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«doctrine», dont l'ambiguïté porte si bien leur
marque.
Aujourd'hui même, ni l'écroulement du régime
mussolinien, ni la défaite, ni les ruines, n'ont
suffi à discréditer aux yeux des démocrates
chrétiens d'Italie le dictateur mégalomane que le
Vatican sut imposer à leur pays. Renié du bout
des lèvres, il a gardé tout son prestige au fond
des âmes cléricales. Ainsi a-t-on pu lire dans la
presse l'information suivante: «C'est décidé: les
visiteurs qui viendront assister aux Jeux
Olympiques de Rome, en 1960, verront
l'obélisque de marbre élevé par Benito Mussolini
à sa propre gloire dominer, des bords du Tibre,
le stade olympique. «Ce mémorial de trente-trois
mètres de haut porte l'inscription «Mussolini-
Dux» et s'orne de mosaïques et d'inscriptions
célébrant le fascisme. La phrase Longue vie au
Duce» s'y étale plus de cent fois et le slogan
«Beaucoup d'ennemis signifie beaucoup
d'honneur»
s'y répète à plusieurs reprises. Le
monument est flanqué de part et d'autre par des