Page 268 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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«bonheur» dont jouissaient les peuples, lorsque
les fils de Loyola confessaient et inspiraient les
rois. Comme on vient de le voir, l'«harmonie» ne
régnait pas moins, alors qu'ils confessaient et
conseillaient les chefs d'état-major. Au reste, s'il
faut en croire l'abbé Brugerette, le général de
Boisdeffre, pénitent du Père jésuite du Lac,
connut la même amertume que bien d'autres
avant lui, pareillement abusés par ces
«directeurs de conscience». Les aveux du
faussaire
Henry
allaient
l'engager
à
démissionner. «Très honnête homme, il
proclamera lui-même qu'il a été «indignement
trompé», et ceux qui l'ont connu savent qu'il
souffrit atrocement de la «machination» dont il
avait été victime»(99). Et l'abbé Brugerette ajoute
qu'il n'eut plus «aucun rapport» avec son ancien
confesseur «et refusa même de le revoir au
moment de la mort».
Après ce que l'on vient de lire, publié par le Gésu
de Rome, lui-même, dans la «Civiltà Cattolica», il
serait superflu d'insister sur la culpabilité de