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Voici ce qu'écrit encore Joseph Rovan: «La
diplomatie allemande intervient c'est déjà une
vieille habitude - au Vatican pour que le pape
exerce son influence sur le Zentrum (parti
catholique) dans un sens favorable aux projets
militaires... Les catholiques allemands vont
parler de la grande «mission politique» de
l'Allemagne, qui est en même temps une mission
morale universelle... Le «Zentrum» se rend
également responsable de la prolongation d'un
règne qui, de rodomontades en faiblesses et de
discours belliqueux en armements navals, finira
par conduire l'Allemagne à la catastrophe Le
«Zentrum» entre dans la guerre (de 1914)
convaincu du bon droit, de la pureté et de la
rectitude morale des dirigeants de son pays, de
la coïncidence de leur programme et de leur plan
avec les plans de la justice éternelle».(121) La
papauté, comme on le voit, avait fait le
nécessaire pour asseoir cette conviction.
D'ailleurs, ainsi que le disait Mgr Fruhwirth en
1914: «L'Allemagne est l'élément sur lequel le