Page 433 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Führer sur les écrans de l'Allemagne soulève un
rire énorme dans la salle. Mais l'infériorité
manifeste de ces «hommes providentiels» ne fut-
elle pas justement la raison qui les fit choisir
pour être élevés au pouvoir ? Le fait est qu'on
peut observer le même défaut de valeur
personnelle chez tous ceux que la papauté a
élus pour être ses champions.
En Italie, en Allemagne, il ne manquait pas de
«vrais» hommes d'État, de «vrais» chefs, qui
eussent pu prendre la barre et gouverner, sans
avoir recours aux excitations d'une «mystique»
délirante. Mais ceux-là étaient trop lucides et
pas assez ductiles. Le Vatican, et plus
spécialement le «pape noir», Von Ledochowski,
n'aurait pu les tenir «comme un bâton entre ses
mains», selon la formule ignacienne, pour les
faire servir, vaille que vaille, à ses desseins
jusqu'à la catastrophe. On a vu Mussolini,
révolutionnaire, retourné comme un gant par les
émissaires du Saint-Siège qui lui promettaient le
pouvoir. Hitler, l'inflexible, devait se montrer