BAB

BABEL, s. pr. f. indéclin. Tour de Babel, Tour du Chaos (cheops).

Elle fut bâtie par les descendants de Noé, dans la plaine de Sennaar, près de l’emplacement qu’occupa depuis Babylone. — Correspond en réalité a la pyramide de Chéops en Égypte. La tour de Babel est fameuse dans la Bible, pareeque c’est en la bâtissant que commença la confusion des langues {Babel si-gnifîe confusion) et la dispersion des peuples.

BABYLON, onis, s. pr. f. Babylone, ancienne ville d’Asie, sur l’Euphrate.

Capitale d’abord de la Babylonie, ou Chaldée, dans l’Assyrie (Asie-Mineure), puis de tout !’Orient: elle fut surtout renommée par son luxe. On citait entre autres ses murailles, construites par la reine Sémiramis, et ses jardins suspendus, qqi ont:été mis au nombre dessept merveilles du monde.—Vers l’an 540 av. J.-C, Babylone fut assiégée et prise par Cyrus, roi de Perse. Ses ruines sont, dit-on, à environ trente lieues de Bagdad: cependant les voyageurs ne peuvent pas même reconnaître aujourd’hui l’emplacernent qu’elle occupait. Sémiramis, mère et femme de Nemrod, ou aussi Vénus et Astarté est aussi Isis déesse de la Lune nommée aussi la Moonalisa. De race sumérienne-chaldéenne, elle était une géante d'une beauté extrême a couper le souffle, ayant six doigts et six orteilles.

BABYLONIA, æ, s. pr. f. Babylonie, pays des Babyloniens. Avec Nemrod et Cush elle fut impliquée dans la construction de la pyramide de Chéops ou Tour de Babel dont la signification est la porte des dieux.

Cette contrée de l’Asie était bornée au N. par la Mésopotamie, à ΓΟ. par l’Arabie déserte, à ΓΕ. par la Susiane, et au S. par le canal qui joint l’Euphrate et le Tigre jusqu’au golfe Persique. On appelé quel-quefois la Babylonie Chaldée; mais ce nom ne con-vient proprement qu’à la partie du S. qui se trouve entre le canal et le golfe Persique.

BAC

BABYLONICUS, a, um, adj. De Babylone.

BABYLONII, orum, s. pr. m. pl. Les Babyloniens.

Ces peuples delà Babylonie formèrent un des plus anciens et des plus puissants empires du monde, puisqu’il prit naissance à la chute du premier em-pire d'Assyrie, et qu’il comprenait une grande partie de l’Asie supérieure. Les Babyloniens reçurent des Chaldéens l’astronomie, dans laquelle ils firent de grands progrès, ainsi que le culte du feu, auquel Us joignirent celui des astres. Ils adorèrent aussi Bélus, ud de ceux à qui on attribue la fondation de Babylone, et qui, après un règne glorieux, devint une de leurs principales divinités.

BACCA, æ, s. f. Baie {fruit charnu qui renferme la semence);perle.

BACCALAUREUS, i, s. m. Bachelier {pre-mier grade dans les lettres et dans les sciences).

BACCATUS, a, um, adj. Garni de baies ou de perles.

BACCHÆ, arum, s. pr. f. pl. Bacchantes, femmes qui célébraient les bacchanales.

On les représente demi-nues ou couvertes de peaux de tigres passées en écharpe, la tête couron-née de lierre, les yeux égarés et le thyrse à la main. Elles poussaient des cris et des hurlements affreux. {Voir app., ch. 7.)

BACCHANALIA, ium ou iorum, s. pr. n.

i

BAG


So

pl. Bacchanales, mystères ou fêtes de Bac-chus.

Ces fêtes avaient pris naissance dans l’Égypte : elles se répandirent en Phénicie, d’où elles pas-sèrent en Grèce. C’était à Athènes qu’elles se célé-braient avec le plus de pompe et de solennité, mais aussi avec le plus de licence et de dissolution. De la Grèce, les bacchanales passèrent en Italie. — Dans l’origine, les femmes seules composaient ces réu-nions: par la suite, les hommes y furent admis, et leur présence y introduisit les plus grands dés-ordres. (Voir Dionysia.)

BACCHANS, antis, m. f. n. Qui fait le fu-rieux, qui entre en fureur.

C’était aussi le nom donné aux hommes admis, par la suite, à la célébration des mystères de Bac-chus.

BACCHANTES, ium, s. pr. f. pl. Bac-chantes, prêtresses de Bacchus. ( Voir Bacchæ.)

BACCHIS, idis, s. pr. m. Bacchis, lieute-nant de Démétrius-Soter.

Il fut envoyé en Judée pour rétablir Alcime dans la dignité de grand sacrificateur. 11 attaqua, avec des forces supérieures, Judas Machabce, qui périt dans le combat. (Voir ep. s , ch. 206.)

BACCHOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Ce-lébrer les mystères de Bacchus ; courir comme un furieux, à la manière des Bacchantes.

BACCHUS, i, s. pr. m. Bacchus, dieu du vin.

11 était fils de Jupiter et de Sérnélé, fille de Cad-inus, roi de Thèbes. Sémélé ayant péri avant que Bacchus fût né, Jupiter sauva l’enfant et l’enferma dans sa cuisse. Devenu grand, Bacchus fit la con-quête des Indes, accompagné du vieux Silène, gar-dien fidèle de son enfance. Cette conquête ne coûta point de sang : les peuples se soumettaient avec d’autant plus de joie, que Bacchus leur enseignait l’art de cultiver la terre, de faire le vin et d’extraire le miel. Dans l’excès de leur reconnaissance, ils en firent un dieu et lui élevèrent des autels. (Voirie surplus de son histoire, app., ch. 7.)

BACILLUM, i, s. n. et

BACILLUS, i, s. m. Petit bâton, baguette.

BACTRA, orum, s. pr. n. pl. Bactres, ca-pitale de la Bactriane.

Elle était puissante dès le temps de Ninus, qui l’assiégea et sen rendit maître par l’habileté de bé-mira mis.

BACTRIANA, æ, s. pr. f. Bactriane, au-jourd’hui grande Bukarie.

Elle fesait pariie de la Perse. — Les anciens n’en ont pas déterminé les limitas d’une manière précise.

BACTRIANI, orum, s. pr;m. pl. Bactriens, nabitants de la Bactriane.

Ce peuple sauvage et ignorant était toujours dis-posé à la guerre. Cependant il fut successivement soumis par les Assyriens, les Mèdes, les Perses et les Macédoniens, sous le règne d’Alexandre-le-Grand.

BACULUM, i, s. n. et

BACULUS, i, s. m. Petit bâton, baguette.

de vir. — Deculere baculo, Prendre avec une baguette (cà. 8).

BADIUS, a, um, adj. Bai (couleur de châ-taigne).

BAGRADA, æ, s. pr. m. Bagradas, fleuve de Nuinidie.

BAR

C’est le plus considérable de toute l’Afrique propre. On le nomme aujourd’hui Megherda. Il se jète dans la Méditerranée entre Utique et Carthage.

BAJULO, as, avi, atum, are, v. act. Porter (un fardeau).

BALÆNA, æ, s. f. Baleine.

BALANS, tis, part. pas. de Balo : Bêlant; mouton, brebis.

BALATRO, onis, s. m. Maraud, bélître, co־-quin.

BALATUS, ûs, s. m. Bêlement.

BALBÈ, adv. En bégayant.

BALBUS, a, um, adj. Bègue.

BALBUTIES, ei, s. f. Bégaiment.

BALBUTIO, is, ivi, itum, ire, v. n. Bégayer, balbutier.

BALINEÆ, arum, s. f. pl. Bains, étuves.

BALINEUM, i, s. n. Bain.

BALISTA, æ, s. f. Baliste ( machine de guerre).

C’était une grosse arbalète dont on se servait aux sièges des villes et dans les batailles pour lancer des pierres. Les balistes avaient une telle force, qu’on en a vu lancer à plus de 120 pas des pierres de 150 kilogr. ; et ces pierres étaient poussées avec tant de violence et de raideur, qu’elles fesaient sauter les créneaux des murailles, rompaient les angles des tours, et emportaient des files de soldats· (V. Suppl.)

BALNEÆ, arum, s. f. pl. et

BALNEARIA, orum, s. n. pl. Bains publics, étuves.

Ces édifices devinrent très nombreux dans la Grèce et dans l’Italie, à mesure que la mollesse et la corruption des mœurs y firent des progrès. — Le peuple de Rome était admis dans ces édifices moyennant une très faible rétribution. Les bains n’étaient ouverts qu’à la huitième heure du jour, c’est-à-dire, à deux heures après midi. On en annon-çait l’ouverture par le son de la trompette.

BALNEARIUM, ii, s. n. Bain de particulier.

BALNEATOR, oris, s. m. Baigneur.

BALNEATRIX, iris, s. f. Baigneuse.

BALNEOLUM, i, s. n. Petit bain.

BALNEUM, i, s. n. Bain.

BALO, as, avi, atum, are, v. n. Bêler.

BALSAMUM, i, s. n. Baume; arbuste qui le produit.

BALTEUM, i, s. n. et               [lure.

BALTEUS, i, s. m. Baudrier, écharpe, cein-BAPHÆUS, i, s. m. Teinturier.

BAPTISMA, atis, s. n. et

BAPTISMUM, i, s. n. et

BAPTISMUS, i, s. m. Baptême.

BAPTÏSO, as, avi, atum, are, v. act. Bapti-ser, laver.

BAPTISTERIUM, ii, s.n. Lieu où l’on bap-lise; ou Grand vase dans lequel on conserve l’eau bénite qui sert à baptiser.

BARATHRUM, i, s. n. Gouffre, abîme.

BARBA, æ, s. f. Barbe. (Voir Suppl.)

BARBARE, adv. D’une manière cruelle, barbare.

BARBARI, orum, s. pr. m. pl. Les Bar-bares.

Les Grecs et les Romains donnaient ce nom à toutes les nations qui ne parlaient point leur langue·

ph. — Barbarûm,pour Barbarorum (4, 7).

BARBARIA, æ, s. f. et

BARBARIES, eî, s. f. Pays barbare; cruauté, barbarie.

BARBARISMUS, i, s. m. Barbarisme (moi forgé, c’est-à-dire, qui n’existe pas}.

BARBARUS, a, um, adj. Barbare, cruel, étranger.

BARBATULUS, a, um, adj. A qui la barbe commence à venir; qui a peu de barbe.

BARBATUS, a, um, adj. Barbu. (Se dit du bouc.}

BARBITON, i, s. n. et

BARBITUS, i, s. m. Lyre, luth (instrument de musique à cordés}.

BARBO, onis, s. m. et

BARBUS, i, s. m. Barbeau (poisson}.

BARCA, æ, s. f. Barque.

BARCHUS, i, s. pr. m. Barchus, nom d’homme. (Mythol.}

BARDUS, a, um, adj. Lourd, stupide.

BARO, onis, s. m. Stupide, niais; baron.

BARRIO, is, ire, v. n. Crier comme un éléphant.

BARRITUS, ûs, s. m. Cri de l’éléphant.

BARRUS, i, s. m. Éléphant.

BASILICA, æ, s. f. Basilique, temple, palais.

Les basiliques étaient des salles spacieuses con-struites autour du Forum. Les cours de justice, ou tribunaux, s’y assemblaient, et on y traitait les af-faires publiques. — On les avait ornées de colonnes et de portiques. — Depuis, elles furent changées en églises chrétiennes.

BASILICÈ, adv. Royalement, en roi.

BASILICUM, i, s. n. Vêtement royal.

BASILICUS, a, um, adj. Royal, somp-tueux.

EASILISCUS, i, s. m. Basilic (serpent ve-nimeux).

BASIS, is, s. f. Base, fondement.

ph. — Servum collocare œternâ in basi, Placer un esclave sur une base immortelle, c’est-à-dire, Élever une statue à un esclave (2, èpil.}.

BASIUM, ii, s. n. Baiser.

ph. — Jactare basia, Envoyer des baisers (5, 7).

BASTERNA, æ, s. f. Litière, brancard.

BATHUEL, élis, s. pr. m. Bathuel, neveu, d’Abraham.

Il fut père de Laban et de Rébecca, épouse d BATILLUM, i, s. n. et

BATILLUS, i, s. m. Pelle à feu, réchaud.

BATUO, is, ere, v. n. Battre, frapper ; s’es-crimer.

BATYLLUS, s. pr. m. Batylle, acteur d’Alexandrie.

Il vint à Rome sous le règne d’Auguste. — On le regarde, ainsi que Pylade, son compagnon, comme l’inventeur de la pantomime.

BAUCIS, is, s. pr. f. Baucis, épouse de Phi-lémon. (Voir Philemon, au Suppl.)

BEATE, adv. Heureusement.

BEATITAS, atis, s. f. et

BEATITUDO, inis, s. f. Béatitude, félicité, j

BEATUS, a, urn, adj. Heureux, riche.

doctr. — Ponere bealam vilam, Faire con-sister le bonheur de la vie (5, 10).

BELLARIA, orum, s. n. pl. Pâtisseries.

BELLATOR, oris, s. m. Guerrier.

BELLATORIUS, a, um, adj. Qui a rapport à la guerre.

BELLATRIX, icis, s. f. Guerrière.

BELLAX, cis, m. f. n. Belliqueux.

BELLE, adv. Bien, doucement, agréable-ment, délicatement.

BELLEROPHON, ontis, s. pr. m. Belléro-phon, fus de Glaucus, roi de Corinthe.

11 fut ainsi nommé parcequ’il avait tué à la chasse Bcllerus, son propre frère. 11 se réfugia à la cour da Prœtus, roi d’Argos, dont il offensa la femme. Prœ-tus, pour ne point violer les lois de l’hospitalité, re-mit à Bellérophon une prétendue lettre de reconi-mandation pour lobate, roi de Syrie. Or, par cette lettre, Prœtus priait lobate, son beau-pére, de faire périr Bellérophon. (Voir Sthenobæa.

-----Bellerophontis epistolœ, Lettres de Bellérophon.

On donna par la suite ce nom à toutes les lettres écrites contre ceux qui en sont porteurs. (Voir app., ch. 14.)

BELLICOSUS, a, um, adj. Belliqueux, guer-rier, vaillant.

BELLICUM, i, s. n. Signal de guerre donné par la trompette.

de vir. — Sonare bellicum, Sonner la charge (ch. 45).

BELLICUS, a, am, adj. De guerre, militaire., guerrier.

de vir. — Bellica virtus, Courage militaire (ch. 32).

BELLIGER, a, um, adj. Belliqueux.

EELLIGERATOR, oris, s. m. Guerrier.

BELLIGERO, as, avi, atum, are, v. n Faire ou Avoir la guerre.

BELLO, as, avi, atum, are, v. n. Faire la guerre.

BELLONA, æ, s. pr. f. Bellone, déesse de la guerre, chez les Romains.

On la confond avec Minerve. Elle était sœur ou femme de Mars. Elle préparait le char de ce dieu lorsqu’il allait à la guerre. Elle se montrait dans les combats, les cheveux épars, tenant une torche d’une main, et de l’autre un fouet, dont elle se servait pour animer les combattants. (Voir Suppl.)

BELLUA, æ, s. f. Bête féroce.

app. — Aderant circiim belluœ, Il y avait des bêtes tout autour (ch. 2). — Vinum intern-peranles belluis simillimos reddil, Le vin rend les ivrognes fort semblables à des bêtes brutes (ch. 7).

BELLUINUS, a, um, adj. De bête féroce.

BELLULÈ, adv. Joliment,

BELLULUS, a, um, adj. Joli, gentil.

BELLUM, i, s. n. Guerre, combat. ( V. Sacer.) app. — Bellum repelere, Recommencer la guerre, ou Reprendre les armes (ch. 24).

de vir. — Bello aperlo, A guerre ouverte (ch. 9). — Belli causam quœrere, Chercher un prétexte pour faire la guerre (ch. 56). — Com-ponere bellum, Terminer la guerre (ch. 46).

doctr. — Bellum gerere cum, Faire la guerre à (1, 15). — Intulerat bellum, ]1 avait déclaré la guerre (2, 2). — Belli imperilus erat, Ne connaissait pas le métier des armes (5, 14).— Inter bella, A la guerre (4, 9).

ep. gr. — Exardere in bellum, Reprendre les armes (ch. 68). — Subire discrimen belli, S’exposer aux chances de la guerre [ch. 128). — Repellere bellum belle, Repousser la force par la force [ch. 149). — Prorumpere in bel-lum, Courir aux armes [ch. 186). — Aggredi aliquem belle, Déclarer la guerre à quelqu’un [ch. 186).

ep. s. — Bellum exortum est, Il s’éleva une guerre (c/t. 109). — Bellum inferre, Déclarer la guerre [ch. 114 et 177). — Gerere multa bella, Faire plusieurs fois la guerre [ch. 156). — Belle captus est, Il fut pris à la guerre [ch. 181).

BELLEOSES, a, um, adj. Rempli de mons-très marins.

BELLES, a, um, adj. Beau, joli.

BELES, i, s. pr. m. Bélus, un des premiers rois de Babylone.

Il fut le père de Ninus, qui lui fit élever une sta-tue à laquelle on adressait des prières. C’est là, dit-on, !‘origine de l’idolâtrie, vers l’an du monde 1945.

BENÈ [compar. meliùs, super, optimè), adv. Bien, avec bonté, doucement, honnête-ment.

ep. gr. — Bes benè se habet, La chose va bien [ch. 86).

ep. s. — Benè precari alicui, Bénir quel-qu’un [ch. 29).

BENEDICO, is, xi, dictum, cere, υ. n. Bénir, dire du bien, louer.

BENEDICTES, a, um, part. pas. de bene-dico : Loué, béni.

BENEFACIO, is, feci, factum, facere, v. act. Faire du bien, obliger.

BENEFACTEM, i, 5. n. Bienfait.

BENEFICENTIA, æ, 5. f. Bienfesance, li-béralité.

BENEFICIE1H, ii, s. n. Bienfait, service, fa-veur.

de vir. —Bénéficia vicli, Vaincus par ce bon procédé [ch. 21).

doctr. — Bénéficié filii, Par la belle action de son fils (2, 9). — Multis bénéficiés afficere, Combler de bienfaits (5, 19).

ph. — Vanum beneficium noli imputare mihi, Ne viens pas me vanter un vain service, ou Ne t’attribue pas le mérite d’un service inutile (1, 21). — Beneficium magnum dare, Rendre un grand service (5, 15).

BENEFICES, a, um, adj. Bienfesant.

BENEVOLE, adv. Avec bienveillance.

BENEVOLENS, entis, m. f. n. Bienveillant, affectueux.

BENEVOLENTIA, æ, 5. f. Bienveillance, bonté, bonne volonté.

doctr. — Benevolentia capitur, On gagne les bonnes graces (5, 55).

BENEVOLES, a, um, adj. Bienveillant, af-fectueux

BENIGNE, adv. Avec bonté, favorablement, obligeamment.

de vir. — Benignè et comiter habere, Traiter avec égards et bonté [ch. 28 et 40).

doctr. —Benignissimè, Avec une très grande bonté (5, 32).

ep. s. — Benignè habitus est, Fut traité avec bonté [ch. 44).

BENIGNITAS, atis, s. f. Bonté, douceur, bienfesance.

BENIGNITER, adv. Avec bonté.

BENIGNES, a, um, adj. Doux, obligeant, bienfesant, honnête.

ep. s. — Oculis benignis, De bon œil [ch. 120).

BENJAMINES, i, 5. pr. m. Benjamin, dou-zième et dernier fils de Jacob et de Rachel.

Lorsque Jacob envoya ses fils en Egypte pour y acheter du grain, il ne voulut pas laisser partir avec eux Benjamin, qui était le soutien de sa vieil-lesse. Mais Joseph, alors gouverneur de l’Egypte, exigea d’eux qu’ils amenassent leur jeune frère: ce qu’ils firent. Au moment où ils allaient s’en retour-ner tous vers leur père, Joseph fit cacher dans le sac de Benjamin une coupe d’argent afin de pouvoir, en l’accusant de vol, l’empêcher de partir; mais il finit par se faire reconnaître à ses frères, et les fit revenir auprès de lui avec Jacob. Benjamin donna son nom à la plus petite, mais à la plus fidèle des tribus. (Foir ep. s., ch. 55 et suiv.)

BEO, as, avi, atum, are, v. act. Rendre beu-reux.

BERECYNTHIA. æ, $. pr. f. Bérécynthie, surnom de Cybèle, mère des dieux.

Ce surnom lui avait été donné parcequ’elle était née et qu’elle avait un temple près du mont Béré-cynthe, en Phrygie.

BERECYNTHES, i, s. pr. m. Bérécynthe, montagne et ville de Phrygie.

BESTIA, æ, 5. f. Bête féroce.

BESTIARIES, a, um, adj. Qui concerne les bêtes. (Voir Suppl.)

BESTIOLA, æ, s. f. Petite bête.

BETA, æ, 5. f. Bette [herbe potagère).

BETHSABE, es, s. pr. f. Bethsabé, femme d’Urie.

Elle fut enlevée par David, qui l’épousa, dit-on, après la mort de son mari. (Fbzr ep. s., ch. 126.)

BETELA, æ, 5. f. Bouleau (arbre)

BIAS, antis, 5. pr. m. Bias, un des sept sages de la Grèce.

Il naquit vers fan 608 av. J.-C., à Priène, dans l'Ionie. Il avait coutume de dire que C’est une maladie d’esprit que souhaiter des choses impos-sibles. On lui attribue aussi cette maxime : Il faut toujours vivre avec un ami comme s’il pouvait de-venir votre ennemi. Bias expira en plaidant pour un de ses amis. (Fair doctr. mor., 1, 12; 2,3; et 4, 4.)

BIBACITAS, alis, s. f. Disposition à bien boire.

BIBACELES, a, um, adj. Qui aime à boire.

BIBAX, acis, m. f. n. Qui boit bien, bu-veur.

BIBLIOPOLA, æ, 5. m. Libraire.

BIBLIOTHECA, æ, s. f. Bibliothèque.

La plus fameuse bibliothèque du monde entier était celle d’Alexandrie. Elle avait été formée par les soins de Ptolémée. On dit qu’elle fut détruite en l'an 650 de J.-C. par le calife Omar. Pendant plus de 600 ans, les Romains ne connurent point les livres. Paul-Émile, après la défaite de Persée, fut le pre-mier qui apporta à Rome une grande quantité d’ouvrages, recueillis par lui dans la Macédoine et dans la Grèce.

BIBO, is, i, itum, ere, v. act. Boire; s’im-biber.

EP. gr. — Inter bibendum, En buvant (ch. 141).

PH. — Quum bibisset, Après avoir bu (1, 12). — Bibere currens, Boire en courant (1, 24).

BIBOSUS, a, um, adj. Qui boit bien, bu-veur.

BIBULUS, a, um, adj. Qui boit; qui s’im-bibe.

BIBULUS, i, s. pr. m. Bibulüs (M. Calpur-nius).

11 fut consul avec Jules-César, qui lui laissa si peu d’autorité dans l’exercice de cette charge, que les Romains, en plaisantant, désignaient l’année de ce consulat par les deux noms de Jules et César, sans faire mention du nom de Bibulus.

BICEPS, bicipitis, m. f. n. À deux têtes.

BICOLOR, oris, m. f. n. De deux couleurs. BICORNIS, m. e, n. A deux cornes.

BIDENS, entis, s. f. Hoyau (à deux dents).

BIDENS, entis, s. f. Brebis.

Elle était ainsi appelée probablement à cause des deux dents incisives que l’on aperçoit sur le devant de sa bouche.

BIDUUM, i, s. n. Espace de deux jours.

BIENNIS, m. f., e, n. De deux ans.

BIENNIUM, ii, s. n. Espace de deux ans.

BIFARIÀM, adv. En deux parties, de deux manières.

BIFIDATUS, a, um, adj. et

BIFIDUS, a, um, adj. et            [deux.

BIFISSUS, a, um, adj. Fourchu, fendu en BIFORMIS, m. f., e, n. et

BIFORMATUS, a, um, adj. Qui a deux formes (surnom de Bacchus).

BIFRONS, omis, m. f. n. A deux fronts, à deux visages {surnom de Janus).

BIFURCUS, a, um, adj. Fourchu, à deux fourchons.

BIGA, æ, s. f. Char attelé de deux chevaux.

BIGAMUS, i, s. m. Qui a, ou Qui a eu deux femmes.

BIGATUS, a, um, adj. Attelé de deux che-vaux.

BIJUGIS, m. f, e, n. et

BIJUGUS, a, um, adj. Attelé de deux che-vaux de front.

BILANX, cis, s. f. Balance, trébuchet (pour peser).

BILIBRA, æ, s. f. Poids de deux livres.

BILIBRIS, m. f., e, n. Qui pèse deux livres. BILINGUIS, m. f., e, n. Double, dissimulé ; fourbe, trompeur, qui dit blanc et noir.

BILIOSUS, a, um, adj. Bilieux, colère.

BILIS, is, s. f. Bile, humeur noire; fureur. BIMARITUS, i, s. m. Marié deux fois.

BIMULUS, a, um, adj. et

BIMUS, a, um, adj. Qui a deux ans.

BINI, æ, a, adj. pl. Deux à deux, paire, couple.

app. — Binis pedibus nititur, Se soutient sur deux pieds (ch. 20).

DE vir. — Priusquam bina hoslium spolia retulissent, Avant d’avoir rapporté, chacun, les dépouilles de deux ennemis <câ. 27).

BINO, as, are, v. act. àéfect. Accoupler.

BINUS, a, um, adj. Double.

ph. — Num binas mihi clitellas impositu-rum victorem putas ? Crois-tu que, si l’ennemi est vainqueur, il me fera porter double charge (U 15)?

BIPALIUM, ii, s. n. Bêche.

BIPARTIOR, iris, itus sum, iri, v. dép. Par-tager, diviser en deux.

BIPARTITUS, a, um, part. pas. de bipar-tior : Partagé, divisé en deux.

BIPATENS, entis, m. f. n. Qui s’ouvre à deux battants.

BIPED ALIS, m. f.. e, n. et

BIPEDANEUS, a, um, adj. et

BIPEDANUS, a, um, adj. Qui a deux pieds (mesure).

BIPENNIS, is, s. f. Hache à deux tran-chants.

BIPES, edis, m. f. n. Bipède, A deux pieds.

BIREMIS, is, f. f. Galère, barque (à deux rangs de rames).

BIS, adv. Deux fois.—Bis mille, Deux mille.

ph. — Bis videor mori, Il me semble mourir deux fois (1, 20).

BISSACCIUM, ii, s. n. Besace.

BISSEXTILIS, m. f., e, n. Bissextile. (Se dit de l’année où se rencontre le bissexte.)

BISSEXTUM, i, s. n. et

BISSEXTUS, i, s. m. Bissexte (addition, tous les quatre ans, d'un jour au mois de fé-vrier).

BISULCUS, a, um, adj. Fourchu.

BITHYNLA. æ, s. pr. f. Bithynie, province de l’Asie-Mineure, à ΓΕ. du Bosphore de Thrace, de la Propontide et de la Mysie.

Ses premiers habitants furent les Thraces, qui allèrent s’y établir sous la conduite de Bithynus, dont elle prit le nom. Elle forma un royaume que Nicomède III, son dernier roi, légua aux Romains, 75 ans av. J.-C. Elle fait aujourd’hui partie de la Natolie.

BITHYNUS, a, um, adj. De Bithynie, bithy-nien.

BITUMEN, inis, s. n. Bitume (terre hui-leuse et inflammable), goudron.

ep. s. — Linire bitumine, Enduire de bi-tume (ch. 11).

BITUMINEUS, a, um, adj. Bitumineux, de bitume.

BITUMINO, as, avi, atum, are, v. act. En-duire de bitume.

BïTUMINOSUS, a, um, adj. Bitumineux, de bitume.

BIVIUM, ii, s. n. Chemin fourchu.

BLÆSUS, a, um, adj. Bègue.

BLANDÈ, adv. Tendrement, agréablement.

doctr. — Bland'e caudam movere, Remuer doucement sa queue (5, 59).

BLANDIMENTUM, i, s. n. Caresse, ca-jolerie.

BLANDIOR, iris, itus sum, iri, ס. dép. Ca-resser, flatter, cajoler.

BLANDITIÆ, arum, s. f. pl. Caresses, flatteries, paroles doucereuses.

de vir. — Allicere benevolentiam ficlis blan-ditiis, Gagner la bienveillance par de faux té-moignages d’amitié {ch. 8).

BLANDITIES, ei, s. f. Caresses, flatteries.

BLANDUS, a, um, adj. Insinuant, doux, caressant, flatteur.

BLASPHEMATOR, oris, s. m. Blasphéma-teur, qui blasphème. .

BLASPHEMO, as, avi, atum, are, v. ad. Blasphémer {outrager, offenser en paroles).

BLASPHEMUS, i, s. m. Blasphémateur, qui blasphème.

BLATERATUS, ûs, s. m. Babil insup-portable.

BLATERO, as, avi, atum, are, v. n. Ba-biller, parler inconsidérément.

BLATERO, onis, s. m. Babillard.

BLATTA, æ, s. f. Cloporte (insecte à qua-torze pates, qui vit dans les lieux humides); mite {insecte presque imperceptible).

BLITEUS, a, um, adj. Vil, insipide, sot, niais.

BLOSIUS, ii, s. pr. m. Blosius, ami de Ti-bérius Gracchus. {Voir sa réponse, de vir., ch. 48.)

BOA, æ, s. f. Gros serpent aquatique; rou-geôle.

BOCCHUS, i, s. pr. m. Bocchus , roi des Gétules, nation puissante de l’Afrique.

Il fut d’abord battu par Marins; mais, ayant de-mandé à faire la paix avec les Romains, il devint leur allié, et leur livra Jugurtha, qui s’était réfugié vers lui.

BŒOTIA, æ, s. pr. f. Béotie, province grèque.

Elle fait aujourd’hui partie de la Livadie, et ap-partient aux Turcs. — Thèbes en était la capitale. — Plusieurs lieux y étaient consacrés aux muscs, tels que le mont Hélicon, au pied duquel était la fontaine d’Hippocrène, le mont Parnasse et le mont Cithéron.

BOEOTII, orum, s. pr. m. pl. Béotiens. habitants de la Béotie.

Quoique la stupidité des Béotiens ait passé en proverbe dans l’antiquité, la Béotie a produit ce-pendant Hésiode, Pindare, Corinne, Epaminondas et Plutarque. — Pour l’histoire des Béotiens, voir Thebæ.

BOLETUS, i, s. m. Champignon.

BOLIS, idis, s. f. Dard, javelot.

BOLUS, i, s. m. Motte de terre; bol ; appât, amorce.

BOMBITO, as, avi, atum, are, v. n. Bour-donner comme les abeilles.

BOMBUS, i, s. m. Bourdonnement.

BOMBYCINUS, a, um, adj. De soie ou de coton.

BOMBYX, icis, s. m. Ver-à-soie ; soie.

BONITAS, atis, s. f. Tendresse, soins, bonté, bienfesance.

BONUM, i, s. n. Bien, avantage ; au plur. Richesses, facultés.

ph. — Plus (sensûs) boni, Plus de bon sens (4, 5). —Esse bono, Etre profitable, avantageux (S, 4).


BONUS, a, um, adj. Bon, avantageux, pro-pice, favorable. — Vir bonus, Homme de bien. {Passim.)

de vir. — Bonum animum habe, Rassurez-vous {ch. 45). — Omnes boni, Tous les gens de bien {ch. 62).

doctr. — Nulla bona res, rien de bon (2, 5).

ep. s.— Esta ou Estote bono animo, Ayez bon courage {ch. 47 et 62).

BOO, as, avi, atum, are, v. n. Beugler, mugir.

BOOTES, æ, s. pr. m. Le Bouvier {constel-lation).

BOREALIS, m. f., e,n. Boréal, du nord.

BOREAS, æ, s. pr. m. Borée, vent du nord.

Considéré comme divinité, il se changea en che-val, et produisit, avec les cavales du roi Dardanus, douze juments si rapides, quelles couraient sur la mer sans presque mouiller le dessous de leurs pieds. — On représentait Borée avec des ailes, à cause de sa rapidité, et avec des chevaux blancs, à cause des frimas qu’il amène. — Les Athéniens lui érigèrent des autels, à l'époque de l’expédition de Xerxès en Grèce, parcequ’il avait dispersé la flotte des Perses, et qu’il avait fait périr une grande partie de leuis vaisseaux.                                   [nord.

BOREUS, a, um, adj. Qui concerne le BORYSTHENES, æ, s. pr. m. Le Bory-sthène, fleuve de Russie, aujourd’hui leNiéper.

BOS, bovis, s. m. et f. Bœuf, vache.

Le génitif pinr. est boum, et le datif, bobus, BOSPHORUS, i, 5. pr. m. Le Bosphore {de

Thrace).

C’est un détroit qui sépare l’Europe de l’Asie, et qui fait communiquer la mer de Marmara à la met Noire. — On le nomme aussi détroit de Constant!-nople. {Voir Suppl.)

BOTANICA, æ, s. f. Botanique {science | qui traite des végétaux et de leurs propriétés).

BOTANICUM, i, s. n. Herbier. BOTANICUS, i, s. m. Botaniste. BOTRUS, i, s. m. Grappe de raisin.

BOTULARIUS, ii, s. m. Charcutier. (Ondt-sait autrefois chaircuitier.)

BOTULUS, i, s. m. Boudin.

BOVILE, is, s. n. Etable à bœufs.

BOVILLUS, a, um, adj. Qui a rapport aux bœufs.

BOVIS, gén. de bos.

BRACCA, æ, s. f. Braie {sorte de culotte d'autrefois).

BRACHIALE, is, s. n. Bracelet, brassard.

BRACHIATUS, a, um, adj. Branchu, qui a des branches.

BRACHIOLUM, i, s. n. Petit bras.

BRACHIUM, ii, s. n. Bras.

BRASSICA, æ, s. f. Chou.

BRAVIUM, ii, s. n. Prix.

BRENNUS, i, s. pr. m. Brennus, général gaulois, célèbre par la prise de Rome.

11 vivait vers le commencement du 4e siècle av. J.-C. — On peut voir dans le De vir., ch. 22, com-ment les Gaulois, sous son commandement, s’em-parèrent de Rome, furent repoussés du Capitole, qu’ils voulaient prendre par surprise, furent chas-sés de Rome, puis défaits et tués jusqu’au dernier.

-----Autre général gaulois.

Il fondit sur la Grèce avec 150,000 homines et 15,000 chevaux. Il tenta de piller le fameux temple de Delphes; mais, vaincu par les Delphiens, il sc donna la mort. C’est alors que son armée, dans la-quelle, selon les poètes, le dieu Fan jeta l’épou-vante 1, fut mise en déroute, l'an 278 av. J.-C.

(t) C'est de là que vient l’expression terreur panique.

BREVE, is, 5. n. Mémoire, bordereau; bref (du pape).

BREVES, ium, s. m. pl. Tablettes de poche.

BREVÎ, adv. Bientôt, en peu de temps.

ph. — Brevi dicere, Dire en peu de mois (5, prol.).

BREVIA, orum, $. n. pl. Bancs de sable, écueils.

BREVIARIUAI, ii, s. n. Abrégé, sommaire; bréviaire.

BREVIO, as, avi, atum, are, r. act. Abré-ger, raccourcir.

BREVIS, m. f., e, n. Bref, court, qui dure peu.

ep. gr. — Ilabere loricam breviorem, Avoir une cuirasse trop courte (ch. 29).

ph. — Breve tempus, Très peu de temps, ou Encore quelques jours (1, 18).

BREVITAS, atis, 5. f. Brièveté ; laconisme ; retenue.

PH.— lia, si rependet illi brévitas gratiarn, Si toutefois il trouve un dédommagement dans la rapidité de mon récit (2, prolog. ). — Bre-vitas nimia, Une trop grande brièveté (5, 9).

BREVITER (compar. breviùs, super, bre-vissimê), adv. En peu de mots, ou En peu de temps.

BRISEIS, idis, s. pr. f. Briséis, fille de Bri-sès, prêtre d’Apollon.

Elle était l’amante d’Achille durant la guerre de Troie. Agamemnon la lui enleva : c’est pour cela qu’Achille se tint près d’une année enfermé dans sa tente, refusant obstinément de combattre, malgré les prières des Grecs. Quand enfin Agamemnon, effrayé des victoires d’Hector , renvoya Briséis à Achille, celui-ci refusa de la reprendre. — On ignore ce quelle devint ensuite.

BRITANNIA, æ,s. pr. f. L’Angleterre, que l’on appèle aussi Grande-Bretagne.

Cette île, la plus grande de l’Europe et même du monde connu des anciens, n'attira l’attention des Romains que vers l’an 55 av. J.-C. Jules-César sou-mit, à cette époque, les peuples les plus voisins des côtes méridionales. — Sous l’empire de Domitien, l’an 92 de J.-C., Agricola parcourut en vainqueur Pile tout entière, et en fit le tour; mais ce ne fut que vers l’an 296, que cette province fut réellement incorporée à l’empire romain. — Vers le cinquième siècle, ses habitants recouvrèrent la liberté.

BRITANNUS, i, s. pr. m. Breton.

Les Bretons s’appèlent aujourd’hui les Anglais. —Il ne faut pas les confondre avec les habitants de l’ancienne Bretagne, dont la capitale était Rennes, chef-lieu actuel du département d’Ille-et-Vilaine.

BRITANNUS, a, um, adj. Breton, bre-tonne.

BRUMA, æ, s. f. Solstice d’hiver ( époque où les jours commencent à rallonger).

ph. — Cur brumâ siles ? Pourquoi ne dis-tu rien durant l’hiver (4, 19)?

BRUMALIS, m. f., e, n. Qui concerne l’hiver.

BRUNDUSIUM, ii, s. pr. n. Brindes (au-jourd'hui Brindisi), capitale des Calabres, au N.-E. de Tarente, à l’entrée de la mer Adria-tique.

C’est à Brindes qu’aboutissait la voie Appienne, et c'est là que les Romains s’embarquaient ordinaire-ment pour passer d’Italie en Grèce. Virgile y mon-rut au moment où il se préparait à faire cette tra-versée. Son vaste port était défendu de l'approche des vents par des terres élevées et par une île qui en formait l’entrée. — Aujourd’hui, il ne reste presque plus rien de l'ancienne ville. — Les campagnes voi-sines de Brindes étaient renommées par leur ferti lité et par l’excellence des fruits qu’on y récoltait.

BRUTUS, 3, um, adj. Brute, stupide.

BRUTUS, i, s. pr. m. Brutus, nom de plu-sieurs Romains célèbres.

Le DB vir. parle seulement de trois Brutus :

1°-----(Z. Junius), auteur et fondateur de la

grande révolution qui chassa les Tarquins du trône de Rome, et qui substitua la république à la royauté. Il était fils de M. Junius et de Tarquinie, seconde fille de Tarquin-l’Ancien. Pour mieux réussir dans son projet, il fit le fou, et l’on s’y trompa si bien, qu’à son nom Junius on ajouta celui de Brutus, à cause de son imbécillité apparente. (Foir de vir., ch. 9.)

2°·-----{M. Junius), fils de M. Junius et de Ser-

vilie, fille de Caton. La fatale rivalité de Pompée et de César ayant troublé l’empire romain, Brutus se rangea parmi les partisans de Pompée; mais, après la défaite de Pharsale, il écrivit, en signe de sou-mission, à César vainqueur, qui l’appela près de lui et le combla de marques d’estime. Ces faveurs ne l’empêchèrent pas de se faire le chef des conspira-teurs qui assassinèrent César en plein sénat. Après la bataille de Philippes, qu’il perdit contre Antoine et Octave, il se précipita sur l’épée dont son ami Straton lui présentait la pointe, et il expira à l’instant même. (Voir de vir., ch. 60 et 65.)

5°-----(Decimus Junius) était parent du précé-

dent, et, comme lui, l’un des meurtriers de César. Trahi par ses soldats, il tomba entre les mains d’An-toine, qui le fit mettre à mort. (Voir de vir., ch. 64.)

BUBALINUS, a, um, adj. De buffle, de bœuf.

BUBALUS, i, s. m. Buffle.

BUBILIS, m. f., e, n. De bœuf.

PH. — Se conderein (stabulo) bubili oppor-luno, Se cacher dans une étable à bœufs, qu’on trouve à propos (2, 8).

BUBO, onis, s. m. Hibou, chat-huant. BUBULCUS, i, s. m. Bouvier, vacher. BUBULE, is, s. n. Étable à bœufs.

BUBULO, as, are, v. n. Crier comme un hibou.

BUCCA, æ, s. f. Bouche ; joue.

BUCC1NA, æ, 5. f. Trompette, cor, clairon.

BUCCINATOR, oris, s. m. Qui sonne de la trompette.

BUCCINO, as, avi, atum, are, v. n. Sonner de la trompette.                            [cor·

BUCCINUM, i, s. n. Trompette, trompe, BUCCULENTUS, a, um, adj. Qui a de grosses joues.

BUCERIÆ, arum, s. f. pl. et

BUCETUM, i, s. n. et

BUCITUM, i, s. n. Troupeau de bœufs.

BUCOLICA, orum, s. n. pl. Bucoliques {poè-ties pastorales).

BUCOLICUS, a, um, adj. Pastoral.

BUCULA, æ, s. f. Génisse.

BUCULUS, i, 5. m. Bouvillon, jeune bœuf; bouvier.

BUFO, onis, s. m. Crapaud.

BUGLOSSUM, i, s. n. et

BUGLOSSUS, i, s. m. Buglose ou Langue de bœuf {herbe médicinale).

BULBOSUS, a, um, adj. Bulbeux (qui a une sorte d’ognon pour racine, comme la tulipe).

BULBUS, i, s. m. Bulbe, ognon.

BULGÀ, æ, 5. f. Bourse de cuir ; havre-sac.

BULLA, æ, s. f. Bulle {anneau).

app. — Quum pueri deponebant bullas, Lors-que les enfants quittaient la bulle {ch. 12).

A Rome, les enfants de qualité portaient à leur cou, jusqu’à l'âge de 14 ans, cet· anneau qui avait la forme d’un cœur.

BULLATUS, a, um, adj. Qui porte une bulle au cou.

BULLIO, is, ivi, itum, ire, v. n. Bouillir.

BULLITUS, ûs, s. m. Bouillon, bouillon-nement.

BULLO, as, avi, atum, are, v. n. Bouil-lonner.

BURA, æ, s. f. Manche de charrue.

BURDO, onis, s. m. et

BURDUS, i, s. m. Bardot {mulet engendré d'un cheval et d’une ânesse).

BURIS, is, s. f. Manche de charrue.

BURRÆ, arum, s. f. pl. Fadaises, niai-series.

BURRIO, is, ire, v. n. Faire un bruit sourd, bourdonner

BUSIRIS, idis, s. pr. m. Busiris, roi d’Es-pagne, fameux par sa cruauté.

Il immolait à Jupiter tous les étrangers qui ve-naient dans ses états. Il fut tué par Hercule.

BUSTUARIA, æ, s. f. Pleureuse {louée pour pleurer aux funérailles).

BUSTUARIUS, a, um, adj. Qui concerne les bûchers et les funérailles.

BUSTUM, i, s. n. Bûcher {sur lequel on brûlait les morts); sépulcre, tombeau.

BUTEO, onis, s. m. Busard, buse {oiseaux de proie, du genre des faucons).

BUTYRUM, i, s. n. Beurre.

BUXA, orum, s. n. pl. Flûtes de buis.

BUXETUM, i, s. n. Lieu planté de buis.

BUXUM, i, i. n. et

BUXUS, i, s. m. Buis; flûte, flageolet. BYSSINUS, a, um, adj. De lin.

BYSSUS, i, s. m. Lin. {Voir Suppl.)

BYZANTIUM, ii, s. pr. n. Byzance, aujour-d’hui Constantinople ou Stamboul,;capitale de l’empire turc.

Cette ville, située à l’entrée du Bosphore de Thrace, tomba successivement sous la puissance de Darius, des Ioniens et de Xerxès. Athènes et Sparte s’en dis-putèrent longtemps la possession. Après avoir cédé avec le reste de la Grèce, aux armes des Romains, Byzance put se gouverner par ses propres lois : elle était alors riche, populeuse, remplie d’édifices ma-gnifiques et de statues. Septime Sévère, à qui elle avait résisté trois ans, la fit piller et raser ; puis, fâ-ché de ce qu’il venait de faire, il la releva de ses ruines. Cependant Byzance ne recouvra son ancienne splendeur que lorsque Constantin en eut fait le siège de l’empire d’Orient, sous le nom de Con.sta.nti-nople.