TABACEA, æ, s. f. et
TABACUM, i, s. n. Tabac(p/anie originaire d'Amérique).
TABANUS, i, s. m. Taon {grosse mouche qui pique: on prononce Ion).
TABEFACIO, facis, feci, factum, ere, v. act. Faire sécher.
TABEFACTUS, a, um, part. pas. de tabe-facio : Corrompu ; rendu languissant.
TABELLA, æ, s. f. Tablette, planche ; ta-bleau.
Les tablettes, tabellœ et tabulée, étaient de petites planches de bois, enduites d’une légère couche de cire, sur laquelle les anciens écrivaient avec un petit instrument nommé stylus.
On appelait légitimée tabellœ des tablettes sur les-quelles, lors d’un mariage, on écrivait les articles du contrat.
Des tableaux votifs, votivœ tabellœ, étaient con-sacrés dans les temples par les personnes qui ve-naient d’échapper à quelque danger, après leur vœu. — Sur chacun de ces tableaux était représenté le malheur dont on avait été menacé. Ils étaient, pour la plupart, offerts par des matelots ou des passa-gers, et représentaient un naufrage.—Nos offrandes promises par vœu, et que nous appelons, à cause de cela, ex-voto, sont en quelque sorte la continuation des tableaux votifs des anciens.
de vir. — Porrigere labellas, Présenter un papier [ch. 46).
TABELLARIUS, a, um, adj. Qui concerne les tablettes.
A Home, on appelait tabellariœ leges les lois que le peuple sanctionnait, en écrivant ses votes sur des ·tablettes (tabeilœ), et non de vive voix- [sager.
TABELLARIUS, ii, 5. m. Courier, mes-
Le nom de tabellarius était commun à deux es-claves chargés, l’un, d’écrire surdes tablettes (in ta-bellis), que le maître portait toujours avec lui, tout ce que celui-ci trouvait de remarquable; l’autre, de porter les lettres dans la ville ou dans les envi-rons. Le premier de ces esclaves s’appelait aussi no-tarius, du verbe notare, tenir note. (Foir Notarius·)
TABELLIO, onis, s. m. Tabellion, notaire.
A Rome, le tabellio était un officier qui gardait les actes publics, et qui exerçait en même temps les fonctions de greffier : ce qui le fait souvent nommer scriba. — 11 avait pour aides des notarii, chargés de recevoir les conventions des parties, et de les écrire en notes abrégées. — Le tabellion se servait de ces notes pour rédiger les contrats tout au long. (Foir Notarius et Scriba.)
TABENS, entis, part. prés, de tabeo : Corrompu ; languissant.
TABEO, es, ui, ere, v. n. Se corrompre ; se putréfier; se liquéfier; sécher de laugueur
TABERNA, æ, s. f. Taverne, auberge, hô-tellerie ; boutique.
Les voyageurs employaient souvent le mot ta-berna pour désigner les lieux où ils s’arrêtaient; et comme souvent il s’est formé des villes autour de ces sortes d’endroits, elles en ont retenu le nom : par exemple, la ville de Saverne, chef-lieu d’arrond. du Bas-Rhin.
TABERNACULUM, i, 8. n. Tente, pavillon; tabernacle.
Le tabemaculum était une esp'ecfc de temple por-tatif, où les Israélites, durant leur voyage dans le désert, fesaient les principaux actes de leur religion. C’était un carré ayant trente coudées de Ion-gueur, dix de largeur et dix de hauteur. Il était partagé en deux parties. La première s’appelait sanctum, le saint : elle avait vingt coudées de Ion-gueur. C’est là qu’étaient la table des pains de pro-positionne chandelier d’or à sept branches et l’autel des parfums. La seconde partie, appelée sanctum sanctorum, le saint des saints, ou sanctuaire, n’a-vait que dix coudées de long. C’est là qu'était l’ar-che d'alliance. Le saint était séparé du sanctuaire par un grand voile.
Chez les Romains, Je tabernacle était un lieu élevé que choisissaient les augures pour faire leurs observations : ce que l’on nommait tabemaculum capere. — On le désignait aussi par les noms d’arx et de teniplum.
TABERNARIUS, a, um, adj. Qui concerne les auberges, les boutiques.
TABERNARIUS, ii, s. m. Boutiquier; au-bergisle, cabaretier.
TABES, is, s. f. Phthisie, langueur, con-somption; pus.
de vir. — Ad tabem exlremam venire, Être réduit à la dernière extrémité [ch. 16).
TABESCENS, entis, part. prés, de tabesco : Corrompu, languissant.
TABESCO, scis, scere, v. n. Se liquéfier ; sécher de langueur.
TAB1DUS, a, um, adj. Putréfié, corrompu ; languissant; qui corrompt, qui consume.
TABÙI, parf. de tabeo.
TABULA, æ, s. f. Table, tablette, planche, tableau, registre, affiche, placard.
On appelait Lois des Douze tables un code de lois publié à Rome par les décemvirs, l’an 451 av. J.-C. — Elles étaient gravées sur douze tables de cuivre. (Foir Carmen.)
A Rome, comme dans les Etats modernes, tous les actes des assemblées populaires, des cours de justice et du sénat, ainsi que les naissances, les fu-nérailles, les mariages et les divorces, étaient consi-gnés dans des registres publics, in tabulis, déposés dans la basilique du sénat, sous la garde de quel-ques employés. — On communiquait ces registres aux personnes qui avaient besoin d’y puiser des renseignements.
de vir. — Tabula preliosæ, Tableaux d’un grand prix [ch. 49).—Et ipsius tabula circurn-ferrentur judicibus inspiciendœ, Et que ses registres étaient soumis à l’examen des juges (ch. 51). — Tabula proscriptionis, Table do proscription [ch. 64).
va.— Cœteri portant labulam suam, Les au-très promènent leur tableau dans la ville (4*17).
Anciennement, ceux qui avaient fait naufrage portaient sur leurs épaules ou à leur cou, pour ex-citer la pitié du public, un tableau qui représentait leur catastrophe.
TABULAMENTUM, i, s. n. Plancher.
TABULARIA, æ, s. f. Archives (dépôt des registres, des papiers publics).
TABULARIS, m. f., e, n. Propre à faire des tablettes.
TABULARIUM, ii, s. n. Archives; étude de notaire; greffe.
Le tabulariuni était, à proprement parler, le lieu où l’on conservait les archives, c’est-à-dire, les pa-piers, les registres publics.
TABULARIUS, ii, s. m. Notaire, greffier, teneur de livres ; receveur des deniers publics.
TABULATA, orum, s. n. pl. Branches infé-rieures des arbres.
TABULATÎM, adv. Par carreaux.
TABULAT1O, onis, s. f- Charpente du plancher.
TABULATUM, i, s. n. Plancher, étage, estrade.
TABULATES, a, um, adj. Planchéié.
TABULINUM, i, 5. n. Balcon, galerie (faite avec des planches).
TABUM, i, s. n. Pus.
TACENDUS, a, um, part. [ut. pas. de taceo: Qu’il faut taire.
TACEO, es, ui, itum, ere,■ v. act. et n. Taire, «e taire.
TACHUS, i, s. pr. m. Tachus ou Tachos, roi d’Egypte.
Il était fils de Nectanébus 1er, et monta sur le trône, 565 ansav. J.-C.—Il soutint la guerre contre Artaxerce-Ochus, roi de Perse, et fut secouru par les Grecs. Sa confiance en Agésilas, roi de Lacédé-mone lui fut fatale; car ce dernier, au mépris de ses engagements, se joignit à un Egyptien rebelle,et Tachos fut obligé de chercher son salut dans la fuite. — Il ne régna que deux ans.
TACITA, æ, s. pr. f. Tacita, déesse du si-lence.
Numa Pompilius, qui sans doute l'imagina le premier, lai fit dresser des autels à Borne.
TACITE, adv. et
TACITÔ, adv. Tacitement, sans bruit, en silence.
ph. — Tacite proferre caput, Avancer tout doucement la tête (1, 2).
TACITUM, i, s. n. Un secret.
TACITURNITAS, atis, s. f. Taciturnité, silence continu.
TACITURNES, a, um, adj. Taciturne, si-lencieux.
TACITUS, a, um, adj. Tacite, qui ne dit mot ; secret.
de vir. — Taciti prœlerierant, Avaient passé sans lui faire aucune observation (ch. 56).
doctr. — Tacitus incedere, Marcher en si-lence (6, 14).
ph. — Corde tacilo, Dans le secret de son ame, ou En soi-même (4, prol.).
TACITUS, i, s. pr. m. Tacite (C.-Corné-lius), célèbre historien latin.
Il naquit vers l’an 61 de J.-C., sous le règne de Néron. Après avoir été élevé aux premières dignités de l’empire, il se retira des affaires publiques pour s’occuper, dans la solitude, de la rédaction deses compositions historiques— Tacite a écrit un Traité des mœurs des Germains, la Pie de Julius Agricola, ]'Histoire des empereurs, et les Annales.
TACTICA, æ, s. f. et
TACTICA, orum, 5. n. pl. Tactique (art de ranger des troupes en bataille, de les faire ma-nœuvrer, etc.).
TACTICUS, i, s. m. Tacticien (habile dans la tactique).
TACTIO, onis, s. f. Attouchement, toucher.
TACTURUS, a. um, part. fut. de tango : Qui touchera.
TACTUS, a, um, part. pas. de tango : At-teint, touché, ému.
ph.— Tactus invidiâ, Épris de jalousie (1,25' .
TACTUS, ûs, s. m. Tact, toucher, attouche-ment.
TACUI, parf. de taceo.
TÆDA, æ, s. f. Bois gommeux; flambeau, torche; noce.
TÆDET, uit, ere (me, te, ilium), v. uni-pers. S’ennuyer.
Ce verbe se décompose ainsi : Tædium tenet, tce-dium tenu.it, etc.
TÆD10SUS, a, um, adj. Ennuyeux TÆDIUM, ii, s. n. Ennui, dégoût. TÆNARIUS, a, um, adj. du Ténare On appelait Tœnarium promontorium, aujour-d’hui cap Matapan, un promontoire de Laconie, sur lequel il y avait deux temples dédiés, l’un à Mi-nerve, l’autre à Neptune.—Au pied de ce promon-toire était une caverne profonde, d’où sortaient des vapeurs noires et pestilentielles : ce qui la fit re-garder comme une bouche des enfers.
TÆNARUS, i, 5. pr. m. Ténare, un des noms de l’enfer des païens.
Ce nom lui vient de la caverne située au pied du promontorium dont il est parlé ci-dessus.
TÆNIA, æ, s. f. Bande, bandelette, ruban, galon.
TÆNIOLA, æ, s. f. Petite bandelette.
TAGAX, acis, m. f. n. Filou, larron. TAGENIA, æ, s. f. Sorte de gâteau. TAGES, is, s. pr. m. Tagès, fils de Genius. On prétend qu’il était sorti de terre : ce qui si gnifie que sa naissance était obscure. — Il fut le premier qui enseigna aux Etruriens la science des aruspices etde la divination.
TAGUS, i, s. pr. m. Le Tage, fleuve consi-dérable, qui prend sa source en Espagne, et qui va se jeter dans !’Océan atlantique, à Lisbonne, capitale du Portugal.
Les poètes prétendent que ce fleuve roulait du sable d’or.
TALARES, ium, s. m. pl. Articles des doigts du pied.
TALARI, orum, s. m. pl. Articles des doigts delà main.
TALARIA, orum, s. n. pl. Talonnières.
Ce nom estdouné par les poètes aux ailes que Mer-cure avait aux talons.
TALARIS, m. f., e, n. Du talon.
TALARIUS, a, um, adj. Qui concerne les dés (à jouer).
TALEA, æ, s. f. Talée.
On donnait ce nom à des pieux pointus que l’on enfonçait dans la terre, en avant des fossés des re-tranchements.
TALENTARIUS, a, um, adj. Du poids d’un talent.
TALENTUM, i, s. «.Talent (poids et mon-naie des Grecs).
La valeur du talent-monna/e a varié plusieurs fois. La plus connue est celle du talent attique, pièce d’argent valant 6,000 drachmes d’alors, et 4,800 fr. de notre monnaie. — Il y avait un autre talent, qui valait environ 90 fr.
Le talent-7?0Hs valait 26 kilog. 178 grammes.
TALI O, onis, s. m. Talion, peine du talion.
Cette punition consistait à faire subir au coupa-ble absolument le même dommage, ou les mêmes souffrances, qu’il avait fait éprouver à un autre.
TALI S, m. f., e, n. Tel, semblable, pareil.
ph. — Talem fabellam retlulit, Leur raconta cette fable (1,2). — Tali modo, De cetle façon (4,5).
TALISCUMQUE, «1. f., talecutnque, n. Quel que ce puisse être.
TALITER, adv. Tellement, de telle sorte.
TALITRUM, i, s. n. Chiquenaude.
TALPA, æ, s. f. Taupe (petit quadrupède).
TALPINUS, a, um, adj. De taupe.
TALUS, i, s. m. Talon; dé (à jouer), os-selet.
TÀM, adv. Si, si fort, tellement.
TAM, conj. Aussi, autant.
TAMDIÙ, adv. Autant de temps, aussi long-temps.—Tamdiù dum, tamdiù donee, Jusqu’à ce que, aussi longtemps que. (Passim.)
TAMEN, conj. Cependant, néanmoins, tou-tefois, pourtant.
TAMESIS, is, s. pr. f. La Tamise, fleuve d’Angleterre.
Il prend sa source dans les monts Costelwood , passe à Londres, et, après avoir parcouru un espace de 520 kilom., se jète, par une large embouchure, dans la mer du Nord, autrefois Océan germanique.
TAMETSI, conj. Encore que, bien que.
TAMYRIS, is, s. pr. f. Tamyris. (Voir
T0MYRIS.)
TANAGRA, æ, s. pr. f. TaNagre, une des principales villes de Béotie.
Cette ville était célèbre par la victoire que les Athéniens y remportèrent sur les Spartiates. — Co-rinne, contemporaine et rivale du poète Pindare, y avait son tombeau.
TANAGRUS, i, s. pr. m. Le Tanagre, au-jourd’hui Negro, petite rivière d’Italie, dans le pays des Picentins.
Cette rivière se jetait dans le golfe de Pestum. — Elle était célèbre parses nombreuses cascades, et par les agréables paysages de ses bords.
TANAIS, is, s. pr. m. Le Tanaïs, aujour-d’hui le Don.
Ce fleuve, qui prend sa source non loin de Smo-lensk, se jète dans la mer d’Azof. autrefois le Palus-Mèotide, après un parcours de 550 lieues.
TANAQUIL , s. pr. f. indécl. Tanaqüil, femme de Tarquin-l’Ancien, cinquième roi de Rome.
Elle était de Tarquinie, qu’elle habitait avec son époux. —Avide de grandeurs, et voyant Tarquin peu considéré dans sa patrie, elle l’engagea à aller s’établir à Rome, lui prédisant qu’ilparviendrait aux plus hautes dignités. — Après le meurtre de Tar-quin, Tanaquil fit couronner son gendre Servius-Tullius. — Les Romains honorèrent longtemps sa , mémoire. (Voir de vir., ch.6 et 7.)
TANDEM, adv. Enfin.
TANDIÙ. (Voir Tamdiù.)
TANGENDUS, a, um, part. fut. pas. de tango : Qu'il faut loucher.
TANG1B1LIS, m. f., e, n. Tangible (qui peut être touché).
TANGO, is, tetigi, taclum,. ere, v. act. Tou-‘cher, agiter, frapper.
ph, — Tangi manibus, Être pris à la main, être lu (5, prol.) — Uvam tangere, Atteindre une grappe (4,5).
TANQUAM, conj. Comme, comme si, de même que si.
doctr.— Tanquam vivamus, Comme si nous vivions (1, 6).
TANTALUS, i, s. pr. m. Tantale, fils de Jupiter, et roi de Phrygie.
Ayant fait servir aux dieux les membres de son propre fils, pour éprouver leur divinité, il fut con-damné à subir, aux enfers, le supplice de la soif et de la faim, au milieu d’un étang dont l'eau échappe sans cesse à ses lèvres desséchées, et sous des arbres dout les fruits se dérobent chaque fois que sa main tente de les cueillir. (Voir app., ch. 22.)
TANTI, gén. (s.-ent. pretii), Si grand, si fort, si avantageux.
TANTIDEM, gén. (s -ent. pretii). Autant, tout autant.
TANTILLULÙM, adv. Si peu que rien.
TANTILLÙM, adv. Tant soit peu.
TANTILLUS, a, um, adj. Si petit.
TANTISPER, adv. Un peu de temps, un moment.
TANTO, abl. (s.-ent. pretio), Tant.
TANTÔ, adv. Autant, d’autant, plus. — Tantô magis, D’autant plus; — Tantô... quan-lô, D’autant plus que. (Passim.)
ph. — Tantô melior, C’est d’autant mieux (5, 5).
Cela veut dire : Tu n’en es que plus bra׳׳e a mes yeux. C’était une formule d’approbation eu usage dans la conversation. Elle répond à celle-ci : C’est fort bienfait à vous.
TANTOPERÈ, adv. Tant, si fort, tellement.
TANTULO, abl. (s.-ent. prelio), A si bas prix.
TANTULÙM, adv. Tant soit peu.
TANTULUS, a, um, adj. Si petit.
TANTÙM, adv. Tant, si fort, autant ; seu-lement, excepté.
doctr.—Scribere tantum, Écrire seulement, pour Ne faire qu’écrire (4, 18).
ep. s. — Tantum abest ut furati simus, Tant s'en faut que nous ayons dérobé' (ch. 66).
ph. — Tantum corporis facere, Acquérir tant d’embonpoint (5, 6).
TANTUMDEM, adv. Autant.
TANTUMMODÔ, adv. Seulement.
TANTUS, a, um, adj. Si grand, si avanta-geux, si considérable, aussi grand.
de vir. — Tanlos frudus tulit, Il profita si bien (ch. 47).
ph. — Tantœ magniludinis, D’une telle gros-seur (1, 25). — Tanli (pretii), D'un si grand prix (5, prol.).
TANTUSDEM, adem, umdem, adj. Le même, égal, aussi grand.
TAPES, etis, s. n. et
T ΑΡΕΤΕ, etis, s. n. et
TAPET1UM, ii, s. n. et
TAPETUM, i, s. n. Tapis, tapisserie, cou-verture de lit.
TARDÉ, adv. Lentement, tard.
TARDESCO, scis. scere, v. n. Devenir lent.
TARDIGRADUS, a, um, adj. Qui marche lentement.
TARDILOQUUS, a, um, adj. Lent à parler.
TARDITAS, atis, s. f. et TARDITIES, ei, s. f. et TARDITUDO, inis, s. f. Lenteur, retard. de vir. — Tarditas ingenii et linguœ, Dé-veloppement tardif de !’intelligence et* de la parole (ch. 22).
TARDIÙS, compar. de tardé, adv. Tiop lentement.
TARDIUSCULÈ, adv. Un peu tard.
TARD1USCULUS, a, um, adj. Un peu lent.
TARDO, as, avi, atum, are, v. act. Retar-der; causer du retard.
TARDUS, a, um, adj. Lent, tardif.
app. — Consequi non lardo pede, Suivre de près (ch. 12).
de vir. — Si tardior in discendo esset, S’il était lent à apprendre (ch. 45). — Disciplina tarda, Science longue à acquérir (ch. 57).
ep. s. — Quod esset tardior in redeundo, Parcequ’il tardait trop à revenir (ch. 161).
TARENTINI, orum, s. pr. m. pl. Les Ta-rentins, habitants de la ville et du territoire de Tarente.
Ce peuple avait d’abord été gouverné par des rois; puis, lassé de la monarchie, il s’était formé en ré-publique. Il avait été longtemps un des plus puis-sants peuples de l'Italie méridionale II fut enfin vaincu par les armes romaines, l’an 271 av. J.-C., après une guerre célèbre par sa durée et par le cou-rage de Pyrrhus, qui vint au secours dès Tarenlins. (Voir de vir., ch. 27.)
TARENTINUS, a, um■, adj. Tarentin, de Tarente.
TARENTUM, i, s. pr. n. et
TARENTUS, i, s. pr. m. Tarente, une des plus anciennes villes de la Messapie, dans la partie méridionale de l’Italie : c’est aujourd’hui la terre d’Otrante.
Cette ville, située sur le golfe du même nom, fut, dit-on, fondée par une colonie de Lacédémoniens, vers l’an 707 av. J.-C. La grande étendue de son port, jointe à sa position extrêmement avantageuse et à la fertilité de son territoi're, contribua à la rendre très opulente.—Tarente renfermait un grand nombre d’édifices magnifiques, et, une place publi-que, dont le plus bel ornement était une statue de Jupiter, qui ne le cédait en grandeur qu’au colosse de Rhodes.
TARMES, ilis, «. n. Petit ver qui ronge le bois.
TARPEIA, æ, s. pr. f. Tarpéia, fille de Tarpéius, gouverneur de la citadelle de Rome.
Elle avait promis d’ouvrir aux Sabins les portes de Rome, à condition qu’ils lui donneraient ce qu’ils portaient au bras gauche. — (Elle voulait parler de leurs bracelets d’or.)—Tatius, roi des Sabins, y consentit; mais, en entrant dans la ville, il jeta à Tarpéia non seulement son bracelet, mais encore son bouclier. Les soldats en firent autant. Cette malheureuse périt écrasée, et fut ainsi punie de sa perfidie. Elle fut enterrée au mont Capitolin, dont line partie prit le nom de Boche Tarpéienne.—C’est du haut de cette roche qu’anciennement on avait coutume de précipiter les malfaiteurs et les conspi-rateurs. (Voir de vir., ch. 2.)
TARPEIUS, a, um, adj. Tarpéien.
TARQUINIA, æ, 8. pr. f. Tarqüinie, fille de Tarquin-ΓAncien.
Elle épousa Servius Tullius, sixième roi de Rome· —Celui-ci ayant été assassiné par Tarquin-le-Superbe, Tarqüinie enleva secrètement son corps, et lui donna la sépulture ( Voir de vir., ch. 7.)
TARQUINIÆ, arum, s. pr.f. pl. Tarqüinies.
Cette ville, située sur un lieu appelé maintenant Turchina, était une des principales villes des Etrus-ques, sur la Marta, qui sort du lac Vulsinius pour se rendre à la mer. Tarquin-ΓAncien, qui y était né, y établit une colonie romaine, lorsqu’il fut monté sur le trône. Ce fut, dit-on, àTarquinies que l’on trouva l’art de faire des statues en terre. — On croit que cette ville fut détruite vers la fin de la république.
TARQUINIUS , ii, s. pr. m. Tarquin, nom de plusieurs célèbres personnages de Rome.
-----, L.-Priscus, c.-à-d. V Ancien, fut le cinquième roi de Rome.
Il était né à Tarquinies, où il s’appelait Lucumon. — Tanaquil.sa femme, voyant qu'il nejoùissait dans cette ville que d’une médiocre considération, le dé-cida à aller s’établir à Rome, en lui prophétisant qu’il serait roi. Nommé tuleur des enfants d’Ancus Marcius, il se fit décerner la couronne, l’an 616 av. J.-C. — Les Romains eurent lieu de s’applaudir de leur choix. En effet, Tarquin se fit aimer par sa dou-ceur et par sa modération. 11 se signala aussi par ses exploits contre les Sabins et les Latins, embellit Rome, et l’assainit au moyen de magnifiques aque-ducs souterrains. — Il mourut assassiné par les en-fants d’Ancus Marcius, l’an 578 av. J -C., dans la 38e année de son règne. (Voir de vir., ch. 6.)
-----, L.-Superbus, septième et dernier roi de Rome.
Il était fils de Tarquin-l’Ancien. Il épousa Tullie, fille de Servius Tullius.—A l’instigation de cette femme ambitieuse et cruelle, il tua son beau-père, et s’empara du trône, l’an 534 av. J.-C. — Ses dépenses ayant épuisé le trésor public, et sa tyrannie l’ayant rendu odieux, il pensa que la guerre ferait cesser les murmures. Il s’empara par surprise de Gabies, ville des Volsques. Il tourna ensuite ses armes contre les Rutules.—Il assiégeait Ardée, leur capitale, lorsque les Romains, soulevés à l’occasion de l’outrage fait à Lucrèce par Sextus, abolirent la royauté, l’an 510 av. J.-C. — Tarquin se retira chez les Etrusques, et, après de vaines tentatives pour re-monter־ sur le trône, il mourut à Cumes, quatorze ans après son expulsion. (Voir de vir., ch. 8.)
----, Al.-Sextus, fils aîné de Tarquin-le-Sir-perbe.
Il est tristement célèbre par la prise de Gabies, et par l’outrage qu'il fit à Lucrèce.—Il combattit avec son père contre lès Romains pour rentrer dans Rome; mais il fut tué à la bataille du lac Régille, l’an 494 de J.-C. (Voir de vir., ch. 8 et 9.)
----, Aruns. (Voir ce nom.)
—י---, Collatinus, neveu de Tarquin-le-Su-
perbe, et mari de Lucrèce.
Il sc réunit à Brutus pour chasser les Tarqnins de Rome, et fut un des premiers consuls, l’an 509 av. J.-C. Quelque temps après, il fut banni proba-blement à cause de la haine du peuple contre tout ce qui lui rappelait la famille royale. (Voir de vir., ch. 8 et 9, et Lucretia.)
TARSUS, i, s. pr. m. Tarse, aujourd’hui Tarsous, ou Tarasso, ancienne capitale de la 33
Cilicie, sur le Cydnus, près de l’embouchure de ce fleuve.
Les vaisseaux pouvaient remonter aisément jusqu à cette ville : ce qui la rendit de bonne heure très commercante. — Lors de l’expédition d’Alexandre, les Grecs y apportèrent le goût des beaux-arts et de la philosophie- — Tarse eut le titre de ville libre, même sous les Romains, et formait alors une petite république exempte d’impôts.— Saint Paul y naquit. (Γ0ΖΓ ep. gr., cÆ. 140.)
TARTARA, orum, s. pr. n. pl. Le Tartare.
C’était une région des enfers où les scélérats et les impies étaient punis. On le dépeint entouré de trois enceintes de murailles et des eaux du Phlégéton, fleuve de bitume et de soufre.—La porte en était gardée par Cerbère. {Voir Inferi.)
TARTAREUS, a, um, adj. Du Tartare , in-fernal ; horrible, effroyable.
T ART ARI, orum, s. pr. m. pl. Les Tar-tares, les Scythes.
TARTARIA, æ, s. pr. f. La Tartarie.
TARTARUM, i, s. n. Tartre {lie de vin).
TARTARUS, i, 5. pr.m. Le Tartare. {Voir Tartara.)
TARTESII, orum, i. pr. m. pl. Les Tarte-siens, habitants de l’île de Tartesse.
On appelait Tartesiorum saltus une forêt située dans l’île de Tartesse. — C’est là que les Titans avaient, dit-on, fait la guerre aux dieux.
TARTESSIS, is, s. pr. f. Tartesse, île de la Bétique, grande province d’Espagne.
Elle renfermait une ville du même nom et près de la mer. C’est non loin de là qu’Hercule posa, dit-on, les bornes du monde appelées Colonnes d’Hercule. — C’est là aussi que les poètes font dételer, au soir, les chevaux du Soleil.
TARUM, i, 5. n. Bois d’aloés {très parfumé).
TASCANIUM, ii, s. n. Terre grasse. .
TATIUS, ii, s. pr. m. Tatius, roi de Cures, ville des Sabins.
Après l’enlèvement des Sabines, il déclara la guerre aux Romains; etTarpéia lui ayant ouvert les portes de Rome, un combat sanglant s’engagea entre les Romains et les Sabins. Les Sabines se jetèrent alors au milieu de la mêlée, et, par leurs larmes et leurs prières, firent cesser le carnage. La paix fut conclue, et Tatius partagea avec Romulus l’autorité royale. Six ans après, il mourut assassiné, l’an 742 av. J.-C.
TAURA, æ, s. f. Vache stérile.
TAUREA, æ, s. f. Nerf de bœuf.
TAUREUS, a, um, adj. De taureau.
TAURIA, orum, s. pr. n. pl. Les Tauries.
C’étaient des fêtes grèques en l’honneur de Nep-tune. — Elles étaient ainsi nommées, parcequ’on n’immolait à ce Dieu que des taureaux noirs.
TAURICA-CHERSONESUS, s. pr. f. La Chersonèse-Taurique, aujourd’hui la Crimée, presquîle d’Europe.
Elle était comprise entre le Pont-Euxin et le Palus-Méotide; et jointe à la Scythie par un isthme nommé Taphos. — La Chersonèse-Taurique était célèbre par le culte de Diane. {Voir Chersonesus.)
TAURILIA, orum, s. pr. n. pl. Taurilies, jeux et sacrifices qu’on fesait à Rome, enl’hon-neur des dieux infernaux.
TAURINUS, a, um, adj. De Taureau.
TAURUS, i, s. pr. m. Le mont Taurus, dans l’Asie-Mineure.
C’était une grande chaîne de montagnes, qui partait de la pointe S.-E. de la Lycie, °? ץ”ait, à travers plusieurs pays, former, entre la mer fiotre et la mer Caspienne, les montagnes connues sous le nom de Caucase. — Le nom de Taurus désignait plus particulièrement les montagnes qui séparent la Cilicie de la Phrygie et de la Pamphylie. — On appelait Pylœ, Pyles, les gorges des différentes bran-ches du Taurus.
TAURUS, i, s. pr. m. Taurus, officier de Minos, roi de Crète.
Il eut de Pasiphaé un fils qui fut appelé Minotaure : ce qui donna lieu à la fable du monstre moitié homme, moitié taureau. {Voir Minotaurus.)
TAURUS, i,' s. m. Taureau.
Cet animal était particulièrement consacré à Neptune. — Plusieurs taureaux sont célèbres dans la fable : celui dont Jupiter prit la forme pour en-lever Europe ; — le taureau de Crète, qui inspira de l’amour à Pasiphaé ;—celui de Marathon, enAttique, lequel ravageait ce pays, et qui fut tué par Thésée.
Le Taureau est une des douze constellations du Zodiaque : il correspond au mois de mai.
TAXA, æ, s. f. Sorte de laurier de jardin.
TAXATIO, onis, s. f. Taxe, imposition.
TAXATOR, oris, s. m. Taxateur {qui règle les paris d'impôt).
ΤΑΧΕΑ, æ, 5. f. Lard.
TAXEUS, a, um, adj. D’if.
TAXICUS, a, um, adj. Qui provient de l’if.
TAXILES, is, s. pr. m. Taxile, un des rois de l’Inde septentrionale.
Il était voisin de Porus. Comme ce dernier, il fut vaincu et traité honorablement par Alexandre. — Ses états ne sont connus que sous sou noei.
TAXILEUS, i, s. m. Morceau de bois.
TAXO, as, avi, atum, are, v. act. Taxer, apprécier, estimer.
TAXO, onis, s. m. Blaireau ( quadrupède, à jambes courtes, qui se cache sous terre).
TAXUS, i, s. f. If {arbre toujours vert).
TAYGETA, orum, s. pr. n. pl. et
TAYGETUS, i, s. pr. m. Le Taygète, au-jourd’hui Penla Daclylon, montagne de la La-conie.
TE, acc. et abl. de tu.
TECHNA, æ, s. f. Fourberie, tromperie. TECHNOSUS, a, um, adj. Artificieux.
TECTÊ, adv. Secrètement, à mots couverts. TECTONICUS, a, um, adj. D’architecture. TECTOR, oris, s. m. Qui enduit les mu-railles.
TECTORIUM, ii, s. n. Enduit, crépi.
de vir. — Tec to rio per H lus, Recouvert d’un enduit, ou Mis en couleur {ch. 45).
TECTORIUS, a, um, adj. Qui concerne l’enduit, le crépi.
TECTOSAGI, orum, s. pr. m.pl. Les Tecto-sages, ancien peuple de la Gaule Narbonnaise.
Leurs principales villes étaient Tolosa ( Toulouse), Carcaso ( Carcassonne) et Narbo Martius {Narbonne). — Leur nom vient de ce qu’ils étaient couverts ( tecti) du saguni, costume militaire.
Ils se rendirent célèbres dans l’antiquité par des expéditions lointaines. Une partie d’entre eux avait pénétré en Germanie; une autre colonie passa en Asie, et conquit la Phrygie, la Paphlagonie, la Ga-latie et la Cappadoce. — Les Tectosages étaient du nombre des guerriers qui suivirent Brennus en Grèce, et qui pillèrent le temple de Delphes.
TECTUM, i, s. n. Toit; maison, demeure.
de vir. — Exercïtum in leclis habere, Avoir son armée à couvert, ou Dans des casernes (ch. 58).
ph. — Hominum teclo spiritum committere, Confier sa vie au séjour des hommes, ou Se réfu-gier dans une maison (2, 8). — Sub tecto vivere, Vivre à couvert, ou Dans une maison (5, 6).
TECTURA, æ, s. f. Enduit, crépi.
TECTUS, a, um, part. pas. de tego : Couvert, caché.
TECUM, pour cum te.
ep. gr. — Quid nobis tecum est, Quelle af-faire avons-nous à démêler avec toi (ch. 165) ?
TEGÆA, æ, s. pr. f. Tégée, ville de FAr-cadie.
C’était une des villes les plus grandes et les plus anciennes du Péloponèse. —Apollon, Pan, Cérès, Proserpine et Vénus y recevaient des hommages particuliers. On y remarquait aussi un temple de Minerve. C’était un asile inviolable pour les cri-minels : Pausanias y mourut de faim. (Voir Pau-sanias.)
TEGES,etis, 5./,.Natte (de paille ou de jonc).
TEGETICULA, æ, s. f. Petite natte.
TEGILLUM, i, s. n. Mante, capote.
TEGIMEN, inis, s. n. et
TEGMEN, inis, s.n. et
TEGMENTUM, i, s. n. Couverture.
TEGO, is, texi, tectum, ere, v. act. Couvrir, cacher, dissimuler; protéger.
de vir. — Tegere veste. Cacher sous son ha-bit (ch. 64).
ph. — Jactas tegere quod debet pudor, Tu te vantes de ce dont, par pudeur, tu devrais rou-gir (4, 19)
TEGULA, æ, s. f. Tuile, ardoise (tout ce qui sert à couvrir les maisons).
TEGULANEUS, a, um, adj. De tuile, qu) sert à couvrir les maisons.
TEGULARIUM, ii, s. n. Tuilerie. [tuiles. TEGULARIUS, a, um, adj. Couvert en TEGULARIUS, ii, s. m. Tuilier.
TEGULO, as, are, v. act. Faire des tuiles, couvrir en tuiles.
TEGULUM, i, s. n. Canne, roseau, jonc (tout ce qui sert ά couvrir les maisons).
TEGUMEN, inis, s. n. et
TEGUMENTUM, i, s. n. Couverture, en-veloppe, voile; prétexte.
app. — Tegumine fabularum involvere , Voiler sous une enveloppe fabuleuse (ch. 29).
TELA, æ, s. f. Toile, fil.
ep. s. — Texere lelam, Faire de la toile (ch. 150).
TELA, plur. de telum.
TELAMON, onis, s. pr. m. Télamon, roi de l’île de Salamine.
C’est le père de Teucer et d’Ajax, qu’il eut d’Hé-sione, fille de Laomédon.
TELEGONUS, i, s. pr. m. Télégon, fils d’Ulysse et de Circé.
Etant devenu grand, il s’embarqua pour aller à la recherche de son père, et fut jeté sur les côtes de l’île d’Ithaque. La faim l’obligea de piller la cam-pagne pour vivre ainsi que ses compagnons. Ulysse vint à la tête de ses soldats, pour les repousser, et fut tué par Télégon, qui, sans le connaître, le frappa mortellement d’un coup de lance. (Voir app., ch. 27.)
TELEMACHUS, i, s. pr. m. Télémaque, fils d’Ulysse et de Pénélope.
Il était encore au berceau lorsque son père se rendit au siège de Troie. Télémaque, ne le voyant pas revenir, alla à sa recherche. Après avoir inutile-ment parcouru plusieurs pays, il revint à Ithaque, où il retrouva Ulysse- — Après la mort de celui-ci, Télémaque épousa Cassiphone, fille de Circè, et en eut Latinus. Ayant par mégarde tué sa belle-mère, il se réfugia en Italie, où il fonda la ville de Clu-sium. (Voir app., ch. 27.)
TELEPHUS, i, s. pr. m. Télèphe, fils d’Hercule, et roi de Mysie.
Lorsque les Grecs allèrent assiéger Troie, ils vou-lurent ravager le territoire des Mysiens, qu’ils pre-naient pour le pays ennemi. Télèphe essaya de les repousser, et fut blessé par Achille. Mais, à la de-mande d’Ulysse, Achille le guérit. Par reconnais-sance, Télèphe se rangea sous les étendards des Grecs, et combattit contre les Troyens.
TELESCOPIUM, ii, s. n. Télescope, lunette d’approche.
TELESINUS, i, s. pr. m. Télésinus (Pon-lius), général des Samnites.
C’est lui qui enferma l’armée romaine dans les défilés de Gaudium. (Voir de vir., ch. 25, et Pontius.)
-----, autre général samnite.
!1 embrassa le parti de Marius, et vainquit Sylla aux portes de Rome. — Quelque temps après, il fut vaincu à son tour, et tué, après avoir fait des pro-diges de valeur.
TELETA, æ, s. f. Initiation.
TELIFER, era, erum, adj. Qui porte des dards, des javelots.
TELLURIS, gén. de tellus.
TELLUS, uris, s. pr. f. La Terre, surnom de Cybèle.
On la représente sous les traits d’une femme ayant plusieurs mamelles gonflées de lait, symbole de la fécondité de la terre. On la peint aussi cou-ronnée de tours, tenant un sceptre d’une main, et une clé de l’autre, et ayant à ses pieds un lion non enchaîné. (Voir app. ch■ 2, et Cybele.)
TELLUS, uris, s. f. Terre, pays, contrée.
app. — In imam tellurem retrudere, Ren-fermer dans les profondeurs de la terre, ou dans le sein de la terre (ch. il).
TELONARIUS, ii, 5. m. Douanier.
TELONEUM, ei, s. n. et
TELONIA, æ, s. f. et
TELONIUM, ii, tf. n. Impôt ; bureau des douaniers.
TELUM, i, s. n. Trait, javeline, dard, flèche.
Le telum, qu’on peut traduire par javeline, était un dard assez semblable à une flèche, dont le bois, de l’épaisseur d’un doigt, avait ordinairement un mètre de long.—La pointe, longue de quatre doigts, était si fine, quelle se brisait au premier coup, de sorte que l’ennemi ne pouvait pas la renvoyer. (Voir Hasta et Pilum )
de vir. — Telo reliclo, Abandonnant cette arme (ch. 6). — Obrulus lelis, Couvert ou ac-. câblé de flèches (ch. 25 et 57).
TEMERARIÊ, adv. Témérairement.
TEMERARIUS, 3, urn, adj. Téméraire, imprudent.
TEMERATOR, oris, s. m. Corrupteur, pro-fanateur.
TEMERATUS, a, um, part. pas. de temero.
TEMEPÆ, adv. Témérairement, inconsidé-rément, imprudemment, sans raison.
app. — Temerè expelere, Demander impru-demment (ch. 5).
TEMERITAS, atis, s. f. Témérité, impru-dence.
TEMERITER, adv. Témérairement.
TEMERO, as, avi, atum, are, <י. act. Souil-1er, violer, profaner, corrompre.
app. — Terne rare uxorem fralris, Désho-norer la femme de son frère (ch. 22).
TEMETIPSUM, acc. de tumetipse.
TEMETUM, i, s. n. Vin.
TEMNO, is, temps!, temptum, ere, v. act.
Mépriser, dédaigner.
TEMO, onis, s. m. Timon.
TEMPE, s. pr. n. indécl. Tempé, vallée de Thessalie.
Cette vallée délicieuse s’étendait des deux côtés du fleuve Pénée, vers son embouchure, entre les monts Olympe et Ossa.
TEMPERAMENTUM, i, s. w. Tempéra-ment, modération, retenue.
TEMPERANS, antis, ni, f. n. Tempérant, retenu, frugal, sobre.
de vir. —Vix lacrymis tempérant. Retenant â peine ses larmes (ch. h0). — Temperans risu, Sobre de plaisanteries (ch. 44).
TEMPERANTER, adv. Modérément.
TEMPERANTIA, æ, s. f. Tempérance, modération.
TEMPERATE, adv. Modérément.
TEMPERAT10, onis, s. f. Alliage, mé-lange; tempérament, température.
TEMPERATIVUS, a, urn, adj. Qui sert à tempérer.
TEMPERATOR, oris, s. m. Modérateur.
TEMPERATURA, æ, s. f. Température.
TEMPERATES, a, um, part. pas. de lem-pero : Tempéré, employé avec modération.
ph. — Argutiœ temperatœ suaves sunt, Les sujets ingénieux plaisent quand ils sont suc-cinctemeut traités (4, épil.).
TEMPERIES, ei, s. f. Température, saison tempérée; modération.
TEMPERIÙS, adv. Plus tôt, de meilleure heure.
TEMPERO, as, avi, atum, are, v. ad. Mé-langer; modérer, tempérer, apaiser; s’abstenir.
app. — Sarris armentis ut temperarent, De s’abstenir de toucher aux troupeaux sacrés (ch. 27).
de vir. — Temperare risu, S’abstenir de plaisanter (ch. 44).
ph. — Temperat meum jugum, Me gouverne, moi qui suis sous le joug, ou attelée (5, 5).
TEMPESTAS, atis, 5. f. Temps, saison, tempête, orage ; adversité, disgrace.
Les Romains avaient déifié la Tempête. — Mar-celles lui fit bâtir un petit temple, en action de graces de ce qu’il avait été délivré d’une violente tempête entre les îles de Corse et de Sardaigne.
Les Saisons (tempestates) avaient été personnifiées par les anciens. Ce sont ordinairement des enfants ailés, chacun desquels a des attributs particuliers. — Le Printemps est couronné de fleurs, et a, près de lui, un arbrisseau couvert de bourgeons. — L’Eté, couronné d’épis de blé, tient, d’une main, un faisceau d’épis, et, de l’autre, une faucille. — L’Au-tomne a dans ses mains des grappes de raisin, ou un panier de fruits sur la tête. — L’Hiver, bien vêtu, et la tète couverte, est près d’un arbre dé-pouillé de verdure. 11 tient, d’une main, des fruits secs et ridés, et, de l’autre, des oiseaux aqua-tiques.
app. — Sunt anni tempestates quatuor, Il y a quatre saisons dans l’année (ch. 1).
de vir. — Ed tempestale, En ce temps-là (ch. 6 et 58).
doctr. — Placidus in tempestatibus, Calme durant la tempête (1, 8).
ep. gr. — In lantâ tempestate, Dans une telle occurrence (ch. 58).
TEMPESTIVÈ, adv. A temps, à propos.
TEMPESTIVITAS, atis, s. f. Saison corn-mode, temps propre.
TEMPESTIVUS, a, um, adj. Fait en temps convenable.
TEMPESTUOSÈ, adv. Avec orage, d’une manière orageuse.
TEMPESTUOSUS, a, um, adj. Orageux, sujet aux tempêtes.
TEMPLUM, i, s. n. Temple, église.
C’était, primitivement, l’espace découvert du ciel que l’augure avait déterminé avec son bâton, espace qu’il s’agissait d’examiner. C’est de là que vient le mot contemplari.
Les temples des anciens étaient divisés en plu-sieurs parties : 1° le vestibulum, où était la piscine pour se purifier; 2° le naos, la nef, où tout le monde entrait; 3° l’adytum, ou le lieu saint, que le peuple ne devait pas même regarder. — Autour des temples régnaient des galeries couvertes, soute-nues par des colonnes- (Foir Tabernaculum.)
TEMPORA, um, s. n. pl. Tempes de la tête.
TEMPORALIS, m. {'., e, n. Qui ne dure qu’un temps.
TEMPORALITAS, alis, s. f. Mode.
TEMPORALITER, adv. Pour un temps.
TEMPORANEUS, a, um, adj. Fait en temps convenable.
TEMPORARIÈ, adv. Pour un temps.
TEMPORARIES, a, um, adj. Temporaire (qui ne dure qu’un temps').
TEMPORATÎM, adv. et
TEMPORE, abl. A temps, à propos. TEMPORIÙS, adv. Plus tôt.
TEMPSA, æ, 5. pr. f. Tempsa, aujourd’hui Torre di Nocera, ancienne ville du Brutium.
Elle était célèbre par les mines de cuivre qui se trouvaient en abondance dans ses environs.
TEMPSI, parf. de temno.
TEMPTOR, oris, s. m. Qui méprise. TEMPTUS, a, um, part. pas. de temno. TEMPUS, oris, s. n. Temps, saison.
Le Temps était un dieu appelé Cronos par les Grecs, et Saturnus par les Latins· —On représentait ordinairement cette divinité allégorique sous les
traits d'un vieillard, courbé sous le poids des ans el des infirmités, tenant, de la main droite, une j faux, et, de l’autre, une clepsydre, horloge d’eau י des anciens. (Foir Saturn us.) !ן
de vir.—Quocumque noctis tempore, A quel-que heure de la nuit que (cÆ. S7). — Ex eo tempore, Depuis ce moment (ch. 40). — Ade-rat tempus, C’était l’époque (ch. ht). — Ad tempus constitulum, A l’heure dite (ch. ii). — Tempora s lata, Epoques fixes (ch. 45). — Hoc tempore. Dans cette circonstance (ch. 55).
doctr. — Illis temporibus, En ce temps-là (2, 10). — Tempus periit, Le temps s’écoula, ou fut perdu (2, 18). — Tempus incidit, Un temps arrive (5, 5). — Adductus temporibus, Amené par les temps, c-à-d. Forcé par les cir-constances (5, 24). — Quum tempus postulat, Quand les circonstances l’exigent (5, 2).
ep. gr. — In illis temporibus, En ce temps-là (ch. 5 et 45). — Tune temporis, Alors (ch. 57 et 77). — Brevi tempore, En peu de temps (ch. 45). — Tempore interjecto, Quelque temps s’étant écoulé, ou mieux, Quelque temps après (ch. 152). — Reputare tempora quibus, Se reporter au temps où (ch. 190).
ep. s. — Certis temporibus, A des époques fixes (ch. 106). — Tempus erit quum, Il vien-dra un temps où (ch. 195).
ph. — Tempore adverse, Dans un moment embarrassant, ou Dans une circonstance fâ-cheuse (2, 8). — Reddere tempora, Consacrer son temps (5, prol.).—Tempore dicto fatorum, A l’époque fixée par les destins (4, il). — Post tempus, Trop tard (4, 15).
TEMULENTER, adv. En homme ivre.
TEMULENT1A, æ’, s. f. Ivresse.
TEMULENTUS, a, um, adj. Ivre, dans la chaleur du vin.
TENACE, adv. Fortement.
TENACIA, æ, s. f. Opiniâtreté.
TENACIS, gén. de tenax.
TENACÏTAS, atis, s. f. Ténacité, opiniâ-treté.
TENACITER, adv. Obstinément, avec opi-niàtreté.
TENAX, acis, m. f. n. Ferme, opiniâtre, tenace, qui retient.
de vir. — Et sumus naturâ tenacissimi, Et nous retenons naturellement bien mieux (2, 7).
TENDICULA, æ, s. f. Piège, lacs, filet.
TENDO, onis, s. m. Tendon (extrémité blan-châtre et dure d'un muscle).
TENDO, is, tetendi, tensum et tentum, ere, v. act. Tendre, élever, s’efforcer
ph. — Tendere dolos, Tendre des embûches (1. 22).
TENDOR, oris, s. m. Tension.
TENEBRÆ, arum, s. f. pl. Ténèbres,
ph. — In tenebris, Dans l’obscurité, ou Λ tâtons (5, 9). — Tenebrœ calumniœ, Sourdes et vagues calomnies (5, 9). — In tenebris, Loin du jour (4, 16).
TENEBRANS, antis, part. prés, de tene-bro : Qui cause des ténèbres.
TENEBRARIUS, a, uni, adj,, Obscur, in-connu.
TENEBRATIO, onis, s. f. Obscurcissement.
TENEBRESCO, scis, scere, v. n. Se couvrir de ténèbres.
TENEBRICOSITAS, atis, s. f. Obscurcisse-ment (de la vue). !
TENEBRICOSUS, a, um, adj. et
TENEBR1CUS, a, um, adj. Ténébreux, obscur.
TENEBRIO, onis, ג. m. Qui fuit la lumière.
TENEBRO, as, avi, atum, are, v. act. Couvrir de ténèbres, obscurcir.
TENEBROSÈ, adv. Obscurément.
TENEBROSUS, a, um, adj. Ténébreux, obscur.
TENEDUS, i, s. pr. f. Ténédos, aujourd’hui Tèr\édo, petite île de la mer Egée, sur la côte de la Mysie, vis-à-vis de Troie.
C’est dans cette île que les Grecs se cachèrent pour faite accroire aux Troyens qu’ils s’étaient éloignés pour toujours. — Le sol de Ténédos était très fer-tile : ses vins surtout étaient très estimés. Elle a en-viron 20 kilom. de long sur 16 de large.
TENELLULUS, a, um, adj. Excessivement tendre.
TENELLUS, a, um, adj. Fort tendre, fort délicat.
app. — Tenellis manibus elidere, Étouffer avec ses petites mains [ch. 15).
TENEO, es, ui, tentum, ere, v. act. Tenir, posséder, retenir, empêcher d’agir, occuper, conserver.
app. — Tenuerunt Siciliam , Descendirent en Sicile (ch. 27). — Medium Her ac lulum tenere, Tenir un chemin qui est au milieu et sûr, c.-à-d. Garder un juste milieu pour sa propre sûreté (ch. 29).
de vir. — Teneri castris, Être renfermé dans un camp (ch. 56). —Amnis... tenebat, Le fleuve... empêchait de passer (ch. 58). — Alexandriam tenere , Régner à Alexandrie (ch. 46). — Tenere vallem, Etre maître de la plaine (ch. 55). — Tenere lerram, Occuper la terre (ch. 55).
doctr. — Tenere nomina, Retenir les noms (4, 15). — Tenere viam, Suivre le chemin (6, 9). — Tenere decorum, Etre convenable, digne (6, 14).
ep. gr. — Tenere regnum, Régner (ch. 2). — Tenere imperium palernum, Succéder à son père (ch. 8). — Tenere summum cacumen, Occuper les hauteurs (ch. 15). — Obsidione te-nere, Assiéger (ch. 105).
ep. s. — Tenere regnum, Conserver la cou-ronne (ch. 169).
ph. — Tenere aliquem, Captiver quelqu’un (2, 2). — Tenere mord, Retarder, suspendre (5, prol.). — Tenere aliquid, Posséder quel-que chose (4, 5). — Tenere mentes, S’empa-rer des esprits (5, 5).— Teneas, Tenez-le bien, ou Ne le lâchez pas (5, 8).
TENER, a, um, adj. Tendre, délicat, jeune.
de vir. — Tenera œtas, Enfance (ch. 64).
TENERASCO, scis, scere, v. n. S’attendrir (devenir tendre).
TENERE, adv. Tendrement, d’une manière , tendre, délicate.
TENERESCO, scis, scere, v. n. S’attendrir (devenir tendre).
TENE RITAS, atis, s. f. Tendreté (qualité d'être tendre) ; tendresse, délicatesse.
TENERITER, adv. Tendrement.
TENERITUDO, inis, s. f. Tendreté (qualité d'être tendre).
TENESMUS, i,s. m. Épreintes(/ausses envies (daller à la selle, accompagnées de douleurs).
TENOR, oris, s. m. Teneur, suite; air, ton. TENSA, æ. ( Voir *Thensa.) TENSIO, onis, s. f. et
TENSURA, æ, s. f. Tension ; action de dres-ser les tentes.
·TENSUS, a, um, part. pas. de tendo. ph. — Habere tensum, Tenir tendu (5, 15J). TENTAMEN, inis, s. n. et TENTAMENTUM, i, s. n. Tentative, essai, épreuve, expérience.
TENTASSE, pour tentavisse.
TENTATIO, onis, s. f. Tentative, essai, épreuve, expérience ; tentation.
TENTATOR, oris, s. m. Tentateur (qui tente ).
TENTATUS, a, um, part. pas. de tento.
ΤΈΝΤΟ, as, avi, alum, are, v. act. Tenter, sonder, essayer, éprouver.
app. — Tentare id, Tenter cette entreprise sacrilège (ch. 15).
de vir. — Tentare viam, Étudier le terrain (ch. 21). — Maurorum regem tentare, Cher-cher à gagner le roi des Maures (ch. 40).
ep. gr. — Tentare imperium, Chercher à s’emparer de l’empire (ch. 44).
ph. — Tentare caput, Chercher une tête (5, 9).
TENTORIUM, ii, s. n. Tente.
TENTORIUS, a, um, adj. Qui concerne les tentes, les pavillons.
TENTUS, a, um, part. pas. de tendo et de teneo.
TENUATUS, a, um, part. pas. de tenuo. TENUI, parf. de teneo.
TENUIS, m. f., e, n. Mince, petit, subtil, délié, léger, peu abondant.
TENUITAS, atis, s. f. Maigreur, petitesse; finesse ; indigence, pauvreté, état obscur.
ph. — Tenuitas nimia crurum, La maigreur excessive de ses jambes, ou Ses jambes trop fines, ou trop effilées (1, 12). — Tenuitas ho-minum, Les petites gens, ou La médiocrité (2, 7).
TENUITER, adv. Petitement, subtilement.
TENUO, as, avi, atum, are, v. act. Atténuer, affaiblir; aménuisèr.
TENUS, ûs, s. m. Lacs, lacet, filet. TENUS, prèp. gén. et abl. Jusqu’à.
Cette préposition, jointe à un substantif singulier, gouverne l'ablatif; jointe à un substantif pluriel,elle gouverne le génitif. — Remarquez quelle se met toujours après son complément. Ex. : Capulo tenus, jusqu’à la garde; lumborum tenus, jusqu’aux reins.
TEOS, i, s. pr. f. TÉos, aujourd’hui Bodroun, ville et port d’Ionie, dans la presquîle de Cia-zomène, sur la côte méridionale.
C’était une des principales villes de la Grèce d’Asie. — Le poète Anacréon y naquit.
TEPEFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Faire tiédir.
TEPEFACTUS, a, um, part. pas. de tepefio.
TEPEFIO, is, factus sum, fieri, v. irrég. Tiédir.
TEPENS, entis, part. prés, de tepeo : Tiède.
TEPEO, es, ui, ere, v. n. Etre tiède.
TEPESCO, scis, scere, v. n. Tiédir. TEPIDARIUM, ii, s. n. Bain d’eau tiède. TEPIDÈ, adv. Un peu chaudement.
TEPIDO, as, avi, atum, are, v. act. Rendre tiède.
TEPIDULÈ, adv. Tant soit peu chaudement. TEPIDULUS, a, um, adj. Un peu tiède.
TEPIDUS, a, um, adj. Tiède, un peu chaud.
TEPOR, G.is, s. m. Tiédeur, chaleur mo-dérée.
TEPORATUS, a, um, adj. Tiède, un peu chauffé.
TEPUI, parf. de tepeo.
TER, adv. Trois fois.
TERAMBUS, i, s. pr. m. Térambe, fameux musicien.
Il était fils de Neptune. — Il fut métamorphosé en insecte par les nymphes.
TERCENTENI, æ, a, adj. pl. el TERCENTI, æ, a, adj. pl. Trois cents. TERCENTIÈS, adv. Trois cents fois. TERCENTUM, indécl. Trois cents.
TERDECIÈS, adv. Treize fois.
TERDENI, æ, a, adj. pl. Trente.
TEREBELLA, æ, 5. f. et
TEREBELLUM, i, s. n. Vrille, foret, per-çoir, trépan ( outil de chirurgie pour percer les os du crâne, etc.).
TEREBENTHINES, a, um, adj. Qui con-cerne le térébinthe.
TEREBENTHUS, i, î. f. Térébinthe (arbre résineux).
TEREBRA, æ, s. f. Tarière {outil pour faire des trous ronds dans le bois) ; trépan.
TEREBRATIO, onis, s. f. et
TEREBRATUS, ûs, s. m. Action de percer avec la tarière ; de trépaner.
TEREBRATUS, a, um, part.pas. de terebro.
TEREBRO, as, avi, atum, are, v. act. Percer avec la tarière; trépaner (percer les os du crâne, etc.).
TEREDO, inis, s. m, Tigne (ver qui ronge les étoffes).
TERENTIANUS, a, um, adj. De Térence.
TERENTIÜS, ii, s. pr. m. Térentiüs, pré-nom romain.
Au chap. 59 du de vir., il est parlé d’un certain Térentiüs, qui occupait la même tente que Pompée, et qui était entré dans une conspiration ayant pour objet l’assassinat du père de Pompée. Grace à la présence d’esprit de ce dernier, cette conspiration échoua complètement.
-----{Àfer), Térence, célèbre poète co-mique latin.
Il naquit en Afrique, l’an 192 av. J.־C., fut enlevé par des pirates, et vendu comme esclave à Téren-tius Lucanus, sénateur romain, qui l’affranchit fort jeune, et, selon l’usage d’alors, lui donna son nom. — 11 nous reste six comédies de Térence.
TERES, etis, m. f.n. Rond, bien tourné.
TEREUS, i, s. pr. m. Têrée, fils de Mars, et roi de Thrace.
Il épousa Progné, fille de Pandion, roi d’Athènes. —11 fit violence à Philomèle, sœur de Progné, et lui fit subir les plus cruelles tortures. ( Foir Fhilomele et Progne.)
TERGEMINUS, a, um, adj. Triple.
On donnait à Diane le qualificatif tergemina, parcequ’elle était Phébé, ou la Lune, au ciel, Diane sur la terre, et Hécate aux enfers.
TERGEO, es, ere, v. ad. Essuyer.
TERGINUM, i, j. n. Lanière, courroie en cuir.
Les esclaves étaient parfois condamnés à en rece-voir un certain nombre de coups sur le dos.
TERGINUS, a, um, adj. Du dos.
TERGIVERSANTER, adv. En tergiversant, en éludant.
TERGIVERSATIO, onis, s. f. Tergiversa-tion, subterfuge.
TERGIVERSOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Tergiverser, chercher des détours (pour ne pas faire une chose ).
TERGO, is, si, sum, ere, v. ad. Essuyer.
TERGORIS, gén. de tergus.
TERGORO, as, avi, atum, are, v. n■ Se vautrer, se rouler dans.
TERGUM, i, s. n. Dos, derrière. — Terga vertere, Terga dare, Tourner le dos, s’enfuir. (Passiwî.)
de vir. — A tergo, Derrière lui (ch. 10).
ph. — Post tergum dare, Mettre par der-rière (4, 10).
TERGUS, oris, s. n. Peau du dos, cuir.
ph. — Biviso tergore, Après avoir partagé la bête en deux (2, 1).
TERMES, ilis, s. m. Branche d’arbre (avec les feuilles et les fruits ).
TERMINALIA, orum, s. n. pl. Les Termi-nales, fêtes du dieu Terme.
Ces fêtes, instituées, dit-on, par Numa, étaient célébrées à Rome dans le mois de février. Les paysans offraient au dieu Terme des libations de lait: ils lui immolaient un agneau, et arrosaient de son sang les bornes de leurs champs.
TERMINALIS, m. f., e, n. Qui concerne les bornes, les limites.
TERMINAT 10, onis, s. f. Fin, conclusion.
TERMINATUS, a, um, part. pas. de ter-mino.
TERMING, as, avi, atum, are, v. ad. Ter-miner, borner, limiter.
TERMINUS, i, s. pr. m. Le dieu Terme.
Il présidait aux limites des champs, et punissait les usurpations. — II avait un temple sur la roche Tarpéienne. — On le représentait avec une tête humaine, mais sans pieds et sans mains, pour mar-quer qu’il ne changeait jamais de place. (Foir app·, ch. 2.)
TERMINUS, i, s. m. Borne, limite ; but, fin.
ph. — Habere terminum operis, Terminer un ouvrage ou une œuvre (4, prol.).
TERNARIUS, a, um, adj. Ternaire, de trois.
TERNI, æ, a, adj. pl. Trois.
TERNIDENI, æ, a, adj. pl. Treize.
TERNIO, onis, s. m. Le nombre de trois.
TERNUS, a, um, adj. Triple.
TERO, is, trivi, tritum, ere, v. ad. Broyer, piler, frotter; perdre, passer.
de vir. — Terere tempus sermonibus, Passer le temps à causer (ch. 20).
TERPSICHORE, es, s. pr. f. Terpsichore, une des neuf Muses.
Elle présidait à la danse. — On la représente sous la figure d’une jeune fille vive et enjouée, couronnée de guirlandes, tenant en main un tambour de basque, au son duquel elle dirige ses pas en cadence. ( Foir Musæ.)
TERRA, æ, s. f. Terre, pays, contrée, pro-vince. Auplur. L’univers, le monde.
La Terrs avait été divinisée : c’était la plus ancienne des déesses. Selon plusieurs mythologues, c’est la même que Tellus. ( Foir app. ch. 2, et Tellus.)
app. — In orbem terrarum evolare, Se ré-pandre par toute la terre (ch. 5).
ph.—Eruere terramy Bouleverser la terre (4, 16).
TERRACEUS, a, um, adj. De terre, fait de terre.
TERRENIFICUS, a, um, adj. Qui cause de la frayeur, épouvantable.
TERRENUM, i, s. n. Terrain, terroir, terre.
TERRENUS, a,um, adj.Terrestre, de terre. TERREO, es, ui, itum, ere, v. ad. Effrayer. TERRESTRIS, m. f., e, n. Terrestre, de terre. —Terrestre prœlium. Combat sur terre. (Passim.)
TERREUS, a, um, adj. De terre, fait de terre.
TERRIBILIS, m. f., e, n. Terrible, épou-vantable.
TERRIBILITER, adv. Terriblement, effroya-blement.
TERRICOLA, æ, s. m. et f. Habitant de la terre.
TERRICULA, æ, s. f. Menace effrayante.
TERRICULAMENTUM, i, s. n. et TERRICULUM, i, s. n. Épouvantail.
TERRIFICO, as, avi, atum, are, v. ad. Effrayer, épouvanter.
TERRIFICUS, a, um, adj. Effrayant, ter-rible, épouvantable.
TERRIGENA, æ, s. m. et f. Né de la terre.
TERRILOQUUS, a, um, adj. Qui dit des choses effrayantes.
TERRITIO, onis, s. f. Terreur, effroi, épou-vante.
TERRITO, as, avi, atum, are, v. ad. Effrayer, intimider.
TERRITORIUM, ii, s. n. Territoire (étendue de terre).
TERRITUS, a, um, part. pas. de terreo : Effrayé.
TERROR, oris, s. m. Terreur, effroi, épou-vante, saisissement.
La Terreur était, chez les anciens, une divinité allégorique, fille de Mars et de Vénus. — Mars lui avait, ainsi qu’à la Fuite, confié le soin d’atteler son char.
TERRUI, parf. de terreo.
TERRULENTUS, a, um, adj. Terreux, mêlé de terre.
TERSI, parf. de tergo.
TESTATÎM, adv. Par testament.
TESTATIO, onis, s. f. Témoignage, dépo-sition, preuve.
TESTATÔ, adv. En présence de témoins ; après avoir testé.
TESTATOR, oris, s. m. Testateur ( qui fait son testament}.
TESTATRIX, icis, s. f. Testatrice.
TESTATUS, a, um, part. pas. de testor : Affirmant, ayant affirmé.
TESTEES, a, um, adj. De témoin.
TESTICUEOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Servir de témoin.
TESTIFICATIO, onis, s. /,.Témoignage, déclaration.
TESTIFICATUS, a, um, part. pas. de tes-tificor.
TESTIFICOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Témoigner, déclarer; prendre à témoin.
TESTIMONIALS, m. f., e, n. Testimonial (qui rend témoignage}.
TESTIMONIUM, ii, s. n. Témoignage, dé-position, déclaration, preuve.
ep. s. — Dicere testimonium, Porter témoi-gnage (ch 91).
TESTIS, is, s. m. et f. Témoin.
doctr. — Çitare Deum testera, Prendre Dieu à témoin (3, 23).
ph. — Citatus testis, Appelé en témoignage (1, 17).
TESTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Prou-ver, témoigner, · assurer, certifier ; appeler en témoignage.
ph. Testatur propositum meum, Prouve ou Atteste ma proposition, ou ce que je viens d’a-vancer (1, 5).
TESTÉ, s. n. indécl. Vase en terre cuite.
TESTUDINATUM, i, s. n. Voûte, dôme.
TESTUDINEUS, a, um, adj. De tortue, d’écaille de tortue.
TESTUDO, inis, s. f. Tortue (quadrupède ovipare, recouvert d'une écaille dure appelée carapace).
La tortue était, chez les anciens, une ma cl line de guerre, composée d’une grosse charpente très solide, et supportée par quatre roues, et parfaitement cou-verte. — Elle servait pour le comblement des fossés et pour la sape (démolition). — On l’appelait tortue, parceque ceux qui étaient dessous s’y trouvaient aussi en sûreté que la tortue l’est dans son écaille.
Il y avait une autre sorte de tortue pour l’esca-lade. — Les soldats s’avancaient par pelotons au pied des murailles, en se serrant, et en se couvrant la tête de leurs boucliers: ce qui formait une espèce de toit sur lequel montaient d’autres soldats, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le dernier étage attei-gnît au haut des murailles.
TESTULA, æ, s. f. Petit vase en terre cuite ; petite coquille.
On appelait testula l’ostracisme, ou bannissement politique de dix ans, que les Athéniens avaient cou-tume d’infliger aux citoyens dont ils redoutaient le crédit. Ce bannissement était prononcé au moyen devotes, ou suffrages,.écrits sur de petites coquilles.
doctr. — Tradere testulam, Passer sa co-quille (3, 2).
TESTUM, i, s. n. Tuile.
TERSUS, a, um, part. pas. de tergo : Nétoyè.
TERSUS, ûs, s. m. Nétoiment.
TERTIA, æ, s. pr. f. Tertia, fille de Paul-Émile. (Voir de vir., ch. 45·.)
TERTIANA, æ, s. f. Fièvre tierce-
TERTIANUS, a, um, adj. Du troisième or-dre, du troisième rang, de la troisième classe.
TERTIANUS, i, s.m. Soldat de la Se légion; élève de troisième.
TERTIARIÜM, ii, s. n. Tiers ( troisième partie}.
TERTIARIUS, a, um, adj. Qui fait le troi-sième rôle, qui est le troisième en ordre', en rang.
TERTIATIO, onis, s. f. Troisième façon (troisième labour}.
TERTIATUS, a, um, part. pas. de tertio.
TERTIO, as, avi, atum, are, v. act. Tiercer.
TERTIO, adv. et
TERTIÙM, adv. Troisièmement, pour la troisième fois, en troisième lieu.
TERTIUS, a, um, adj. Troisième.
app. — Tertio anno recurrere, Revenir tous les trois ans (ch. 7).
de vir. — Tertio abhinc die, Depuis trois jours.
TERUNCIUS, ii, s. m. Liard.
Le teruncius valait, à Rome, 2 centimes de notre monnaie.
TESQUA, orum, s. n. pl. Lieux destinés à prendre les augures.
On appelait aussi tesqua des lieux consacrés à une divinité.
TESSELLA, æ, s. f. Pièce carrée, carreau.
TESSELLARIUS, ii, s. m. Ouvrier en mar-queterie.
TESSELLATÎM, adv, A pans coupés.
TESSELLO, as, avi, atum, are, v. act. Mar-queter.
TESSERA, æ, s. f. Dé à jouer; pièce de rapport; mot d’ordre.
La tessera, chez les anciens, était une marque, soit en métal soit en ivoire, que brisaient en deux parties ceux qui se liaient par !,hospitalité: chacun des deux hôtes en gardait une moitié, avec laquelle il se fesait reconnaître. (Voir Hospitalitas.)
On appelait aussi tessera la marque qui servait aux officiers à se faire reconnaître de la sentinelle, ou la tablette sur laquelle était écrit le synibolum,ou mot d’ordre.
TESSERARIUS, a, um, adj. De dés à jouer.
TESSERARIUS, ii, s. m. Officier qui donne ou qui reçoit le mot d’ordre [garré.
TESSERATUS, a, um, adj. Marqueté, bi-TESSERULA, æ, s. f. Petite pièce carrée (pour la marqueterie}.
TESTA, æ, s. f. Vase (de terre cuite), brique, tuile; coquille, écaille.
TESTABILIS, m. f., e, n. Qui peut déposer (en témoignage}.
TESTACEUS, a, um, adj. De terre cuite, en terre cuite.
TESTAMEN. inis, s. n. Témoignage.
TESTAMENTAR1US, a, um, adj. Testa- , mentaire (en vertu d'un testament}. I
TESTAMENTUM, i, s. n. Testament (acte I par lequel on déclare ses dernières volontés}. I
TETA, æ, s. f. Pigeon ramier.
TETENDI, par/־, de tendo.
TETER, tra, trum, adj. Noir, infect; hor-rible, cruel. [ceur.
TETERRIMÈ, adv. au superl. Avec noir-
TETHYS, yos, s. pr. f. Téthys, femme de !’Océan.
Elle était fille d’Uranus (le Ciel) et de la Terre. Elle devint mère de trois mille nymphes appelées Océanides. — Poétiquement, on prend Téthys pour la mer. Il ne faut pas la confondre avec Thétis, mère d’Achille.
TETIGI, parf. de tango.
TETRARCHA, æ, s.m. Tétrarque {chef de la quatrième partie d’un état ).
TETRARCHIA, æ, .<?. f. Tëtrarchie ( qua-trième partie d’un état démembré).
TETRÈ, adu. Cruellement, indignement.
TETRICÈ, adv. D’un air sombre, avec chagrin.
TETRICITAS, atis, s. f. Humeur chagrine, air sombre.
TETRICUS, a, um, adj. Triste, chagrin, de mauvaise humeur. [teter.
TETRIOR,· m. /“., us, n., oris, compar. de
TETRO, as, are, v. act. Infecter, salir, souiller.
TEUCER, cri, s. pr. m. Teucer, un des plus anciens rois de la Troade.
Son gendre Dardanus et lui jetèrent les fonde-ments de la ville de Troie, l’an 700 av. la fondation de Rome.
-----, fils de Télamon, roi de Salamine.
' 11 était frère d’Ajax. — Il alla au siège de Troie, où il s’immortalisa par sa valeur.
TEUCRI, orum, s. pr. m. pl. Les Troyens.
TEUCRIA, æ, s. pr. f. Teucrie, nom de la Troade.
Ce nom lui vient de Teucer, un de ses plus anciens rois.
TEUCRII, orum, s.pr. m. pl. LcsTeucriens.
C'est le nom poétique des Troyens, à cause de Teucer, leur roi.
TEUCRIUS, a, um, adj. Troyen.
TEUTONES, um, s. pr. m. pl. et
TEUTONI, orum, s. pr. m. pl. Les Teutons, peuples de la Germanie septentrionale.
Ils étaient voisins des Cimbres, avec qui ils firent de grands ravages en Europe. Arrivés près du Pthin, ils se partagèrent en deux bandes . l’une alla piller les Gaules et l’Espagne; l’autre marcha vers l’Italie. Ils auraient probablement poussé leurs pas jusqu’à Rome, s’ils n'avaient pas été défaits et taillés en pièces par les troupes de Marius, aux environs d’Aix, en Provence, l’an 101 av. J.-C. {Koir de vir., ch. 55.)
TEXI, parf. de tego et de texo.
TEXO, is, xui et xi, textum, ere, v. act. Tresser, tisser.
ep. s. — Texere telam, Faire de la toile {ch. 150).
TEXTILE, is, s. n. Tissu.
TEXTILIS, m. f., e, n. Tissu, tissé; textile {qui peut se tisser).
TEXTOR, oris, s. m. Tisserand.
TEXTORIUS, a, um, adj. De tisserand.
TEXTRINUM, i, s. n. Métier de tisserand.
TEXTUM, i, s. n. Tissu.
TEXTURA, æ, s. /,.Tissu, tissure.
TEXTUS, a, um, part. pas. de texo : Tissu.
TEXTUS, ûs, s. m. Tissu, tissure; texte {ce qui compose un ouvrage littéraire : une partie de cet ouvrage).
TEXUI, parf. de texo. Le Textus Receptus ou Texte Recu Grec Original du Nouveau Testament authentique de la Parole de Dieu, non-pollué et complètement inspiré dans ses copies et traductions dans la mesure de leur fidèlité aux originaux.
TEXUS, i, s. f. If {arbre toujours vert).
THABOR, s. pr. n. indécl. Le Thabor, mon-tagne de ]a Galilée inférieure, dans la tribu de Zabulon.
C’était la plus haute montagne de la Judée. — Ce fut là que le Christ se transfigura en présence de trois de ses disciples, Pierre, Jacques et Jean.
THALAMENTRIA, æ, s. f. Femme-de-chambre.
THALAMITA, æ, s. m. et
THALAMIUS, ii, s. m. Rameur.
THALAMUS, i, s.m. Chambre à coucher, lit nuptial.
C’était aussi l’endroit des temples où l’on rendait les oracles.
THALASSICUS, a, um, adj. et
THALASSINUS, a, um, adj. De couleu” de mer, de vert de mer.
THALASSIO, onis, s. m. et
THALASSIUS, ii, s. m. Hyménée ; épitha-lame {chant nuptial).
On avait fait de l’hyménée un dieu qui présidait aux noces.
THALASSIUS, a, um, adj. Marin, maritime.
THALES, is, s. pr. m. Thalès, un des sept sages de la Grèce.
Il naquit à Milet, en Crète, l’an 640 av. J.-C. — C’était le chef de l'école d'Ionie. — On prétend que c’est lui qui divisa l’année en douze mois, chacun de trente jours.
THALESTRIS, is, s. pr. f. Thalestris, reine des Amazones.
THALIA, æ, s. pr. f. Thalie, l’une des neuf Muses.
Elle présidait à la comédie. — C'est une jeune fille folâtre, couronnée de lierre, tenant un masque à la main, et chaussée de brodequins. {Koir Musje.)
THAMAR, s. pr. f. indécl. Thamar, belle-fille de Juda, dont elle épousa successivement les trois fils.
------, petite ville de Palestine.
On dit quelle fut bâtie par Salomon.
THAPSUS, i, s. pr. f. Thapse, aujourd’hui Demsas, ville de l’Afrique, à ΓΕ. sur la côte, près d’un marais salant.
Cette ville est célèbre par la bataille que César y gagna sur les restes de l’armée de Pompée, comman-dée par A. Métellus, Scipion et Juba.
THASII, orum, s. pr. m. pl. Les Thasiens, habitants de !’île de Thasos.
THASOS, i, s. pr. m. Thasos, aujourd’hui Tasso י île de la mer Égée.
On dit qu’elle avait quarante milles ( cinquante· deuxkilom.) de tour. Sa fertilité était si grande, qu’elle passa en proverbe. Ses vins étaient universel-lement estimés. — On y exploitait des mines d’or et d’argent, ainsi que des carrières d’un beau marbre.
THEA, æ, s. pr. f. Théa, fille d’Uranus et de la Terre.
Elle épousa son frère Hypérion, dont elle eut le Soleil, la Lune, !’Aurore et quelques autres enfants.
THEAGENES, is, 5. pr. m. Théagénes, athlète de Thasos.
Sa force était extraordinaire. — A l’âge de neuf ans,ii portait sur ses épaules unestatue debronze. 11 remporta douze cents fois la palme dans les jeux de la Grèce. —On lui avait, même de son vivant, élevé des statues; et, après sa mort, il fut regardé comme une divinité secourable.
-----, fameux capitaine thébain.
Il se signala à la bataille de Chéronée. — Sa sœur donna une grande preuve de courage et de fermeté en précipitant dans un puits un chef macédonien, et en expliquant à Alexandre le motif qui l’avait fait agir. (/7bir ep. gr., ch. 130, et Timoclea.) .
THEATRALIS, m. f., e, n. et
THEATR1CUS, a, um, adj. Théâtral, de théâtre.
THEATRUM, i, s. n. Théâtre, spectacle.
Ce mot désigne ce que nous appelons salle de spectacle. — C'était un édifice de forme à peu près demi-circulaire. Il se divisait en trois parties prin-cipales: la scène, le théâtre et l’orchestre, qui com-prenaient toutes les autres.
Longtemps les théâtres ne furent pas couverts, de sorte que, comme les représentations avaient lieu en plein jour, on y était exposé soit à l’ardeur du soleil, soit à la pluie : dans ce dernier cas, la foule se réfugiait sous les portiques qui entouraient le théâtre.
Le peuple étaitassis sur des gradins, comme dans nos amphithéâtres : les magistrats occupaient une place à part, près de l'orchestre.
ph. — Rumor frémit in theatro, La nou-velle circule dans toute la salle (5, 7).
THEBÆ, arum, s. pr. f. pl. Thèbes, au-jourd’hui Carnak et Luxor, sur la rive droite du Nil ; Medinet-Abou et Gournou, sur la rive gauche.
Thèbes, ancienne capitale de la Thébaïde, et peut-être de toute l’Egypte, fut d’abord bâtie sur la rive orientale du Nil, puis, s’agrandissant considérable-ment, elle s’étendit des deux côtés du fleuve. — Ses ruines forment maintenant quatre villages.
Il y eut en Grèce trois villes qui portèrent aussi le nom de Thèbes. — 1° en Cilicie, où régnait Eétion, père d’Andromaque; 2° en Thessalie : c’est aujour-d’hui Ami.ro ; 3° en Béotie : c’est aujourd’hui Tira. Cette dernière Thèbes, dont les remparts avaient été élevés par Amphion au son de sa lyre, fut démolie par Alexandre, l’an 334 av. J.-C. La maison où le poète Pindare était né fut seule respectée. {Foir app., ch. 19, et doctr. mor., 4, 9.)
doctr. — Thebis captis, Après la prise de Thèbes (4, 9).
THEBAIS, idis, s. pr. f. La Thébaïde, au-jourd’hui Sais ou le Saïd, contrée d’Ègypte.
C’était la plus méridionale des trois grandes pro-vinces de l'Egypte : elle s’étendait des solitudes de l’Afrique intérieure aux rivagesdu golfe Arabique. — Elle avait pris son nom de Thèbes, sa capitale. Le Nil la divisait naturellement en deux parties, l’une orientale, l’autre occidentale.
THEBANI, orum, s. pr. m. pl. Les Thébains. ן Ils furent d’abord gouvernés par des rois, au «ombre desquels figurent Laïus, OEdipe, Etéocle et Polynice· Vers l’an 1092 av. J.-C., ils abolirent la royauté, et adoptèrent le gouvernement républicain.
Après de longues guerres, ils furent subjugués par les Lacédémoniens ; mais, sous le commandement de Pélopidas et d’Epaminondas, ils battirent, à leur tour, les Spartiates, et acquirent une grande 1 prépondérance en Grèce. La guerre qu’ils sout’nrent f contre les Phocéens, et que l'on appela guerre sacrée, J épuisa leurs forces. — Soumis par Philippe, ils se Ii révoltèrent quand Alexandre monta sur le trône; mais le jeune roi envahit leur territoire, et fit démo-lir Thèbes de fond en comble. ( Foir ep. gr., ch. 77 et suiv.)
THEBAJNUS j a , um, adj. Thébain, de Thèbes.
THECA, æ, s. f. Étui, cassette, écrin.
THELESENUS, i. ( Voir Telesinus.)
THEMA, atis, s. n. Thème, matière d’un discours, sujet qu'on doit traiter; traduction du français en latin.
THEMIS, is et idis, s. pr. f. Thémis, déesse de la justice.
Elle était fille du Ciel et de la Terre. — Elle régna dans la Thessalie, et se distingua tant par sa pru-dence et par son amour pour la justice, qu’on lui rendit plus tard les honneurs divins. Elle avait un temple sur le mont Parnasse, et un autre dans la citadelle d’Athènes. — On dit qu'elle eut de Jupiter trois filles : !’Equité, la Loi et la Paix. — Elle prési-dait aux conventions entre les hommes, et on la re-présentait, comme la Justice, tenant une épée d’une main, et une balance de l’autre;
THEMISTOCLES, is, s. pr. m. Thémistocle, célèbre général athénien.
Il était fils de Néoclès. 11 afficha, dans sa jeunesse, les mœurs les plus déréglées. Son père le déshérita; mais, au lieu de se laisser abattre,Thémistocle sentit se relever son courage. 11 se consacra entièrement au service de la république. —Il était à la tête des affaires lorsque, l’an 480 av. J.-C., Xerxès, roi de Perse, marcha contre la Grèce. Pour éviter tout conflit enfre les Spartiates et les Athéniens au sujet du commandement, il l’abandonna à Eurybiade; mais une nouvelle contestation s’éleva entre les alliés pour savoir où on livrerait le combat. C’est dans cette circonstance que, Eurybiade ayantlevé son bâton sur Thémistocle, celui-ci dit : « Frappe, mais écoute. « Xerxès, sur un faux avis que le général athénien lui fit parvenir, attaqua la flotte des Grecs dans le détroit de Salamine, et fut complètement battu. L’honneur de cette célèbre journée revint tout entier à Thémistocle. — Ayant été banni d’Athèn s pour avoir blessé par ses reproches l’amour-propre de ses concitoyens, il se retira dans le Péloponèse. Mais bientôt, accusé d’entretenir une correspon-dance criminelle avec Artaxerxès, il fut poursuivi de ville en ville, et contraint de se réfugier chez les Perses. — Thémistocle mourut l’an 464 av. J.-C. Son corps fut porté à Athènes, où on lui éleva un ma-gnifique tombeau. ( Foir ep. gr., ch. 9, 16 et suiv., et doctr. mor , 3, 10, et k, 14.)
THENSA, æ, s. f. Thense.
Les Romains donnaient ce nom à des char» attelés de deux mules, et à des châsses magnifiques, ornées de figures, dans lesquelles on portait les sta-tues des Dieux. Ceux-ci y paraissaient avec leurs attributs caractéristiques.
THEOCRITUS, i, s. pr. m. Théocrite, poète grec très célèbre.
Il était né à Syracuse, et vivait vers l'an 285 av. J.-C. — Ses Idylles sont de véritables chefs-d’œuvre en ce genre. {Foir doctr. mor., 2, 21.)
THEOGOINIA, s. f. Théogonie {généalogie des dieux).
THEOLOGIA, æ, s. f. Théologie {science ·qui traite de la divinité).
THEOLOG1CÈ, adv. Théologiquement, en théologie.
THEOLOGICUS, a, um, adj. Théologique.
THEOLOGUS, i, s. m. Théologien ( qui tait ou qui enseigne la théologie).
THEOPOMPUS, i, s.pr. m. Théopompe, cé-lèbre orateur et historien grec.
Il naquit à Chio, et alla, jeune encore, à Athènes, étudier l’éloquence sous Isocrate.—Il avait composé un grand nombre d’excellents ouvrages qui se sont perdus. — 11 vivait au temps d’Alexandre-le־Grand.
THEORETICA, æ, s. f. et THEORETICE, es, s. f. et THEORIA, æ, s. f. Théorie {partie spécu-lalive d’une science : s’oppose à la pratique).
THEORICUS, a, um, adj. Théorique, con-templatif.
THERAMENES, is, s. pr. m. Théramènes, philosophe et général athénien.
Il était contemporain d’Alcibiade, et fut un des trente tyrans d'Athènes. — Loin de prendre part aux actes violents de ses collègues, ii fut au con-traire traduit en jugement par Critias, le plus puis-sant d’entre eux, et condamné à boire là cigüe, l’an 404 av. J.-C. [Voir ep. gr., ch 64.)
THERAPEUTA, æ, s. m. Thérapeute.
On donnait ce nom à des moines juifs, qui me-liaient une vie contemplative et mortifiée.
THERIACA, æ, s. f. Thériaque {compost-tion médicale employée contre la morsure des serpents).
THERMÆ, arum, s. f. pl. Thermes, étuves, bains chauds.
Les thermes étaient des édifices immenses et ma-gnifiques, construits, à Rome, par les empereurs, pour que le peuple vînt s’y baigner. — Les thermes se composaient principalement d’un grand nombre de salles très vastes, où se trouvaient de grands bassins pouvant recevoir beaucoup de monde à la fois, et desalles particulières où l’on se baignait seul dans des cuves de marbre ou de porphyre. — On y trouvait en outre des jardins, ombragés d’allées de platanes pour la promenade, des salles où l’on s’exercait à la lutte, à la course, et à la paume; des bibliothèques, des cours publics et des théâtres. — On voit à Paris les ruines des thermes construits par l’empereur Julien, alors qu’il n’était encore que gouverneur des Gaules, vers l’an 355 de J.-C.
THERMANTICUS, a, um, adj. Échauffant. THERMARIUS, ii, s.m. Gardien des bains.
• TERMEFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Faire chauffer les bains.
THERMOCLINIUM, ii, s. n. Bassinoire.
THERMODON, ontis, s. pr. m. Le Ther-modon, aujourd’hui Thermeh, petite rivière du Pont.
Il prenait sa source à quelques milles de Sarmasa, et, après avoir traversé le pays des Amazones, venait se jeter dans le Pont-Euxin.
THERMONA, æ, s. pr. f. Thermona, déesse romaine.
Elle présidait aux eaux chaudes et aux eaux mi-nérales.
THERMOPOLA, æ, s. m. Traiteur.
THERMOPOL1UM , ii, 5 v. Restaurant [établissement où l’on trouve àmanger).
THERMOPYLÆ, arum, s. pr. f. pl. Thêr-mopyles, aujourd’hui Bocca di lupo, gueule de loup, défilé de la Turquie d’Europe, entre la Thessalie et le pays des Locriens.
Il était formé, d’un côté, par le sommet du mont OEta, et, de l'autre, par le golfe Maliaque, aujour-d’hui Zeïtoun.—Ce lieu est célèbre par la défense héroïque de Léonidaset de ses trois cents Spartiates contre l’armée innombrable des Perses, l’an 480 av. J.-C. — Il avait alors deux mètres et demi de large dans l’endroit le plus resserré. — Le nom de Thermopyles vient de deux mots grecs: thermos, chaud, et pulè, porte, défilé, pareequ’il y avait des sources d’eaux chaudes aux environs de ce défilé.
THERMOSPODIUM, ii, s. n. Chaufferette, réchaud.
THERSITES, æ, s. pr. m. Thersite, le plus laid et le plus lâche des Grecs qui allèrent au siège de Troie.
Railleur et insubordonné, il vomissait sans cesse de grossières invectives contre les généraux, surtout contre Agamemnon, Achille et Ulysse. — Un jour enfin, s’étant moqué de la douleur qu’Achille témoi-gnait à la mort de l’amazone Penthésilée, le héros le tua d’un coup de poing.
THESAURARIUS, a, um, adj. De trésor, qui concerne les trésors,
THESAURARIUS, ii, s. m. Trésorier.
THESAURIZO, as, are, v. act. Thésauri-ser [amasser des trésors).
THESAURUS, i, s. m. Trésor.
On lit dans Phèdre, liv. 5. fab. 6, Invenire car-bonem pro thesauro, Trouver du charbon au lieu d’un trésor. C’était une expression proverbiale qui signifiait trouver un objet de peu de valeur.
THESEUS, i, s. pr. m. Thésée, l’un des héros les plus célèbres de la mythologie.
Il eut pour père Egée, roi des Athéniens, et, pour mère, Elhra, fille de Pitthée, roi de Trézène. — Avant de se faire reconnaître pour héritier du trône ! d’Athènes, il résolut de s'en rendre digne par ses hauts faits : il enviait d’ailleurs la gloire d’Hercule, son contemporain et son parent. Il tua d’abord les brigands et les monstres qui infestaient la route de Trézène à Athènes; puis, ayant pris vivant le tau-reau qui désolait les plaines de Marathon, il le pro-mena dans les rues d’Athènes et l'immola sur l’autel de Minerve. —En tuant le Minotaure {voir ce mot), il délivra sa patrie du honteux tribut qu’elle payait à Minos, roi de Crète. — Sorti du labyrinthe à l’aide d’un fil que lui avait donné Ariane, il aborda avec elle dans Tîle de Naxos, où il eut la cruap|é d’abandonner son amante, à qui il devait la vie· —·■ Thésée avait promis à son père d’arborer, à son retour, des voiles blanches, s’il était vainqueur, 1| oublia sa promesse : Egée, apercevant des voiles noires, se précipita de désespoir dans les flots.
Paisible possesseur du trône d’Athènes, Thésée y établit un gouvernement démocratique, dont il était simplement le chef; puis, abdiquant cette autorité, il courut de nouvelles aventures. — 11 se lia par la plus étroite amitié avec Pirithoiis, roi des La-pithes : ils assistèrent ensemble à la guerre des Centaures, à la conquête de la toison d’or, et à la chasse du sanglier de Calydon. Thésée aida ensuite Hercule à vaincre les Amazones, fit leur reine pri-sonnière, l'épousa, et en eut Hippolyte. Plus tard, retenu dans les états du roi d’Epire, dont il avait voulu enlever la femme, il fut délivre par Hercule. —C’est de là qu’on a supposé qu’il était descendu aux
il voulait faire’ mettre à mort Pylade et Oreste; mais ces deux princes furent sauvés par Iphigénie. {Foir app., ch. 26.)
THOLUS, i, s. m. Coupole {partie in-terne d’un dôme).
THORACATUS, a, um, adj. Cuirassé, cou-vert d’une cuirasse.
THORACIDA, æ, s. f. Buste.
THORAX, acis, s. m. Thorax, poitrine, es-tomac ; cuirasse.
THRACES, um, s. pr. m. pl. Les Thraces.
Ils sont célèbres dans l'antiquité par leur courage, leur férocité et leur intempérance. Ils ne vivaient que de guerre et de pillage. —Leur gouvernement était monarchique; mais le pays était divisé en plusieurs états indépendants. — Les Thraces furent soumis successivement par Alexandre et par les Ro-mains : Constantin transféra chez eux le siège de !’Empire. — Ils rendaient un culte particulier à Mars : ils honoraient aussi Bacchus, Mercure et Diane.
THRACIA, æ, s. pr. f. Thrace, aujourd’hui Roumèlie ou Romanic, contrée de l’Europe, bornée au S. par la mer Egée {l’Archipel), à ΓΕ. par !’Hellespont (les Dardanelles), la Pro-pontide {mer de Marmara) et le Pont-Euxin {mer Noire).
La Thrace avait reçu son nom de Thrax, fils de Mars. — Ce pays est montueux et froid : il fournit d’excellents chevaux.
THRACIUS, a, um, adj. De Thrace.
THRASYBULUS, i, s. pr. m. Thrasybule, célèbre général athénien.
Aidé d’un petit nombre d’amis, il réussit à chas-scr les trente tyrans d’Athènes. — Aussitôt après avoir rendu la liberté à sa patrie, il fit porter une loi d’amnistie qui commandait un oubli absolu des faits anterieurs à cette heureuse révolution. — Il alla ensuite, avec une flotte considérable, faire ren-trer les îles de la mer Egée et les villes des côtes d’Asie sous le pouvoir d’Athènes.־— Après avoir remporté de grands avantages, il fut assassiné dans son camp, l’an 391 av. J.-C., par les habitants d’As-pende, ville que ses soldats avaient pillée à son insu. (Foir ep. gr., ch. 6569־.)
THRASYMENUS, i, s. pr. m. Thrasymène, aujourd’hui Iago di Perugia, lac de la Toscane méridionale, dans le voisinage de Pérusie (Pérouse).
Ce lieu est célèbre par la victoire qu’Annibal rem-porta sur Flaininius, l’an 217 av. J.-C. Les Romains perdirent trente mille hommes, tués ou faits prison-niers : la perte des Carthaginois ne fut que de quinze cents hommes. (Foir de vir., ch. 36.)
THRAX, acts, s.pr. m. el f. Thrace, qui est de Thrace. ( Voir Thraces.)
THREÏCIUS, a, um, adj. De Thrace.
THREISSA, æ, s. f. Femme de Thrace.
THRENI, orum, s. m. pl. Plaintes, lamen-tâtions.
THRENODIA, æ, s. f. Chant plaintif.
THREX, ecis, s. m. Gladiateur armé à la manière des Thraces.
THRONUS, i, s. m. Trône {siège royal; la puissance souveraine).
THUCYDIDES, s.pr. m. Thucydide, fameux historien grec.
Il naquit à Calimonte, bourg de l’Attique, d’une des familles les plus illustres de cette contrée. —
enfers avec Pirithoüs pour enlever Proserpine, et qu’Hercule put seul obtenir la délivrance de Thésée.
De retour dans sa patrie, celui-ci trouva ses anciens sujets révoltés contre lui, et, forcé de se retirer chez Lycomède, roi de Scyros, il fut, par surprise, précipité du haut d’un rocher. — On rap-porta ses ossements dans l’Attique, on lui éleva un temple, et l’on institua des fêtes en son honneur. {Foir app., ch. 16.)
THESIS, is, s. f. Thèse, problème, pro-position.
De nos jours, on appèle thèse une question de droit, de philosophie, etc., qu’on soutient publique-ment dans les écoles, pour l’obtention d’un di-plôme.
THESMOPHORIA, orum, s. pr. n. pl. Les Thesmophories, fêtes instituées par Triptolème, «n l’honneur de Cérès.
THESPIÆ, arum, s. pr. f. pl. Thespies, aujourd’hui Néocorio, ville de la Béotie.
Cette ville était particulièrement consacrée aux Muses : elle était décorée de statues et d’édifices magnifiques.
THESSALI, orum, s. pr. m. pl. Les Thés-SALIENS, habitants de la Thessalie.
Ils étaient superstitieux, adonnés à la magie, et si fourbes, qu’on donnait à la fausse monnaie le nom de monnaie de Thessalie. — La cavalerie thés-salienne passait pour être la meilleure de la Grèce.
THESSALIA, æ, s.pr. f. Thessalie, aujour-d’hui Jannina, contrée de la Grèce, célèbre surtout parle déluge de Deucalion.
Elle était située entre l’Epire, à l’O., et la mer Egée, à l’E. — Outre !’Olympe, on y remarquait l’Ossa et le Pélion, montagnes renommées par le combat des géants contre les dieux. Ses principaux fleuves étaient le Pénée, qui arrosait' la fameuse vallée deTempé, et le Sperchius. — La plupart des Argonautes étaient nés dans cette contrée. —Après avoir formé plusieurs états indépendants, la Thés-salie passa sous la domination des rois de Ma-cédoine.
THESSALONICA, æ, s. pr. f. Thessalo-nique , aujourd’hui Saloniki, ville de Macé-doine, au fond du golfe Thermaïque.
Elle fut très puissante sous les Romains : c’était alors la capitale de la province de Macédoine.
THESSALUS, a, um, adj. Thessalien, de la Thessalie.
THETIS, is et idis, s. pr. f. Thétis, fille de Nérée et de Doris.
Elle avait été recherchée en mariage par Nep-tune et Jupiter, qui la cédèrent à Pélée, fils d’Eaque, roi de Thessalie. Thétis refusa longtemps de s’unir à Pélée : elle y consentit enfin, et la noce se fit sur le mont Pélion, avec une grande magnificence. Tous les dieux y furent invités, excepté la Discorde, qui, pour s’en venger, jeta dans l’assemblée une pomme sur laquelle étaient écrits ces mots : a A la plus belle. » Alors s’éleva une contestation entre Junon, Pallas et Vénus, qui se disputaient le prix de la beauté.—Thétis est la mère d’Achille. 11 faut se gar-der de la confondre avec Téthys, sa grand'mère.Au reste, les deuxnomsnes’orthographientpasde même.
THOAS, antis, s. pr. m. Thoas, roi de la Chersonése Taurique, et pontife du temple de Diane.
11 avait porté une loi par laquelle tous les étran-gers qui aborderaient sur ses côtes seraient immolés dans le temple de Diane. En conséquence de cette loi,
Après avoir servi avec distinction, il fut condamné à l’exil. Durant son éloignement des affaires, il écri-vit l’histoire de la guerre du Péloponèse, entre les républiques de Sparte et d’Athènes.
THURARIUS, ii, s. m. Vendeur d’encens.
THUREUS, a, um, adj. D’encens. '
THURIBULUM, i, s. n. Encensoir.
THÜRIFER, era, eruna, adj. Qui porte ou qui produit l’encens.
THURIFERARIUS, ii, s. m. Thuriféraire (qui porte Vencensoir).
THURIFICATOR, oris, s. m. Qui offre de l’encens aux dieux.
THURILEGUS, a, um, adj. Qui recueille l’encens.
THUS, uris, s. n. Encens (résine aroma-tique fournie par un arbre de l’Inde).
THUSCULUM, i, s. n. Petit grain d’encens.
THYADES, um, s. pr. f. Thîades, prê-tresses de Bacchus.
THYASUS, i, s. m. Danse en l’honneur de Bacchus.
THYESTES, æ et is, s. pr. m. Thyesiî, fils de Pélops, et frère d’Atrée.
11 était d’un naturel féroce, et ne pouvait souffrir que les états de Pélops devinssent le partàge d’Atrée, son aîné. Le bonheur de l’empire et la prospérité de la famille étaient attachés à la possession d’un bélier qui avait une toison d’or : Thyeste, par ses artifices, parvint à l’enlever. Il osa même séduire Erope, sa belle-sœur, et se déroba, par la fuite, à la fureur de son frère; mais il ne put pas emmener ses en-fants. Atrée, ayant feint une réconciliation, les fit couper par morceaux, et on les servit à leur père. A la fin du repas, Thyeste ayant demandé à voir ses enfants pour les embrasser, Atrée lui fit présenter leurs têtes, leurs mains et leurs pieds. — Plus tard, Atrée ayant été tué par Egisthe, fils de Thyeste, celui-ci monta sur le trône d’Argos; mais, en ayant été chassé par Agamemnon et Ménélas, il se retira dans l’île de Cythère, où ii mourut.
ΊΉΥΜΑ, atis, s. n. Sacrifice, victime.
THYMBRA, æ, s. f. Sarriette (plante aro-matique, en usage dans les cuisines).
THYMELE, es, s. f. Orchestre. THYMIAMA, atis, s. n. Parfum.
THYM 15 US, a, um, adj. De thym. THYMION, onis, s. n. Cor aux pieds.
THYMOSUS, a, um, adj. Abondant en thym.
THYMUM, i, s. n. Thym.
THYMUS, i, s. m. Verrue, cor, porreau (sur les mains).
THYNNUS, i, s. m. Thon (poisson de mer). THYNUS, i, s. m Anneau, bague.
THYRSIGER, era, erum, adj. Qui porte un thyrse.
THYRSUS, i, s. m. Thyrse, demi-pique (dont le fer était environné de feuilles de lierre qui en cachaient la pointe).
On voit souvent au haut des thyrses une pomme de pin avec des rubans. — Cette arme était en usage danb les mystères et dans les fêtes de Bac-chus.—On dit que ce dieu marcha avec des thyrses à la conquête des Indes.
THYSÏAS, adis, s. f. Bacchante.
TIARAS, æ, s. f. Tiare.
C’était un bonnet phrygien qui se terminait en
pointe recourbée, et qui était l’ornement de la tête des prêtres de Cybèle dans les cérémonies. — Les rois de Perse portaient aussi des tiares; mais la pointe en était droite et relevée·
De nos jours, la tiare est une sorte de bonnet orné de trois couronnes, que le pape, chef de l’église ca-tholique, porte dans certaines cérémonies.
TIARATUS, a, um, adj. Qui porte une tiare.
TIBERINUS, a, um, adj. Du Tibre.
TIBERIS, is, s. pr. m. Le Tibre, grand fleuve d’Italie.
Il prenait sa source dans les Apennins, vers les frontières de l’Ombrie méridionale. — Après avoir séparé le Latium de l’Etrurie (Toscane), et avoir tra-versé Rome, il allait se jeter par deux embouchures dans la mer Tyrrhénienne (Méditerranée), près de la ville d’Ostie.
TIBERIUS, ii, s. pr. m. Tibériüs, prénom romain.
Il signifie né sur les bords du Tibre.
-----, Tibère, second empereur romain.
Il descendait en droite ligne d’Appius Claudius, le censeur : sa mère était la fameuse Livie qu’Au-guste épousa. — Après avoir commandé les armees avec succès, il eut le malheur de déplaire à Auguste, et se retira à Rhodes, où il resta sept ans en exil. — Cependant, vers l’an 1 de J.-C., Auguste se réconcilia sincèrement avec lui·, l’adopta et l’associa à l’empire.
L’an 14 de J.-C., à la mort de l’empereur, Tibère prit en main les rênes du gouvernement. Dans le commencement de son règne, il affecta une grande modération, manifesta beaucoup de déférence pour le sénat, fit paraître un grand zèle pour la justice, diminua les taxes, et donna l’exemple de la tempé-rance. Mais son caractère vindicatif et cruel prit bientôt le dessus, et ses crimes le rendirent odieux au peuple. Ayant honte, à la fin, de rester à Rome, où tout lui retraçait ses crimes, il se retira dans l’île de Caprée, et y mena une vie dissolue. Il mou-rut à Misène, exécré de tout le monde, le 16 mars de l’an 57 de J.-C., à l’âge de 78 ·ans, après avoir adopté Caligula, monstre encore plus infâme.
TIBI, dat. de tu.
TIBIA, æ, s. f. Flûte; os antérieur de la jambe.
ph. — Frangere sinistram tibiam, Se casser la jambe gauche (5, 7).
Ici Phèdre ajoute, en plaisantant et en fesant un calembourg, que Leprince aurait mieux aimé casser deux flûtes droites. En français, on dit trivialement, à propos de jambes très minces : Ce sont des flûtes. Les joueurs de flûtes en tenaient une de la main droite et une de la main gauche. Celle-ci rendait des sons aigus, celle-là, des sons graves.
! TIBIALIA, ium, s. n. pl. Bas, chaussettes.
TIBIALIS, m. f., e, n. De flûte.
TIBIARIUS, ii, s. m. Fabricant de flûtes. TIBICEN, inis, s. m. Joueur de flûte.
T1BICINA, æ, s. f. Joueuse de flûte.
TIBICINATOR, oris, s. m. Joueur d’instru-ments â vent.
TIBICINO, as, are, v. n. Jouer de la flûte TIBRICOLA, æ, s. m. et f. Habitant de bords du Tibre.
TIBULLUS, i, s. pr. m. Tibvlle, poète élé giaque.
Il naquit à Rome, d’une famille de chevaliers l’an 45 av. J.-C·, et mourut âgé à peine de vingt-six ans.
TLBUR, uris, s. pr. n. Tibur , aujourd’hui îïdoZî, ville d’Italie, dans le Latium, sur l’Anio.
Cette ville était célèbre par les sites pittoresques dont elle était environnée. — Les principaux citoyens de Rome y possédaient des maisons de campagne.
TICINUM, i, s.pr. n. Ticinum, aujourd’hui Pavie, ville d’Italie.
Elle fut reconstruite sous le nom de Papia.
TICINÜS, i, s. pr. m. Le Tésin , rivière de la Gaule Transpadane.
Elle prenait sa source dans le pays des Lépon-tiens, traversait le lac Verbanus, aujourd’hui lac Majeur, et se rendait dans le Pô, un peu au-dessous de Ticinum, aujourd’hui Pavie.
TIGILLUM, i, s. n. Soliveau.
TIGNARIUS, a, um, adj. De charpente, de charpentier.
TIGNO, as, are, v. act. Construire une char-pente, ou couvrir d’une charpente.
TIGNUM, i, s. n. Poutre, solive.
TIGRANES, is, s.pr. m. et
TIGRANUS, i, s. pr. m. Tigrane, roi d’Ar-rrénie.
Après s’être rendu maître de la Syrie et de la Cappadoce, il déclara la guerre aux Romains, à l’instigation de Jlithridate, son beau-père.—Vaincu successivement par Lucullus et par Pompée, il s’hu-milia devant ce dernier, lui fit présent de'6,000 ta-lents, céda la petite Arménie, la Cappadoce et la Syrie, reçut garnison dans sa capitale, et conserva sa couronne à ce prix, l’an 65 av. J-C. {Foir de vir., ch. 57 et 59.)
-----, second fils du précédent.
11 se révolta contre spn père, et, ayant été vaincu, ·il se réfugia chez Pluaate, roi des Parthes, dont il avait épousé la fille.
TIGRINUS, a, um, adj. De tigre.
TIGRIS, is, s. f. Tigre {quadrupède carni-vore, très féroce, à peau de couleur fauve et rayée de bandes noires}.
TIGRIS, is et idis, s. pr.m. Le Tigre, fleuve d’Arménie.
Après avoir reçu un grand nombre de fleuves et traversé plusieurs villes, il va se jeter dans l’Eu-phrate, à Apamée, ville de la Babylonie.
TILIA, æ, s. f. Tilleul {arbre}.
TILIACEUS, a, um, adj. De tilleul.
TIMAGENES, is, s. pr. m. Timagène, histo-rien grec.
Il naquit à Alexandrie. —Ayant été fait esclave, à laprise de sa patrie par Gabinius, 54 ans av. J.-C., il fut conduit à Rome, et vendu à Faustus, fils de Sylla. Quelque temps après, son maître le mit en liberté, en considération de ses talents- — Il se re-tira à Tusculum, où il écrivit, sous le titre des Rois, l’histoire d’Alexandre et de ses successeurs.
ΤΙΛΙΑ VUS, i, s. pr. m. Le Timave, aujour-d’hui Timao, petite rivière de la Vénétie.
Cette rivière était célèbre chez les anciens, à cause de l’impétuosité de ses eaux qui sortaient de neuf sources différentes, et se jetaient dans le golfe de Tergeste par sept embouchures. —Près de là étaient de petites îles, où Ton trouvait des sources d’eau chaude.
TIMEFACTUS, a, um, adj. Épouvanté, effrayé.
TIMENDUS, a, um, part. fut. pas. de timeo: Qu’on doit craindre, redoutable.
TIMEO, es, ui, ere, v. act. et a. Craindre, appréhender.
de vir. — Vitœ suœ timere, Craindre pour ses jours {ch. 59).
doctr. — Timere vitœ patris, Craindre pour la vie de son père (2, 9).
ep. s. — Non est quad timeatis, Vous n’avez rien à craindre {ch. 79).
ph. — Non est quod timeas, Tu n’as rien à craindre (2, 1).
TIMIDE, adv. Timidement, avec crainte.
TIMIDITAS, atis, s. f. Timidité.
TIMIDES, a, um, adj. Timide, craintif.
TIMOCLEA, æ, s. pr. f. Timoclée, sœur de Théagène, général Thébain.
Un des chefs de l’armée d’Alexandre lui ayant fait violence, elle le conduisit près d’un‘ puits, où elle lui dit avoir caché ce qu’elle avait déplus précieux. Tandisque le soldat se penchait sur le puits, elle le poussa avec force, le précipita dedans et l’assomma à coups de pierres. — Alexandre, frappé du courage de Timoclée, la renvoya en liberté, et ordonna à ses soldats de respecter les dames thébaines. {Foir ep. gr., ch. 150.)
TIMOLEON, onis, s. pr. m. Timoléon, cé-lébre général corinthien.
Il avait une si forte haine pour la tyrannie, qu’il contribua à faire périr son frère Timophane, qui avait usurpé le souverain pouvoir à Corinthe, l’an 545 av. J.-C. — Les Syracusains, opprimés par Denys-le-Jeune et par les Carthaginois, ayant de-mandé du secours aux Corynthiens, Timoléon fut envoyé en Sicile avec une flotte peu nombreuse. Il parvint néanmoins, par son génie et son activité, à changer tellement la face des choses, que Denys se rendit à lui, et se réfugia à Corinthe. Après ce succès, Timoléon battit Amilcar et Annibal, s’empara d’un immense butin , et força Carthage à demander la paix, Tan 559 av. J.-C. Il rétablit ensuite Tordre dans Syracuse, repeupla cette ville, délivra la Sicile des petits tyrans qui l’opprimaient, et passa le reste de ses jours à Syracuse, vivant en homme privé, et jouissant tranquillement de sa gloire.
TIMON, onis, s. pr. m. Timon, philosophe athénien, surnommé le ilisanlrope, à cause de la haine qu’il avait pour le genre humain.
Il vivait vers Tan 420 av. J.-C. — Etant, une fois, t allé dans l’assemblée du peuple,il dit aux Athéniens! ״ J’ai un figuier auquel plusieurs se sont déjà pen-dus. Je veux le faire abattre pour bâtir à la place qu’il occupe. S’il y a parmi vous quelqu’un qui־ veuille s y pendre, qu’il se dépêche. «
TIMOPHANES, is, s. pr. m. Timophane, frère de Timoléon.
Il usurpa la souveraine puissance à Coriuthe, à l’aide d’une troupe de soldats mercenaires.— Timo-léon, après avoir employé en vain les prières et les. remontrances pour l’engager à rendre la liberté à sa patrie, le fit assassiner.
TIMOR, oris, s. m. Crainte, appréhension.
ph. — Timoré posito, Rassurées (1, 2). — Cœco timoré, Aveuglé par la crainte, ou Ne sa-chant plus où donner de la tête (2, 8).
TIMORATUS, a, um, adj. Timoré, craintif.
TIMOTHEUS, i, s. pr. m. Timothée, gé-néral athénien, fils de Conon.
Il hérita de la valeur et des grandes qualités de son père. — L’an 575 av. J.-C., il remporta une victoire signalée sur la flotte des Lacédémoniens, près de File de Corcyre, dont il s'empara. — Il fut condamné à une amende de cent talents, pour n’a-voir pas voulu consentir à ce que Charès, son col-lègue, attaquât l’ennemi durant une violente tem-pète. Hors d’état de payer une si forte somme, Ti-mothée se retira à Chalcis, où il mourut. — On dit qu’il était lié d’une étroite amitié avec Platon.
-----, célèbre poète et musicien de Milet du 4e siècle av. J.-C.
Il s’appliqua principalement à la musique, mais ses premiers essais ne furent pas heureux· — Euri-pide , qui avait su deviner son talent, l’empêcha de renoncer à son art. — Un hymne que Timothée composa en l’honneur de Diane lui valutmille pièces d’or de la part des Ephésiens.—Il mourut à l’âge de 90 ans, comblé d’honneurs et de richesses.
TIMUI, parf. de timeo.
TINCA,.æ, s.f. Tanche {poisson d'eau douce). TINCTÏLIS, m·. f., e, n. Qui sert à teindre. TINCTIO, onis, s. f. Teinture.
TINCTOR, oris, 5. m. Teinturier.
TINCTORIUS, a, um, adj. Qui sert à teindre.
TINCTURA, æ, 5. f. Teinture.
TINCTURUS, a, um, part. fut. de tingo : Qui teindra.
TINCTUS, a, um, part. pas. de tingo : Teint, trempé.
app. — Vcstis cruore tincta, Robe teinte de sang, ow trempée dans le sang {ch. 15).
TINEA, æ, s. f. Teigne {insecte qui ronge les étoffes, le bois, le papier, etc.).
TINEO, as, avi, atum, are, v. n. Être rongé par les vers.
TINEOSUS, a, um, adj. Plein de teignes.
TINGO, is, xi, ctum, ere, v. act. Teindre, mouiller, tremper dans.
TINNIMENTUM, i, s. n. Son aigu des mé-taux.
TINNIO, is, ii, itum, ire, v. n. Rendre un son aigu; tinter.
TINNITUS, ûs, 5. m. Son clair et aigu {des métaux); tintement.
TINNULUS, a, um, adj. Qui a un son clair et aigu.
TINNUNCULUS, i, s. m. Crécerelle {oiseau de proie ).
TINTINNABULUM, i, s. n. Sonnette, grelot.
ph. — Tintinnabulum clarum, Clochette bruyante (2, 7).
TINTINNUS, i, s.m. Clochette.
TINXI, parf. de tingo.
TIPHYS, is, s. pr. m. Tiphys, capitaine grec, pilote des Argonautes.
TIRESIAS, æ, Λ pr. m. Tirésias, fameux devin de Thèbes.
011 dit qu’il fut frappé de cécité pour avoir vu Minerve tandisqu’elle se baignait dans la fontaine d’Hippocrène. Cependant la déesse, à la sollicitation du père de Tirésias, donna à celui-ci un bâton avec lequel il se conduisait aussi bien que s’il n’eût point été aveugle : de plus, elle lui accorda le don de divi-nation.—Dans la guerre des Thébains, il leur prédit la victoire, siMénécée, fils de Créon,se dévouait pour sa patrie. — Les faits justifièrent cette prédiction, ainsi que celle par laquelleil avait annoncé qu’ülysse périrait de la main de son fils. — Après sa mort, il fut honoré comme un dieu. {Voir xpp.,ch. 21.)
TIRIDATES, is, s. pr. m. Tiridate, garde du trésor de Persépolis.
-----, roi des Parthes.
11 monta sur le trône, l’an 243 av. J. C. — Il prit la Médie à Antiochus; mais il la lui rendit plus tard, par suite d’un traité de paix qui intervint entre eux.
TIRO, onis, s. m. Élève, apprenti, novice, nouveau soldat.
A Rome, on appelait tirones les jeunes gens qui, parvenus à l’âge de 17 ans, prenaient la robe virile, appelée para et libera. On appelait aussi tirones, de jeunes soldats surnuméraires. Ils n’étaient point censés enrôlés, parcequ’ils ne prêtaient pas serment tant qu’ils n’étaient pas incorporés dans les légions.
TIROCINIUM, ii, s. n. Nouvelles levées, recrues; apprentissage, noviciat.
On donnait le nom de tirocinium à l’action de prendre la robe virile, {Voir Tiro.)
de vir. — Militiœ tirocinium ponere, Faire ses premières armes {ch. 55).
TIRUNCULA, æ, s. f. Jeune apprentie.
TIRUNCULUS, i, s. m. Jeune apprenti, jeune novice.
TISIPHONE, es, s. pr. f. Tisiphone, une des trois Furies de l’enfer.
C’est elle qui punit les homicides. — Couverte d’une robe ensanglantée, elle est à la porte du Tartare, où elle veille jour et nuit. — Dèsqu’un arrêt a condamné un criminel, Tisiphone, armée d’un fouet vengeur, le frappe impitoyablement. De la main gauche, elle lui présente des serpents horribles, et sa voix appèle ses sœurs, Alecto et Mégère, pour la seconder. {Voir Furiæ.)
TISSAPHERNES, is, s. pr. m. Tissapherne, satrape persan.
Général de l’armée d’Artaxerce, il vainquit Cyrus, frère de ce dernier. — Quelque temps après, ayant été vaincu par Agésilas, il fat mis à mort par ordre du roi de Perse, l’an 395 av. J.-C. {Voir ep.gr., ch. Ί1.)
TITANES, um, s. pr. m. pl.־Les Titans, fils de Titan et de la Terre.
Il ne faut pas les confondre avec les Géants. Ceux-ci, nés du sein de la Terre, firent la guerre à Jupiter, tandisque les Titans, commandés par leur père, combattirent contre Saturne.
TITANIA, æ, s. pr. f. Titania, surnom de Diane.
TITANIACUS, a, um, adj. et
TITANICUS, a, um, adj. et
TITANIUS, a, um, adj. De Titan.
TITANUS, i, s. pr. m. Titan, fils du Ciel et de la Terre.
Il était le frère aîné de Saturne, à qui il céda la couronne, à condition que celui-ci n’éleverait aucun enfant mâle, afin que, plus tard, l’empire revînt à la branche aînée. Ayant appris que trois des fils de Saturne étaient élevés en secret, il se mit à la tête des Titans, ses fils, vainquit son frère, et le tint prisonnier avec sa femme et ses enfants. Jupiter, devenu grand, délivra sa famille. {Voir app., ch. 1.)
TITHONIS, is, s. pr. f. Tithonis, nom de !’Aurore, femme de Tithon.
TITHONUS, i, s. pr. m. Tithon, fils de Laomédon, roi de Troie.
Il était si beau, que !’Aurore en devint amoureuse, et l’enleva dans son char. —Jupiter lui donna l'im-mortalité ; mais Tithon, ayant oublié de demander à ne point vieillir, devint si caduc, que !’Aurore, pour le débarrasser du fardeau de la vie, le changea en cigale. (Voir app., ch. 5.)
TITHRAUSTES, is, s. pr. m. Tithrauste, satrape persan.
Ce fut lui qui fit mourir Tissapherne, par ordre d’Artaxerce, l’an 395 av. J.-C. — Il eut ensuite le commandement de l’armée des Perses, et fut vaincu par Cimon, général athénien.
TITILLAMENTUM, i, s. n. et
TITILLATIO, onis, s. f. et
TITILLATUS, ûs, 5. m. Chatouillement.
TITILLO, as, avi, atum, are, v. ad. Cha-touiller, flatter, émouvoir.
T1TILLUS, i, s. m. Chatouillement.
TIT10, onis, 5. m. Tison.
TITIUS, a, um, adj. De Titius, titien.
On avait donné le nom de titia lex à certaines lois portées successivement par plusieurs tribuns du peuple ayant nom Titius.
Les titii sodales étaient des prêtres institués pour conserver dans Rome les sacrifices et les cérémonies des Sabins- — Ils s’occupaient surtout du culte d’Apollon, et tiraient leurs présages des colombes.
TITIUS, ii, s. pr. m. Titius, nom de plusieurs tribuns du peuple.
TITUBANS, antis, part. prés, de titubo : Chancelant.
TITUBANTER, adv. En chancelant, en hésitant.
TITUBANTIA, æ, s. f. Bégaiment.
TITUBATIO, onis, s. f. Chancellement ; hésitation en parlant.
TITUBATUS, a, um, part. pas. de titubo.
TITUBO, as, avi, atum, are, v. ,n. Chance-1er, hésiter, bégayer.
TITULUS, i, s. m. Titre, inscription.
Le titulus était un écriteau que l'on suspendait au cou des esclaves, lorsqu’on les mettait en vente : leurs mauvaises qualités, aussi bien que les bonnes, y éuient détaillées.—Cette déclaration devait être vraie : autrement la vente était annulée.
TITUS, i, s. pr. m. Titus (P.-Flavius-Sa-binus- Vespasianus), empereur romain, fils de l’empereur Vespasien.
Il signala sa valeur au siège de Jérusalem. Il par-vint à l’empire, l’an 79 de J.-C. Comme il avait eu une jeunesse fort peu régulière, on craignit de voir renaître, sous son règne, les cruautés de Tibère et les débauches de Néron; mais il fut à peine sur le trône qu’il changea de conduite. — Titus fut surtout cé-lèbre par la bonté de son cœur. Quand il passait un jour sans faire du bien, il disait : « J'ai perdu ma journée. 11 ״ mourut âgé de 41 ans, et n’en régna qu’un peu plus de deux.
Le nom de Titus était un prénom assez commun chez les Romains.
-----(Livius), s. pr. m. Tite-Live, célèbre historien latin.
U naquit à Patavium (Padoue), l’an 59 av. J.-C., et passa la plus grande partie de sa vie tantôt à Naples, tantôt à Rome, où Auguste lui fit le meil-leur accueil. Il mourut à Padoue, le même jour qu’Ovide, l’an 17 de J.-C. — Le principal ouvrage de Tite-Live est {'Histoire romaine, à partir de la fondation de Rome, jusqu’à la mort de Drusus, frère de Tibère, l’an 9 av. J.-C.—Cette histoire était divisée en 140 livres : il ne nous en reste plus que 35, encore ne se suivent-ils pas.
TLEPOLEMUS, i, s. pr. m. Tlépolème, fils d’Hercule.
Il avait été élevé à Argos, d’où il s’enfuit après un meurtre involontaire. Il se rendit à Rhodes, dont les habitants le choisirent pour roi. — 11 conduisit, sur neuf vaisseaux, des troupes au siège de Troie, où il fut tué par Sarpédon. — Les Rhodiens insti-tuèrenten son honneur des jeux appelés tlépolémies, dans lesquels on décernait au vainqueur une cou· ronne de peuplier.
TMOLUS, i, s. pr. m. Tmolus, roi de Lydie.
Ayant été choisi pour arbitre par Midas, dans la querelle d’Apollon et de Pan, il décida en faveur du premier, et fut récusé par le roi de Phrygie, qui donnait la préférence à Pan.
-----, aujourd’hui Tomolitz, montagne de Lydie.
Elle était renommée par la pureté de l’air qu’on y respirait, par ses vins et par son safran.
TOBIAS, æ, s. pr. m. Tobie, saint person-nage de la tribu de Nephtali.
Quoique demeurant à Cadès, dans le royaume de Samarie, il ne s’abandonnait pas à l’idolâtrie, comme les autres Israélites. — Samarie ayant été prise par Salmanasar, roi d’Assyrie, Tobie fut em-mené en captivité. — Il avait su se concilier la faveur de Salmanasar; mais Sennachérib, son suc-cesseur, le persécuta, parcequ’il enterrait les juifs que ce prince cruel fesait périr. — S’étant endormi au pied d’une muraille, de la fiente d’hirondelle tomba sur ses yeux : ce qui le rendit aveugle.— Son fils lui fit recouvrer la vue en frottant ses yeux avec le fiel d’un poisson. (Voir ep. s., ch. 145-166.)
-----, fils du précédent.
Son père l’envoya à Rages, ville de Médie, ré-clamer à un certain Gabélus une somme de dix talents qu’il lui avait prêtée- L’ange Raphael, sous la figure d’un jeune homme, servit de guide au jeune Tobie. Chemin fesant, celui-ci, qui se lavait les pieds au bord du Tigre, vit venir à lui un pois-son monstrueux. L’ange lui dit de le tirer sur le rivage, et d’en extraire le fiel pour guérir son père. En passant à Ecbatane, Tobie épousa Sara, fille de Raguel. De retour chez son père, il lui appliqua sur les yeux le fiel du poisson, et lui rendit ainsi la vue. {Voir l’art, précédent, et ep. s., ch. 146-166.)
TOC A, æ, s. f. Borne (pierre qui sert de limite à un champ).
TOGA, æ, s. f. Robe, toge, tunique.
Le principal habillement des Romains était la robe appelée toga, comme, chez les Grecs, c’était le manteau, nommé en latin pallium. — La robe des Romains était de laine, ronde, ouverte par de-vant et sans manches. Elle leur enveloppait tout le corps, de manière que leur bras droit sortait par en haut, et que, du bras gauche, ils soulevaient le bas de leur robe : ce qui formait un pli appelé sinus.
Les personnes en deuil portaient des robes d’une couleur appelée pulla, noire ou gris-de-fer.—Π ne faut pas confondre cette robe avec celle qu’on nom-mait sordida, robe usée et malpropre, dont se cou-vraient les accusés pour exciter la compassion. (Voir Candida tus, Palmatus, Prætexta et Trabea.)
de vir. — In togis candidis, En robes blan-ches (ch. 45).
ep. s.— Detraxerunt ei togam, Ils lui ôtèrent la robe (ch. 42).
ph. — Toga pura, Robe blanche (5, 9).
C’est ce qu’on appelait à Rome la robe virile. Les
TOMACELLA, æ, s. f. et
TOMAC1NA, æ, s. f. et
TOMACULUM, i, s. n. Saucisse, saucisson, cervelas.
TOMENTUM, i, n. Bourre.
TOMEX, icis, s. f. et
TOMIX, icis, s. f. Corde en jonc.
TOMOS, t, s. pr. m. et
TOMUS, i, s. pr. m. Tome ou Tomis, au-jourd’hui Tomeswar, capitale de la basse Mésie.
Elle était située sur la côte occidentale du Pont-Euxin, à environ treize lieues de l’embouchure du Danube. — Cette ville, qui fut, dit-on, bâtie par les Milésiens, vers l’an 633 av. J.-C., est célèbre par l’exil et la mort d’Ovide, qui y fut relégué à l’âge de cinquante ans.
TOMUS, i, s. m. Tome, volume.
TOMYRIS, is, s. pr. f. Tomvris, reine des Massagètes.
Elle marcha contre Cyrus, tailla son armée en pièces, et le tua lui-même, irritée de ce qu’il avait fait mourir le fils de cette reine. On affirme qu’elle lui fit couper la tête, et qu’elle la plongea dans un vase rempli de sang, en disant : « Rassasie-toi de ce sang dont tu fus si altéré. מ
TO NANS, antis, part. près, de tono : Ton-nant.
On donne souvent cette épithète à Jupiter, parce-que la mythologie le représente armé de la foudre. — Jupiter tonnant avait un temple à Rome.
TONARIUM, ii, s. n. Sifflet pour donner le ton.
TONATIO, onis, ,ז. f. Bruit du tonnerre.
TONDEO, es, totondi, tonsum, ere, v. act. Tondre, couper les cheveux ; raser.
app. — Tondere comam, Couper ses che-veux (ch. 2).
de vir. — Ancillas primo totonderunt, On coupa d’abord les cheveux aux servantes (ch. 47).
TONI, orum, s. m. pl. Cordages des balistes.
TONITRALIS, m. f., e, n. De tonnerre, où se forme le tonnerre.
TONITRU, s. n. indécl. et
TONITRUS, ûs, s. m. et
TON1TRUUM, ui, s. n. Tonnerre.
ep. s. — Cœperunt audiri tonitrua, On com-mença à entendre des coups de tonnerre (ch. 90).
ph. — Tonitrubus devolutis, Le tonnerre s’étant fait entendre, ou Quand le tonnerre eut grondé (5, 7). — (Voir Devolutus.)
ΤΟΝΟ, as, ui, itum, are, v. n. Tonner; faire grand bruit.
TONSÆ, arum, s. f. pl. Aviron, rame.
TONSILIS, m. f., e, n. Qu’on tond.
TONSILLÆ, arum, s. f. pl. Amygdales (glandes à l'entrée de la gorge, sous la luette).
TONSIO, onis, s. f. Tonte (des brebis).
TONSITO, as, avi, atum, are, v. act. Tondre souvent.
TONSOR, oris, s. m. Barbier, perruquier, coiffeur.
A Rome, on appelait tonsores des esclaves qui, dans les familles nombreuses, étaient employés à coiffer, à raser et à couper les cheveux. — Nos va-lcts-de־chambre font aussi ce! office.
jeunes gens la prenaient à 17 ans, en remplace-ment de la robe prétexte, qu'ils avaient prise à 13 ans.
TOGATUS, a, um, adj. Habillé, vêtu d’une toge ; Romain.
de vir. — Togatus, Habillé en bourgeois (gA. 55); — Habillé à la romaine (ch. 57).
TOLERABILIS, m. f., e, n. Tolérable, sup-portable.
TOLERABILITER, adv. D’une manière supportable.
TOLERANDUS, a, um, part. fut. pas. de tolero : ()u’on doit supporter, supportable.
TOLERANS, antis, part. prés, de tolero : Endurant, qui souffre, qui supporte.
TOLERANTER, adv. Patiemment, avec tolérance.
TOLERANTIA, æ, s. f. Tolérance, souf-France.
doctr. — De verberum tolerantiâ cerlare, Joûter à qui supporterait les coups avec le plus de courage (5, 14).
TOLERATIO, onis, s. f. Patience, lolé-rance.
TOLERO, as, avi, atum, are, v. act. Tolé-rer, supporter, souffrir.
TOLLENO, onis, s. m. Cabestan.
TOLLIO, onis, s. m. Celui qui tire de l’eau d’un puits.
TOLLO, is, sustuli, sublatum, ere, v. act. Oter, lever, emporter, élever, enlever, pousser.
app. — Tria sustulit, Il en fit mourir trois (ch. 16). — Tollere e medio (vivorum), Faire mourir (ch. 18 et 22).
de vir. — Arma ad cœlum tollere, Élever ses armes vers le ciel (ch. 2).
doctr. — Tollere ex omni vitâ, Ne permet-tre dans aucun acte de la vie (5, 28). — Toi-lere affectus, Etouffer les sentiments (5, 42).
ep. gr. — Auri argentique usum sustulit. Il supprima l’usage de l’or et de l’argent (ch. 51).
ph. — Tollere clamorem, Pousser des cris (1, 11). — Audacler partem tollere, Prendre sans crainte la part (2, 1). — In sublime loi-lere, Enlever dans les airs (2, 6). — Tollere aranea, Enlever des toiles d’araignées (2, 8).
TOLOSA, æ, s. pr. f. Toulouse, grande ville des Gaules, aujourd’hui chef-lieu du départe-ment de la Haute-Garonne.
Cette ville était déjà célèbre par son commerce et. ses richesses avant la conquête des Gaules par Cé-sar. — Elle fut prise et pillée par le consul Q.-Servilius Cépion, l’an 106 av. J.-C—Les Romains l’agrandirent et l’embellirent encore. — Les lettres y étaient cultivées avec soin : ce qui lui mérita le surnom de Palladienne.
TOLUMNIUS, ii, s. pr. m. Tolumnius, roi desVéiens.
11 fit assassiner lès envoyés romains, l’an 438 av. | J.-C. Il fut vaincu ensuite et tué dans une bataille par le tribun Cornélius Cossus.
TOLUTARIS, m. f., e, n. et
TOLUTARIUS, a, um, adj. D’amble, qui va l’amble (allure du cheval entre le pas et le trot).
TOLUTÏM, adv. A l’amble.
TONSORIUM, ii, J. n. Boutique de barbier.
TONSORIUS, a, um, adj. De barbier.
de vir. — ('ultellus tonsorius, Rasoir (ch. 63).
TONSTRINA, æ, s. f. Boutique de barbier. TONSTR1X, icis, s. f. Coiffeuse.
On appelait tonstrices des femmes chargées du même soin que les tonsores. (Koir Tonsor.)— De bos jours, les femmes-de-chambre coiffent aussi leurs maîtresses.
TONSURA, æ, s. f. et
TONSUS, ûs, s. m. Action de tondre, de raser ; tonsure.
TONSUS, a, um, part. pas. de tondeo.
ph. — Ut sentit tonsum. Aussitôt qu’il sent une tête aux cheveux courts (5, 9).
TONUI, parf. de tono.
TONUM, i, 5. «. Tonnerre de théâtre.
TONUS, i, s. m. Ton (degré d'élévation ou d‘abaissement de la voix).
TOPARCHA, æ, s. m. Gouverneur d’une contrée.
TOPIARIA, æ, s. f. Art du jardinier.
TOP1CUS, a, um, adj. Local, de lieu.
TOPOGRAPKIA, æ, s. f. Topographie [description d’un lieu).
TORAL, alis, s. n. Couverture de lit. 1ORCULAR, aris, s. n. et.
TORCULARE. is, s. n. Pressoir.
TORCULARIUS, a, um, adj. De pressoir.
TORCULARIUS, ii, s. m. Celui qui conduit le pressoir.
TORCULUM, i, s. n. Pressoir.
TORCULUS, a, um, adj. De pressoir.
TOREUMA, atis, s. n. Vase d’or ou d’argent ciselé.
TOREUTA, æ, s. m. et [tourneur.
TOREUTES, æ, s. m. Ciseleur, graveur, TOREUTICE, es, s. f. Ciselure, gravure. TORI, orum, s. m. pl. Grosses cordes ; muscles.
TORMENTUM, i, s. n. Tourment, torture ; machine de guerre (pour lancer des pierres).
TORMENTUOSUS, a, um, adj. Qui cause de vives douleurs.
TORMINA, um, s. n. pl. Dyssenterie.
TORMINOSUS, a, um, adj. Sujet aux tran-cbées (douleurs aigües dans les entrailles).
TORNATILIS, m. f., e, n. Tourné.
TORNATOR, oris, 5. m. Tourneur. TORNATURA, æ, 5. f. Moulure. TORNATUS, a, um, part. pas. de torno. TORNO, as, avi, atum, are, v. acl. Tourner. TORNUS, i, s. m. Tour ( machine pour tourner le bois, le fer, l’ivoire, etc.).
TOROSUS, a, um, adj. Charnu; noueux.
TORPEDO, inis, s. f. Engourdissement, torpeur.
TORPEFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Engourdir.
TORPENS, entis, part. prés, de torpeo : Engourdi, croupissant.
TORPEO, es, ui, ere, v. n. Être engourdi ; être languissant; croupir.
TORPESCO, scis, scere, v'n. S’engourdir; devenir languissant.
TORPIDÈ, adv. Avec engourdissement.
TORPIDUS, a, um, adj. Engourdi; lan-guissant.
TORPOR, oris, x. m. Engourdissement, torpeur.
TORPORO, as, avi, atum, are, v. acl. En-gourdir.
TORPUI, parf. de torpeo.
TORQUATUS, a, um, adj. Qui a ou qui porte un collier.
TORQUATUS, i, 5. pr. m. Torquatus, surnom de la famille de Manlius.
Ce surnom fut donné d’abord à Titus Manlius, qui tua un Gaulois en combat singulier. (Foir Ma«-lius et Torques.)
TORQUEO, es, torsi, tortum, ere, v. act. Tordre, lancer, darder; tourmenter.
doctr. — Ora lorquere, Faire des grimaces (6, 14).
TORQUES, is, 5. m. et
TOPtQUIS, is, s. m. Collier.
Les colliers étaient en usage chez les Grecs et les Romains, non seulement comme ornement, mais encore comme récompense. — Manlius fut sur-nommé Torquatus, pareequ’il avait pris un collier à un Gaulois.
TORREFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Rôtir, faire rôtir. [refacio.
TORREFACTUS, a, um, part. pas. de tor-
TORRENS, entis, s. m. Torrent (impétueux courant d’eau, qui dure peu).
TORRENS, entis, part. prés, de torreo · Qui rôtit; ardent, violent, impétueux.
TORRENTER, adv. Ardemment.
TORREO, es, ui, tostum, ere, v. ad. Faire cuire, rôtir, brûler.
TORRESCO, scis, scere. v. n. Se rôtir, se griller, se brûler.
TORRIDATUS, a, um, part. pas. de torri-do : Rôti, brûlé.
TORRIDO, as, are, t'. act. Brûler, rôtir. TORRIDUS, a, um, adj. Brûlé ; brûlant. TORRIS, is, s. m. Tison allumé.
TORROR, oris, s. m. Dessèchement.
TORRUI, parf. de torreo.
TORSIO, onis, s. f. Tranchée (douleur ai-güe des intestins).
TORTA, æ, s. f. Tourte (pâtisserie).
TORTÈ, adv. De travers.
TORTILIS, m. f.,e, n. Tortillé; fait au tour.
TORTOR, oris, s. m. Bourreau.
TORTUM, i, s. n. Corde (tordue).
TORTUOSÈ, adv. Avec torture; d’une ma-niére tortueuse.
TORTUOSITAS, atis, 5. f. Tortuosité.
TORTUOSUS, a, um, adj. Tortueux.
TORTURA, æ, 5. f. Torture ; action de tordre.
TORTUS, a, um, part. pas. de torqueo :
Tor’.uré; tortillé.
TORTUS, ûs, 5. m. Tortuosité.
TORUS, i, s. m. Lit.
TORVÀ, adv. et
TORVÈ, adv. De travers.
TORVINUS, a, um, adj. Qei a le regard affreux ; menaçant.
TORVITAS, atis, ». f. Regard de travers, menaçant.
TORVITER, adv. Avec un regard mena-çant.
TORVUS, a, um, adj. Qui a le regard al-freux, menaçant.
TOSTUS, a, um, pari. pas. de torreo : Rôti, brûlé.
TOT, pl. indécl. Tant, autant.
TOTI, dal. sing, et nom. pl. de lotus.
T0TIDE31, pl. indécl. Autant, tout au-tant.
TOTIÈS, adv. Tant de fois, autant de fois.
TOTONDI, parf. de tondeo.
TOTUS, a, um, gén. lotius, dat. loti, adj. Tout, tout entier.
ph. — Trahere lotis naribus, Flairer de toutes ses forces (5, 1).
T0X1CUM, i, s. n. Poison.
Le mot toxicum vient de toxon, qui signifie, en grec, arc, pareeque les barbares frottaient leurs Mèches de poison.
TRABALIS, m.f.,e, n. De poutre.
TRABAR1UM, ii, s. n. Bateau, canot.
TRABEA, æ, s. f. Trabëe, sorte de robe.
On en revêtait soit les statues, et alors les robes étaient seulement de pourpre; soit les augures, et alors elles étaient de pourpre et d’écarlate. Quelque-fois elles étaient mêlées de pourpre et de blanc : c’était l’habit des rois.—Cette robe fut, dans la suite, prise par les chevaliers, lorsqu'ils montaient à che-val pour la revue. — Elle était blanche, de même forme, mais un peu plus courte que la toge, bordée de pourpre, et rayée de larges bandes de même couleur.
TRABEATUS, a, um, adj. Vêtu d’une trabée.
TRABECULA, æ, s. f. Petite poutre, so-liveau.
TRABES, is, s. f. et
TRABS, bis, s. f. Poutre, pièce de bois.
app. — Trabibus e Pelio monte sumptis, Après avoir tiré du mont Pélion du bois pour le construire (ch. 18).
TRABICÆ, arum, s. f.pl. Vaisseaux légers.
TRACHELUS, i, s. m. Le milieu d’un mât de navire.
*TRACTA, æ, s. f. Morceau de pâte étendu, allongé.
TRACTA, orum, s. n. pl. Laine filée.
TRACTABIL1S, m. f., e, n. Maniable, trai-table.
TRACTABIL1TAS, atis, s. f. Facilité à être manié, à être mis en œuvre.
TRACTABILITER, adv. Avec facilité.
TRACTANDUS, a, um, part. fut. pas. de tracto : Qu’on doit traiter.
TRACTATIO, onis, s. f. Maniment, irai-tement.
TRACTATOR, oris, s. m. Qui manie.
TRACTATORIUM, ii, s. n. Lieu où se traitent les affaires.
TRACTATRIX, icis, ». f. Qui manie.
TRACTATUS, a, um, part. pas. de tracto. TRACTATES, 11s, s. m. Maniment; traité. TRACT1LIS, m. f., e, n. Qu’on peut tirer ou traîner.
TRACT1M, adv. De suite ; tout-à-fait. TRACTIT1US, a, um, adj. Qu’on tire. TRACTO, as, avi, atum, are, v. acl. Ma-nier; traiter.
doctr. — Tractare negotia, S’occuper d’af-faires (2, 19). — Ora leonern tractare impunè, Prendre impunément la gueule aux lions (3, 58).
TRACTORIUS, a, um, adj. Qui sert à tirer ou à traîner.
TP^ACTUOSUS, a, um, adj. Gluant, vis-queux.
TRACTUS, a, um, part. pas. de traho : Traîné en longueur, prolongé.
ep. gr. — Prœlium a principio noctis in majorent partem diet tractum est, On se battit depuis le commencement de la nuit jusque fort avant dans la journée du lendemain (ch. 141.
TRACTUS, ûs, s. m. Action de tirer, liaison.
app. — Traclus marilimi, Les régions ma-ritim ,s (ch. 5).
TRADIDI, parf. de trado.
TRADITIO, onis, s. f. Remise, livraison: tradition.
TRADITOR, oris, s. m. Traître.
TRAD1TUS, a, um, part. pas. de trado : Livré, donné. — Traditum est, On rapporte, on dit. (Passim.)
doctr. — Si traditce sunt, Si on les confie (2, 5).
TRADO, is, idi, itum, ere, v. act. Donner, livrer, rendre, remettre, rapporter, transmettre. — Traditum est, On rapporte, on raconte. (Passim.)
de vir. — Tradere urbem, Livrer une ville (ch. 8). — Ei tradidit, Le lui remit (ch. 46). — Universam hœreditalem tradere, Abandonner toute la succession (ch. 47). —' Tradunlur, On dit (ch. 55).
doctr. — Tradere teslulam, Passer sa co-quille (3, 2).— Tradere in cusloàiam. Envoyer en prison (5, 45).
ep. gr. — Tradere victoriam, Rendre les armes (ch. 82). — Tradere epistolam. Donner à lire une lettre (ch. 141).
ep. s. — Tradere in poteslatem alicujus, Livrer au pouvoir de quelqu’un (ch. 14 4).
ph. — Tradere famce, Faire passer ou trans-mettre à la postérité (4, prol.). — Tradtlur sic loculus. On dit qu’il s’exprima ainsi (4, 4). — Tradere posleris. Faire connaître, démon-trer, prouver aux siècles futurs (4, 5). — Tra-dere quâcumquc summd, Vendre pour quelque prix que ce soit (4, 5). — Tradere memorice, Faire connaître à la postérité (4, 20).
TRADUC1S, gén. de tradux , el 2e pers. de
TRADUCO, is, xi, ctum, ere, v. acl. Con-duire, transporter, faire passer; traduire.
de vir. — Traducere noclem, Passer la nuit (ch. 25). — Traducere in Siciliam, Faire passer en Sicile (ch. 30).
TRADUCTIO, onis, s. f. Action de passer, de faire passer; traduction.
TRADUCTOR, oris, s. m. Qui fait passer; traducteur.
THADUCTIJS, a, um, pari. pas. de traduco. TRADUX, ucis, ». m. et f. Long sarment. TRADUX1, par[, de traduco.
TRÆZEN, enis, s. pr. n. Trézène, aujour-d’hui Damala, ville de l’Argolide orientale, près du golfe Saronique.
Elle fut,dit-on, fondée par Trézène, fils de Pélops. — C'était la patrie de Thé-ée.
TRAGEMATA, um, s. n. pl. Dragées.
TRAGICÈ, adv. Tragiquement.
TRAGICUS, a, um, adj. Qui sert au théâtre; tragique , de tragédie.
ph. — Persona tragica, Masque de théâtre (1, 7).
TRAGICUS, i, s. m. Poète tragique; tragé-dieu (adeur gui joue la tragédie ).
TRAGOEDIA, æ, s. /*. Tragédie (poème dra-matique destiné surtout ά inspirer la terreur el la pitié ).
TR2LG0EDUS, i, s. m. Auteur tragique; tragédien.
TRAGOS, i, s. m. Bouc.
TRAGULA, æ, s. f. Demi-pique, hallebarde.
TRAMA, æ, s. f. Traîneau.
TRAHO, is, xi, ctum, ere, v. act. Traîner, tirer, attirer; traîner en longueur, prolonger.
de vir. — Trahere secum, Emmener avec soi (cA. 18).— Ut tempus Iraheret, Pour ga-gner du temps (ch. 53). — Traxit earn ser-mone, La retint en causant (ch. 48).
doctr. — Trahere aliquid, Retirer quelque chose (4, 18).
ep. gr. — Trahere civilates ad aliquem, Gagner des villes à quelqu’un (ch. 116).
ph. — Trahere extremum spirilum, Ren-dre le dernier soupir (1, 20). — Trahere lotis naribus, Flairer de toutes ses forces (5, 1). — Asperam vitam trahere. Mener une vie misé-rable (5, 6). — Vitam luxu trahere, Passer sa vie dans le luxe (4, 5).
TRAJANUS, i, s. pr. m. Trajan.
11 donna de si grandes preuves de sa valeur, qu’il fut adopté et élevé à l’empire par Nerva, après la mort duquel il fut déclaré empereur par Jes soldats, l’an 98 de J.-C. — Il remporta de nombreuses vie-toires en Asie. Il pénétra dans l’Arménie, la Mésopo-tamie et l’Assyrie, dont il fit trois provinces romaines. Il marcha ensuite sur la capitale des Parthes, soumit toutes les contrées des environs, et poussa ses con-quêtes jusqu’aux Indes. — A son retour, il tomba îïnalade à Sélinonte, en Cilicie, et y mourut, l’an |117 de J.-C., dans la soixante-quatrième année de sa vie, et la dix-huitième de son règne. Ses cendres furent portées à Borne, et déposées sous la superbe colonne qu’il y avait fait élever, et qui porte en-core son nom. — Quoique empereur, Trajan était affable,bienveillant, d’un accès très facile. Toutefois, il n’était point exempt de défauts, et sa conduite privée était infiniment loin d’être irréprochable.
TRAJECI, parf. de trajicio. [trajet. TRA JECTIO. onis, s. f. Action de traverser, TBAJECTITIUS, a, um, adj. Qu’on trans-porte d’un lieu à un autre.
TRAJECTO, as, a\i, alum, are, v. acl. Tra-verser, faire passer d’un autre·côté.
TRAJECTOR, oris, ». m. Qui passe au travers.
TRAJECTURA , æ, s. f. Action de traverser.
TRAJECTUS, a, um, part. pas. de trajicio : Passé, traversé, transpercé.
TRAJECTUS, ûs, s. m. Trajet, traversée, passage.
TRAJICIO, is, jeci, jectum, ere, v. acl. Traverser, passer, faire passer, transporter; percer.
ep. s. — Trajicere sicco pede. Traverser à pieds secs (ch. 94).
TRALUCEO, es, ere, v. n. Luire à travers.
TRAMA, æ, s. f. Trame (fils conduits par la navette entre ceux qui composent la chaîne').
TRAMES, itis, s. m. Sentier (petit chemin étroit).
TRANO, as, avi, alum, are, v. acl. Passer à la nage.
TRANQUILLA, æ, s. f. Alcyon, ou Martin-Pêcheur (oiseau qui fait son nid au bord de la mer ).
TRANQUILLATUS, a, um, part. pas. de tranquillo : Pacifié.
TRANQUILLE, adv. Tranquillement, sans trouble.
TRANQUILLITAS, atis, s. f. Tranquillité, calme.
La Tranquillité, que l’on distinguait de la Paix et de la Concorde, avait été divinisée à Rome. — Elle avait un temple hors de la porte Collatine.
TRANQUILLO, as, avi, atum, are, v. acl.
Tranquilliser, calmer.
TRANQUILLUM, i, s. n. Temps calme.
TRANQUILLUS, a, um, adj. Tranquille, calme.
app.—Quum tranquil lus et mitis erat, Quand il était calme et doux (ch. 4).
TRANS, prèp. acc. Au-delà de, par-delà.
de vir. — Trans Tiberim, De l’autre côté du Tibre (ch. 17).
TRANSACTIO, onis, s. f. Transaction, con-vention.
TRANSACTOR, oris, s. m. Qui transige.
TRANSACTUS, a, um, part. pas. de trans-igo : Passé, achevé, conclu, révolu.
app. — His Iransaclis, Ces sept années étant révolues (ch. 28).
TRANSADACTUS, a, um, part. pas. de transadigo.
TRANSADIGO, is, egi, aclum, ere, v. act. Passer d’outre en outre, percer de part en part.
TRANSALPINUS, a, um, adj. Qui est au-delà des Alpes.
TRANSBIBO, is, ere, v. ad. Avaler.
TRANSCENDENS, entis, part. prés, de transcendo : Transcendant.
TRANSCENDO, is, di, sum, ere, v. act.
Passer outre, traverser ( en montant).
TRANSCENSUS, a, um, part, pas.de trans-cendo : Franchi.
TRANSCENSUS, ûs, s. m. Escalade.
TRANSCINDO , is, scidi, scissum, ere, e. ad. Déchirer.
TRANSCRIBO, is, psi, ptum, ere, v. ad.
I Transcrire, copier.
I TRANSCRIPTIO, onis, s. f. Transport,
1 cession.
TRANSCRIPTUS, a, um, pari. pas. de transcribe.
TRANSCURRO, is, i, sum, ere, v. n. Courir vite (d’un lieu à un autre). [vile.
TRANSCURSUM, i, s. n. Action de courir
TRANSCURSUS, ûs, 5. m. Course précipitée ou légère ; action de passer à la traverse.
TRANSDUCO, is, xi, ctum, ere, v. acl. Conduire, transporter, faire passer.
TRANSEGI, parf. de transigo.
TRANSENNA, æ, s. f. Fenêtre à barreaux; jalousie; treillis.
TRANSEO, is, ivi et ii, itum, ire, v. n. Passer outre; traverser; transgresser ; omettre, négliger.
de vir. — Transire in horlum, Aller au jardin, ou Se rendre dans le jardin (ch. 8).
ph. — Aliquot menses transeunl, Quelques mois s’écoulent, c.-à-d. Quelques mois après (5, 7).
TRANSERO, is, ere, v. acl. Enter, greffer.
TRANS^UNTER, adv. En passant.
TRANSFERO, fers,tuli, latum, ferre, v. act. Transporter, transférer; remettre, traduire.
de vir. — Inilium culpœ in aliquem trans-ferre, Rejeter les premiers torts sur quelqu’un (ch. 40).
ph. — Affeclus proprios in fabellas trans-ferre, Transporter dans les fables ses propres sentiments (3, prol.).
TRANSFIGO, is, xi, xum, ere, v.acl. Percer de part en part, ou d’outre en outre.
TRANSFIGURAT10, onis, s. f. Transfigu-ration, transformation, métamorphose.
TRANSFIGURATES, a, um, part. pas. de transfigure.
TRANSFIGURO, as, avi, atum, are, v. acl. Transfigurer, transformer, métamorphoser.
TRANSFIXI, parf. de transfigo.
TRANSFIXURUS, a, um, part. fut. de transfigo.
doctr. — Minalur se transfixurum eum, Le menace de le percer de son glaive (2, 10).
TRANSF1XUS, a, um, part. pas. de transfigo.
TRANSFJLUO, is, xi, xum, ere, v. n. Couler au travers.
TRANSFOD1O, is, i, ssum, ere, v. act. Percer d’outre en outre.
ep. s.— Uni comitum latus l~ansfodiendum prœbuit, Il présenta à un de ses compagnons son flanc pour le percer, pour II se fit tuer par un des soldats qui raccompagnaient (ch. 124).
TRANSFORMATIO, onis, s. f. Transforma-lion, métamorphose.
TRANSFORMATES, a, um, part. pas. de transforme.
TRANSFORMIS, vn. f., e, n. Qui se trans-forme, qui se métamorphose, qui change de forme.
TRANSFORMO, as, avi, atum, are, v. act. Transformer, changer, métamorphoser.
TRANSFORO, as, are, v. art. Percer d'ou-tre en outre.
TRANSFOSSUS, a, urn, part. pas. transfodio.
TRANSFRET ANUS, a, um, adj. D’outre-mer.
TRANSFRETATIO, onis, s. f. Passage d’un détroit, d’un bras de mer.
TRANSFRETO, as, avi, atum, are, v. acl. Passer un détroit.
TRANSFUDI, parf. de transfundo.
TRANSFUGA, æ, s. m. Transfuge, déser-teur.
de vir. — Transfuga simulalus, Faux déserleur (ch. 25).
TRANSFUGIO, is, i, itum, ere, v. n. Dé-serter, passer à l’ennemi.
TRANSFUGIUM, ii, s. n. Désertion, action de passer du côté des ennemis. [travers.
TRANSFULGEO , es, si, ere, v. n. Briller à TRANSFUMO, as, avi, atum, are, v. n. Pousser la fumée au-delà, s'évaporer.
TRANSFUNDO, is, fudi, fusum, ere, v.acl. Transvaser ( verser d'un vase dans un autre).
TRANSFUS1O, onis, s. f. Action de trans-vaser. [fundo.
TRANSFUSUS, a, um, part. pas. de trans-TRANSGERO, is, ere, v. acl. Transporter. TRANSGLUT1O, is, ire, v. act. Engloutir. TRANSGRED10R, eris, gressus sum, i, v. dép. Passer outre, aller au-delà, traverser, sur-passer.
TRANSGRESSIO, onis, s. f. Action de passer outre, de traverser, d’aller au-delà.
TRANSGRESSOR, oris, s. m. Violateur de la loi.
TRANSGRESSES, a, um, part. pas. de transgredior.
TRANSGRESSES, ûs, s. m. Action de passer outre, d’aller au-delà, de traverser.
TRANS1ENS, euntis, part. près, de transeo: Passant, qui passe outre.
de vir. — Se transeunte, Au moment où il passait (ch. 52).
TRANSIGO, is, egi, actum, ere, v. act. Percer d’outre en outre, pousser à travers, passer, transiger; terminer, achever.
ph. — Gladio pectus transigere, Passer son épée au travers du corps (3, 9).
TRANSI1, parf. de transeo.
TRANSILIO, is, ivi el ii et ui, sultum, ire, v. acl. Sauter par-dessus, franchir; passer sous silence.
TRANSITIO, onis, s. f. Passage, action de passer ; transition.
TRANSITORIÈ, adv. En passant.
TRANSITORIUS, a, um, adj. Passager, de passage.
TRANSITES, a, um, part. pas. de transeo.
TRANSITES, ûs, 5. m. Passage, transit.
TRANSIVI, parf. de transeo.
TRANSJACIO, is, jeci, jaclum, ere, v. acl. Jeter au-delà.
TRANSLABOR, eris, psus sum, bi, v. dêp, Passer par-delà.
TRANSLAPSUS, a, uni, part. pas. de trans-labor.
TRANSLAT10, onis, 5. f. Translation; tra-s
de ' duclion ; transplantation.
! TRANSLAT1TIÈ, adv. Négligemment.
THANSLATITIUS, a, um, adj. Plis d’ail-leurs, traditionnel.
ph. — More translatitio, A la manière accou-tumée (5, 7).
TRANSLATIVES, a, um, adj. Usité, com-mun, reçu ;qui exige un changement.
TRANSLATOR, oris, s. m. Qui transporte ; qui détourne l’argent.
TRANSLATES, a, um, pari. pas. de trans-fero : Transporté.
TRANSLEGO, is, legi, lectum, ere, v. act. Lire d’un bout à l’autre.
TRANSLUCENS, entis, part. prés, de transluceo : Transparent, diaphane.
TRANSMARINUS, a, um, adj. Qui est au-delà de la mer, d’outre-mer.
TRANSMEABIL1S, m. f., e, n. A travers quoi on peut passer.
TRANSMEATIO, onis, s. f. Passage au travers.
TRANSMEAT0R1US, a, um, adj. Qui passe d’un lieu à un autre.
TRANSPECTUS, ûs, s. m. Vue au travers, action de voir à travers.
TRANSPICIO, is, pexi, pectum, ere,v. ad. Voir à travers.
TRANSPLANTATES, a, um, part. pas. de transplantor.
TRANSPLANTOR, aris, atus sum, ari, v. pas. Être transplanté.
TRANSPONO, is, sui, situm, ere, v. ad. Faire passer, transporter, transposer.
TRANSPORTAT1O, onis, s. f. Transport.
TRANSPORTATES, a, um, part. pas. de transporto.
TRANSPORTO, as, avi, atum, are, v. ad.
Transporter, transférer. [pono.
TRANSPOSITUS, a, um, part, pas, de trans-TRANSPOSUI, parf. de transpono.
TRANST1BERINUS , a, um, adj. Qui est au-delà du Tibre.
ן TRANSTILLUM, i, s. n. Petit soliveau.
! TRANST1NEO, es, ere, v. n. Etre posé de < travers entre deux. [meurs.
TRANSTRA, orum, s. pl. n. Bancs de ra-TRANSTULI, parf. de transfero.
TRANSUI, parf. de transuo.
TRANSULTO, as, avi, atum, are, v. n. Sauter d’un endroit à un autre.
TRANSUO, is, i, tum, ere, v. ad. Percer avec une aiguille.
TRANSUTUS, a, um, part. pas. de transuo.
TRAN’SVARICO, as, are, v. ad. Ecarter les jambes.
TRANSVECT1O, onis, s. f. Action de passer au de transporter.
On appelait transvectîo equitum une cavalcade de chevaliers qui avait lieu à Rome le 15 juillet. — Les chevaliers, couronnés de guirlandes d’olivier et vêtus de toges de couleur écarlate, pariaient du temple de Mars ou de !’Honneur, et se rendaient au Capitole.
TRANSVECTOR, oris, s. m. Qui transporte; voiturier. [veho.
TRANSVECTUS, a, um, part. pas. de trans-TRANSVEHO, is, vexi, vectum, ere, v. uct. Transporter, porter au-delà.
DE vir. — Suflicere transvehendis, Suffire à transporter (cA. 45). [geur.
TRANSVENA, æ, s. m. Étranger, voya-TRANSVENIO, is, ire, v. n. Venir derrière, passer par.
TRANSVEKBERO, as, avi, atum, are, v. ad. Percer d’outre en outre.
TRANSVERSA, orum, s. n. pl. Répertoire, mémorial.
TRANSVERSAR1US, a, um, adj. Transver-sal, qui traverse, mis au travers.
TRANSVERSE, adv. et
TRANSVERSÎM, adv. De travers, au Ira-vers.
TRANSVERSIO, onis, s, f. Transformation, métamorphose.
TRANSVERSUM, i, s. n. Travers.
TRANSVERSUS, a, um, part. pas. de trans-verto : Détourné, de travers, qui vient à la traverse.
de vir. — Transversa itinera, Chemins de traverse (ch. 62).
TRANSMEAT U S, a, um, part. pas. de. transmeo.
TRANSMEO, as, avi, atum, are, ®. act. Tra-verser, passer au travers. [lion.
TRANSMIGRAT10, onis, S. f Transmigra-
TRANSM1GR0, as, avi, atum, are, v. ad.
Changer de demeure.
TRANSMIS!, parf. de transmitto.
TRANSMISSE), onis, s. f. et
TRANSMISSUS, ûs, s. m. Trajet, passage a’un lieu à un autre. [mitto.
TRANSMISSUS, a, um, part. pas. de trans-
TRANSMITTO, is, misi, missum, ere,v. ad. Passer outre, traverser, transmettre, transporter, laisser passer.
de vir. — Transmitlere perviam, Mettre en travers du chemin (ch. 4).
doctr.—Transmitlere multas horas, Passer plusieurs heures [6, 15).
TRANSMONTANUS, a, um, adj. Ultramon-tain, qui est au-delà des monts.
TRANSMOTUS, a, um, part. pas. de trans-moveo.
TRANSMOVEO, es, movi, motum, ere, υ. act. Transporter, transférer.
TRANSMUTATIO, onis, 4. /־. Changement, transposition.
TRANSMUTO, as, avi, atum, are, v. ad. Transmuter, changer.
TRANSNATO, as, avi, atum, are, v. ad. et n. Passer à la nage.
TRANSNAVIGO, as, avi, are, v. ad. Faire une traversée sur mer.
TRANSNO , as, avi, atum, are, v. ad. et n.
Passer à la nage.
de vir. — Incolumis ad suos transnavit, Rejoignit les siens sain et sauf en traversant le fleuve à la nage (ch. 10).
TRANSNOMINO, as, avi, atum, are, v. act.
Changer de nom.
TRANSNUMERO, as, avi, atum, are, v. ad.
Compter au-delà.
TRANSI»ADANUS, a, um, adj. Qui est au-delà du Pô.
TRANSVERTO, ie, i, sum, ®re, ». acl. Renverser; détourner.
TRANSVOLITO, as, avi, atum, are, v. n. Voler souvent au-delà.
TRANSVOLVO, is, ere, v. acl. Rouler au-delà.
TRAPES, etis, 8. m. et
TRAPETUM, i, s. n. et
TRAPETUS, i, s. ni. Meule de pressoir (<i olives').
TRAPEZIUM, ii, «. n. Trapèze {figure ά quatre côtés non parallèles).
TRAPULOTES, æ, s. m. et f. et TRAPULUS, i, ג. m. Bègue.
TRASIMENUS, i, s. pr. m. Trasimène. ( Voir ThrasymenusJ
TRAXI, parf. de traho.
TREBACITER, adv. Adroitement.
TREBAX, acis, adj. Qui a de l’expérience.
TREBIA, æ, s. pr. f. ÏRÉbie, rivière de la Gaule cisalpine, dans la Ligurie.
Elle prenait sa source dans les Apennins, coulait vers le N.-E. par les terres des Anamans, et se jetait dans le Pô, près de Plaisance. — Cette rivière est célèbre par la victoire qu’Annibal y remporta sur l'armée romaine, commandée par Sempronius, l’au Î18 av. J--C. (Foir de vir , ch. 56.)
TREBIANI, orum, «. pr. m. pl. Dieux Tré-BIENS.
Ces dieux de Trébié, dans le Latium, furent trans-portés à Rome, après la conquête de ce pays.
TREBONIUS, ii, s.pr. m. Trébonius {C.-As-per), tribun.
Il fit passer deux lois qui prorogeaient pour cinq ans, aux triumvirs Pompée, César et Crassus, le gouvernement de leurs provinces. — Il suivit César dans les Gaules, en qualité de lieutenant.—L’an 47 av. J.-C.; il obtint, comme proconsul, le gouver-nement de l’Espagne, d’où il fut chassé par les gé-néraux de Pompée. — Après la mort de César, le sénat nomma Trébonius gouverneur en Asie. Il fut tué à Smyrne par Dolabella, l’an 45 av. J.-C.
TRECENI, æ, a, adj. pl. Trois cents.
TRECENTESIMUS, a, um, adj. Trois cen-tième.
TRECENT1, æ, a, adj, pl. Trois cents.
TRECENTIÈS, adv. Trois cents fois.
TRECUSSIS, is, s. m., Trécussis {monnaie romaine valant trois as).
TREDECIÈS, adv. Treize fois.
TREDECIM, ado. Treize.
TREDECIMÜS, a, um, adj. Treizième.
TREMEBUNDUS, a, um. adj. Tremblant.
TREMEFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Taire trembler.
TREMEFACTUS, a, um, part. pas. de ire-mefacio : Épouvanté, intimidé.
TREMENDUS, a, um, part. fut. pas. de tremo : Redoutable.
TREMISCO, scis, scere, v. n. et
TREMO, is, ui, ere, v. n. Trembler, era in-dre, être épouvanté.
TREMOR, oris, s. m. Tremblement.
TREMULÈ, adv. En tremblant.
TREMULUS, a, um, adj. Tremblant. TREPIDANS, antis, part. prés, de trepido. TREPIDANTES, adv. En tremblant.
TREPIDATIO, onis, *·. f. Précipitation; agitation, alarme, épouvante; déroute.
TREPIDE, adv. Avec précipitation, d’une manière empressée, à la hâte,· en tremblant.
TREPIDO, as, avi, atum, are, v. n. Trem-bler, s’alarmer ; se hâter.
ph. — Trepidare circum, Courir eu trem-blant vers (4, 6). [blant.
TREP1DULUS, a, um, adj. Un peu trem-TREPIDUS, a, um, adj. Tremblant; qui agit avec précipitation.
ep. s. — Trepidus prœ metu, Tremblant de crainte {ch. 90).
TREPO, is, ere, v. n. Tourner.
TRES, m. f. tria, n. pl. Trois.
Ce nom était mystérieux chez les anciens. Ils bu-vaient trois fois en l’honneur des troû'Graces, et crachaient trois fois pour détourner les enchante-ments. Le gouvernement du inonde était partagé entre trois dieux: Jupiter, Neptune et Pluton. Diane avait trois visages; — il y avait trois Parques, trois Furies, trois Harpies, trois Gorgones, trois Si· bylles, etc.; — Cerbère avait trois têtes. Enfin, dans les sacrifices magiques, on apportait un soin minu-tieux à faire trois fois certaines opérations : ainsi, on fesait trois fois le tour de l’autel, on nouait en trois un ruban, on coupait trois poils du front de la victime, etc.
de vir. —Post 1res consulatus, Après avoir été trois fois consul {ch. 59).
TRIANGULARIS, m. f., e, n. Triangulaire {à trois angles).
TRIANGULUM, i, s. n. Triangle {figure qui a trois côtés et trois angles).
TRIARII, orum, s. m. pl. Triaires.
C'est le nom que les Romains donnaient à ceux des soldats qui composaient la troisième ligne dans les combats. Ils se servaient surtout du pilwn : ce qui leur fit donner aussi le nom de pilani.
TRIARIUS, ii, 5. pr. m. Triarius, lieute-nant de Lucullus en Asie.
Il fut chargé, pendant quelque temps, de la con-duite de la guerre contre Mithridate : il eut tour-à-tour des succès et des revers. — Durant la guerre civile, il embrassa le parti de Pompée. Il fut tué en combattant contre César.
TRIAS, adis, s. f. Trinité, nombre de trois.
TRIANON, onis, s. m. Vieux manteau.
TRIBALLI, orum, s. pr. m. pl. Tribaules, peuple d’origine thrace.
Les Triballes habitaient le mont H émus et les bords du Danube, à ΓΟ. de la basse Mésie, et à ΓΕ. de la Mésie supérieure. — Ils furent subjugués par Philippe, roi de Macédoine, après une résistance opiniâtre. — Dans la suite, ils soutinrent longtemps la guerre contre les empereurs romains. {Koir ep. gr-, ch. 114.)
TRIBUARIUS, a, um, adj. Qui concerne une tribu,
TRIBUI, parf. de tribuo.
TRIBULA, æ, s. f. Traîneau.
On se servait de cette espèce de traîneau pour faire sortir le grain de l'épi, avant l’usage de» fléaux.
TRIBULATIO, onis, s. f. Tribulation, ai-tliction.
TRIBULIS, m. f., e, n. Tribulairc ; qui egt de la même tribu.
TRIBULO, as, avi, atum, are, n. act. Faire sortir le grain de l’épi avec le traîneau. (Voir Tribula.)
TRIBULOSUS, a, um, adj. Épineux.
TRIBULUS, i, s. m. Chardon.
TRIBUNAL, alis, s. n. Tribunal.
Ce mot désignait, chez les anciens, ainsi que chez nous, un corps de magistrats chargés de rendre la justice.
On n’a presque aucun détail sur la manière dont la justice se rendait chez les anciens juifs. On sait seulement que Moïse avait ordonné d’établir, dans chaque ville, des magistrats pour terminer les diffé-rends. Quant aux affaires difficiles, elles devaient être portées devant les prêtres de la race d’Aaron, et devant le juge qui aurait alors la souveraineté dans Israel.
Chez les Lacédémoniens, le nombre des magistrats était peu considérable —Un tribunal, composé de cinq juges, connaissait des différends entre les jeunes gens : il tenait audience sur la place publique. — Un autre tribunal avait été établi pour veiller sur la conduite des femmes.
A Athènes, il existait au contraire beaucoup de tribunaux particuliers. On en comptait au moins dix, outre !’Aréopage et le conseil des Cinq-Cents. De ces dix, quatre jugeaient les affaires criminelles, et six, les affaires civiles. — Tous ces juges étaient élus par le sort, dans le temple de Thésée.
A Rome, dans l’origine, c’étaient les rois, ou chefs, qui jugeaient les criminels : après l’expulsion des Tarquins, les consuls et ensuite le peuple furent investis de ce droit. — Plus tard, le nombre des crimes s’étant multiplié, en même temps que la population, des tribunaux permanents, quæstiones perpetuœ, furent établis au nombre de quatre. — Cependant, pour les cas graves, on continua d’as-sembler le peuple, qui jugeait par lui-même—Pour les affaires civiles, il y avait plusieurs tribunaux, dont le plus célèbre, appelé jus, était présidé par le préteur. Les audiences avaient ordinairement lieu sur la place publique.—Après le tribunal du préteur venait celui des centumvirs, puis celui des recupe-ratores, ainsi nommés parceque, par eux, on recou־ vrait ce dont on avait été privé injustement.
Quand les plaidoiries étaient terminées, le prési-dent donnait aux juges trois bulletins, le premier portait la lettre A, c.-à-d. absolve, j’absous; le deuxième portait la lettre C, c.-à-d. condemno, je condamne; le troisième portait les deux lettres N. L., c.-à-d. non liquet, l’affaire n’est pas assez éclaircie-Chacun des juges jetait dans l’urne le bulletin qui exprimait son opinion. — La formule du jugement était : pour l’absolution, Non videtur fecisse ; pour la condamnation, Videturfecisse ; pour l’ajourne-ment, Ampliîis cognoscendum.
TRIBUNATUS, ûs, s. m. Tribunal, dignité de tribun. [tribun.
TRIBUNITIUS, a, um, adj. Tribunilien, de TRIBUNUS, i, s. m. Tribun.
Il y avait à Rome des tribuns du peuple, des tribuns militaires, des tribuns des soldats, et des tribuns du trésor public-
Les tribuns du peuple furent institués l’an de Rome 260, av. J.-C. 493, lorsque le peuple, indigné de l’insolence des patriciens, se retira sur le mont Sacré. On en nomma alors seulement trois ־. trente-six ans après, ce nombre fut porté à dix. — Le pouvoir des tribuns du peuple fut d’abord très limite. En général, leur fonction se réduisait alors à pouvoir s’opposer aux ordonnances du sénat par ce mot veto, je l’empêche, ou, je m’y oppose, qu’ils écri-vaient au bas de ces décrets; ou bien, à les appro»»-ver, en y apposant la lettre T, initiale du mot tri-bttni. — Les tribuns ne pouvaient pas s’absenter un jour entier de Rome, et la porte de leur maison devait rester ouverte nuit et jour, afinque les ci-toyens pussent en tout temps recourir à eux- — Dans la suite, la puissance des tribuns n’eut, pour ainsi dire, plus de limites : leur personne était re-gardée comme sacrée, et, alors même qu’on nom-mait uu dictateur (ce qui fesait cesser à l’instant toutes les autres magistratures), les tribuns restaient en place. — Quand Sylla se fut rendu maître de la république, il ne laissa aux tribuns que la faculté de l’opposition: Pompée, au contraire, les rétablit dans toutes leurs prérogatives. César, à son tour, les ap-puya de tout son crédit; mais, plus tard, il réduisit à un vain titre le pouvoir colossal auquel il devait son élévation. — Auguste se fit décerner la puissance tribunitienne: ses successeurs en firent autant, jus-qu’à Constantin, qui abolit le titre de tribun, en même temps que d’autres anciennes dignités.
Les tribuns militaires, institués l’an 445 av. J.-C., avaient les mêmes fonctions et la même autorité que les consuls : seulement, ils étaient en plus grand nombre; car il n’y en eut jamais moins de trois, et même on en comptait jusqu’à huit à l’époque du siege de Véies, l’an 403 av. J--C. — L’an 366, cette magistrature fut abolie, et l'on rétablit les consuls.
Les tribuns des soldats étaient des officiers supé-rieurs, venant immédiatement après les comman-dants de légion. — C’étaient à peu près ce que sont, de nos jours, les colonels.
Les tribuns du trésor public furent institués par Romulus: ils avaient la garde du trésor. — Après l'expulsion des Tarquins, ces tribuns furent rempla-cés par des questeurs, lesquels étaient de véritables magistrats, tandisque les tribuns du trésor public n’étaient que des officiers payeurs.
TRIBUO, is, i, tum, ere, v. ad. Donner, accorder, attribuer.
app. — Tribuere reliqua facinora, Attribuer les autres exploits (ch. 15).
ph. — Tribui generi, Etre le lot de la nais-sance (2, êpil.}.
TRIBUS, ûs, s. f. Tribu.
Ce nom était donné, chez les Hébreux, chez les Grecs et chez les Romains, à de grandes masses »le peuple qui habitaient soit les mêmes provinces d’un état, soit les mêmes quartiers d’une ville.
Les Hébreux étaient divisés en douze tribus, for-mées des douze grandes familles issues des douze fils de Jacob. — La tribu de Joseph avait, à la vérité, été partagée en deux, la tribu d’Ephraïm et celle de Manassé, ainsi appelées des noms des deux fils de Joseph; mais la tribu de Lévi, ayant été établie par Moïse seule dépositaire de la religion et du culte, fut, en quelque sorte, séparée des autres tribus, de façon que, dans le partage de la terre promise, on n'établit que douze provinces, au lieu de treize. — A la mort de Salomon, elles se divisèrent. Deux seu-lement, celles de Benjamin et de Juda, restèrent fidèles à la race de David : les dix autres suivirent Jéroboam, qui fonda le royaume de Samarie.
A Lacédémone, Lycurgue avait partagé le peuple en cinq tribus, chacune desquelles était subdivisée en six sections.
A Athènes, du temps de Céerops, le peuple était divisé en quatre tribus: chaque tribu formait trois triuydes, composées, chacune, de trente familles.—
TRICENARIUS, a, um, adj. De trente ; qui a trente ans.
TRICENI, æ, a, adj. pl. Trente.
TRICENTENI, æ , a, adj. pl. Trois cents.
TRICENTIÈS, adv. Trois cents fois.
TRICEPHALUS, a, um, adj. A trois têtes.
Mercure était surnommé tricephalus, à cause de son triple pouvoir au ciel, sur la terre et dans les enfers.— Diane était surnommée tricephala pour le même motif.
TRICEPS, cipilis, m. f. n, Qui a trois têtes; triple. ( Voir Tricephalus.) Le dieu a trois tètes des trinitarés Nicéens.
TRICESIMUS, a, um, adj. Trentième.
TRICHINUS, a, um, adj. Epais.
TRICHORDIS, m. f., e, n. A trois cordes TRICIÈS, adv. Trente fois.
TRICINIUM, ii, s. n. Chant à troix voix.
TRICIPITIS, gèn. de triceps.
TRICLINARIA, orum, s. n. pl. Matelas (qui se mettaient sur les lits de table) ; salle à manger.
TRICLINIARCHES, æ, î. m. Maître-d’hôtel.
TRICLINARIS, m. f., e, n. et
TRICLINIARIUS, a, um, adj.Qui concerne les lits de table ou les salles à manger.
TRICLINIUM, ii, s. n. Salle à manger ( où il y avait trois lits).
Les convives prenaient place sur ces lits rangés autour de la table.
TRICO, onis, s. m. Chicaneur.
TRICOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Chi-caner ; ralentir le pas.
ph. — Ubi tricandum sit, Quand il faut aller au pas ( 5, 5).
TRI CORNIS, m. f., e, n. Qui a trois cornes.
TRICORPOR, oris, m. f. n. Qui a trois corps.
TRICUSPIS,idis, τη./". n.Qui a trois pointes.
TRIDENS, entis, s. m. Trident.
C’est une espèce de fourche, à trois dents, que l’on donnait pour sceptre à Neptune, comme sym-bole du triple pouvoir qu’il avait de conserver la mer, de la soulever et de L’apaiser.
TRIDUANUS ; a, um, adj. Qui dure trois jours.
TRIDUÔ, adv. Durant trois jours.
TRIDUUM, i, s. n. Trois jours.
TRIENNIS, m. f., e, n. De trois ans, qui a trois ans.
TRIENNIUM, ii, s. n. Espace de trois ans.
TRIENS, entis, s. m. Le tiers (partie d’un tout divisé en trois).
TRIER ARCHES, æ, s. m. et
TRIERARCHUS, i, s. m. Triérarque, c.-à-d. commandant de trirème.
TRIERIS, is, s. f. Galère ( à trois rangs de rames ).
TRIETERICA, orum, a. pr. n. pl. Triété-biques, fêtes de Bacchus.
Ellesétaientainsi appelées parcequ’elles arrivaient tous le<4 trois ans: du grec treis, trois, et étos, année.
TRIETERICUS, a, um, adj. Qui se fait tous les trois ans.
TR1ETERIS, idis, s. f. Espace de trois ans, TRIFARIÀM, adv. et
TRIFARIÈ, adv. De trois façons.
TRIFARIUS, a, um, adj. De trois sortes ; divisé en trois parties.
Athènes comptait alors 10,800 habitants. — Dans la suite, la population ayant considérablement augmenté, il y eut dix tribus, et même douze. — Chaque tribu était soumise à un chef nommé phy-largue.
A Borne, où les citoyens avaient été partagés par Romulus en trois classes, les patriciens, les cheva-tiers et le peuple, cette dernière classe avait été subdivisée en trois tribus, puis, vers l’an 200 de Rome, en dix-sept, dont quatre habitaient la ville, et treize, la campagne.— Le nombre des tribus aug-menta en proportion de celui des citoyens, et à mesure que les Romains conquirent de nouvelles terres sur différents peuples d’Italie où ils envoyaient, des colonies. Ainsi aux dix-sept tribus qui existaient déjà on eu ajouta successivement dix-huit autres.
TRIBUS, dat. el abl. pl. de très, tria.
TRIBUTARIUS, a, um, adj. Tributaire. TRIBUTÎM, adv. Par tribus, en tribus. TRIBUTIO, onis, s. f. Distribution, partage. TRIBUTOR, oris, s. m. Distributeur.
TRIBUTORIUS, a, um, adj. Qui concerne le tribut ; où il s’agit de distribution.
TRIBUTUM, i, s. n. Tribut, impôt, charges.
Les tributs comprenaient toutes les impositions formant le revenu annuel de chaque état.
En Judée, on payait par tête un demi-sicle (envi-ron 1 fr. 3 c.). Les sommes provenant de cet impôt étaient remises aux lévites, et placées en dépôt dans le temple. Roboam ayant voulu établir de nouveaux tributs, cette tentative fut une des causes princi-pales de la séparation des dix tribus qui formèrent le royaume d’Israël. (Foir ep· s·, ch. 142 etsuiv.)
A Lacédémone, d’où l’or et l’argent avaient été bannis, aucun tribut n’était imposé aux citoyens : les contributions étaient fournies en nature. Quant aux tributs qu’on exigeait des alliés et des ennemis vaincus, ils étaient déposés dans un temple : on ne les utilisait que pour les besoins pressants de l'Etat. Cette sévère économie ne dura toutefois que jusqu’à la prise d’Athènes par Lysandrc.
Adthènes, outre les impositions en nature, il y en avait de plusieurs sortes en argent.— Solon avait divisé la population en quatre classes : les citoyens de la première payaient annuellement un talent par tête; ceux de la deuxième, un demi-talent; ceux de la troisième, un sixième de talent. Les pauvres et les artisans ne payaient rien.
A Borne, les tributs furent peu considérables sous les rois, et même au commencement de la républi-que; mais ils augmentèrent à mesure que les con-quêtes s’étendirent, surtout quand on eut décidé de donner une paie aux soldats : ils avaientservi jusque là gratuitement. — Il y avait deux sortes de contri-butions :les unes, ordinaires et réglées,qui se payaient annuellement; les autres, extraordinaires, qui ne se levaient que dans les nécessités pressantes de la ré-publique. (Foir Vectigal.)
de vir. — Finem afferre*tributorum Mettre fin à la perception des impôts (ch. 45).
ep. s. — Pendere Iributa, Payer des tributs (ch. 175).
TRIBUTURUS, a, um, pari. fut. de tribuo: Qui donnera, qui accordera.
TRIBUTUS, a, um, pari. pas. de tribuo.
TRIBUTUS, ûs, s. m. Tribut. (Voir Tri-butum.)
TRICÆ, arum, s. f. pl. Filets (dans lesquels ' les oiseaux״ s’embarrassent); bagatelles.
538 TRI
TRIFER, era, erum, adj. Qui porte trois fois par an.
TRIFIDUS, a, um, adj. Fendu en trois.
TRIFOLIUM, ii, s. n. Trèfle (herbe à trois feuilles).
TRIFORMIS, m. f., e, n. A trois formes.
C’était un des surnoms de Diane, soit parcequ’elle habitait au ciel, sur la terre et aux enfers, soitparce-qu'elle était considérée comme présidant aux trois grandes époques de l'homme : la naissance, la vie et la mort.
TRIFUR, uris, 5. m. Grand voleur (triple voleur).
TRIFURCUS, a, um, adj. Qui a trois pointes, trois dents. [de front.
TRIGA, æ, s. f. Attelage de trois chevaux TRIGARIUS. ii, s. m. Cocher (qui conduit un char attelé de trois chevaux de front ).
TRIGEMINI, orum, s. m. pl. Trois frères jumeaux.
TRIGEMINUS, a, um, adj. Répété trois fois, diversifié.
On avait donné le surnom de trigemina à Diane. (Voir Triformis.)
A Rome, on appelait trigemina la porte par la-quelle étaient sortis les trois Horaces pour aller eombattre les Curiaces.
TRIGEMMIS, m. f., e, n. Qui a trois hour-geons.
TRIGESIÈS, adv. Trente fois.
TRIGESIMUS, a, um, adj. Trentième.
TRIGINTA, indécl. Trente.
TRIGONALIS, m. f., e, n. Triangulaire.
TRIGONUM, i, s. n. et
TRIGONUS, i, s. m. Triangle, figure trian-gulaire (qui a trois côtés et trois angles).
TRILIBRIS, m. f., e, n. De trois livres, qui pèse trois livres.
TR1LINGUIS, m f., e, n. Qui a trois langues.
TRIMATUS, ûs, s. m. Age de trois ans.
TRIMESTRIS, m. f., e, n. De trois mois.
TRIMETALLUM, i, s. n. Vase fait de l’ai-liage de trois métaux.
TRIMETER, tra, trum, adj. De trois mesures.
TRIMODIUM, ii, s. n. Mesure de trois bois-seaux. ( Voir Modius.)
TRIMODIUS, a, um, adj. Qui contient trois boisseaux ou trois muids.
TRIMUS, a, um, adj. Qui a trois ans.
TRINACRIA, æ, s. pr. f. Trinacrie, ancien nom de la Sicile.
Ou lui avait donné ce nom à cause de sa forme triangulaire et des trois promontoires, qui la lermi-nent .· du grec tria, trois, et acra, promontoire.
TRINITAS, atis, s. f. Trinité (Dieu en trois personnes ).
TRINOCTIUM, ii, s. n. Trois nuits, espace de trois nuits.
TRIN0D1S , m. f., e, n. Qui a trois nœuds.
TRINUNDINUM,i, s. n. Trois jours de mar-ché. — In trinundinum, A trois jours de mar-ché. (Passim.)
Ce qui signifiait de neuf en neuf jours, parceque le marché se tenait tous les neuf jours.
TRINUS, a, um, adj. Trois, triple.
TRIPARTITE, adv. En trois parts, en trois endroits.
TRIPLEX, icis, m. f. n. Triple, trois.
TRIPLICATES, a, um, part. pas. de tri-pli co : Triplé.
TRIPLICIS, gén. de Triplex.
TRIPLICITER, adv. Triplement, en trois façons.
TRIPLICO, as, avi, atum, are. v. act. Tripler.
TRIPLUS, a, um, adj. Triple ( en trois , ou trois fois autant ).
TRIPODIS, gén. de tripus.
TRIPTOLEMUS, i, s. pr. m. Triptolème, fils de Célée, roi d’Eleusis, ville d’Altique.
C’est à lui que Cérès, en reconnaissance de l’hospi-talité qu’elle avait reçue de Célée, enseigna l’art d’ensemencer la terre et de faire du pain. — Après sa mort, Triptolème obtint les honneurs divins. (Voir app., c/1. 2.)
TRIPUDIO, as, avi, atum, are, v. act. Danser en trépignant, trépigner (frapper des pieds vite et fréquemment).
TRIPUDIUM, ii, s. n. Trépignement; danse en trépignant.
TRIPUS, odis, s. m. Trépied.
C’était un siège sacré, à trois pieds, sur lequel s’asseyaient les prêtres, les sybilles et les Pythies, pour rendre les oracles. — Le plus fameux de tou* était celui de Delphes.
Quant aux trépieds de Dodone, Dodonœi tripodef, l’air qui résonnait dans le temple de Dodone était, dit־on, le résultat de plusieurs trépieds posés les uns sur les autres, de manière que, si on en touchait un, les autres résonnaient consécutivement : ce qui dit-rait longtemps.
TRIQUETRA, æ, s. f. et
TRIQUETRUM, i, s. n. Triangle (figure à trois côtés et à trois angles).
TRIQUETRUS, a, um, adj. Triangulaire.
TRIREMIS, is, s.f. Trirème, vaisseau à trois rangs de rames. ( Voir Navis.)
TRISMEGISTUS , a, um, udj. Trismégiste (trois fois grand). [rondelle.
TRISSO, as, are, v. n. Crier comme l’hi-TRISTE, adv. Tristement.
TRISTICULUS, a, um, adj. Un peu triste.
TRISTIFiCUS, a, um, adj. Qui rend triste.
TRISTIS, m. f., e, n. Triste, chagrin, affligé; funeste.
app. — Ne tristi vaticinio fidem faceret, De peur d’accomplir une funeste prédiction, ou Pour détourner une funeste prédiction (ch. 27).
DE vir. — Tristior morte, Plus cruel ou plus accablant que la mort (ch. 25).
ep. s. — Solitô tristior, Plus triste que de coutume (ch. 46).
ph. — Audire tristis, Entendre avec don-leur (4, 16).
' TRISTITIA. æ, s. f. et
TRISTITIES, ei, s. f. Tristesse, chagrin, 1 ennui, mauvaise humeur.
| TRISTOR, aris, ari, v. dép. S’affliger.
TRITICEUS, a, um, adj. De froment. TRITICUM, î, s. n. Froment.
TRITON, onis, s.pr. m. Triton, demi-dieu marin.
Les Tritons étaient les gardes de Neptune. — On les représente sous la figure d’un monstre moitié homme etmoitie poisson, avec une conque marineà la bouche. — Cette conque est une espèce de coquille en spirale, servant de trompette.
TRITONIA, æ, s. pr. f. et
TRITONIS, idis, s. pr. f. Tritonis, surnom de Minerve.
Ce surnom lui vient de ce quelle fut élevée, dit-on, sur les bords du lac Triton, grand fleuve de l'Afrique propre, ou parcequ’elle sortit de la tête de Jupiter. ( Tri to, en crétois, signifiait tête.)
TRITONIUS, a, um, adj. De Triton.
TRITOR, oris, s. m. Broyeur.
TRITURA, æ, s. f. et
TRITURATIO, onis, s. f. Action de broyer, de battre le blé.
TRITURO, as, avi, atum, are, v. ad. Broyer, battre le blé.
TRITUS, a, um, part. pas. de tero.
TRITUS, ûs, s. m. Broiment.
TRIUMPHALIA, orum, s. n. pl. Honneurs du triomphe.
TRIUMPHALIS, m. f., e, n. Triomphal, de triomphe.
TRIUMPHANS , antis , part. prés, de triumpho : Triomphant.
TRIUMPHATOR, oris, s. m.Triomphateur.
TRIUMPHATUS, a, um, part. pas. de triumpho : Dont on a triomphé.
TRIUMPHATUS, ûs, s. m. Triomphe.
TRIUMPHO, as, avi, atum, are,«, act. eln. Triompher, recevoir les honneurs du triomphe.
DE vir. — Inter triumphandum, En triom-pliant (ch. 60).
TRIUMPHUS, i, s. m. Triomphe.
On n’accordait le triomphe que pour de grandes victoires remportées sur terre ou sur mer. — Il fal-lait, selon la loi, qu’il y eût eu au moins cinq mille ennemis tués dans un même combat, et un nombre beaucoup moindre de citoyens. — On décernait en-core l’honneur du triomphe à ceux qui avaient étendu considérablement les limites de l’Etat; mais jamais pour avoir recouvré cc qui en fesait aupara-vant partie : Pro aucto imperio, non pro recuperatis.
Le jour du triomphe, le général, monté sur un char magnifique, et la tête ceinte d’une couronne de laurier, était conduit en pompe au Capitole, où il sacrifiait deux bœufs blancs. Il mettait ensuite une couronne de laurier sur la tête de la statue de Ju-piter : après quoi, on fesait un grand festin. ( Voir Ovatio.)
Quant au triomphe naval, le général amenait à Rome sa flotte chargée des dépouilles des ennemis. Tous les vaisseaux étaient ornés de guirlandes et de couronnes de laurier. Le triomphateur montait le plus considérable, et arrivait à Rome par l’embou-chure du l ibre.
de vir. — Primus navalem triumphum egit, il reçut le premier les honneurs du triomphe naval (ch. 31).
TRIUMVIR, iri, s. m. Triumvir.
On donna ce nom à trois magistrats souverains de la république. — Il y avait, de plus, des triumvirs capitaux, chargés de la garde des prisonniers, et des exécutions criminelles; et des triumvirs monétaires, chargés de la fabrication des monnaies d’or, d’argent et de cuivre.
TRIUMVIRALIS, m. f., e, n. De triumvir.
TRIUMVIRATUS , ûs, s. m. Triumvirat, dignité de triumvir.
11 y a eu deux fameux triumvirats. Le premier fut formé par César, Pompée et Crassus, l’an 60 av. J.-C.; mais ce n’était qu’une association illégale entre trois citoyens puissants pour dominer la république. — Après l’assassinat de César, Octave, Marc-Antoine et Lépide formèrent le second triumvirat, lequel, cette fois, fut sanctionné par le peuple.
TRI VI, parf. de tero.
TRIVIA, æ, s. pr. f. Trivia, surnom de Diane.
TRIVIALIS, m. f., e, n. Trivial, vulgaire.
TRIVIUM, ii, s. n. Carrefour (où aboutis-sent trois chemins').
Par extension, on a donné le nom de trivium aux carrefours oùaboutissaient, ou bien où se croisaient plusieurs chemins, plusieurs rues.
TROAS, adis, s. pr. f. La Troade, petite contrée de l’Asie-Mineure, dont Troie était la capitale.
Elle était située en face du Bosphore, aujourd’hui le détroit des Dardanelles, qui joint la mer Noire à la mer de Marmara, et qui sépare l’Europe de l’Asie. — La Troade s’appelait anciennement Dardante.
TROCHILUS, i, s. m. Roitelet (petit 01-seau).
TROCHLEA, æ, s. f. Poulie.
TROCHUS, i, s. m. Sabot, toupie.
TROES, um, s. pr. m. pl. Les Troyens. (Voir Troja.)
TROIADES, arum, s. pr. m. et f. pl. Troyens, Troyennes.
TROICUS, a , um, adj. De Troie.
TROIUS, a, um, adj. Troyen, de Troie,
TROJA, æ, s. f. Troie, aujourd’hui Bonnar■* Bachi, célèbre ville de l’Asie-Mineure, sur le Scamandre.
Elle était voisine du mont Ida et du capSigée, à environ quatre milles de la mer--Elle fut appelée
successivement Dardania, de Dardanus, Teucria, de Teucer, Ilium, d’ilus, et Troja, de Tros, fils d’Erich-thonius. — Les poètes ont dit que ses murailles avaient été bâties par Apollon et Neptune. — Tout le monde sait que Troie fut prise et incendiée par les Grecs, après un siège de dix ans. (Voir app., ch. 5, 23, 24 et 25.)
TROJANUS, a, um, adj. Troyen, de Troie.
TROPÆUM, i, s. n. Trophée.
Les trophées, chez les anciens, étaient, dans l’ori-gioe, un amas d’armes et de dépouilles des ennemis, élevé par le vainqueur sur le champ de bataille. Quelquefois, on érigeait une grande pierre ou une colonne sur laquelle on gravait le détail de la victoire remportée, ou on l’y représentait en relief.
TROPHONIUS, ii, 5. pr. m. Trophonius, célébré architecte.
Il construisit, avec son frère Agamède, le temple d’Apollon, à Delphes. — Quelque temps après sa mort, une sécheresse extraordinaire affligeant la Béotie, on eut recours à l’oracle de Delphes qui déclara qu’il fallait consulter Trophonius, dans un antre à Lébadée, où il rendait des oracle». Les de» pûtes entendirent dans cet antre une voix qui leur enseigna le moyen de faire cesser la sécheresse. — Depuis ce temps, Trophonius fut honoré comme un dieu : on lui éleva un autel, et son antre devint un des plus célèbres oracles de la Grèce.
TROS, is, s.pr. m. Tros, fils d’Erichtonius, roi de Troie.
C’est de Tros que cette ville a pris sou nom.
-----, Troyen, qui est de Troie. TROSSULA, æ, s. f. Coquette. TROSSULUS, i, s. m. Petit-maître. C’est ce qu'on a appelé successivement danioi-seau., dameret, petit-maître , mirliflor, beau, in-croyable, dandy, fashionable et lion. — Dans peu, probablement, cette dernière dénomination sera remplacée par une autre.
TRUA, æ, s. f. Écumoire. [tuerie.
TRUC1DATIO, onis, s. f. Carnage, massacre, TRUCIDATOR, oris, s. m. Meurtrier.
TRUCIDATUS, a, um, part. pas. de Iru-cido.
TRUCIDO, as, avi, atum, are, v. act. Mas-sacrer, tuer, égorger.
de vir. — Trucidare senalum, Égorger les sénateurs (ch. 62).
ph. — Pecus trucidât, pour Pecora trucidât, Elle égorge les troupeaux (5, 2).
TRUCIS, gén. de trux.
TRUCULENTER, adv. Cruellement.
TRUCULENTIA, æ, s. /־. Cruauté.
TRUCULENTUS, a, um, adj. Menaçant, cruel.
TRUDES, is, s. m. Croc.
TRUDO, is, si, sum, ere, v. act. Pousser avec violence.
TRUNCATES, a, um, part. pas. de trunco.
TRUNCO, as, avi, atum, are, v. act. Tron-quer, mutiler.
TRUNCULATUS, a, um, adj. Tronçonné. TRUNCULUS, i, s. m. Tronçon.
TRUNCUS, a, um, adj. Mutilé, tronqué.
TRUNCUS, i, s. m. Tronc (corps d’un ar-bre sans les branches; partie du corps humain depuis le cou jusqu’aux cuisses}.
de vir. — Truncus in Nilum dejectus est, Son corps fut jeté dans le Nil (ch. 59).
ep. gr. — Truncus dentibus dimicavit, N’aÿant plus de mains, il combattit avec les dents (ch. 10).
TRUSATILIS, m. f., e, n. Qu’on tourne à bras.
TRUSI, parf. de trudo.
TRUSITO, as, avi, atum, are, v. act. Frap-per souvent.
TRUSUS, a, um, part. pas. de trudo.
TRUTINA, æ, s. f. Balance ; examen, juge-ment.
TRUTINOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Peser; examiner avec soin.
TRUX, cis, m. f. n. Affreux, féroce, cruel.
TRYPHO, onis, s. pr. m. Tryphon, prétendu fils d’Alexandre Bala.
TU, tuî, tibi, te, pron. de la 2® pers. Tu, te, toi, vous.
ph. — Domum tibi, Ta maison (1, 21).— Per j w, Par toi-même (2, 1). j
TUBA, æ, s. f. Trompette.
La tuba était droite, tandisque le lituus, le cornu et la buecina étaient recourbés.
de vir. — Tubd prœcinente. Au son des trompettes (ch. 49).
TUBER, eris. s. n. Bosse, tumeur; truffe.
TUBERCULUM, i, s. n. Petite tumeur.
TUBERO, as, are, v. n. Etre enflé.
TUBICEN, inis, s. m. Trompette.
TUBULATES, a, um, adj. Fait en forme de tuyau.
TUBULUS, i, s. m. Petit tuyau.
TUBUS, i, s. în.Tube, tuyau.
TUCA, orum, s. n. pl. Bisques (sorte de coulis; assaisonnements}.
TUDES, itis, s. m. Maillet, mailloche (mar-teau en bois ά deux têtes}.
TUDITANS, antis, m. f. n. Qui agite, qui bat souvent.
TUENDUS, a, um, part. fut. pas. de tueor : Qu’il faut protéger.
TUENS, entis, part. prés, de tueor ד Qui regarde, qui protège.
TUEOR, eris, tuitus sum, eri, v. dép. Voir, regarder; défendre, protéger, soutenir.
doctr. — Tueri amicitiam, Cultiver l’amitié (5, 47).
ep. gr. — Tueri salutem, Se mettre en sû-reté (ch. 16). — Palernam tueri gloriam, Soutenir la gloire de son père (ch. 185).
TUGURIUM, ii, s. n. Cabane, chaumière.
TUÎ, gén. de tu.
TUITIO, onis, s. f. Défense, conservation, garde, protection.
TUITOR, oris, s. m. Défenseur.
TULI, parf. de fero.
TULLIA, æ, s. pr. f. Tullie, nom des deux filles de Servius-Tullius,
L’une d’elles se maria à Tarquin-le-Superbe, qui l’assassina pour épouser la seconde. — Celle-ci, mariée d’abord à Aruns, autre fils de Tarquin-!’Ancien, tua ׳son mari pour épouser Tarquin-le-Superbe, son beau-frère. — Comme ce dernier von-lait régner, Tullie consentit à la mort de son père ; on dit même que, après ce meurtre, elle fit passer son char sur le corps du malheureux roi. (Voir de vir., ch. 7.)
La fille de Cicéron s’appelait aussi Tullia.. — Son père, qui l’aimait tendrement, !’appelait de préfé-rence Tulliola.
TULLIUS, ii, s. pr. m. Tullius, prénom du sixième roi de Rome. (Voir Servius.)
Le nom Tullius était aussi un nom de famille.
TULLUS, i, s. pr. m. Prénom romain.
C’était celui d’Hostilius, troisième roi de Borne. (Voir Hostilius.)
TUM, adv. Alors, et, ensuite, en outre.
TÙM, conj. Et, soit, tant. — Tum... quum, Autant... que. — Turn,... tum, Tant...... que.
TUMEFACIO, is, feci, factum, ere, v. act. Enfler, faire enfler.
TUMEFACTUS, a, um, part. pas. de tuine· facio : Enflé, agité.
TUMENS, entis, part. près, de tumeo : En-fié, gonflé.
pu. — Tumenles mullo saccos hordeo ferre, Porter des sacs remplis d'orge [2, 7).
TUMEO, es, ui, ere, v. n. Être enflé, gonflé. : TUMESCO, scis, scere, v. n. S’enfler, se gonfler; s’enorgueillir.
TUMETIPSE, sa, sum, pron. Toi-même.
Les deux pronoms tu et ipse se déclinent.
TUMIDÈ, adv. Avec enflure.
TUMIDUS, a, um, adj. Enflé ; enorgueilli, fier.
TUMOR, oris, s. m. Tumeur, enflure ; or-gueil.
TUMUI, parf. de tumeo.
TUMULATIO, onis, s. f. Enterrement.
TUMULO, as, avi, atum, are, v. ad. Enterrer.
TUMULOSUS, a, um, adj. Plein d’émi-nences.
TUMULTUARIÈ, adv. Tumultueusement, avec trouble.
TÜMULTUARIUS, a, um, adj. Fait à la hâte, sans réflexion, tumultueusement.
TUMULTUATIO, onis, s. f. Tumulte, pré-cipitation, désordre.
TUMULTUO, as, avi, atum, are, v. n. et
TUMULTUOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire un grand bruit, exciter du trouble, se révolter.
app. — Inter tumultuantium clamores, Au milieu des cris de la foule {ch. 27).
de vir. — In vestibule regiœ tumultuari, Se quereller à l’entrée du palais (ch. 6).
TUMULTUOSÈ, adv. Tumultueusement, avec trouble.
TUMULTUOSUS, a, um, adj. Tumultueux, plein de trouble.
TUMULTUS, us, s. m. Tumulte, désordre, trouble, bruit, sédition.
Les Romains avaient divinisé le Tumulte, ou plutôt la consternation : ils le disaient fils de Mars.
TUMULUS, i, s. m. Eminence, hauteur, tertre ; tombeau.
Dans les premiers temps, les païens enterraient | leurs morts sans cérémonie : on se contentait de jeter sur eux quelques fruits ou des fleurs, quand on les recouvrait de terr״.—C’était un usage con-stant, dans l’antiquité, de ne point enterrer les morts dans les villes : toutefois, le contraire se pratiquait à Lacédémone, afin, disait-on, que les citoyens n’ou-bliassent poin t les belles actions des grands hommes. Les tombeaux étaient près des temples : ils étaient simples, sans ornements, à l’exception d’un casque ou d’un bouclier qu’on y gravait quelquefois.
A Athènes et dans les autres villes de la Grèce, les tombeaux élevés en l'honneur des grands hom-mes et des personnes riches étaient de superbes morceaux d’architecture, surmontés, pour la plu-part, de la statue du dieu Mercure, parcequ’il con-duisait les âmes des morts aux enfers. — Quand les corps avaient été brûlés, on renfermait les cendres et les restes des ossements dans des urnes qu’on portait au tombeau dans un caveau appelé hypogée (sous terre).
A Rome, dans les premiers temps, on enterrait les morts dans les maisons. Plus tard, les lois des Douze Tables défendirent d’inhumer personne dans la ville : il n’y avait d’exception que pour les Vestales.
Les premières sépultures se ressentaient de la simplicité des mœurs; mais, dans la suite, les torn-beaux furent de véritables monuments, aussi bien décorés à l'intérieur qu’à l’extérieur. On les plaçait ordinairement sur des éminences. — H y avait aussi des cimetières communs.
DE vir. — In proximis tumults castra me-tari. Etablir son camp sur des hauteurs voi-sines (ch. 40).
TUNC, adv. Alors. — Tune temporis, En ce temps-là. {Passim.)
TUNDO, is, tutudi, tunsum et tusum, ere, v. ad. Battre, frapper, broyer.
TUNICA, æ, s. f. Tunique, robe, chemise.
La tunique, vêtement commun aux Grecs et aux Romains, descendait jusqu’aux genous, et n’était point ouverte par devant.
On n’en porta d’abord qu’une : dans la suite, on en porta une seconde, par-dessus la première, mais plus ample et plus longue que celle-ci, appelée tunica interior : la seconde s’appelait tunica exterior.
TUNICATUS, a,um, part. pas. de tunico.
TUNICO, as, avi, atum, are, v. ad. Vêtir d’une tunique.
TUNICULA, æ, s. f. Petite robe.
TUNSUS, a, um, part. pas. de tundo.
TUOPTE, abl. De ton propre.
TURBA, æ, s. f. Troupe, foule, multitude ; trouble, bruit.
ph. ‘— Mea turba. Mes petits (1, 18). — Va-cua turbam deficiunt loca, La foule manque de place, ou 11 n’y a pas assez de place pour tout le monde (5, 5). — Fit turba major, Il y a encore plus de monde que la veille (5, 5).
TURBAMENTUM, i, s. n. Trouble, émeute, sédition.
TURBATÊ, adv. Avec trouble, en désordre.
TURBATIO, onis, s. f. Trouble, émeute, sédition.
TURBATOR, oris, s. m. Perturbateur, brouillon, factieux.
TURBATUM, i, s. n. Trouble, émeute.
TURBATUS, a, um, part. pas. de turbo.
de vir. — Turbatus oculis, N’y voyant plus (ch. 24).
TURBIDÈ, adv. Avec trouble.
TURBIDUS, a, um, adj. Trouble, obscur, sombre, troublé ; remuant, séditieux.
TURBINATUS, a, um, adj. Qui va en pointe comme une toupie.
TURBINEUS, a, um, adj. Qui tourne en rond.
TURBO, as, avi, atum, are, v. ad. Troubler, brouiller.
ph. — Turbare bestias novo miraculo, Ef-frayer les animaux par un nouveau prodige (I, 11).
TURBO, inis, s. m. Tourbillon (de vent) ; sabot, toupie.
TURBULENTE, adv. et
TURBULENTER, adv. Turbulemment, avec turbulence.
TURBULENTIA, æ, s. f. Turbulence, trouble.
TURBULENTUS, a, um, adj. Trouble {qui n’est pas clair)’, troublé, remuant, sédi-tieux.
ph. —Facere aquam turbulentam, Troubler l’eau (1,1).
TURDA, æ, ». f. Grive (oiseau).
TURDUS, i, s. m. Grive (oiseau) ; esturgeon (poisson de mer).
TÜRGEO, es, ere, v. n. Être enflé.
TURGESÇO, scis, scere, v. n. S’enfler.
TURGIDÈ, adv. Avec enflure.
TURGIDULUS, a, am, adj. Un peu enflé. TURGIDUS, a, um, adj. Enflé, gonflé.
TURMA, æ, ». f. Troupe, escadron.
La turma, escadron de cavalerie, comprenait ori-ginairement 30 hommes. — Elle se divisait en trois décuries, ou escouades, de 10 hommes chacune.
TURMALIS, m. f., e, n. Qui est du même escadron.
TURMATÏM, adt. Par escadrons.
TURNÜS, i, s. pr. m. Turnüs, roi des Ru-tules.
Il fut élevé dans le palais de Latinus, et il se flattait d’épouser Lavinie, fille de ce roi. Us étaient même déjà fiancés, quand Enée débarqua en Italie. LatinusMui offrit la main de sa fille. Turnus, irrité, se mit à la tête des Rutules, perdit deux batailles contre les Troyens, et fut tué par Enée en combat singulier.
TURPÈ, adv. Honteusement.
TURPIFICATUS, a. um, adj. Devenu laid.
TURPILOQUIUM, ii, s. n. Discours déshon-nêle.
TURPIS, m. f., e, n. Honteux, déshonnête; laid, difforme.
doctr. — Turpe ducere, Regarder comme une honte (4, 14). — Turpes sunt qui. Us de-vraient rougir de honte ceux qui (6, 9).
ep. gr. — Nulla apud eum turpis ratio vincendi, Pourvu qu’il fût vainqueur, tous les moyens lui étaient bons (ch. 122).
ep. s. — Turpis morbus, Maladie dégoûtante (ch. 173).
ph. — Dare pœnas turpes, Être honteuse-ment puni (1, 15). — Turpi facie, Laids de figure (5, 5). — Filia turpissima, Fille très laide (5, 7, et 4, 5). — Turpis error, Sotte erreur (3, 5).
TURPITER, adv. Honteusement.
app. — In amores turpiler effusus, Livré à une passion honteuse pour (ch. 4).
TURP1TUDO, inis, s. f. Honte, déshonneur; laideur, difformité.
ep. s. — Inurere nolam lurpitudinis, Im-primer une marque de déshonneur (ch. 192).
TURPO, as, avi, atum, are, v. act. Rendre laid ou difforme; salir, souiller.
TURRICULA, æ, s. f. Petite tour; cornet pour jouer aux dés.
TURRIFER, era, erum, adj. et
TURRIGER, era, erum, adj. Qui porte une tour ou des tours.
TURRIS, s. f. Tour (bâtiment élevé, et or-dinairement fortifié).
TURRITUS, a, um, adj. Garni de tours.
TURTUR, uris, 5. m. Tourterelle (oiseau).
TUS, uris. (Voir Thus.)
TUSCIA, æ, 5. pr. f. Toscane, contrée d’Ita-lie. ( Voir Etruria.)
TUSCULANUM, i, s. pr.n. TuscüLANüM,mai-son de campagne de Cicéron, près de Tuseulum.
1 TUSCULANUS, a, um, adj. De Tuseulum.
TUSCULUM, i, s. pr. n. Tusculum, aujour-d’hui Frascati, ville d'Italie, dans le Latium, au S.-E. de Rome.
C'est la patrie de Cincinnatus. Cicéron avait, dans les environs, une maison de campagne appelée Tuscu-lanum, où il composa ses dialogues philosophiques, qu’il nomma pour ce motif Tusculanes.
TUSCUS, a, um, adj. De Toscane.
On appelait Tuscum mare, mer de Toscane, une partie de la mer Tyrrhénienne. — Elle baignait les côtes de la Toscane, ou Etrurie, et se nommait en-core mer Infe'rieure, parcequ’elle semblait placée, relativement aux Grecs, au-dessous de la mer Adria-tique.
Le Tibre s’appelait Tuscus amnis, à cause de sa situation près de la Toscane.
TUSSICULA, æ, s. f. Petite toux.
TUSSIO, is, ivi, itum, ire, v. n. Tousser.
TUSSIS, is, s. f. Toux.
Cette maladie était déifiée par les Romains : elle avait un temple à Tibur.
TUSUS, a, um, part. pas. de tundo
TUTAMEN, inis, s. n. et
TUTAMEXTUM, i, s. n. Réfuge ; défense. TUTAXDUS, a, um, part. fut. pas. de tuto. TUTÈ, adv. Sûrement, en sûreté.
TUTE, pron. Toi-même, vous-même.
TUTELA, æ, ». f. Tutelle, défense, sûreté, protection.
La déesse Tutela, Sûreté, était invoquée comme la divinité tutélaire des voyageurs. —Son image était peinte sur la proue des vaisseaux.
doctr. — Tulelam alicujus gerere, Protéger quelqu’un (1, 10).
TUTELARIS, m. f., e, n. Tutélaire (qui protège).
TUTELARIUS, ii, ». m. Gardien.
On appelait Uctelarii dii non pas certaines divi-nités propres à chaque peuple ou à chaque famille, comme les Pénates, mais les grandes divinités, considérées comme protégeant, chacune, tel peuple ou telle ville. — C’est ainsi que Minerve était la déesse tutélaire d’Athènes, — Junon, d’Argos. — Vénus, de Cythère, — Mars, de la Thrace, — Jupi-ter, des Romains, etc.
TUTELIXA, æ, ». pr. f. Tütélina, divinité romaine.
Elle veillait à la conservation des maisons, et, principalement, à celle des fruits de la terre. — Elle avait un temple sur le mont Aventin.
TUTÔ, adv. En sûreté, sûrement.
de vir. — Qui tuto deducerent, Pour l’es-coûter (ch. 40).
TUTO, as, avi, atum, are, v. act. et
TUTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Proté-ger, défendre, conserver.
ph. — Commitlere se tutandum, Se mettre sous la protection (1, 30).
TUTOR, oris, s. m. Tuteur (qui a la tutelle de quelqu'un) ; protecteur, défenseur.
TUTORIUS, a, um, adj. De tuteur.
TUTRIX, icis, ». f. Tutrice.
TUTUD1, parf. de tundo.
TUTUS, a, um, adj. Sûr, qui est en sûreté, qui est à 1’abri de.
app. — Medium iter ac tulum tenere, Tenir 1 un chemin qui est au milieu et sûr, c.-4-d.
Garder uu juste milieu pour sa propre sûreté {ch. 29).
de vir. — Haud tutum eral, Il n’était pas prudent ou sûr {ch. 59).
doctr. — Pietas ejus fuit tula ab hostibus, Sa piété fut respectée par les ennemis, ou L’en-nemi respecta son caractère sacré (t, 9).
ep. gr. — Tulam agere vilam, Vivre en sû-reté {ch. 64). — Prœstare imperium tutum, Mettre un royaume à l’abri {ch. 97).
ph. — Tula, Se croyant en sûreté (1, 27). — Prœstare lulas, Mettre à l’abri (1, 50). — Tutus cavus, Trou dans lequel on est en sûreté (2, 4). — Tula quœ nalurœ fuerat munere, Qui se croyait garantie par un avantage nalu-rel (2, 6).
TUUS, a, um, adj. Ton, ta ; pron. Le tien, la tienne.
ep. s. — Tua eril victoria, Tu seras vain-queur {ch. 96).
TYDÆL’S, ei, s. pr. m. Tydée, capitaine grec, fils d’OEnée, roi de Calydon, et père de Diomède.
Il avait épousé Déiphyle, fille d’Adraste, roi d’Ar-gos. — Il fut tué au siège de Thèbes, où il signala son courage par un grand nombre d’actions d’éclat.
TYMPANIZO, as, avi, atum, are, v. n. Battre le tambour.
TYMPANUM, i, s. n. Tambour.
C’était une espèce de tambour fait d’un cercle de bois ou de métal, sur lequel on étendait une peau. — Le tympanum s’employait, avec les croiales et les cymbales, dans la célébration des mystères de Cybèle et de Bacchus. *
TYNDARIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Tyndarides, nom commun à Castor et à Pollux, à Hélène et à Clytemnestre.
11 y a lieu toutefois de remarquer que Pollux et Hélène étaient, dit-on, enfants de Jupiter. {Foir app., ch. 17.)
TYNDARUS, i, s. pr. m. Tyndare, roi d’ÛEbalie, en Grèce.
Il épousa Léda, de laquelle il eut Castor et Pollux, Hélène et Clytemnestre, bien qu’on donne à Pollux et à Hélène Jupiter pour père.
TYP1CUS, a, um, adj. Typique, qui sert de type.
TYPOGRAPHIA, æ, s. f. Typographie, imprimerie.
TYPOGRAPHUS, i, s. m. Typographe, imprimeur.
TYPUS, i, s. m. Moule, type, modèle, figure. w [tyran.
TYRANNICÈ, adv. Tyranniquement, en
TYRANNICUS, a, um, adj. Tyrannique. TYRANNIS, idis, s. f. Tyrannie, pouvoir. doctr. — Tyrannide excidere, Quitter le souverain pouvoir (4, 2).
ep. gr. — Occupare tyrannidem, S’emparer du gouvernement ou du souverain pouvoir {ch 7).
TYRANNUS, i, s. m. Tyran, gouverneur, chef, roi, monarque.
Dans son origine, ce mot n’avait rien d’odieux : on l’employait à l’égard des meilleurs princes. Il indiquait simplement l’usurpation et l’illégitimité du pouvoir.
Les trente tyrans d’Athènes furent trente magis-trats que Lysandre mit à la tête du gouvernement de cette ville, après la guerre du Péloponèse, l’an 404 av. J.-C. {F־oir ep. gr., ch. 62 et suiv.)
TYRII, orum, s. pr. m. pl. Les Tyriens.
Naturellement industrieux, ils découvrirent l’é-carlate et la pourpre, et s’enrichirent par un im* mense commerce. Ils fondèrent plusieurs colonies, entre autres, Carthage, Cadix, Leplis et Ulique.
TYRIUS, a, um, adj. De Tyr; de couleur de pourpre.
TYRRHENIA, æ, s. f. La Toscane. (Voir Etruria.)
TYRRHENES, a, um, adj. Toscan, de Tos-cane. ( Voir Etrusci.)
TYRTÆUS, æi, s. pr. m. Tyrtée, poète et capitaine grec.
Il naquit à Athènes, où il fut longtemps maître d’école. — Les Spartiates avaient demandé un géné-ral aux Athéniens. Ceux-ci, soit par insouciance,soit par ironie, leur envoyèrent Tyrtée, homme contre· fait, et d'ailleurs étranger à la guerre. — Vaincu trois fois, il releva le courage des soldats par ses chants guerriers. Il les conduisit de nouveau à l’ennemi, le battit complètement, emporta Messène, et termina ainsi la guerre. {Voir ep. gr. , ch- 55 et 36.)
TYRUS, i, s. pr. f. Tyr, aujourd’hui Sour, capitale de la Phénicie.
Elle fut bâtie vers l’an 2760 av. J.-C—Sa situation sur le bord de la mer, et surtout la découverte de la pourpre que firent ses habitants la rendirent de bonne heure puissante et riche. Mais ses habitants, s'étant laissé amollir par le luxe, furent vaincus par les rois d’Assyrie, et Tyr, ruinée de fond en comble, fut réduite à un petit village. — Alors les Tyriens se retirèrent dans une île voisine, y fondèrent une autre Tyr, qui surpassa bientôt la première en puis-sance et en richesses. — Ils la joignirent à la terre ferme par une chaussée célèbre.—La nouvelle ville conserva son indépendance jusqu’au temps d'Alexan-dre, qui s’en rendit maître, après un siège de sept mois, l’an 352 av. J.-C■