SAB

SABA, æ, s. pr. f. Saba, grande ville, capi-taie de !’Arabie-Heureuse.

Elle était située à ΓΕ., et à quelque distance du gelfe Arabique.

SABÆA, ææ, s.pr. f. Sabée, Sabaou Sabim, aujourd’hui Yemen, grande contrée de l’Arabie-Heureuse.

Elle est située au midi, entre le golfe Arabique et la mer Erythrée. — Elle est célèbre par l’encens, la myrrhe et les parfums délicieux que l’on y recueille.

SABÆI, orum, s. pr. m. pl. Les Sabéens, peuples de !’Arabie-Heureuse.

SABÆUS, a, um, adj. De Saba.

SABAIA, æ. s. f. Bière (boisson). SABAIARIUS, ii, s. m. Brasseur. SABBATICUS, a, um, adj. De sabbat. SABBATISMUS, i, s. m. Observation du sabbat.

SABBATIZO, as, are, v. n. Observer le sabbat.

SABBATUM, i, s. n. Sabbat, jour de repos.

Ce jour est célébré le samedi par les juifs. — Les chrétiens ont transporté le jour du repos au di-manche. — Les païens croyaient que la fête du sabbat était instituée en l’honneur de Saturne.

SABELLI, orum, s. pr. m. pl. Sabelles, petite nation du centre de l’Italie, entre les Marses et les Sabins.

Les Sabelles descendaient, dit-on, des Sabins, ou, selon quelques auteurs, d’une colonie de Samnites. Ils étaient, ainsi que leurs voisins, très adonnés à la magie.

SABINÆ, arum, s. pr. f. pl. Les Sabines.

Après avoir été enlevées à leurs familles par les premiers habitants de Rome, elles devinrent les femmes de leurs ravisseurs. — Elles sont célèbres par le courage avec lequel elles se précipitèrent entre l’armée romaine et l’armée des Sabins, pour s’opposer au combat qui allait se livrer.— C’est à l’intervention des Sabines que l’on doit l’alliance et !’incorporation des deux peuples en un seul. (Voir de vir., ch. 2.)

SABINI, orum, s. pr. m. pl. Les Sabins, une des plus célèbres nations primitives de l’Italie.

Leur pays, situé au N.-E. du Latium, fait main-tenant partie, comme ce dernier, de la Campagne de Rome : leur capitale était Cures. — A l’époque où Rome fut fondée, les Sabins étaient le plus puis-sant peuple du voisinage. Pour venger l’enlèvement de leurs femmes et de leurs filles, ils se mirent en campagne avec des forces nombreuses, obtinrent des succès et pénétrèrent même dans Rome ; mais ils se laissèrent fléchir par leurs femmes. (Voir Sabinæ et de vir., ch. 2.) —Tatius, roi des Sabins, et Romulus, ayant fait alliance, étaient convenus de régner conjointement sur les deux peuples. On donna entrée dans Rome à tous les Sabins qui von-lurent s’y établir. Rome conserva toujours son nom,

SAC

mais les habitants furent appelés Quirites, du nom de Cures, capitale du pays des Sabins.

SABINUS, a, um, adj. Des Sabins, qui ap-partient aux Sabins.

SABULETUM, i, s. n. Sablonnière, terre sablonneuse.

SABULO, onis, s. m. Gros sable, gravier.

SABULOSUS, a, um, adj. Sablonneux. SABULUM, i, s. n. Sable, sablon.

SABURRA, æ, s. f. Gros sable ; caillons.

SABURRALIS, m. f., e, n. De gros sable, de gravier.

SABURRATUS, a, um, pari. pas. de sabur-ror : Lesté, chargé de gravier.

SABURROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Se lester.

SACCARII, orum, 5. m. pl. Saccariens.

On appelait ainsi à Rome des portefaix qui, seuls, avaient le droit de transporter les marchandises du port dans les magazins- Personne ne pouvait em-ployer ses propres esclaves à ce travail.

SACCARIUS, a, um, adj. De sac.

SACCARIUS, ii, s. m. Feseur ou vendeur de sacs ; portefaix.

SACCELLUS, i, s. m. Petit sac, sachet.

SACCIIARUM, i, s. n. Sucre.

SACCINUS, a, um, adj. De sac.

SACCIPERIO, onis, s. m. Coupeur de bourses.

SACCIPERIUM, ii, s. n. Grande bourse.

SACCO, as, avi, atum, are, v. acl. Couler un liquide ( le passer par la chausse, sorte de pièce de drap taillée en capuchon pointu).

SACCULARIUS, ii, s. m. Escamoteur (muni d'une grande poche par devant).

SACCULUS, i, s. m. Petit sac.

SACCUS, i, s. m. Sac.

SACELLANUS, i, s. m. Chapelain.

SACELLARIUS, ii, s. m. Sacristain.

SACELLUM, i, s. n. Petite chapelle, petit temple.

SACER, era, crum, adj. Sacré, consacré ; respectable; abominable, exécrable.

Le mont sacré était une petite montagne, à trois milles de Rome, vers le N.-E. — Elle est célèbre par les deux retraites qu’y fit le peuple révolté contre le despotisme des patriciens. La première eut lieu l’an 493 av. J.-C., et força le sénat à consentir à l’insti-tution des tribuns du peuple. La seconde eut lieu l’an 449 av. J.-C-, et eut pour résultat le renverse-ment de la puissance des décemvirs. (Voir Sacratus, et de vir., ch. 16 ei 19.)

On donna le nom de sacrum bellum (guerre sa-crée) à deux guerres entreprises sous prétexte dé la défense du temple de Delphes.— Durant la première, qui dura deux ans, entre les républiques de Sparte et d’Athènes, les Athéniens furent battus à Chéron-née, l’an 447, par les Théhains, alliés des Spartiates·,

Une trêve de trente ans mit fin à cette première guerre. {Voir ep. gr., ch. 116.) La seconde, qui fut plus longue (de 555 à 548 av. J.-C.) et plus terrible, eut lieu entre les Phocéens et les Thébains, auxquels s’était joint Philippe, roi de Macédoine. Après des alternatives de. revers et de succès, le pays des Pho-céens fut ravagé, leurs forteresses furent démolies et leurs villes ruinées. La Grèce fut touchée de leurs malheurs et de leur courage, et les Athéniens leur firent rendre leur indépendance et tous les droits dont on les avait dépouillés.

app.—Sacra illi hedera, Le lierre lui était consacré {ch. 7).

doctr. — Sacra ferre, Porter les vases sacrés (1, 9).

SACERDOS, otis, s. m. et f. Prêtre, prê-tresse.

Pour ce qui concerne les prêtres juifs, voir le mot Levita.

Les prêtres égyptiens étaient distribués en diffé-rentes classes. — Us avaient l’air austère, la conte-nance droite, et les mains cachées sous leurs vête-ments. Durant la nuit, ils observaient le ciel, et, le jour, ils fesaient des purifications. L’intervalle entre les offices était rempli par l’étude de l’arithmétique, de la géométrie et de la physique expérimentale. — Ils avaient un tel ascendant sur le peuple, qu’ils possédaient réellement le pouvoir, quoique le pays fût gouverné par des rois.

Chez les Grecs, les princes fesaient, pour la plu-part, les fonctions des sacrifices : ce qui n’empêchait pas qu’il y eût néanmoins d’autres prêtres chargés des fonctions du sacerdoce.—Il y avait même des familles qui en avaient été investies à perpétuité.

A Rome, les prêtres n’étaient pas d’un autre ordre que les citoyens. On les choisissait indifferent-ment pour gérer les affaires civiles et celles de la religion. — Les prêtres romains étaient divisés en deux classes. Les uns n’étaient attachés à aucun dieu en particulier : tels étaient les pontifes, les augures, les quindécemvirs, les auspices, les curions, les septemvirs, les féciaux et le roi des sacrifices. Les autres prêtres avaient, chacun, leurs divinités particulières : tels étaient les flamines, les saliens, les vestales, etc.

SACERDOTALIS, m. f., e, n. Sacerdotal. SACERD0T1SSA, æ, s. f. Prêtresse.

SACERDOTIUM, ii, s. 71. Sacerdoce. SACRA, orum. {Voir Sacrum, i.) SACRAMEN, inis, s. n. et SACRAMENTUM, i, s. n. Serment; dépôt;

sacrements.

SACRARIUM, ii, s. 71. Sanctuaire, sacristie, chapelle.

Le sacrarium était une chapelle consacrée, dans les maisons particulières, à quelque divinité. Elle était distincte du lararium, qui était consacré aux dieux de la maison. — Le sacrarium était aussi, dans les temples, un lieu où l’on déposait les choses sacrées. — C’est l'endroit appelé sacristie dans les églises catholiques.

SACRATIO, onis, s. f. Consécration, sacre. SACRATUS, a, um, part. pas. de sacro.

A Rome, on donnait le nom de sacrata aux lois dont les transgresseurs étaient dévoués aux dieux infernaux. — Les premières lois de ce genre furent rendues snrle lieu qui depuis a été, à cause de cela, nommé le mont sacré.

SACRICOLA, æ, s. m. et f. Sacrificateur.

SACRIFER, fera, ferum, adj. Qui porte les choses sacrées.

SACRIFICAL1S, m. f.. e, 71. De sacrifice.

SACRIFICAÀNS, autis, part. prés, de sa-crifico.

SACRIFICATIO, onis, s. f. et

SACRIFICATUS, ûs, s. m. Action de sa-crifier, sacrifice.

SACRIFICATUS, a, um, part. pas. de sa-crifico.

SACRIFICIUM, ii, s. n. Sacrifice.

Chez les Hébreux, il y avait des sacrifices publics et des sacrifices particuliers. — Pour les premiers, on sacrifiait tous les jours,soir et matin, un agneau d’un an, et deux, le jour du sabbat. Lors de la nou-velle lune, outre les victimes ordinaires, on s.icri-fiait deux bœufs, sept agneaux d’un an, et un mou-ton. Les jours de fête étaient signalés aussi par des sacrifices extraordinaires.—Les victimes étaient tou-jours des taureaux, des veaux, des chevreaux, des boucs, des moutons et des agneaux : toutefois, pour les sacrifices particuliers, et quand on n’était pas assez riche, on pouvait offrir deux colombes ou deux tourterelles, quelquefois même seulement de la fleur de farine.

Chez les Grecs, on distinguait les grandes victimes, telles que le bœuf, le taureau et le cheval, et les pe-tites, telles que le mouton, l’agneau et les oiseaux. On couronnait la victime des feuilles de l'arbre ou de la plante consacrée à la divinité à laquelle ou sacrifiait. La victime étant arrivée au pied de l’au-tel, on versait sur sa tête, avant de l’égorger, quel-ques poignées d’orge rôtie avec du sel ,־ et on lui fesait tourner la tête vers le ciel, si le sacrifice avait lieu en l’honneur de quelque divinité du ciel. — Outre les immolations d’animaux, on offrait aussi des gâteaux faits de farine et de miel.

Chez les Romains, on exigeait que les personnes qui devaient faire les sacrifices fussent pures et chastes.—L’habit du sacrificateur était blanc, et la couronne qui ceignait sa tête était faite de l’arbre consacré au dieu auquel il sacrifiait. — Les ani-maux destinés aux sacrifices se nommaient victimes ou hosties : chaque dieu en avait de favorites, qu’on était obligé de lui immoler.

Les sacrifices publics se fesaient pour le bien de l’Etat; — les sacrifices particuliers, dits gentilitia, étaient faits par chaque famille; — les sacrifices étrangers étaient célébrés lorsque l’on transportait à Rome les dieux tutélaires des villes ou des pro-vinces subjuguées. — Tous les sacrifices avaient quatre parties principales : libatio, qui consistait à goûter légèrement le vin, et à le verser sur la victime; — immolatio, quand, après avoir répandu des miettes d’une pâte salée, on égorgeait la victime; — redditio, lorsqu’on offrait les entrailles aux dieux; — litatio, lorsque le sacrifice se trouvait parfaite-ment accompli, sans qu'il y eût rien à redire.

doctr. — Sacrifcium erat statum, On avait prescrit un sacrifice (1, 9).

SACRIF1C0, as, avi, alum, are, v. act. Sa-crifier, faire un sacrifice.

SACRIFICES, a, um, adj. De sacrifice.

SACRIFICES, i, s. 7n. Qui prend soin des sacrifices.

SACRILEGIUM, ii, s. 71. Sacrilège, profa-nation.

ph. — Sacrilegio onustus, Charge d’un butin sacrilège (4, 11).

SACR1LEGUS, a, um, adj. Sacrilège, qui vole les choses sacrées.

SACRIS, is, s. f. Victime ; hostie. SACRISTA, æ, s. m. Sacristain.

SACRO, as, avi, atum, are, v. act. Consa-crer, sacrer, vouer; maudire, dévouer.

SACROSANCTUS, a, um, adj., Sacré, in-violable, qu’on ne peut pas violer impunément.

SACRUM, i, s. n. Sacrifice, mystère, solen-nité, cérémonie religieuse, fête. ( Voir, pour les développements, au mot sacrificium.}

doctr. — Facere sacra, Faire des offrandes (1, 10); offrir un sacrifice (5, 15). — Perficere sacrum, Achever un sacrifice (5, 15).

ph. — Sacrum accendere, Allumer le sacri-fice (4, 11).

SÆCULARIS, m. f., e, n. Séculaire.

On appelait, à Rome, sœculaies ludi des fêtes so-lennelles que l’on célébrait avec une grande pompe, vers le temps de la moisson : elles duraient trois jours et trois nuits. — L’an de Rome 245 ( av. J.-C. 509),l’année même de l’expulsion des Tarquins,une peste violente, accompagnée de plusieurs prodiges, ayant jeté la consternation dans la ville, on fit des sacrifices sur l’autel de־ Pluton et de Proserpine, et la contagion cessa. Soixante ans après, on réitéra les mêmes sacrifices, et alors il fut réglé que ces fêtes se feraient toujours, dans la suite, à la fin de chaque siècle : ce qui leur fit donner le nom de jeux sécu-laires. Cependant, il faut remarquer que la eélébra-tion de ces jeux ne fut jamais régulière. — La fête changeait chaque jour de physionomie : le premier jour, on se réunissait dans le Champ-de-Mars ; le deuxième, au Capitole.; le troisième, sur le mont Palatin.

On appelait carmen sœculare une pièce de vers que l’on chantait dans la cérémonie des jeux séeu-laires. {Voir Vates.)

SÆCULUM, i, s. n. Siècle {espace de cent ans}.

SÆPÈ, adv. Souvent, fréquemment. SÆPENUMERO, adv. Très souvent. SÆPES, is, s. f. Haie.

SÆPIMENTUM, i, s. n. Clôture de haies. SÆPISSIMUS, a, um, adj. Très fréquent.

SÆPIÙS, compar. de s'æpè, adv. Le plus souvent, trop souvent.

SÆPIUSCULÈ, adv. Un peu plus souvent.

SÆVÈ, adv. Cruellement.

SÆVIO,is, ii, itum, ire, v. n. Sévir contre; être en fureur, exercer sa fureur.

app. — Quandô sœviebat, Quand il était en fureur {ch. 4).

doctr. — Sœvitum est ignibus, Le feu exerça ses ravages (5, 50).

ep. gr. — Sœvire in suos, Se mettre en fu-reur contre ses amis {ch. 125).

SÆV1TER, adv. Cruellement, inhumaine-ment.

SÆVITIA, æ, 5. f. et

SÆVITIES, ei, s. f. Cruauté, inhumanité, sévérité, rigueur.

SÆVÜS, a, um, adj. Cruel, inhumain, vio-lent, furieux.

ph. — Sœvïs unguibus, Avec cruauté (1, 50). — Sœvum ingenium, La cruauté de son ame (*, 7)·

SAGA, æ, s. f. Magicienne, sorcière.

SAGACIS, gén. de sagax.

SAGAC1TAS, atis, s. f. Sagacité {pénétra-lion d’esprit} \ finesse de l’odorat {ou des autres sens}.

SAGACITER, adv. Avec sagacité, avec pénétration ; avec finesse de l’odorat.

SAGARINUS, a, um, adj. Qui porte une hache d’armes.

SAGARIS, idis, s. f. Hache d’armes.

C’était une haehe à deux tranchants dont s’étaient servies, dit-on, les Amazones, et dont se servaient aussi les Perses et les Massagètes, peuple de la Scythie.

SAGARIUS, ii, s. m. Fabricant ou vendeur de saies. {Voir Sagum.)

SAGATUS, a, um, adj. Qui porte une saie.

SAGAX, acis, m. f. n. Qui a l’odorat fin; qui est pénétrant, subtil.

SAGENA, æ, s. f. Seine ( filet pour la pêche}.

SAGIMEN, inis, s. n. Nourriture ; graisse.

SAGIMINO, as, avi, atum, are, v. ad. En-graisser.

SAG1NA, æ, s. f. et

SAGINAMENTUM, i, s. n. Nourriture; graisse.

SAGINARIUM, ii, s. n. Lieu où l’on en-graisse des animaux; mue {lieu obscur où l’on renferme la volaille pour l’engraisser}.

SAG1NATIO, onis, s. f. Action d'engraisser.

SAGINATUS, a, um, part. pas. de sagino.

SAGI1NO, as, avi, atum, are, v. ad. En-graisser.

SAGIO, is, ire, v. n. Avoir de la sagacité, du discernement.

SAGITTA, æ, s. f. Flèche.

SAGITTARIUS, a, um, adj. De flèche.

SAGITTARIUS, ii, s. m. Archer {qui lire de l'arc} ; arbalétrier.

SAGITTARIUS, ii, s. pr. m. Le Sagittaire, constellation.

Elle forme le neuvième signe du Zodiaque, et se montre au mois de novembre. — Le Sagittaire est représenté moitié homme et moitié elieval, tenant un are et tirant une flèche : ee qui désigne la vio-lenee du froid et la rapidité des vents qui régnent au mois de novembre.

SAGITTARII, orum, s. m. pl. Sagittaires.

C’étaient des soldats romains armés de flèehes. Ainsi que les frondeurs, funditores, ils étaient an-nexés à la quatrième classe des troupes. — On les nommait aussi Crétois ou Arabes, pareeque, ordi-nairement, on les tirait de ees nations.

SAGITTATOR, oris, s. m. Archer, arbalê-trier.

SAGITTATUS, a, um, part. pas. de sagitto.

SAGITT1FER, fera, ferum, adj. et

SAGITTIGER, géra, gerum, adj. Qui porte des flèches.

SAGITTIPOTENS, entis, s. pr. m. Le Sa-gittaire. {Voir Sagittarius, constellation.}

SAGITTO, as, avi, atum, are, v. ad. et n. Tirer de l’arc ; percer de flèches.

SAGMA, atis, s. n. Selle, bâ!.

SAGMAR1US, a, um, adj. De selle, de ; somme {comme dans bête de somme).

I SAGMEN, inis, s. n. Verveine {plante}.

SAGONTIA, æ, s. pr. f. Sagontie, aujour-d’hui Set/ome, ville d’Espagne, au N. de Tolède.

Riche et florissante longtemps avant les conquêtes des Romains, cette ville le devint plus encore sous leur domination. L’empereur Trajan y fit construire un aqueduc,·le plus beau peut-être qu’il y ait jamais eu dans le monde.

-----, aujourd’hui Siguenza, autre ville d’Espagne.

C’est près de là que Sertorius fut vaincu par Mé-tellus et Pompée. (Pair de vib., ch. 58.)

SAGULATUS, a, um, adj. Vêtu d’une saie, d’un hoqueton.

SAGULUM, i, s. n. Petit manteau.

SAGUM, i, s. n. Saie, manteau, casaque.

Le sagum, habillement militaire des Romains, était une espèce de manteau carré, que l’on mettait sur le reste de l’habillement, et qui s’attachait avec une agrafe. — Les Romains l’avaient pris des Gaulois.

Le sagum était l’emblème de la guerre, comme la toge (toga) était le symbole de la paix. Dans les cir-constances périlleuses, toùs les citoyens le prenaient, à l’exception de ceux qui étaient revêtus de la puis-sance consulaire.

de vir. — Rejecto sagulo, Rejetant son man-teau en arrière (ch. 64).

SAGUNTUS, i, s. pr. f. Sagonte, ville de la Tarraconaise.

C’était une des villes les plus opulentes de l’Es-pagne. Elle était située à ΓΕ. de la Méditerranée, au S. de l’embouchure de l’Ebre, vis-à-vis de l’île de Majorque. On dit qu’elle fut fondée par une colonie de Zacynthiens, réunis à quelques Rutules de la ville d’Ardée. Elle est maintenant détruite : ses ves-tiges se nomment Murviedro (vieux murs). Sagou te fut célèbre par sa fidélité aux Romains et par la résistance opiniâtre de ses habitants. Ils se brûlèrent avec leurs effets les plus précieux, pour ne point se rendre à Annibal, qui la prit, après un siège de huit mois, l’an 219 av. J.-G; (Foir de vir., ch. 56.) Sagonte était en outre renommée à cause de ses fabriques de vases de terre appelés pocula saguntina.

SAGUS, i, s. m. Devin, magicien.

SAL, alis, s. n. Sel; plaisanterie, raillerie.

ph. — Sal urbanum, Plaisanteries délicates, ou Saillies spirituelles (5, 5).

SALACIA, æ, s. pr. f. Salacie, femme de Neptune.

On croit que ce n'était qu’un surnom d’Amphi-trite.— Quelques auteurs pensent que c’est le re-flux de la mer personnifié. Vénilie, que l’on joint toujours à Salacie, est lejlux. (Foir Venilia.)

SALACIS , gén. de salax.

SALACITAS, atis, s. f. Violente inclination. SALAMINA, æ, s. pr. f. Salamine, île de la mer Égée, dans le golfe Saronique.

Elle fut d’abord habitée par les Ioniens, puis par les habitants des îles et des contrées voisines. Elle eut longtemps des rois particuliers, dont le der-nier fut Phyla. Celui-ci, vers l'an 1250 av. J.-C., se fit déclarer citoyen d’Athènes, et, en reconnais-sance, céda à cette république la possession de son île. Cette possession fut réclamée par les Mégariens; et la lutte qui s’en suivit devint si fatale aux A thé-niens, qu’ils renoncèrent pour toujours à Salamine : ils décrétèrent même par une loi que quiconque proposerait de s’en emparer serait puni de mort. Une ruse de Solon fit révoquer cette loi, et l’île reconquise resta depuis lors au pouvoir des Athéniens. (Foir ep. gr., ch. 5 et 6.)

Salamine est célèbre parla naissance d’Euripide, poète tragique, et surtout par la grande victoire navale que Thémistocle y remporta sur la flotte de Xerxès, 480 ans av. J.-G. (Foir ep. gr., ch. 17 et!8.)

Salamine est aujourd’hui Costanza, ville située sur la côte orientale de l’île de Chypre.

SALA3IINIUS, a, um, adj. De Salamine.

SALAR, aris, 8. m. Petit saumon ; truite saumonée.

SALARIA, æ, s. pr. f. Salaria.

Ce nom fut donné à une des portes de Rome, tournée vers le pays des Sabins, et à une voie qui y aboutissait. — La porte Salaria fut ainsi nommée, dit-on, parceque c’est par elle qu’entrait le sel (en latin,sa/) qu’on tirait des marais voisins.

SALARIARIUS, a, um, adj. Qui reçoit des gages, salarié.

SALARIS, m. f., e, w. De sel, qui concerne le sel.

SALARIUM, ii, s. <n. Salaire, solde, gages.

SALARIES , a, um, adj. De sel, qui con-cerne le sel.

SALARIES, ii, s. m. Marchand de salaisons.

SALASSI, orum, s. pr. m. pl. Salasses, peuple de la Gaule transpadane.

Ils habitaient une vallée appelée aujourd’hui Fald'Aost. — Ils sont célèbres par la résistance hé-roïque qu’ils opposèrent aux Romains, l’an 144 av. J.-G. — Ces derniers, au nombre de dix mille, corn-mandés par Appius Claudius, furent taillés en pièces. Mais, peu après, les Salasses, ayant été vaincus à leur tour, furent totalement subjugués.

SALAX, acis, m. f. n. Lubrique, lascif; de la mer.

SALEBRA, æ, s. f. Mauvais pas (lieu difli-cile à traverser).

SALEBROSUS, a, um, adj Rude, âpre, difficile.

SALENTINI, orum, s. pr. m. pl. Les Sa-LENT1NS.

Ce peuple, que l’on croit être originaire de Crète, occupait la partie la plus orientale de l’Iapygie, ayant pour limites l’Adriatique, au N., et le golfe de Ta-rente, au S. — Hydronte, aujourd’hui Otrante, était leur ville capitale.

SALENTINUS, a, um, adj. De Salente, sa-lentin.

Le promontoire de Salente, aujourd’hui Capo santa Maria di Leuca, situé à l'extrémité orientale du pays des Salentins, terminait, au N.-E., le golfe de Tarente.

SALERNUM, i, s. pr. n. Salerne, grande ville d’Italie, dans une presqu’île, sur la mer de Tyrrhène.

Elle commença à devenir célèbre dans le 5e siècle par son école de médecine.

SALES, ium, s. m. pl. Plaisanteries, finesses, bons mots.

SALIARIS, m. f., e, n. Des Saliens, qui concerne les Saliens; somptueux, exquis.

SALIATUS, ûs, s m. Dignité de Salien (prêtre de Mars).

SALI CET U?A, i, s. n. Saussaie (lieu planté de saules).

SALICIS, gén. de salix.

SALICTARIUS, a, um, adj. De saule

SALICTUM, i, s. n. Saussaie (lieuplanté de saules}.

SALIENS, entis, part. près, de salio : Sau-tant, bondissant, jaillissant.

SALIGNEUS, a, um, adj. et

SALIGNUS, a, um, adj. De saule.

SALII, orum, s. pr. m. pl. Saliens, prêtres du dieu Mars.

Ils furent institues par Numa, second roi de Rome, à l’occasion d'une peste qui ravageait cette ville. On les appela Saliens, parcequ’ils parcouraient la ville en sautant. (Voir app., ch. 4, et Ancile.)

SALII, parf. de salio.

SALILLUM, i, s. n. Petite salière.

SALINA, æ, s. f. Saline (lieu où Γοη fait le sel; lieu d’où on le tire}.

SALINACIDUS, a, um, adj. Salin, acide. SALINÆ, arum, s. f. pl. Salines; bons mots. SALINARIUS, a, um, adj. De sel.

SALINARIUS, ii, s. m. et

SALINATOR, oris, s. m. Fabricant ou mar-chand de sel-

SALINATOR, oris, 5. pr. m. Salinator.

Ce surnom fut donné à Marcus Livius, parceque, étant censeur, il créa un impôt sur le sel. ( Voir Livius.)

SALINUM, i, s. n. Salière.

de vir. — Salino uno constabat, Consistait en une seule salière (ch. 28).

SALIO, is, ivi et ii, itum, ire, v. act. Saler.

SALIO, is, ii, saltum, ire, v. n. Sauter, bon-dir, saillir.

SALITOR, oris, s. m. Vendeur de salaisons; douanier (prépose à la garde des salines}.

SALITURA, æ, s. f. Salaison (action de saler; temps propre à celte opération}.

SALITUS, a, um, adj. Salé.

SALIUNCA, æ, s. f. Lavande (plante aromatique}.

SALIUS, a, um, adj. Salien, qui concerne les prêtres de Mars.

SALIVA, æ, s. f. Salive.

de vir. — Saliva pinguis, Crachat (ch. 43).

SALIVARE, is, «. n. Embouchure, mors de bride.

SALIVARIUS, a, um, adj. De salive.

SALIVATIO, onis, s. f. Salivation (écoule-ment de la salivé}.

SALIVI, parf. de salio.

SALIVO, as, avi, atum, are, v. n. Baver, écumer.

SALIVOSUS , a, um, adj. Plein de salive.

SALIX, icis, s. f. Saule (arbre qui croît dans les lieux humides}.

SALLO, is, si, sum, ere, v. act. Saler.

SALLUSTIUS, ii, s. pr. m. Salluste (Cris-pus), célèbre historien romain, du siècle d’Au-guste.

Il naquit à Amiterne, ville d’Italie, dans le pays desVestins, vers l’an 85 av. J.-G., d’une famille plé-béienne. Venu «à Ptome dans sa jeunesse, il entra dans la carrière poliliquc. A 27 ans; il était questeur, et tribun du peuple à 55. Quatre ans après, César, parvenu à la dictature, le fit d’abord préteur, puis gouverneur de Numidie. Accusé de concussion, mais acquitté, il consacra son temps aux jouissances de la fortune et à la littérature. 11 fit bâtir un ma-

gnifique palais, où il composa les ouvrages qui l’ont immortalisé, c.-à-d. l’histoire de la conjuration de Catilina, et celle de Jugurtha, roi de Numidie. — Salluste mourut l’an 35 av. J.-C., à 51 ans.

SALMO, onis, s.m. Saumon (poisson de mer: sa chair est rouge }.

SALNITRUM, i, s. n. Salpêtre.

SALOMON, onis, s. pr. m. Salomon, troi-sième roi des juifs.

Il était fils de David et de Bethsabée. — Son père le fit sacrer roi de son vivant, 1015 ans av. J.-C.— Dieu ayant promis à Salomon de lui accorder telle demande qu’il voudrait lui faire, ce jeune prince demanda la sagesse. Dieu, pour le récompenser de sa modération, lui accorda aussi les richesses et la puissance. — La quatrième année de son règne, il commença la construction d’un temple au vrai Dieu. On dit que 250,000 ouvriers furent employés, durant sept années, à cet édifice, qui effaça en magnificence tous les autres temples de l’univers. — Salomon fit aussi fortifier Jérusalem et plusieurs autres villes de ses états, qu’il étendit jusqu’à l’Euphrate. — Sur la fin de sa vie, il se laissa égarer par les passions, au point de sacrifier aux idoles. — 11 mourut l’an 975 av. J.-C., à l’âge de 62 ans, après en avoir régné 39. (Voir ep. s-, ch. 156 et suiv.}

SALSAMENTARIUS, a, um, adj. Qui con-cerne les viandes salées.

SALSAMENTARIUS, ii, s. m. Marchand de saline (de chair salée, de poisson salé); charcutier.

SALSAMENTUM, i, s. n. Chair salée, pois-son salé, salaison.

SALSÈ, adv. Avec sel, avec finesse, plaisam-ment, spirituellement.

SALSEDO, inis, s. f. Salure (qualité que le sel communiqué).

SALSI, parf. de salio.                [mer.

SALSIPOTENS, entis, adj. m. Roi de la C’est un surnom de Neptune.

SALSITUDO, inis, s. f. Salure ( qualité que le sel communiqué).

SALSUGO, inis, s. f. Liqueur salée.

SALSURA, æ, s. f. Salage, salaison.

SALSUS, a, um, adj. Salé; agréable, en-joué, piquant.

SALTATIO, onis, s. f. Action de sauter, danse.

SALTATOR, oris, s. m. Sauteur, danseur. SALTATORIÈ, adv. En dansant.

SALTATORIUS, a, um, adj. De danse, de danseur.

SALTATRICULA, æ, s. f. Petite sauteuse, petite danseuse.

SALTATRIX, icis, s. f. Sauteuse, danseuse. SALTATUS, ûs, s. m. Danse.

SALTÈM, adv. Au moins, du moins.

SALTÎM, adv. Par sauts.

SALTO, as, avi, atum, are, v. n. Sauter, danser.

SALTUARES, ium, s. f. pl. Iles flottantes. SALTUARIUS, ii, s. m. Gardebois. SALTUATÎM, adv. Par sauts.

SALTUOSUS, a, 11m, adj. Couvert de bois. SALTUS, ûs, s. m. Saut, bond, action de sauter.

de vir. — Sa!lu demitlere, Sauter dans

(ch. 51).— Lcelo sallu ad tribunal fertur, Saule joyeuse sur le tribunal (ch. 58 ). — Cum ala-cribus saltu certabat, Il luttait d’agilité avec les jeunes gens les plus lestes (ch. 59).

SALTUS, ûs, s. m. Bois; défilé.

de vir. — Inter duos saltus claudi, Être enfermé, ou pris, entre deux défilés (ch. 25).

PH. — Socii fuere cum leone in saltibus Firent société dans les bois avec un lion (1, 5).

SALUBER et bris, m., bris, /., bre, n. Sa-lubre, sain, salutaire, utile.

SALUBRITAS, atis, s. f. Salubrité, climat sain.

SALUBRITER, adv. Sainement, utilement.

SALUM, i, s. n. La mer.

SALUS, utis, s. pr. f. Salus, déesse de la Santé, fille d’Esculape.

C’est la même qu’Hygie. — On lui avait consa-cré plusieurs temples dans Rome. — Pour pouvoir prendre les augures de cette déesse, il fallait que, durant l’année, aucune année ne fût sortie de Rome, et qu’on jouît d’une paix profonde.

La Santé était représentée sous la figure d’une jeune personne assise sur un trône, couronnée d’herbes médicinales, tenant une patère (coupe) de la main droite, et un serpent de la gauche.

SALUS, utis, s. f. Salut, conservation, santé, délivrance ; salut, salutation.

de vir. — Alia salutis via nulla est, Il n’y a pas d’autre moyen d’échapper (ch. 52).

ep. gr. — Salutem tueri mûris ligneis, Se mettre en sûreté dans des murailles de bois (ch. 16). — Commitlere salutem, Confier sa vie (ch. 21).—Pactd salute, Ayant la vie sauve (ch. 107).

ep. s. — Consulere saluti, Pourvoir à la con-servation (ch. 69).

ph. — Pro salute sud, Parcequ’il lui avait sauvé la vie (5, 4).

SALUT ANS, antis, part. prés, de saluto : Saluant, qui salue.

SALUTAR1S, m. f., e, n. Salutaire, avan-tageux.

L'épithète de salutaris était donnée, dans les der-nières divisions de l’empire romain, à certaines portions de provinces trop grandes pour en former une seule. — On ignore l’origine de cette bizirre dénomination.

La porte Salutaris, à Rome, était vers le N. près du mont Quirinal et du temple de la déesse Salus, d'où elle tirait son nom.

La déesse Isis était appelée Salutaris diva, pro-bablement pareequ’on croyait qu’elle indiquaitaux malades, durant leur sommeil, les remèdes qui leur convenaient.

ep. s. — Monilis salutaribus hortari, Ex-hotter par d’utiles avertissements, ou par de sages conseils (ch. 146),

SALUTARITER, adv. Salutairement, avan-tageusement, utilement.

SALUTATIO, onis, s. f. Salutation, salut (action de saluer).

SALUTATOR, oris, s. m. Complimenteur, qui salue.

* SALUTATUS, a, um, part. pas. de saluto. SALUTIFER, fera, ferum, adj. et SALUTIGER, géra, gcium. adj. Salutaire, qui apporte la santé.

SALUTIS, gén. de salus.

SALUTO, as, avi, alum, are, v. act. Saluer. SALVAT1O, onis, s. f. Salut, conservation. SALVATOR, oris, s. m. Sauveur.

SALVE, impér. de salveo : Bonjour.

C’était la formule usitée quand on s’abordait le maiin.

SALVEO, es, ere, v. n. Être sain, être en bonne santé.

SALVIA, æ, s. f. Sauge (plante aroma-tique ).

SALVIUS, ii, s. pr. m. Salvius.

C’était un joueur de flûte, qui, du temps de Marius, fut proclamé roi de Sicile par les esclaves révoltés. Il fut vaincu et mis à mort, l’an de Rome 653,après avoir résisté quelque temps aux Romains. On le nomma aussi Tryphon.

SALVO, as, avi, alum, are, v. act. Sauver.

SALVUS, a, um, adj. Sain, en bonne santé; sauvé, en sûreté.

app. — Salvis patriœ legibus, Sans violer les lois du pays (ch. 261.

ep. s.—Salvum esse, Se bien porter (ch. 65).

SAMARIA, æ, s. pr. f. Samarie, ville de la Palestine, et capitale du royaume d’Israël.

Elle était située à quelque distance et au N.-O. de Jérusalem, dans une plaine fertile. — On y remar-quait surtout un palais magnifique nommé la Mai-son d'ivoire.—Après avoir été plusieurs fois détruite et relevée, Samarie fut enfin reconstruite parHérode, qui la nomma Sébaste, c.-à-d. Auguste. — Il ne reste de cette ville que quelques ruines qui portent son nom.

SAMARITANI , orum, s. pr. m. pl. Les Samaritains, habitants de Samarie.

Ils furent presque continuellement en guerre avec les rois de Juda. Ces deux peuples, quoiqu’ayant la même origine, avaient l’un pour l’autre la plus profonde aversion, au point de fuir toute relation, tout commerce entre eux.

SAMBUCEUS, a, um, adj. Be sureau.

SAMBUC1NA, æ, 5. f. Joueuse de harpe.

SAMBUCUS, i, s. m. Sureau (arbre plein d'une substance moelleuse).

SAMU, orum, s. pr. m. pl. Les Samiens, habitants de File de Samos.

Ils secoururent la Grèce, lorsque Xerxès fondit sur cette contrée. — Pénclès les soumit au pouvoir d’Athènes, l’an 441 av. J.-C. — Devenus sujets d’Eu-mène, roi de Pergame, les Samiens tombèrent, avec cet empire, sous la domination des Romains. Mais Auguste leur reiniit leurs privilèges et le droit de se gouverner par leurs propres lois. Ils en jouirent jusqu’à l’empereur Vespasien, qui réduisit l’île de Samos en province romaine, ainsi que toutes les autres îles de la iner Egée.

SAMIUS, a, um, adj. De Samos.

SAMNITES, um, s. pr. m. pl. Les Samnites, descendants des Sabins.

Ils occupaient le Samnium, pays compris entre le Picénum, au N., le Latium et la Campanie, à l’O., la Lucanie au S., la Pouille a 1 E., et la mer Adria-tique au N.-E. — Les Samnites étaient belliqueux et même farouches. Les Romains ne vinrent à bout de les soumettre qu’après des guerres longues et sanglantes, vers l’an 272 av. J.-C. — Lan 520. ils avaient fait passer l’armée romaine sous les fourches caudines. (Koir de vir , ch. 25.)

SAMNIUM, ii, s. pr. n. Le Samniüm, pays des Samnites, en Italie.

SAMOS, î, s. pr. f. Samos, île de la mer Égée, prés de la côte orientale, vis-à-vis de Panionium, en louie.

Cette île fut d’abord habitée par les Ioniens : elle se nommait Parthenias avant que les Grecs en chas-sassent les Cariens. —Samos était une des îles de la Grèce les plus recherchées et les plus peuplées. Le sol était fertile en oliviers et en grenadiers. On exploitait des mines de fer et des carrières de mar-bre blanc extrêmement abondantes.— On y adorait principalement Junon et Mercure. —Le philosophe Pythagore naquit à Samos.

SAMOTHRACIA, æ, s. pr. f. Samothrace, île de la mer Egée, prés des côtes de la Thrace.

On ignore l'origine de ses premiers habitants. Les Cariens de Samos, chassés de leur pays, vinrent s’y établir. — Le critique Aristarque y naquit. — Cette île était réputée sacrée, et, à ce titre, elle ser-vait d’asile aux fugitifs et aux criminels- — Après avoir été soumise à des rois, elle adopta le gouver-nernent républicain, et conserva son indépendance jusqu’à l’empereur Vespasien qui la réduisit, comme toutes les îles de la mer Egée, en province romaine.

SAMPSA, æ, s. f. Noyau ou marc d’olive.

SAMSON, onis, s. pr. m. Samson, juge et libérateur des juifs.

Il naquit dans la ville de Saraa, de la tribu de Dan, vers l’an 1159 av. J.־C. — A l’âge de dix-huit ans, il tua un lion et le mit en pièces, sans autres armes que ses mains. Ayant répudié sa femme, qui était du pays des Philistins, et celle-ci s’étant mariée à un autre homme, Samson fit aux Philistins une guerre à mort. Il épousa ensuite Dalila, autre Phi-listine, qui, ayant connu le secret de la force de Samson, lui coupa les cheveux, et le livra à ses compatriotes. Ceux-ci lui crevèrent les yeux et l’em-ployèrent à tourner la meule d’un moulin. Mais sa force revint avec ses cheveux, et, un jour qu’on l’avait attaché dans un temple entre deux colonnes, pour le donner en spectacle au peuple, Samson ébranla les colonnes : le temple croula et écrasa les Philistins. Samson y périt lui-même, l’an 1117 av. J.-C. {Voir son histoire, ep. s., c/1. 101 et suiv.)

SAMUEL, élis, s. pr. m. Samuel, onzième et dernier juge des Hébreux.

Il naquit l’an 1139 av. J.-C. — Dès l’âge de trois ans, il fut consacré au service des autels : à douze ans, il prophétisait, et Dieu lui-même lui parlait. Vers l’an 1116, il se mit, avec le titre dé jugé, à la tête des Israélites, et les délivra du joug des Philis-tins. L’an 1095, le peuple demandant un roi, Samuel sacra Saül, qui se rendit, par sa désobéissance, in-digne de la royauté. Samuel sacra David à sa place; puis il se retira à Ramatha, lieu de sa naissance, où il mourut, à l’âge de 99 ans.

SANABILIS, m. (.י e, n. Guérissable, qu’on peut guérir.

SANATIO, onis, $. f. Guérison, cure.

SANATUS, a, um, part. pas. de sano : Guéri.

SANCIO, is, ivi et xî, citum el ctum, ire, v. act. Etablir, rétablir, ordonner, confirmer, ratifier, régler, résoudre.

app. — Occasio amiciliœ sanciendœ, L’oc-־׳Caston de cimenter leur amitié (ch. 16).

SANCITUS, a, um, part. pas. de sancio.

'SANCITUS, ùs, s. 7n. Ordonnance, sanc-tion, ratification.

SANCTÈ, adv. Saintement, pieusement, re-ligieusement, inviolablement.

SANCTIFICATIO, onis, s. f. Sanctifi-cation.                                      [leur.

SANCTIFICATOR, oris, s. m. Sanctifica-SANCTIFICO, as, are, v. act. Sanctifier, consacrer.

SANCTIFICUS, a, um, ■adj. Qui sanctifie.

SANCTIO, onis, s. f. Ordonnance, sanction, ratification.

SANCTITAS, atis, s. f. et

SANCTITUDO, inis, s. Sainteté, invio-laubilité, équité.

SANCTOR, oris, s. m. Qui rend une ordon-nance, qui établit une loi.

SANCTUARIUM, ii, s. n. Sanctuaire; trésor.

SANCTUS, a, um, ·adj. Saint, sacré; pur, vertueux, intègre, juste.

Le Saint des Saints, Sanctum Sanctorum, était cette partie extérieure du temple de Jérusalem qui était regardée comme plus sacrée que les autres, parceque l’arche d’alliance y était déposée. — Le grand sacrificateur seul pouvait y entrer, et seule-ment une fois par an. (Poir, pour plus de détails, Tabernaculum.)

ph. — Sancla religio, Religion (des torn-beaux) sanctionnée par les lois (1, 26). — Sancla uxor, Chaste épouse (5, 9). — Sancla religio, La divinité, ou Le dieu (4, 11). — Sanclus Hercules, Le divin Hercule (5, 4).

SANCTUS, a, um, part. pas. de sancio.

SANDALIUM, ii, s. n. Sandale (chaus-sure), pantoufle.

Ce n’était autre chose qu’une semelle attachée sur le pied et autour de la jambe par des courroies.

SANDAPILA, æ, s. f. Bière, cercueil en bois.

C’était une espèce de brancard, ou de cercueil, dans lequel on portait les corps morts des crimi-nels, des esclaves, et même des personnes libres qui n’avaient pas laissé de quoi se faire porter dans une litière.

SANDAPILARIUS, ii, s. m. Fossoyeur.

SANDARACA, æ, s. f. Sandaraque (résine blanche).

SANÈ, adv. Certainement, assurément.

SANESCO, scis, scere, v. n. Guérir (revenir à la santé).

SANGARIUS, ii, s. pr. m. Sangarius, au-jourd’hui Sakaria.

Cetait un fleuve de l’Asie-Mineure. Il prenait sa source sur les confins de la Galatie et de la Phry-gie, au pied du montDyndime, et se jetait dans le Pont-Euxin, à Sangaris, ville de la Bithynie.

SANGU1NALIS, m. f., e, n. De sang, qui concerne le sang.

SANGUINARIUS, a, um,ad/. Qui concerne le sang ; sanguinaire (qui aime à répandra le sang).

SANGUINETUM, i, s. n. Lieu planté de cornouillers sauvages.

SANGUINEUS, a, um, adj. De sang, san-giant.

SANGUINO, as, avi, atum, are, v. n. Sai-gner (perdre du sang)·, ensanglanter.

SANGUINOLENTES, a, um, adj. Sanglant, convert de sang.

SANGUINOSUS, a, um, adj. Sanguin {qui a beaucoup de sang).

SANGUIS, inis, s. m. Sang ; race, progéni-ture ; parenté.

doctr. — Sanguinis conjunclio, Lien du sang, parenté (5, 45).

ph. — Damno sanguinis, Avec la perte de ses petits (1, 27). — Sanguine ignavo, Dans ie sang d’un lâche (1, 28).

SANIES, ei, s. f. Sanie, pus; lie.

doctr. — Exprimere vulnere saniem con-ceplam, Faire sortir, en pressant, le pus d’une blessure (5, 40).

SANIOSUS, a, um, adj. Corrompu, plein de pus.

SANITAS, atis, s. f. Santé {du corps ou de l’esprit); esprit sain, bon sens.

ph. — Sanitas dum constabit, Tant que je jouirai de ma raison, ou de la plénitude de mes facultés (3, épil.).

SANITUDO, inis, s. f. Santé.

SANNA, æ, s. f. Moquerie, raillerie piquante, risée.

SANNIO, onis, s. m. et             [leur.

SANNIUS, ii, s. m. Bouffon, plaisant, rail-SANO, as, avi, atum, are, v. act. Guérir, rendre sain, rétablir.

SANUS, a, um, adj. Sain, raisonnable {qui est en son bon sens).

EP. s. — Redire ad mentent sanam, Revenir à de meilleurs sentiments {ch. 201).

SANXI, parf. de sancio.

SAPHO, s. pr. f. Sapho, Lesbienne, célèbre par son génie poétique, qui lui fit donner le surnom de dixième muse.

Sapho naquit à Mitylène, dans l’île de Lesbos, vers l’an 600 av. J.-C. — Trèsjeune encore, elle fut mariée à un riche habitant de l’île d Andros. De-venue veuve quelques années après, elle revint dans sa patrie, d’où elle se vit bientôt forcée de s’éloigner, à cause de l'irrégularité de sa conduite. Elle passa en Sicile; mais elle n’y resta que peu de temps, pour ramener à elle le jeune Phaon, qui l’avait abandonnée pour une autre maîtresse. — De désespoir, Sapho fit le saut de Leucade {voir Leucadu),et périt dans les flots. — Elle avait com-posé des épigrammes, des élégies et des odes.

SAPIDÈ, adv. Avec un goût agréable.

SAPIDUS, a, um, adj. Qui a du goût, de la saveur.

SAPIENS, entis, m. f. n. Qui a du goût; sage, prudent, avisé.

On appelait les sept sages de la Grèce sept Grecs illustres, du sixième siècle avant J.־C. C’étaient So-Ion d’Athènes, Bias de Priène, Chilon de Sparte, Cléobule de Linde, Pittacus de Mitylène, Périandre de Corinthe, et Thalès de Milet.

SAPIENTER, adv. Sagement, avec sagesse, prudemment, judicieusement.

SAPIENTIA, æ, s. f. Sagesse, prudence, bon sens.

On appèle Livre de la Sagesse un des ouvrages de l’ancien Testament. Il se compose de deux par-ties bien distinctes : la première, qui comprend dix chapitres, est un éloge de la Sagesse; la seconde consiste en réflexions sur les aventures des Israélites dans le désert, sur leur légèreté, et sur 1 idolâtrie en général.

doctr. — Esse munus sapienliœ, Être le propre de la sagesse, ou du sage (2, 4).

SAPINETUM, i, s. n. Lieu couvert de sapins.

SAPINEUS, a, um, adj. et

SAPINIUS, a, um, adj. De sapin.

SAPINUS, i, s. m. Sapin {arbre).

SAPIO, is, ivi et ui, ere, v. n. Avoir du goût; sentir; être sage, prudent, judicieux.

de vir. — Sapere minus, Etre moins sage, moins prévoyant {ch. 57).

ph. — Quœsivit quidnam saperet, Demanda quel goût avait cette viande (3, 3). — Putari sapere, Paraître savant (4, 7).

SAPO, onis, s. m. Savon.

SAPOR, oris, s. m. Saveur, goût.

ph. — Talis prœstatur sapor, Tel est le goût (3, 3).

SAPORATUS, a, um, adj. A qui l'on a donné de la saveur.

SAPORUS, a, um, adj. Savoureux, qui a du goût.

SAPPHIRUS, i, 8. m. Saphir {pierre pré-cieuse).

SAPUI, parf. de sapio.

SARA, æ, 8. pr. f. Sara, nièce et femme d’Abraham.

Elle suivit son époux dans ses divers voyages. Bien qu’arrivée à un âge avancé, et que jusque là elle n’eùt point eu d’enfants, des anges lui annon-cèrent qu’elle aurait un fils. Sara sourit, croyant que c’était pour la railler. Cependant, au bout d’uue année, elle eut un fils qu’elle nomma Isaac, c.-à-d. sourire. Elle mourut 57 ans après, à l’âge de 126 ans, et fut enterrée dans la caverne d’Hébron, ville de la tribu de Juda.

-----, fille de Raguel.

Elle épousa Tobie, et eu eut plusieurs fils et plu-sieurs filles.

SARACENI, orum. {Voir Sarraceni.)

SARCASMES, i, s. m. Sarcasme {raillerie mordante).

SARCIMEN, inis, «. n. et

SARCIMENTUM, i, s. n. Couture.

SARCINA, æ, 5. f. Paquet, sacoche, charge, bagage.

ph. — Sarcinâ gravatus, Lourdement chargé (2, 7).— Sarcinam effundere, Mettre bas (3, 13). — Bajulare sarcinas, Porter des reliques μ, 1).

SARCINARIUS, a, um, adj. De bagage.

SARCINATOR, oris, s. m. Ravaudeur, tailleur.

SARCINATRIX, icis, s. f. Ravaudeuse, cou-turière.

SARCINATUS, a, um, part. pas. de sarcino.

SARCINO, as, avi, atum, are, v. act. Char-ger de bagage.

SARCINOSUS, a, um, adj. Chargé d’em-bonpoint.

SARCINULÆ, arum, s. f. pl. Petites hardes.

SARCIO, is, si, tum, ire, v. act. Raccom-moder, rajuster, réparer, rapiécer, ravauder.

SARÏSSA, æ, s. f. Lance, pique.

On appelait sarissa la lance des soldats de la phalange macédonienne. — Cette lance était fort longue, et tenait l'ennemi à distance.

SARMATES, um, s. pr. m. pl. Les Sar-mates, habitants de la Sarmatie.

Comme les Scythes, ils étaient sauvages, grossiers et belliqueux. — Ils se peignaient le corps pour se donner un air plus terrible. Ils habitaient ordinal-rement les montagnes, résidaient sur leurs chariots, vivaient de rapine, et se nourrissaient de lait mêlé avec du sang de cheval. Les Grecs et les Romains les qualifiaient de barbares.

SARMATIA, æ, s. pr. f. Sarmatie, vaste contrée, au N. de l’Europe et de l’Asie.

Elle se divisait en Sarmatie européenne et en Sarmatie asiatique. — La première comprenait les pays connus aujourd’hui sous les noms de Russie, de Pologne, de Lithuanie et de petite Tartarie. La seconde s’appèle maintenant Circassie et grande Tartarie-

SARMATICUS, a, um, adj. Sarmatique.

On appelait le Pont-Euxin mare sarmaticuin, pareequ’il baignait les côtes de la Sarmatie.

SARMENTITIUS, a, um, adj. De sarment.

SARMENTOSUS, a, um, adj. Qui produit beaucoup de sarments.

SARMENTUM, i, s. n. Sarment (rameau souple de la vigne, etc.).

de vir. — Arida sarmenta boum cornibus alltgare, Attacher des sarments desséchés aux cornes des bœufs {ch. 56).

SARPO, is, psi, plum, ere, v. act. Tailler la vigne.

SARPTA, æ, s. f. Vigne taillée.

SARRACENI, orum, s. pr. m. Les Sarra-cènes, et, plus récemment, Sarrasins.

C’était un peuple de l’Arabie déserte, vers la par-tie occidentale. Primitivement, il était peu considé-rable; mais il s’augmenta sensiblement sous l’em-pire, et devint redoutable aux princes de Constant!-nople.—S'étant joints à plusieurs tribus arabes, les Sarrasins envahirent toute l’Afrique et une grande partie de l’Europe méridionale.

SARRACUM, i, s. n. Charrette, fourgon.

SARRANUS, a, um, adj. De Tyr ; de pour-pre, de couleur de pourpre.

SARPJO, is, ivi, itum, ire, v. act. Sarcler (arracher les mauvaises herbes).

SARRITIO, onis, s. f. Sarclage.

SARRITOR, oris, s. m. Sarcleur.

SARRITURA, æ, s. f. Temps de sarcler (époque du sarclage).

SARSI, parf. de sarcio.

SARSURA, æ, s. f. Ravaudage.

SARTAGO, inis, s. f. Poîle à frire.

SARTOR, oris, s. m. Sarcleur; tailleur, ravaudeur.

SARTRIX, icis, s. f. Ravaudeuse, coutu-riére.                                       [dage.

SARTURA, æ, s. f. Sarclage ; raccommo-

SARTUS, a, um, part. pas. de sarcio : Rétabli, refait, recousu, réparé, raccommodé.

SAT, adv. Assez.

SATA, orum, s. n. pl. Grains semés, terres ensemencées, moissons.

app. — Eruere sata roslro, Déterrer les se-mcnces avec son grouin {ch. 2;.

SARCOPHAGUS, i, 1. m. Sarcophage.

C’était une sorte de tombeau où l'on mettait les corps que l’on ne voulait pas brûler. — Il était fait ! avec une certaine matière qui consumait le corps. Son nom vient de deux mots grecs : sarx, chair, et phagô, je mange. — Ce genre de sépulture était sur

tout employé pour les grands personnages.

SARCULATIO, onis, s. f. Sarclage.

SARCULO, as, avi, atum, are, v. act. Sar-cler {arracher les mauvaises herbes).

SARCULUM, i, s. n. et

SARCULUS, i, s. m. Sarcloir.

SARDANAPALUS, i, s. pr. m. Sardana-pale, quarantième et dernier roi d’Assyrie.

L’opinion commune place son avènement au trône vers l’an 765 av. J.-C. — Son règne fut de s ingt années.—Sardanapale, célèbre seulement par son luxe et par son amour pour les plaisirs, ne sortit de son assoupissement que pour repousser (es forces combinées de ses officiers révoltés contre lui. Trois fois il les défit en bataille rangée; mais, vaincu à son tour, il s’enferma dans Ninive, et y soutint un siège de deux ans. Sans espoir de salut, | il mit le feu à son palais et s’y brûla avec ses femmes et ses trésors. — Les chefs de la conspiration se par-tagèrent le royaume d’Assyrie, qui forma les deux empires de Babylone et de Ninive.

SARDES, is, s. pr. f. Sardes, capitale de la Lydie, à la jonction de l’Hermus et du Pactole.

Cette ville, déjà florissante du temps des Grecs et des Perses, le devint davantage encore sous les Ro-mains. —On y célébrait, tous les cinq ans, des jeux magnifiques en !’honneur de Diane·—Proserpine, Vénus, Hercule et le dieu Mars y étaient aussi ho-norés d’un culte particulier.

Sardes fut prise par Cyrus, sur Crésus, l’an 548 av. J.-C. Elle le fut aussi sur les Perses, et brûlée par les Athéniens, l’an 504 : ce qui donna lieu à la guerre Médique. — Célèbre par la grande victoire qu’Ëumène, roi de Pergame, remporta près de ses murs sur Antiochus Soter (262), Sardes ne l’était pas moins par la fertilité de son territoire, qui était couvert de vignobles si délicieux, qu’on disait | que Bacchus y avait été nourri, et y avait inventé l'art de faire le vin.

SARDII, orum, s. pr. m. pl. Les Sardiens, habitants de Sardes.

. Ils étaient renommés par leur industrie. On leur attribuait l’invention de l’art de travailler la laine. Ils composaient aussi des parfums très renommés.

SARDINA, æ, 5. f. et

SARDINIA, æ, s. f. Sardine (petit poisson de mer).

SARDINIA, æ, s. pr. f. Sardinie, aujour-d’hui Sardaigne.

Cette île, la plus grande de la Méditerranée après la Sicile, est située au S. delà Corse, entre !’Italie et l'Afrique. — Son nom lui vient de Sardus, qui s’y établit avec une colonie de Libyens. — Après avoir été longtemps sous la domination des Carthaginois, la Sardaigne fut conquise par les Romains, l’an 231 de J.-C. Ainsi que la Sicile, elle était un des greniers de Rome. —L’air en est malsain; mais le sol est fertile en blé, en vin et en huile. On y trouve une herbe amère, qui, lorsqu’on la mange, excite un rire violent, qui finit par causer la mort : d’où l’ex-pression rire sardonique.

SARDONICUS, a, um, adj. et

SARDONIUS, a, um, adj. De Sardaigne ; sardonique.

SATAGITO, as, avi, alum, are, v. act. | Prendre beaucoup de soin, s’agiter fort. ן

SATAGO, is, egi, ere, v. n. Être actif, em-pressé, soigneux.

SATAN, s. pr. m. indécl. et

SATANAS, æ, s. pr. m. Satan.

Ce nom qui, en hébreu, veut dire ennemi, adversai-re, a été donné, dans l’Ecriture, au prince des démons. — On dit que Satan est occupé à tenter les hommes. Son identité réelle est le raisonnement serpentin, l'esprit de la nature humaine déchue et corrompue, ennemi de l'Esprit de Dieu.

SATEGI, parf. de satago.

SATELLES, itis, s. m. Satellite, garde-du-corps.

SATELLITIUM, ii, s. n. Compagnie de gardes-du-corps.

SATIABILIS, m. f., e, n. Qu’on peut ras-sasier.

SATIANTER, adv. Abondamment, suffisant-ment.

SATIATE, adv. En abondance.

SATIATUS, a, um, part. pas. de satio.

SATIES, ei, «. f. et

SATIETAS, atis, s. f. Satiété, rassasîment ; dégoût.

SATIN’? pour Satisne? interr. Est-ce assez?

SATIO, as, avi, alum, are, v. act. Rassasier, contenter, assouvir.

de vir.—Satiari non poterat eâ oblectandd, il ne croyait jamais lui causer assez de plaisir (ch. 18).

SATIO, onis, s. f. Art de semer, semailles.

SATIOR, m.f., us, n. Plus avantageux, plus utile, plus commode.

SATIRA, æ. ( Voir Satyra.)

SATIS, adv. Assez, suffisamment. — Salis su-perçue, Abondamment. (Passim.)

doctr. — Quantum sil salis, Autant qu’il vous en faut (4, 19).

ph.—Facere salis, pour Satisfacere (5, 10).

SATISDATOR, oris, s. m. Qui donne eau-tion.

SATISDATUM, i, s. n. Cautionnement, garantie.

SATISDO, as, dedi, datum, are, v. n. Don-ner une caution, des sûretés.

SATISFACIO, is, feci, factum, ere, v. n. Satisfaire, contenter.

SATISFACTIO, onis, s. f. Satisfaction, excuse.

SATISFIO, is, factus sum, fieri, v. irr. Être satisfait.

SATIÛS, adv. Mieux, plus à propos, plus avantageusement. — Saliüs est, Il vaut mieux. (Passim.)

app. — Duxerunt saliùs, Jugèrent qu’il était plus convenable (ch. 21).

SATIVUS, a, um, adj. Qu’on sème.

SATOR, oris, s. m. Semeur, planteur ; créateur.

Les anciens Latins appelaient Sator une de leurs divinités rustiques qui était censée présider aux se-mailles.

ph. — Sator hominum, Père des hommes (s, 15).

SATORIUS, a, um, adj, Qui concerne les . semailles.

SATRAPA, æ, s. m. et

SATRAPES, is, s.m. Satrape (gouverneur de province, chez les Perses).

Les satrapes étaient, à proprement parler, des vice-fois. Indépendants les uns des autres, et quoique servant le même maître, ils se fesaient parfois la guerre entre eux.

Chez les Grecs et chez les Latins, le mot satrape signifiait gouverneur ou préfet de province.

SATRAPIA, æ, s. f. Satrapie (province gou-vernée par un satrape).

SATUR, ra, rum, adj. Rassasié, rempli;, abondant, fertile.

doctr. — Saturi baves, Bœufs en bon état (2, 28).

SATURA, æ, s. f. Plat de divers mets; ragoût.

SATURATIO, onis, s. f. Rassasîment.

SATURATUS, a, um, part. pas. de saturo : Rassasié.

SATURIOR, m.f., us, n., compar. de satur.

SATURITAS, atis, s. f. Rassasîment, super-fluité; abondance, fertilité.

SATURNALIA, um et orum, s. pr. n. pl. Saturnales, fêtes romaines en· l’honneur de Saturne.

On les célébrait tous les ans, vers le milieu du mois de décembre. — Elles furent, dit-on, instituées, avant la fondation de Rome, en mémoire de l’e’galité qui régnait parmi les hommes du temps de Saturne.

La liberté la plus grande caractérisait ces solen-nités.— Les esclaves étaient alors servis par leurs maîtres; les tribunaux étaient fermés ; les écoliers avaient congé; on s’envoyait des présents, et l’on se donnait de somptueux repas. (Voir app., ch. 1.)

SATURNALITIUS, a, um, adj. Des Saturnales.

SATURNINES, i, s. pr. m. Satürninus, nom de plusieurs Romains.

Celui dont il est question dans le de vir., ch. 51. et qui fut tribun du peuple, l’an de Rome 654, se ligua avec Marius contre les patriciens (optimates), excita une sédition dans Rome, intimida le sénat, rendit plusieurs lois populaires, et exerça la tyrannie durant trois ans. — Une opposition s’étant enfin élevée contre lui, il s’empara du Capitole pour s’y défendre. Peu de temps après, ayant osé paraître dans l’assemblée du peuple pour apaiser les esprits, il fut tué par un esclave, et son corps fut mis en pièces.

SATURNIUS, a, um, adj. De Saturne.

SATURNUS, i, s. pr. m. Saturne, ou le Temps, fils de Cœlus et de Vesta.

En réalité, ce fut le plus ancien roi de Crète; mais, selon la mythologie, Saturne, ou le Temps, monta sur le trône à la place de Titan, son frère aîné, à la condition toutefois qu’il n’éleverait aucun enfant mâlc.Cependant Rhéa, sa femme, parvint à en sauver trois, Jupiter, Neptune et Pluton : ce que Titan ayant appris, il déposséda Saturne. Jupiter, deyenu grand, rétablit son père sur le trône, puis l’en chassa pour s’y assoir lui-même. Saturne se réfugia en Italie, où le roi Janus le reçut avec honneur et partagea son trône avec lui. Il s’occupa alors à civiliser les peuples sauvages de l’Italie, leur donna des lois, et leur ap-prit à cultiver la terre. 11 gouverna avec tant de dou-ceur, que son règne fut nommé Vâge d'or. A Rome, c’était dans l’un des temples de Saturne qu’était dé-posé le trésor public. ( Voir app., ch. 1, et Tsmpus.)

SATURO, as, avi, atum, are, v\ ad. Rassa-sier. assouvir; dégoûter, ennuyer, lasser.

SATUS, a, um, part. pas. de sero : Semé; engendré, produit.

SATUS, ûs, s.m. Semailles, action de semer.

SATYRA, æ, s. f. Satire (ouvrage critique, en vers ou en prose).

SATYRI, orum, s. m. pl. Satyres, divinités champêtres.

On les représentait avec les cornes, les oreilles, la queue, les cuisses et les jambes d’une chèvre. Ils marchaient à la suite de Bacchus, ayant Silène à leur tête. — Les Romains leur donnaient indistinctement le nom de Faunes, de Pans et de Sylvains. (Fair app., ch. 12.)

SATYRICUS, a, um, adj. Satirique, delà satire.

SAUCIATIO, onis, s. f. Blessure, action de blesser.

SAUCIATUS, a, um, part, pas de saucio, SAUCIO, as, avi, atum, are, v. act. Blesser. SAUCIUS, a, um, adj. Blessé.

SAUL, ulis, s. pr. m. Saül, premier roi d’Israël.

Il était de la ville de Gaba, dans la tribu de Ben-jamin. 11 gardait d’abord les troupeaux «le son père. Samuel le consacra roi d’Israël, l’an 1079 av. J.-C. Les cinq premières années de son règne furent marquées par des actes de piété et par des succès à la guerre : il vainquit les Ammonites et détruisit la nation des Amalécites. — Cependant Samuel venait de sacrer secrètement David roi. Saül tomba alors dans des accès de folie furieuse, et, bien que les sons de la harpe de David pussent seuls le calmer, il essaya plusieurs fois de le tuer. Quatorze ans après, il marcha contre les Philistins qui étaient venus l'attaquer. Voyant son armée en déroute, il se pré-cipita sur son épée, et mourut, après un règne de vingt ans. (Foir ep. s., ch. 110 et suiv.)

SAXATILIS, m. f., e, n. et

SAXETANUS, a, um, adj. Qui vit dans les rochers.

SAXETUM, i, s. n. Lieu plein de rochers.

SAXEUS, a, um, adj. De rocher, de pierre.

SAXIB'RAGUS, a, um, adj. Qui brise les rochers.

SAXOSITAS, atis, s. f. Dureté de caillou, de roche.

SAXOSUS, a, um, adj. Rocheux (plein de rochers), pierreux.

SAXULUM, i, s. n. Petit rocher.

SAXUM, i, s. n. Roche, rocher, pierre.

app. — Convenienlihus saxis, Les pierres venant d’elles-mêmes s’arranger (ch. 19). — In saxum dirigere, Etre changé en rocher (ch. 22).

de vir. — In summum saxum evadere, Gra-vir jusqu’au sommet du rocher (ch. 21).

ep. gr. — Obruere saxis, Renverser avec des morceaux de rocher (ch. 188). — Impetitus saxo, Atteint par une pierre (ch. 189).

ph. — Saxo petere aliquem, Lancer ou jeter des pierres à quelqu’un (3, 2).

SCABELLUM, i, s. n. Escabeau, petit banc, marchepied.                            [rude.

SCABER, bra, brum, adj. Apre au toucher, SCABER, bri, s. m. Boutoir (instrument de maréchal).

SCABIES, ei, s. f. Gaie.

SCABILE’, is, s. n. Banc.

SCABIOSUS, a, um, adj. Galeux.

SCABO, is, i, ere, v. ad. Gratter, racler, ratisser.

SCABRATUS, a, um, adj. Rendu rude au toucher.

SCABRITIA, æ, s. f. et            [gale.

SCABRITIES, ei, s. f. Apreté au toucher ;

SCABROSUS, a, um, adj. Apre, rude au toucher.

SCÆNA, æ. (Voir Scena.)

SCÆVA, æ, s. m. Gaucher.

SCÆVITAS, atis, s. f. Perversité.

SCÆVOLA, æ, s.pr. f. Scévola, surnom de la branche la plus célèbre de la famille Mucia. (Voir Mucius.)             [Gemoniæ.)

SCALA, æ, s. f. Échelle, escalier, degré. (Y.

SCALARIS, m. f., e, n. D’échelle, d’escalier.

SCALMUS, i, s. m. Cheville (qui relient la rame) ; barque.

SCALPELLUM, i, s. n. et

SCALPELLUS, i, s. m. et

SCALPER, pri, s. m. Bistouri, scalpel; burin.

SCALPO, is, psi, plum, ere, v. ad. Graver, tailler, buriner, gratter.

SCALPRA, æ, s. f. Tranchet de cordonnier.

SCALPRUM, i, s. n. Racloir, ratissoire, grattoir.

SCALPSI,־ parf. de scalpo.

SCALPTOR, oris, s. m. Graveur, ciseleur.

SCALPTORIUM, ii, s. n. Racloir, burin, ciseau, grattoir.

SCALPTURA, æ, s. f. Gravure, art de graver.

SCALPTURATUS, a, um, adj. Gravé.

SCALPTUS, a, um, part. pas. de scalpo : Gravé sur la pierre.

SCALPULUM, i, s. n. Ciselet (petit ciseau).

SCALPURIGO, inis, s. f. Démangeaison, chatouillement.

SCALPURIO, is, ire, v. n. Gratter ( comme font les poules).

SCAMANDER, dri, s. pr.m Le Scamandre, petite rivière de la Troade.

Il prenait sa source au pied du mont Ida. Il for-mait, avec le Simoïs, un grand marais, et se jetait, en même temps que lui, dans la mer, au-dessous du cap Sigée.

SCAMMA, atis, s. n. Arène (lieu où s’exer-çaient les athlètes).

SCAMNATUS, a, um, adj. Sillonné, labouré par sillons.

SCAMNUM, i, s. n. Marchepied, banc.

SCAINDAL1ZO, as, are, v. ad. Scandaliser. SCANDALUM, i, s. n. Scandale.

SCANDO, is, i, sum, ere, v. ad. et n.

Monter, grimper, gravir; scander.

ph. — Ad nidum scandit volucris, Elle grimpe au nid de l’aigle (2, 4).

SCANS1LE, is, s. n. Etrier; chapelet.

SCANSILIS, m. f., e, n. Qui sert à monter; où l’on peut monter.

SCANSIO, onis, s. f. Montée.

SCANSORIUS, a, um, adj. Qui sert à mon״· ter, à s’élever.

SCANSUÆ, arum, s. f. pl. Etriers.

SCAPHA, æ, s. f. Esquif, chaloupe, barque; berceau; baignoire, baquet.

SCAPH1UM, ii, s.n. Gondole ; tasse de forme longue.

SCAPHUM, i, s. n. Concavité.

SCAPULÆ, arum, s. f. pl. Épaules.

SCAPULARIS, m. f., e, n. Qui concerne les épaules.

SCAPULARIUM, ii, s. n. Scapulaire.

SCAPULO, as, are, v. act. Frotter les épaules.

SCAPULUM, i, s. n. Long bâton qu’on porte sur l’épaule.

SCAPUS, i, s. m. Tige, tronc ; fût d’une co-lonne.

SCARABÆUS, i, s. m. Escarbot (insecte}.

SCARIFICATIO, onis, s. f. Scarification ( incision faite sur la chair).

SCARIFICATUS, a, um, part. pas. de scarifico.

SCARIFICO, as. avi, atum, are, v. act. Scarifier (faire des incisions sur la chair}.

SCATEBRA, æ, s. f. Source d’eau.

SCATEBRO, as, are, «. n. Sourdre; four-miller.

SCATEBROSUS, a, um, adj. Abondant en sources.

SCATENS, entis, part. prés, de scateo : Qui jaillit de terre, qui coule de source.

SCATEO, es, ui, ere, v. n. Sourdre, couler, abonder; fourmiller.

ep. s. — Scatere vermibus, Fourmiller de vers (ch. 200).

SCATUREX, icis, m. f. n. et

SCATURIGINOSUS, a, um, adj. Plein de sources.

SCATURÏGO, inis, s. f. Source.

SCATCRïO, is, ire, v. n. Sourdre, couler en sortant de terre.

SCAURUS, i, s. pr. m. Scaurus (Marc-Émile), consul romain, aussi célèbre par son éloquence que par ses exploits.

Il se fit, jeune encore, un grand nom au barreau, et devint successivement édile, préteur, enfin consul, l’an 115 av. J -G. Durant l’année de sa magistrature, il porta des lois somptuaires, et régla les suffrages des affranchis dans les assemblées. Dans un second consulat, il soumit les Liguriens. Pendant sa censure, il fit construire le pont Milvius, un grand chemin qui conduisait à Pise, et fit creuser un canal navi-gable de Parme à Plaisance. — Voir de via., ch. 52, comment il se défendit contre un individu nommé Varins, qui l'accusait d’avoir reçu de l’argent pour trahir la république.

----, fils du précédent.

Deveuu beau-fils de Sylla, par le mariage du die-tateur avec Métella, sa mère, Scaurus servit sous Pompée contre Mithridate, et fut ensuite nommé gouverneur de la Judée, puis préteur ; enfin, il obtint la province de Sardaigne. 11 fut accusé d’y avoir commis des exactions; mais, défendu par Cicéron, 11 fut absous.

SCELERATE, adv. Méchamment, en scé-lérat.

SCELERATES, a, um, adj. Scélérat, impie.

La plaine scélérate , Sceleratns campus, était un champ voisin de la porte Colline, à Rome, où la vestale Minutia fut enterrée vivante, pour avoir viole I! son vœu de chasteté.

La porte scélérate, Scelerata porta, fut ainsi nommée, parceque ce fut par là que sortirent les trois cents Fabius. ( Voir de vir., ch. 14.) — Elle s’appelait auparavant porte Camientale.

La rue scélérate, Sceleratus vicus, rue de Rome, fut ainsi nommée, parceque ce fut là que Tullie, femme de Tarquin-le-Superbe, fit passer son char sur le corps de Servius Tullius, son père, sixième roi de Rome. (Voir de vir., ch. 7.)

SCELERO, as, avi, atum, are, v. act. Pro-faner, souiller.

SCELERO, onis, s. m. Un scélérat.

SCELEIIOSITAS, atis, s. f. Scélératesse.

SCELESTÈ, adv. En scélérat, scélératement.

SCELESTÜS, a, um, adj. Scélérat, méchant, criminel, qui a commis un crime.

ph. — Scelesta malitia, Scélératesse (2, 4). SCELUS, eris, s. n. Crime, perfidie, malice. app. — Nauplii scelere, Par la perfidie de

Nauplius (ch. 25).

ep. gr. — Velut omnium scelerum materia, Comme la source de tous les crimes (ch. 51).

SCENA, æ, s. f. Scène, théâtre.

Chez les Romains,c’était la partie d’où sortaient les acteurs, et que nous appelons les coulisses.—11 y a lieu de remarquer toutefois que les entrées de la scène étaient toujours au nombre de trois. La prin-cipale, au fond, était pour les acteurs chargés des premiers rôles : les deux autres entrées, destinées aux personnages secondaires, étaient, l’une à droite, l’autre à gauche de la scène. (Voir Theatrum.)

SCENALIS, m. f., e, n. De la scène, qui concerne le théâtre.

SCENICÈ, adv. D’une manière théâtrale.

SCENICUS, a, um, adj. Scénique, delà scène, de théâtre.

On appelait scenici ludi des jeux introduits à Rome, l’an 363 av. J.-C.— Ces jeux,institués d’abord par les Grecs, avaient pour objet le chant, la musi-que instrumentale et la poésie. — On y donnait des prix aux vainqueurs.

SCEPTRUM, i, s. n. Sceptre (attribut or-dinairede Vautorité royale) ; royaume, royauté.

C’était jadis un simple bâton orné d’or ou d’argent.

Le sceptre du devin Tirésias (voir ce nom) était un bâton que Minerve lui donna lorsqu’il devint aveugle, et qui avait la vertu de le rendre clairvoyant.

SCHEDA, æ, s. f. Feuille de papier, billet, carte, tablettes de poche.

SCHEDIA, æ, s. f. Train de bois, radeau.

SCHEDULA, æ, s. f. Petit billet.

SCHEMA, atis, s. n. Forme, figure, modèle.

SCHIDIÆ, arum, s. f. pl. Copeaux, éclats de bois. .                              [paration.

SCHISMA, atis, s. n. Schisme, division, sé-SCHISMATICUS, a, um, adj. Schismatique.

SCHOLA, æ, s. f. École, classe.

Le mot grec scholè signifie repos, loisir. — Les anciens ne regardaient pas l'étude comme un iravail: c’était plutôt pour eux un jeu, une récréation. {Voir Ludus.)

ph. — ln ipsâ scholâ, Dans son école, c.-à-d.

En Grèce, foyer de la science (5, prol.).

SCHOLARIS, m. f., e, n. Scolaire (d'école, de classe).

SCHOLARIS, is, s. m. Ecolier, étudiant.

SCHOLARIUM, ii, s. n. Ecole; salle d’exer-cices.

SCHOLARIUS, ii, s. m. Garde-du-corps {d'un prince, etc.)

SCHOLASTER, tri, 8. m. Ecolier.

SCHOLASTICUS?, a, um, adj. Scolastique, d’école.

SCHOLIASTES, æ, 8. m. Scoliasle, com-menlateur.

SCHOLIUM, ii, s. n. Scolie, note (pour Vintelligence d'un auteur).

SCIATICUS, a, um, adj. Qui a la goutte sciatique.

SCIBILIS, m. f., e, n. Qu’on peut savoir.

SCIBITUR, fut. pas. unipers. On saura.

SCIDI, parf. t/escindo.

SCIENS, entis, part. près, de scio : Le sa-chant, ά dessein, avec intention.

ph. — Parce sciens, Je m’en abstiens avec intention (S, épil.).

SCIENTER, adv. Savamment, sciemment.

SCIENTIA, æ, s.f. Science, savoir, con-naissance.

SCILICET, adv. En effet, savoir, c’est-à-dire, justement, sans doute.

de vir. — Scilicet judicabal, C’est-à-dire qu’il pensait {ch. 47). — Ignorabanl scilicet, Car ils ignoraient {ch. 55).

ph. — Quod faciebat scilicet, Ce qu’il fesait en réalité (5, 5).

SCIN’? pour Scisne? interr. Savez-vous?

SCINDO, is, scidi, scissum, ere, v. act. Fen-dre, scier, déchirer.

ep. s. — Scindere vestem, Déchirer ses habits (ch. 45).

SCINDULA, æ, s. f. Latte.

SCINTILLA, æ, s. f. Etincelle.

SCINTILLATIO, onis, s. f. Etincellement, pétillement.

SCINTILLO, as, avi, atum, are, v. n. Etin-celer, pétiller.

SCINTILLULA, æ, 8. f. Petue étincelle.

SCIO, scis, scivi, scitum , scire, v. act. Sa-voir, être informé.

doctr. — Non opus est id sciri, Il n’est pas nécessaire de le divulguer (5, 10).

SCIOLUS, a, um, adj. Qui sait peu de chose.

SCIPIO, onis, s. m. Bâton, canne, baguette.

SCIPIO, onis, s. pr. m. Scipion, nom d’une branche célèbre de la famille des Cornélius.

On pense que ce nom vient de ce qu’un mcm-brede cette famille servait de soutien, et comme de bâton, à son père aveugle.

Parmi les Romains qui portèrent le nom de Sci-pion, on distingue :

1°----(P. Cornélius), qui fut nommé maître de

la cavalerie par le dictateur Camille, l’an 596 av. J.-C., tribun militaire, avec puissance consulaire, l’an 394, et ensuite deux fois interrex.

2°----( C. Cornélius), qui fut deux fois consul,

l’an 260 et l’an 254 av. J.-C. — Durant son premier consulat.il fut vaincu sur mer par les Carthaginois, et perdit dix-sept vaisseaux. Durant le second, il prit Panorme, en Sicile, deux cents vaisseaux enne-mis, Alérie, ville de Corse, et vainquit, en Sardaigne, Hannon, général carthaginois.

3° ---- {P. Cornélius), père du célèbre Scipion-l'Africain. — U fut consul en 218 av. J.-C- : la se-conde guerre punique commençait alors. Envoyé contre Annibal, il fut vaincu près du Tésin, et il aurait perdu la vie dans cette bataille, si son fils ne l’eût courageusement défendu. {Voir de vir. ch. 50). 11 pénétra ensuite en Espagne, battit Hannon, et soumit tout le nord du pays jusqu’à llbérus {l'Èbre). Il fut tué en 212 av. J.-C-, dans une bataille où son armée fut taillée en pièces par celle des généraux carthaginois, Asdrubal et Magon.

4°---- {P. Cornélius), surnommé V Africain,

signala sa valeur, à l’âge de 17 ans. à la bataille du Tésin, en sauvant la vie à son père, et à Cannes, lorsque, apprenant que plusieurs officiers avaient formé le projet de quitter l’Italie, il courut à leur tente, et, tirant son épée, il leur fit jurer qu'ils n’a-bandonneraient pas la république. — A 21 ans, il est édile; à 24, il prend Carthagène en un jour, tue 54 mille hommes aux Carthaginois, et soumet toute la province en quatre ans.

Après avoir pacifié l’Espagne, Scipion passe en Afrique, où il fait de nouveaux alliés au peuple romain.De retour en Italie (405 av. J.-C.), il repart bientôt pour l’Afrique avec le titre de consul. Che-min fesant, il prend Locres dans la Grande-Grèce; puis, arrivé, il défait complètement les armées car-thaginoises, et incendie le camp d’Asdrubal pendant la nuit.— Scipion et Annibal ont une entrevue : ils se séparent sans rien conclure, courent aux armes, et,,l’an 202 av. J.-C., la bataille de Zama, où 20 mille Carthaginois sont tués et autant sont faits prison-niers, décide entre Rome et Carthage. — Scipion rentre à Rome en triomphateur.

Quelque temps, il jouit en paix de sa gloire, puis, en qualité de lieutenant, il accompagne son frère, L. Scipion, qui allait combattre Antiochus, roi de Syrie. —De retour à Rome, il est accusé de péculat. C’était, ce jour-là, l’anniversaire de la bataille de Zama. Pour toute défense,Scipion s’écrie : « Citoyens, à pareil jour, j’ai vaincu Annibal et les Carthaginois: allons au Capitole en rendre graces aux Dieux. » Et le peuple le suivit; et les tribuns, ses accusateurs, restèrent seuls sur la place publique. — Scipion se retira à la campagne, où il mourut, trois ans après, âgé de 49 ans, 184 av. J.-C. {Voir de vir., ch. 40.)

5°---- {L. Cornélius), surnommé ï Asiatique,

fut consul,l’an!90 av. J.-C. On lui confia la conduite de l’importante guerre contre Antiochus, roi de Syrie. Aidé des conseils de son frère, Scipion-l’Afri-cain, îl remporta une grande victoire à Magnésie, et contraignit Antiochus à demander la paix.—A son retour à Rome, il reçut les honneurs du triomphe.

Accusé, comme son frère l’avait été, de s’être laissé corrompre, il fut condamné à une amende considé-rable. Plus tard, son intégrité fut reconnue. {Voir de vir., ch. 41.)

6°--{P. Cornélius Nasica), cousin germain

des deux précédents, fut nommé consul, l’an 191 av. J.-G.—Il vainquit les Boïens et fut honoré du triomphe. — Citoyen aussi vertueux qu’éloquent et brave, il refusa le titre d’empereur qui lui était donné par scs soldats- Il déclara que son plus beau titre de gloire était d’avoir été proclamé par le sénat le plus honnête homme de la république, et qu’il u’en voulait pas d’autre. {Voir de vir., ch. 42.)

7°----{P. Eniilien) , surnommé le second Afri-

Cain {Africanus minor), fils de Paul-Emile, leMacé-donique, et petit-fils, par adoption, de Scipion-l’Afri-cain, servit en Espagne, en qualité de tribun légion״ naire. Après plusieurs exploits, il passa en Afrique, l’an 150 av. J.-C., pour porter du secours à Masi» nissa. — De retour à Rome, l’an 148, il fut créé édile, puis consul, avec la mission d’aller détruire Carthage. — Le succès de cette expédition, aussi difficile que glorieuse, lui valut, comme à son grand-père, le surnom à’Africain. — Quelques années après, l’an 134 av. J. C., il fut nommé consul pour la seconde fois, et envoyé en Espagne, on, après un siège d’nn an, il détruisit Numance : ce qui lui fit donner aussi le surnom de Numantin. — 11 aliaiit être nommé dictateur, lorsqu’il fut trouvé mort dans son lit, l’an 128 av. J.-C. — On pense qu’il y fut étranglé. (Foir de vir., ch. 47.)

SCIRPEA, æ, s. f. Panier en jonc. SCIRPEUS, a, um, adj. De jonc. SCIRPICULA, æ, s. f. et SCIRPICULUM, i, s. n. Panier en jonc. SC1RPO, as, are, v. ad. Lier avec du jonc. SCIRPUS, i, s. m. Jonc.

SCISCITATIO, onis, s. f. Information, de-mande, enquête.                       [scitor.

SCISCITATUS, a, um, pari. pas. de sci-SCISCITO, as, avi, atum, are, v. ad. et SCISCITOR, aris, atus sum, ari, v. dép. De-mander, interroger, s’informer.

SC1SCO, scis, scivi, scitum, scere, v. ad. Savoir; donner sa voix.

SCÎSSET, pour Scivisset, de scio.

SCISSILIS, m. f., e, n. Qu’on peut fendre facilement.                              [vision.

SCISSIO, onis, s. f. Fente, séparation, di-SCISSOR, oris, s. m. Coupeur, écuyer tran-chant (qui découpéά la table d’un prince, etc).

SCISSURA, æ, s. f. Fente, crevasse. SCISSUS, a, um, part. pas. de scindo. SC1SSUS, ûs, s. m. Action de fendre. SCITANS, antis, part. prés, de scitor. SCITATUS, a, um, part. pas. de scitor. SCITÈ, adv. Adroitement, avec esprit, avec art, avec goût.

SCITOR, aris, atus sum, ari, v. dép. De-mander, interroger, s’informer.

SCITULUS, a, um, adj. Poli, gentil, mi-gnon.

SCITUM, i, s. n. Ordonnance, déclaration.

SCITUS, a, um, part. pas. de scio : Etabli, réglé, ordonné; adroit, habile.

SCIURUS, i, s. m. Ecureuil (petit qua-drupèdé).

SCOBIS, is, s. f. Limaille.

SCOMBER, bri, s. m. Maquereau (poisson de mer').

SCOPzE, arum, s. /*. pl. Balai. SCOPARIUS, ii, s. m. Balayeur.

SCOPAS, æ, s. pr. m. Scopas, architecte et sculpteur d’Ephèse (Aia-solouk), en Ionie.

Il florissait vers l’an 430 av. J.-C. — Il fut quel-que temps employé à la construction du tombeau du roi Mausole, l’une des merveilles du monde.— Sa Fénus, que l’on conserva longtemps à Rome, était, dit-on, plus belle que celle de Praxitèle.

SCOPO, as, are, v. ad. Balayer; fustiger.

SCOPULOSUS, a, um, adj. Plein de rochers, d’écueils.

SCOPULUS, i, s. m. Rocher, roche, écueil.

app. — Allidere ad scopulos, Se heurter contre des écueils (ch. 25).—Scopuli Capharei, Le promontoire de Capbarée (ch. 25).

SCOPUS, i, s. m. But.

SCORIA, æ, s. f. Scorie (crasse, écume) ; misère, état malheureux.

SCORODIUM, ii, s. n. Ail (planté).

SCORPIO, onis, 8. m. Scorpion (insecte ve-nimeux).

C’est aussi un des douze signes du zodiaque : il correspond au mois d’octobre.—Les poètes l’appèlent fonnidolosus, pareequ’on croyait qu’il était funeste d’être né sous son influence.

SCORTATUS, ûs, s. m. Débauche, liber-linage.                                     [cuir).

SCORTEUM, i, î. n. Manteau, casque (de SCORTEUS, a, um, adj. De cuir.

SCORTUM, i, 5. n. Cuir, peau.

SCREATUS, ûs, s. m. Crachement.

SCREO, as, avi, atum, are, v. n. Tousser pour cracher.

SCRIBA, æ, s. m. Secrétaire, greffier, scribe.

Chez les juifs, on appelait seribes les secrétaires des rois de Juda, les commissaires d’armée, et les docteurs de la loi, dont le ministère consistait à connaître et à interpréter l'écriture.

En Grèce et à Rome, les scribes étaient des offi-ciers inférieurs de !’administration, chargés de transcrire les actes publics, les lois et toutes les dé-cisions des magistrats. (Foir Tabellio.)

SCRIBATUS, ûs, s. m. Secrétariat.

SCRIBLITA, æ, s. f. Tourte.

SCRIBLITARIUS, ii, s. m. Pâtissier.

SCRIBO, is, psi, psum, ere, v. ad. Ecrire, composer.

de vir. — Scribere ut, Ordonner par écrit de... (ch. 45).

doctr. —Scribere legiones, Lever des légions (5, 50).

ph. — Supersunt mihi quœ scribam, Il me reste encore d’autres sujets à traiter (5, épil.).

SCRIBONIA, æ, s. pr. f. Scribonie, fille de Scribonius, ami de Pompée.

Auguste l'épousa, après avoir répudié Clodia : il eut d’elle la célèbre Julie. Dans la suite, i! la répu-dia pour épouser Livie.—Scribonie.avait été mariée deux fois avant de devenir la femme de l’empereur.

SCRINIUM, ii, s. n. Coffre, cassette, écrin (pour mettre des bijous).

SCRIPSI, parf. de scribo.

SCRIPTIO, onis, s. f. Ecriture, écrit, corn-position.

SCRIPTITO, as, avi, atum, arc, v. ad. et

SCRIPTO, as, avi, atum, are, v. ad. Ecrire souvent.

SCRIPTOR, oris, s. m. Écrivain, copiste, scribe, secrétaire.

SCRIPTORIUS, a, um, adj. Propre à écrire.

SCRIPTULUM, i, s. n. Scrupule (vingt-quatrième partie de l’once romaine, environ 11 décigrammes).

SCRIPTUM, i, s. n. Écrit.

ph. — Destringere scripla, Critiquer des écrits (4, 7).

SCRIPTURA, æ, s. f. Ecriture, action d’é-crire ; composition.

SCRIPTUS, a, um, part. pas. de scribo.

SCROBIS, is, s. f. Fosse.

SCROFUEÆ, arum, s. f. pl. Écrouelles (humeurs froides).

SCRUPEDA, æ, s. m. Qui marche avec peine.

SCRUPI, orum, s.m. pl. Dames (pour jouer), jetons.

SCRUPLUM, i, s. n. ( Voir Scriptulum.) SCRUPOSUS, a, um, adj. Raboteux, rude au toucher.

SCRUPULATÎM, adv. Par scrupule.

SCRUPULOSÈ, adv. Scrupuleusement, avec exactitude.

SCRUPULOSITAS, atis, s. f. Trop d’exac-titude.

SCRUPULOSUS, a, um, adj. Pierreux, ra-boleux; scrupuleux.

SCRUPULUM, i, s. n. (Voir Scriptulum.)

SCRUPULUS, i, s. m. Scrupule, doute; obstacle.

SCRUPUS, i, s. m. Gravier.

SCRUTA, orum, s. n. pl. Friperie (vieux Aafcïfs, vieux souliers, etc.)

SCRUTARIA, æ, s. f. Métier de fripier.

SCRUTAR1UM, ii, s. n. Friperie, boutique de fripier.

SCRUTARIUS, ii, s. m. Fripier.

SCRUTATIO, onis, s. /,.Recherche des choses perdues; action de scruter, de fureter, de fouiller.

SCRUTATOR, oris, s. m. Scrutateur, qui scrute, qui visite.

SCRUTATUS, a, um, part. pas. descrutor.

SCRUTIN1UM, ii, s. n. Scrutin.

Cette manière de voter secrètement fut introduite à Rome vers l’an 140 av. J.-C. — On prétend qu’elle favorisa la vénalité.

SCRUTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Scru-ter, examiner, fouiller, fureter.

ph. — Dum scrulatur singula, Pendant qu’il examine tout (2, 8).

SCULNA, æ, s. m. Arbitre.

SCULPO, is, psi, ptum, ere, v. act. Graver, tailler, sculpter.

SCULPONEÆ, arum, s. f. pl. Sabots.

SCULPSI, par[, de sculpo.

SCULPTILE, is, s. n. Statue.

SCULPTIL1S, m. f., e, n. Sculpté, taillé avec le ciseau.

SCULPTOR, oris, s. m. Sculpteur.

SCULPTURA, æ, s. f. Sculpture (art de tailler des figures en pierre, en marbre, en bois, etc.).

SCULPTUS, a, um, part. pas. de sculpo. SCURRA, æ, s. m. Bouffon.

SCURR1L1S, m. f., e, n. De bouffon. SCURRILITAS, atis, s. f. Bouffonnerie. SCURR1LITER, adv. En bouffon.

SCURROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Bouffbnner, plaisanter.

SCURRULA, æ, s. m. Petit bouffon.

SCUTAR1US, a, um, adj. Qui concerne les boucliers.

SCUTATUS, a, um, adj. Armé d’un bou-clier.

SCUTELLA, æ, s. f. Écuelle.

SCUT1CA, æ, s. f. Fouet en cuir. SCUTULATUS, a, um, adj. Tissu à mailles. SCUTULUM, i, s. n. Petit bouclier.


SCUTUM, i, s. n. Bouclier (arme défensive).

Le scutum avait la forme d’un carré long : le milieu était relevé en bosse et garni de fer. Le scutum, plus long que le clypeus, couvrait un homme depuis les épaules jusqu'aux pieds. — Ces deux boucliers étaient en bois recouvert de cuivre.

SCYLLA, s. pr. f. Scylla, fille de Nisus, roi de Mégare.

Elle s’éprit d’amour pour Minos qui assiégeait Mégare, et lui promit de lui livrer cette place, s’il voulait l’épouser : Minos y consentit. — Le salut de Mégare dépendait d’un cheveu d'or que portait Ni-sus : Scylla le coupa pendant le sommeil de son père, et l’ennemi se rendit bientôt maître de la ville. —Scylla ne jouit pas longtemps deson crime : Minos la traita avec tant de mépris, qu’elle se précipita du haut d’une tour dans la mer. — Elle fut chan-gée en alouette, et son père en épervier.

-----, écueil fameux, situé sur les côtes d'I-talie, à l’entrée du détroit de Sicile.

Il est en face et près d’un écueil, sur Les côtes de Sicile, nommé Charybde. Ces deux rochers rendaient le passage du détroit très difficile; car souvent, pour éviter l'un, on se jetait sur l’autre : ce qui a donné lieu à ce proverbe : Tomber de Charybde en Scylla-

SCYPHUS, i, s. m. Coupe, tasse, gobelet.

SCYRON, onis, s. pr. m. ScyroN, fameux brigand de l’Attique ou de la Mégaride.

il détroussait les passants et les précipitait du haut des rochers dans la mer. Thésée l’attaqua et lui fit subir le même traitement.

SCYROS, s. pr. f. Scyros,aujourd’hui Skirosi, île de la mer Egée.

C’est là qu’Achiile fut caché par Thétis, sa mère, et qu’il épousa Déidamie, qui le rendit père de Néoptolème.

SCYTHÆ, arum, s. jir. m. pl. Les Scythes.

Ce peuple, qui descendait, suivant la Bible, de Magog, fils de Japhet, s’établit d’abord en Arménie, sur les bords de l’Araxe (Aras), et de là s'étendit au loin vers le N. et ΓΟ.—L an 624 av. J.-C., ils s’em-parèrent de l’Asie-Mineure, s’y maintinrent pendant 28 ans, étendirent leurs conquêtes en Europe, et pénétrèrent en Egypte; mais ils rentrèrent bientôt dans leur ancien pays. Cyrus, Darius et Alexandre voulurent en vain les dompter.— Dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, ils se réunirent aux Sar-mates, pour envahir l’empire romain.

Les Scythes menaient la vie pastorale la plus simple et la pins innocente. Ils vivaient du lait et de la chair de leurs troupeaux qui fesaient toute leur richesse : les peaux de bêtes leur servaient de vêtements. — C’est de ce peuple que sont sortis les Partîtes et les Sarmates.

SCYTHIA, æ, s. pr. f. La Scythie, immense contrée septentrionale de l’ancien continent.

Elle s’étendait depuis la Germanie à 1Ό., jus-qu’aux bornes du monde connu des Romains et des Grecs à ΓΕ. — On distinguait la Scythie européenne, qui avait le Tanaïs pour limite : c’est aujourd’hui la Russie d'Europe; et la Scythie asiatique, qui, à partir de ce fleuve, comprenait toute la partie située au nord. C’est aujourd’hui la Russie d’Asie et la Tartarie indépendante.

SCYTHICUS, a, um, adj. De Scythie.

SE, acc. et abl. de sui, sibi, se. ph. — In se, Pour eux (1, 21). SEBACEUS, a, um, adj. De suif, faitdesuif.

SECTOR, oris, s. m. Scieur, tailleur.

SECTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Suivre, accompagner; aimer, rechercher.

SECTURA, æ, 8. f. Coupe, coupure, taille, entaille, incision.

SECTUS, a, um, part. pas. de seco.

SECUBATIO, onis, 8. f. et

SECUBITUS, ûs, 8. m. Action de coucher seul.

SECUBO, as, ui, itum, are, v. n. Coucher seul.

SECULA, æ, s. f. Faucille (pour scier le blé).

SECULARIS, e. (Voir Sæcularis.)

SECULUM, i. (Foir Sæculum.)

SECUM, pour Cum se : Avec soi, avec lui, avec eux, en soi-même.

ep. gr. — Secum cogitare, Raisonner à part soi, ou Se dire (ch. 12).

SECUNDARIUS, a, um, adj. Secondaire, de second ordre.

de vir. — Secundarius panis, Pain de se-conde qualité, ou Pain bis (ch. 64).

SECUNDO, adv. Secondement, pour la se-conde fois.

SECUNDO, as, avi, atum, are, v. act. Se-conder, aider, favoriser.

SECUNDÙM, prép. acc. Selon, le long de, prés de; après, ensuite; en faveur de.

SECUNDUS, a, um, adj. Second; favorable, heureux, avantageux.

app. — Secunda omnia Thebanis cesserunt. Tout réussit aux Thébains (ch. 21).

de vir. — Quern secundum poneret, A qui il accordait la seconde place (ch. 40).

doctr. — Secundas res ornare, Embellir la prospérité (4, 2).

ep. gr. — Secunda fortuna, Bonheur (ch. 98).

ep. s. — Aliquem in curru suo secundum . collocare , Faire assoir quelqu’un à côté de soi ! dans son char {ch. 55).

pn.—Flatus secundi, Vent favorable (4, 14). ! — Re secundâ, Quand il n’y a rien à craindre 1(5, 2).

SECURE, adv. Avec négligence ; sans crainte.

SECURIS, is, s. f. Hache, cognée. — Per-cutere securi, Faire trancher la tète. (Passim.) de vir. —Elalam securim in caput dejicerc. Faire tomber sur la tête une hache suspendue en l’air (ch. 6). — Dempsit secures, Il fit en-lever les haches (ch. 15).

SECURITAS, atis, s. f. Sécurité, assurance.

SECURUS, a, um, adj. Sans soucis; qui se croit en sûreté; tranquille, plein d’assurance.

SECÙS, adv. Autrement.

DE vir. — Seciis facere, Refuser (ch. 46).

SECUS, prép. acc. Près, le long de.

SECUTIO, onis, s. f. Imitation.

SECUTURUS, a, um, part. fut. de sequor : Qui doit ou qui devait suivre.

SECUTUS, a, um, part. pas. de sequor.

de vir. — Partes Syllœ secutus, Ayant em-brassé le parti de Sylla (ch. 59).

ph. — Aliquot seculis, Après que c’eût été le tour de plusieurs autres (4, 2).

SEBO, as, avi, alum, are, v. act. Enduire de suif.

SEBOSUS, a, um, adj. De la nature du suif; plein de suif.

SEBUM, i, 8. n. Suif.

SECABILIS, m. f., e, «. Qui peut se couper.

SECALE, is, 8. n. Seigle (sorte de blé'). SECALITIUS, a, um, adj. De seigle. SECAMENTUM, i, 8. n. Copeau ; recoupe.

SECATIO. onis, s. f. Action de couper, de fendre; sciage.

SECATURUS, a, um, part. fut. de seco : Qui coupera, qui taillera.

SECEDO, is, ssi, ssum, ere, v. n. Se retirer, s’éloigner, sortir.

SECERN O, is, crevi, cretum, ere, v. act. Distinguer, séparer, mettre à part.

DE vir. — Secernere e grege, Ne pas mettre au nombre de (ch. 40).

SECESSI, parf. de secedo.

SECESSIO, onis, s. f. Action de se retirer, séparation, retraite, solitude.

SECESSUS, ûs, 8. m. Départ, éloignement; lieu écarté, retraite.

SECIÙS, adv. Moins.

SECLUDO, is, si, sum, ere, v. act. Mettre à part, exclure, bannir, chasser.

SECLUM, i, s.n. Siècle. (Voir Sæculum.) SECLUSI, parf. de secludo.

SECLUSORIUM, ii, 8. n. Lieu où l’on ren-ferme.

SECLUSUS, a, um, part. pas. de secludo.

SECO, as, cui, ctum, are, v. act. Couper, trancher, tailler, fendre, scier.

de vir. — Secure novaculd, Couper avec un rasoir (ch. 6).

SECORDIA, æ, s. f. Paresse.

SECRETARIUM, ii, s. n. Lieu caché, sanc-tuaire, sacristie.

SECRETARIES, ii, K· m. Secrétaire.

SECRETIO, onis, s. f. Séparation, disso-lution; action de séparer, de mettre à part.

SECRETÔ, adv. Secrètement, en secret, à !écart.

SECRETUM, i, s. n. Secret; lieu secret, solitude.

ph. — Seducere in secretum, Prendre à part pour causer librement (5, 9).—Secretum pelere, Se retirer dans un lieu secret, ou dans un ca-binet (4, 20).

SECRETUS, a, um, part. pas. de secerno: Retiré; mis à part.                v

SECRETUS, a, um, adj. Secret, caché. ph. — Sécréta paludis latïbula, Les retraites les plus cachées d’un marais (t, 28).

SECREVI, parf. de secerno.

SECTA, æ, s. f. Secte, parti, faction.

SECTARIES, a, um, adj. Qui guide, qui mène.

SECTATIO, onis, s. f. Secte, parti, faction.

SECTATOR, oris, s. m. Sectateur, par-tisan.

SECTIL1S, m. f., e, n. Qui peut se fendre, se scier, se couper.

SECTIO, onis, s. f. Coupure, incision, sec-tion, division, partage, vente du butin.

SED, conj. Mais.

SEDAMEN, inis, s. n. Calme ; action■ de tranquilliser.

SEDANDUS, a, um, part. pas. de sedo : Qu'il faut apaiser.

app. — In sedilione sedandd laborare, S’ef-forcer d’apaiser une révolte (ch. 20). [ment.

SEDATÈ, adv. Tranquillement, paisible-SEDATIO, onis, s. f. Action de tranquilli-ser; calme, tranquillité.

SEDATOR, oris, 5. m. Qui apaise, qui calme.

SEDATES, a. um, part. pas. de sedo.

SEDECIAS, æ, s. pr. m. Sédécias, fils de Josias, et dernier roi de Juda.

11 succéda à Jéchonias, son neveu, l’an 594 av. J.-C.—Deux ans après, il s’allia avec le roi d’Egypte pour secouer le joug du roi de Babylone, à qui ce-pendant il devait sa couronne. — Nabuchodonosor pénétra en Jude'e, et s’empara de Jérusalem, après trois années de siège. Sédécias voulut fuir, mais on le prit, et Nabuchodonosor, après avoir fait égorger ses enfants en sa présence, lui fit crever les yeux. Après cela, on le conduisit à Babylone, où il mou-rut dans la captivité. (Poir ep. s., ch. 181.)

SEDECIÈS, adv. Seize fois.

SEDECIM, indécl. Seize.

SEDENIM, .adv. Cependant, toutefois, néan-moins.

SEDENS, entis, part. prés, de sedeo : Assis.

SEDENTARIUS, a, um, adj. Qui travaille assis; sédentaire; qui se fait étant assis.

SEDEO, es, di, sessum, ere, v. n. S’assoir, être assis, prendre place, demeurer.

doctr. — Sedere ad gubernacula, Tenir le timon, diriger, gouverner (2, 26).

ph. — Sedent derisuri, Prènent place, avec l’intention de se moquer (5, 5).

Nous disons : Avec l'intention de siffler.

SEDES, is, s. f. Siège, lieu, emplacement, poste, demeure, séjour; tribunal.

de vir. — Sedem constituere, S’établir (ch. kT). — Sedes novas quœrere, Chercher une nouvelle patrie (ch. 55).

doctr. — Sedem dare, Donner une place, faire assoir (5, 45).

ep. gr.—Sedes regni, Capitale d’un royaume (ch. 88).

ph. — Si fuisses contentus nos tri s sedibus, Si tu t’étais contenté de vivre parmi nous (1, 5). — Cogit miseras aridâ sede emori, Nous fait mourir misérablement dans nos de-meures desséchées (1, 6).

SEDILE, is, s. n. Siège, chaise, fauteuil.

SEDIMEN. inis, 5. n. et

SEDIMENTEJI, i, s. n. Sédiment (lie ou dépôt d'une liqueur).

SEDITIO, onis, s. f. Sédition, émeute.

app. — in seditione sedandâ laborare, S’ef-forcer d’apaiser une révolte (ch. 20).

de vir. — Orlâ inter patres el plebem sedi-lione, Une révolte ayant éclaté entre les séna-teurs et le peuple (ch. 2). — Sediliones colere. Faire des émeutes (ch. 18).

ep. gr. — Seditionem movere, Occasionner un soulèvement (ch. 19). — Bxslinguere sedi-tiones, Etouffer les séditions (ch. 125).

SEDITÏOSÈ, adv. Séditieusement.

SEDITIOSUS, a, um, adj. Séditieux.

SEDO, as, avi, atum, are, v. act. Apaiser, tranquilliser, calmer.

ph. — Sedare pulverem, Abattre la poussière (2, 5).

SEDUCO, is, xi, ctum, ere, «. act. Mettre ou tirer à l’écart, diviser, séparer.

ep. gr. — Seducere ad puteum, Conduire vers un puits (ch. 150).

ph. — Seducere in secrelum, Prendre â part pour causer librement (5, 9).

SEDUCTIO, onis, s. f. Action de tirer à part, séparation.

SEDUCTOR, oris, s. m. Séducteur, trom-peur.

SEDUCTUS, a, um, part. pas. de seduco.

SEDUCTUS, ûs, s. m. Retraite, lieu écarté.

SEDULAR1UM, ii, s. n. Coussin, oreiller.

SEDULÈ, adv. Soigneusement, exactement.

SEDUL1TAS, atis, s. f. Diligence, assiduité, soins; effort.

SEDUEÔ, adv. Soigneusement, assidûment, exactement, diligemment.

SEDUEUS, a, um, adj. Soigneux, diligent, assidu, exact; qui a un zèle importun.

ph. — Mater sedula, La mère préoccupée (4, 5).

SEGERO, is, gessi, ·gestum, ere, v. acl. Mettre à part.

SEGES, etis, s. f. Moisson; abondance, source.

app.—Seges fecunda tragœdiarum, Semence féconde de tragédies (ch. 22).

SEGESTIA, æ, s. pr. f. Ségestie, une des divinités champêtres du Latium.

Les laboureurs l’invoquaient pour obtenir d’abon-dantes moissons.

SEGESTRE, is, s. n. Serpillère (toile d’em-hallage).

SEGMEN, inis, s. n. Rognure, recoupe, co-peau.

SEGMENTUM, i, s. n. Rognure, coupe, taille, incision.—Au plur. Colliers, bracelets.

SEGNÈ, adv. Lâchement.

SEG1NESCO, scis, scere, v. n. Devenir lent, paresseux.

SEGNIS, m. f., e, n. Paresseux, lent, lâche, indolent.

de vir. — Venlris haud segne ministerium esse, Que les fonctions du ventre ne sont pas sans utilité (ch. 16).

SEGNITAS, atis, s. f. Paresse, lenteur, né-gligence, Indolence.

SEGNITER, adv. D’une manière lente, nonchalamment.

SEGNIT1A, æ, s. f. et

SEGMTIES, ei, s. f. Paresse, lenteur, né-gligence, indolence.

SEGNIÙSj compar. de segnè.

SEGREGANDUS, a, um, part. fut. pas. de segrego : Qu'il faut séparer.

SEGREGATÎM, adv. A part. [grego.

SEGREGATES, a, um, part. pas. de se-

SEGREGO, as, avi, atum, are, v. ad. Sépa-1er, mettre à part.

SEJANUS, i, s. pr. m. Séjan, ministre et favori de Tibère.

Il naquit à Vulsinie, en Toscane.—Son père était commandant des troupes prétoriennes, et sa mère descendait de la famille Junia. — Après avoir suivi la fortune de César-Agrippa, il s’attacha à Tibère, auquel il sut plaire par la souplesse de son carac-1ère et par l’enjoûment de son esprit. Tous deux étaient également jaloux, cruels, hyprocrites et dé-vorés d’ambition. — Ayant voulu supplanter l’em-pereur, Séjan fut arrêté et étranglé le même jour en prison, l’an 51 de J.-C.

SEJUGES, um, s. m. pl. Six chevaux atte-les de front.

SEJUGO, is. (Voir Sejungp.) SEJUNCTIO, onis, s. f. Séparation. SEJUNCTUS, a, um, part. pas. de sejungo. SEJUNGO, is, xi, ctum, ere, v. act. Séparer, éloigner (l’un de l'autre), détacher.

SELECTA, orum, s. n. pl. Collections, re-cueils.

SELECTIO, onis, s. f. Choix, triage.

SELECTUS, a, um, part. pas. de seligo.

Les Romains, s’imaginant que les douze grands dieux appelés consentes ne suffisaient pas au gou-vernement du monde, leur adjoignirent huit nou-veaux conseillers, qu’ils appelèrent selecti, choisis. — C’étaient Génius, Janus, Saturne, Bacchus, Plu-ton, le Soleil, la Lune et Tellus.

On appelait aussi selecti une troupe d’élite qui formait la garde particulière des consuls romains en temps de guerre.

SELEGI, parf. de seligo.

SELENI, orum, s. m. pl. Sélénes.

C’étaient des gâteaux larges et cornus, en forme de demi-lune, que l’on employait dans les sacrifices offerts à la Lune.

SELEUCIA, æ, s. pr. f. Séleucie, grande ville de la Babylonie.

Elle était située sur le Tigre. Elle eut pour fon-dateur Séleucus Nicanor, premier roi de Syrie.— Son heureuse position pour le commerce et la fer-tilité des campagnes environnantes y attirèrent un grand nombre d’habitants. — On voit encore des débris de celte ville, non loin de Bagdad.

SELEUCIDÆ, arum, a. pr. ni. pl. Séleu-cides, surnom des rois de Syrie.

L’ère des Séleucides commence à la prise de Ba-bylone par Séleucus, l'an 312 av. J ·G., et finit à la conquête de la Syrie par Pompée, l’an 65.

SELEUCIS, idis, s. pr. f. Séleucide, contrée de Syrie.

Elle fut ainsi nommée à cause de Séleucus, qui fonda le royaume de Syrie. — La Séleucide s’éten-dait le long de la Méditerranée, depuis le golfe d’is-sus, au N·, jusqu’à l’embouchure de l Oronte, au S. Elle renfermait quatre villes principales : Séleucie, Antioche, Laodicée et Apamée.

SELEUCUS, i, s. pr. m. Séleucus, nom de plusieurs rois de Syrie.

-----1, surnommé Nicanor, fondateur du royaume de Syrie.

Il s’était d’abord distingué parmi les généraux d'Alexandre. Après la mort de ce monarque (525 ans av. J.-C.), il reçut la Babylonie en partage. 11 voulut en vain s’emparer des états d’Eumène, à qui était échue la Cappadoce. Secondé par Ptolémée, roi d’Egypte, à la cour duquel il setait réfugié, il re-prit Babylone sur Antigone, fit la conquête de la Médie et des pays voisins, vainquit Antigone à Ipsus, et, devenu maître de toute la Syrie, bâtit Antioche, en l’honneur de son père Antiochus. 11 mourut as-sassiné par Ptolémée-Céraunus, officier de sa mai-son, et son confident le plus intime. Il était âgé de 75 ans, et en avait régné 37. II se préparait, en ce moment, à faire la conquête de la Macédoine.

-----II, surnommé Callinicus.

Il succéda à son père, Antiochus Théos, l’an 247 av. J.-C.—Ayant déclaré la guerre à Ptolémée Ever-gète, roi d’Egypte, il fut battu sur terre, et sa flotte fut détruite par une tempête-,— Fait prisonnier par Arsace, qui venait de fonder l’empire des Parthes, il y mourut, d’une chule de cheval, l’an 227 av. J.-C. après un règne de vingt ans.

-----IV, surnommé Philopalor, ou Soter.

La Syrie, affaiblie par une longue guerre, et deve-nue tributaire des Romains, avait perdu une partie de son ancien lustre, lorsque ce prince monta sur le trône. — 11 fut empoisonné, l’an 175 av. J.-C., après un règne de douze ans.

SELIBRA, æ, s. f. Demi-livre. (Voir Libra.)

SELIGO, is, egi, ectum, ere, v. act. Trier, choisir, élire.

SELINUS, untis, s. pr. f. Sélinonte, une des villes les plus considérables de la Sicile.

Elle était située sur la côte méridionale. — Elle fut fondée par une colonie de Mégariens.—Détruite par Annibal, elle fut relevée par Hermocrate, ״eau-frère de Denys-le-Jeune. Il en reste, encore beaucoup de ruines. — C’est aujourd'hui Torre di Polluce.

-----, ville de la Trachéotide (Cilicie).

C’est là que Trajan mourut.— C’est aujourd’hui Selenti.

SELLA, æ, s. f. Chaise, siège.

La chaise curule, dont nous avons déjà parlé au mot curulis, était envoyée par les Romains aux rois et aux princes, leurs alliés. Ceux qui l’avaient reçue conservaient, toute leur vie, le droit d’y siéger, ־ même au sénat, quand ils venaient à Rome.

de vir. — Insedêre in sellis eburneis, Ils s’assirent sur leurs sièges d’ivoire (ch. 21).

ph. — Sella prima, Siège de devant (5, 5).

SELLARIA, æ, s. f. Salle pleine de sièges tout autour.

SELLARIS, m. f., e, n. De selle.

SELLISTERNIA, orum , 5. n. pl. Selli— sternes, festins que l’on donnait aux déesses.

Ils furent ainsi nommés, pareeque l’on mettait leurs statues sur des sièges (sellæ).

SELLULA, æ, s. f. Petite chaise.

SEMEL, adv. Une fois.

ep. s. — Aon semel, Plusieurs fois {ch. 125).

SEMBLE, es, s. pr* f■ Sémélé, fille de Cad-mus, roi de Thèbes, et d’Hermione, fille de Vénus.

Elle eut de Jupiter Bacchus, dieu du vin. — Con-seillée par Junon, qui avait pris la figure de sa nourrice, Sémélé exigea que Jupiter parût devant elle, armé des éclairs et de la foudre. Jupiter, en-chaîné par son serment, la satisfit à regret. Sémélé périt aussitôt, consumée par le feu du ciel; mais l'enfant quelle portait dans son sein fut sauvé. (Voir Bacchus, et app., ch. 7 et 19.)

SEMEN, inis, s. n. Semence, graine; source, principe.

SEMENTE, abl. de sementis.

SEMENTICUS, a, um, adj. Bon à semer.

SEMENTIFER, fera, ferum, adj. Qui porte de la graine.

SEMENTINUS, a, um, adj. Des semailles.

SEMENTIS, is, s. f. Semaille, action de semer.

SEMESTRIS, m. f., e, n. De semestre, de ·six mois.

SEMESTRIUM, ii, s. n. Semestre {duree de six mois) .

SEMESUS, a, um, adj. A demi mangé ou rongé.

SEMET, acc. et abl. Soi-même, de soi-même.

SEMI, indécl. A demi, à moitié.

Il entre,avec sa signification, dans la composition de plusieurs mots.

SEMIAMBUSTUS, a, um, adj. A demi brûlé.

SEMIAMICTUS, a, um, adj. A demi vêtu.

SEMIANIMIS, m. e, n. et SEMIANIMUS, a, um, adj. A demi mort, ne vivant plus qu’à demi.

SEMIAPERTUS, a, um, adj. A demi ouvert.

SEMICIRCULUS, i, s. n. Demi-cercle. SEMICLAUSUS, a, um, adj. A demi fermé. SEMICOCTUS, a, um, adj. A demi cuit. SEMIDEA, æ, s. f. Demi-déesse.

SEMIDEUS, i, s. m. Demi-dieu. SEMIDOCTUS, a, um, adj. Demi-savant. SEMIERMIS, m. f., e, n. A demi armé. SEMIFACTUS, a, um, adj. Fait à demi. SEMIGRAVIS, m. f., e,n. A moitié appe-santi.

SEMIGRO, as, avi, atum, are, v. n. Chan-ger de demeure.

SEMIIIIANS, antis, m. f. n. Qui bâille à moitié.

SEM1H0RA, æ, s./,. Demi-heure.

SEMI JUGER UM, i, s. n. Demi-arpent. {Voir Jugerum.)

SEMI LIBRA, æ, s. f. Demi-livre. {Voir Libra.)

SEMIMADIDUS, a. um , adj. A demi mouillé.

SEMIMODIUS,ii,s.m. Demi-boisseau {Voir Modius.)

SEMIMORTUUS, a, um, adj. A demi mort. SEMINALIS, m. f., e,n. Que l’on sème.

SEMINAR1UM, ii, s. n. Source, origine; pépinière; séminaire.

SEMINATIO, onis, s. f. Action de semer. SEMINATOR, oris, s. m. Semeur.

SEMINATUS, a, um, pari. pas. de semino. SEMINO, as, avi, atum, are, v. acl. Semer, ensemencer.

SEM1NUDUS, a, um, adj. A demi nu. SEMIONUSTUS, a, um, adj. A demi chargé. SEMIORBIS, is, s. m. Demi-globe.

SEMIPES, edis,«. 7n. Demi-pied. {Voir Pes.) SEMIPLENUS, a, um, adj. A demi plein. SEMIPUTATUS, a, um, adj. A demi taillé. SEMIRAMIS, idis, s. pr. f. Sémiramis, reine d’Assyrie et femme de Nemrod connue comme Isis et Vénus.

Sa naissance a été obscurcie par des fables. — Veuve de Ménonès, gouverneur de Ninive, elle épousa Ninus, qui, par amour pour elle, abdiqua, et la fit proclamer reine d’Assyrie. — Pour mieux affermir son autorité, elle fit mourir son époux.

Solidement établie sur le trône, Sémiramis s'occupa avec ardeur de la prospérité de son royaume. Elle embellit Babylone, sa capitale, éleva partout de magnifiques monuments ( voir Miraculum ), perça des montagnes, combla des vallées, fit construire des quais, des aqueducs, ajouta de nouvelles pro-vinces à ses états, soumit l’Ethiopie, et pénétra dans l’Inde.— A son retour, elle fut tuée par Ninyas, son fils, vers l’an 1670 av. J -C. — Après sa mort, Sémiramis fut honorée par les Assyriens comme une déesse, sous la forme d’une colombe qui devint le symbole de la Madone papale, remplaçant ainsi le Saint-Esprit par subterfuge.

SEMIRASUS, a, um, adj. A demi rasé.

SEMIROTUNDUS , a, um, adj. A demi rond.

SEMISEPULTUS, a, um, adj. A demi en-seveli.

SEMISOMNIS, m. f., e, n. et

SEMISOMNUS, a, um, adj. el SEMISOPITUS, a, um, adj. A demi endormi. SEMITA, æ, s. f. Sentier, chemin étroit. ph.—Pro semitâ illius feci viam, J’ai changé eu un large chemin le sentier qu’il a parcouru, ou J’ai élargi la route qu’il a tracée (5, prol.).

SEM1TO, as, avi, atum, are, v. acl. Diviser par sentiers.

SEM1TREPIDUS, a, um, adj. A demi trem-blant.

SEMIUNCIA, æ, s. f. Demi-once («n peu plus de 13 grammes ).

SEMIUSTUS, a, um, adj. A demi grillé.

SEMIVIVUS, a, um. adj. A demi mort.

SEMODIUS, ii, s. m. Demi-boisseau. {Voir Modius.)

SEMOTUS, a, um, part. pas. de semoveo. . SEMOVENDUS, a, um, pari. fut. pas. de semoveo : Qu’il faut éloigner.

SEMOVEO, es, vi, turn, ere, v. ad. Éloi-gner, séparer.

SEMPER, adv. Toujours, à jamais.

SEMP1TERNÈ, adv. et

SEMPITERNÔ, adv. A jamais, éternelle-ment.

SEMPITERNUS, a, um, adj. Eternel, sem-piternel.

doctr. — Frui œvo sempilerno, Vivre éter-nellement (3, 12).

ep. s. — Ad sempilernam faeli memoriarn, Pour perpétuer le souvenir de ce fait {eh. 94).

SEMPRONIA, æ, s. pr. f. Sempronia, nom de deux familles romaines, l’une, de l’ordre des patriciens, l’autre, plébéienne, de laquelle des-cendaient les Gracques.

Il y eut à Rome un grand nombre de lois dites Semproniœ leges, pareequ’elles furent décrétées par les deux frères Caïus etTibér. Sempronius Gracchus.

SEMPRONIUS, ii, s. pr. m. Sempronius, nom de plusieurs illustres Romains.

Outre les deux frères Gracchus, dont nous avons déjà parlé {voir Gracchus), nous devons citer ici le consul Tibérius Sempronius, dit Longus, qui fut défait, près de la Trébie, dans un combat qu’il livra aux Carthaginois, commandés par Annibal. {Voir de vir., ch. 36.) — Plus tard, il vainquit Haunon et les Gaulois.

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SEMÜNCIA, æ, s. f. Demi-once (un peu plus de 15 grammes).

de vir. — Plus semuncid auri habere, Pos-séder (en bijous) plus d’une demi-once d’or (ch. 45).

SEMUNCIALIS, m. f., e, n. De demi-once.

SEMUS, i, s. pr. m. Sem, fils aîné de Noé.

Il naquit vers l’an 2442 av. J.-C. — 11 entra dans l’arche avec son père, et, après sa sortie, il s’e'tablit du côté de !Orient. Ses descendants peuplèrent les plus belles provinces de l’Asie.

SENA, æ, s. pr. f. Sena, aujourd’hui Sini-gaglia, ville d’Italie, dans l’Ombrie, sur la mer Adriatique, au N.-E. d’Ancône.

Elle fut fondée par les Gaulois sénonais, après l’irruption qu’ils firent en Italie, vers l’an 558 av. J.-C., non loin du Métaurus (Metauro), la rivière la plus remarquable de l’Ombrie. Ce fut dans ses en-virons qu’Asdrubal fut défait par les consuls Clau-dins Néron et Livius. (Voir de vir., ch- 59.)

SENA, æ, s. f. Séné (plante médicinale).

SENACULUM, i, s. n. Senaculum, lieu où s’assemblait le sénat romain.

Il y avait trois senaculum : l’un, entre le Capitole et le forum ; un autre, à la porte Capène, et le troi· sième, près du temple de Bellone, dans le cirque Flaminien.

SENARIUS, a, um, adj. Composé de six.

ph. — Senarii versus, Vers de six pieds (1, prol.).

SENATOR , oris, s. m. Sénateur. ( Voir Se-natus, et Pedarius, au Suppl.)

SENATORIUS, a, um, adj. De sénateur.

SENATUS,ûs, s.m. Sénat, conseil perpétuel de la république romaine.

Le sénat devait son institution à Romulus (voir de vir., ch. 2). — Il fut d’abord composé de cent membres, tous choisis parmi les patriciens. On leur, donna le nom de patres, à cause de leur grand âge, et peut-être aussi à cause des soins paternels qu’ils donnaient à la république. — Après la réunion des Sabins au peuple romain, le sénat fut augmenté de cent nouveaux membres. — Tarquin-!’Ancien en ajouta cent autres, que l’on distingua par le nom de patres minorum gentium : ceux qui avaient été créés par Romulus étaient appelés patres majorum gentium.—Le nom de patres conscripti, qu’on don-naît parfois aux sénateurs, commença à être en usage après l’expulsion des rois, lorsque Brutus, pour remplacer les 164 que Tarquin־le-Superbe avait fait périr, en nomma d’autres qui furent, de la sorte, inscrits sur les registres du sénat. — Sylla et surtout César augmentèrent singulièrement le nombre des sénateurs : Auguste les réduisit à six cents. — Pour être sénateur, il fallait être né libre et jouir d’une certaine fortune. — Parmi les prêtres, le flamine de Jupiter avait seul, de droit, une place au sénat. — Le sénateur dont le nom était inscrit le premier sur les tablettes du censeur s’appelait prince du sénat.

SENAT US-CONSULTUM, i, s. n. Sénatus-consulte (décret du sénat).

SENECA, æ, s. pr. m. Sénèque, philosophe romain.

Il naquit à Cordoue, en Espagne, vers l’an 6 av. J.-C. Après avoir débuté avec éclat au barreau, il le quitta, pour ne pas exciter la j ilousie de l’empe-reur Caligula, qui se piquait d’éloquence: il n’en fut pas moins relégué en Corse. Il fut rappelé par Agrippine, qui lui confia !’éducation de Néron. Le maître ne put contenir que peu de temps le torrent des vices de son élève. La vertu de Sénèque parais* sant à Néron une censure continuelle de ses vices, il l’enveloppa dans la conjuration de Pison. Sénèque, à qui l’empereur avait laissé le choix du genre de mort, se fit ouvrir les veines, recourut ensuite au poison, puis enfin, on fut obligé de l’étouffer avec la vapeur d’un bain chaud. — Il mourut l’an 65 de J.-C.

SENECIO, onis, s. m. Seneçon (herbe).

SENECTA, æ, s. f. et

SENECTUS, utis, s. f. Vieillesse.

La Vieillesse était, comme divinité, honorée à Athènes. — On la disait fille de l’Erèbe et de la Nuit. On la représentait sous la figure d’une vieille femme, couverte d’une draperie noire. De la main droite, elle tient une coupe, ef, de la gauche, elle s’appuie sur un bâton.

ep. s. — Quum essel extremd senectute, Comme il était très vieux (ch. 156).

SENEO, es, ui, ere, v. n. Être vieux. SENESCO, scis, nui, scere, v. n. Vieillir. de vir. — Luna senescent, La lune à son dé-clin (ch. 45).

SENEX, nis, s. m. et f. Vieillard, vieille femme.

de vir — Experiri adversam fortunamjam senex, Tomber dans l’adversité sur ses vieux jours (ch. 59).

ph. — Mos senis1, La manière du vieillard, c.-à-d. d’Esope (2 prol.). — Senex lalrans, Le vieux chien (5, 10).

1 Phèdre donne par honneur à Esope le titre de vieillard, la sagesse et la prudence étant l’apanage de la vieillesse. Quand nous parlons de Lafontaine, nous lai donnons l’épithète de bonhomme, par allusion à la naïveté du fabuliste.

SENT, æ, a, adj. pl. Six en nombre. SENILIS, m. f., e, n. De vieillard.

de vir. — Ob senilem œtatem, A cause de leur grand âge (ch. 2)

SENILITER, adv. En vieillard.

SENIO, onis, s. m. Le six (les six points marqués sur une des faces d'un dé).

SENIOR, m. f., us, n. Plus âgé, plus vieux; vieillard.

SENIORES, um, s. m. pl. Nos ancêtres, nos pères ; les sénateurs, les vieillards.

doctr. — Deducere seniores, Reconduire les vieillards (5, 45).

SENIS, gén. de senex.

SENIUM, ii, 5. n. Vieillesse.

app. — Senio fractus, Accablé ou cassé de vieillesse (ch. 5).

SENNAAR, s.pr. indécl., Sennaar, plaine d’Asie.

On la place entre le Tigre et l’Euphrate, un peu au-dessus de la jonction de ces deux fleuves. — C’est dans cette plaine que s’établirent les enfants de Noé, après le déluge, et qu’ils élevèrent la fameuse tour de Babel. C’est aussi de là que partirent les hommes pour se répandre sur toute la terre.

SENNACHERIBUS, i, s. pr. m. Sennaché-rib, fils de Salmanasar, roi d’Assyrie.

Il succéda à son père, l’an 714 av. J.-C.— Kzé-chias, qui régnait alors À Jérusalem, ayant refusé

de payer le tribut, Sennacherib entra dans la Judée avec une armée formidable, prit les places les plus fortes, et en passa les habitants au 61 de l’épée. Dieu vint au secours d’Ezéchias : dans une seule nuit, dit !,Ecriture, l’ange exterminateur fit périr 185 mille hommes dans le camp de Sennachérib, qui retourna dans ses états, et fut tué par ses deux fils aînés.

SENONES, um, s. pr. m. pl. Les SéNonais.

Ils occupaient tout le S.-E. de l’ancienne province des Gaules appelée quatrième Lyonnaise, ou Sénonie. —Vers l’an 556 de Rome, ils envoyèrent, sous la con-duite de Brennus, une nombreuse ״peuplade qui envahit l’Italie, et qui pilla Rome. (P־oir de vir., ch. 21.) — Puis, ils s’établirent à côté de l’Ombrie, entre l’Apennin et la mer Adriatique, où ils fondèrent plusieurs villes, dont la principale et la plus ancienne fut appelée Sena-Gallica, aujourd’hui Sinigaglia.

SENSA, orum, s. n. pl. Sentiments, pensées.

SENSATUS, a, um, adj. Sensé.

SENSI, parf. de sentio.

SENSIBILIS, m. f., e, n. et

SENSILIS, m. f., e, n. Sensible.

SENSÎM , adv. Peu à peu, insensiblement, par degrés, avec mesure.

SENSITIVES, a, um, adj. Sensitif.

SENSUALIA, orum, s. n. pl. Les choses sensibles.

SENSUALIS, m. f., e, n. Sensuel, qui se rapporte aux sens.

SENSUALITAS, atis, s. f. Sensualité (alla-che ment aux plaisirs des sens').

SENSUM, i, s. n. Sentiment.

SENSURUS, a, um, pari. fut. de sentio : Qui sentira.

SENSUS, a, um, part. pas. de sentio.

SENSES, ûs, s. m. Sens, sentiment, avis, opinion.

app. — Humanilalis sensu spoliatus, Privé de tout sentiment d’humanité {ch. 29).

ph. — Delectare sensus, Récréer l’esprit (2, prol.). — Sensibus perturbatis, Ayant jeté le trouble dans les esprits ( 2, 4). — Colligere sensum, Comprendre le sens (4, 5).

SENTENTIA, æ, s. f. Sentiment, opinion, avis, jugement, sentence, pensée, sens.

app. — In earn sententiam, D’après cette opinion (ch. 7). .

de vir. —Sententiam rogatus, Invité à dire son avis {ch. 47). — A senlentiâ dimovere, Faire changer d’avis (ch. 61). — Ex sententiâ, Selon ton attente {ch. 65).

doctr. — Senlentiis omnium, De l’avis de tout le monde, ou D’une voix unanime (2, 28). — Sententiâ digna regis, Sentiments dignes d’un roi (5, 9).

ph. — Dicere sententiam, Prononcer une sentence, ou Rendre un jugement (1, 10).

SENTENTIOSÈ, adv. Par sentences, sen-tencieusement.

SENTENTIOSUS, a, um, adj. Sentencieux, plein de sentences.

SENTES, ium, pl. de sentis.

SENTICETUM, i, s. n. Lieu plein de buis-sons épineux.

SENTINA, æ, s. f. Sentine {la partie laplus basse !l'un navire, par où s’écoulent les or-dures).


SENTIO, is, si, sum, ire, v. acl. Sentit׳, s’a-percevoir, savoir, penser, être d’avis, juger.

app. — Tilanus sensil dolum, Titan s’aperçut de la ruse {ch. 1). — Sensil Juno, Junon con-nut cette disposition {ch. 15^.

de vir. — Non senserat palriam suam cap-tam esse, Ne s’était pas aperçu, ou douté, de la prise de sa patrie {ch. 58). — Sensêre eliam barbari, Ces barbares, eux aussi, comprirent (ch. 40). — Sensit ïllam dixisse, Comprit qu’elle avait fait cette réponse {ch. 42). — Ubi sensil, Dèsqu’il vit {ch. 44). — Quid senliret, Ce qu’il pensait (ch. M).

doctr. — Sentire munificentiam, Ressentir les effets de la munificence (1, 5). — Nasir a sensil ■illam respondisse ila, Nasica compr:t qu’elle avait répondu ainsi (2, 22). — Quid senliret de iis, Ce qu il en pensait (2, 24).

ep. gr. — Ut victorem nemo sentirel, One personne ne s’aperçut qu’il venait de remporter la victoire (ch. 117).                           r

ph. — Senlire repulsam, Subir un affront (1, 5). — Nec sentit quidquam, Ne s’aperçoit de rien (2, 8). — Si animus (tuus) sentit, Si ton esprit reconnaît, pour Si tu apprécies (2, épil.). —Nil senlire, Ne rien entendre (5, 9). — Sentit profectô, Il comprit certainement (5, 17). — Senliat se describi, Qu’il comprène que je fais son portrait (4, 8). — Curabo sentiai, Je lui ferai voir, ou Je lui apprendrai (5, 2).

SENTIS, is, s. m. Buisson épineux.

SENTISCO, scis, scere, v. n. Sentir, s’aper-cevoir, se douter, découvrir.

SENTES, a, um, adj. Horrible, hideux, hé-rissé.

SENUI, parf. de senesco.

SEORSÈ, adv. et

SEORSÎM, adv. et

SEORSÙM, adv. et

SEORSÙS, adv. A part, en particulier, sé-parément.                            ‘

SEPARABILIS, m. f., e, n. Séparable.

SEPARATE, adv. et

SEPARATIM, adv. Séparément, à part.

SEPARATIO, onis, s. f. Séparation, di-vision.

SEPARATOR, oris, s. m. Celui qui sépare.

SEPARATES, a, um, part. pas. de se-paro: Séparé; différent.

SEPARATES, ûs, s. m. Séparation.

SEPARO, as, avi, atum, are, v. acl. Séparer, mettre à part, distinguer.

SEPE, abl. de sepes.

SEPELIENDUS, a, um, pari. fui. pas. de sepelio : Qu’il faut ensevelir.

SEPELIO, is, ivi, pultum, ire, r. acl. Elise-velir; faire des funérailles.

SEPES, is, s. f. Haie.

SEPIA, æ, s. f. Sèche (poisson).

SEPIMEN, inis, s. n. et

SEPIMENTUM, i, s. n. Clôture faite avec des haies.

SEPIO, is, psi, ptum, ire, v. acl. Garnir, en-clore, entourer de haies.

SEPONENDUS, a, um, part, fut pas. de sepono : Qu’il faut mettre à part.

SEPONO, is, sui, situm, ere, v. acl. Séparer, ! mettre à part; choisir.

SEPOSIT1O, onis, s. f. Réserve (ce que l’on met ά pari ).

SEPOSITUS, a, um, pari. pas. de sepono.

SEPOSUI, parf. de sepono.

SEPSI, parf. de sepio.

SEPTA, orum, s. n. pl. Clos, enclos, parc, bergerie.

SEPTEM/tndeW. Sept.

SEPTEMBER, bris, s. pr. m. Septembre, neuvième mois de l’année.

Son nom lui vient de ce qu’il était le septième mois, avant que le commencement de l’année eût été fixé au mois de janvier. — Vulcain en était le dieu tutélaire. — Le signe du zodiaque qui y répond est,la Balance.

SEPTEMBRIS, m. f., e, n. De Septembre.

SEPTEMDECIM, indécl. Dix-sept.

SEPTEMPLICITER, adv. Sept fois autant. SEPTEMVIRATUS, ûs, s. m. Septemvirat.

SEPTEMV1RI, orum, s. m. pl. Les Sep-temvirs.

C’étaient des prêtres chargés de préparer et d’or-donner les rites sacrés dans les jeux publics, les processions et les autres solennités.—Lesseptemvirs formaient, avec les pontifes, les augures et les quin-décemvirs, ce qu’on appelait les quatre grands collèges des prêtres. (F'oir Collegium.)

SEPTENARIUS, a, um, adj. De sept.

SEPTENI, æ, a, adj. pl. Sept en nombre.

SEPTENN1S, m. f., e, n. Qui a sept ans.

SEPTENNIUM, ii, s. n. L’espace de sept ans.

SEPTENTRIO, onis, s. m. Septentrion ( le nord, un des quatre points cardinaux ).

SEPTENTRIONALIS, ni. f., e, n. et

SEPTENTRIONARIUS, a, um, adj. Sep-tentrional, du nord.

SEPTENÜS, a, um,adj. Septième, de sept.

SEPTERIA, orum, s. pr. n. pl. Les Sep-TÉRIES.

Les habitants de Delphes célébraient ces fêtes tous les sept ans, en mémoire de la victoire remportée par Apollon sur le serpent Python.

SEPTIÈS, adv. Sept fois.

SEPTIFARIÀM, adv. En sept parties.

SEPTIM1US, ii, s. pr. m. Septimiüs, nom d’un grand nombre de Romains.

SEPTIMÔ, adv. Pour la septième fois.

SEPTIMULEIUS, ii, s. pr.m. Septimuléiüs, partisan de Caïus Gracchus.

Il se laissa corrompre par Opimius, et il eut la bassesse de promener dans les rues de Rome la tête de son ancien ami au bout d’une pique, lorsqu’O-pimius l’eut assassiné. (Voir de vir., ch. 48.)

SEPTIMÙM, adv. Pour la septième fois.

SEPTIMUS, a, um, adj. Septième.

SEPTIMUS-DECIMUS, a, um, adj. Dix-septième.

Les deux adjectifs de nombre se déclinent.

SEPTIN’GENARIUS, a, um, adj. De sept cents.                               [centième.

SEPTI5GENTESIMUS, a, um, adj. Sept-SEPTINGENTI, æ, a, adj. pl. Sept cents. SEPTINGENTlfcS, adv. Sept cents fois.

SEPTIO, onis, s. f. Clôture.

SEPTUAGENARIUS, a, am, adj. De sep-tante ans, ou de soixante-dix ans; septuagé-naire (qui a de 70 à 80 ans).

SEPTUAGENI, æ, a, adj. pl. Septante ou soixante-dix.

SEPTUAGENUS, a, um, adj. et

SEPTUAGESIMUS, a, um, adj. Septantiéme ou soixante-dixième.

SEPTUAGIÈS, adv. Septante fois ou Soi-xante-dix fois.

SEPTUAGINTA, indécl. Septante ou soi-xante-dix.

SEPTUENNIS, m. f.t e, n. De sept ans, qui a sept ans.

SEPTUOSÈ, adv. Obscurément.

SEPTUOSUS, a, um, adj. Obscur.

SEPTUPLÙM, adv. Sept fois.

SEPTUPLAIS, a, um, adj. Septuple (sept fois autant).

SEPTUS, a, um, part. pas. de sepio.

SEPULCRALIS, m. f., e, n. Sépulcral, de tombeau.

SEPULCRETUM, i, s. n. Cimetière.

SEPULCRUM, i, s. n. Sépulcre, tombe, tombeau.

SEPULTURA, æ, s. f. Sépulture.

Les lieux de sépulture étaient publics ou particu-liers. — Le Champ-de־Mars et le champ Esquilin étaient ordinairement le lieu de la sépulture des grands. — On enterrait les morts des classes infé-rieures en dehors de la porte Esquiline, dans un endroit appelé praticula. — A l’une des extrémités du champ destiné aux sépultures publiques, on voyait une colonne de pierre, où étaient marqués son étendue et les noms des personnes qu’on y enterrait. (Voir Funus.)

ep. gr. — Jd sepulturam, Pour lui donner la sépulture (ch. 27).

SEPULTUS, a, um, pari. pas. de sepelio.

SEQUANA, æ, s. pr. f. La Seine, fleuve de France.

Elle prend sa source à Saint-Seine, dans le dépar-tementde la Côte-d’Or, passe à Paris, à Rouen, et se jète dans la mer, entre le flâvre et Honfleur.

SEQUAX, acis, m. f. n. Qui suit facilement ou volontiers; flexible ; gluant, visqueux.

SEQUENS , entis, part. prés, de sequor. SEQUENTIA, æ, s. f. Conséquence, suite. SEQUESTER, tra, trum, adj. Qui est mis en dépôt.

SEQUESTER, tri el tris, s. m. Séquestre, dépositaire.

SEQUESTRAT1O, onis, s. f. Action de mettre en séquestre.

SEQUESTRE, orum, s. m. pl. Séquestres.

A Rome, on donnait ce nom à des courtiers, ou entremetteurs, chargés, lors des élections, d’acheter les suffrages du peuple, en déposant chez les électeurs les sommes d’argent promises.

SEQUESTRO, adv. A part, en particulier.

SEQUESTRO, as, avi, atum, are, v. act.

Séquestrer, emprisonner, enfermer, séparer.

SEQUESTRUM, i, s. n. Séquestre, dépôt.

SEQUIOR, m. f., us, n. Moindre, pire, in-férieur.

SEQUOR, eris, cutus sum, i, v. dép. Suivre, poursuivre, rechercher, imiter.

de vir. — Sequi forlunam belli, Se ranger du côté du vainqueur (cA. 4). — Amici Ham sequi, Rechercher l’amitié {ch. 62).

doctr. — Sequi officium, non fructum, Re-chercher !,accomplissement d’un devoir, et non pas un avantage (5, 7).

ep. gr. — Sequi aliquem , Accompagner quelqu’un {ch. 182).

ph. — Me sequelur tertia, J’emporterai la troisième (1, 5).                               '

SERA, æ, s. f. Serrure, cadenas, verrou.

SERAPIS, s. pr. m. indécl. Sérapis, divinité égyptienne.

On prend quelquefois Sérapis pour Jupiter, ou pour Pluton; quelquefois aussi on le confond avec Osiris, ou le Soleil; enfin, on en fait un dieu unique, qui comprend toutes les autres divinités.

Sérapis est ordinairement représenté portant une corbeille sur la tête, pour figurer ΓAbondance dont ce dieu, pris pour le Soleil, est le père. — Le plus ancien de ses temples était à Memphis. 11 en avait un autre à Alexandrie; mais le plus célèbre et le plus fréquenté de tous était à Canope, ville de l’Egypte inférieure.

SERARIUS, a, um, adj. De petit-lait.

SERARIUS, ii, s. m. Serrurier.

SERENDUS, a, um, pari. fui. pas. de sero : Qu'il faut semer, ensemencer, planter.

SERENITAS, atis, s. f Douceur, sérénité, tranquillité ; temps serein.

SERENO, as, avi, atum, are, v. act. Ren-dre serein; calmer, tranquilliser.

SERENUM, i, s. n. Temps serein, beau temps.

SERENUS, a, um, adj. Serein, calme.

ph. — Mutatus ad faciem serenam, Étant devenu beau (4, 14).

SERESCO, scis, scere, v. n. Se sécher.

SERGIA, æ, s. pr. f. Sergia, famille ro-maine, qui se divisait en deux branches prin-cipales : lesFidénas et les Silus.

SERGIUS, ii, s. pr. m. Sergius, prénom romain.

C’était celui de Catilina, qui était de la branche des Silus, de la famille Sergia.

SERIA, orum, s. n. pl. Choses sérieuses.

SERICARIA, æ, s. f. Ouvrière en soie.

SERICARIUS, ii, s. m. Ouvrier en soie.

SERICATUS, a, um, adj. Habillé ou vêtu de soie.

SERICUM, i, s.n. Soie {fil produit par le ver-à-soie).

La soie fut appelée sericum en latin, parcequ’elle fut apportée à Rome de chez les Sères, peuples de l'Inde, au-delà du Gange. Ces peuples, que l’on présume être des Siamois ou des Chinois, étaient à peine connus des anciens. — On croyait alors que la soie était une production végétale.

SERICUS, a, um, adj. De soie.

SERIES, ei, s. f. Suite, continuité, série, ordre de choses.

SERILLA, orum, s. n. pl. Cordages, câbles.

SERIÔ, adv. Sérieusement.

doctr. — Res omninô scrià agebatur, Les choses se passaient très sérieusement (5, 14).

SERIOR, aris, ari, v. dép. Mettre par ordre, arranger.

SER1PHUS, i, s. pr. m. Sériphe, île de la mer Egée, et l’une des Cyclades.

Elle est complètement stérile. — C’est là que les Romains exilaient leurs criminels. Ce fut aussi dans cette île que mourut Cassius Sévérus, orateur du siècle d’Auguste. 11 y avait été relégué par ordre de Tibère.

SERIUS, a, um, adj. Sérieux, grave.

de vir. — Inter séria, Au milieu d’occupa-lions sérieuses {ch. 44).

SERMO, onis, s. m. Discours, langage, con-versation, entretien.

de vir. — Sermonem excipere, Entendre ou Saisir une conversation {ch. 9:. ■— Sermo-nibus terere tempus, Passer le temps à causer {ch. 20). — In sermone, Dans la conversation {ch. 27). — Sermonem convertit, S’adressa {ch. 45). — Traxil earn sermone, La retint en causant {ch. 48).

doctr. — Sermo nosler, Notre conversation (5, 18). — Discedere a sermone, Se retirer d’une audience (5, 53).

ep. s. — Indicare sermonem Dei, Faire con-naître les paroles de Dieu {ch. 108).

ph. — Sermone ab ipso, En l’entendant seu-lement parler (4, 17).

SERMOCINATIO, onis, g. f. Entretien.

SERMOCINATOR, oris, s. m. Discoureur.

SERMOCINATRIX, icis, s. /,.Femme qui discourt.

SERM0C1NIUM, ii, 5. n. Conversation, dis-cours.

SERMOCINOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Discourir, s’entretenir.

SERO, adv. Tard, sur le soir.

SERO, is, ui, tum, ere, v. act. Continuer; entrelacer; approcher.

SERO, is, sévi, salum, ere, v. act. Semer, ensemencer.

SEROTINUS, a, um, adj. Tardif.

SERPENS, entis, s. m. et /’. Serpent.

Selon la mythologie, le serpent était consacré à Esculape, dieu de la médecine, soit pareequ’il sert à plusieurs remèdes, soit pareequ’il est le symbole de la vigilance des médecins.

SERPENS, entis, part. prés, de serpo : Rampant, qui rampe.

SERPENTINUS, a, um, adj. De serpent.

SERPO, is, psi, ptum, ere, v. n. Ramper, se glisser, s’avancer peu à peu, s’insinuer.

SERPYLLUM, i, s. n. Serpolet {plante odo-riféranle).

SERRA, æ, s. f. Scie.

SERRÆ, arum, s: f. pl. Défilés, pas (pas-sage étroit), détroits.

SERRANUS, i, s.pr. m. Serranus, surnom de Cincinnatus.

Ce surnom lui fut donné pareeque ceux qui lui apportèrent la nouvelle de sa nomination à la die-!attire le trouvèrent occupé à semer son champ. {Foir de vir., ch. 17 ) — Quelques auteurs donnent le surnom de Serranus à un autre personnage, que l’on croit être Attilius Régulus, à qui l’on confia le souverain pouvoir, et que l’on trouva également oc-cupé aux travaux des champs. {Foir doctr. mop., 2, 26.)

SERRATÎM, adv. En forme do scie.

SERRATORIUS, a, um, adj. Qui sert à scier.

SERRATURA, æ, s. f. Sciage.

SERRATES, a, um, part. pas. de serro. SERRO, as, avi, atum, are, v. act. Scier. SERRULA, æ, s. f. Petite scie.

SERTORIUS, ii, s. pr. m. Sertorius (Qutn-tus), célèbre général romain.

Il naquit à Nursie, ville d’Italie, dans la partie la plus septentrionale du pays des Sabins. — Il quitta le barreau, pour faire ses premières armes sous Marius, et fut fait questeur en Gaule. 11 désavoua hautement la conduite sanguinaire de Marius et les proscriptions de Sylla. Il se réfugia en Espagne (78 ans av. J.-C.), et s’y maintint longtemps par sa valeur et son adresse. Réunissant autour de lui les plus illustres proscrits, il établit un sénat, et créa des écoles publiques. Pour se faire respecter davan-tage du peuple, il feignit d’être en rapport avec les dieux par l’intermédiaire d’une biche blanche, qui le suivait partout, même dans les combats.—Après avoir plusieurs fois repoussé les armées romaines, il fut enfin vaincu par Métellus et Pompée à Sagon-tie et à Italica; mais cet échec n’aurait pas terminé la guerre, si Sertorius n’avait point été assassiné, dans un festin, par Perpenna. un de ses principaux officiers, l’an 75 av. J.-C. (Foir de vir., ch. 58.)

SERTUM, i, s. n. Couronne de fleurs, guir-lande, feston, bouquet.

de vir. — Sertis coronata, Ornés de guir-landes (ch. 45).

SERTUS, a, um, part. pas. de sero : En-trelacè.

SERUI, parf. de sero, J'entrelace, etc.

SERUM, i, s. n. Petit-lait; sérosité (partie aqueuse du sang, etc.).

SERUM, i, s. n. Soir.

SERUS, a, um, adj. Tardif.

ep. gr. — At serus nimiùm Agesilai adven-tus fuit. Mais Agésilas arriva trop tard (ch. 78).

ph. — Sera pœnilentia, Repentir tardif (1, 13).

SERVA, æ, s. f. Esclave, servante.

SERVABIL1S, m. f., e, n. Qui peut être conservé.

SERVACULUM, i, s. n. Ancre d’un navire.

SERVANDUS, a, um, part. fut. pas. de servo : Qu'il faut conserver.

SERVÂSTI, pour Servavisti.

SERVATOR, oris, s. m. Conservateur.

SERVATUS, a, um, part. pas. de servo : préservé.

SERVILIA, æ, s. pr. f. Servilia, nom de deux familles romaines, l’une patricienne, l’autre, plébéienne.

-----, Servilie, sœur de Caton d’Utique, et mère de Brutus qui conspira contre César.

Elle était de la famille Servilia.—Elle aimait Cé-sar avec passion, malgré la haine invétérée de Caton pour cet illustre Romain. — La liaison de Servilie et de César a fait croire que ce dictateur était père de Brutus : ce qui s’accorderait avec ces paroles de César mourant : « Tu qtiogue, fili mi! Et toi aussi, mon fils ! »

SÈRVILIS, m. f., e, n. D’esclave, servile, bas. méprisable.

SERVILITER, adv. Servilement.

SERVILIUS, ii, s. pr. m. Servilius, nom de plusieurs Romains.

-----(Priscus), consul, l’an 495 av. J.-C.

Il défendit la cause du peuple contre la noblesse, remporta une victoire sur les Volsques, et obtint les' honneurs du triomphe, malgré !’opposition du sénat.

SERVIO, is, ii, itum, ire, v. n. Servir, soi-gner, être esclave de.

doctr.—Seruïre cupiditatibus, Être esclave de ses passions (5, 7).

ph. — Quid refert med cui serviamt Qu’im-porte qui je serve (1, 15)?

SERVITIA, orum, s. n. pl. Esclaves.

SERVITIUM, ii, s. n. et

SERVITUDE, inis, s. f. et

SERVITES, utis, j. f. Esclavage, servitude.

de vir. — In servitutem deposcere, Réclamer comme son esclave (ch. 19)

ep. gr. — Imponere jugum servitutis, Ré-duire en esclavage, ou Réduire sous sa domi-nation (ch. 87).

ep. s. — Addicere in servitutem, Livrer en servitude (ch. 68). — Qui eduxi vos e servi-lute, Qui vous ai ramenés de la servitude (ch. 91).

ph. — Servitus obnoxia, L’esclavage gêné par la dépendance (5, prol.).

SERVIUS, ii, s. pr. m. Serviüs (Tullius), sixième roi de Rome.

Il était fils de Tullius, prince de Cornicule, ville du Latium, qui fut tué en défendant son pays contre les Romains. Tanaquil, femme de Tarquin-l’Ancien, eut pitié d’Ocrisie, veuve de Tullius. Elle l’accueillit dans son palais, où Ocrisie mit au monde un fils qu’on surnomma Servius, pareequ’il était né pour ainsi dire en esclavage. — Elevé avee beaucoup de soin, le jeune Servius devint lè gendre de Tarquin, et fut élu roi après la mort de son beau-père, l’an 578 av. J.-C. —Aussi bon général que sage légis-lateur, Servius défit les Véiens et les Toscans, augmenta le nombre des tribus, embellit et agran-dit Rome.—Il avait marié ses deux filles.à deux petits-fils de Tarquin-l’Ancien : l’aînée, à Tarquin,et la plus jeune, à Aruns. Celle-ci tua son mari et épousa Tarquin, qui, de son côté, avait fait périr sa femme.—Tarquin, pressé de régner, assassina Ser-vius, l’an 554 av. J.-C. (Foir de vir., ch. 7.)

SERVO, as, avi, atum, are, v. act. Conserver, garder; sauver, délivrer.

de vir. — Servantt se et patrem consilio, Se sauva, ainsi que son père, par un expédient (ch. 59).

ep. gr. — Servare fidem, Tenir sa parole (ch. 165).

ph. — Servare propositum, Prouver ce que l’on s’est proposé, ou Aller à son but (2, prol.). — Servare diligenter, Veiller avec soin sur (3, 9).

SERVULA, æ, s. f. Petite esclave.

SERVULUS, i, s. m. Petit esclave, malheu-reux esclave.

SERVES, a, um, adj. Sujet à, assujéti ; servile.

SERVUS, i, s. m. Esclave, serviteur, do-mestique, valet. (Foir Suppl.)          [quie.

SESAMINUS, a, um, a^־. De blé de Tur-

SESAMUM, i, $. n. Sésame [blé de Tur-quie).

SESCUPLEX, icis, m. f. n. D’une fois et demie autant.

SESCUPLUM, i, s. n. Une fois et demie autant.

SESE, pour Se, acc. el abl. de suî, sibi, se.

SESOSTRIS, s. pr. m. indécl. Sésostris, célèbre roi d’Egypte.

En admettant comme vrai tout ce qu’on raconte de Sésostris, qui vivait, dit-on, vers 1700 av. J.-G., il divisa son royaume en trente-six districts, dont il confia l’administration à autant de ministres intè-grès; puis ii leva une grande armée, et marcha à la conquête du monde. Il soumit la Libye, l’Ethiopie, l’Arabie et les îles de la mer Rouge; pénétra dans l’Asie et dans l'Inde, plus loin même qu’Alexandre ; et, revenant sur ses .pas, il envahit l’Europe, et sub-jugua les Thraces.—De retour dans ses Etats, il se livra à d’utiles travaux, encouragea les arts, bâtit des villes et des temples, et fit creuser des canaux. Devenu infirme et aveugle dans sa vieillesse, il se donna la mort, après un règne de 44 ans.

SESQUI, adv. Une fois et demie.

Ce mot se joint aux substantifs et aux adjectifs, dans la composition desquels il entre avec la signi-ficatîon de et demi.

SESQUIDIGITALIS, m. f., e, n. D’un doigt et demi.

SESQUIDIGITUS , i, j. m. Un doigt et demi [de dimension).

SESQUIHORA, æ, s. f. Une heure et demie.

SESQUIJUGERUM, i, s. n. Un arpent et demi. [Voir Jugerum.)

SESQUIMODIUS, ii, «. m. Un muid et demi. ( Voir Modius.)

SESQUIPEDALIS, m. f., e, n. et

SESQUIPEDANEUS, a, um, adj. Qui a un pied et demi.

SESQUIPES, edis, s. m. Un pied et demi. [Voir Pes, au Supplém.)

SESSIBULUM, i, s. n. Siège.

SESSILIS, m. f., e, n. Propre à's’assoir, propre à servir de siège.

SESSIMONIUM, ii, s. n. Salle de conseil, d’assemblée.

SESSIO, onis, 3. f. Action de s’assoir; séance, session.

SESSITO, as, avi, atum, are, v. n. S’assoir.

SESSIUNCULA, æ, s. f. Petite réunion, pe-tite assemblée.

SESSOR, oris, s. m. Qui est assis ; cavalier. SESSORIUM, ii, s. n. Chaise à porteurs. SESSURUS, a, um, part. fut. de sedeo.

SESSUS, ûs, 8. m. Action de s’assoir; séance, session.

SESTERTIUM, ii, 3. n. Sesterce [grand).

C’était une monnaie fictive valant mille petits sesterces : environ 2,000 fr. Ainsi, centena sestertia, cent grands sesterces, équivalent à cent mille petits sesterces : environ 20,000 fr. de notre monnaie.

SESTERTIUS, ii, s. m. Sesterce (petit).

Cetait une petite monnaie d’argent, valant un quart de denier romain : environ 20 centimes de notre monnaie. Quand on disait milliès sestertiûm (\>ou.r sestertiorum), cela voulaitdire milliès centena millia sestertiorum, mille fois cent mille sesterces : environ 20,000 fr. de notre monnaie.

SETA, æ, s. f. Soie [de porc., de sanglier)·, brosse, pinceau.

SETII, s. pr. m. indécl. Seth, troisième fils d’Adam et d’Eve.

L’Ecriture dit qu’il naquit vers l’an du monde 150, et qu’il mourut à l’âge de 912 ans.

SETIGER, a, um, adj. Couvert de soies, de longs poils rudes.

SETOSUS, a, um, adj. Plein de soies, à longues soies.

SEU, conj. Ou, soit, ou bien.

SEVECTUS, a, um, part. pas. de seveho.

SEVEHO, is, xi, ctum, ere, v. act. Porter, transporter dehors.

SEVERE, adv. Sévèrement, rigoureusement.

SEVERITAS, atis, s. f. Sévérité, humeur sévère, austérité.

doctr. — Severitate philosophies sublatd, Dépouillant la gravité du philosophe (4, 10).

ph. — Placare severilalem fronlis, Dérider un front sévère (4, 7).

SEVERITER, adv. Sévèrement, rigoureu-sement.

SEVERITUDO, inis, s. f. Sévérité, austérité.

SEVERUS, a, um, adj. Sévère, rigoureux, sérieux, grave, triste, austère, dur.

SEVEXI, parf. de seveho.

SEVI, parf. de sero, Je sème, etc.

SEVOCATUS, a, um, part. pas. de sevoco.

SEVOCO, as, avi, atum, are, v. act. Appeler en particulier; éloigner, retirer.

SEX, indécl. Six.

SEXAGENARIES, a, um, adj. De soixante ans, sexagénaire (qui a de 60 à 70 ans).

SEXAGENI, æ, a, adj. pl. Soixante. SEXAGESIMUS, a, um, adj. Soixantième. SEXAGIÈS, adv. Soixante fois.

SEXAGINTA, indécl. Soixante.

SEXANGULATUS, a, um, adj. et

SEXANGULUS, · a, um, adj. Qui a six angles.

SEXCENARIUS, a, um, adj. De six cents.

SEXCENI, æ, a, adj. pl. et

SEXCENTENI, æ, a, adj. pl. Six cents.

SEXCENTESIMUS, a, um, adj. Six cen-tième.

SEXCENTI, æ, a, adj. pl. Six cents.

SEXCENTIÈS, adv. Six cents fois.

SEXDECIÈS, adv. Seize fois.

SEXDECIM, indécl. Seize.

SEXENNALIS, m. f., e, n. Qui arrive tous les six ans.

SEXENNIS, m. f., e, n. De six ans, qui a six ans.

SEXENNIUM, ii,i. n. Espace de six années.

SEXIÊS, adv. Six fois

S EXT ANUS, i, s. m. Élève de sixième.

SEXTARIUS, ii, 8. m. Setier (romain).

Cette mesure de capacité valait le 48e de l’am-phore, pour les liquides: environ 54 centilitres; et le 16e du muid (modius), pour les choses sèches, environ aussi 54 centilitres.

SEXTIA, æ, s. pr. f. Sextia, famille ro-maine, de l’ordre des plébéiens.

Elle fournit, en 566 av. J.-C., le premier plébéien honoré du consulat : c’était Scxtius Lateranensis.

La loi Sextia Licinia, décrétée l’an 567 av. J.-G,» ordonna que, à l’avenir, un des consuls serait choisi parmi les plébéiens. — Cette loi fut rendue sous les | auspices de L. Sextius et de C. Licinius, tribuns du peuple.

SEXTIÆ AQUÆ, arum, s. pr. f. pl. Aix (Bouches-de-Rhône).

C’est près de cette ville, qui fesait partie de la Gaule cisalpine, que Marius vainquit les Cimbres, 103 ans av. J.-C. — Bâtie par le proconsul C. Sex-tius Calvinus, 120 ans av. J.-C-, elle devint célèbre par ses eaux thermales. C'est de là qu'elle a reçu son nom, qui signifie Eaux de Sextius.

SEXTILIS, is, s. pr. m. Sextile.

C’est le nom que les anciens Romains donnèrent au mois d’Aoùt, qui était le sixième, quand l’année commençait au mois de Mars. — On lui donna, dans la suite, le nom de l'empereur Auguste, en latin Augustus, dont nous avons fait Août par corruption.

SEXTILIS, m. f., e, n. Sextile (je dit de Caspecl de deux planètes distantes de 60 de-grès}.

SEXTILIUS, ii, s. pr. m. Sextiliüs, nom de plusieurs Romains.

----- (Cat us).

11 fut un des six tribuns militaires qui, pour la première fois, jouirent de l’autorité consulaire, an 454 av. J.-C. (Coi'r Tribun us.)

-----préteur.

11 gouvernait le pays des Carthaginois. —Ce fut lui qui ordonna à Marius de sortir de cette province, (.'et illustre exilé répondit à l’envoyé du gouver-neur : « Dis à ton maître que tu as vu Marius assis sur les ruines de Carthage. » [Koir de via., ch. 55.)

SEXTIUS, ii, s. pr. m. Sextius, nom de plusieurs Romains.

------[Lucius}, tribun du peuple.

Il fit rendre, avec sou collègue C. Licinius, la loi Sextia Licinia, qui ordonnait que, a l’avenir, un des consuls serait choisi parmi les plébéiens, an 567 av. J.-C.

-----( C. Calvinus ), proconsul dans la Gaule.

L’an 120 av. J-C., il fit bâtir la ville d’Aguœ Sex-ti<e. aujourd’hui Aix (Bouches-du-Rhône), à laquelle il donna son nom.

SEXTO, adv. Sixièmement, pour la sixième fois.

SEXTÜM, adv. Pour la sixième fois.

SEXTUS, a, um, adj. Sixième.

SEXTUS, i, s. pr. m. Sextus, fils de Tar-quin-le-Superbe. [Voir Tarquinius.)

SEXTUS DECIMUS, a, um, adj. Seizième.

Les deux adjectifs se déclinent. Ainsi, on dit, au féminin,5exta Jecima, et, au neutre, sextumdecimuni.

SEXUALIS, m. f., e, n. Sexuel, de sexe.

SEXUS, ûs, s. m. Sexe [différence physique du mdle et de la femelle}.

SI, conj. Si, bien que, quand même.

de vir. — Si certam vidoriam videam, Quand même je serais certain d’être vainqueur [ch. 22).

ep. gr. — Si superaveris, Lorsque tu auras soumis [ch. 165).

SIBI, dat. de suî, srbi, se.

SIBILATOR, oris, s. m. Siffleur. SIBILATUS, ûs, s. m. Sifflement.

SIBILO, as, avi, atum, are, v. n. Siffler.

SIBILUM, 1, s. n. et                           |

SIBILUS, i, s. m. Action de siffler; coup de sifflet.

SIBILUS, a, um, adj. Sifflant, qui siffle.

SIBIMET, dat. A soi-même.

SIBIMETIPSIS, dat. pl. A eux-mêmes.

SIBYLLA, æ, s. f. Sibylle, prophétesse chez les anciens.

La sibylle la plus renommée était celle de Cumes, , en Italie. Elle écrivait ses prophéties sur des feuilles l volantes qu’elle plaçait à l’entrée de sa grotte. Ceux f qui venaient la consulter s’emparaient de ces feuilles avant qu’elles fussent dispersées par le vent.

SIBYLLINES, a, um, adj. Sibyllin, de sibylle.

Une des sibylles proposa à Tarquin de lui vendre neuf livres de prophéties. Le roi ne voulant pas lui donner le prix qu’elle demandait, elle brûla !rois de ces livres, et demanda la même somme pour les six autres. Tarquin ayant encore refusé de les ache-ter, elle en brûla encore trois, et exigea toujours le même prix pour les trois derniers.Tarquin, surpris de cette singularité, acheta les livres .־ on les appela livres sibyllins, et le roi en confia la garde à un collège de prêtres.—On consultait ces livres dans les grandes calamités. Ils furent brûlés lors de l’in-cendie du Capitole, qui arriva du temps de Sylla.

SIC, adv. Au point, de telle nature, telle-ment. — Sic ut, Tellement que. [Passim.)

ph. — Valeas sic ut es farina, Je fais des vœux pour ta santé, aussi vrai que tu es farine (4, 2).

SIC, conj. Ainsi, de la sorte, de même, de cette façon.

SICA, æ, s. f. Poignard, dague, stylet.

SICAMBRI, orum, s. pr. m. pl. Les Sicam-bres, peuples belliqueux de la Germanie.

Ils habitèrent d’abord près du Rhin, puis il s’éten-dirent à l’E. jusqu’au Weser. — Ils luttèrent long-temps contre les Romains. Auguste marcha contre eux, mais sans pouvoir venir à bout de les vaincre. Drusus, plus heureux, les réduisit, et les transporta dans les contrées occidentales de la Gaule.

SICANI, orum, s. pr. m. pl. Les Siganiens, ancien peuple d’Espagne.

Ils abandonnèrent leur patrie, passèrent en Italie, et vinrent s’établir ensuite dans la ·Sicile, qu’ils nommèrent Sicania.—Plus tard, ayant été chassés par les Sicules (Siciliens), ils se retirèrent dans les parties occidentales de !’île.

SICANIA, æ, s. pr. f. Sicanie, ancien nom de la Sicile. (Voir Sicani et Sicilia.)

SICARIA, æ, s. f. Besace.

SICARIUS, ii, s. m. Sicaire, assassin.

SICCABILIS, wi f., e, n. Qu’on peut sécher ou dessécher.

SICCANEUS, a, um, adj. et

SICCANUS, a, um, adj. Sec de sa nature. SICCATIO, onis, s. f. Dessèchement.

SICCATUS, a, um, part. pas. de sicco : Séché, desséché.

SICCÈ, pour Sic.

SICCÈ, àdv. Sèchement.

SICCESCO, scis, scere, v. n. Se sécher, se

I dessécher, devenir sec.

SICCINÈ, adv. Est-ce ainsi?

I SICCITAS, atis, 5. f. et

SICCITUDO, inis, s. f. Sécheresse.

SICCO, as, avi, atum, are, v. ad. Sécher, dessécher.

SICCUS, a, um, adj. Séc.

ep. s.—Mare siccum.Mev desséchée (ch. 87). — Relinquere alveum siccum, Laisser le lit à sec (ch. 95). — Trajicere sicco pede, Traverser à pieds secs (ch. 94).       ·.

S1CERA, æ, s. f. Bière (boisson).

SICHÆUS, i, 8. pr. m. Sichée, prêtre du temple d’Hercule, en Phénicie.

Il épousa Didon, et fut assassiné par Pygmalion, son beau-frère : ce que Didon ayant appris, elle s’enfuit de Tyr, en emportant avec ell^des trésors enfouis dans un lieu que lui indiqua l’ombre de Sichée. (Voir Dido.)

SICHEM, s. pr. f. indécl. Sichem, aujour-d’hui Naplouse, ville de Judée.

Elle était située entre le mont Garizim et le mont Hébal, dans une vallée très fertile. — Elle fut dé-truite par Abimélech, un des fils de Gédéon, et re-bâtie ensuite par Jéroboam. — C’est près de cette ville que les dix tribus se révoltèrent contre Ro-boam, l’an 980 av. J.-C. (Foir ep. s., ch. 143.) — C’est aussi près de là qu’était le puits de Jacob, où Jésus convertit la Samaritaine.

Les habitants de Sichem se nommaient Sichi-mites ou Sic hé mites. Ils furent tous tués par les fils de Jacob.

S1C1L1A, æ, s. pr. f. Sicile, autrefois Sica-nie, la plus grande et la plus célèbre des îles de la Méditerranée.

Elle est située à l’extrémité de l’Italie. Elle était si fertile en blé qu’on l’appelait le grenier du peuple romain.—Ses principales montagnes sont l’Etna (Gibello), et l’Eryx, près de la mer. Ses villes prin-cipales sont : Drépane, Panorme, Himère, Messane, Catane, Syracuse (autrefois capitale), Agrigente, Sé-linonte et Enna tout-à-fait au centre. — Cette île a environ 200 lieues de tour. Elle est séparée de l’Ita-lie par le détroit de Sicile (phare de Messine), où se trouvaient Charybde et Scylla, écueils jadis redoutés des navigateurs.

La Sicile reçut quelques colonies de la Phénicie et de la Grèce. Elle fut conquise par les Carthagi-nois, qui la possédèrent jusqu'au moment où ils furent obligés de la céder aux Romains, l'an 242 av.- J.-C. Syracuse seule était restée en leur pouvoir; mais elle leur fut enlevée, en 212, par Marcellus-(Voir de vir., ch. 38.)

S1CILIMENTUM, i, s. n. Regain (herbe qu’on fauche dans les près, après une première récolle).

SIC1LIO, is, ivi, itum, ire, v. act. Faucher le regain.

SICINIUS , ii, 8. pr. m. Sicinius, (Caius-Vellulus), tribun du peuple.

Il fut un des auteurs de la retraite sur le mont Sacré, fit porter la loi Sicinia, qui défendait d’inter-rompre un tribun pendant qu’il haranguait le peuple, fut nommé, un des premiers, tribun du peuple, l’an 493, av. J.-C. Il fut un des accusateurs de Coriolan.

SICLUS, i, s. m. Side , poids et monnaie des juifs.

Le sicle-poîdx valait un peu plus de 9 grammes, et le sicle-wionnaie valait 2 fr. 06 c.

SICUBI, pour Si alicubi, adv. Si quelque part, si en quelque lieu.

SICULA, æ, s. f. Stylet, petit poignard.

SICUL1, orum, 8. pr. m. pl. Sicules, peuple originaire de la Dalmatie.

Il vint d’abord s'établir dans l'Italie, puis passa dans l'île de Sicanie, à laquelle il donna le nom de Sicile, vers l’an 1059 av. J.-C.

SICULUS, a, um, adj. Sicilien, de Sicile.

On appelait siculum mare, mer de Sicile, cette partie de la mer Tyrrhénienne qui baigne les côtes de la Sicile. — On appelait siculum freturn, au jour-d’hui phare de Messine, le détroit qui sépare l’Italie de la Sicile, et qui fait communiquer la mer Tyrrhé-nienne avec la mer Ionienne.—C’est dans ce détroit quese trouvaient les écueils de Charybde etde Scylla-

SICUNDÈ, pour Si alicundé, adv. Si de quelque part.

SICUT, conj. et

SICUTI, conj. Comme, de même que.

SICYON, onis, s. pr. f. Sicyone, ville du Péloponèse, et ancienne capitale de la Si-cyonie.

Cette ville resta longtemps sans importance ; mais elle en acquit dans le deuxième siècle av. J.-C-, lors de la confédération achéenne, dont elle devint en quelque sorte la métropole.

S1CYON1A, æ, 5. pr. f. Sicyonie, petite contrée septentrionale du Péloponèse, à ΓΕ. de l’Achaïe.

A la mort de Charidème, dernier roi de cette con-trée, l’an 1089 av. J. C-, les Iléraclides, maîtres du Péloponèse, conquirent aussi la Sicyonie, et y éta-blirent une république.

SIDERAL1S, m. f., e, n. Sidéral, qui con-cerne les astres.

SIDEPJEUS, a, um, adj. Des astres, des étoiles.

SIDER1S, gén. de sidus.

SIDO, is, sedi et sidi, ere, v. n. S'abattre, couler bas, s’affaisser, s’écrouler.

SIDON, onis, s. pr. f. et

S1DONIA, æ, s. pr. f. Sidon, ville de la Phénicie, sur le bord de la mer.

Sa fondation remonte aux premières époques de l’histoire, puisqu’on l'attribue à Sidon, fils de Cha-naan. — Elle était riche et puissante, quand les Hébreux vinrent s’établir dans le pays voisin. — Après avoir été longtemps la capitale de la Phénicie, elle fut obligée de céder le premier rang à Tyr, et même de se soumettre aux princes de cette ville. — Cyrus conquit Sidon et l’incorpora à ses Etats.

Après la mort d’Alexandre, elle passa aux rois d’Egypte; de ceux-ci, aux rois de Syrie, et enfin aux Romains. — Elle est aujourd’hui peu considérable, et porte le nom de Séide.

S1DONI1, orum, s. pr. m. pl. Les Sidoniens, habitants de Sidon.

Ils étaient renommés par leur industrie, leurs connaissances astronomiques, leur commerce et leurs entreprises maritimes. — On leur attribue l’invention du verre, des toiles fabriquées, et de la couleur de pourpre.

011 appèle aussi Sidoniens les Phéniciens, avant la fondation de Tyr. On donne enfin ce nom aux Carthaginois, dont la ville fut bâtie par des Tyriens.

SIDONIUS, a, um, adj. Sidonien, de Sidon.

SIDUS, eris, s. n. Constellation, astre, étoile; le haut des airs; le ciel.

doctr. — Sidéra negant, Les cieux te refu-sent (5, 19).

ph. — Ad sidéra, Au ciel (1, 6).

SIGALION, ontis, s. pr. m. Sigalion, dieu du silence chez les Grecs.

Il s’appelait Harpocrate chez les Egyptiens. (Fbir app. ch. 52, et Harpogrates.)

SIGEUM, ei, s. pr. n. Sigée, promontoire do la Mysie, dans la Troade, sur la mer Egée.

Il était célèbre par les combats sanglants que s’y livrèrent les Grecs et les Troyens, et par le tombeau d’Achille.

SIGILLARIA, orum, s. pr. n. pl. Sigil-laires, fête célébrée par les anciens Romains.

Cette fête était appelée sigillaria, à cause des présents, tels que cachets (sigilla), anneaux, gra-vures et sculptures qu’on s’envoyait réciproquement. — Elle durait quatre jours, et suivait immédiate-ment les Saturnales, qui en duraient trois.

SIGILLARIS, m. e, n. De cachet.

SIGILLATÎM, adv. Séparément.

SIGILLATOR, oris, s. m. Qui scelle ; qui fabrique de petites figures.

On appelait Sigülatores des prêtres égyptiens chargés de marquer d’un cachet (sigillum) les vie-times destinées aux sacrifices. — Cette marque signifiait que la bête avait les qualités requises.

SIGILLATES, a, um, pari. pas. de sigillo.

SIGILLO, as, avi, atum, are, v. acl. Cache-ter, sceller, marquer.

SIGILLEM, i, $·. n. Petite figure en relief; cachet, sceau.

SIGNACELEM, i, s. n. Cachet, sceau.

SIGNANDES, a, um, pari. fui. pas. de si-gno ־. Qu’on doit marquer.

SIGNARIES, ii, s. m. Enseigne, guidon (qui porte un petit drapeau).

SIGNATÈ, adv. Distinctement.

SIGNATIO, onis, s. /,.Action de cacheter; moyen de reconnaître.

SIGNATOR, oris, s. m. Celui qui scelle ; graveur, ciseleur, sculpteur.

SIGNATORIES, a, uin, adj. Qui sert à ca-cheter, à sceller.

SIGNATERA, æ, s. f. Apposition du sceau, du cachet.

SIGNATES, a, um, pari. pas. de signo : C.achelè, scellé.

SIGNIFER, feri, s. m. Enseigne, guidon, porte-drapeau.

SIGNIFEX, icis, s. m. Sculpteur, graveur.

SIGNIFICABILIS, m. f., e, n. Significatif, expressif.                               [pressive.

SIGNIFICANTER, adv. D’une manière ex-

SIGNIFICANTIA, æ, s. f. Expression si-gnificative.

SIGNIFICATIO, onis, s. f. indice, marque, témoignage ; signification.

SIGNIFICATIVES, a, um, adj. el

SIGNIFICATORIES, a, um, adj. Signi-ficatif.

SIGNIFICO, as, avi, atum, are, v. acl. Si-gnifier, indiquer, marquer, faire entendre.

app. — Ad significandam celeritalem pœna-rum, Pour indiquer la célérité des châtiments (ch. 12).

de vir. — Significare, Donner à entendre (ch. 34). — Seque eodem esse animo significa-vil quo, Et fit entendre qu’il pensait comme (ch. 61).

SIGNO, as, avi, atum, are, v. act. Marquer, imprimer, graver, empreindre, sceller, ca-cheter.

SIGNEM, i, s. n. Signe, signal ; drapeau, étendard, enseigne ; statue ; sceau.

Dans les premiers temps, les Romains portaiert pour enseigne un faisceau d'herbe ou de foin, alla-ché au bout d’une perche. (Voir Manipulns.) —Ih eurent ensuite pour enseignes des légions plusieurs sortes d’animaux différents, tels que l’aigle, le loup, le minotaure, le cheval, le sanglier, etc.—Marins ne conserva que l’aigle, qui devint alors l’enseigne unique des légions romaines. Toutefois, les cohortes en avaient Île particulières : c’étaient de petites ban-nières d’une étoffe de pourpre, sur laquelle étaient brodés des dragons ou d’autres animaux. — Voir, au mot Vexillum, l’enseigne de la cavalerie.

Tous les autres peuples avaient aussi leurs en-seignes particulières. Sur les étendards égyptiens était une tête de bœuf; sur ceux des Assyriens, une colombe: sur ceux des Germains, un lion ou un serpent; sur ceux des Athéniens, un olivier ou une chouette; un sphinx sur ceux desThébains ; un cheval ailé sur ceux des Corinthiens.

de vir. — Nobilia signa, Tableaux remar-quables (ch. 58). — Collalis signis, Ayant réuni leurs drapeaux (ch. 59). — Signo impres-sus, Revêtu de sa signature (ch. 50).

doctr. — A signis abesse, S’éloigner de son drapeau (5, 17).

SILA, æ, s. pr. f. Sila, forêt fameuse du Brutium.

Elle était fort étendue : on en tirait d’excellente poix. Le mot sila est évidemment une corruption de silva, forêt.

S1LANA, æ, s. pr. f. Silana , surnom de plusieurs familles romaines, principalement des Junius.

SILANES, i, s. m. Tuyau de fontaine (par où l'eau sort).

SILARES, i, s. pr. m. Silare, aujourd’hui Sélo, principale rivière de la Lucanie.

Elle sortait de l’Apennin, et se jetait dans le golfe de Pestum. — C’est sur ses bords que Spar-tacus fut battu, 71 ans av. J.-G. — Les anciens attribuaient à ses eaux la vertu de pétrifier les feuilles.

SILENDES, a, um, part. fui. pas. de sileo: Qu’on doit taire.

SILENS, entis, part. près, de sileo : Qui se lait; calme, silencieux.

SILENTER, adv. et

SILENTIÔ, adv. En silence.

SILENTIOSES, a, um, adj. Où règne un grand silence ; taciturne.

SILENTIEM, ii, s. n. Silence, repos, tran-quillité, oubli.

Les anciens révéraient le Silence comme un dieu, sous le nom d’Harpocrate et de Sigalion, et le re-présentaient avec un doigt sur les lèvres. (Voir Har-pocrates, et APP., ch. 12.)

SILENES, i, s. pr. m. Silène, demi-dieu, père nourricier et compagnon de Bacchus.

Les uns le font fils de Mercure et de la Terre; les autres, de Pan et d’une nymphe. — Son caractère jovial et railleur le rendait agréable aux dieux, à l’assemblée desquels il assistait très souvent. A son retour des Indes, où il avait accompagné Bacchus, il s’établit dans les campagnes d’Arcadie, où il

se fit aimer de tout le pays. —.Après sa mort, on lui rendit les honneurs héroïques, et les Eléens lui con- l sacrèrent un temple. — On le représente sous la forme d’un vieillard, gros, petit, chauve et camus, f le front orné de cornes, toujours ivre, et monté sur un âne, sur lequel il a bien de la peine à se sou- g tenir.— On lui donne aussi une couronne de lierre, et une coupe pleine.

SILEO, es, ui, ere, v. n. Se taire, garder le f silence; être tranquille.

SILER, eris, s. n. Osier.                      .

SILESCO, scis, scere, v. n. S’apaiser, de-venir calme ou silencieux.                       (

SILEX, icis, s, m. Caillou.

SILICERNIUM, ii, î. n. Silicerne, banquet . funèbre, qui, chez les Romains, terminait la cérémonie des funérailles. ( Voir Funus.) .

SILICEÜS, a, um, adj. De caillou; dur, in- J flexible. SILICIS, gén. de silex.

SILIGINARIUS, a, um, adj. Qui concerne j la farine de pur froment.                         1

SILIGINEUS, a, um, adj. De fleur de farine de froment.

SILIGO, inis, s. f. Fleur de farine de froment.

SILIQUA, æ, 8. f. Cosse, gousse, enveloppe des grains.

S1LIQUOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Pousser des cosses, des gousses.

SILIQUOSUS, a, um, adj. Quia des cosses, des gousses.

SILIA, æ, s. pr. f. Silia , nom d’une fa-mille romaine qui fournit plusieurs consuls, dans les derniers temps de la république et sous les premiers empereurs.

SILO, s. pr. f. indécl. Silo, ville de la Ju-dée, dans la tribu d’Ephraïm, sur une émi-nence.

C’est là que furent conservés l’arche et le taber-nacle, jusqu’à ce qu’ils fussent pris par les Phi-listins.

SILOE, s. pr. f. indécl. Siloé, fontaine fa-meuse de la Palestine, dans la Samarie.

A certainsjours et à certaines heures, il en jaillis-sait, avec un grand bruit, une eau brillante et lim-pide. On en fit, par la suite, une piscine où J.-C. envoya l’aveugle-né se laver, lorsqu’il eut mis sur les yeux de cet homme de la boue mêlée avec sa salive.

SILUI, parf. de sileo.

SILUS, a, um, adj. Camus.

SILVA, æ, 8. f. Bois, forêt ; quantité, abon-dance.

ph. — Silvas petere, Se retirer dans la forêt (2, 1).

SILVANI, orum, s. pr. m. pl. Silvains.

Par ce nom générique, on désignait les Satyres, les Faunes, etc. {Poir app., ch. 12.)

SILVANUS, i, 8. pr. m. Silvain, dieu champêtre, le même que le dieu Pan des Grecs.

Le culte de Silvain prit naissance dans la Sicile. — Ce dieu était extrêmement honoré en Italie. Il avait un temple à Rome, et un antre sur le bord de la mer. — On parait ses autels de branches de pin on de cyprès. On ne lui offrit d’abord que du lait, ou bien une mule; ensuite, on lui offrit un cochon.

SILVATICUS, a, um, adj. De forêt, de bois; sauvage.

SILVESCO, scis, scere, v. n. Pousser trop de bois.

SILVESTRIS, m. f., e, n. De bois, de forêt; sauvage.

SILVICOLA, æ, 8. m. Habitant des forêts.

SILVICULTRIX, icis, s. f. Habitante des forêts.

SILVOSUS, a, um, adj. Plein de forêts, abondant en bois.

SILVULA, æ, 8. f. Petit bois, bocage, bos- ' quet.

SIMEON, onis, 8. pr. m. Siméon, fils de Jacob et de Lia.

Etant allé en Egypte, avec ses autres frères, pour acheter du blé, il y fut retenu par Joseph, et servit d’ôtage, jusqu’à ce que ses frères eussent ramené Benjamin. {Pair ep. s., ch. 57.)

La tribu de Siméon occupait la province la plus méridionale de toute la Palestine : Hébron en était la ville principale.

SIMIA, æ, s. f. Guenon {femelle du singe).

SIMILA, æ. s. f. Fleur de farine.

SIMILIS, m. f., e, n. Semblable, égal, pareil.

de vir. — Ad similem tul, Vers un homme de ton espèce {ch. 21). — Simili modo, De la même manière {ch. 64).

ph. — Simili modo, De nouveau (1, 25). — Jure simili, Au même titre ( 1, 25).

SIM1LITAS, atis, 3. f. Similitude, ressem-blance.

SIMILITER, adv. Pareillement, de même, semblablement.

doctr. י— Similiter constans, Toujours éga-lement ferme (1, 9).

SIMILITUDO, inis, s. f. Similitude, ressem-blance, comparaison.

doctr. — Aliqua similitudo, Une certaine ressemblance/l, 7).

SIMILLIMÈ, adv. superl. Tout-à-fait pa-reillement.

SIMILO, as, avi, atum, are, v.n. Ressembler, être semblable.

SIMIOLUS, i, s. m. Petit singe.

SIMIUS, ii, s. m. Singe.

Les Egyptiens honoraient cet animal d’un culte particulier. — Chez les Romains, il était de mauvais augure.

SIMOIS, is, s. pr. m. Simoïs, ancien fleuve de l’Asie-Mineure, dans la partie de la petite Phrygie qui forme la Troade.

Il avait sa source sur le mont Ida, arrosait les campagnes de Troie, et se jetait dans le Xanthe. — Ce n’est plus aujourd’hui qu’un faible ruisseau, et même quelques voyageurs doutent de son existence.

SIMON, onis, s. pr. m. Simon, nom de plu-sieurs personnages juifs.

-----, second fils de Mathathias.

Jonathas, son frère, ayant été tué par Tryphon, usurpateur du trône de Syrie, le peuple nomma Simon pontife, chef et prince, l’an 143 av. J.-C. Dès l’année suivante, il proclama l’indépendance absolue de la Judée, prit Gaza et la forteresse de Jérusalem, dont il fit sa résidence. — Ne voulant pas rendre à Antiochus Nicanor les places fortes que ce prince ■ lui avait concédées, il envoya ses deux fils,Jean et

Hyrcan, contre le général d’Antiochus qui s’avancait pour ravager la Judée ; ce général fut complètement battu. — Trois ans après. Simon fut assassiné par Ptolémée, son gendre, qui espérait, par ce meurtre, se faire revêtir de la grande sacrificature. ( Koir ep. s., ch. 208.)

SIMONIA, æ, s. f. Simonie (convention illi-cite).

SIMONIDES, is, s.pr. m. Simonide, fameux poète, natif de l’île de Cée (Zta), île de la mer Egée.

11 florissait vers l’an 480 av. J.-G.—Les anciens fesaient le plus grand cas de ses ouvrages. Tous les princes de la Grèce et de la Sicile recherchaient son amitié. — Suivant Phèdre, il était aimé des Dieux, puisqu’ils lui sauvèrent la vie. 11 mourut à l’âge de 98 ans. — Les Syracusains, qui l’avaient comblé d’honneurs pendant sa vie, lui élevèrent un monu-ment après sa mort. (Koir ph., 4, 15, et doctr. mor., 1, 5.)

SIMPLEX, icis, m. f. n. Simple, frugal; sin-cère, pur.

ep. s — Simplex moribus, Simple de caractère [ch. 27).

SIMPLICITAS, atis, s. f. Simplicité, sincérité.

SIMPLICITE!!, adv. Simplement, franche-ment, naturellement, tout uniment.

SIMPLICITÉS, adv. Avec simplicité.

SIMPLÔ, adv. Simplement.

SIMPLUS, a, um, adj. Simple. SIMPULUM, i, s. n. Simpulum.

C’était un vase sacré avec lequel on fesait des libations dans les sacrifices. — Avant de frapper la victime, le prêtre goûtait le vin qui était dans ce vase, le fesait goûter à ceux qui étaient présents, et le versait ensuite entre les cornes de la victime. — Le simpulum servait aussi de mesure.

SIMUL, adv. Ensemble, en même temps.

----ac, Aussitôt que.

doctr. — Simul ac redisset domum, Aussi-tôt qu’il serait rentré chez lui [ch. 22).

ph. — Simul ac vocem miserit, Toutes les fois qu’il fait entendre sa voix (3, 16),

SIMULACRUM, i, s. n. Image, statue, re-présentation, simulacre, fantôme.

app. — Ejus simulacrum prostabat, Sa sta-tue la représentait [ch. 12). — Sub simulacris deorum, Sous l’emblème des dieux [ch. 29).

de vir. — Veluti simulacra, Comme des statues [ch. 21). — Pugnœ simulacrum exhi-buit, 11 les fit assister au simulacre d’un combat [ch. 45).

ph. — Simulacrum suum videre, Voir son image (1, 4).

SIMULANS, antis, part. près, de simulo : Feignant, fesant semblant.

SIMULANTER, adv. et

SIMULATE, adv. Avec dissimulation, sans faire semblant de rien.

S1MULATIO, onis, s. f. Déguisement, dis-simulation, feinte, prétexte.              [crite.

SIMULATOR, oris, 8. m. Fourbe, hypo-SIMULATUS, a, um, part. pas. de simulo :

Feint; déguisé; contrefait.

de vir. — Simulalus transfuga, Faux déser-teur [ch. 25).

SIMULO, as, avi, atum, are, v. act. Feindre, dissimuler.

de vir. — Simulare fugam, Faire semblant de fuir [ch. 4).

doctr. — 'Agere aliud, aliud simulare, Faire autre chose que ce qu’on paraît vouloir faire (5, 28).

ph. — Iter simulare, Feindre de partir (5, 9).

SIMULTAS, atis, s. f. Inimitié secréte, haine.

de vir. — Simultatem cum aliquo gerere, Avoir de l’inimitié pour quelqu’un, ou Etre brouillé avec quelqu’un (ch. 28 et 63).

SIMUS, lre per8. pl. du subj. prés, de sum.

S1MUS, a, um, adj. Camus, camard.

SIN, conj. Que si, mais’si. — Sin autem, Si au contraire; — Sin minus, Sinon. [Passim.) ph. — Sin autem minus, Si vous ne le lisez pas (5, prol.).

SINA, æ,s. pr. f. Sinaï, montagne très haute du désert de ce nom, dans l’Arabie.

Le mont Sinaï est célèbre, principalement parce-que Dieu y apparut à Moïse, et que ce fut là qu’il lui donna le décalogue. — C’est aujourd’hui le Gibel monsa. (Koir ep. s., ch. 90 et 91.)

SINA,æ, s. pr. f. La Chine, grand empire d’Asie.

SINÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Chinois.

SINAPI, s. n. indécl. Senevé [plante); graine de moutarde.

SINAPINUS, a, um, adj. De senevé, de mou-tarde.

SINAPIS, is, s. f. Senevé (plante); graine de moutarde.

SINAPISMUS, i, s. m. Sinapisme ( cataplasme fait avec de la graine de moutarde).

SINCERE, adv. Sincèrement, avec franchise, sans déguisement.

SINCERITAS, atis, s. f. Pureté, sincérité, franchise.

SINCERUS, a, um, adj. Sincère, pur, sans mélange, net, entier.

SINE, prép. abl. Sans.

de vir. — Sine ullâ dimicatione, Sans corn-battre, ou Sans coup férir [ch. 8).

SINE, impér. de sino.

SINGULARIS, m. f., e, n. Singulier, grand, rare, précieux.

ep. s. — Certamen singulare, Combat sin-gulier, duel (ch. 116).

S1NGULARITAS, atis, s. f. Nombre sin-gufier.

SINGULARITER, adv. Singulièrement.

SINGULATÎM, adv. En particulier, à part.

SINGULI, æ, a. adj pl. Chaque, chacun en particulier, un à un.

de vir. — Jam singuli supererant, Déjà il n’en restait plus qu’un de chaque côté (ch. 4). — Singulas per nodes, Chaque nuit (ch. 60).

ep. gr. — Singulos majors labore debellabis, Vous aurez plus de peine à les réduire chacun séparément (ch. 17).

ph. — Corripere singulas, Les saisir les unes après les autres (1, 2). — lllicere sin-I gulos, Engager ceux qui passaient (1,8). —

Cœpit vesci singulas, 11 se mil à les manger les unes après les autres (1, SO). — Dum scrutatur singula, Tandisqu’il examine tout (2, 8). — Nolare singulos, Montrer du doigt les individus (3, prol.). — In horas singulas, A toute heure, ou D’heure en heure (5, 15).

SINGULTATUS, a, um, part. pas. de sin-gulto : Entrecoupé de sanglots.

SINGULTIM, adv. En sanglotant.

SINGULTIO, is, ire, v. n. et

SINGULTO, as, are,«, n. Sangloter, pousser beaucoup de sanglots.

SINGULTUS, ûs, s. m. Sanglot.

SINISTER, Ira, trum, adj. Gauche ; de bon augure, ou de mauvais augure ; fatal, funeste.

Quand le mot sinister signifie sans astres, de sine astris, il est pris en mauvaise part; au contraire, quand il signifie à gauche, du côté gauche, 11 est pris en bonne part, attendu que les augures, quand ils voulaient faire leurs observations, se tournaient vers le midi ; ils avaient alors l’orient à gauche.

app. — Genius sinister, Génie de mauvais augure (ch. 12).

de vir. — Sinistris manibus gerere, Porter à la main gauche (ch. 2).

ph. — Natura sinistra, La nature peu bien-veillante, ou, au figuré, Malheureuse étoile, (2, èpil.).

SINISTRA, æ, i. f. La gauche, la main gauche.

SINISTRÉ, adv. En mauvaise part.

SINISTRO, as, are, v. act. Tourner à gauche.

SINISTRORSUM, adv. et SINISTRORSÙS, adv. A gauche.

SINO, is, sivi, situm, ere, v. acl. et n. Lais-ser faire, permettre.

de vir. — Sine me filiam ultimo alloqui, Laisse-moi parler une dernière fois à ma fille (ch. 19).

doctr. — Sinimus defluere, Nous la laissons s’écouler (2, 5).

ph. — Sinile illas frui , Laissez-les jouir (4, 15).

SINOPE, es, s. pr. f. Sinope, grande ville du royaume de Pont, dans l’Asie-Mineure.

Elle fut fondée par une colonie de Milésiens. — Indépendante jusqu’au règne de Pharnace II, roi de Pont, qui la soumit, elle devint la capitale de ce royaume sous Mithridate-le-Grand, après la mort duquel elle fit partie du royaume de Bosphore. — Sous l’empire romain, elle fut une des villes les plus florissantes de l’Asie. —Diogène-le-Cynique était né à Sinope.

SINOPENSIS, m. f., e, n. De Sinope.

SINUATIO, onis, s. f. et

SINUATUS, ûs, s. m. Sinuosité.

SINUATUS, a, um, part. pas. de sinuo : Courbé.

SINUM, i, s. n. Pot au lait, pot à beurre.

SINUO, as, avi, atum, are, v. act. Courber; faire des plis et des replis. — Sinuare arcum, Tendre un arc. (Passim.)

SINUOSÈ, adv. Par des détours, obscuré-ment.

SINUOSUS, a, um, adj. Qui a des sinuosités, tortueux.

SINUS, ûs, s. m. Sein, poitrine; pli; golfe, mer, rivage.

On appelait sinus un pli que formaient les Ro-mains lorsque, de leur main gauche, ils soulevaient le bas de leur robe. (A'birToga.)

de vir. — Sinu ex logd facto, Ayant fait une sorte de poche avec le pan de sa robe (ch. 56).

ph. — Sinus Ponli, Le Pont-Euxin (4, 7).— Fovere sinu, Réchauffer dans son sein (4, 15).

SION, s. pr.f. indécl. Sion, une des quatre montagnes sur lesquelles était bâtie Jérusalem.

Elle comprenait toute la partie méridionale de la ville. —On la prend quelquefois pour la ville elle-même.

SIPARIUM, ii, s. n. Siparium.

C'était une sorte de rideau qui se tirait devant la scène, dans les théâtres romains, pendant qu’on changeait quelques décorations.

SI QUÀ, pour Si aliquà, adv. Si de la ma-nière, si par quelque moyen.

SI QUANDÔ, pour Si aliquandô, adv. Si quelquefois.

SI QUID, pour Si aliquid, pron. Si quelque chose.

SI QUIDEM, conj. Puisque, si toutefois, car.

ep. gr. — Si quidem nemo super fuit, A ce point qu’il ne resta personne (ch. 188).

SI QUIS, qua, quid et quod, pour Si aliquis, etc., adj. et pron. Si quelque, si quelqu’un.

SIR. ( Voyez par scir les mots en sir qui manquent ici.)

SIREN, is, s. f. Sirène.

Les Sirènes, filles du fleuve Achéloüs et d’une muse, étaient au nombre de trois. Elles habitaient des rochers escarpés, sur le bord de la mer, entre l’île de Caprée et la côte d’Italie. Par la douceur magique de leur voix, elles attiraient les passants; el ceux-ci, oubliant de manger et de boire, mou-raient faute d’aliments. (Voirapp., ch. 27, comment Ulysse échappa à leurs enchantements.)

app. —In eodem freto siculo degebant sirenes, Dans ce même détroit, qui sépare la Sicile de l’Italie, habitaient les sirènes (ch. 10).

SIRENIUS, a, um, adj. De sirène, qui con-cerne les sirènes.

SIRIS, is, s. pr. f. Siris, ville d’Italie, sur le golfe de Tarcnte.

Elle était regardée comme le port d'Héraclée. — On en attribuait la fondation aux Troyens, après la prise de Troie. — Les Romains livrèrent une ba-taille à Pyrrhus près de cette ville.

SIRIUS, ii, s. pr. m. Siriüs, une des étoiles qui forment la constellation de la Canicule.

Les anciens en redoutaient si fort les influences, qu’ils lui offraient des sacrifices pour détourner ses malins effets. — Sirius est aussi un nom du Soleil. — Ce nom vient d'Osiris, divinité égyptienne, ou du Nil, qu’on appelait aussi Siris, et dont les débordements paraissent correspondre au lever de Sirius.

SISAMNES, is, s. pr. m. Sisamnès, juge prévaricateur.

Cambyse, roi des Perses, le fit écorcher tout vif. Ce prince ordonna en outre que la, peau de Sisam-nés fût clouée sur le fauteuil des juges, afinque la crainte d’un semblable supplice les retînt dans les bornes du devoir.

SISARA, æ, s. f. Bruyère.

SITITOR, oris, s. m. Qui desire avec ardeur.

SITIUS, ii, ». pr. m. Sitius, officier du parti de César.

il combattit pour lui en Afrique avec de grands succès, et obtint en récompense le gouvernement d’une partie de la Mauritanie qui avait appartenu à Manassès, ami de Juba. — Après la mort de César, Sitius fut assassiné par Arabion, fils de Manassès.

SITIVI, parf. de sitio.

SITTYBA, æ, s. f. Peau (basane, etc.) dont on couvre les livres.

SITULA, æ, s. f. et

SITULUS, i, s. m. Seau [pour puiser); urne [pour déposer les votes).

SITURUS, a, um, part. fut. de sino : Qui permettra.

SITUS, a, um, adj. Situé, placé, enterré. ep. s. —Esse situm, Consister [ch. 104).

SITUS, ûs, ». m. Position, situation, pays ; ordure, crasse, saleté.

SIVE, conj. Soit, ou bien, soit que.

SIVI, parf. de sino.

SMARAGDINUS, a, um, adj. De couleur d’émeraude.

SMARAGDUS, i, s. m. Émeraude [pierre précieuse ).

SMEGMA, atis, s. n. Savon.

SMERDIS, is, s. pr. m. Smerdis, second fils de Cyrus.

Il fut laissé en Perse par Cambyse, son frère, lorsque celui-ci partit pour son expédition d’Egypte. Craignant ensuite que, durant son absence, Smerdis s’emparât du trône, Cambyse le fit poignarder secrè-tement·

-----, le Mage, troisième roi de Perse.

Avant son avènement au trône, il n’était que simple mage [voir Magus). — Sa physionomie et sa taille étaient semblables à celles du jeune Smerdis, assassiné en secret par ordre de Cambyse. — A la mort de ce dernier, il profita de cette ressemblance pour se faire proclamer roi. Mais la fraude fut bien-tôt découverte : sept nobles Perses le tuèrent, et éle-vèrent à sa place sur le trône Darius, fils d'Hystaspc, un d’entre eux.

SMYRNA, æ, ». pr. f. Smyrne, ville de la Lydie (Asie-Mineure).

C'était une des villes ioniennes les plus riches et les plus puissantes. — Elle était située sur la mer, à l’extrémité septentrionale de l’isthme de la presquîle de Clazomène. — Elle passa successivement sous la domination des Eoliens, des Ioniens, des Lydiens et des Macédoniens. Plusieurs fois détruite, elle se releva toujours, — On y voyait des édifices remar-quables; mais ce qui rendait surtout Smyrne im-portante, c’est qu’elle fut de bonne heure une des villes les plus commerçantes de la Grèce asiatique.— Smyrne, port de mer sur !'Archipel, fait aujour-d’hui partie de l’Anatolie, dont elle est le chef-lien.

SMYRNÆI, orum, 5. pr. m. pl. Les Smyr-néens, habitants de Smyrne.

SOBOEES, is, s. f. Race, postérité, rejeton.

app. — Niobe,... numerosam amisit sobo-lem, Niobé,... perdit une famille nombreuse [ch. 22).

SOBRIÈ, adv. Sobrement.

SOBR1ETAS, atis, s. f. Sobriété, retenue, tempérance, frugalité.

SOBRINA, æ, s. f. Cousine.

SISARRA, æ, 3. f. Brebis qui a plus d’un an.

SISER, eris, s. n. Chervis [plante dont la racine est bonne à manger).

SISTO, is, stiti, stitum, ere, v. act. et n. Arrêter, retenir; comparaître.

de vir. — Sistunt gradum, Ils s’arrêtent (cA. 25).

SISTRATUS, a, um, adj. Qui tient un sistre à la main.

SI STRUM, i, s. n. Sistre, instrument de mu-sique.

Les Egyptiens s’en servaient à la guerre et dans les cérémonies religieuses d’isis. — 11 était en métal, de forme ovale, avec des verges, ou cordes, aussi en métal. On le tenait à la main, au moyen d’une poignée, et on l’agitait en cadence.

SISYGAMBIS, is, 5. pr. f. Sisygambis, mère de Darius.

Elle fut faite prisonnière par Alexandre, à la ba-taille d'issus, avec le reste de la famille royale. — Le vainqueur la traita avec le plus grand respect. De son côté, Sisygambis eut pour Alexandre une tendresse de mère, et. quand elle apprit sa mort, elle se laissa mourir de faim, pour ne pas lui sur-vivre. ( Foir ep. gr., ch. 144, 145 et 176.)

SISYPHUS, i, s. pr. m. Sisyphe, héros'cé-lèbre par ses ruses et sa perfidie.

On lui attribue la fondation d'Ephyre, qui depuis fut appelée Corinthe. — Après sa mort, il fut con-damné dans les enfers à rouler continuellement une grosse roche au sommet d’une montagne, d’où elle retombait aussitôt parson propre poids. — On varie sur la cause de ce supplice : les uns l’attribuent aux brigandages de Sisyphe, et à la cruauté avec laquelle il fesait périr les voyageurs sous des monceaux de pierres; d’autres, à la recommandation qu’il fit à sa femme, avant de mourir, de jeter son corps sans sépulture : ce qu’elle exécuta ponctuellement. Sisyphe, l'ayant appris aux enfers, demanda à Plu-ton la permission de retourner sur la terre pour punir sa femme. — Après quoi, il ne voulut plus retourner aux enfers. Mercure l’y ramena de vive force, et il fut condamné au supplice que nous avons dit, pour avoir violé la promesse qu’il avait faite à Pluton.

SITARCIA, æ, s. f. Sac, poche.

SITELLA, æ, s. f. Urne (où Γοη dépose les boules pour voler).

SITHONIA, æ, ». pr.f. Sithûnie, nom donné à toute la Thrace.

Ce nom était primitivement celui d'une des îles de la Chalcidique, vers la mer Egée; et comme la Chai-cidique fesait alors partie de la Thrace, le nom de Sithonie fut donné à ce dernier pays, et celui de Sithoniens à ses habitants.

SITIBUNDUS, a, um, adj. Qui a toujours soif, altéré.

SITICULOSUS, a, um, adj. Sec, aride; qui excite la soif, qui altère.

SITIENS, entis, part. prés, de silio : Qui a soif; sec, aride.

SITIENTER, adv. Ardemment.

SITIO, is, ivi, ire, v. n. Avoir soif, être altéré; être aride; desirer passionnément.

app. — Mediis in aquis sitire, Mourir de soif au milieu des eaux [ch. 22).

SITIS, is, 5. f. Soif [envie de boire) ; ardeur, désir ardent, passion extrême.

ph. — Siti compulsas, Attiré parlasoil (1, 1).

SOBRINUS, i, «. m. Cousin.

SOBRIUS, a, um, adj. Sobre, modéré, re-tenu, de sang-froid.

SOCCATUS, a, um, adj. Qui porte des bro-dequins.

SOCCULUS, i, s. m. Petit brodequin.

SOCCUS, i, s. m. Brodequin.

C’était une chaussure simple et peu élevée, à l’usage des acteurs qui jouaient la comédie, tandis-que la chaussure, haute et magnifique, nommée cothurne, était le signe distinctif du costume tra-gique.

SOCER, eri, s. m. Beau-pére.

SOCERA, æ, s. f. Belle-mére.

SOCERUS, i, s. m. Beau-pére.

SOCJA, æ, s. f. Compagne, épouse.

ep. s.— Dare sociam, Donner pour compagne (ch. 2 et 5).

SOCIABIL1S, m. f., e, n. Sociable, vivant. SOCIALIS, m. f., e, n. Social, des alliés.

de vir. — Sociale bellum. Guerre sociale (ch. 58).

On appela guerre sociale une guerre célèbre qui commença l’an 91 av. J.-G., et à laquelle prirent part presque toutes les nations alliées de Rome, parce-qu’on leur avait refusé le droit de bourgeoisie. Les Romains mirent sur pied cent mille hommes : les Marses et leurs alliés opposèrent des forces plus con-sidérables encore. Après plusieurs succès, ils furent battus à Asculum, et furent obligés de demander la paix, après avoir soutenu la guerre durant trois années.— Les Romains accordèrent alors le droit de bourgeoisie à tous les peuples d'Italie, et la tran-quillité fut rétablie aussitôt.

SOCIALITER, adv. Selon les régies dé la société.

SOCIANDUS, a, um, part. fut. pas. de so-cio : Qu’il faut allier, joindre.

SOCIATOR, oris, s. m. et

SOCIATRIX, icis, 5. f. Qui associe, qui allie, qui joint.

SOCIATUS , a, um, part. pas. de socio.

SOCIETAS, atis, s. f. Société, union, al-liance ; communauté; partage^

app. — Vocare aliquem in periculi et gloriœ socielalem, Appeler quelqu’un à partager ses périls et sa gloire (ch. 18).

de vir. — Socielalem petere, Demander à faire société (ch. 2). — Socielas consilii, Com-plot (ch. 9).

ep. gr. — Socielas imperii, Partage de l’au-torité (ch. 66). —In socielalem recipere, Faire alliance avec (ch. 146). — Societalem coire, Former une confédération (ch. 186).

ph. — Socielas cum patente, Société (que l’on fait) avec un plus puissant que soi (1, 5).

SOCIO, as, avi, atum, are, v. ad. Allier, joindre, unir, associer.

SOC1US, a, um, adj. De société, partagé, commun.

SOCIUS, ii, 8. m. Compagnon, camarade, allié.

ph. — Socium esse, Faire société (1, 5).

SOCORDIA, æ, s. f. Lâcheté, négligence, indolence.

SOCORS, ordis, m. f. n. Lâche, paresseux, négligent, indolent.

SOCRATES, is, 8. pr. m. Socrate, un des philosophes les plus célébrés de l’antiquité.

Il naquit à Athènes, l’an 469 av. J.-G., d’un sculp-teur nommé Sophronisque. Il fut déclaré, par l’ora-cle de Delphes, le plus sage des hommes. Accusé de mal parler des dieux, il se défendit avec une no-blesse et une indépendance qui irritèrent ses juges. Ayant été condamné à mort, il but la cigiie, sans effort, sans jactance, et mourut avec un calme extraordinaire. — Les Athéniens reconnurent son innocence, et lui érigèrent une statue d’airain dans une des plus belles places de leur ville.

SOCRUS, ûs, s. f. Belle-mère.

SODALIS, m. f., e, n. Camarade, ami.

Les Romains appelaient sodales les prêtres d’un même collège, et particulièrement ceux qui étaient chargés de desservir les autels d’un empereur mis au rang des dieux.

SODALITAS, atis, s. f. et

SODALITIUM, ii, s. n. Association, société (de personnes'].

SOL, solis, s. pr. m. Le Soleil.

Ce fut le premier objet de l’idolâtrie. — C’est le Baal des Chaldéens, le Saturne des Carthaginois, rOsiris des Egyptiens, le Mithras des Perses, le Phœbus ou V Λ polio des Grecs et des Romains. C’est à Rhodes surtout qu’on lui rendait un culte pom-peux et solennel. C’est là qu’on lui dédia ce colosse; fameux, qui fut une des sept merveilles du monde. (Voir Rhodus.)

doctr. — Medio sole, Au milieu du jour (5, 40). — Absis paulùm a sole, Que tu t’éloignes un peu de mon soleil (6, 2).

ph. — Medio sole, Au milieu du jour, c.-à-d. A midi, ou En plein midi (5, 17).

SOLAMEN, inis, s. n. Consolation, soulage-ment.

SOLANDUS, a, um, part. fut. pas. de solor : Qu’il faut consoler.

SOLARIS, m. f., e, n. Du soleil.

SOLARIUM, ii, s. n. Lieu exposé au soleil; cadran solaire.

SOLATIO, onis, s. f. et

SOLATIUM, ii, s. n. Consolation, soulage-ment.

ph. — Mortis in solatio, Pour se consoler de mourir (1, 9).

SOLATOR, oris, s. m. Consolateur.

SOLEA, æ, s. f. Sandale, soulier, pantoufle, semelle ; sole (poisson de mer).

SOLEMNE, is, s. n. Solennité, fête.

SOLEMNIS, m. f., e, n. Solennel, célèbre, éclatant.

SOLEMNITAS, atis, s. f. Solennité, fête.

SOLEMNITER, adv. Solennellement, avec solennité.

SOLEO, es, solitus sum, ere, v. n. irrég. Avoir coutume.

ph. — Ut fieri solet, Comme cela arrive or-flinairement (5, 8).

SOLERS, ertis, m. f. n. Adroit, habile, in-génieux; sage.

de vir. — Solers cunctalio Fabii, L’habile lenteur de Fabius (ch. 57).

ep. gr. — Divitiarum quœslu quùm eus-todid solertior, Plus habile à amasser des ri-chesses qu’à les conserver (ch. 122).

SOLERTER, adv. Habilement, ingénieuse-ment, adroitement.

SOLERTIA, æ, s. f. Adresse, habileté, in-duslrie; sagacité, pénétration, finesse d’esprit.

app. — Parem adhibuit solertiam, 11 fil preuve d’autant d’adresse (cà. 15).

doctr. — Pro captu solertiœ, Selon la dose d’intelligence (2, 20).

ph. — Solertiœ docili, A l’homme rusé et souple (1, 27).

SOLIDATIO, onis, s. f. Fondation, affer-missement.

SOLIDATES , a, um, part. pas. de solido.

SOLIDE, adv. Solidement, entièrement.

SOLIDESCO, scis, scere, v. n. Devenir so-lide, s’affermir.

SOLIDITAS, atis, s. f. Solidité, fermeté.

SOLIDO, as, avi, atum, are, v. act. Affermir, rendre solide.

SOLIDEM, i, s. n. Terre ferme.

SOLIDEM, i, s. n. Solde, paie, salaire.

SOLIDUS, a, um, adj. Solide, ferme, dur; entier.

On appela d’abord solidus, en sous-entendant nummus, toute monnaie considérée comme entière et non divisée en fractions. Plus tard, le mot solidus désigna spécialement une monnaie d'or du poids de quatre scrupules, qui fut frappée sous Constantin, l’an 325 de J.-C.— Après solidus on sous-entendait alors aureus.

SOLILOQEIEM, ii, s. n. Soliloque, mono-logue.

SOLILOQUES, a, um, adj. Qui parle seul.

SOLITANÆ, arum, s. f. pl. Limaçons.

SOLITARIES , a, um, adj. Solitaire ( qui est seul, qui vil seul).

SOLITÔ, adv. A l’ordinaire, de coutume.

Cet adverbe, qui n’est, en réalité, qu’un ablatif, ne s’emploie qu'après un comparatif.

ep. s. — Trislior solità, Plus triste qu’à l’ordinaire (ch. 46).

SOLITO, as, avi, atum, are, v. n. Avoir cou-tume.

SOLITUDO, inis, s. f. Solitude, désert.

SOL1TUS, a, um, part. pas. de soleo : Ac-coutume, ordinaire.

SOLIUM, ii, s. n. Trône.

SOLLICITATIO, onis, s. f. Sollicitation, poursuite.

SOLLICITATOR, oris, s. m. Qui sollicite, qui poursuit.

SOLLICITATES, a, um, part. pas. de sollicito.

SOLLICITE, adv. et

SOLLICITO, adv. Avec soin.

SOLLICITO, as, avi, atum, are, v. act. Solliciter, presser, exciter, appeler, troubler, émouvoir, inquiéter.

ep. gr.—In socielalem armorum sollicitare, Attirer dans son parti (ch. 182).

SOLLICITUDO, inis, s. f. Chagrin, inquié-tude, sollicitude; intérêt.

SOLLICITES, a, um, adj. Vigilant, inquiet, soucieux, tourmenté.

ph. — Ducere œvum sollicilum, Mener une existence pleine d’inquiétude, ou Vivre dans des transes continuelles (1, 30).

SOLON, onis, s. pr. m. Solon, législateur d’Athènes, et un des sept sages de la Grèce.

Il naquit à Salamine (île de Chypre), l’an 368 av. J.-C. — Par son père, il descendait de Codrus, et de Pisistrate par sa mère. — Après avoir parcouru la plus grande partie de la Grèce pour se Fortifier dans la philosophie et la politique, il rentra dans sa patrie, qu’il trouva en proie aux dissensions civiles. — Nommé archonte et souverain législateur (il avait refusé la royauté), il s'occupa à réformer le gouvernement de l'Etat. Il partagea les citoyens en quatre tribus. Ses lois furent gravées sur des tables, et mises en vers, afinqu’elles se fixassent plus facile-ment dans la mémoire.—Ces lois furent eu vigueur durant plus de 400 ans. (Foir ep. gr., ch. 4,5 et 6.)

SOLOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Consoler. SOLSTITIEM, ii, s. n. Solstice.

Ce mot signifie que le soleil s’arrête, sol stat. On croyait, en effet, que, à l’époque des jours les plus longs et des jours les plus courts, le soleil s’arrêtait quelque peu avant de reprendre sa course.

Le solstice d’été a lieu le 21 juin : c’est le jour le plus long de l’année; le solstice d’hiver a lieu le 21 décembre : c’est le jour le plus court.

SOLEM, i, s. n. Sol, terrain. — Solo œquare, Raser, ruiner de fond en comble. (Passim.)

SOLÛM, adv. et

SOLUMMODÔ, adv. Seulement

SOLES, a, um, adj. Seul.

app. — Solam Junonem ostendit, Ne montra que Junon (ch. 1).

ph.—Solum esse familiam domino, Composer seul tout le domestique de son maître (3, 17).

SOLETÊ, adv. Librement.

SOLETILIS, m. f., e, n. Qui se dissout.

SOLETIO, onis, s. f. Action de délier; solution, dissolution ; paiment.

SOLETES, a, um, part. pas. de solvo.

app. — Ab omni curd solutus, Exempt de tout soin (ch. 7). — Venlis solutis, Les vents étant ainsi en liberté (ch. 27).

doctr. — Solutus pœnâ, Acquitté (5, 41).

ep. gr. — Invenil pontem solutum, Trouva le pont détruit (ch. 21). — Solutus jurejurando suo, Délié de son serment (ch 35). —Soluld obsidione, Le siège ayant été levé (ch. 113).

ph. — Pectus solutum, Esprit libre, ou dé-barrassé des affaires (3, prol.). — Solutus crepusculo, Détaché quand vient la nuit (3, 6).

SOLVI, parf. de solvo.

SOLVO, is, vi, utum, ere, v. act. Délier, dé-nouer, détacher; résoudre; payer.—Solvere ob-sidionem, Lever le siège, ou un siège. (Passim.) app. — Solvere nodum objectum, Expliquer une difficulté (ch. 20). — Classis... solvit, La flotte... leva l’ancre (ch. 24).

de vir. — Solvere e porlu, Partir du port, ou Lever l’ancre (ch. 61).

doctr. — Solvere cupiditates suas, S’aban-donner à ses passions (5, 7).

ep. gr. — Solvere nexum, Délier un nœud (ch. 136).

ep. s. — Solvere vincula, Briser les liens (ch. 185).

ph. — Solvere errorem, Détruire une erreur (4, 5).

SOMNIATOR, Olis, s. m. Songeur, rêveur.

ëp. g. — Ecce somniator venit,