Page 425 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Pour parler ainsi, le Führer devait avoir
quelques bonnes raisons. Remarquons d'abord
que Kurt Heinrich Himmler, Reichsführer des
SS, de la Gestapo et des polices allemandes,
apparaît comme le plus marqué d'empreinte
cléricale, parmi les catholiques qui composaient
l'entourage immédiat d'Hitler. Son père avait été
directeur d'une école catholique à Munich, puis
précepteur du prince Ruprecht de Bavière. Son
frère, bénédictin, vivait au couvent de Maria
Laach, un des hauts lieux du pangermanisme.
Mais, surtout, il avait un oncle, haut placé
puisqu'il avait été chanoine à la cour de Bavière,
le R.P. Himmler, Jésuite en service détaché.
D'autre part, l'auteur allemand Walter Hagen
donne cette discrète indication: «Le général des
Jésuites, le comte Halke von Ledochowski, se
trouva disposé à organiser, sur la base
commune de l'anticommunisme, une certaine
collaboration entre le Service secret allemand et
l'Ordre des Jésuites»(121)