LA GRÂCE DE LA RÉCONCILIATION

Par Jean leDuc

Décembre 2019

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LA RÉCONCILIATION DE L'ESPRIT DES VIVANTS EN CHRIST

 

UN MORT SPIRITUEL NE PEUT SE RACHETER

 

LES SANCTIONS DE LA LOI ENVERS LE PÉCHÉ

 

LA PAIX PAR LE SANG DE LA CROIX

 

L'EXPIATION DANS LA MORT DE CHRIST

 

L'AGNEAU SACRIFICIEL DE LA NOUVELLE ALLIANCE

 

LE CONTENU CENTRAL DE LA PROPITIATION

 


 

LA RÉCONCILIATION DE L'ESPRIT DES VIVANTS EN CHRIST

La réconciliation est est généralement conçue comme l'action de la réparation d'une séparation entre deux personnes. Dans le contexte biblique du plan de rédemption pour le rachat des élus, il s'agit d'une grâce divine par laquelle Christ, comme notre Représentant ou Substitut, a réparé notre relation avec l'Esprit des vivants dont il était Lui-même la forme visible ou corporelle, agissant ainsi comme notre Médiateur, et les implications en sont nombreuses. Avec le concept de la justification par son sang versé sur la croix en faveur de ses élus, la nouvelle relation à notre Admirable Esprit des vivants est accomplie dans la mort et la résurrection du Christ et s'exprime d'une autre manière. La notion de réconciliation joue également un rôle important dans les épîtres de Paul. Elle apparaît à plus d'un endroit comme le parallèle et l'équivalent de la justification. Ainsi nous voyons dans Romains 5:9,10: «Alors autant plus étant maintenant justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère de L’ESPRIT DES VIVANTS. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec L’ESPRIT DES VIVANTS par la mort de son Fils; encore plus, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.». Nous trouvons dans 2 Corinthiens 3:9 et 5:18 que l'administration de la justice et l'administration de la réconciliation sont tour à tour parlées. De même dans le contexte 2 Corinthiens 5:17-21. il est dit:

17 Si donc quelqu'un est en Christ, il est d'une différente création; ce qui a été depuis l'origine de l'homme n'existe plus; voici, toutes choses existent différemment. És. 43. 18; Ap. 21. 5;

18 Or, toutes ces choses viennent de L’ESPRIT DES VIVANTS, qui nous a réconciliés avec lui par Jésus-Christ, et qui nous a confié le ministère de la réconciliation. Col. 1. 20; 1 Jn. 2. 2; 1 Jn. 4. 10;

19 Car L’ESPRIT DES VIVANTS était en Christ, réconciliant cette disposition charnelle de la loi avec soi, en ne leur attribuant point leurs péchés; et il a mis en nous la Parole de la réconciliation. Ro. 3. 24-25; Col. 1. 20;

20 Nous faisons donc la fonction d'ambassadeurs pour Christ, comme si L’ESPRIT DES VIVANTS exhortait par nous; et nous vous supplions au nom de Christ: Soyez réconciliés avec L’ESPRIT DES VIVANTS! 2 Co. 3. 6;

21 Car Celui qui n'a point connu le péché, il l'a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous soyons justifiés de L’ESPRIT DES VIVANTS en lui. És. 53. 9; És. 53. 12; Ro. 8. 3; Ga. 3. 13; 1 Pi. 2. 22; 1 Jn. 3. 5;

 L'acte de réconciliation de l'Esprit des vivants n'est pas à l'égard du monde en générale comme impliquant tous les hommes, mais à l'égard d'une disposition d'existence dans une période particulière de l'histoire, qui ici se rapporte au temps de Jésus et des apôtres et s'adresse particulièrement aux élus de cette période, et par extension à tous les élus du monde entier du début jusqu'à la fin des temps. Tel est le sens du mot «monde» ou «cosmos» dans le Grec, un terme sélectif qui signifie proprement «l'arrangement, la disposition des choses, l'ordre établit, l'agencement». Il n'implique jamais tout le monde entier ou toute la race humaine sans distinctions, puisqu'il ne concerne ou ne retient que certains éléments à l'exclusion des autres. En ce sens la grâce de la réconciliation est reliée étroitement au décret de la double-prédestination dans lequel l'Esprit des vivants a choisi de toute éternité certains en Christ pour la gloire éternelle, et a exclu les autres pour la perdition éternelle, et cela avant la création du monde. Il a déterminé d'avance d'être réconcilié avec ses élus qu'il a créé particulièrement pour le salut, et de ne pas l'être avec les réprouvés qu'il a créé particulièrement pour la perdition. Ainsi jamais un élu ne sera perdu, et jamais un réprouvé ne sera sauvé, car il l'a déterminé ainsi dans la toute-puissance de sa volonté souveraine et absolue. Nous avons donc la paix dans l'assurance de notre salut en Christ, tandis que le contraire est vrai pour ceux qui en sont exclus. L'assurance est ainsi le résultat de notre réconciliation qui engendre notre adoption et nous fait héritiers de la gloire éternelle. Du début des temps jusqu'à la fin des temps, nous étions et nous serons en Christ éternellement, et absolument rien ne peut changer cela.

 

Lorsque nous regardons de plus près les déclarations relatives à la réconciliation, on peut s'assurer que cette réconciliation est surtout nuancée par le fait que l'Esprit des vivants est son Auteur et Initiateur. En d'autres mots, la réconciliation n'est pas du pouvoir de l'homme, elle ne se rapporte aucunement à l'expression de ses désirs captieux. Cela est mis très catégoriquement dans la grande péricope de réconciliation de 2 Corinthiens 5: 18-21 que nous voyons plus haut. Inversement, on mentionne que les élus ou convoqués à renaître sont réconciliés (Rom. 5:10,11) comme un fait déjà accomplit en Christ (v.10) en qui nous avons cette assurance. La réconciliation peut donc s'opposer au rejet ou abandon temporaire par l'Esprit des vivants (Rom. 11:15), car aux apôtres a été confiée, en cette période de l'histoire, le ministère (dispensation, distribution) de la réconciliation (diakonia tes katallages) envers seulement les enfants de la promesse, c'est à dire les élus parmi le peuple et non tout le peuple. Les déclarations dans Colossiens 1:20-22 et Éphésiens 2:13-22 disent essentiellement la même chose.

 

UN MORT SPIRITUEL NE PEUT SE RACHETER

Trop souvent, nous avons recours à notre propre justice et même nous nous y réfugions facilement. Rappelons-nous ce que nous que le péché nous amène à la mort (Rom. 6:23), et qu'un pécheur est mort au niveau spirituel (Éph. 2:1), c'est à dire qu'il n'a aucune existence au niveau de l'Esprit mais seulement au niveau de la chair. Alors posons-nous cette question: Comment un mort spirituel peut-il produire sa propre justice ou des œuvres d’expiation ou de rachat ? Cela serait complètement illogique, n'est-ce pas ! Or les Psaumes 49:7,8 nous disent: «Mais l'homme ne saurait racheter son frère, ni payer à L’ESPRIT DES VIVANTS sa rançon. Car le rachat de leur âme est trop cher, et il ne se fera jamais,». Nous sommes souvent habiter par l’inconscience, l’aveuglement et l’orgueil dans nos propres vies. La propre justice n’est rien d’autre qu’un vernis que nous mettons sur un mort pour lui redonner l’apparence de la vie, mais l’intérieur reste sans vie, d'une puanteur nauséabonde à faire vomir. Jésus le dit aux pharisiens: «Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux par dehors, mais qui au-dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte de pourriture. Vous de même, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes remplis d'hypocrisie et d'injustice.» (Matthieu 23:27,28).

 

La propre justice dégage l’odeur de de la mort et de l'enfer, que ce soit la justice par les œuvres ou la justice par le choix d'une décision personnelle de la volonté. Elle est insupportable pour l'Esprit des vivants et il s’en détourne. Il n’accorde pas le pardon par indulgence ou complaisance, mais simplement parce qu’il l'a déterminé ainsi de toute éternité dans son décret d'élection en faveur de ses élus seuls. Mais les exclus et imposteurs qui pensent ou cherchent à obtenir la faveur ou le pardon de l'Esprit des vivants par les indulgences, ne l'obtiennent pas. L'Esprit des vivants exerce sa justice envers les exclus ou réprouvés, et sa miséricorde, amour envers les élus ou enfants de la promesse qui seuls obtiennent la grâce par le sang de Jésus versé sur la croix. Les exclus voudraient accepter par le choix de leur propre volonté ce que les élus ont reçu depuis avant la fondation du monde selon la volonté souveraine et absolue de l'Esprit des vivants. Cela marque la différence entre les faux et les vrais chrétiens. Il ne nous à jamais demandé d’indulgence, même des indulgences achetées avec de l’argent, des œuvres ou des désirs de la volonté qui est esclave de la chair et du péché de la nature humaine entièrement dépravée, et encore moins des mortifications littérales ou figuratives d'une identification chimérique avec Christ comme les efforts personnels de faire mourir les œuvres de la chair, tant populaire parmi les sectes dites évangéliques. Il n’y a jamais de pardon accordé sans que la justice de l'Esprit des vivants soit satisfaite, et seulement Christ a pu en rencontrer les exigences en notre faveur.

 

Beaucoup brandissent les versets suivants ans les traductions classiques et souvent tendancieuses comme dans la Bible Segond, pour se donner bonne conscience et s’accorder comme une dose de tranquillisants ou de somnifères, qui leurs donnent des rêves illusoires d'une vérité tronquée par des interprétations charnelles: «Car l'Esprit des vivants a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. l'Esprit des vivants, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.» (Jean 3:16,17). Premièrement, pour ces gens, l'amour de l'Esprit des vivants est conçu à la façon d'un sentiment humain et donc purement charnel qui plaît à leur conscience troublée. Deuxièmement, ils en sortent la notion d'un amour universel envers tous les hommes sans distinctions et parviennent ainsi à la fausse conclusion d'un salut pour tous les hommes, si seulement ils le veulent. Souvent ils vont même dire que l'Esprit des vivants aime tous les hommes mais n'aime pas leurs péchés, pour justifier leurs aberrations. Les résultats lamentables et désastreux sont un faux évangile et un faux salut proclamé par un faux Jésus issu de leur imagination chétive de éprouvés. Contrairement à ces hérésies criantes de la mouvance dite Évangélique, l'amour de l'Esprit des vivants n'est pas un sentiment mais une attitude de renoncement, de résignation ou d'abnégation, c'est à dire un sacrifice comme il est bien indiqué dans le passage de Jean 3:16 qu'ils aiment tant. Il est clair aussi que l'amour de l'Esprit des vivants est sélectif et non universel et qu'il en est de même pour le salut. Jésus n'est pas le Sauveur de tous les hommes, mais de tous les élus seulement, de plus il n'est pas le dieu de l'imagination mais le l'Esprit des vivants de la révélation, ni est-il le faux Jésus, deuxième personne de la trinité infernale et babylonienne conçu par les théoriciens du Cerbère Nicéen. Ces gens sont donc exclus de la réconciliation de Christ et demeurent sous la condamnation de l'Esprit des vivants pour tous les temps et éternellement.

 

Par comparaison à la version frelatée de Segond, nous vous donnons ici une nouvelle traduction de Jean 3:16, 17 basée strictement sur le Grec du Texte Reçu qui se trouve dans la Bible de Machaira 2016-2020: «Car L’ESPRIT DES VIVANTS s’est tant résigné pour cette disposition de la loi, qu'il s'est donné lui-même comme seul Fils engendré, afin que ceux qui ont cette assurance de de lui ne périssent point, mais qu'ils possèdent la vie éternelle. Car l’ESPRIT DES VIVANTS ne s'est point délégué comme Fils parmi cette disposition de la loi, pour condamner cet agencement, mais afin que ceux de cette disposition charnelle soit sauvé par lui.». Ces passages doivent toujours être compris en conjonction avec ceux de Éphésiens 2:8,9 afin d'obtenir une bonne compréhension du plan du salut: «Car par grâce vous êtes sauvés en raison de cette assurance de Christ; et cela est l'offrande de L’ESPRIT DES VIVANTS et donc pas de vous même; Ce n'est point par vos efforts, afin que personne ne s'en vante.». Cette nouvelle traduction ne laisse supposer aucune distinction entre l'Esprit des vivants et le Fils, car les deux sont le même et un seul en Jésus-Christ. Elle indique clairement aussi que l'amour divin n'est pas un sentiment mais un sacrifice de renoncement. Dans cet aspect, la résignation de l'Esprit des vivants se rapporte à son incarnation lorsqu'il se forma un corps dans le sein de la vierge Marie, prenant ainsi dans son humiliation la forme d'un serviteur (Jean 1:14; Philippiens 2:4-11; 1 Timothée 3:16). On réalise aussi que choisir les bons mots dans un traduction pour exprimer une idée est très important, car la Parole de l'Esprit des vivants est inspirée dans toute sa grammaire, et cela se fait en toute humilité sous la direction de la Sainte Présence de Christ en nous qui est Souverain sur toutes choses.

 

LES SANCTIONS DE LA LOI ENVERS LE PÉCHÉ

Le salut par grâce ou l’œuvre accomplie par Jésus sur la croix pour l'expiation des péchés est la fin de la dispensation de la loi en la Nouvelle Alliance de la foi. Nous précisons tout de suite que, dans le péché, nous discernons deux aspects: 1-les fruits ou la partie visible (mensonge, vol, adultère, colère etc.). 2- l’arbre qui produit le fruit c'est-à-dire la partie cachée, le cœur: notre nature corrompue de ténèbres ou pécheresse, de fils et de filles de la rébellion. Avant que l'Esprit des vivants donne la loi de Moïse, le péché existait dans le monde mais il n’y avait pas de loi pour le sanctionner, sauf la loi de la conscience qui est dans le cœur de tous les hommes. Cette nature pécheresse existait depuis la chute d’Adam lorsqu'il brisa la loi d'interdiction qui produisit ses fruits: le péché ou de mauvais fruits dont nous rougissons tous aujourd’hui. En l’absence de loi révélée et codifiée par Moïse, il n’y avait pas de condamnation compréhensive pour les transgressions parmi le peuple. Ainsi dit l'apôtre Paul dans Romains 5:12-14:

12 C'est pourquoi, comme par un seul homme le péché est entré dans cette disposition, et par le péché la mort; de même la mort s'est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. Ge. 2. 17; Ge. 3. 6; Ro. 6. 23; 1 Co. 15. 21;

13 Car le péché a été dans cette disposition avant la loi; mais le péché n'est point attribué, quand il n'y a point de loi.

14 Néanmoins la mort a régné depuis Adam jusqu'à Moïse, même sur ceux qui n'avaient point péché par une transgression semblable à celle d'Adam, qui est la figure de celui qui devait venir.

 Plusieurs pays ont décapités leur roi, c'est-à-dire la tête de l'autorité, et les peuples sont comme des poules sans tête qui cour ça et là. Aujourd'hui nous en récoltons les conséquences spirituelles dans lesquelles nous évoluons et qui nous influencent d'une manière négative dans notre relation avec l'Esprit des vivants. Nous élevons plus facilement le poing vers le ciel que nous ne courbons la nuque par crainte respectueuse devant l'Esprit des vivants. Par exemple, dès que nous entendons parler d’une nouvelle loi, nous pensons aux contraintes, souvent abusives, auxquelles nous allons être obligés de nous soumettre. Nous craignons de perdre notre liberté illusoire. Beaucoup cherchent un moyen de contourner cette loi et d’y échapper. C'est la nature de l'homme d'agir ainsi, il ne peut tolérer qu'un autre comme lui cherche à dominer sur sa vie, car il se veut indépendant. Nous sommes plus enclin à examiner le côté négatif que l’aspect positif, éducatif et de protection de la loi. L'esprit de la chair que l'on nomme Satan, c'est à dire le raisonnement serpentin de l'être humain, a choisi cette méthode quand il s’est présenté dans la conscience Ève dans le jardin d’Éden.

 

Bien-sûr, nous ne parlons pas des lois qui s’élèvent contre les principes du royaume de l'Esprit des vivants ni de celles qui aménagent le péché, le favorise ou appelle bien ce qui est mal et mal ce qui est bien, comme c'est la coutume de nos jours parmi les sectes dites évangéliques. Or l'apôtre Paul nous dit dans Romains 7:7: «Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Qu'il n'en soit jamais! Au contraire, je n'ai connu le péché que par la loi; car je n'aurai point connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point.». De même Jacques, le frère de Jésus nous dit: «Mais chacun est tenté quand il est attiré et séduit par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché; et le péché étant consommé, engendre la mort.» (Jacques 1:14,15). C’est exactement la méthode ou le piège rusé que le raisonnement serpentin de l'homme a été employé avec Adam et Ève dans le jardin d’Éden. La tentation de l'esprit de la chair avec ses paroles mensongères, il déclencha la convoitise de l'estime de soi par la loi d'interdiction qui irrita l'homme à son plus haut point, car il la considéra indigne à son état d'être de son existence orgueilleuse. Il se déclara ainsi indépendant et maître de son destin en rejetant la Souveraineté et la providence de l'Esprit des vivants. Cette convoitise idolâtre conduisit au péché et le péché enfanta la mort. Ainsi il devint son propre dieu, déterminant ce qui est bien ou mal pour lui, désirant même s'établir maître de la vie et de la mort (Genèse chapitre 3). Et comme nous dit l'apôtre Paul: «Or, la loi est intervenue pour faire abonder le péché; mais où le péché a abondé, la grâce a surabondé, afin que, comme le péché a régné dans la mort, ainsi la grâce puisse régner par la justice pour donner la vie éternelle, par Jésus-Christ notre ADMIRABLE..» (Romains 5:20,21).

 

La loi est intervenue pour que le péché soit révélé, car sans la loi le péché est inactif, ce qui nous indique que la puissance du péché est la loi elle-même (1 Corinthiens 15:56). La loi divine de la conscience codifiée par Moïse est juste et bonne, mais à cause de cela elle irrite l'esprit de rébellion en l'homme à cause de sa nature humaine déchue. Elle Provoque dans l'esprit de l'homme comme une inflammation brûlante de démangeaison sur les nerfs, accompagnée d'une sensation d'énervement qui, enflammant son orgueil, le pousse d'une façon naturelle jusqu'à la colère, à la rébellion, à la violence, et à la contrefaçon et la prétention. La loi révèle le péché ou les mauvais fruits du cœur (Mat. 15:18-20). Elle rend le péché condamnable mais elle est impuissante pour mettre à mort notre nature pécheresse ou nous donner une nouvelle nature, c'est-à-dire retrouver notre première disposition d'existence: «créés à la ressemblance et à l’image de l'Esprit des vivants» que nous avons perdu, mais qui se retrouve en Christ qui par la puissance de son Esprit engendre en nous une nouvelle nature dans laquelle nous serons transformés en son image.

 

C'est par la loi morale de la conscience qui correspond au Décalogue ou dix commandements, que nous nous reconnaissons pécheurs et incapables de l'appliquer totalement dans nos vies, malgré toutes nos bonnes intentions. La loi doit être appliquée totalement, un seul manquement amène la malédiction, un seul mensonge ou exagération donne la mort éternelle. Qui de nous en est exempté, nous en sommes tous coupables, enfants, adolescents, adultes. Et comme l'apôtre Paul dit: «Ô homme misérable que je suis! qui me délivrera du corps de cette mort?» (Romains 7:24). La loi est comme une chaîne, et briser un seul maillon nous rend coupable d'avoir brisé toute la chaîne, comme nous dit l'apôtre Jacques: «Car, quiconque aura observé toute la loi, s'il vient à pécher dans un seul point, devient coupable de toute la loi. Car quiconque observe toute la loi, et pèche contre un commandement, devient coupable de tout.» (Jacques 2:10). Ainsi un menteur devient coupable aussi d'avoir brisé toute la loi et porte la condamnation de tous les crimes odieux et répugnants commis par tous les hommes depuis début des temps jusqu'à la fin des temps. Ce triste scénario nous indique que toute la race humaine est destinée aux peines d'un enfer éternel, sauf ceux qui ont été choisis en Christ depuis avant la fondation du monde.

 

Par la loi, l'Esprit des vivants veut faire prendre conscience à l'homme, que par lui-même, il n'obtiendra jamais de réconciliation avec l'Esprit des vivants ni le pardon de ses péchés. Il ne changera pas nature. La Bible nous dit selon Jérémie 13:23: «L'Éthiopien peut-il changer sa peau, ou le léopard ses taches? Alors aussi pourriez-vous faire le bien, vous qui êtes accoutumés à faire le mal.». Même si nous employons un fort détergent ou de l’eau de Javel, les tâches resteront, et personne ne peut changer la couleur de sa peau, quoique plusieurs imbéciles ont essayer de le faire. Certains croient qu'il suffit d'accomplir des œuvres, par exemple se mortifier, se flageller ou être bon, et même certains hérétiques disent que la grâce leur donne la capacité d'obéir à la loi, se remettant ainsi sous la condamnation de la loi en violant l'Alliance de la grâce et souillant le sang de Christ. D’autres disent: l'Esprit des vivants est bon il me pardonnera le dernier jour etc. En fait, ils ne regardent, seulement, qu’aux fruits de leurs péchés. Ils sont aveugles quant à la corruption totale de leur nature humaine ou préfèrent l'ignorer afin de se justifier et persister dans leurs voies tortueuses.

 

En mourant sur la croix, Christ a satisfait au jugement de l'Esprit des vivants pour nos transgressions de la loi, afin que nous puissions être en paix avec lui. Notre réconciliation avec l'Esprit des vivants implique donc sa grâce et le pardon de nos péchés. Grâce au sacrifice de Jésus, notre relation avec l'Esprit des vivants a changé: alors que nous étions ses ennemis, nous sommes devenus ses amis: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis*, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père.» (Jean 15:15). Le terme «ami» provient du Grec philios indiquant que les vrais chrétiens sont des Christophiliens en qui demeure la Sainte Présence de Christ. La réconciliation chrétienne est une vérité glorieuse ! Nous étions ennemis de l'Esprit des vivants par notre esprit de rébellion et d'indépendance, et sommes devenus ses amis par la toute-puissance de sa grâce selon le bon plaisir de sa volonté. Nous étions condamnés à cause de nos péchés, mais maintenant nous sommes pardonnés, purifiés et restaurés. Nous étions en guerre avec l'Esprit des vivants, maintenant nous avons une paix qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4:7), car la paix provient de l'assurance que nous avons reçue dans les mérites du sacrifice de Christ. Or sans assurance il n'y a pas de salut et donc pas de réconciliation possible.

 

LA PAIX PAR LE SANG DE LA CROIX

La réconciliation constitue le fondement de la nouvelle création d'une nouvelle race céleste et éternelle, du fait que l'ancien a disparu et que le nouveau est venu (2 Cor. 5:17,18): «Si donc quelqu'un est en Christ, il est d'une différente création; ce qui a été depuis l'origine de l'homme n'existe plus; voici, toutes choses existent différemment.»; et 2 Cor. 6:2 «Car il dit: Je t'ai exaucé au temps favorable, et je t'ai secouru au jour du salut. Voici maintenant le temps favorable; voici maintenant le jour du salut.». Ce caractère eschatologique (choses à venir) objectif de la réconciliation peut être encore plus fortement distingué dans la déclaration de Colossiens 1:20, où il est dit: «Et ayant fait la paix lui-même par son sang sur la croix, il a réconcilié chacun envers lui par lui-même, qu'ils soient sur la terre ou dans la Divinité Suprême.». Cette nouvelle traduction dans la Machaira 2020 nous indique clairement que Christ a réconcilie toutes choses à lui-même, après avoir fait la paix par le sang de sa croix.

 

Or l'idée de paix, qui pour Paul dénote en premier lieu à la disposition du cœur de l'homme par rapport à la disposition du du salut des élus, face à la condition du shalom ou paix divine, que l'Esprit des vivants apportera à nouveau par la domination sans restriction de sa Sainte Présence. C'est la paix qui doit régner quand le l'Esprit des vivants de paix écrasera bientôt son ennemi, la «concurrence de la loi» désignée sous le terme «Satan», sous les pieds de son peuple (Rom. 16:20). Cette prophétie de Paul se réalisa lors de la destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines en l'an 70, mais aussi elle se rapporte par extension à la fin des temps lors de l'apparition finale de Christ en ce monde. Cette paix sublime de la Sainte Présence de Christ qui habite le cœur de ses élus pour leur donner l'assurance de sa grâce, se compose donc autant de la pacification des pouvoirs hostiles à l'Esprit des vivants que de la restauration de la paix entre Juifs et Gentils, de la paix du royaume messianique, qui est représenté par le Christ et qui contraste avec la colère, l'indignation, la tribulation et l'angoisse du jugement divin eschatologique (Rom. 2:9, 10). Ainsi il est dit dans Éphésiens 2:11-19:

11 C'est pourquoi, souvenez-vous que vous, qui étiez autrefois Gentils en la chair, et qui étiez appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis dans la chair par la main de l'homme,

12 Vous étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la république d'Israël, étrangers par rapport aux alliances de la promesse, n'ayant point d'espérance, et sans L’ESPRIT DES VIVANTS dans cette disposition charnelle de la loi. Ro. 9. 4;

13 Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez autrefois éloignés, vous êtes rapprochés par le sang de Christ.

14 Car c'est lui qui est notre paix, lui qui des deux peuples n'en a fait qu'un, en abattant le mur central de la séparation entre nous; És. 9. 6; Mi. 5. 5; Jn. 16. 33; Ac. 10. 36; Ro. 5. 1; Col. 1. 20;

15 Ayant détruit en sa chair l'hostilité, la loi des préceptes, laquelle consistait en ordonnances obligatoires; afin qu'il formât en lui-même des deux un seul homme nouveau, après avoir fait la paix;

16 Et qu'en détruisant lui-même l'hostilité, il réconciliât avec L’ESPRIT DES VIVANTS, par la croix, les uns et les autres en un seul Corps.

17 Et il est venu annoncer la paix, à vous qui étiez loin, et à ceux qui étaient près; És. 57. 19; Ép. 3. 12;

18 Car par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père, dans un même Esprit. Jn. 10. 9; Jn. 14. 6; Ro. 5. 2; Ép. 3. 12; Hé. 10. 19;

19 Ainsi, vous n'êtes plus ni des inconnus, ni des étrangers, mais concitoyens des Saints, et de la famille de L’ESPRIT DES VIVANTS; Ga. 6. 10;

 

Maintenant, c'est dans ce contexte eschatologique (des choses à venir) que nous devons tout comprendre dans les déclarations de réconciliation qui ont une incidence sur la bonne relation entre l'Esprit des vivants et le monde des hommes, au sens personnel du terme. Ainsi, l'insuffisance de la conception qui a longtemps été en vogue dans la littérature dogmatique et exégétique peut immédiatement devenir clair pour nous, en ce que l'acte divin de réconciliation consiste seulement à exhorter l'homme rebelle et pécheur à abandonner sa disposition mauvaise et hostile envers l'Esprit des vivants. En revanche, il n'y a pas seulement toute la conception paulinenne de l'œuvre de rédemption, comme cela est déjà devenu évident dans sa doctrine de justification, mais aussi le témoignage clair des déclarations sur la réconciliation elles-mêmes. Sans aucun doute, la réconciliation a aussi en vue l'élimination de l'inimitié de l'homme qui, lors de sa conversion par la toute-puissance divine, est non-récusé envers l'Esprit des vivants dont, par exemple, il est mentionné dans Romains 8:8 : l'esprit de la chair est l'inimitié contre l'Esprit des vivants. Elle se produit aussi en ce sens dans les déclarations de réconciliation elles-mêmes quand, par exemple, on dit du Christ: «Vous aussi, qui étiez autrefois éloignés, et ennemis par vos pensées et vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés dans le corps de sa chair, par sa mort, pour vous présenter devant lui saints, sans tache et irrépréhensibles.» (Col 1:21, 22).

 

Il est clair, cependant, que l'activité de réconciliation de l'Esprit des vivants n'a pas seulement référence à la disposition humaine, mais implique beaucoup plus. L'homme dans son péché est un ennemi de l'Esprit des vivants non seulement dans le sens actif mais aussi dans le sens passif de di mot. L'apôtre parle très clairement à cet effet, par exemple, dans Romains 11:25-32, que les Juifs sont successivement appelés ennemis [de l'Esprit des vivants] pour votre bien et bien-aimés [de l'Esprit des vivants] pour l'amour des pères:

25 Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux, c'est que l'aveuglement avait été désigné à venir sur Israël pour que l'ensemble des Gentils soit pénétrée du message de la grâce. Lu. 21. 24;

26 Et de la même manière que les Gentils, chacun d'Israël sera sauvé, comme il est écrit: Le Libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété; Ps. 14. 7; És. 27. 9; És. 59. 20; Jé. 31. 31-34; 2 Co. 3. 16; Hé. 8. 8; Hé. 10. 16;

27 Et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j'effacerai leurs péchés.

28 Il est vrai qu'ils sont ennemis par rapport au message de la grâce, à cause de vous; mais à l'égard de l'élection, ils sont considérés à cause de leurs pères,

29 Car les dons et l'appel de L’ESPRIT DES VIVANTS ne sont pas sans considération.

30 Et comme vous avez autrefois refusés de croire à L’ESPRIT DES VIVANTS, et que maintenant vous avez obtenu miséricorde par leur défiance;

31 De même, ils ont été maintenant rebelles, afin que par la miséricorde qui vous a été faite, qu'eux aussi obtiennent miséricorde.

32 Car L’ESPRIT DES VIVANTS a renfermé tous dans la défiance, pour faire miséricorde à tous les élus. Ga. 3. 22;

 Du parallèle, il s'ensuit que les ennemis de l'Esprit des vivants doivent ici avoir un sens passif. Et la même chose s'applique sans aucun doute à la déclaration de réconciliation dans Romains 5:10: «Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec L’ESPRIT DES VIVANTS par la mort de son Fils; encore plus, étant déjà réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.». Même si l'on choisit de supposer que le terme «ennemis» signifie ici une relation réciproque, le contexte indique clairement que l'abrogation de cette inimitié par la réconciliation est la même chose que d être délivré de la colère de l'Esprit des vivants, être acquitté du péché et de la culpabilité, et décrit ainsi non seulement la relation dans laquelle l'élu se tient envers l'Esprit des vivants, mais aussi celle dans laquelle l'Esprit des vivants se tient envers ses élus.

 

Ce que Paul entend par réconciliation, lorsqu'il parle de la restauration de la relation entre l'Esprit des vivants et son peuple d'élus d'entre les hommes, peut mieux être compris en partant de la justification, dont, comme nous l'avons vu, elle apparaît comme le parallèle. Dans cette réconciliation, il s agit d abord de l'abrogation de la relation de culpabilité de l homme élu devant l'Esprit des vivants, de son péché ne lui n'étant plus imputé (2 Cor. 5:19). En ce sens, la réconciliation est avant tout un don que l'homme élu reçoit par la grâce (Rom. 5:11), le fondement pour lequel, de la même manière que sa justification, est en Christ dans sa mort (Rom. 5:10), sur la croix (Eph. 2:16), dans le corps de sa chair par la mort (Cob. 1:22). Jusqu'à présent, Paul est de toute persuation que la réconciliation ne consiste que dans l'élimination de l'inimitié de l'homme élu envers l'Esprit des vivants. Précisément comme un acte de l'Esprit des vivants dans la mort du Christ, il est antérieur à tous les agissements humains, il a eu lieu sans nous et pour nous quand nous étions encore ennemis (Rom. 5:10), il se compose avant tout dans l'effet de la paix divine comme le fruit de la justification (Rom. 5:1), et prépare ainsi la voie à recevoir une part dans la nouvelle création, les nouvelles choses, la paix comme condition du salut accompli par Christ en notre faveur.

 

Tout le reste en résulte. La réconciliation dont parle Paul consiste aussi, comme justification et dans un sens encore plus explicite, dans ce qui se réalise dans la vie des des élus de cette restauration de la communion. La parole de réconciliation leur est dite qu'ils doivent être réconcilié avec l'Esprit des vivants (2 Cor. 5:20), c'est-à-dire que de leur côté aussi, ils doivent entrer par la puissance de l'Esprit dans cette relation de réconcilié; et ainsi, au lieu de vivre comme non réconciliés et ennemis sous la colère de l'Esprit des vivants, ils doivent reconnaître la paix et la résignation de l'Esprit des vivants comme un don de sa toute-puissance, et être entouré, pénétré, gouverné, et dirigé par sa Sainte Présence en eux. Là encore, c'est la paix de l'assurance de Christ qui nous est attribuée, et qui se remplit et explique le concept paulinen de réconciliation. Car cette paix n'est pas seulement une description de la nouvelle relation dans laquelle ceux qui sont justifiés et réconciliés peuvent se tenir envers l'Esprit des vivants (Rom. 5:1), mais aussi de la paix intérieure du cœur qui imprègne tout l'homme dans tous ses faits (Rom. 15:13) , et, surpassant toute compréhension, garde et retient les cœurs et les esprits des élus (Phil. 4:7), et en tant qu'arbitre donne un jugement dans leur cœur quand ils se trouvent dans l'incertitude ou la discorde intérieure (Col 3:15; 2 Thess. 3:16), car nous subissons tous des conflits entre notre nouvelle et notre vielle nature du temps que nous vivons en ce monde.

 

L'EXPIATION DANS LA MORT DE CHRIST

Clairement la réconciliation est reliée directement à l'expiation de Christ sur la croix pour le rachat de ses élus seuls, nous établissant ainsi dans une nouvelle relation avec l'Esprit des vivants. La mort et la resurrection de Christ était nécessaire pour accomplir cela en notre faveur. Dans une requête de la mère des fils de Zébédée à Jésus, nous lisons dans une traduction fidèle au Grec original de Mat. 20:20-23:

20 Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de lui avec ses fils, et l'adora en lui faisant une requête. Mc. 10. 35;

21 Et il lui dit: Que veux-tu? Elle lui dit: Ordonne que mes deux fils, qui sont ici, soient assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton royaume.

22 Mais Jésus, répondant, leur dit: vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je dois boire, ou être introduits dans l'engagement que je dois expier? Ils lui dirent: Nous le pouvons. Ps. 69. 9; Ps. 119. 22;  Lu. 12. 50; Ro. 8. 26;

23 Et il leur dit: Il est vrai que vous boirez ma coupe, et que vous serez introduits dans l'engagement que je dois expier; mais d'être assis à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi à l'accorder; cela ne sera donné qu'à ceux à qui mon Père l'a destiné. Mt. 25. 34; Ro. 6. 3,4; Ro. 9. 15,16, 21-23;

Dans notre discussion de la signification de la mort du Christ comme motif de justification, nous nous sommes limités à souligner le sens médico-légal général de la mort du Christ : en Christ, l'Esprit des vivants montre sa justice génétique dans le temps présent et justifie ainsi ceux qui ont foi en Jésus (Rom. 3:25, 26), c'est à dire «ceux qui sont destinés à la vie éternelle e qui sont donné la foi ou assurance de la grâce (Actes 13:48). L'apôtre dit aussi dans ce contexte, cependant, que l'Esprit des vivants l'a fait ouvertement être un moyen de propitiation dans son sang (Rom. 3:25), tout comme dans Romains 5:9, comme un parallèle de réconcilié par sa mort citée ci-dessus, il est mentionné d'être justifié par son sang. Il est clair que cette terminologie, si étroitement liée qu'elle est avec la doctrine médico-légale de la justification, ne découle pas simplement de celui-ci, et, comme il apparaît de ce qui précède, est également liée à la notion de réconciliation. Ainsi, en discutant de la doctrine de la réconciliation, c'est-à-dire de la restauration prise dans un sens plus large de la relation brisée entre l'Esprit des vivants et ses élus d'entre les hommes de ce monde, il y a lieu d'aller plus loin dans le complexe des déclarations qui font de cette restauration le repos sur la passion et la mort du Christ. En outre, en même temps, la question peut être discutée une question qui a souvent été soulevée dans l'histoire des études des écrits de Paul quant au lien qui est fait dans sa proclamation entre la réconciliation qui va de l'Esprit des vivants à son peuple d'élus et la nécessité de la mort du Christ comme leur substitut.

 

Ce que l'on entend dans Romains 5:9, par justifié par son sang et réconcilié par la mort de son Fils peut être élucidé par la déclaration dans Romains 3:25, avec laquelle ces expressions sont liées, que l'Esprit des vivants a fait [Christ] ouvertement pour être un moyen de propitiation par son sang versé sur la croix. Car ici, la signification des mots dans ou par son sang est expliquée par la combinaison avec l'idée de l'expiation comme moyens de propitiation. L'idée employée ici (pour propitiation et le groupe de mots auquel il appartient, contrairement au concept qui a été traité jusqu'à présent, ne se produit qu'une seule fois dans les écrits de Paul et a son fond dans un complexe d'idées entièrement propres à son enseignement. Alors que le concept de réconciliation prend naissance dans la sphère sociale des moyens de propitiation, et est dérivée de l'offrande pour le sacrifice et en particulier du sacrifice propitiatoire qui y a eu lieu. Ainsi, la mort du Christ est qualifiée par les moyens de la désignation de propitiation comme sacrifice propitiatoire, et l'expression qui l'accompagne [consistant] dans son sang a matériellement le sens du sang propitiatoire. Les expressions connexes dans Romains 5:9 doivent être comprises dans le même sens et dire que la justification a été accomplie par son sang propitiatoire et sa réconciliation par sa mort propitiatoire.

 

Que le concept de propitiation ou action de rendre propice par un sacrifice pour le pardon des péchés, sous forme de moyens de propitiation, ne se produise qu'une seule fois dans les écrits de Paul et ne signifie pas que la pensée qu'il exprime est absente ailleurs dans ses épîtres. En dehors de ce qui a déjà été dit en ce qui concerne les Romains 5:9,10, quelques autres déclarations doivent être soulignées ici aussi, qui, bien que dans un autre contexte que le présent, parlent de la mort du Christ comme d une mort sacrificielle. Ainsi, dans 1 Corinthiens 5:7, où en référence aux passages de l'Ancien Testament, il est dit que «notre Agneau Pascal a également été immolé ou abattu (etythe), même Christ». Il en va de même pour les paroles du Repas du Seigneur citées par Paul dans 1 Corinthiens 11:25 où il est dit dans un sens figuratif qui se rapporte au partage entre chrétiens qui doivent se sacrifier l'un pour l'autre: «De même aussi, après le festin messianique, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi, toutes les fois que vous en boirez.». Cette coupe est est une représentation figurative de la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ dans lequel le chrétien est justifié et purifié de ses péchés. En aucune façon désigne-t-elle un culte littéral commémoratif et répétitif, mais plutôt une attitude de reconnaissance et d'humilité dans tous les aspects de notre vie, surtout au niveau du partage entre ceux qui sont de la foi, car le partage est un renoncement à soi-même en faveur d'un autre, tout comme Christ a renoncé à tout pour nous. En d'autres mots, le partage est réellement un sacrifice et le sacrifice est réellement un partage, en fait le renoncement est l'essence même de l'existence de l'Esprit des vivants. Sans renoncement il n'y a pas de salut, et sans partage il n'y a pas de chrétiens.

 

Enfin, dans Éphésiens 5:2 il est dit: «Et marchez dans la résignation, comme Christ s'est résigné pour nous, et s'est offert lui-même comme ESPRIT DES VIVANTS dans une offrande et un sacrifice d'odeur agréable.». Dans ce contexte, la résignation ou renoncement peut être décrite comme «un amour sacrificiel», et non un amour sentimental comme chez les hommes. Il s'agit d'une attitude d'esprit et non d'une émotion charnelle, et là nous trouvons la différence entre le vrai et le faux chrétien.

 

Dans tous les passages des écrits de Paul que nous avons vu, nous réalisons qu'ils sont non seulement utilisés avec une terminologie sacrificielle, mais il est littéralement mentionné aussi de la mort du Christ comme étant une mort propitiatoire dans laquelle nous avons le pardon pour toutes nos transgressions. C'était après tout l'importance à la fois du sacrifice de la Pâque et du sacrifice de l'alliance, dont on parle en 1 Corinthiens 11:25 (cf. Exod. 12:7, 13;24:6-8). Les paroles d'Éphésiens 5:2, comme elles apparaissent pour nous, indiquent également l'élément d'expiation. À ceux-ci sont alors encore à ajouter les passages dans lesquels il est mentionné le sang du Christ dans le sens du sang propitiatoire. Outre ces places (Rom. 3:25; 5:9) déjà discuté, 1 Corinthiens 10:16; 11:25ff. doivent être mentionnés en tant que tels (en lien direct avec les paroles du Repas du Seigneur. Mais les déclarations sur la réconciliation dans éphésiens 2 et Colossiens 1 doivent également être citées à cette fin, du moins jusqu'à ce que la mention soit faite de paix, et de réconciliation par le sang du Christ et par le sang de sa croix (Eph. 2:13; Colonel 1:20). Enfin, l'idée du sacrifice propitiatoire sous-tend les déclarations dans lesquelles Jésus est désigné comme celui qui est mort pour nous ou pour nos péchés (cf. Rom. 5:6, 8; 14:15; 1 Cor. 15:3; 2 Cor. 5:14; 1 Thess. 5:10).La doctrine de la justification et de la réconciliation implique la substitution dans le sacrifice expiatoire dans lequel le sang de Christ couvre le péché devant la face de l'Esprit des vivants, et de cette façon l'expiation est justifiée et le coupable déclaré innocent n'ayant plus aucune condamnation contre lui (Rom. 8:1). La loi ayant perdu sa puissance, le pécheur est libéré et intégré au au Corps de Christ. Cette intégration qui se nomme aussi «l'alliance de la grâce» fait de l'élu l'héritier de la gloire éternelle.

 

L'AGNEAU SACRIFICIEL DE LA NOUVELLE ALLIANCE

L'apôtre Paul Paul parle de la mort du Christ comme étant mort propitiatoire pour le pardon et la purification des péchés. Ce qui est décisif ici, pour être sûr, ce n'est pas qu'il utilise le mot sacrifice, qui en soi admet toutes sortes de significations, mais le sens qu'il y attache. Et pour ce qui est de cela, il n'y a aucune incertitude quoique ce soit, en particulier à la lumière des Romains 3:23-26:

23 Car tous ont péché, et sont privés de la gloire de L’ESPRIT DES VIVANTS,

24 Et sont justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est en Jésus-Christ, És. 53. 5;

25 Que L’ESPRIT DES VIVANTS avait destiné pour être une propitiation; par la certitude en son sang versé, afin de manifester sa justice par la rémission des péchés commis auparavant, pendant les jours de la tolérance de L’ESPRIT DES VIVANTS; Ex. 25. 17; 2 Co. 5. 19; Col. 1. 20; Hé. 4. 16; 1 Jn. 4. 10;

26 Afin, dis-je, de faire paraître sa justice dans ce temps-ci, afin d'être reconnu juste, et comme justifiant celui qui a cette assurance en Jésus.

27 est donc la vantardise? Elle est exclue. Par quelle loi? Par la loi des œuvres? Non, mais par le principe de cette assurance.

 Dans la mort du Christ, la justice de l'Esprit des vivants se révèle ainsi dans le sens exigeant et vindicatif de la parole. Son sang couvre le péché que l'Esprit des vivants avait toléré jusqu'à maintenant, et il a gardé le jugement jusqu'au moment présent du sacrifice de la croix. Tous ceux qui veulent porter atteinte au caractère réel de la mort propitiatoire du Christ par des opinions ou interprétations particulières, dévaluent et déforment de ce qui est mentionné dans Romains 3:25 et 26, qui dévoilent la lumière irréfutable de la vérité. Mais les passages où Jésus est appelé l'Agneau Sacrificiel et son sang, le sang de l'alliance, contredisent aussi l'affirmation selon laquelle le sacrifice n'est ici parlé que dans un sens figuratif qui n'a aucune substance historique ni même biblique. Notre Lors de la Pâque, l'Agneau a été sacrifiée, à savoir Christ même le Christ (1 Cor. 5:7), cela n'a pas en vue seulement l'aspect volontaire de la mort du Christ. Au contraire, l'objectif passif se dressent au premier plan ici. La mort du Christ est la condition nécessaire à la vie de la sienne. En ce sens, il est aussi notre agneau pascal. De même, son sang est la condition de la Nouvelle Alliance (1 Cor. 11:25). Toute la description de la coupe messianique dans le Repas Pascal du Seigneur, comme la Nouvelle Alliance dans mon sang, l'expiation, la substitution et la réconciliation sont dépouillées de leur sens le plus profond lorsque l'idée de sacrifice n'est pas prise en considération ici dans son sens propre, c'est-à-dire lorsque le sang n'est pas compris comme le moyen par lequel la réconciliation entre l'Esprit des vivants et son peuple d'élus est accomplie et nécessaire pour le pardon des péchés et de la nouvelle communion (Jérémie 31:31). En d'autres mots, le sacrifice de la croix, ses souffrances et ses mérites en faveur des élus seuls, est littéral et historique dans tous ses aspects et implications. En dévier ou en changer le moindre détail porte une condamnation éternelle d'un aspect terrifiant et inimaginable. Malgré cela plusieurs s'y opposent en voulant préserver la dignité humaine et son indépendance par un libre-choix illusoire d'une décision personnelle qui provient d'une volonté qui est esclave de la chair et du péché. Le refus de reconnaître la déchéance totale de la nature humaine est généralement la source de la rébellion qui porte à la perdition. On ne peut rester indépendant devant la croix qui demande notre soumission, notre résignation ou abnégation, notre abaissement ou humiliation en face de la divinité suprême crucifié sur la croix, sans récolter des conséquences désastreuses et inévitables. Que cela serve d'avertissement aux sectes évangéliques du christianisme contrefait moderne et à leurs semblables.

 

Entièrement en accord avec cela est l'idée du caractère de substitution de la mort du Christ sur la croix, comme cela revient maintes et maintes fois dans les épîtres de Paul, quand il est dit que le Christ est mort pour nos péchés (1 Cor. 15:3; 2 Cor. 5:14); ou est mort pour nous et s'est rendu pour nos péchés (Rom. 5:6, 8; 14:15; 1 Thess. 5:10; Rom. 4:25; 8:32; Gal. 1:4; 2:20). Certes, l'expression «pour nous» en elle-même ne signifie pas encore à notre place; elle indique que la mort du Christ a eu lieu en notre faveur comme notre Substitut et Médiateur. On ne peut douter de la signification substitutive de ces expressions. Elles sont corroborées par des expressions telles comme celle dans 2 Corinthiens 5:21: «Car Celui qui n'a point connu le péché, il l'a traité en pécheur pour nous, afin que nous, nous soyons justifiés de L’ESPRIT DES VIVANTS en lui.». Aussi dans Romains 8:3 et Galates 3:13, où il est dit que «Christ est devenu une malédiction pour nous». Dans ces passages, la pensée du sacrifice substitué (expiatoire) est indubitable, une pensée qui est énoncée en presque autant de mots lorsque la phrase «Un est mort pour tous», signifiant tous les élus, s'explique aussi par les mots, alors «tous sont morts» (2 Co.5,14). Même si l'on pouvait donner à certains passages pris par eux-mêmes un autre sens, tout le complexe des déclarations mentionnées ci-dessus peut permettre sans doute de rester, quant à l'expiation, le caractère de substitution de la mort de Jésus. Donc tous les efforts pour en porter atteinte endommagent sérieusement les aspects plus fondamentaux de l'évangile de Paul. De même, le fait que la réconciliation comme la restauration de la relation brisée entre l'Esprit des vivants et et ses élus a été provoquée par Lui-même et qu'il en est donc l'Auteur et l'Initiateur de la réconciliation n'est en aucun cas n'est en en conflit avec l'idée du sacrifice propitiatoire qui doit couvrir et expier le péché devant sa face. Non seulement l'Esprit des vivants se tourne en Christ vers ses élus d'entre les hommes de ce monde, afin d'effectuer la réconciliation (katallage), mais le Christ se tient aussi à la place des élus pour s'offrir à l'Esprit des vivants dont il est l'enveloppe visible et corporelle, pour expier (hilasmos) le péché de son peuple d'élus. Dans sa mort, le Christ représente l'Esprit des vivants avec les élus, mais il y représente aussi les élus avec l'Esprit des vivants (1 Tim. 2:5). L'Esprit des vivants démontre a résignation envers nous dans la mort du Christ (Rom. 5:8); il l'a livré pour nous tous (Rom. 8:32), c'est à dire pour tous les élus désignés au salut depuis avant la fondation du monde. Mais en même temps, l'obéissance du Christ est jusqu'à la mort sur la croix (Phil. 2:8), l'acte du seul homme, par lequel nombreux sont justifiés (Rom. 5:18,19). La ligne ne va pas seulement vers le haut mais aussi vers le bas, car en Christ, elle se tourne vers l'Esprit des vivants. Ici, il y a en effet un double mouvement dont il faut parler dans l'œuvre de réconciliation du Christ, dans lequel est implicite le mystère de la réconciliation.

 

LE CONTENU CENTRAL DE LA PROPITIATION

L'idée de la propitiation est de rendre une personne favorable à l'Esprit des vivants par l'offrande d'un sacrifice pour le pardon des péché afin d'innocenter le coupable et d'en faire une nouvelle créature par une formation progressive ou régénération, dont le but est une transformation totale en l'image de Christ lors de sa dernière apparition en ce monde à la fin des temps. L'aspect eschatologique (choses à venir) de la propitiation est active dans un procédé de formation qui implique des changements continuels dans le cœur des élus accompagnés de douleurs, de tristesses, d'épreuves, de découragements, de rechutes, et de conflits de tous genres qui servent tous à purifier leur foi dans l'attente de la pleine réalisation de leur salut. Par contre, cette formation progressive comme celle de l'enfant dans le sein de sa mère qui attend la lumière d'un nouveau jour, d'une nouvelle vie, est accompagnée aussi de grandes et nombreuses bénédictions, d'une joie profonde et céleste, d'une paix sublime incompréhensible, d'une assurance inébranlable, de nouvelles relations fraternelles, de nouvelles perceptions dans la connaissance des Saintes-Écritures, et de révélations merveilleuses, qui tous fortifient le cœur des élus et les encouragent à persister dans la vérité.

 

Cela ne doit cependant pas être pris de telle manière que nous avons à faire ici avec une dialectique insoluble. Car il y a un lien clair entre la réconciliation qui provient de l'Esprit des vivants et l'abandon ou renoncement de lui-même en Christ, comme moyen de propitiation afin de couvrir le péché de son peuple d'élus devant sa face. Mais ce dernier est subordonné au premier, et non à l'inverse. Pour ce même l'Esprit des vivants de qui vient la restauration de la communion brisée et qui a convoqué les élus d'entre les hommes, pour qu'ils se réconcilient avec lui (2 Cor. 5:17-19), est aussi celui qui a institué l'ordre de la propitiation (hilasmos) par la mort du Christ. En s'envoyant Lui-même pour devenir son propre Fils, c'est à dire son engendrement de Lui-même par le moyen de son incarnation dans le sein d'une vierge, et que pour la rectification des transgressions par l'expiation, a condamné le péché en la chair de Christ comme notre Substitut (Rom. 8:3). Et c'est lui-même qui, sur la croix, sous les yeux de tous, il a désigné Christ t l'a fait devenir le moyen de propitiation (Rom. 3:25). En conséquent, toute représentation comme si sa colère ne devait être apaisée que par le sacrifice de Christ, est complètement contraire à l'Évangile proclamé par l'apôtre Paul. C'est la résignation divine (amour sacrificiel) qui se manifeste dans la mort du Christ et qui, à cette fin, ne l'a  pas épargné dans son incarnation propre comme Fils (Rom. 5:8; 8:32), mais l'a livré pour nous tous qui avons été élus en Christ depuis avant la fondation du monde (Éph. 1:4,11). Mais la profondeur de ce renoncement suprême ne se manifeste que dans toute sa grandeur quand, dans l'ordre sacré de la justice nommée par l'Esprit des vivants, Christ est fait pour être péché et se livre comme le sacrifice par excellence pour couvrir le péché de ses élus devant la face de l'Esprit des vivants qui était en Lui et dont il était la forme visible et corporelle, remplissant ainsi la fonction de Médiateur entre l'Esprit des vivants et les élus d'entre les hommes de ce monde. Puisque dans son corps de chair Christ se tient entre les deux, il est évident que ce ministère glorieux lui est attribué.

 

La notion de propitiation implique par nécessité le concept de la rançon, c'est à dire la somme des conséquences exigée par l'Esprit des vivants contre la remise en liberté d'une personne retenue captive par la condamnation de la loi qui demande la mort éternelle du pécheur. Proche de l idée de la mort une fois pour toutes de Christ, il y a celle de la rançon, qui est dénotée par divers mots et liée à plusieurs reprises à la mort du Christ. Alors que, comme nous l'avons vu, l'idée d'expiation se rapporte à la sphère sacrée de la mise à part pour son accomplissement dans le sacrifice de Christ, et celle de la rançon provient du principe du droit incorporé dans le décret de la loi. Dans la représentation de Paul, l'Esprit des vivants n est pas l'Acheteur, pas plus que le prêtre debout à son service, mais le Christ, qui par sa mort rachète les siens. Le prix n'est donc pas payé par l'Esprit des vivants, mais plutôt par Christ qui en est son représentant par son incarnation dans la chair. Lorsque nous examinons les textes de plus près, ces passages font d'abord référence au concept de rançon (paiement dû) est spécifiquement mentionné. Donc, très explicitement dans 1 Timothée 2:5,6, où il est question d'un Médiateur entre l'Esprit des vivants et les élus d'entre les hommes, l'homme Christ Jésus, qui s'est donné une rançon (antilytron) pour tous ceux qui ont été prédestinés à en bénéficier. Proche de cela est la déclaration dans Tite 2:13,14:

13 En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand ESPRIT DES VIVANTS et Sauveur de nous tous, JÉSUS-CHRIST, És. 9. 6; 1 Co. 1. 7; Ph. 3. 20;

14 Qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de nous purifier, et de se former un peuple particulier, zélé pour les réalisations gracieuses de la foi. Ga. 1. 4; Ga. 2. 20; Ép. 2. 10; Ép. 5. 2; Hé. 9. 14;

 

Ces passages ont été considérés à juste titre comme étroitement liés aux paroles bien connues de Jésus lui-même dans Marc 10:45 et Matthieu 20:28 «pour servir et donner sa vie en rançon pour plusieurs». L'idée de Médiateur qui apparaît avec cela (dans 1 Tim. 2:6) désigne Christ comme le représentant autorisé à la fois de l'Esprit des vivants et des élus d'entre les hommes. C'est lui qui représente à l'Esprit des vivants les hommes élus qui sont avec Lui dans son ministère de substitution. Dans cette dernière fonction, il offre le paiement de la rançon exigée par la loi divine. À la racine de cette idée se trouve l'ancienne coutume juridique juive énoncée dans la loi, selon laquelle une rançon pourrait être accordée pour la vie perdue (Exod. 2l:30). Selon cette ligne de pensée, l'objet de la rançon n'est pas l'esclave qui reçoit sa liberté, mais celui qui condamné à mort à leur place et dont la vie est sauvée de cette façon. Celui pour qui la rançon est payé dans la substitution, devient ainsi héritier de la gloire éternelle par son adoption comme fils de l'Esprit des vivants. L'adoption étant la conséquence directe de la substitution, celui qui est condamné à la mot éternelle reçoit une nouvelle vie en Christ et par sa Sainte Présence qui prend place en lui.

 

A Christ seul soit la Gloire