Page 213 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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de vous l'aveu, la pénitence, la «contrition
profonde et la réparation de votre «faute»(51).
Mais on pense bien que les Jésuites,
inspirateurs de Pie IX et tout-puissants sur le
Concile, ne se souciaient guère d'aveu, de
pénitence, de contrition ni réparation, au
moment même où ils touchaient au but qu'ils
s'étaient fixé dès le Concile de Trente, au milieu
du XVI' siècle. Lainez n'y soutenait-il pas déjà la
thèse de l'infaillibilité du pape ? A vrai dire, il ne
s'agissait que de consacrer sous forme de dogme
une prétention presque aussi vieille que la
papauté. Aucun Concile jusque-là n'avait voulu
l'entériner, mais le moment apparaissait propice:
outre que le patient travail des Jésuites avait
préparé les clergés nationaux à l'abandon de
leurs dernières libertés, la chute imminente du
pouvoir temporel du pape - elle allait se produire
avant le vote du Concile - appelait un
renforcement de son autorité spirituelle, aux
dires des ultramontains. L'argument prévalut, et
les «dictatus papae» de Grégoire VII, principes de