AARON, s. pr. m. indécl. Aaron, frère aîné de Moïse.
L’Ecriture dit que Dieu l’associa à Moïse pour délivrer les juifs de la captivité. En l’absence de son frère, il fit élever, à la sollicitation des Israélites, un veau d’or, qui fut adoré comme un dieu. Aaron se repentit bientôt de cette faiblesse, et fut sacré grand-prêtre. — li mourut âgé de 112 ans.
ABACUS, i, s. m. Abaque.
C'était une espèce de tableau dont les anciens se servaient pour les opérations d’arithmétique ou de géométrie.
ABARIS, idis, s. pr. m. Abaris, guerrier tué par Persée.
-----, prêtre d’Apollon.
Il vivait avant la guerre de Troie. — Il reçut d’Apollon le pouvoir de rendre des oracles, et une flèche d’or, sur laquelle il traversait les airs. — Il voyagea par toute la Grèce, et se fit surtout admirer à Athènes.—On dit que c’est lui qui fil le palladium de Troie. (Voir Palladium.)
ABAS, s.pr. m. Abas, frère de Triptolème.
Il fut changé en lézard, pour s’être moqué de Cérès.
-----, 13e roi d’Argos, et père de Prœtus et d’Acrisius.
-----, montagne de la grande Arménie.
C’est là que l'Euphrate prend sa source. — On croit que cette montagne est la même que !’Ararat, où s’arrêta, dit-on, l’arche de Noé.
ABDERA, æ, s. pr. f. Abdère, ville mari-time de Thrace, sur les confins de la Ma-cédoine.
Elle fut, dit-on, fondée par Hercule, en mémoire d’Abdérus, son ami. Selon d’autres, elle le fut par Abdêra, sœur de Diomède.
ABDER1TÆ, arum, î. pr. m. pl. Les Ab-débites, habitants d’Abdéra et de son 1er-ritoire.
Leur stupidité était passée en proverbe. Cepen-dant plusieurs grands hommes naquirent à Ab-dère,entre autres, Démocrite, Protagoras et Anaxar-que.
ABDERUS, i, s. pr. m. Abdérus, écuyer d’Hercule.
li fut dévoré par les cavales de Diomède.—Her-cuie bâtit la ville d’Abdéra en son honneur.
ABELLA, æ, r pr. f. Abella, ville de la Campanie, aujourd’hui Terre de Labour, en Italie.
Son territoire produisait ces grosses noisettes ap-pelées avelines, probablement du nom d’.■Ibella.
ABELLANI, orum, s. pr. m. pl. Habitants iTAbella.
ABIENII, orum, s. pr. m. pl. Abiens, na-tion scythe.
Il vécurent indépendants, depuis le règne de Cyrus. — Alexandre les soumit.
ABIGAIL, ilis, 5. pr. f. Abigail, femme de David.
Quand elle l’épousa, elle était veuve de Nabal, très riche Israélite, de la tribu de Juda.
ABIÜ, s. pr. m. indécl. Abiü, fils d’Aaron.
L’Ecriture dit qu’il périt par le feu céleste, parce-qu’il se servit du feu profane pour faire un sacrifice·
ABLECTI, orum, s. m. pl. Hommes de choix.
On appelait ablecti ou selecti une troupe d’élite qui formait la garde particulière des consuls ro-mains en temps de guerre.
ABNER, eris, s. pr. m. Abner, général de Saül.
Après la mort de ce prince, il maintint quelque temps son fils Isboseth sur le trône; mais ensuite il embrassa et défendit vaillamment le parti de I)a-vid. —Abner fut assassiné par Joab, autre général de David.
ABORIGENES, um, s. m. pl. Aborigènes, naturels d’un pays, par opposition aux co-lonies.
On appela aborigènes les premiers habitants de l’Italie. — On croit qu'ils vinrent, sous la conduite de Saturne, s’établir dans le Latium. — Leurs des-rendants furent appelés Latins, de Latinus, un de ,leurs rois·
ABRENTIUS, ii, s. pr. m. Abrentiüs.
C’est le nom du gouverneur de Tarente qui trahit des Carthaginois par amour pour une femme dont Je frère servait dans l’armée romaine. (Koir de vir-, x/1. 56.)
ABUNDANTIA, æ, s. pr. f. Abondance, di-·vinilé allégorique.
On la représentait sous la figure d’une belle femme couronnée de fleurs, et tenant dans sa main droite une corne remplie de fleurs et de fruits, et que l’on nommait corne d’abondance.—Cette corne est, selon les uns, celle qu’Hercule arracha à Aché-lotis; selon les autres, une des cornes de la chèvre Amalthée.
ACCENDONES, um, $. m. pl. Chefs des gladiateurs.
On les appelait accendones, du verbe accendere, exciter, pareequ’ils étaient chargés d’animer les gladiateurs au combat dans les jeux publics.
ACCENSUS, i, s. m. Officier subalterne, huissier.
Les accensi étaient chargés d’accompagner celui des deux consuls qui n’avait pas les licteurs.—Ils convoquaient en outre le peuple aux assemblées, assignaient ceux qui avaient des procès â faire juger; enfin, ils proclamaient, dans la cour du préteur, les heures du jour.
On appelait aussi accensi des soldats surnumé-raires, destinés à remplacer ceux qui mouraient.
ACCUBITORIUM, ii, s. n. Accubitoire.
C’était un lit sur lequel les anciens se couchaient ·^our manger (Koir Lectus, i.)
ACERRA. æ, s. f. Coffrer dans lequel on mettait d:l’encens
·On le voit souvent dans les mains des canailles, sorte d’enfants-de-chœur, et des vestales, dans les sacrifices.
On appelait aussi acerra un autel que l'on élevait, à Rome, près du lit des morts.
ACETE, es, s. pr. m. Acétès, capitaine d’un vaisseau tyrien.
Son équipage, ayant trouvé Bacchus endormi sur le bord de la mer, voulut l’enlever; mais Acétès s’y opposa. Le dieu, à son réveil, changea les matelots en monstres marins, et fit cL’Acétès son grand-prêtre.
ACHÆI, orum, s. pr. m. pl. Les Achéens.
Ils furent ainsi nommés d’Achæus, leur premier roi. Us occupèrent d’abord une contrée voisine d’Argos. En ayant été chassés par les Héraclides, ils s’emparèrent du pays qui, depuis, a été appelé Achaïe. — Après avoir été quelque temps gouvernés par des rois, les Achéens secouèrent le joug,' et leurs villes, au nombre de douze, formèrent une première confédération. Soumis ensuite par les successeurs d’Alexandre, ils parvinrent, vers l’an 281 av. J.-C., 3 chasser les tyrans. Les villes de l’Achaïe formèrent alors une seconde fédération dans laquelle entrèrent plusieurs peuples du Péloponèse, et qui, sous le nom de Ligue achéenne, se rendit redoutable du-rant 135 ans—Cette ligue fut détruite à la fin par le consul Mummius, l’an 146 av. J ·G. (Koir Mummius et ep. G R. ch. 19 i et suiv.)
ACHAICUS, a, um, adj. Achéen, de l’Achaïe.
On donna le nom d’Achaicus à L. Mummius, pareequ’il mit fin à la ligue achéenne, en s'empa-rant de Corinthe, et en réduisant toute la Grèce en province romaine, sous le nom à'Achaïe.
ACHILLAS, æ, s. pr. m. Achillas, général égyptien.
On dit que c’est lui qui assassina le grand Pompée, par ordre du roi Ptolémée.
ACILIA, æ,s. pr. f. Acilia, famille romaine.
Elle a donné son nom à un grand nombre <le personnages. — Plusieurs lois, proposées par quel-ques uns d’entre eux, reçurent, à cause de cela, le 1nnn à’Acilia lex.
ACRO, onis, s. pr. m. Acron, roi des Cé-niniens, dans le Latium.
Il fut tué par Romulus, peu de temps après l’enlèvement des Sabines. — Ses dépouilles furent consacrées à Jupiter, sous le nom d'opiina spolia , dépouilles opiincs. (Koir Opimus, a, 111n.)
ACTA, orum, s. pl. n. Actes.
On appèle Actes des apôtres 1111 livre du Nouveau Testameni. — 11 contient l’histoire des premiers progrès du christianisme, depuis l’ascension de J.-C , l'an 33, jusqu’à l’arrivée de S.-Paul à Rome, vers l’an 65. — 011 dit que ce livre a été écrit originairement en grec par S.-Luc-
ACTIACUS, a, um, adj. D’Aclium.
On appelait actiaci ludi des jeux consacrés à Apollon, et célébrés à Actium tous les trois ans. — L’empereur Auguste les rétablit, en mémoire de 1.1 bataille d’Actium, et les transporta à Rome, où on les célébra depuis, tous les cinq ans.
ACTOR, oris, s. m. Acteur.
Comme les théâtres anciens étaient beaucoup plus vastes que les nôtres, les acteurs, obligés de se grandira cause de l’éloignement, ne paraissaient sur ïa scène qu’avec de hautes chaussures. (Koir Co-thurnus et Soccus.)— Les rôles de femmes étaient toujours remplis par des hommes.
| Ën Grèce, la profession d’acteur n'avait rien de déshonorant; à Rome, où les acteurs étaient des esclaves, le censeur aurait noté d’infamie tout ci-toyen qui aurait rempli un rôle dans une pièce. —Heureusement, cette rigueur cessa avec la répu-blique-
ADASPIENII, orum, s. pr. m. pl. Adas-PIENS.
C’est le nom d’un peuple du mont Caucase, sub-jugué par Alexandre.
ADHERBAL, alis, g. pr. m. Adherbal, gé-néral carthaginois.
C’est lui qui défit complètement le consul Clau-dius Pulcher dans un combat naval, près de Dré-panum, en Sicile, l’an 250 av. J.-C. (Foir de vir., ch. 54.)
-----. préteur des Carthaginois.
H fut battu sur mer, près de Gadès (Cadix), par Lélius (C. flépos), général romain, vers l’an 206 av. J.-C.
-----j fils de Micipsa, roi de Numidie.
11 fut assiégé dans Cirta, aujourd’hui Constantine, et tué par Jugurtha, après avoir vainement imploré le secours des Romains, l’an 112 av. J.-C·
ADIATORIX, icis, s. pr. m. Adiatorix, gouverneur de la Galatie.
Pour se concilier la faveur d’Antoine, il fit égor-ger les habitants d’Héraclée, colonie romaine, dans le Pont--Pris à Actium, il figura dans le triomphe
d’Auguste, et fut étranglé en prison.
ADMISSIONALIS, is, s. m. Serviteur char-gé d’introduire les visiteurs.
ADOM, s. pr. indécl. Adom, ville de Judée.
Elle était située dans la tribu de Ruben, sur le Jourdain, près du lac Asphaltite. — C’est là, dit-on, que le Jourdain s’ouvrit pour livrer passage à Josué et aux Israélites. (Fair ep. s., eh. 95.)
ADONAI, s. pr. m. indécl. Adonaï, un des noms de Dieu chez les juifs.
ADONIS, is, s. pr. m. Adonis, prince célèbre par sa beauté.
Il était passionné pour la chasse, et se livrait sans cesse à cet exercice, malgré les prières de Vénus, qui l’aimait tendrement. 11 mourut blessé par un san-plier. — Proserpine lui rendit la vie, à condition qu’il passerait alternativement six mois de l’année avec elle, et six mois avec Vénus. — Cette fable est évidemment l’allégorie du retour périodique de l’été et de 1’hiver. — Adonis, c’est le Soleil.
ADRIATICUS, a, um, adj. Adriatique.
On appèle Adriaticum mare la mer qui s’étend entre l’Illyrie et l’Italie. — C’est aujourd’hui le Golfe de Fenise.
ADRUMETUM, i, g. pr. n. Adrumète, au-jourd’hui Mahomet ou Toulba, ville maritime d’Afrique.
ÆACIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Êacides, surnom commun aux descendants d’Eaque, tels que Pélée, Achille, Néoptolème, etc.
ÆACIDES,is, 5. pr. m. Eacide, roi d’Épire.
Il était frère d’Olympias, mère d’Alexandre-le-Grand. — 11 fut longtemps privé de son royaume par les intrigues de Philippe Ier, roi de Macédoine. Dans la suite cependant il recouvra ses états. — Il mourut de blessures reçues en combattant.
ÆDUI, orum, s. pr. m. pl. Edüens, peuples de la Gaule.
Ils habitaient le pays situé entre la Loire, la Saône et le Rhône. j
ÆGINA, æ, g. pr. f. Egine, aujourd’hui Engia, île de la mer Egée.
Elle était située entre l’Attique et l'Argolide, dans le golfe Saronique.— Elle fut primitivement habitée par des Argiens, ensuite par des Crétois et des Epi-dauriens. — Ayant été ravagée par la peste, elle fut repeuplée par des fourmis que Jupiter changea en hommes, à la prière d’Eaque, roi de cette contrée.
Quoique puissante, principalement sur mer, Egine se soumit sans résistance à Darius, lorsque ce prince passa en Grèce. Les Athéniens chassèrent en-suite les Eginètes de leur île: ceux-ci se réfugièrent dans le Péloponèse. Ils revinrent dans leur patrie après la prise d’Athènes par Lysandre (voir ep. gr., ch. 60 et suiv.); mais ils ne réussirent jamais à re-couvrer leur ancienne puissance.
ÆGIRA, æ, s. pr. f. Egire, ancien nom de l’île de Lesbos.
ÆLIA, æ, s. pr. f. Elia, famille plébéienne.
On donna le nom à’Ælia lex à des lois portées par des consuls du nom à'Ælius■
ÆMILIA, æ, s. pr. f. Æmilia, illustre fa-mille patricienne, d’où descendaient les Ma-mercus, les Paulus et les Lépidus.
On donna le nom à’Æmilia lex à des lois portées par des consuls du nom à’ Æmilius.
ÆOLIA, æ, s. pr. f. L’Eolie, ou
ÆOLIS, idis, s. pr. f. L’Eolide, contrée de l’Asie-Mineure, sur les côtes de la mer Egée.
On appelait Æoliœ insulœ, îles Eoliennes, des îles situées sur les côtes occidentales de l’Italie et de la Sicile. Elles étaient an nombre de sept: la principale· était Lipara, aujourd’hui Lipari.
AER, aeris, s. m. Air, haleine, vent. — Au. plur. Aéra.
Les Grecs adoraient l’air, tantôt sons le nom de· Jupiter, qu'ils prenaient pour l’air le plus pur, l’éther; tantôt sous le nom de Junon, qu’ils pre-naient pour l’air qui nous environne.
AGAR , g. pr. f. indécl. Agar, Égyptienne, et l’une des femmes d’Abraham.
Elle en eut un fils, nommé .Ismael, que l’on re-garde comme le père des Arabes.
AGARISTA, æ, s. pr. f. Agariste, mère de Périclés.
Sur le point de donner le jour à ce grand homme, elle rêva qu’elle accouchait d’un lion. (Foir Pericles.)
AGESANDER, dri, s. pr. m. Agésandre, sculpteur de Rhodes.
C’est lui qui fit, sous le règne de Vespasien, le groupe de Laocoon, un des plus beaux morceaux de sculpture qui nous restent de l’antiquité. — Ce groupe représente Laocoon et ses deux fils étouffés par deux serpents.
AGGRAMENES, is, s. pr. m. Aggramène, roi des Gangarides, du temps d’Alexandre.
Il était fils naturel de la reine, qui l’avait eu du gouverneur de ses enfants. — Ce gouverneur tua les jeunes princes, afin d’assurer le trône à Aggramène.
AGLAIA, æ, s. pr. f. Aglaé, une des trois Graces.
Le mot grec aglaos signifie beau.
AGNOMEN, inis, s. n. Surnom.
Le surnom se lir.iit de quelque action illustre, ou de quelque particularité remarquable dans la vie d’un personnage. C’est ainsi que lloratius reçut le surnom de Codes (borgne), parcequ’il avaitperdu un œil dans un combat.
AGONALIA, orum, ». pr. n. pl. et
AGONIA, orum, 8. pr. n. pl. Jeux Agonaux, fêtes instituées à Rome, par Numa, en l’hon-neur de Janus.
On appelait aussi agones ou agonaux des jeux que l’on célébrait a Rome, tous les cinq ans, sur le mont Capitolin.—On y distribuait des prix d’agilité, de force, de poésie et d’éloquence.
AGRICOLA, æ, s. pr. m. Agricola {Cn.-Julius), général romain.
Il fut envoyé, en qualité de gouverneur, dans la Grande-Bretagne {Angleterre) , où il avait fait ses premières armes avec distinction. 11 réduisit, le pre-mier, ce pays en province romaine, l’an 84 de J.-C. En en fesant le tour avec sa flotte, il découvrit que c’était une île. — L’historien Tacite, son gendre, a écrit la vie d’Agricola.
AGRIGENTUM, i, s. pr. n. Agrigente, aujourd’hui Girgenli Vecchio, ville de Sicile, au milieu de la côte méridionale, sur le mont Agragas, à peu de distance de la mer.
Elle fut fondée, dit-on, par une colonie de Rho· diens. — Elle était célèbre par ses richesses et par sa population, qui s’élevait à 200,000 âmes. —Vers l’an 408 av· J.-G., les Carthaginois prirent Agrigente et la saccagèrent. Elle se releva depuis, mais elle ne recouvra jamais son ancienne splendeur.
AILON, onis, s. pr. m. Aïlon, roi des Hé-breux.
Il régnait vers l’an du monde 2870, à l’époque du siège de Troie. (Voir app., ch. 25.)
ALABASTRUM, i, ». n. Alabastrum.
C’était, chez les Grecs, une mesure de capacité pour les choses liquides. — Elle contenait 2 décilitres 6 centilitres.
ALANI, orum, s. pr. m. pl. Les Alains.
Ce peuple habitait primitivement les montagnes de la Sarmatie. — Peu à peu, il se rapprocha de l’Europe, et se fixa enfin dans le voisinage du Palus-Méotide (mer d'Azof). — Au moyen-âge, les Alains se répandirent dans !’Occident, et formèrent des établissements dans la Germanie et dans les Gaules.
ALASTOR, oris, ». pr. m. Alastor, écuyer de Sarpédon, roi de Lycie.
Il fut tué par Ulysse.
ALAUDÆ, arum, ». f. pl. Alaudes.
C’était le nom d’une légion romaine, composée de Gaulois et levée par César dans les Gaules. — On les appelait alaudœ, parcequ’ils portaient une alouette (alauda) représentée sur leur casque.
ALBANIA, æ, s.pr. f. Albanie, aujourd'hui Chirvan et Daghistan, grande contrée d’Asie.
Elle était située entre la mer Caspienne etl’lbérie. Son nom lui vint de ce que ses habitants étaient originaires d’Albe, en Italie, d’où ils étaient sortis, dit-on, sous la conduite d’Hercule, après la défaite de Géryon.
ALBINUS, i, 8. pr. m. Albinüs, surnom ro-main.
Ce surnom était commun à un grand nombre de personnages de différentes familles.
ALECTO, ». pr. f. tndëcl. Alecto, la plus redoutable des Furies.
Elle ne respirait que la vengeance, la guerre et la peste. — On la représente armée de torches ar-dentes, et la tête couronnée de serpents, f Voir FiraiM.)
ALEMAN1, orum, pr. m. AlEB.si, peuples de la Germanie.
Ils ont donné leur nom à l’Allemagne. — On les appelé aujourd’hui Allemands.
ALERIA, æ, ». pr. f. Alérie, ville de Corse.
Fondée par les Phocéens en 262 av. J -C , elle fut prise et détruite, en 254, par le consul C. Cornélius Scipion. — Elle fut rebâtie par Sylla. __ C’est au-
jourd’hui une petite commune de l’arrond. de Co rte.
ALESIA, æ, ». pr. f. Alésie, aujourd’hui Alise, dans le département de la Côte-d’Or.
Elle fut prise par César, après avoir soutenu un long siège. {Voir Vercingétorix.)
ALLOBROGES, um, s. pr. m. pl. Allô-broges, peuple guerrier.
Il habitait la partie des Gaules qui forme aujonr-d’hui la Savoie et quelques départements français qui en sont limitrophes. Les Romains détruisirent leur capitale, parcequ’ils avaient favorisé le passage d’Annibal. — Catilina avait cherché à faire entrer leurs ambassadeurs dans sa conspiration ; mais ils rejetèrent ses offres, et dévoilèrent le complot.
ALOPECE, es , s. pr. f. Alopège, petit village de l’Attique.
C’est là que naquirent, dit-on, Socrate et Aristide.
ALPHEUS, ei, ». pr. m. Alphée, fleuve cé-lèbre du Péloponèse.
Il prend sa source en Arcadie, traverse !’Elide, et se jète dans la mer Ionienne. ( Voir Olympia.)
AMADAS, æ, ». pr. m. Amadas, favori d’A-lexandre. ,
11 quitta l’armée du conquérant au milieu de ses expéditions.
AMBACTI, orum, s. m. pl. Ambactes.
C’étaient des pages qui marchaient à côté des princes gaulois.
AMBARVALIA, orum, ». pr. n. pl. Ambar-valies, fête en l’honneur de Cérés.
Cette fête se célébrait, chaque année, aux mois d’avril et de juillet. On fesait trois fois le tour des champs; on avait la tête couronnée de feuilles de chêne, et l’on chantait des hymnes à Cérès, pour la prier de protéger les moissons. On immolait à la déesse une truie, une brebis et un taureau : c’est ce que l’on appelait hosties ambarvales.
AMBIGERUS, i, ». pr. m. Ambigêre, roi d’une ville sur la côte des Indes, et d’un peuple qui combattit Alexandre avec des armes em-poisonnées.
AMBIORIX, icis, s.pr. m. Ambiorix, roi des Eburons, peuple du pays de Liège.
Ennemi acharné des Romains, et habile capitaine, il battit Sabinus et Cotta, lieutenants de César.Mais bientôt celui-ci le défit, à son tour, près de la forêt des Ardennes. On dit que 60.000 hommes restèrent sur la place, et qu’Ambiorix ne reparut plus.
AMBRI, orum, ». pr. m. pl. Ambries, peuple indien. {Voir Oxydracæ. )
AMENTATA, æ, ». f. Amentate, lance pe-santé.
Ce nom vient de ce que, au milieu du bois de la lance, était une courroie (amentum) dans laquelle le soldat passaitses doigts pour que la lance n’échappât point de s 1 main.
AMINT1US, ii, ». pr. m. Amintios, ami de J.-César.
C’est à lui que César, vainqueur de Pharnace, écrivit ces trois mots : Veni,vidi, vici, Je suis venu, j'ai vu, j’ai vaincu. ( Voir de vir . cZî. 60-)
AMMONITÆ, arum, s. pr. rn> p/. Les Am_ monites, descendants d’Ammon, fils de Loth.
Ils habitaient à 1Έ. de la demi-tribu de Manassé. Ils furent presque toujours en guerre avec les Israé-litcs. Jephté, Saul et David tournèrent successive-ment leurs armes contre eux. Enfin, Joab les détrui-sit entièrement.
AMPHILOCHI, orum, s. pr. m. pl. Amphi-loches, habitants de l’Amphilochie.
AMPHIL0CI1IA, æ, s. pr> ץ Amphilochie, aujourd’hui Filochia, contrée de l’Acarnanie (Grèce).
AMPIIIPOLIS, is, s. pr. f. Amphipolis, au-jourd’hui Embali ou Jambali, ville de Macé-doine.
AMPHISTRATUS, i, $. pr. Amphistrate, cocher d’Hercule.
Jason, ayant soumis !Orient, lui donna le gou-vernement de quelques nations.
AMPHITRYO, onis, $. pr. m. Amphitryon, époux d’Alcmène.
AMPHOTERUS, i, 5. pr. m. Amphotère, lieutenant d’Alexandre.
il s empara de toutes les îles qui étaient entre la Grèce et l’Asie, et délivra l’île de Crète, assiégée par les généraux de Darius.
AMRAMUS, i, s.pr. m. Amram, père de Moïse et d’Aaron.
AMULA, æ, s. f. Seau.
C’était un vase lustral qui servait, chez les Ro-mains, à porter 1 eau destinée aux purifications.
AMYTIS, idis, s. pr. f. Amytis, fille d’As-tyage, dernier roi des Mèdes.
Elle épousa Cyrus, dont elle eut Cambyse. — On croit que c’est pour elle que furent construits les jardins suspendus de Babylone.
ANACREON, ontis, s. pr. m. Anacréon, célèbre poète grec.
Il naquit à Téos, en Ionie. — j! florissait vers la fin du 5e siecle av. J.-C.
ANAXARCHUS, i, s. pr. m. Anaxarque, philosophe grec.
, Il accompagna Alexandre dans son expédition d Asie. Un jour que ce prince fut blessé dans une bataille : « Voilà, dit le philosophe, le sang d’un homme et non celui d un Dieu », le raillant ainsi sur sa prétendue divinité.
ANAXIMENES, is, s. pr. m. Anaximène, de Lampsaque.
11 י fut disciple de Diogène, et l’un des précepteurs d’Alexandre-le-Grand. {Foir Lampsacus.)
ANDRAGORAS, æ, $. pr. m. Andragoras, seigneur Perse.
Alexandre lui confia le gouvernement des Parthes.
ANDRONICUS, i, s. pr. m. Andronicüs, général d’Alexandre.
ANDROS, i, s. pr. m. Andros, aujourd’hui Andri, île de la mer Egée.
ANGLI, orum, s.pr. m.pl. Angles, peuples de la Chersonése-Cimbrique, aujourd’hui Jutland (Danemarck).
Ils passèrent dans la Grande-Bretagne avec les Saxons, et lui donnèrent le nom d'Angleterre.
ANGUSTICLAVIA, æ, s. f, Angusticlave.
{Voir Laticlavia, dans le Diet.)
ANNA, æ, s. pr. f, Anne, mère de Samuel.
ANSER, eris, s. m. Oie.
Les Romains employaient les oies à la garde,
comme les chiens. Elles étaient appelées anseres sacri, oies sacrées. — On en nourrissait avec un grand soin dans le temple Capitolin, pareeque ces oiseaux, par leurs cris et par le battement de leurs ailes, avaient autrefois éveillé les Romains, à l’instant où les Gaulois fesaient une tentative pour prendre le Capitole d’assaut. {Voir de vir., ch■ 21.)
ANTAGORAS, æ, s. pr.m. Antagoras, poète rhodien.
Antigonus, roi de Macédoine, !’honorait de son amitié.
ANTANDER, dri, s. pr. m. Antandre, frère d’Agathocle, tyran de Sicile.
Lorsque celui-ci alla porter la guerre sur les côtes I d’Afrique, il confia à Antandre la défense de Syra-cuse, assiégée par Amilcar, général carthaginois.
ANTECOENA, æ, s. f. et ANTECOENIUM, ii, s. n. Collation.
Les Romains appelaient ainsi un léger repas qu'ils prenaient quelquefois avant le souper.
ANTEPILANI, orum, s. m. pl. Antépilanes.
On donnait ce nom aux plus vieux soldats de l’infanterie romaine, qui composaient un corps de réserve.
ANTHROPOPHAGI, orum, s. m. pl. An-tropophages, peuples qui se nourrissaient de chair humaine.
, ANTICYRA, æ, s. pr. f. Anticyre, ville de Thessalie, entre l’Achéloüs et le Sperchius.
ANTIMACHUS, i, s. pr. m. Antimaqüe, poète et musicien d’Ionie.
ANTIOCHIA, æ, s. pr. f. Antioche, nom de plusieurs villes de l’Asie.
La principale, aujourd’hui Antakié, était la capi-taie de la Syrie, sur l’Oronte. — Elle fut bâtie par Séleucus et Antiochus, vers l’an 301 av. J.-C.
ANTIOPE, es, 5. pr. f. Antiope, reine de Amazones.
Hercule la fit prisonnière, et la donna en mariage à Thésée, pour le récompenser de sa valeur. — On la nomma aussi Hippolyte. {Foir Hippolyte dans le Diet■)
ANTIPHILLUS, i, s. pr. m. Antiphille, peintre célèbre.
ANTIQUO, as, avi, atum, are, v. «ci. Rejeter.
Lorsque les citoyens votaient sur un projet de loi, ils exprimaient leur refus en écrivant Antique, c’est-à-dire,24ntz<j׳uapro&o,ousimplementl’initiale A sur une tablette.
ANTISTIA, æ, s. pr. f. Antistia, célèbre famille plébéienne.
Eile se divisa en deux branches principales, dont l’une porta le nom de Fétus, et l’autre, celui de Régulus.
ANTHJ3I, ii, s. pr. n. Antihm, aujourd’hui Nettuno, ville maritime d’Italie, et ancienne capitale des Volsques.
Elle fut comme le foyer de toutes les guerres que les Romains eurent à soutenir contre les Volsques. — Camille s’en empara, l’an 284 de Rome.—C'était la patrie de Néron et de Caligula.
ANTONIA, æ, s. pr. f. Antonia, nom de deux familles romaines, dont l’une était patri-cienne, et l’autre, plébéienne.
APAMEA, eæ, s. pr. f. Apamée, aujourd’hui Dinglar, ville de Phrygie.
APENNINES, i, s. pr. m. Apennin, chaîne de montagnes, qui traverse l’Italie dans toute sa longueur, du N. au S.
APOLLODORUS, i, s. pr. m. Apollodore, nom de plusieurs personnages de l’antiquité.
-----, lieutenant d’Alexandre-le-Grand.
Il reçut de ce prince, l’an 326 av. J.-C., le gou-vernement de Babylone, et celui de toutes les satra־ pies qui s’étendaient jusqu’à la Cilicie.
APPELLATIO, onis, 5. f. Appel.
Chez les Romains, l’appel, appellatio, était un acte par lequel un homme, condamné par un tri-bunal, appelait de ce jugement devant le peuple.
APPIA Via, Voie Appienne, la plus ancienne des voies romaines.
Elle conduisait de Rome à Brindes, en passant par Capoue. Elle fut commencée par Appius Clau-dius Cœcus, dans le 3e siècle de Rome, continuée par César, et achevée par Auguste— On la nommait Regina vianim.
AQUILEIA, æ, s. pr. f. Aquilée, ville d’Italie, dans la Vénétie (État de Venise).
Elle fut bâtie par les Romains. — Les empereurs l’embellirent et en firent souvent leur résidence : ce qui la fit nommer la seconde Rome.
ARACOSII, orum, s. pr. m. pl. Aracosiens, habitants des rives de !’Indus.
ARATHIS, is, s. pr. f. Arathis, femme de Damascus, le plus ancien des rois de Syrie.
Arathis était révérée par les Syriens comme une divinité.
ARATUS, i, s. pr. m. Aratus, chef de la ligue achéenne.
Il naquit à Sicyone, ville d'Achaïe, vers l'an 275 av. J.-C. — Philippe, qui le craignait, le fit empoi-sonner.
ARxVX.ES, is, s. pr. m. L’Araxe, aujourd’hui Aros, rivière célèbre de l’Asie, dans la Grande Arménie.
--, aujourd’hui Bend-Emir, rivière de Perse.
Cette rivière, qui s’appelait auparavant le Pénée (voir Peneus), passait à Persépolis, se joignait au Médus, et se jetait avec ce fleuve dans un petit lac-
ARBACES, is, s. pr, m. Arbace, Mède.
Il se révolta contre Sardanapale, roi d’Assyrie, et jeta les fondements de l’empire des Mèdes, l’an 820 av. J.-C. — Il régna 52 ans, et s’immortalisa par sa valeur et par la grandeur de ses entreprises.
ARCESILAS, æ, s. pr. m. Arcésilas, lieu-tenant d’Alexandre.
Après la mort de ce prince, la Mésopotamie lui échut en partage.
ARCHAGATHUS, i, s. pr. m. Archagathe, fils d’Agathocle, tyran de Syracuse.
11 accompagna son père dans l’expédition qu'il fit en Afrique contre les Carthaginois.
ARCHELAUS, i, s. pr. m. Archelaüs, nom de plusieurs rois, princes, généraux, etc.
-----, fils d’Amintas, roi de Macédoine.
Il fut mis à mort par son frère Philippe, père d’Alexandre-le-Gran d.
-----, célébré sculpteur de Priène, en Ionie.
ARCHIDEUS, ei, s. pr. m. Archidée, fils d’Amynthas, roi de Macédoine.
Il fut tué par Philippe son frère.
ARDUENNA, æ, s. pr. f. Ardenne, vaste forêt des Gaules.
Nous disons aujourd’hui la forêt des Ardennes.
ARESTÆ, arum, s. pr. m.pl. Les Arestes, peuples de l’Inde, subjugués par Alexandre.
ARETHUSA, æ, s.pr. f. Aréthuse, nymphe, fille de !’Océan et de Doris.
Poursuivie par le fleuve Alphée, elle implora le secours de Diane, qui la changea en fontaine.
ARIARATHES, is, s. pr. m. Ariarathe, nom de plusieurs rois de Cappadoce, et de quelques autres princes de diverses contrées.
ARIASPES. is, s. pr. m. Ariaspe, fils d’Ar-taxerce.
Croyant que son père voulait le faire mourir, il s’empoisonna, pour éviter le dernier supplice.
ARIDÆUS, æi, 5. pr. m. Aridée, fils na-turel de Philippe, roi de Macédoine.
ARIMAZES, is, 5. pr. m. Arimaze, prince d’Asie.
Alexandre, irrite de son arrogance, le fit mettre en croix, avec ses proches et ses amis.
ARIOBARZANES, is, s. pr. m. Ariobar-zane, nom de plusieurs rois de Cappadoce, de Pont, etc.
ARISTOMENES, is, s. pr. m. Aristomène, célèbre général des Messéniens.
Vers l’an 685 av. J.-C., il excita ses concitoyens à secouer le joug des Lacédémoniens :ce qui donna lieu à la seconde guerre de Messénie·
ARISTONUS, i, s. pr. m. Aristone, officier d’Alexandre.
Il lui sauva la vie, lorsque ce prince entra seul dans la ville des Oxidraques. (Voir ep. gr., ch. 169.)
ARMA, orum, s. n.pl. Armes.
Les armes étaient offensives ou défensives. Parmi les premieres, on distinguait la pique ou javeline, Yépée, la hache, la massue, l’arc, les flèches, les traits et la fronde; et parmi les secondes (armes dé-fensives), le bouclier, le casque, la cuirasse, la cotte de mailles, la ceinture, les cuissarts et les bras-sards.
ARMORICA, æ, s. pr> f L’Armorique, grande province des Gaules.
C était ce qu on appelait Bretagne et Normandie, avant la division de la France en départements.
ARSACES, is, s. pr. m. Arsace, fondateur de l’empire des Parthes, et de la dynastie des Arsacides.
ARSANES, is, s. pr. m. Arsane, gouverneur de Cilicie, pour Darius.
Lors de l’expédition d’Alexandre, il ravagea sa province, pour en rendre la conquête inutile à l’ennemi.
ARSINOE, es, s. pr. f. Arsinoé, nom de plusieurs reines célèbres, et d’un grand nombre de villes.
ARTABAZUS, j, s. pr. m. Artabaze, gé-néral perse.
Après la mort de Darius III, dont il était le favori, il se soumit à Alexandre, qui lui témoigna beaucoup de confiance jusqu’à sa mort.
ARTAPHERNES, is, s. pr. m. Artapherne, général de Darius.
Il fut vaincu à Marathon.
ASCALON, $. pr. indécl. Ascalon, ville de Phénicie, près de la mer.
C’était une des villes les plus anciennes et les plus fortes du pays. — Elle appartint d’abord aux Phi-listins.
ASCULUM, i, s. pr. n. Asculum, nom de deux villes d’Italie, savoir :
----Apulum, aujourd’hui Ascolidi Sa-triano, dans l’Apulie.
Elle est célèbre par une bataille que s'y livrèrent Pyrrhus et les Romains.
-----Picenum, aujourd’hui Ascoli, sur une montagne.
C’est là que les Marses et leurs alliés furent défaits : ce qui mit fin à la guere Sociale, (Foir So-cialis.)
ASPIS, is, $. pr. m. Aspis, satrape de la Cataonie, province voisine de la Cappadoce.
Il se révolta contre Artaxerce II, et fut vaincu par Datante, qui le fit charger de chaînes et conduire au roi.
ASTAPA, æ, s. pr. f. Astape, aujourd’hui Astepa-la-Vieja, une des principales villes de la Bétique, grande contrée d’Espagne.
Assiégés par Marius, Fan 208 av. J.-C., les habi-tants de cette ville entassèrent toutes leurs richesses sur un bûcher, au milieu de la place publique, et s’y précipitèrent avec leurs femmes et leurs enfants.
ASTRÆA, ææ, s. pr. f. Astrée, fille d’As-tréus, roi d’Arcadie, et de !’Aurore ; ou, selon d’autres, de Jupiter et de Thémis.
Elle est regardée comme déesse de la Justice. — Elle vint habiter la terre dans l’âge d’or; mais les crimes des hommes la forcèrent de retourner au ciel, où elle forma,depuis, le signe de la Vierge dans le zodiaque. — On la confond souvent avec Thémis.
ASTYAGES, is, s. pr. m. Astyage, aïeul de Cyrus, et dernier roi des Mèdes.
Il monta sur le trône, l’an 585 av. J.-C. — On croit que c’est l’Assuérus de la Bible.
ATALANTA, æ, s. pr. f. Atalante, de Scyros.
' Elle était célèbre par sa légèreté à la course : elle déclara qu’elle n’épouserait que celui qui courrait plus vite qu elle. — Hippomène, à qui Vénus avait donné trois pommes d’or du jardin des Hespérides, les laissa tomber a dessein, à quelque distance l’une de !autre. — Atalante, qui avait perdu du temps à les ramasser, fut vaincue et devint le prix du vain-queur.
ATHENODORUS, i, s. pr. m. Athénodore, lieutenant d’Alexandre, et gouverneur de la Bactriane.
ATHON, onis, s. pr. m. Le mont Athos, aujourd’hui Jÿîon-Oros ou Monte-san 10, célèbre montagne de Macédoine.
On en aperçoit le sommet de 25 lieues en mer. — Elle est jointe au continent par un isthme d’une demi-lieue.
AUFIDIUS, ii, s. pr. m. Aufidius, nom de plusieurs Romains.
AURA, æ, s. f. Souffle, air.
Les Auræ étaient des êtres aériens , ou sylphes, qu’on représentait avec une longue robe et un voile flottant au-dessus de leur tête. — Ils sèment l’air de fleurs.
AURELIA, æ, s. pr. f. Aurélie , mère de Jules-César.
AUREUS, ei, s. m. Auréus, monnaie d’or chez les Romains.
Cette monnaie, introduite vers l’an 205 av. J.-C. (547 de Rome), valut d’abord 4 fr.9 ־ cent.; mais son poids et sa valeur changèrent plusieurs fois.
AUTONOMI, orum, s.pr. m. pl. Autonomes, nation de Thrace.
Elle était regardée comme la plus vaillante du pays. — Alexandre et, ensuite, les Romains eurent beaucoup de peine à la soumettre.
BAAL, s. pr. m. indécl. Baal, divinité du paganisme, surtout dans !’Orient.
Comme le soleil était la grande divinité des peuples de !’Orient, on croit que Baal, qui signifie seigneur, est le nom de cet astre.
BACABASUS, i, s. pr. m. Bacabase, satrape de Perse.
Ce fut lui qui découvrit à Artaxerce Longue-Main le complot qu’Artabane, assassin de Xerxès, son père, et de Darius, son frère aîné, tramait contre sa vie. (Foir ep. gr., ch. 28 et 29.)
BACASIS, is, s. pr. m. Bacasis, lieutenant de Mithridate, roi des Parthes.
Ce prince le nomma gouverneur de la Médie.
BAGOPHANES , is, s. pr. m. Bagophane, gouverneur de Babylone.
11 reçut Alexandre dans cette ville, et fit brûler sur son passage les plus précieux parfums de !’Orient.
BALÆ , arum, s. pr. f. pl. Baïes, ancienne ville maritime de la Campanie, sur le golfe du même nom.
Elle était renommée à cause de ses eaux minérales. — Des tremblements de terre l’ont détruite de fond en comble, et l’on peut à peine reconnaître aujour-d’hui la place qu’elle occupait.
BALBUS, i, s. pr. m. Balbus, nom de plu-sieurs Romains.
-----, (Lucius-Cornélius), consul.
Il était né à Gadès (Cadix), en Espagne. Il sut, par son courage, se concilier la faveur de Pompée et de César.
BALISTARIUS, ii, s. m. Balistaire, officier chargé spécialement de l’administration des machines et des arsenaux.
BARBA, æ, s. f. Barbe.
Les Grecs la conservèrent jusqu’au temps d’A-lexandre. Ce ne fut que vers Fan 300 av. J.-C. que des barbiers, venus de Sicile, introduisirent à Rome l’usage de raser la barbe.
BARSINE, es, s. pr. f. Barsine, fille de Darius.
Elle épousa Alexandre, et en eut un fils nommé Hercule.
BELGIUS, ii, s. pr. m. Belgius, chef des Gaulois.
Collègue de Brennus, il tailla en pièces l’armée des Macédoniens, commandée par le roi Ptolémée Ce-raunus, vers l’an 280 av. J.-C.
BELLONARII, orum, s. m. pl. Bellonaires, prêtres de Bellone.
Ils célébraient les fêtes de cette déesse, en se fesant, au bras ou à la cuisse, des incisions, afin de lui offrir leur sang en sacrifice. — Ils étaient plus con-sidérés que les rois eux-mêmes.
BERENICE, es, s. pr. f. Bérénice, nom de plusieurs princesses égyptiennes, etc.
C'eft aussi le nom de plusieurs villes de !’Orient.
BESSUS, i, s. pr. m. Bessus, gouverneur de la Bactriane.
Après la bataille d’Arbelles, il s’empara de Darius, son souverain, et lui donna la mort. ( Foir ep. gr., ch. 157 et 158.) — Quelque temps après, il tomba au pouvoir d'Alexandre, qui le livra à Oxathrès, frère de Darius. Oxathrès, après lui avoir fait couper les mains et les oreilles, ordonna de le mettre en croix.
BESTIAR1I, orum, s. m. pl. Bestiaires.
On appelait ainsi ceux qui combattaient contre les bêtes féroces.
BETHULIA, æ, s. pr. f. Béthulie, ville de la tribu de Siméon.
Elle est célèbre par le siège qu’elle soutint contre Holopherne, et par la délivrance quelle dut à Judith.
BETICA, æ, s. pr. f. Bétique, une des trois grandes contrées de l’Espagne. — Elle lirait son nom du fleuve Bétis, aujourd’hui Guadalqui-vir, qui la traversait dans toute sa longueur.
BETULA, æ, s. pr. f. Bétüle, ville d’Espa-gne, prés des Pyrénées.
Scipion y remporta une victoire, l'an 206 av.J.-C., sur Magon et Masinissa.
BOMILCAR, aris, s. pr. m. Bomilcar, géné-ral carthaginois.
Lorsque Agathocle, tyran de Sicile, vint porter la guerre devant Carthage, Bomilcar voulut profiter des malheurs de sa patrie pour l’opprimer. — Les Car-thaginois ayant pénétré son dessein, il fut mis en croix sur la place publique même où il avait reçu le titre de général.
BOSPHORUS, i, s. m. Bosphore (détroit).
Le Bosphore cimmérien, aujourd'hui détroit de Caffa ou de Zabache, communique du Palus-Méo-tide au Pont-Euxin.
BRIAREUS, ei, s. pr. m. Briarée, géant célèbre, fils de Titan, ou Cœlus, et de la Terre.
La Fable dit qu'il avait cent bras, cinquante têtes et autant de bouches enflammées. 11 fut vaincu, d’abord par Neptune, qui le précipita dans la mer; ensuite, par Jupiter, qui l'emprisonna sous le mont Etna. Plus tard, ayant rendu service à Jupiter, celui· ei. l’admit au nombre de ses gardes.
BRUTII, orum, t. pr. m. pl. Les Brdtikns, habitants du Brutium.
Ils descendaient, dit-on, de quelques pâtres de la Lucanie, lesquels, unis à des esclaves et à des brigands, s’emparèrent de quelques villes, et se for-mérenten république fédérative. — Ils furent sou-mis par les Bomains.
BRUTIUM, ii, s. pr. n. Le Brutium, aujour־ d’hui la Calabre, province la plus méridionale de toute !’Italie.
BUBACEN’ES, is, s. pr. f. La Bübacène, province d’Asie. ( Voir Polysperchon.)
BUBARIS, is, s. pr. m. Bübaris, général de Darius.
Il épousa la fille d’Amyntas, roi de Macédoine, qui, par suite de cette alliance, devint l’ami du roi des Perses.
BUCCINUM, i, s. n. Buccinum, poisson à coquille, dont le sang fournissait la couleur de pourpre.
On l’appelait buccinum, parcequ’il ressemblait à un cor de chasse.
BUCEPHALUS, i, s. pr. m. Bucéphale, nom du cheval d’Alexandre-le-Grand.
On lui avait donné ce nom, pareeque sa tête ressemblait à celle d’un bœuf, en grec, bous.— Bucéphale ne se laissait monter que par Alexandre ; il s’agenouillait toujours pour le recevoir.
On appelait aussi Bucephalus une ville de l’Inde, fondée par Alexandre sur les bords de l'Hydaspe, en mémoire de son cheval.
BULGARI, orum, s. pr. m. pl. Les Bulgares, nation féroce qui habitait aux environs du Pa-lus-Méotide.
Elle alla s’établir ensuite dans la Mésie infé-rieure, et donna à cette contrée le nom de Bulgarie.
BURRHUS, i, 5. pr. m. Bürrhüs, gouver-neur de Néron.
BURSIA, æ, s. pr. f. Bursie, ville de la Ba-bylonie, au-delà de l’Euphrate
Alexandre y séjourna quand les magiciens laver-tirent de ne point entrer à Babylone. (Voir ep. gr., ch. 171.)
BYRSA, æ, 5. pr. f. Byrsa, ancien nom de Carthage. (Voir Dido.)
BYSSUS, i, s. m. Lin.
On pense, en général, que le byssus était une matière précieuse que l’on teignait le plus souvent en pourpre. — Etait-ce du lin, du coton, de la ouate, de la toile d’asbeste? On n’en sait absolument rien.
CADES, is, s. pr. f. Cadès, ville de la tribu de Juda, dans le royaume de Samarie.
C’était la patrie de Tobie.
CÆCILIA, æ, s. pr. f. Cécilia, illustre fa-mille plébéienne de Rome, dont la branche principale est celle des Métellus.
CÆPIO, onis, f. pr. m. Cépion , surnom d’une branche de la famille Servilius.
CA1PHUS, i, s. pr. m. Caïphe, 71e souve-rian pontife des juifs.
Il fit condamner J.-C. à mort, · pareeque, disait-
il, il est avantageux quun homme meure pour tout le peuple. » — Plusieurs années après, désespéré de se voir dépouillé de sa dignité par Vitellius, gouverneur de Syrie, il se donna la mort.
CALATOR, oris, s.m. Calator, crieur public qui était attaché aux magistrats chez les Romains.
Une de ses principales fonctions était de faire cesser les travaux pendant les sacrifices.
CALLIAS, æ, s. pr. m. Callias, amiral athénien.
Il s’empara d’une flotte de Philippe !®ף roi de
Macedoine, et de toutes les villes situées sur le golf« de Pagases. 1
CALLICRATES, is, s. pr. m. Callicrate, ' général de la cavalerie de Syracuse.
-----·, officier macédonien, auquel Alexandre confia la garde du trésor de Suze.
CALLICRATIDAS, æ, s. pr. m. Callicra-tidas, Lacédémonien.
Il fut un des quatre ambassadeurs que ses corn-Patriotes envoyèrent a Darius, après avoir rompu alliance avec Alexandre.
CALL1NICUS, i, 8. pr. m. Callinique, fils d’Antiochus Théos, roi de Syrie.
11 se retira a Rome avec son père et avec son frère Epiphane, et y vécut honorablement, mais en simple particulier.
CALLIPPUS, i, s. pr. m. Callippe, Athé-nien.
11 s’empara de Syracuse ; mais il fut chassé par le fils de Denys, après un règne de 13 mois.
CALLISTHENES, is, s. pr. m. Callis-thène, philosophe grec, attaché à Alexandre.
Ce prince le fit cependant mourir,pareequ’il avait refusé de l’adorer comme un Dieu.
CALVIN’U S, i, s. pr. m. Calvinus, nom de plusieurs consuls romains. {Voir Sextius.)
CA.MBYSES, is, s. pr. m. Cambyse, père de Cyrus, roi des Perses.
-----, fils et successeur de Cyrus.
Il monta sur le trône, vers l’an 529 av. J.-C. Il est représenté comme un tyran furieux. — 11 fit périr son frère Sincrdis. et Méroé, sa sœur.—11 fit écorcher vif un juge prévaricateur, et ordonna de clouer sa peau sur le siège du tribunal : il força même le fils du coupable à s’assoir dessus, à la place de son père. — Cambyse mourut sans postérité, et le trône fut occupé, après lui, par Darius.
CAMULOGENES, is, s. pr. m. Camulogêne, général gaulois.
Il défendit avec courage la ville de Lutècc {Paris} contre Labiénus, lieutenant de César. — 11 périt en combattant.
CANDAULES, is, s. pr. m. Candaule, roi de Lydie. {Voir Gyges.)
CANTABRI, orum, s. pr. m. pl. Les Can-tabres, peuple d’Espagne, au milieu de la côte septentrionale.
Cette nation défendit courageusement sa liberté, durant deux siècles, contre les armées romaines, et ne put être domptée que par Agrippa. Les Can-tabres, se voyant enfermés, et sans espoir de con-server leur indépendance, préférèrent la mort à l'esclavage, et se tuèrent les uns les autres.
CAPHARNAUM, i, s. pr. n. Capharnaum, ville de la Judée, sur les confins de Zabulon et de Nephtali.
Elle est célèbre par le séjour qu’y fit J.-C. durant les trois années de sa prédication.
CAPREÆ, arum, s. pr. f. pl. Caprées, au-jourd’hui Capri, île de la Campanie, vis-à-vis du promontoire de Minerve.
Elle était renommée par la grande quantité de cailles qu’on y prenait en automne. — L’empereur Tibère en avait fait son séjour.
CAPSA, æ, s. pr. f. Capsa, aujourd’hui Cafta, ville forte d’Afrique, au milieu des dé-»erts et des montagnes.
Elle devint le siège du royaume de Jugurtha, qui
y déposa ses trésors. — Elle fut prise et incendiée par Marins, puis détruite, une seconde fois, par Jules-César, dans la guerre contre Juba, qui soutenaît le parti de Pompée.
CARMANIA, æ, s. pr. f. Carmanie, aujour-d’hui Kerman, grande province de l’Asie, bor-née au N. par la Parthie.
On la divise en Carmauie déserte et en Carmanie I propre, au midi.
I CARRHÆ, arum , s. pr. f. pl. Carrres, , ville de Mésopotamie.
C’est près de là que Crassus fut défait et lué par les Parthes. {Voir Orodes et Surena.)
CASPIÆ {pylos}, arum, s. pr. f. pl. Portes Caspiennes, passage d’Asie, entre !’Hyrcanie et la Perse, au S. de la mer Caspienne.
CASPII, orum, s. pr. m. pl. Caspiens, Scy-thés voisins de la mer Caspienne.
Ils fesaient mourir tous ceux qui avaient atteint l'âge de 70 ans.
CASP1UM (mare), ii, s. pr. n. Mer Cas-pienne, aujourd’hui lac Baku, grand lac, sans communication apparente avec les autres mers.
Il est situé entre le mont Caspien et le mont Hyr-canien, au N. du pays des Parthes. — Ce lac n’a ni flux ni reflux. Il reçoit un grand nombre de fleuves, entre autres le Cyrus, grossi par l’Araxe-
CASSANDER, dri, s. pr. m. Cassandre, fils d’Antipater.
Apres la mort de son père, il s'empara de la Macédoine, l’an 316 av, J.-C., et, pour s’affermir sur le trône, il épousa Thessalonique, fille d’Alexandre-Olympias, mère de cc conquérant, fit périr tous les parents de Cassandre. Celui-ci l’assiégea dans Pydna־, et la condamna à mort. Il s’unit ensuile avec Lysi-maque et Séleucus contre Antigone, qu'il battit à Ipsus, l’an 301 av. J.-C—Il mourut, trois ans après, d’hydropisie. {Voir Olympus·)
CASTITAS, alis, s. f. Chasteté.
Les Romains en avaient fait une divinité allégo» rique qu’ils représentaient sous l’habit d’une dame romaine. Elle portait un sceptre à la main, et l’on voyait deux colombes à ses pieds.
CATASTA, orum, s. pl. n. Catastes.
C’étaient des entraves (liens) que l’on mettait aux pieds des esclaves que l’on se disposait à vendre, afin de les empêcher de prendre la fuite.
CAUD1UM, ii, s. pr. n. Caudium, aujourd’hui A?־ïoZa,'ville du Samnium, sur les frontières de la Campanie.
C'est près de cetie ville que les Romains se lais-sèrent enfermer dans un défilé. {Voir Furcula.)
CEBALLINUS, i, s. pr. m. Céballinus, officier d’Alexandre.
11 découvrit à ce prince la fameuse conspiration de Dymnus, dontil avait appris !’existence parson frère Nicomaque.
CELTÆ, arum, s. pr. m. pl. Celtes, grande et ancienne nation nomade, qui habitait origi-nairement les contrées septentrionales de l’Eu-rope et de l’Asie.
CESP1T1UM, ii, s. n. Cespitium, banc de gazon.
C’était sur cette espèce de tribunal que le consul et les généraux rendaient la justice׳ aux soldats et haranguaient les troupes.
CET ARI UM, ii, 3. n. Réservoir.
Les Romains nommaient cetaria de« réservoirs
dans lesquels ils gardaient du poisson de mer, et surtout des thons.
CHARES, is, s. pr. m. Charès, fameux statuaire de Linde.
Il fit, en douze ans, le colosse de Rhodes. (Fbir Rhodus.)
•-----־, général athénien.
11 défit les Argiens dans deux combats sur mer, lan 367 av. J.-G.— Il secourut Pharnabaze, qui s’était révolté contre le roi des Perses, et lui fit rem-porter une victoire complète. Plus tard, il fut envoyé contre Philippe, roi de Macédoinej pour secourir la ville de Byzance; mais, ayant mécontenté tout le monde, il fut rappelé vers l’an 358 av. J.-G.
CHARIDEMUS,i, s. pr. m. Charidème, der-nier roi de Sicyonie, vers l’an 1173 av. J.-G.
CHARONDAS, æ, s. pr. m. Charondas, citoyen de Catane, et législateur de Thurium, ville de la Lucanie.
Il avait défendu, sous peine de mort, de venir dans l’assemblée publique avec des armes. Ayant enfreint lui-même cette loi par mégarde, il se punit aussitôt, en setuantd’un coup d’épée, l’an 446av.J.-C.
CHIO, onis, s. pr. m. Chion, philosophe grec, natif d’Héraclée, dans le Pont.
Il fit périr le tyran Gléarque, qui opprimait sa patrie; mais il mourut victime de son dévoument.
CHIO, us, s. pr. f. Chio, aujourd’hui S cio, île de la mer Egée, sur la côte de l’Ionie.
CHRESTON, s. pr. m. indécl. Chreston, roi de Bithynie.
Il fut tué par Mithridate, roi de Pont.
CHRYSOLAUS, aï, s. pr. m. Chrysolas, tyran de Méthymne.
Il fut livre par Alexandre à ses concitoyens, qui le mirent à mort.
CIMMERII, orum, s. pr. m. pi. Les Cimmé-riéns, nation de la Sarmatie d’Europe.
On les croit originaires de la Germanie.
CINNA, æ, s. pr. m. Cinna, consul, 127 ans av. J.-C.
-----, consul, l’an 87 av. J.-C.
Partisan de Marius, il essaya de le faire revenir de l'exil. Mais, ayant échoué, il se vit obligé de sortir de Rome, et fut dépouillé par le sénat de sa dignité consulaire. — Bientôt, à la tête de trente légions, il vient assiéger Rome, y entre en triomphateur, fait prononcer le rappel de Marius. — Il fut tué, trois ans après,l’an 84 av. J.-C., par un centurion de son armée.
-----, consul, petit-fils de Pompée.
Il conspira contre Auguste, qui, après lui avoir pardonne, le mit au nombre de ses amis.
CLEADAS, æ, s. pr. m. Cléadas, Thébain.
Etant tombé au pouvoir d’Alexandre, pendant le siège de Thèbes, il le conjura vainement de ne point détruire cette ville.
CLEANDER, dri, s. pr. m. Cléandre, offi-cier d’Alexandre.
Il tua Parménion par l’ordre de ce prince.
CLEARCHUS, i, s. pr. m. Cléarque, tyran d’Héraclée, dans le Pont.
Apres avoir exercé, pendant douze ans, la plus cruelle tyrannie, il fut tué, l'an 353 av. J.-C.
CLEOBULUS, i, s. pr. m. Cléobule, un des sept sages de la Grèce.
Il était natif de Linde, dans l’île de Rhodes, et ami de Solon.
CLEOMENES, is, s. pr. m. Cléomîne, nom de plusieurs rois de Sparte. .
Le plus connu est Cléomène III, qui, après avoir détruit l’autorité deséphores, rétablit la plupart des institutions de Lycurgue.
COMMUNIS, m. f., e, n. Commun.
Les dieux communs, communes dii, étaient ceux que toutes les nations reconnaissaient, tels que le Soleil, la Lune, Pluton, Vénus, etc., ainsi que ceux qui protégeaient indistinctement l’ami et l’ennemi, tels que Mars, Bellone, la Victoire, etc., CONCORDIA, æ, s. f. Concorde, accord.
Les anciens avaient fait de la Concorde une divi-nité allégorique, fille de Jupiter et de Thémis. — Camille lui éleva, le premier, un temple au Capi-tôle. Les magistrats y tinrent souvent leurs assem-blées.
CONSTANTINUS, i, s.pr. m. Constantin, premier empereur romain qui siégea à Cons-tantinople.
Il succéda à son père, Constance-Chlore, l’an 306 de J.-C., et mourut l’an 337, après un règne de 31 ans. — C’est en 326 qu’il transporta le siège de l’empire à Byzance, qui prit de lui le nom de Constantinople.
CONSUALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Con-suales, fêtes en l’honneur du dieu Consus, que l’on croit être le même que Neptune-équestre.
On immolait au dieu un bélier, et l’on fesait de magnifiques cavalcades. — Tant que duraient ces fêtes, les chevaux, les mulets et les ânes étaient exempts de travail : on les‘ promenait dans les rues de Rome, couronnés de guirlandes de fleurs. — On dit que ce fut pendant la célébration de ces fêtes que les Romains enlevèrent les Sabines- ( Voir de vir., ch. 2.)
COPIA, æ, s. f. Abondance, quantité.
Les Romains avaient divinisé !’Abondance: — Ils la représentaient tenant à la main une corne remplie de toutes sortes de fruits.
CORALLIUM, ii, s. n. Corail.
Selon la Fable, cette plante était née du sang de la tête de Méduse.
CORNICULUM, i, 8. pr. n. Cornicüle, ville du Latium.
C’était la patrie de Tullius, père de Servius.
CORNU, s. n. indécl. au sing. Trompette. (701r Lituus et Tuba.)
CORSICA, æ, s. pr. f. La Corse, île de la Méditerranée.
Elle forme aujourd’hui un des 86 départements français. Les Carthaginois, après avoir possédé cette île duran't plusieurs siècles, en furent chassés, l’an 231 av. ·J. G., par les Romains, qui la conservèrent jusqu’à la décadence de l’empire.
CORTINA, æ, s. f. Trépied.
C’était, à proprement parler, la peau du serpent Python, avec laquelle la pythonisse couvrait le tré-pied sur lequel elle s’asséyait pour rendre ses oracles.
CORYMBUS, i, s. m. Bouquet, couronne.
C’était une couronne faite avec de petites baies de lierre. — Les poètes la donnèrent à Bacchus et aux Bacchantes.
COS, s. pr. indécl. Cos, aujourd’hui Stanco, île de la mer Egée, vis-à-vis du golfe Géra-mique.
י Escülape y avait un temple.
CRASSUS, i, 3. pr. m. Crassus, surnom de plusieurs familles romaines.
—·—, consul, censeur et triumvir.
Il s enrichit d abord en fcsant le commerce d’es-claves. — Envoyé par Sylla contre Spartacus, il ob-tint, a son retour, les honneurs de l’ovation. — Triumvir avec César et Pompée, il eut le gouverne-ment de Syrie. Vaincu par Suréna, général du roi des Parthes, il se livra à lui : Suréna le fit déca-piter.
CRATERUS, i, 3, pr. m. Cratérus, lieute-nant et favori d’Alexandre.
Apres la mort de ce prince, il reçut en partage la Grèce et l’Epire.
CRATES, is,· s. pr. m. Cratès, philosophe de Thèbes.
Il était disciple de Diogène, et florissait vers l’an 324 av. J.-C. — Zénon fut un de scs disciples.
CRIMESSIS, is, s. pr. f. Crimésse, rivière de Sicile.
C'est sur ses bords que Timoléon battit l’année carthaginoise.
CROTONA, æ, s. pr. f. Crotone, aujour-d’hui Cortone, ville d’Italie, dans le Brutium.
CULEUS, ei, s. m. Sac de cuir.
A Rome, les parricides étaient renfermés dans un sac de cuir : on y mettait en même temps un singe, un coq et un serpent. Le sac était ensuite jeté à ,la mer.
CULTURIUS, ii, m. Culturius, prêtre | qui, dans les sacrifices, frappait la victime, et l’égorgeait.
CURÆ, arum, s. pr. f. pl. Les Soucis.
Ces divinités vengeresses habitaient aux portes des enfers·
CURT1US, ii, s. pr. m. Curtius, jeune Ro-main qui se dévoua aux dieux infernaux pour le salut de sa patrie.
Un large gouffre, nommé depuis lac Curtius, s’étant ouvert au milieu du Forum, l’oracle déclara qu'il ne se refermerait que quand Rome y aurait jeté ce qu’elle avait de plus précieux. Curtins, pen-saut que ces paroles désignaient une victime hu-maine, s’arma, monta à cheval, et se précipita dans le gouffre, qui se ferma au-dessus de sa tête·
CYATHUS, i, s. m. Cyathe.
Le cyathe était un petit vase dont on se servait pour verser le vin.— On puisait avec le cyathe dans la grande coupe (crater), et on emplissait, petit à petit, la coupe, ou tasse (poculum) des convives.
CYGNÆA, ææ, s. pr. f. Cygnée, femme d’Amyntas, roi de Macédoine.
Elle en eut trois fils : Archélaiis, Aridée et Mé-nélas.
CYRA, æ, s. pr. f. Cyra, montagne de la Cyrénaïque, près de laquelle les Grecs bâtirent la ville de Cyrène.
CYRENE, es, s. pr. f. Cyrène, ville cé-lébre de l’Afrique, près du temple d’Ammon dans la Lybie.
CUL
CYR 383
DES
DALILA, æ, î. pr. f. Dalila, femme de Samson. (Voir ep. s., ch. 104.)
DAMAS, æ, s. pr. m. Damas, général syra-cusain.
DAMASCUS, i, s. pr. m. Damas, aujourd’hui Démesk, ville de Syrie, et capitale de la Da-mascéne.
DAMOCLES, is, s. pr. m. Damoclès, un des courtisans de Denys-le-Tyran.
Ebloui de la magnificence de son maître, il en-viait son bonheur. —Denys lui fit prendre sa place pour un jour. Placé sur un lit d’or, Damoclès savou-rait a table les mets les plus exquis, lorsqu’il aper-çoit une épée suspendue an-dessus de sa tête par un crin de cheval. — Epouvanté à cette vue, il re-nonce à sa royauté d'un jour.
DANAIDES, um, s. pr. f. pl. Les Danaïdes, filles de Danaüs, roi d’Argos.
Elles étaient, dit la Fable, au nombre de cin-quante. — Elles se marièrent aux cinquante fils d’Egyptus, roi d’Egypte. Danaüs, qui avait appris de l’oracle qu’il serait tué par un de ses gendres, exigea de ses filles qu; elles égorgeraient leiira maris.Toutes obéirent, excepté Hypermnestrc, épouse de Lyncée· Ses sœurs mourureo. "'entôt après, et furent con-damnées dans les en.(,fs à remplir éternellement un tonneau sans fond.
DARA, æ, s. pr. f. Dara, grande ville de la Mésopotamie.
DATAMES, is, s. pr. m. Datame, un des plus habiles généraux de l’Asie.
Il servit avec la plus grande distinction Artaxerce Mnémon. roi de Perse. Mais, irrité de l’ingratitude
de celui-ci, il s’empara de la Cappadoce et de la Paphlagonie, et s’y maintint longtemps. 11 fut tué par Mithridate qui l’avait traîtreusement attiré chez lui, sous prétexte de contracter ensemble une alliance offensive et défensive.
DECELIA, æ, s. pr. f. Décélie, aujourd’hui Biala-Caslro, petite ville de l’Attique, au N.-O de Marathon.
Elle acquit de l’importance durant la guerre du Péloponèse.
DEIDAMIA, æ, s. pr. f. Dèidamie, fille de Lycomède, roi de Scyros.
Elle fut aimée d’Achille, alors que celui-ci était caché à Scyros sous des habits de femme.
DELIA, orum, s. pr. n. pl. Délies, fête célébrée, tous les cinq ans, à Délos en l’hon-neur d’Apollon, qui y était né.
DEMETRIUS, ii, 5. pr. m. Démétrius de Pharos.
D’abord gouverneur de Corcyre, qu’il livra aux Romains, l’an 229 av. J.-C., il gouverna, en qualité de tuteur, une partie de l’Illyrie. Battu par le consul Paul-Emile, il se retira chez Philippe V, roi de Macé-doine, où il passa le reste de ses jours.
DEMOCRITUS, i, s. pr. m. Démocrite, cé-lèbre philosophe grec.
Il naquit à Abdéra, l’an 470 av. J -C. —· Il riait continuellement des folies et de la vanité de l’homme, qui se rend malheureux en courant après des biens qu’il ne saurait atteindre.
DESIGNATOR, oris, s. m. Désignateui.
Chez les Romains, la fonction des désignateurs, qu’on appelait aussi locarii (voir ce mot) consistait
à placer dans l’amphithéâtre chaque personne selon sa qualité et son rang. Ils étaient aussi chargés des pompes funèbres, et assignaient la place que chacun devait y occuper.
DIGITUS, i, s. m. Doigt, petite mesure de longueur.
Elle avait environ un travers de doigt, et fesait un seizième de pied romain.
DION, onis, s. pr. m. Dion, de Syracuse.
Ayant été exilé par Denis-le-Jeune, l’an 559 av. J.-G., il se retira à Athènes, puis dans le Péloponèse. Il y rassembla des troupes, débarqua, deux ans après, à Syracuse, en chassa Denys, et se mit à la tête du gouvernement. Il indisposa les. Syracusains par sa sévérité, et fut tué par un de ses amis, Pan 554 av. J.-C.
DOLIUM, ii, s. n. Tonneau.
Le dolium n’était pas une mesure déterminée : on donnait ce nom à tout grand vase pour les liquides.
D0M1TIA, æ, s. pr. f. Dûmitia, célèbre famille plébéienne de Rome.
DRACON, onis, «. pr. m. Dracon, archonte et législateur d’Athènes.
11 vivait vers l’an 624 av. J.-C. — Il n’avait établi aucune gradation entre les peines. Ainsi, il punissait la paresse aussi rigoureusement que l’assassinat. — Solon abolit ses lois, à l’exception de celle qui pu- ' nissait de mort les assassins. — Par allusion à la sévérité des lois de Dracon, nous disons lois dra-coniennes, rigueurs draconiennes, pour dire lois cruelles, etc.
DP1EPANUM, i, s.pr. n. Drépanum, aujour-à’huï Trapani, ville et promontoire de Sicile, au pied du mont Erix.
Ce lieu est célèbre par le combat naval dans le-quel Adherbal défit le consul Claudius, l’an 250 av. J.-G.
DRUIDÆ, arum, s. m. pl. Druides, ministres de la religion chez les Gaulois et chez les Bre-tons.
Ils étaient aussi législateurs et juges.
ERI
ELEI, orum, s. pr. m. pl. Eléens, habitants de !’Elide.
ELYMEA, eæ, s. pr. f. Elymée, capitale de l’Elyméotide, petite contrée de la Macédoine.
EMANUS, i, s. pr. m. Emanüs, général des Allobroges.
Il accompagna Brennus dans son expédition en Grèce. —11 fut tué près de Delphes, avec une partie des siens.
ENCELADUS, i, s. pr. m. Encélade. un des Titans.
Il était fils de Titan et de la Terre. — Il fut le plus terrible de tous ceux qui conspirèrent contre Jupiter. (Koir app., ch. 1.) — Ce dieu le foudroya et l’engloutit sous le mont Etna. — Les poètes disent que c'est son haleine qui exhale les feux que lance ce volcan, et qu’il fait trembler la Sicile quand il essaie de se retourner.
ENNA, æ, s. pr. f. Enna, aujourd’hui Castro-Giovane, ville de Sicile, prés du fleuve Himère. סס dit que c’est dans une plaine voisine d’Enna enleV.a Proserpine. (Koir Proserpina.)
EPAPHUS, i, «. pr. Épaphus , fils de Ju-piler et de la nymphe 0ן
ESyptÇ la v111e Memphis.
EPHYRA, æ, S. pr. Ephyre, ancien nom de Corinthe.
• *’ S* pr' m‘ Epidaure, au-
jourd hui Epidauro, ville de l’Argolîde
On y voyait un temple d’Esculape, dans lequel les malades venaient chercher leur guérison.
EPIPHANES, is, s. pr. m. Epiphane, c.-à-d. illustre, surnom d’Antiochus IV, roi de Syrie.
ERETRIA, æ, 5. pr. f, Erétrie, aujourd’hui Paleo-Caslro, ville de !’île d’Eubée.
Elle fut fondée par les Athéniens, et détruite par les Perses, lors de l’invasion de la Grèce par Da-rius. Dans la suite, cette ville fut rebâtie par les Athéniens.
de raisin. — Elle se pendit de désespoir en appre-nant la mort de son père tué par des bergers. — Elle fut mise au rang des constellations, sous lé nom de la Kierge.
EROSTRATUS, i, 3. pr. ■ m. Erostrate, Éphésien. ,
Voulant rendre son nom célèbre, $ brûla le temple de Diane, l’une des sept merveille du monde, la nuit même où naquit AlexandreAe-Grand. (Koir Ephesus.) ׳
ERYTHRÆUM mare, s. prï n. Mer Ery-tarée, ou mer Rouge.
ERYX, icis, s. pr. m. Eryx, montagne de Sicile, prés de Drépane. y
ESQUILINUS mons, s. pr. m. Mont Esquilin, une dessept collinessur lesquelles Rome futbâtie.
Cette colline fut enfermée par le roi Tullius dans l’enceinte de la ville. — C’est là qu’o^ exécutait les criminels. .
EUCRATIDAS, æ, s. pr. m. *:Eucratidas, roi de Bactriane, l’an 170 av. J.-C;׳
Avec une poignée de soldats, il mitten fuite l’ar-mée de Démétriüs, roi des Indes, —^! étendit ses conquêtes dans ce dernier pays, pluj loin qu’A-lexandre.
EUDOXUS, i, s. pr. m. Euduxe, célèbre navigateur de !’Antiquité.
11 vivait vers l’an 180 av. J.-C. —-Il s’embarqua sur la mer Rouge, doubla la pointeùnéridionale de l’Afrique (cap de Bonne-Espérance), et rentra dans la Méditerranée par les colonnes d’Hercule (détroit de Gibraltar).
EUMENES, is, s. pr. m. Eümène, lieutenant et ami d’Alexandre. \\
Après la mort de ce princdôb acheva la conquête de la Paphlagonie et de la Cappadoce, dont il eut le gouvernement. — S étant réuni ensuite à Perdic-cas, il marcha contre les généraux ligués contre cDirnvt celui-ci, vainquit Cratère, tua Néoptolèihe, défit
liKlliUiNA, æ, S. pr. f. Erigone, fille d’ica- ! Antipater, lutta contre Antigone, qui,l’ayant fait pri-rius, roi d’Athènes. . I sonnier, le laissa mourir de faim.
Elle fut séduite par Bacchus, transformé en grappe EUPATOR, oris, s. pr. m. Eupator, c.-à-d,
fils d'un père illustre, surnom de plusieurs princes de l’Asie.
EUROTAS, æ, s. pr. m. L’EuroYas, au-jotird’hui Vasili-Polamo, fleuve du Péloponèse.
Il passait à Lacédémone. — On cultivait sur ses rives le laurier, le myrte et l’olivier.
EURYBIADES, is, $. pr. m. Eurybiade, général Spartiate.
Nommé commandant de la flotte des Grecs contre les Perses, il fut tellement effrayé à la vue du nombre prodigieux des vaisseaux ennemis, qu’il voulut re-gagner l’isthme de Corinthe. Thémistocle prend la parole pour combattre cette résolution : Eurybiade irrité le menace de le frapper. Thémistocle se con-tente de lui répondre ; ״ Frappe,mais écoute. ׳> Eu-rybiade le laisse alors exprimer son avis.— Après la bataille de Salamine, on lui décerna le prix de la valeur, et, à Thémistocle, le prix de la prudence.
EURYSACES, is, s. pr. m. Eurysace , fils d’Ajax.
11 régna à Salamine, après son oncle Teucer, qu’il dépouilla de ses états.
EVANDER, dri, s. pr. m. Évandre, chef d’une colonie d’Arcadiens.
Ayant tué involontairement son père, il quitta sa patrie, et vint en Italie, environ 60 ans avant la prise de Troie. — Son règne fut celui de l’âge d’or pour le Latium. — Après sa mort, on lui érigea un temple sur le mont Aventin.
EVENTUS, ûs, s. m. Evénement, succès.
Les Romains avaient divinisé le Succès sous le
nom de bonus Eventus.— domine cette divinité protégeait spécialement les laboureurs, on la repré-sentait tenant une coupe d’une main, et des épées de l’autre.
EVERGETES, is, s.pr. ïw.Evergète, c.-à-d. bienfaiteur, surnom de Philippe, roi de Macé-doine, et de deux rois d’Egypte, Ptolémée III et Ptolémée VII.
EXCELSUS, a, um, adj. Élevé.
On appelait excelsa {loca} des collines, ou hauts lieux, sur lesquelles les Hébreux offraient des sacri-fices aux idoles.
EXPIATIO, onis, s. f. Expiation.
C’était une cérémonie ayant pour objet d’effacer un crime, et de calmer les dieux. — On distinguait les expiations publiques et les expiations particu-lières. — Parmi ces dernières, l’expiation pour l’ho-micide était la plus solennelle.
Le coupable entrait, les yeux baissés, dans la maison où devait se faire la cérémonie : il s’avançait en silence jusqu’au foyer. Là, il fichait en terre l’arme dont il s’était servi pour commettre le crime. Le maître de la maison égorgeait alors un jeune porc encore à la mamelle, et frottait de son sang les mains du coupable : après quoi, il fesait des liba-lions en l’honneur de Jupiter expiateur· ( Voir Lustratio et Purificatio.)
EXTA, orum, s.n. pl. Entrailles.
A proprement parler, on appelait exta la partie des entrailles de la victime que l’on consultait pour prédire l'avenir.
FON
FANUM, i, $. n. Temple.
On appelait spécialement fanum. le terrain con-sacré par les augures pour élever un temple aux empereurs, après leur apothéose.
FASCINUS, i, s. pr. m. Fascines, divinité protectrice de l’enfance.
On suspendait son image au cou des enfants, pour les préserver des maléfices et des fascinations. —On l’attachait aussi au char des triomphateurs, pour les garantir des prestiges de l’orgueil.
FAUNI, orum, s. m. pl. Les Faunes, divi-nités champêtres, qui descendaient de Faunus.
On les distingue des satyres et des sylvains par leurs occupations, qui se rapprochent davantage de l’agriculture.
FLACCUS, i, s. pr. m. Flaccus, surnom de plusieurs branches de familles romaines.
FLAVIA, æ, s. pr. f. Flavia, famille plé-béienne de Rome.
FLAVIUS, ii, s. pr. m. Flavius, nom de plusieurs Romains (tribuns, préfets, etc.).
FONTIINALIA, orum, s. pr. n. pl. Fonti-nales, fêtes en l’honneur des nymphes qui présidaient aux sources et aux fontaines.
GABRIEL, élis, s. pr. m. Gabriel, un des sept archanges.
11 annonça à Elisabeth la naissance de Jean-Bap-tiste, et à Marie, celle de Jésus.
GAD, s. pr. indécl. Gad, une des douze tri-bu» de la Palestine.
FRANCI, orum, s. pr. m. pl. Les Francs, un des peuples barbares les plus célèbres.
Ils habitaient originairement la Pannonie. — Vers l’an 200 de J.-C., ils se rapprochèrent de la Germanie, puis s avancèrent vers le Rhin, qu’ils franchirent en 418. — Sous Clovis (458), ils traver-sèrent ta Gaule belgique, battirent, près deSoissons, Siagrius, général romain, et enlevèrent pour tou-jours a Rome cette partie de l’empire. — C’est des Francs que viènent les noms France et Français, qui ont remplacé les noms Gaule et Gaulois.
FULVIA, æ, 5. pr. f. Fulvia, illustre famille de Rome.
FULVIUS, ii, f. Fulvius, nom
de plusieurs Romains (consuls, préteurs, édiles, etc.).
FURIA,æ, s. pr.f. Furia, famille patricienne de Rome.
Elle était originaire de Médullia, ville du Latium. — La branche des Camille fut la plus illustre.
FURINA, æ, s. pr. f, Furina, déesse des voleurs.
Les Romains célébraient en son honneur des fêtes appelées Furinales.
GALATEA, eæ, $. pr. f. Galatée, nymphe de la mer.
Elle était fille de Nérée et de Doris. — Aimée de Polyphème, elle lui préféra le jeune Acis, berger de Sicile, que le cyclope tua avec un fragment de rocher. — Galatée changea Acis en fontaine.
commandait les légions de Germanie, lorsque ses soldats apprirent la mort d’Auguste, l’an 14. — Us saluèrent Germanicus empereur; mais il refusa ce titre, et continua la guerre contre les Germains. Rappelé à Rome par Tibère, jaloux de sa gloire, il fat envoyé en Orient, afin d’apaiser les troubles d’Armé-nie. —Il mourut près d’Antioche, l’an 19 de J.-C., à l’âge de 54 ans. Agrippine, sa femme, porta ses cen-dresà Rome, et accusa Pison, gouverneur de Syrie, d’avoir empoisonné Germanicus. — Pison prévint le supplice qui l'attendait, en se donnant la mort.
On donna, dans la suite, le surnom de Germa-nicus à tous les généraux qui pénétrèrent avec une 1 armée, dans le pays des Germains.
GIGAS, anti s, s. m. Géant.
Les Géants de la Fable étaient fils du Ciel et de la Terre. — C’étaient des hommes d’une taille et d’une force extraordinaires. — Leur regard était terrible, leurs cheveux avaient une longueur démesurée; leur barbe était hideuse. — Quelques uns d’entre eux, tels que Bryarée et Gyas, avaient cinquante têtes, cent bras et des jambes de serpent. Ils avaient leur demeure à Pallène, ou dans les environs.
Ils formèrent le projet de détrôner Jupiter. Ils en-tassèrent, à cet effet, montagnes sur montagnes, et 1 essayèrent d’escalader le ciel. Jupiter appela tous les dieux à son secours; mais presque tous s’enfuirent épouvantés. Jupiter fit alors monter Hercule au ciel. Secondé par ce héros et par Bacchus, il préci-pita les géants dans le Tartare : quelques uns furent ensevelis sous des montagnes. (Fbzr app., ch. 5.)
GISCON, onis, s. pr. m. Giscon, général carthaginois, fils d’Amilcar.
11 fut envoyé à Sélinonte, parceque son père avait perdu une bataille, l’an 480 av. J.-C.
-----, autre général carthaginois.
Banni par les intrigues de ses ennemis, il fut rappelé, et on lui permit de punir à son gré les au teurs de sa disgrace-—Use contenta de les voir pro· sternés à ses pieds.
1 GOBRYAS, æ, s. pr. m. Gobryas, père de Mardonius.
Il était un des sept satrapes qui conspirèrent contre le mage Smerdis.
GORDIUM, ii, s. pr. n. Gordium, ville de la Grande Phrygie.
GORGIAS, æ, s. pr. γη. Gorgias, Macédo-nien qui fit la guerre contre Amyntas.
-----, un des favoris d’Alexandre.
-----, fameux général d’Antiochus Épiphane.
Il entra en Judée avec Nïcanor, à la tête de 47,000 hommes; mais il fut battu par Judas Ma-chabée. (Poir ep. s-, ch. 196.)
GOTHI, orum, s. pr. γη. pl. Les Goths, an-ciens peuples de la Scandinavie , aujourd’hui Norvège, Suède et Laponie, vaste contrée sep-tentrionale de l’Europe.
GRANICUS, i, s. pr. γη. Le Granique, au-jourd’hui Sousou ou Oustvola, petite rivière de la Mysie septentrionale.
Ce fut au passage de cette rivière qu’Alexandre, à la tête de 30,000 soldats, vainquit l’armée de Darius, composée, dit-on, de 600,000 hommes, l’an 533 av. J.-C.
GALATÆ, arum, 5. pr, γη. pi, θι
GALATI, orum, s. pr. γη, pi, Galates, ha-bitants de la Galatie.
GALATIA, æ, s. pr. f. Galatie, contrée de l’Asie-Mineure.
On dit quelle fut peuplée par les Gaulois, qui vinrent s’y établir après la défaite de Brennus près du temple de Delphes.
GALBA, æ, s. pr. f. Galba, surnom d’une des branches de la famille Sulpitia.
GALBA, æ, s. pr. γη. Galba, nom de plu-sieurs Romains, entre autres d’un empereur, successeur de Néron.
GALILÆA, ææ, s. pr. f. Galilée, contrée de la Palestine, bornée au N. par le mont Liban, et, à ΓΕ., par le Jourdain.
GALILÆUS, æi, s. pr. m. Galiléen, habitant de la Galilée.
On donne souvent ce nom aux premiers chré-tiens.
GALLIMANDER , dri, s. pr. m. Galliman-dre, ami de Démétrius, roi de Syrie.
Il l’engagea et l’aida à s’évader de Babylone, où les Parthes le tenaient captif.
GALLUS, i, s. m. Coq.
Le coq était consacré à Mars, à Apollon, à Escu-lape et à Minerve.
GANGARIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Ganga-rides, peuples voisins de l’embouchure du Gange.
Ils étaient si puissants qu’Alexandre n’osa pas les attaquer.
GANGES, is, s. pr. m. Le Gange, fleuve de l’Inde.
Les anciens le regardaient comme le plus grand fleuve du monde. — Par ses inondations, il fenili-sait, comme le Nil, toutes les contrées voisines.
Le Gange fut la limite des conquêtes d’Alexandre dans les Indes.
GAZA, æ, s. pr. f. Gaza, aujourd’hui Gaze, grande ville de Phénicie, à peu de distance de la mer.
Elle appartint d’abord aux Philistins, puis aux Hébreux, enfin aux Perses, auxquels Alexandre l’en-leva, après un long siège.
GEDROSI, orum, s. pr. m. pl. Gédrosiens, habitants de la partie la plus orientale de la Perse.
GELON, onis, s. pr. m. Gélon, tyran de Syracuse.
Il s’empara de l’autorité, l’an 485 av. J.-C. — Il se préparait à secourir les Grecs contre Xerxès, lors-que, à la demande de celui-ci, Amilcar se présenta pour soumettre la Sicile. Gélon le défit près de la ville d’Hymère, l’an 480 av. J.-C., le même jour que les Perses furent battus à Salamine. — Gélon régna encore deux ans avec autant de justice que de sa-gesse — Après sa mort, on lui érigea un superbe tombeau, et on lui décerna les honneurs qu’on ren-dait aux demi-dieux.
GERMANICUS , i, s. pr. m. Germanicus , fils de Drusus et d’Antonia, nièce d’Auguste.
Il fut adopté par Tibère, l’an 4 av. J.-C. — Il
HALIARTUS, i, 8. pr. f. Haliarte, ville de la Béotie, à l’embouchure du Permesse.
Elle fut saccagée d’abord par Xerxès, ensuite par les Romains, lors de la seconde guerre de Macé-doine. — Elle ne fut point rebâtie.
HARPAGÜS, i, s. pr. m. Harpagüs, satrape mêde.
Astyage le chargea défaire périr Cyrus, son petit-fils, qui venait de naître. Un berger, à qui Harpa-gus avait donné l’enfant, le sauva— Dix ans après, Astyage s’aperçoit de la fraude, et, pour se venger d’Harpagus, il lui fait manger le corps de son pro-pre fils. Harpagüs cache d’abord son ressentiment, puis il lève l’étendard de la révolte dans la Médie, et fait prendre les armes à Cyrus dans la Perse. — Astyage fut battu et détrôné· — Harpagüs demeura, le reste de sa vie, au service de Cyrus, dont il fut un des plus habiles généraux.
HARPALUS, i, s. pr. m. Harpalus, gouver-neur de la Cilicie pour Alexandre.
Il eut ensuite la garde du trésor de Babylone, durant l’expédition d’Alexandre dans les Indes. — 11 s’enfuit avec une partie de ce trésor, et vint se mettre sous la protection des Athéniens : ceux-ci le chassèrent. Harpalus passa alors en Crète, où il fut assassiné par ses domestiques.
HEBRON, s.pr. indécl. Hébron, aujour-d’hui Cabre-Ibrahim, ville de la Palestine, dans la tribu de Juda.
David y régna sept ans, avant d’être reconnu par les douze tribus. — Près de cette ville était la caverne où furent ensevelis Abraham et Sara , Isaac et Ré-becca, Jacob et Lia.
HELIOPOLIS, is, s. pr. f. Héliopolis, nom de plusieurs villes consacrées au soleil.
HELVETIA, æ, s. pr. f. L’Helvétie, aujour-d’hui la Suisse.
HELVETII, orum, s. pr. m. pl. Les Hel-vétiens, habitants de l’Helvélie.
Vers l’an 52 av. J.-C., ils quittèrent le pays, avec leurs femmes et leurs enfants, au nombre, dit-on, de 368,000, pour s’emparer de la Gaule Celtique. — Cesar marcha à leur rencontre, les battit, et les força de regagner leur pays.
HEMUS, i, s. pr. m. L’Hémus, aujourd’hui Balkan, célèbre montagne de la Thrace sep-tenlrionale.
HERACLIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Héraclides, nom des familles, des héros et des princes issus d’Hercule.
HERACLIDES, is, s. pr. m. Héraglide , nom de plusieurs magistrats, de plusieurs phi-losophes, etc.
HERACLITUS, i, s. pr. m. Heraclite, phi-losophe d’Ephèse.
Il florissait vers l’an 504 av. J.-C. — 11 se retira dans la solitude pour gémir et pleurer sur les folies et les malheurs de l’humatité, par opposition à Démocrite, qui en riait sans cesse.
HERCULANUM, i, s. pr. n. Herculanum, fameuse ville de la Campanie.
Elle fut renversée, en partie, l’an 63 de J.-C·, par un tremblement de terre; puis, seize ans après, elle fut ensevelie sous les laves de la première éruption du Vésuve.—Des fouilles faites en 173 3, et continuées avec persévérance, on t découvert presque entièrement Herculanum, dont les rues étaient tiréesau cordeau, et bordées de maisons élégantes et de magnifiques édifices.
HERMOCRATES, is, s. pr. m. Hermocrate, général syracusain.
Il contribua, en grande partie, à la défaite de Démosthene et de Nicias, généraux athéniens. (Foir ep- GR., ch· 47 et 48.)
HERMUS, i, s. pr. m. L'Hermus, aujour-d’hui Sarabat, une des principales rivières de la Lydie.
Selon les poètes, l’Hermus roulait, comme le Pactole, un sable d’or dans ses eaux.
HERNICI, orum, s. pr. m. pl. Les Herni-rues , peuples du Latium, sur la frontière du Samnium.
Les Romains les soumirent définitivement, vers l’an 306 av. J.-C.
HIBERNIA, æ, s. pr. f. L’Hibernie, aujour-d’hui V Irlande י grande île, à l’occident de la Grande-Bretagne {Angleterre).
HIEMPSAL, alis, s.pr. m. Hiempsal, roi de Numidie, et fils de Micipsa.
Jugurtha, son frère adoptif, le fit tuer par un de ses gardes.
HIPPARCHUS, i, s. pr. m. Hipparque , fils de Pisistrale, tyran d’Athènes.
Il succéda a son pere, concurremment avec son frère Hippias, l’an 527 av. J.-C.
-----, tyran d’Erétrie, en Eubée.
Il contribua puissamment à soumettre l’île en-tière à Philippe, dont il était l’ami.
HIPPARINUS, i, s. pr. m. Hipparinus, père de Dion et d’Aristomaque, épouse de Denys-!’Ancien.
HIÈPOCRATES, is, s. pr. m. Hippocrate, le prince des médecins.
Il naquit dans l’île de Cos, vers l’an 460 av. J.-C.
HIPPOMENES, is, s.pr.m. Hippomène.
Il vainquit Atalante à la course et l’épousa. {Voir Aialanta, au Supplém.)
HIPPON, onis, s. pr. f. Hippone, aujour-d’hui Bône, ville d’Afrique, dans la Numidie, sur le bord de la mer.
HIRCANIA, æ, s. pr. f. L’Hircanie, vaste contrée d’Asie, au N. du pays des Parthes.
HIRPINI, orum, s. pr. m. pl. Les Hirpins, peuples du Samnium.
Ils furent de bonne heure soumis par les Romains; mais ils se révoltèrent durant la seconde guerre punique. Ils se rendirent au consul Q. Fulvius, l’an 209 av. J.-C.
HISTIÆUS, œi, 5. pr. m. Histiée, tyran de Milet.
Il fut un de ceux que Darius chargea de garder le pont du Danube,lors de son expédition en Scythie. — Il s’opposa à ce que l’on rompît ce pont : Darius, reconnaissant, lui promit une grande étendue de territoire ; mais il ne tint pas sa promesse, et Histiée, ayant soulevé l’Ionie, fit la guerre aux troupes de Darius. — Il fut pris dans une bataille, et mis à mort dans la ville de Sardes, vers l’an 494 av. J.-C.
HOPLITÆ, arum, s. m. pl. Les Hoplites, une des trois divisions de l’infanterie des anciens.
Les hoplites, dont le nom signifie arme, du grec oplon, étaient revêtus d’une armure pesante, avec de larges boucliers et de longues lances.
HORTENSIUS, ii, s. pr. m. Horténsius, nom d’un grand nombre de personnages de Borne־
HOSPITALIA, ium, s. n. pl. Hospitalia.
C’était une partie des théâtres destinée aux étran· gers.—On appelait aussi hospitalia dés appartements que les riches fesaient construire aux deux ailes de leurs demeures pour les étrangers. — C’est ce que nous appelons des chambres d’amis.
HYDASPUS, i, s. pr. m. L’Hydaspe, grand fleuve de l’Inde occidentale.
C’était entre ce fleuve et l’Acésine qu’était le royaume de Porus, et c'est là qu’Alexandre termina «es conquêtes-
HYDRUNTUM, i, 8. pr. n. Hydronte, au-jourd’hui Olranle, ville de l’Iapygie, et capitale des Salentins, à l’entrée du golfe Adriatique.
C’était le port d’où on s’embarquait pour se rendre à Brindes.
HYPERMNESTRA, æ, s. pr. f. Hyperm-nestrè, une des Danaïdes.
C’est la seule qui désobéit à l’ordre que Danaüs avait donné à ses filles d’assassiner leurs maris, la nuit de leurs noces. (Pbtr Danaidæ, au Suppl.)
HY’STASPES, is, s. pr. m. Hystaspe, sa-trape perse, père de Darius Ier.
-----, proche parent de Darius III.
IAPYGIA, æ, s. pr. f. L’Iapygie, péninsule méridionale de l’Italie, entre le golfe Adria-tique et le golfe de Tarente.
IBERIA, æ, s. pr. f. L’Ibérie, aujourd’hui Géorgie, vaste contrée de l’Asie.
Le fleuve Cyrus la traversait dans toute sa Ion-gueur. — Elle fut envahie par Pompée, qui égorgea une partie des habitants, et força les autres à se rendre, en mettant le feu aux forêts où ils s’étaient réfugiés.
Ou appelait aussi l’Espagne Iberia, à cause du fleuve Ibère.
ICARIA, æ, s. pr. f. Icarie, aujourd’hui iïicaria, île de la mer Icarienne, au S.-O. de Samos.
Elle fut ainsi nommée parceque, dit-on, le corps d'Icare y fut poussé par les flots, et qu’il y fut in-humé par Hercule.
ICARIUS, ii, x. pr. m. Icarius, roi d’A-thènes, et père d’Erigone.
11 donna l’hospitalité à Bacchus, qui, pour le ré-compenser, lui apprit l’art de planter la vigne et de faire du vin.
ICETAS, æ, 5. pr. m. Icétas, chef des Léontins.
11 s’empara de la souveraine puissance à Syracuse, après la mort de Dion. 11 tenta de faire assassiner Timoléon; mais celui-ci marcha contre lui, et le vainquit, l’an 340 av. J.-C.
ILOTÆ, arum, s. m. pl. Ilotes, esclaves de Lacédémone.
Le nom ilotœ, ou helotœ, ne désignait, dans l’ori-gine, que les habitants d’Hélos, ville de Laconie, qui furent réduits en esclavage, vers l’an 1059 av. J.-C., parcequ’ils s’étaient révoltés. — Dans la suite, ce nom désigna tous les esclaves des Spartiates, de quelque pays qu'ils fussent. — Les esclaves à Sparte étaient réduits à l’état le plus abject : on allait même jusqu'à les forcer de s’enivrer, pour les offrir, en cet état, à la jeunesse, afin d’inspirer à celle-ci del’hor-reur pour un vice qui dégrade l’humanité. (Foir doctr., 6, 10.)
INACHIA, æ, s. pr. f. Ixachie, surnom de la ville d’Argos.
Ce surnom lui fut donné, pareequ’on croyait
quelle avait été fondée par Inachus, fils de !’Océan et de Téthys, et père d'Io.
!INDEX digilus, L’Index.
C’est le doigt voisin du pouce.—On l’appèle index ou indicateur, parceque c’est avec ce doigt que l'on montre, que l’on indique.
INDUS, i, s. pr. m. L’Indus, un des plus grands fleuves d’Asie.
Il a donné son nom à l'Inde, et a servi de limites aux conquêtes de Sémiramis et des autres souverains qui envahirent l’Asie.
INTEMPESTUS, a, um, adj. Sombre.
Les Romains appelaient nox intempesta l'espace de la nuit depuis le coucher (concubium) jusqu'à minuit.
INTERCISI dies, Jours mixtes, c.-à-d. moitié fastes et moitié néfastes.
Ou ne pouvait, ces jours-là, rendre la justice qu’à certaines heures.
!NVIDIA, æ, s. f. Envie.
L'Envie était aussi une déesse allégorique, que l’on représentait la tête hérissée de couleuvres, le regard louche et sombre, et les lèvres couvertes d’une écume venimeuse.
IOLAÜS, aï, s. pr. m. Iolas, fils d’Antipa-ter, et échanson d’Alexandre.
Antipater, qui craignait de se voir dépouiller de son gouvernement de Macédoine, envoya à Iolas de l’eau du lac Nonacris, en Arcadie, pour qu’il laser-vît au roi. Cette eau avait, par sa froideur, la vertu d’empoisonner. Iolas, qui en but avant d’eu donner à Alexandre, mourut peu de temps après lui.
ISMAEL, élis, s. pr. m. Ismael, fils d’A-braham et d’Agar.
Agar,ayant été chassée,se retira avec son fils dans un désert, où ils seraient morts de soif, si un ange ne leur eût pas montré une source d’eau vive. Us continuèrent leur route, et s’avancèrent jusqu'au pays de Pharaon.— Ismael épousa une Egyptienne, dont il eut douze fils. — Il est regardé comme le père des Arabes.
ISMENIAS, æ, s. pr. m. Isménias, Béotien.
Ami de Pélopidas, il partagea sa captivité à Phè-res, ville de Thessalie, et fut délivré par Épami-nondas.
JUD
JUDITH, 4. pr. f. indécl. Judith, veuve de Manassé, de la tribu de Ruben.
Elle de'livra Béthulie assiégée par Holopherne, général des Assyriens, l’an 689 av. J.-G. — Elie se rendit, la nuit, à son camp, lui fut présentée, et soupa avec lui. Holopherne, ivre, s’endormit ;Judith lui trancha alors la tête. Elle retourna à Béihulie, et, le lendemain, on suspendit la tète d'Holopherne sur les remparts de la ville. L’armée ennemie s’en-fuit en désordre : les Hébreux la poursuivirent et en firent un grand carnage.
JUGAL1S, tn. f., e, n. Du mariage.
Junon était appelée Jugalis par les Romains, comme divinité tutélaire du mariage.
JUSTINUS, i, s. pr. m. Justin (M.-Junia-nus), historien latin.
Selon l’opinion la plus probable, il vivait dans le deuxième siècle de l’ère chrétienne. Il a écrit un abrégé de l’histoire des Assyriens, des Mèdes, des Perses, des Grecs, des Macédoniens et des Ro-mains. On regrette qu’il ait négligé complètement la chronologie.
LAMPEDO, onis, s. pr. f. Lampédo, reine des Amazones.
LANASSA, æ, s. pr. f. Lanassa, petite-fille d’Hyllus, qui était lui-même fils d’Hercule.
Elle fut enlevée par Pyrrhus, qui l’épousa. —Elle en eut huit enfants.
LAODAMIA, æ, s. pr. f. Laodamie, fille d’Alexandre, roi d’Epirc, et d’Olympias, fille de Pyrrhus.
Elle fut assassinée dans un temple de Diane. — Milon, son meurtrier, se tua lui-même presque au même instant.
LAPHYSTIUS, ii, s. pr. m. Laphystius, client de Timoléon, général corinthien.
Il osa le citer en justice. Les amis de Timoléon indignés voulaient le maltraiter : ce grand homme s’y opposa.
LAPIDATIO, onis, s. f. Lapidation.
Ce supplice était en usage dans !Orient, surtout parmi les juifs. — Les assistants fesaient pleuvoir une grêle de pierres sur le condamné, jusqu’à ce qu’il fût tombé mort.
LEDA, æ, s. pr. f. Léda, fille de Glaucus.
Elle fut mariée à Tyndare, roi de Sparte. — Ju-piter,sous la forme d’un cygne, alla se réfugier dans les bras de Léda, qui, au bout de neuf mois, accou-cha de deux œufs. De l’un sortirent Pollux et Hélène; de l'autre, Castor et Glytemnestre. — Les deux pre-miers furent regardés comme les enfants de Jupiter; les deux autres, comme ceux de Tyndare. (Foir app.., ch. 17.)
LEONIDES, is, s. pr. m. Léonide, disciple de Platon.
Il fut un des principaux chefs de la conjuration contre Cléarque, tyran d’Héraclée. — Après avoir tué le tyran, il fut tué lui-même par ses gardes.
LEONTISCUS, sci, s. pr. m. Léontisque, fils de Ptolémée Ier.
Il fut fait prisonnier, dans un combat naval, par DémétriusPoliorcète, qui le renvoya à son père avec de riches présents.
LEOTYCHIDES, is, s. pr. m. Léotychide, roi de Sparte.
Il monta sur le trône,l'an 491 av. J.-C.—Nommé, avec .Xantippe d’Athènes, commandant de la flotte des Grecs, il gagna sur les Perses la célèbre victoire de Mycale, Je jour même où Pausanias battait leur armée de terre à Platée, l’an 479 av. J.-C. — Quel-ques années après, Léotychide fut mis en accusation, pour s’être laissé corrompre par les ennemis. 11 se réfugia à Tégée, où il mourut, l'an 467 av. J.-C. (Foir bp. gb-, ch. 23, et Mycales.)
------, fils d’Agis, roi de Sparte.
On prétendait qu’il était fils d’Alcibiade, et Ly-sandre parvint à faire nommer roi à sa place Agé-silas, son frère.
LEPTIS (Major), is, i. pr. f. Leptis-Zo-Grande,aujourd’hui Lebida, villè d’Afrique, sur le bord de la mer.
C’est la patrie de Septime-Sévère.
LEUCA, æ, 5. f. Lieue.
Les Romains n’avaient pas de lieues : ils ne se servaient que du mille, qui valait environ le tiers d’une de nos lieues. (Voir Milliarium.)
LIA, s. pr. f. indécl. Fille aînée de Laban, et seconde femme de Jacob.
C’est la mère de Ruben, de Siméon, de Lévi, de Juda, d’Issachar et de Zabulon.
LIVIUS (Tilus), ii. (Voir Titus-Liviüs.) L0RAR1I, orum, 5. m. pl. Loraires.
C’était des hommes armés de fouets, qui ame-naient les gladiateurs au combat, et qui les fusti-geaient, s’ils manquaient de courage.
LOTII, s. pr. m. indécl. Loth, neveu d’A-braham.
11 suivit son oncle à Haran, et, de là, dans la terre de Chanaan. Mais il se sépara de lui, à cause des disputes fréquentes qui s’élevaient entre leurs bergers. — Il se retira à Sodome, puis, après la ruine de cette ville, sur la montagne de Ségor.
LUCANI, orum, s. pr. m. pl. Les Lucaniens.
Ce nom appartenait primitivement à une petite peuplade de Samnites, qui fit des établissements au midi de Samnium. —Ces Samnites étaient, dit-on, d’origine gauloise.
LUCANIA, æ, s. pr. f. La Lucanie, province méridionale de l’Italie.
Elle devait son nom et ses habitants à une peu-plade samnite.—Thurium, ou Sybaris, Héraclée, Elée et Pæstum en étaient les principales villes. — On vantait les fruits et surtout les raisins de la Lucanie
LUSITANI, orum, s. pr. m. pl. Les Lusi-TANIENS.
Cetaitun peuple belliqueux et jaloux de son indé-pendance. Ils ne furent soumis aux Romains que vers l’an 99 av. J.-C. — Ils vivaient de rapine, s’ha-billaient de noir, et se chauffaient avec des pierres rougies au feu. — Ils exposaient leurs malades sur les grands chemins, afinqu’ils profitassent de la science des passants.
LUSITANIA, æ, s. pr. f. La Lusitanie, au-jourd’hui le Portugal.
La Lusitanie était, sous Auguste et ses succès-seurs, une des trois grandes divisions de l’Espagne. On ne peut pas fixer ses limites avec précision.
,LYNCESTA, æ, 8. pr. m. Lynceste, fils d’Amyntas, officier de l’armée d’Alexandre.
-----, gendre d’Antipater.
Il fut mis à mort pour avoir conspiré contre Alexandre-le-Grand.
LY’RNESSUS, i, 8. pr.m. Lyrnesse,ancienne capitale de la Gilicie.
Elle fut prise et pillée par Achille, qui, parmi les prisonniers, y trouva la belle Briséis.
LYSIMACHIA, æ, s, pr. f. Lysimachie, ville de la Chersonese de Thrace.
Elle fut fondée par Lysimaque, l’an 509 av. J.-C.
MADATES, is, s. pr. m. Madate, général de Darius.
Il commandait les Uxiens, lorsque Alexandre arriva dans leur contrée. Il se défendit courageuse-ment, et ne se rendit qu’à la dernière extrémité. Le vainqueur voulait le faire mourir ; mais il lui par-donna, à la prière de Sisygambis.
MAGAS, æ, s. pr. m. Magas, beau-fils de Ptolémée-Soter.
Nommé gouverneur de la Cyrénaïque et de la Libye, il se révolta contre Ptolémée-Philadelphe, son frère, et se fit déclarer roi des provinces qu’il gouvernait. — Il mourut l’an 257 av. J.-C., après un règne de 50 ans.
MAGNESIA, æ, 8. pr. f. Magnésie, nom de plusieurs villes de l’Asie.
Ce fut près de Magnésie, grande ville de Lydie, au pied du mont Sipyle, que Scipion-ΓAsiatique défit l’armée d'Antiochus, l’an 187 av. J. C.
MAGUS, i, s. m. Magicien.
Les païens étaient persuadés que les magiciens exerçaient leur empire dans le ciel, sur la terre et dans les enfers; qu’ils pouvaient à volonté faire tomber la grêle, le tonnerre, exciter les tempêtes, aller au milieu des airs, etc. — Les magiciens d’au-trefois ont été remplacés par de prétendus sorciers qui n’ont point encore complètement disparu, et qui exploitent effrontément l’aveugle crédulité des gens fanatiques et superstitieux.
MALÆUS, æi, 8. pr. m. Malée, général carthaginois.
Il conquit une partie de la Sicile; mais il fut exilé, vers l’an 500 av. J.-C., pour avoir perdu une bataille dans l’île de Sardaigne. Il eut Magon pour successeur.
MALIACHUS sinus, Golfe Maliaqüe, au-jourd’hui golfe de Zettoun, dans la mer Egée, prés des Thermopyles et de la ville de Lamia.
Il avait reçu son nom de la petite ville de Malie, qui était sur ses bords.
MALLI, orum, s. pr. m. pl. Les Malles, peuple de l’Inde septentrionale, au-delà du fleuve Acésine.
Ce peuple était voisin des Oxydraques. Alexandre le soumit.
MAMERTIUM, ii, s. pr. n. Mamertium, ville du Brutium, vers la source du Métaurus.
MANUMISSUS, i, s. m. Affranchi. ( Voir Manumissio et Libertus.)
MARDI, orum, s. pr. m. pl. Les Mardes, peuple de Perse, sur les confins de la Médie.
Ce peuple était très pauvre, et se nourrissait de bêtes fauves.
MAREOTIS, is, s. pr. m. Maréotis, grand
lac de l’Egypte intérieure, près d’Alexandrie.
Ce lac communiquait au Nil par plusieurs ca— naux. — Ses environs fournissaient un vin très estimé.
MARGIANA, æ, s. pr. f. La Margiane, con-trée de la Bactriane, près de l’Oxus.
Sa ville principale était Marginie, autrement An-tioche. — Cette contrée produisait des vins très j estimés. Les ceps de vigne y étaient, dit-on, si gros, que deux hommes pouvaient à peine en em-brasser un.
MARIA, æ, s. pr. f. Marie, mère de Moïse·
-----, mère de J.-C.
MASSILIA, æ, s. pr. f. Massilie, aujour-d’hui Marseille, grande ville de la Gaule.
Elle doit son origine à une colonie phocéenne, qui vint de l’Ionie s’y établir, 600 ans av. J.-C. — Bientôt, son commerce prit des accroissements tels, qu’il embrassait toutes les parties du monde connu. — Dès l’an 540, elle fut admise à l'alliance des Ro-mains, à qui elle rendit de grands services durant les guerres puniques. — Marseille, une dessilles les plus considérables de la France, est aujourd'hui chef-lieu du dép. des Bouches-du-Rhône.
MAZÆUS, æi, s. pr. m. Mazée, gendre de Darius, et gouverneur de Babylone.
Il se rendit à Alexandre.
MELLARIUM, ii, s. n. Mellarium.
C’était une espèce de grand vase rempli de miel, qu’on portait dans les fêtes de la Bonne-Déesse (Cybèle).
MEMMIA, æ, s. pr. f. Memmia, famille plé-béienne, qui parvint au consulat après la chute de la république.
MEMMIUS, ii, s. pr. m. Memmiüs, nom de plusieurs Romains, parmi lesquels figurent trois tribuns du peuple et trois consuls.
MEMPHIS, s. pr. f. indécl. Memphis, célèbre ville d’Egypte.
Elle est complètement détruite aujourd’hui. — Ses débris servirent jadis à l’embellissement d’A-lexandrie et de quelques villes voisines.
MENANDER, dri, s. pr. m. Ménandre, un des généraux d’Alexandre.
La Lydie lui échut en partage, à la mort de ce prince.
MENAPIS, is, s. pr. m. Ménapis, officier perse.
Il obtint d’Alexandre le gouvernement de l’Hyr-canie.
MENECRATES, is, s. pr. m. Ménécrate, célèbre médecin de Syracuse.
Il était rempli de vanité.—11 écrivit un jour à Philippe, père d’Alexandre : « Ménécrate Jupiter, 3
Philippe, salut. י —Philippe lui répondit : · Phi·· lippe à Ménécrate, santé et bon sens. » —Ce médecin vivait vers l’an 360 av. J.-C.
MENIUS, ii, s. pr. m. Ménius, nom de plu-sieurs Romains, au nombre desquels on compte six tribuns, deux préteurs et un consul.
Ce dernier (an de J.-C. 338) soumit tout le Latium. Après cette conquête, il orna le premier la tribune aux harangues des éperons (rostra) pris sur les vaisseaux ennemis.
METRON, onis, s. pr. m. Métron, un des officiers d’Alexandre-le-Grand.
11 découvrit une conspiration qui était formée contre ce prince.
MICALUS, i, s. pr. m. ·Micale, tuteur des enfants d’Ànaxilaüs, tyran de Rhège et de Zancle.
Quoique né esclave, il fut investi par le peuple de la souveraine puissance, après la mort de son maître, jusqu’à ce que les fils de celui-ci fussent en âge de régner. — 11 leur remit fidèlement le trône, l’an 467 av. J.-C.
MICHOL, s. pr. f. indécl., Michol, fille de Saül, et femme de David. (Poîfep. s. ch. 121.)
MILVIUS (Pons), ii, s. pr. m. Le pont Milvius, aujourd’hui Pont de Mole, pont sur le Tibre, à deux milles de Rome.
Il fut construit par le consul Scaurus (Marc-Emile), vers l’an 115 av. J.-C.
MIMUS, i, s. m. Pièce, farce; comédien, bouffon.
On raconte que Démonax, philosophe de Crète, Je laissa mourir de faim, à lage de cent ans, sans rien perdre de sa gaité. Il dit à ceux qui étaient autour de son lit : « Vous pouvez vous retirer, la farce est jouée. » Ce mot a été pareillement attribué à Auguste. (Fbir de vir., ch. 64, adfinem.)
MINUTIA, æ, s. pr. f. Minutia, vestale.
Sa beauté et l'élégance de ses habillements la firent accuser d’avoir violé son vœu de chasteté. — Elle fut condamnée sur le faux témoignage d’une femme, et enterrée vive, l’an 335 av. J.-C. (Foir Sceleratus, a, um.)
MISSIO, onis, s. f. Congé (militaire).
Les Romains donnaient plusieurs espèces de congés aux officiers et aux soldats. 1° Missio gra-tiosa : c’était un congé absolu que les généraux donnaient arbitrairement à ceux qu'ils voulaient favoriser. — 2° Missio causaria : c’était aussi un congé définitif, accordé pour cause de maladie, d’infirmités ou de blessures. — 3° Missio justa et honesta : c’était le congé mérité par l’âge et le service. — 4° Enfin, Missio turpis et ignominiosa : c’est un congé qui rendait infâmes ceux qui le méritaient. — Il n’était en usage que contre les officiers con-vaincus de quelque bassesse ou d’exactions.
MOCILLA, æ, 8. pr.m. Mocilla (L.-Juliu8)t ancien préteur.
Il combattit dans l’armée de Brutus à Philippes. — Pompéius Atticus le fit rentrer en grace avec les vainqueurs.
MOLES, is, s. f. Tour mobile.
Les tours mobiles étaient des machines de guerre, faites d’un assemblage de poutres et de forts ma-driers : elles ressemblaient assez à une maison. Elles dépassaient en hauteur les murailles et les tours des villes. Placées sur des roues, elles étaient mues faci-lement. Composées de plusieurs étages, auxquels on montait par un escalier intérieur, elles étaient munies, à l’étage du milieu, d’un pont-levis qui s’abattait sur le mur de la ville. Les étages supé-rieurs étaient occupés par des soldats qui tiraient continuellement sur les assiégés.
MUMACENI, orum, s. pr. m. pl. Les Mu-macènes, nation puissante de l’Asie, vers le N.-E. de la Perse.
Elle soutint un siège contre Alexandre, qui y fut même blessé à la tête. — Leur ville fut entièrement détruite.
MUS, mûris, s. pr. m. Mus, surnom des Décius.
MUTHULLUS, i, s. pr. m. Le Muthullus, fleuve de la haute Numidie.
MYNDUS, i, $. pr. m. Mynde, aujourd’hui Mentèse, ville de la Carie orientale.
Elle soutint avec succès un siège contre Alexandre, et ne reconnut son pouvoir que lorsqu’il eut soumis une grande partie de l’empire des Perses.
MYRMIDONES, um, 5. pr. m. pl. Les Myr-MIDONS.
On donna ce nom aux habitants de l’île d’Egine. — Cette île, ayant été ravagée par une peste hor-rible, fut repeuplée par des fourmis, que Jupiter changea en hommes, à la prière d’Eaque, roi de cette contrée.
MYUS, yi, s. pr. m. Myonte, une des prin-cipales villes de l’Ionie, près de l’embouchure du Méandre dans la mer Egée.
Artaxerce en fit présent à Thémistocle. — Les exhalaisons malfesantes d’un marais qu’y forma le Méandre contraignirent les habitants à se retirer à Milet.
NEC
NABIS, idis, s. pr. m. Nabis, tyran de Sparte.
Il usurpa l’autorité, l’an 206 av. J.-C. — 11 atta· qua la ligue Achéenne, et s’empara de Messène; mais Philopémen la lui reprit. — Après avoir trahi successivement Philippe et les Romains, il fut tué, l’an 192 av. J.-C.
NANNUS, i, s. pr. m. Nannus, roi des Sé-gobrigiens, peuple d’Espagne, voisin des Py-rénées.
Il favorisa la fondation de Marseille par les Phocéens, en accordant sa fille Gyptis à Protis, un de leurs chefs.
NAUTACA, æ, g. pr. f. Nautaque, aujour-d’hui Kech-shab, ville de la Sogdiane, contrée d’Asie.
C’est là que fut pris Bessus, meurtrier de Darius.
NECTANEBUS, i, s. pr. m. Nectanébus, roi d’Egypte.
11 monta sur le trône, l'an 363 av. J.-C. — Il fit alliance avec Agésilas, roi de Sparte. S’étant mis à la tête des confédérés contre Artaxerce-Ochus, il fut vaincu en bataille rangée, et s’enfuit en Ethiopie. L’Egypte redevint alors tributaire du roi de Perse.
NËOPTOLEMUS, i, s. pr. m. Néoptolème, proche parent et grand écuyer ü’Alexandre.
11 entra le premier dans la ville de Gaza.— Après la mort d’A’exandre, il obtint l’Arménie dans le partage que les généraux firent de l’empire. — 11 fut mortellement blessé dans une bataille qu’il livra à Eumène, l’an 521 av J.-C.
NEPOS ( Cornélius}, olis, s. pr. m. Corné-lius-Népos, célèbre biographe latin.
On croit qu’il naquit à llosiilie. — Il était con-temporain de César et d’Auguste. — De tous les ouvrages quil a composés, il ne nous reste que les Fies des grands capitaines de la Grèce et de Rame.
NICÆA. ææ, s. pr. f. Nicée, ville de l’Inde, dans la presquîle en-deçà du Gange.
Elle fut bâtie par Alexandre, en mémoire de sa I victoire sur Porus. — Le mot grec nikè signifie ' victoire. !
NICOSTRATUS, i, s. pr. m. Nicostrate, lieutenant d’Alexandre.
Il conspira contre ce prince, et fut mis à mort, ainsi que tous ses complices.
N1SÆUS, æi, s. pr. m. Nisée, un des fils de Denys-l’Ancien.
NONACRIS, idis, s. pr. f. Nonacris, aujour-d’hui Naukria, ville d’Arcadie.
NORA, æ, s. pr. f. Nora, place forte de la Cappadoce, au pied du mont Taurus.
Eumène y soutint un siège contre Antigone.
NOVENDIALIA, um, s. pr. n.pl. Les No-vendiales, nom composé de novem neuf, et de dies jour.
C’étaient des sacrifices et des banquets que fe-saient les Romains durant neuf jours, soit pour apaiser les dieux, soit pour se les rendre favorables avant de s’embarquer.— On donnait aussi ce nom aux funérailles, parcequ’elles avaient lieu neuf jours après le décès.
NURSIA, æ, s. pr. f. Nursie, ville d’Italie, dans la partie la plus septentrionale du pays des Sabins, au pied de l’Apennin.
C’est la patrie de Sertorius.
OCHUS, i, s. pr. m. OchüS, aujourd’hui Tedzen, une des principales rivières de l'Asie-Supérieure.
OCTAVIUS, ii, s. pr. m. Octavius, nom de plusieurs Romains (tribuns, consuls, pré-leurs, etc.).
OEBARES, is, t. pr. m. OEbare, écuyer de Darius 1er.
11 procura la couronne à son maître, après la mort de Smerdis, en lui enseignant le moyen de faire hennir son cheval avant ceux de ses compé-titeurs■
OLYMPIODORUS, i, s. pr. m. Olympiodore, musicien.
Il enseigna la musique à Epaminondas.
ONESICRITUS, i, s. pr. m. Onésicrite, phi-losophe natif d’Egine.
11 accompagna Alexandre en Asie, et écrivit la vie de ce monarque : c’était plutôt un roman qu’une histoire. Alexandre dit, en la lisant, qu’il voudrait bien renaître quelque temps après sa mort, pour voir quel accueil le public ferait à cet ouvrage.
OPTERIA, orum, s. pl. n. Optéries.
On appelait ainsi le cadeau que l’on fesait à un enfant, la première fois qu’on le voyait. — On don-naît aussi ce nom aux présents qu’un nouveau ma-rié fesait à son épouse.
ORÆA, æorum, s. pl. n. Orées.
C’était des offrandes de fruits que l’on fesait, quatre fois par an, aux déesses des saisons, pour en obtenir un temps doux et serein.
ORCHOMENUS, i, s. pr. m. Orchomène, aujourd’hui Scripons, ville de la Béotie.
Belle et riche, elle renfermait une grande quantité de monuments curieux. — C’est près de là que Mithridate fut battu par Sylla,l’an 87 av. J.-C.(Foir de vin., c/1. 56.)
ORITÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Orites, peuple de la Gédrosie, aujourd’hui Mêréran, la plus orientale des provinces de l’empire de Perse.
ORITHYA, iæ, s. pr. f. Orithye, fille d’E-recthée.
Un jour quelle traversait l’ilissus, petite rivière de l’Attique, elle fut enlevée par Borée, roi de Thrace.
-----, reine des Amazones.
Elle rendit le nom des Amazones si redoutable, qu’Eurysthée crut commander une chose impossible en demandant a Hercule de lui apporter les armes de cette princesse. {Foir app., ch. 15.)
ORODES, is, s. pr. m. Orode, prince parthe.
11 assassina son frère Mithridate, et s’empara du trône. — Il vainquit Crassus, le triumvir, l’an 54 av. J.-C-, et le fil mourir cruellement.— Dans sa vieil-lesse, ses fils le rendirent témoin des divisions qu’excitait entre eux le désir de lui succéder, l’hraate, 1 aîné, l’empoisonna pour monter plus tôt sur le trône; et comme le poison avait manqué son effet, ce fils dénaturé étrangla son père de ses propres mains, vers l’an 36 av. J -C.
OROLES, is, s. pr. m. Orole, roi des Daces.
Pour punir ses sujets de s’être laissé vaincre par les Bastarnes, il les condamna à se coucher la tète aux pieds, et à servir leurs femmes.
OROPASTA, æ, s. pr. m. Oropaste, nom donné au mage successeur de Cambyse. (Foir Smerdis.)
OROPHERNES, is, s. pr. m. Oropherne, roi de Cappadoce.
ORSILLUS, i, s. pr. m. Orsille, Perse.
Il se réfugia auprès d’Alexandre, quand Darius eut été assassiné par Bessus.
ORTOADISTES, is, s. pr. m. Ortoadiste, roi d’Arménie.
C’est le dernier prince sur lequel Mithridate rem-porta des victoires.
OTA
OSSA, s. pr. m. indécl. L’Ossa, aujourd’hui Kissabo, haute montagne de Thessalie, dans la Magnésie.
Elle ne formait autrefois avec !Olympe qu’une seule montagne; mais Hercule les sépara,dit la Fable, et mit entre elles la vallée de Tempe. — Le mont Ossa, où les Centaures avaient fixé leur séjour, fut une des montagnes que les géants entassèrent les unes sur les autres pour escalader le ciel.
OTACILIUS, ii, s. pr. m. Otacilius (Cras-sus), consul.
Vers 1 an 265 av. J.-C., il combattit avec succès contre les Carthaginois en Sicile, et fit, de concert avec son collègue Messala, une paix avanta-geuse.
OXATHRES, i, s. pr. m. Oxathrès, frère de Darius Codoman.
Alexandre, l’ayant fait prisonnier, le combla d’honneurs, et le mit au nombre de ses généraux. Il lui remit le traître Ressus, et épousa Roxane, sa fille.
OXUS, i, s. pr. m. L’Oxus, aujourd'hui
Gihon ou Dgeloun, fleuve de la Bactriane.
Les anciens l’ont confondu avec l’Araxe.
OXYCANUS, i, s. pr. m. Oxycakus, roi des Prestes, peuple indien.
Ce prince fut tué dans une tour où il s était ren-fermé, quand Alexandre vint l’assiéger.
OXYDATES, is, s. pr. m. Oxydate, Perse.
Darius l’avait condamné au dernier supplice; mais Alexandre le fit gouverneur de la Médie.
PAN
PACORUS, i, s. pr. m. Pacorus, fils d’Orode, roi des Parthes.
Il se signala par la défaite de Crassus, qu’il fit prisonnier, et dont il tailla l’armée en pièces, l’an 55 av. J.-C. — Plus tard, il soumit la Syrie, passa en Judée, où il fit monter sur le trône Antigone, fils d’Hyrcan. — Il prit le parti de Pompée dans les guerres civiles des Romains, et fut tué dans un combat, l’an 58 av. J.-C.
PÆDICULI, orum, s. pr. m. pl. Les Pédi-cüles, peuple d'Italie.
PÆONIA, æ, s. pr. f. La Péonie, contrée de la Grèce.
Elle comprenait une petite portion N.-O. de la Macédoine, et une petite portion S.-O. de la Thrace.
PALLANTEUUI, ei, s. pr. n. Pallantée, ville d’Arcadie.
C’est la patrie d’Evandre, qui, donna le nom de sa ville natale à celle qu’il fonda en Italie, sur les bords du Tibre.
PANÆTOLIUM, ii, g. pr. n. Panétolium, montagne qui traverse toute l’Etolie.
PANASAGORUS, i, g. pr. m. Panasagore, fils de Sagillus, roi des Scythes.
Il fut envoyé par son père au secours des Ama-zones, avec un corps de cavalerie.
PANDATES, is, s. pr. m. Pandatès, ami de Datante, un des généraux d’Artaxerce.
PANDOSIA, æ, s. pr. f. Pandosie, ville du Brutium.
C’était une colonie d’une ville d’Epire qui porte 1e même nom.
PANGÆUS, æi, s. pr. m. Pangée, aujour-d’hui Castagnalz, fameuse montagne de Macé-doine.
On y trouvait des mines très abondantes d’or et d’argent.—Ce fut sur cette montagne que Lycurgue, roi de Thrace, fut mis en pièces, et qn’Orphée ren-dit les animaux et les bois sensibles à ses mélodieux accords.
PANIONIUM, ii, $. pr, n. Panionium, ville \de l’Ionie.
Tous les ans, les députés des douze villes de cette contrée s’y réunissaient pour faire des sacrifices , et pour délibérer sur leurs intérêts communs.
PANORMUS, i, s. pr. m pAÎ,0׳RMEt aujour-d’hui Palerme, ville de Sicile, sur la côte sep-tentrionale.
Elle fut fondée par des Phéniciens. —Prise par le consul C. Cornélius Scipion, l’an 260 av. J.-C., elle fut, par suite, incorporée à l’empire romain.
PARTHENOPE, es, 5. pr. f. Parthénope, premier nom de Néâpolis, aujourd’hui Naples.
Elle fut d’abord appelée Parthénope, pareequ’on trouva sur le rivage de la mer le corps d’une syrène de ce nom.
PASITIGR1S, idis, 5. pr. m. Le Pasitigris, fleuve de la Susiane, en Perse.
Il prenait sa source dans les montagnes des Uxiens.
PATALENA, æ, s. pr. f. Patalène, île si-tuée sur l’indus, à l’endroit où ce fleuve se divise en plusieurs branches pour se jeter dans la mer.
PAUSANIAS, æ, s. pr. m. Pausanias, sei-gneur de la cour de Philippe.
Avant reçu un outrage, Pausanias s’en plaignit à Philippe, qui refusa de punir le coupable. Irrité de ce refus, Pausanias tua le roi en plein théâtre. — Il voulut fuir, mais il tomba, et fut tué sur-le-champ.
PEDARIUS, ii, s. m. Pédaire.
On donnait ce nom aux sénateurs qui n’avaient pas le droit de parler, pareequ’ils n’avaient point passé par les magistratures curules. Pour faire con-naître leur opinion, ils se rangeaient du côté du sénateur dont ils suivaient l’avis : ce qui s’appelait pedibus in sententiam ire. — Aussi, disait-on qu’un pédaire était une tête sans langue.
PELORUS, i, s. pr. m. Pélore, aujourd’hui cap Passaro, promontoire de Sicile, à l’entrée du détroit qui sépare cette île de l’Italie.
On y avait élevé une haute tour qui servait à di-riger les vaisseaux.—On dit que ce promontoire re-eut son nom de Pélore, un des pilotes d’Annibal.
PENIDAS, æ, s. pr. m. Pénidas, officier d’Alexandre.
Il fut envoyé chez les Scythes avec le titre d’am-bassadeur, afin d’examiner leur pays.
PERILLAS, æ, s. pr. m. Périllas, lieute-nant de Philippe, père d’Alexandre.
Il contribua à soumettre la Mégaride à la domi-nation macédonienne.
PERINTHUS, i, s.pr. m. Périnthe, aujour-d’hui Erekli, ville de la Thrace, sur la Propon-tide, prés de Byzance.
Elle était alliée des Athéniens, et soutint un long siège contre Philippe.—C'est à Périnthe qu’Alcibiade exilé se retira.
PERIPHAS, æ, 3. pr. m. Périphas, roi d’Athènes, vers 1558 av. J.-C.
11 se fit tellement aimer de ses sujets, dit la Fable, qu’ils l’adorèrent, de son vivant, sous le nom de Jupiter conservateur. — Jupiter, jaloux, voulait le précipiter au fond du Tartare; mais, à la prière d’Apollon, il se contenta de le changer en aigle. 11 en fit même son oiseau favori, et lui fit porter la foudre.
PERPENNA, æ, $. pr. m. Perpenna, consul, l’an 150 av. J.-C.
11 battit en Asie Aristonique, roi de Pergame, et le fit prisonnier.
----- (Censorinus), Grec célèbre.
Malgré son titre d’étranger, il parvint au consulat, l’an 92 av. J.-C., et à la censure, six ans après.
-----(Vento), Romain proscrit par Sylla.
Il passa en Espagne, où il devint un des lieute-nants de rfertorius, qu’il assassina dans un festin. Il se mit ensuite à la tête des soldats; mais Pompée le vainquit et le fit mourir. (Foir de vir., ch. 58.)
PES, pedis, s. m. Pied, mesure de longueur.
Le pied romain valait 10 pouces 11 lignes 5/20, ou 29 centimètres, 585 millim.
PHALANTHUS. i, s. pr. m. Phalanthe, Lacédémonien.
Vers l’an 707 av. J.-C., il se mit à la tête d’une colonie de jeunes Spartiates, et les conduisit en Italie, ou il fonda Tarente.
PHAON, onis, s. pr. m. Phaon, jeune Mity-lénien d’une rare beauté.
Sapho l’aima avec passion : il répondit quelque temps à son amour. Mais s’étant bieirôt refroidi, Sapho, dans son désespoir, fit le saut de Leucade. (Foir Sapho.)
PHAROS, 3. pr. indécl. Pharos ou Paros, aujourd'hui Lesina, île de la mer Adriatique, vers la côte d’illyrie.
C’est la patrie de Démétrius de Phare.
-----, petite île voisine du port d'Alexandrie.
Elle fut réunie au continent, l’an 286 av. J.-C. (Foir Pharus.)
PHERÆ, arum, s. pr. f. pl. Phères, ville de Thessalie.
C’est là que régnait Admète.
PHIALA, æ, 3. f. Fiole.
La phiala était une coupe à peu près plate, à deux anses, destinée particulièrement au culte de Bacchus.
PHIDIPPIDES, is, s. pr. m. Phidippide, coureur athénien.
Dans un danger pressant où était sa patrie à l’approche des Perses, il alla en deux jours d’Athènes à Lacédémone, villes éloignées l’une de l’autre d'en-viron 50 lieues—Les Athéniens élevèrent un temple à sa mémoire.
PHILEMON, onis, s. pr. m. Philemon, pay-san, de Phrygie, époux de Baucis.
Pauvres et vertueux, ils àvaient vieilli ensemble dans une union que le temps n’aVait fait que rendre plus étroite. — Ils accueillirent de leur mieux Jupi-ter et Mercure déguisés en voyageurs, et auxquels aucun habitant du bourg n’avait voulu donner l’hospitalité. Les dieux changèrent le bourg en lac, et la cabane de Philemon en un temple magnifique, dont les deux époux furent les ministres. Selon leur désir, ils moururent en même temps : Philémon fut changé en chêne, et Baucis en tilleul.
PHILO, onis, s. pr. m. Philon, un des gé-néraux d’Alexandre.
Après la mort du roi, il obtint le gouvernement de l’Illyrie.
PHILOCLES, is, s. pr. m. Philoclès, amiral athénien, lors de la guerre du Péloponèse.
Il recommanda à ses soldats de couper le pouce de la main droite aux prisonniers qu’ils feraient, afin de les rendre inhabiles au service des armes.— Vaincu et pris par Lysandre, il fut mis à mort, à cause de sa cruauté.
PHILOPATOR, oris, s. pr. m. Philopator, (qui aime son père), surnom donné par ironie à Ptolémée IV, roi d'Egypte.
PITTACUS, i, s. pr. m. Pittacus, un des f3pt sages de la Grèce.
Il naquit à Mitylène, capitale de l’île de Lesbos.— Après avoir commandé les troupes dans la guerre contre les Athéniens, et avoir tué le général ennemi en combat singulier, il gouverna Mitylène pendant dix ans, fit de sages lois, et se démit ensuite de la souveraine puissance. — Il consacra les dernières années de sa vie à l’étude, et mourut très âgé, vers l’an 570 av. J.-G.
PLISTARCHUS, i, s. pr. m. Plistarûok, frère de Cassandre.
Il fut gouverneur de la citadelle de Chalcis, en Eubée, 512 ans av. J.-C., et roi de Cilicie après la mort d’Antigone.
POLEMO, onis, s. pr. m. Polémon, nom de deux lieutenants d’Alexandre.
-----, philosophe d’Athènes.
11 succéda à Xénocrate dans la direction de l’an-cienne académie.
POLYDAMAS, æ, 8. pr. m. Polydamas, lieutenant d’Alexandre.
Il était intime ami de Parménion. Ce fut lui néan moins qu’Alexandre choisit pour aller eu Médie sur-prendre ce général et le mettre à mort, lors de la conjuration et du supplice de Philotas.
PRASII, orum, $. pr. m. pl. Les Prasiens.
C’était une nation puissante de l’Inde occiden-taie. — Elle habitait l’île Prasiane et les environs.
PRIAPATIUS, ii, s. pr. m. Priapatiüs, roi des Parthes.
Il succéda, vers l’an 196 av. J.-C., à Artaban !0*. Après un règne de quelques années, il laissa le trône à son fils Phraate.
PRISCUS, i, s. pr. m. Priscus, surnom de plusieurs familles romaines. (Voir Servilibs.)
PROPONTIS, idis, s. pr. f. La Propontide, aujourd'hui mer de Marmara.
Elle sert de limite à l’Asie et à l'Europe. — On l’avait appelée Propontide à cause de sa situation en avant (pro) du Pont-Euxin.
PROSECTA, orum, s. pl. n. Prosecta.
Les Romains nommaient ainsi les deux parts qu’on fesait des entrailles de la victime : l’une, pour les dieux; l’autre, pour ceux qui payaient les frais du sacrifice.
PROTAGORAS, æ, s. pr. m. PROTAGORAS, philosophe.
Il était né à Abdère, ville de Thrace, sur les con-
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fine de la Macédoine.—11 florissait dans le 5e siècle. Ancien disciple de Démocrite, il compta, à son tour, de nombreux élèves dans Athènes. — Protagoras niait, ou tout au moins révoquait en doute, l exis-tence des dieux.
PROTIS, is, ». pr. m. Protis, un des chefs sous la conduite desquels les Phocéens, venus d’Asie, fondèrent Marseille.
PYDNA, æ, ». pr. f. Pydna, aujourd’hui Chitro, une des principales villes des Macédo-niens.
Elle soutint, l’an 316 av. J.-C., un siège célèbre par la résistance héroïque d’Olympias, qui s’y était renfermée avec la veuve et le fils d’Alexandre-leGrand. — Ce fut aussi près de cette ville que Paul-Emile vainquit Persée, l’an 168 av. J.-C., dans une bataille qui mit fin au royaume de Macédoine.
PYGMALIO, onis, ». pr. m. Pygmalion, roi de Tyr, vers l’an 895 av. J.-C.
Il se rendit odieux par son avarice et sa cruauté. — 11 fit périr Sichée, mari de Didon, sa sœur. Mais celle-ci s’enfuit avec ses trésors, et alla fonder Car-thage en Afrique. — Pygmalion mourut étranglé par sa femme.
-----, célèbre sculpteur de l’île de Chypre.
Il devint amoureux d'une statue, ouvrage de son ciseau. Vénus anima cette statue, et Pygmalion l’épousa.
REATE, es, ». pr. f. Réate, aujourd’hui Rieli, jolie ville d’Ombrie, dans le pays des Sabins.
Elle fut, dit-on, bâtie avant la guerre de Troie.— Cybèle y était honorée d’un culte particulier.
RETIARII, orum. ». pl. m. Réliaires.
C’était des gladiateurs dont l’art consistait à en-velopper leurs adversaires avec un filet (rete), et à les tuer ensuite avec un trident.
RIIEOMITRES, is, ». pr. m. Rhéomitrès, officier de Darius.
Il commandait 2,000 Bactriens et 2,000 Mèdes à la bataille d’issus. — Il y perdit la vie.
ROBUR, oris, ». n. Force, vigueur.
La Force était une divinité allégorique que les anciens disaient fille de Thémis, ou de la Justice, et sœur de la Tempérance. — On la représente sous l’emblème d’une amazone, qui, d’une main, em-brasse une coloune, et, de l’autre, tient un rameau de chêne. — Le lion est son attribut le plus ordi-naire.
ROSTRUM, i, ». n. Éperon.
Le rostrum était une pièce de bois munie d’une pointe en cuivre ou en fer. — Les Romains s’en ser-vaient pour percer les vaisseaux ennemis, et les couler à fond, ou pour les accrocher et forcer d’en, venir à l’abordage·
SABAUDIA allobrogum, æ, ». pr. f. Sa-baudia, aujourd’hui Savoie, pays situé dans les Alpes.
11 était habité par les Gaulois Allobroges.
SABIN1A, æ, ». pr. f. Sabinie (partie du duché de Spolette'), contrée de l’Italie propre, et près de Rome.
Elle était située entre l’Apennin, l’Anio, le Tibre et l’Etrurie. Son territoire, qui était très fertile, produisait surtout des olives et des vins excellents. — Cures en était la capitale. On distinguait encore dans cette contrée les villes de Fidènes, Collatie et Spolète.
SABRACÆ, arum, ». pr. tn. Les Sabraces, nation puissante de l’.’nde occidentale.
A l’approche d’Alexandre, ces peuples mirent sur pied une armée de près de 70,000 hommes; mais l’assaut des troupes macédoniennes leur inspira tant d’effroi, qu’ils se soumirent et envoyèrent des am-bassadeurs à Alexandre.
SAEMANASARUS, i, ». pr. m. Salmanasar, roi d'Assyrie.
11 commença à régner l’an 727 av. J.-C. — Par la prise de Samarie, il mit fin au royaume d’Israël. (Koir ep. s., ch. 144.)
SARONICUS sinus, Golfe Saronique, aujour-d’hui golfe à’Engia, dans la mer Egée, entre l’Altique, la Béotie et l’Argolide.
Son entrée se trouve entre le cap Sunium et le cap de Scylla.
SARPEDO, onis, ». pr. m. Sarpédon, roi de Lycie.
Il alla au secours de Priam, roi de Troie, avec des troupes nombreuses. — On dit qu’il fut tué par Patrocle au siège de cette ville.
SCORDISCI, orum, ». pr. m. pl. Les Scor-disques, peuple de la Pannonie.
Ils étaient d’origine gauloise. Ils immolaient des victimes humaines choisies parmi les prisonniers. — Les Romains ne les soumirent qu’après un graud nombre de combats sanglants.
SCYNUS, i, ». pr. m. Scynus, un des géné-raux d’Alexandre.
Après la mort de ce prince, il obtint le gouver-nement de la Susiane.
SENTINUM, i, ». pr. n. Sentinum, aujour-d’hui Sarro serralo, petite ville d’Ombrie, sur le Sentino.
Le consul Fabius remporta près de là une grande victoire contre les Samnites et les Gaulois. Son col-lègue Décius se dévoua dans la bataille, l’an 294 av. J.-C.
SERVUS, i, ». m. Esclave.
Les Grecs et surtout les Romains avaient un grand nombre d’esclaves.
A Athènes, ils étaient partagés en deux classes ; 1° ceux qui, nés libres, avaient été réduits à cette condition par le dérangement de leurs affaires; 2° ceux qu’on avait faits prisonniers à la guerre, ou qu’on avait achetés aux marchands qui fesaient pu-bfiquement ce trafic. — Les esclaves étaient traités avec assez de douceur: ils pouvaient amasser de quoi se racheter de la servitude. Lorsqu’un maître mal-traitait son esclave, celui-ci pouvait le citer en justice et demander à être vendu à un maître plus humain: ce qui lui était presque toujours accordé. — En gé-néral, les esclaves étaient employés à la culture des terres, aux manufactures, aux mines, aux carrières et à tous les travaux domestiques.
A Rome, il y avait des esclaves de trois sortes .־ 1° ceux qu’on prenait à la guerre : on les appelait mancipia, c.-à-d. capta, pris, manu avec la main ; 2° ceux qui étaient nés de parents esclaves; 5° enfin, ceux qu’on achetait aux marchands. — Ce trafic était fort considérable. — Les esclaves étaient em-ployés à divers travaux, comme à Athènes. Quelques uns recevaient de l’instruction, et devenaient les précepteurs des enfants de leur maître.—Ils avaient le droit de posséder et de se marier : cette union, dépourvue de formes légales, s’appelait contuber-nium. — Pour la manière dont on mettait les es-claves en liberté, voir Libertus et Manumissio.
SI5IOS, ois, s. pr. m. Simos, un des chefs sous la conduite desquels les Phocéens allèrent bâtir la ville de Marseille.
SIR1S, is, s. pr. f. Siris, aujourd’hui Torre di Senna, ville de la Lucanie, à l’embouchure du fleuve du même nom, sur le golfe de Tarente.
Les Romains livrèrent une bataille à Pyrrhus près de cette ville.
SISE?»NA, æ, s. pr. m. Si SENNA, historien romain. ί
Il était contemporain de Marius et de Sylla. — Il I composa une histoire de Rome, qui comprend de-puis la prise de cette ville par les Gaulois jusqu’aux guerres de Sylla.
SOGDIANA, æ, s. pr. f. Sogdiane, aujour-d’hui Zagalay ou Usbeck, contrée d'Asie.
C’était la province la plus septentrionale de Tern-pire des Perses. De hautes montagnes la traversaient vers le N., et, au centre, il y avait de vastes déserts.— C’est aujourd'hui une partie de la Bukarie.
STRATONICUS, i, s. pr. m. Stratonicus, riche personnage qui vivait sous le règne de Philippe et d’Alexandre.
STROPPUS, i, s. m. Stroppus, espèce de bonnet ou de couronne que les pâtres se met-taient sur la tête dans les sacrifices.
SUBDIALIA, orum, s. pl. n. Subdiales.
C’était des temples entièrement découverts et en plein air, mais dont l’enceinte était ordinairement environnée de portiques.
SUSIANA, æ, s. pr. f. et
SUSIS, is, s. pr. f. Susiane, contrée d’Asie, formée au S. par le golfe Persique, à Γ0., par la Babylonie et l’Assyrie.
Susc en était la capitale. — Le lis, appelé en hé-breu suzan, y croissait en abondance : c’est, dit-on, pour cela que cette province fut appelée Susiane.
SUSIDÆ pylæ, Portes de la Susiane, gorge de montagnes de cette contrée.
SYSIMETHRES. is, «. pr. m. Sysimèthres, satrape persan.
II se soumit à Alexandre, après avoir fait quel-que résistance. —Le vainqueur le combla d’hon-neurs.
TATIENSES, ium, s. pr. 1n. pi. Les Ta-TIENS.
Romulus donna ce nom à une des tribus du peuple romain, en l’honneur du roi Tatius. ך— Cette tribu habitait sur le mont Capitolin et sur le mont Quirinal.
TEMERUS, i, s. pr. m. Témérus, fameux brigand de la Thessalie.
Il avait la tête très dure. — Il brisait celle des passants en les forçant de la heurter contre la sienne.— Thésée accepta le défi, et lui cassa la tête.
TEMESIUS, ii, «. pr. m. Témèse, de Cia-zomène.
Il fonda la ville d’Abdère, et fut mis, après sa mort, au nombre des dieux par les Abdéritains.
TERENTIA, æ, s. pr. f. Térentia, famille plébéienne de Rome.
La seule branche qui se soit illustrée est celle des Varo.
TERENTUS, i, s. pr. m. Térente, endroit du Champ-de-Mars, prés du Capitole.
On y avait consacré aux Mânes un outil que l’on ne sortait de terre que pendant la célébration des jeux séculaires : on l’enfouissait aussitôt que ces jeux étaient terminés.
Le mot terentus vient du verbe terere, user en frottant, parceque le Tibre minait les terres de ce côté.
TEX.TOR, oris, «. m. Tisserand, fileur, el
TEX.TRIX, icis, s. f. Fileuse.
On appelait ainsi des esclaves des deux sexes, em-
ployés à la filature et à la texture des étoffes. — Ces esclaves n’existèrent qu’à partir des deux derniers siècles de la république, lorsque, la mollesse et l’amour du plaisir s’introduisant dans les premiers rangs de l’état, firent négliger aux femmes les occu-nations domestiques comme indignes d’elles.
THEODECTES, is, s. pr. m. Théodecte, poète et orateur grec de Phasélis, ville de la Pamphylie.
Il était disciple d’Aristote et d’Isocrate. — Lors-qu’Alexandre passa par Phasélis, il couronna de guirlandes la statue qu’on y avait élevée à Théo-decte.
THEODOTUS, i, s. pr. m. Théodote, an des généraux d'Alexandre.
THERASIÆ, arum, y. pr. f. pl. Thérasjes, petites îles de la mer Egée.
THURAR1UM, ii, s. n. Thuraire.
C’était une flûte dont on jouait pendant que l'on posait 1 encens sur l'autel, et en attendant qu’on immolât la victime.
THURIUM, ii, s. pr. n. TauniüM, aujour-d’hui Torre Brodognalo, ville de la Lucanie, sur le golfe de Tarente, à l’embouchure du fleuve Sybaris.
Elle fut bâtie, l’an 444 av. J.-C., par une colonie athénienne, sur les ruines de Sybaris, avec laquelle elle se confondit bientôt. {Koir Sybaris.)
TIMÆUS, æi, s. pr. m. Timée , favori d’Alexandre.
C’est lui qui tira ce prince des mains des Oxy-
draques — Il fut tué dans une rencontre (Foir ep. gr., ch. 170.)
TIMANDRIDAS, æ, s. pr. m. Timandride, Spartiate.
il disait que les riches doivent dépenser en bien-faits le surplus de leurs biens.
TOLUS, i, s. pr. m. Tolus, nom d’homme.
On dit qu’on trouva sa tète en jetant les fonde-tnents du Capitole, et que des mots caput Toli, tête de Tolus, on a composé le nom Capitole.
TUTULUS, i, s. m. Tutulus, bonnet de laine, déformé conique, que portaient les pon-tifes.
TYPIIÆUS, æi, s. pr. ni. Typhée, un des plus célèbres géants.
Il était fils du Tartare et de la Terre. — Il avait cent têtes, et sa taille était prodigieuse. Des tour-billons de fumée et de flamme s’échappaient de sa bouche et de ses yeux Ses cris imitaient les hurle-ments des animaux les plus féroces — Pour venger la mort des géants, ses frères, il déclara la guerre aux dieux. Ceux-ci s’enfuirent eh Egypte : toutefois, Jupiter, ayant bientôt repris courage, le foudroya et l'accabla sous la masse du mont Etna, d'où Typhée continue à lancer des flammes.
UNDECEMVIRI, orum, s. m. pl. Undécem-virs, magistrals athéniens.
Ils étaient chargés de conduire les coupables à la mort. — Leur nom vient de ce qu’ils étaient onze.
VENETI, orum, 5. pr. m. pl. Les Vénètes, anciens peuples d’Italie.
Ils habitaient entre les bouches du Pô. — Ils descendaient d’une colonie de Paphlagoniens, qui s'établit en Italie après la guerre de Troie.
FIN.