PAB

PAC


PABULAR1S, tn. f., e, n. Qui concerne la pâture.

PABULATIO, onis, s. f. Pâture, action de paître ; fourrage.

PABULATOR, oris, s. m. Fourrageur, qui va au fourrage.

PABULATORIUS, a, um, adj. Qui concerne la pâture des animaux.

PABULOR, aris, atus sum, ari, υ. dép. Paî-|re, fourrager, aller au fourrage.

PABULUM, i, s. n. Pâture, fourrage, nour-riture (des animaux).

PACALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Pacalies.

C’étaient des fêtes que l’on célébrait à Rome en l’honneur de la paix.

PACALIS, m. f., e, n. De paix, qui con-cerne la paix.

PACATÈ, adv. Paisiblement, en paix.

PACATOR, oris, s. m. Pacificateur, qui donne la paix.

PACATUS, a, um, part. pas. de paco : Pa-ci fié, qui est en paix.

PACE, abl. de pax.

PACIFER, a, um, adj. Qui apporte la paix.

PACIFICATIO, onis, s. f. Pacification, ac-commodément, accord.

PACIFICATOR, oris, s. m. Pacificateur (qui donne la paix}.

PACIFICATORIUS, a, um, adj. Qui sert à la paix.

PACIFICÈ, adv. En paix, avec douceur, avec bonté.

PACIFICO, as, avi, atum, are, v. act. et

PACIFICOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Pacifier, faire ou rétablir la paix, apaiser.

PACIFICUS, a, um, adj. Pacifique, paisible, qui aime ou qui procure la paix.

PACISCOR, sceris, pactus sum, sci, v. dép. Traiter, convenir, faire un accord, un traité.

PACO, as, avi, alum, are, v. act. Pacifier, calmer, mettre la paix.

PACTIO, onis, s. f. Accord, convention, traité.

de vir. — Pactionem auribus admittere, Écouter des propositions de paix (ch. 58).

PACTITIUS, a, um, adj. Dont on est con-venu (sous certaines conditions).

PACTOLUS, i, s. pr. m. Pactole.

C’était une petite rivière de la Lydie. Elle prenait sa source au mont Tmolus, passait sous les murs de Sardes, et se jetait dans l'Hermus, un peu au-dessous de cette ville. —Le Pactole était célèbre par les pail-lettes d’or que l’on trouvait dans son lit : c’est pour cela qu’on a dit qu’il roulait des flots d'or. — Le géographe Strabon, qui vivait l’an 25 de J -G., dit que, de son temps, on n’y trouvait plus de pail-lettes d’or.

FACTOR, oris, s. m. Médiateur (par l’in-termédiaire de qui a lieu un accommodement).

FACTUM, i, s. n. Accord, traité, conven-tion, condition. — Quo pacto, De quelle ma-nière, à quel point, comment; — Nullo pacto, En aucune façon, à aucune condition. (Passim.)

PACTUS, a, um, part. pas. de paciscor : Convenu.

jlvv. — Pacto pretio, Étant convenus d’un salaire (ch. 5). — Pactis induciis, Ayant con-clu une trêve (ch. 25).

de vir. — Pactum est pretium, On fixa le prix à (ch. 21).

ep. gr. — Paclâ mercede, Étant convenus d’une indemnité (ch. 92). — Pactâ salute, La vie sauve, ou A condition qu’on leur laisserait la vie (ch. 107).

ph. — Pactum prœmium, Le prix convenu (1, 8). — Recusare fidem pactam, Refuser l’é-preuve.proposée (5, 11).

PACTUS, a, um, part. pas. de pango.

PADUS, i, s. pr. m. Le Pô, fleuve considé-dérable de !’Italie septentrionale. ( Voir Eri-danus.)

Il était célèbre chez les anciens par la chute de Phaéton et par les sables d’or qu’il roulait, dit-on, dans ses eaux, et que les habitants recueillaient avec soin. — Le Pô traverse Turin et Crémone. Il reçoit presque toutes les rivières du nord de l’Italie.

PÆAN, antis, s. pr. m. Péan, surnom d’A-pollon.

Ce surnom lui vient de l’hymne que l’on chantait en mémoire de la victoire qu’il avait remportée sur le serpent Python. (Poir Pytho. ) Le refrain de cet hymne était; 10 Pœanl qui signifie, dit-on, · Lance tes flèches, Apollon. י

PÆDAGOGIUM, ii, s. n. École.

PÆDAGOGUS, i, s. m. Précepteur, maître; guide.

A Rome, on appelait Pœdagogi les esclaves char-gésde conduire les enfants aux écoles publiques, et de les ramener.

PÆDIDUS, a, um, adj. Sale, vilain.

PÆDOR, oris, î. m. Saleté, ordure, mal־· propreté.

PÆONIA, æ, s. f. Pivoine (plante et fleur).

PÆSTICUS, a, um, adj. De Pestum.

On appelait Pœsticus sinus, un golfe de l’Italie méridionale, dans la mer de Tyrrhène, sur les côtes de la Lucanie et de la Campanie. Il s'enfoncait dans les terres, depuis le promontoire de Minerve jus-qu’au promontoire de Posidium. Il prenait.son nom de la ville de Pestum, bâtie sur ses bords.

PÆSTUM, i, s. pr. m. Pestum, primitive-ment Posidonie, une des premières villes de la Lucanie.

Cette ville dut sa fondation à des Grecs, qui la dé-dièrent à Neptune. —Les Romains, l’ayant soumise, y envoyèrent une colonie, et substituèrent à son nom celui de Pæstum. — Elle était surtout célèbre par ses roses, qui fleurissaient deux fois l’année. Il reste encore de Pestum des ruines magnifiques.

PÆTUS, a, um, adj. Un peu louche.

C'est le surnom de plusieurs familles romaines.

PAGANALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Paga-nalies, fêtes en l’honneur de Cérès.

Elles se célébraient dans les villages (pagi), an mois de janvier. — Nous avons aussi nos fêtes de villages.

PAGANIÇUS, a, um, adj. De paysan, de villageois.

PAGANUS, a, um, adj. De village.

PAGANUS, i, s.m. Paysan, villageois; païen.

PAGASÆ, arum, s. pr. f. pl. Pagases, ville de la Thessalie, sur le bord de la mer.

C'est là, dit-on, que fut construit le navire Argo, qui porta les Argonautes en Colchide.

PAGATÎM, adv. Par village.

PAGELLA, æ, s. f. Petite page.

PAGINA, æ, s. f. Page (d'un livre).

PAGUS, i, s. m. Bourg, village, hameau.

PALA, æ, s. f. Pelle, bêche ; chaton (partie de la bague où une pierre précieuse est en-chdssée).

doctr. — Convertere palam annuli ad pal-mam, Tourner le chaton d’un anneau du côté de la paume de la main (5, 16).

PALÆMON, onis, s. pr. m. Palémon, nom qui fut donné à Mélicerte après sa mort. (Fotr Ino.)

PAJLÆSTRA, æ, s. f. Lutte.

La palestre était une espèce d’école publique où l’on formait les athlètes aux differents exercices du corps, à peu près comme dans les gymnases. — Les jeux qui y étaient en usage s'appelaient exercices palestriques. Ils étaient au nombre de neuf : la lutte, le pugilat, le pancrace (lutte et pugilat tout ensemble), la course, ïhoplomachie (combat avec armes), le saut, le disque, le trait et le cerceau.

PALÆSTRICÈ, adv. A la manière des lutteurs.

PALÆSTRICUS, a, um, adj. Qui concerne la lutte.

PALÆSTRITA, æ, 8. m. Lutteur.

PALÀM, adv. En présence, en public, ou-vertement.

ph. — Paldm mutire, Se plaindre, ou Mur-murer tout haut (5, épil.).

PALÀM, prép. abl., En présence do.

PALAMEDES, is, s. pr. m. Palamède, fils de Nauplius, roi d’Eubée.

Il fut chargé par les princes grecs d’amener au siège de Troie Ulysse, qui feignait d’être fou afin de ne pas y aller. Pour se venger, Ulysse accusa Pala-mède d’être d’intelligence avec Priam, roi de Troie : en conséquence, il fut lapidé. {Foir app., ch. 25.)

On dit que Palamède inventa les poids, les mesu-res, les dés à jouer et les échecs.

PALANS, antis, part. prêt, de palor : Er-rant, vagabond.

PALATÏM, adv. Errant çà et là, tournant de côté et d’autre.

PALATINUS, a, um, adj. Palatin.

Les prêtres saliens étaient surnommés palatini, parcequ’ils célébraient les fêtes de Mars sur le mont Palatin.

On appelait ludi palatini des jeux établis par Au-guste, et qui se célébraient aussi, tous les cinq ans, sur le mont Palatin.

PALATINUS mons, s. pr. m. Le mont Pa-latin, la plus haute des sept collines de Rome, près de la rive orientale du Tibre.

Ce fut là que Romulus jeta les premiers fonde-ments de la capitale de l’Italie. — Le mont Palatin prit son nom de la déesse Palès, ou des Palatins {Pa-latini), anciens habitants de ces lieux.

PALATIO, onis, t. f. Action d’enfoncer des pilotis.

PALATIUM, ii, 8. n. Palais ( habitation de prince, etc.).

C'est aussi le nom d*un petit village du mont Palatin, sur l'emplacement duquel fut bâtie la ville de Rome.

PALATUM, i. s. n. et

PALATUS, i, s. m. Palais {de la bouche); goût.

PALATUS, a, um, part. pas. de palor.

PALEA, æ, s. f. Paille, chaume.

PALEAR, aris, 8. n. Fanon du bœuf {peau qui pend sous sa gorge).

Le plur. palearia, ium, est plus usité.

PALEARIUM, ii, 8. m. Lieu où l’on serre la paille.

PALEARIUS, a, um, adj. et

PALEATUS, a, um, adj. Mêlé avec de la paille.                                     [geries.

PALES, is, s. pr. f. Palès, déesse des ber-On croit que c’était la même que Cybèle.

PALESTA, æ, t. pr. f. Paleste, village d’Épire.

C’est là que César descendit avec sa flotle, lors du commencement de la guerre civile, 48 ans av. J.-C.

PALESTINA, æ, s. pr. f. Palestine, contrée de l’Asie. ■

Pris dans un sens limité, ce nom s’applique seule■ ment au pays des Philistins, le long de la Méditerra-née, depuis Gaza jusqu’à Lidda. Dans un sens plus étendu, il est synonyme de Judée, et comprend tout le pays situé le long de la Méditerranée, depuis la Syrie jusqu’à l'Arabie. {Foir Judæa.)

PALESTINÜS, a, um, adj. De Palestine.

PALILIA, orum, s. pr. n. pl. Les Palilies, fêtes en l’honneur de Palès.

On les célébrait le 21 avril, anniversaire présumé du jour où Romulus avait posé les fondements de la ville de Rome.

PALIMP1SSA, æ, s. f. Poix qu’on fait fondre une seconde fois.

PALIMPSESTUS, i, 8. m. Tablette à écrire, peau préparée pour cela.

Les anciens appelaient palimpsesti des parchemins manuscrits, que Ton fesait gratter, pour écrire de nouveau dessus. —C’est dans le moyen-âge surtout que le défaut de science et d'industrie rendit corn-mun l’usage des palimpsestes.

PALINODIA, æ, s. f. Palinodie, désaveu, rétractation.

PALINURUS, i, 8. pr. m. Palinure , pilote du vaisseau d’Énée.

PALIURUS, i, s. m. Ronce.

PALLA, æ, 8. f. Manteau de femme, qui se mettait par-dessus la stola.

C’était aussi une longue robe traînante, dont se servaient les acteurs romains lorsqu’ils jouaient la tragédie.

PALLADIUM, i, s. pr. n. Le Palladium.

C'était une statue de Pallas, que les Troyens croyaient être tombée du ciel, près delà tente d'Ilus, dans le temps que ce prince jetait les fondements de la citadelle de Troie. On était généralement per-suadé que la conservation de Troie dépendait de la possession du Palladium : c’est pourquoi on le gar-dait avec soin dans la citadelle. — On pense que les Grecs n'enlevèrent pas le véritable Palladium; qu'E-née l’apporta en Italie; que les Romains la conser-vèrent avec le plus grand soin dans le temple de Vesta, et que ce secret n’était connu que des vestales. {Foir Abaris, au Suppl.)

Les anciens appelaient aussi palladium tout ob-jet qui leur était aussi cher que la statue de Pallas l’était aux Troyens.

PALLADIUS, a, um, adj. De Pallas.

PALLAS, adis, s. pr. f. Pallas, déesse des combats.

Elle sortit tout armée du cerveau de Jupiter. Son bouclier, appelé égide, était recouvert de la peau de la chèvre Amalthée, qui nourrit Jupiter. Au milieu, était la tête de Méduse. ( Foir Medusa et Perseus.) Quand Pallas préside aux sciénces et aux belles-lettres, elle s’appèle Minerve. {Foir Minerva.)

PALLENS, entis, part. prés, de palleo : Pdle, pâlissant.

PALLEO, es, ui, ere, v. n. et

PALLESCO. scis, scere, v. n. Pâlir.

PALLIATES, a, um, adj. Qui porte un man-teau long.

PALLIDUS, a, um, adj. Pâle, blême.

PALLIO, as, are, v. act. Couvrir d’un man-teau; déguiser; pallier {excuser).

PALLIOLATUS, a, um, adj. Couvert d׳un capuchon.

PALLIOLUM, i, s. n. Petit manteau.

On appelait, à Rome, pallioluni un capuchon qui enveloppait la tête et les épaules jusqu’aux coudes, à peu près comme le cainail, de nos jours. — Le palliolum était une marque de mollesse et de dé-bauclie.

PALLIUM, ii, s. n. Manteau.

Le pallium était le principal habillement des Grecs, comme la robe, toga, l’était chez les Ro-mains.

PALLOR, oris, s. m. Pâleur.

Les Romains en avaient fait un dieu.—Tullus Hostilius, roi de Rome, voyant scs troupes sur le point de prendre la fuite, voua un temple à la Crain te et à ia Pâleur. Ce temple fut élevé hors de la ville. — On sacrifiait à־la Pâleur un chien et une brebis.

PALLULA, æ, £. f. Petite robe de femme.

PALMA, æ, s. f. Paume de la main (le de-dans) ; dalle (fruit du palmier); palme (bran-che du palmier); victoire.

On appelait aussi palnia un petit bouclier rond, à l’usage de certains gladiateurs nommés Palmu-laires·

PALMARIS, m. f., e, n. Qui concerne la victoire: qui remporte le prix.

PALMARIUM, ii, s. n. Prix d’une victoire.

PALMARIUS, a, um, adj. Digne du prix.

PALMATUS, a, um, adj. !Orné de palmes.

On appelait toga palmata, la toge, ou robe, des triomphateurs. Elle était ornée de palmes d’or, bro-dées ou tissues dans l’étoffe.

PALMES, itis, s. m. Branche de vigne ; palme, branche de palmier; feuillage.

PALMETUM, i, 5. n. Bois de palmier.

PALMEUS, a, um, adj. De palmier.

PALMIFER, a, um, adj. Qui produit des pal-miers.

PALMIPES, edis, m. f. n. Qui a les pieds plats (comme ceux d’un oiseau de rivière, le canard, par exemple).

Le Palmipes était, chez les Romains, une mesure de longueur valantun pied romain (pes) et un quart de pied (palntus) : en tout, environ 40 centimètres.

PALMO, as, avi, atum, are, v. act. Lier la vigne aux échalas.

PALMOSUS, a, um, adj. Où il y a beaucoup de palmiers.

PALMULA, æ, 5. f. Datte (fruit du pal-mier).

PALMUS, i, s. m. Palme (s. m.).

C’était, chez les Romains, une petite mesure de longueur, d’un peu plus de 7 centimètres. Elle était égale au quart du pied romain, lequel valait envi-ron 29 centimètres et demi.

Chez les Grecs, le palme, nommé aussi palestè et doron, était le douzième de leur pied, et valait envi-ron 5 centimètres. — Le pied ordinaire, dit olym-pique, valait près de 33 centimètres, et le pied philé-térien un peu plus de 35. (Voir Pes.)

PALO, as, avi, alum, are, v; act. Echalasser (mettre des échalas).

PALOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Errer çà et là, s’écarter.

de vir. — Valantes excipere, S’emparer des traînards (ch. 56).

PALPATIO, onis, s. f. Attouchement, ca-resse de la main.

PALPATOR, oris, t m. Flatteur.

PALPEBRA, æ, s. f. Paupière.

PALPEBRATIO, onis, s. f. Clignotement.

PALPI TATIO, onis, s. f. et

PALPITATES, ûs, s. m. Palpitation, batte-ment.

PALP1TO, as, avi, atum, are, v. n. Palpiter, battre (avoir un mouvement fréquent).

PALPO, onis, s. m. Flatteur.

PALPO, as, avi, atum, are, v. act. et

PALPOR, aris, atus snm, ari, v. dép. Tou-cher, palper; caresser, natter.

PALPUM, i, s. n. Caresse, flatterie (avec laf main).                                           i

PALUDAMENTUM, i, s. n. Chlamyde cotte d’armes.                                   ן

La cotte d’armes était un habillement militaire,j qui se mettait par-dessus ■la cuirasse et les autres! armes. ·—On pense que ce n'etait qu’une draperie, tombant du haut de l’épaule, où elle était attachée par une boucle, jusqu’au milieu de la cuisse. Il est à croire cependant qu’elle était serrée vers le milieu t du corps par une espèce de ceinturon.— La couleur I des cottes d’armes servait à distinguer les soldats de chaque corps.

Le Paludamentuni était aussi un manteau écarlate et pourpre que le général, chez les Romains, portait par honneur : il s’en servait surtout pour faire des vœux et des sacrifices.

de vir. — Paludamenlum quod ipsa confe-ceral, La colle d’armes qu’elle avait faite elle-même (ch. 4).

PALUDATUS, a, um, adj. Vêtu d’une cotte d’armes.

PALUDOSUS, a, um, adj. Marécageux.

PALUMBA, æ, s./־, et

PALUMBES, is, א. m. et

PALUMBUS, i, s. m. Pigeon ramier.

PALUS, udis, s. f. Marais. (F. Mæotis, au S.)

ph. — Liberis paludibus, En liberté dans les marais (1, 2).

PALUS, i, s. m. Poteau, pieu.

de vir. — Deligari ad palum, Être attaché au poteau (ch. 9).

ep. s. — Suspendere ad palum. Attacher à un poteau (ch. 49).

PALUSTÉR, tris, tre, adj. et

PALUSTRIS, m. f., e, n. Marécageux.

PAMPINARIUS, a, um, adj. De pampre.

PAMPINATIO, onis, s. f. Ébourgeonne-ment de la vigne.

PAMPINATOR, oris, s. m. Qui ébourgeonne la vigne.

PAMPINATUS, a, um, part. pas. de, pam-pino : Êbourgeonné ; entouré de pampre.

PAMPINÉUS, a, um, adj. De pampre

PAMPINO, as, avi, atum, are, v. act. Ébour-geonner.                               [près.

PAMPINOSUS, a, um, adj. Plein de pam-PAMPINUS, i, s. m. et f. Pampre (branche de vigne avec ses feuilles).

PAN, anos, s. pr. m. Pan, dieu des bergers et des chasseurs.

11 était fils de Mercure. On le représentait avec la tète et les pieds d’un bouc, ayant barbe et cornes.— Il était le chef des Satyres, et on le regarde comme le même que Faune, dieu des bergers. Il fesait sa principale résidence dans les bois et sur les mon-tagnes d’Arcadie, où il était principalement honoré. Il inventa la flûte à sept tuyaux. — Ses fêtes, appelées Lycées en Grèce, turent transportées en Italie, où elles prirent le nom de Lupercales. {Voir Luperca-lia et app., ch. 12.)

Les Egyptiens avaient aussi leur dieu Pan : c’était pour eux le grand Tout, l’univers. (Le mot pan, en grec, signifie tout.) — Ils le représentaient sous la figure d’un bouc, emblème de la fécondité , et prin-cipede toutes choses. Ses cornes figuraient les rayons du soleil; son teint, vif et animé, l’éclat des cieux; l’étoile qu’il portait sur l'estomac, le firmament; en-fin, ses jambes et ses pieds, hérissés de poils, repré-sentaient la partie inférieure de l’univers, la terre, les bois et les plantes. {Voir Panicus, a, um.)

PANACEA, æ, s. f. et

PANACES, is, s. n. Panacée. {Voir Panax.) PANARIUM, ii, s. n. Armoire au pain.

PANATHENÆA , orum, s. pr. n. pl. Pana-THÉNÉES.

C’étaient des fêtes athéniennes en l’honneur de Minerve. Celles qui se célébraient tous les ans étaient les petites Panathénées : les grandes se célébraient tous les cinq ans, avec beaucoup plus de magnifi-cence.

PANAX, cis, s. m. et f. Panacée {plante).

La panacée était considérée comme un remède universel : on l’avait divinisée. — Cette déesse, fille d’Esculape et d’Epione, présidait à la guérison de toutes les maladies.

PANCARPIUM, ii, i. n. Pancarpe.

Les Athéniens donnaient ce nom à un sacrifice où l’on offrait des fruits de toute sorte.

Les pancarpes, chez les Romains, étaient des spec-taeles où des hommes combattaient toute sorte de bêtes, dans l’amphithéâtre. —Ces jeux furent abolis par l’empereur Justinien.

PANCHAIA, æ, s. pr. f. Panchaïe, partie de !’Arabie-Heureuse.

Elle était renommée pour la myrrhe, l’encens et les parfums qu’elle produit.

PANCRATIASTES, is, s. m. Pancratiaste. (Voir Pancratium.)

PANCRATICÈ, adv. A la manière d’un athlète.

PANCRATIUM, ii, s. n. Réunion des cinq exercices gymniques (course, saut, pugilat, lutte et jet du disque).

Le Pancrace était aussi un exercice violent com-posé de la lutte et du pugilat : il fallait donc y dé-velopper toutes les forces du corps à la fois. Les an-«agonistes s’appelaient pancratiastes.

PANDA, æ, s. pr. f. Panda, déesse.

On l’invoquait quand on entreprenait un voyage pénible ou dangereux. — On a cru que Panda était la même que Cérès.

PANDATUS, a, um, part. pas. de pandor : Courbé {sous un poids, sous une charge).

PANDICULATIO, onis, s. f. Action de s’é-tendre, de s’allonger.

PANDICULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. S'étendre, s’allonger (par lassitude).

PANDO, is, i, pansum et passum, ere, v. act. Ouvrir, étendre, déplier; expliquer.

PANDOR, aris, atus sum, ari, v. dép. S’af-laisser, se courber; plier sous un fardeau.

PANDORA, æ, s. pr. f. Pandore, femme que Vulcain, à la prière des dieux, forma du Jimon de la terre.

Dèsqu’elle fut sortie des mains de l’artiste, tous les dieux lui firent des présents. Quant à Jupiter, il lui fit cadeau d’une boîte qui renfermait tous les maux qui désolent aujourd’hui la nature. {Voir Epi־ metheus et app., ch. 5.)

PANDUS, a, um, adj. Courbé, plié {sous un fardeau).

PANE, abl. de panis.

PANEGYRICUS, i, s. m. Panégyrique (dis-cours à la louange de quelqu’un).

PANEGYRISTA, æ, s. m. Panégyriste (qui fait un panégyrique).

PANGO, is, pepigi, pactum, ere, «. act. Con-venir, contracter, accorder, publier.

ep. gr.—Pangerepacem, Faire la paix (cA. S9).

PANGO, is, panxi el pegi, pactum, ere, v. act. Ficher, planter, enfoncer.

PANICEUS, a, um, adj. De pain. .

PANICEUS, i, s. m. Boulanger.

PANICUS, a, um, adj. Panique (subit, sans cause connue).

Les Grecs donnaient le nom de Terreur panique à cette espèce de crainte qui n’est produite par au-cun danger véritable. On la nommait panique par-cequ’on croyait que le dieu Pan l’inspirait aux hom-mes. La plus célèbre terreur de ce genre fut celle qui fit prendre la fuite à Brennus et à son armée, lorsqu’ils voulurent piller le templede Delphes.(Voir ep. gr. ch. 188.)

app. — Terror, sine causa susceptus, pani-eus appellatur, On appèle terreur panique celle qui vous saisit sans motif ( ch. 12).

PANIFEX, icis, s. m. Boulanger.

PANIFICINA, æ, s. f. Boulangerie.

PANIFICIUM, ii, s. n. Gâteau (pour les sa-crifices).

PANIFICUS, i, s. m. Boulanger.

PANIS, is, s. m. Pain.

On appelait pains de proposition une espèce de pains que les juifs offraient dans les sacrifices, et dont il n’était permis qu’aux prêtres et aux lévites de manger. (Voir Propositio.)

ph. — Petere panent, Réclamer un pain (1, 17). — Mittere panent. Jeter du pain (1,22, et 2, 5).

PANNARIUS, ii, s. ni. Drapier.

PANNICULUS, i, s. m. Étoffe légère , fine ; chiffon.

PANNONIA, æ, s. pr. f. Pannonie, vaste con-trée d’Europe, comprenant aujourd’hui la Croa-tie, la Carniole, l’Esclavonie, la Bosnie, une partie de la Servie, de la Hongrie et de l’Au-triche.

Elle était bornée au N., par le Danube; au S., par la Dalmatie; à ΓΕ., par les peuples barbares et la Germanie; à ΓΟ.. par la Norique.

Les habitants de la Pannonie étaient Celtes d’ori-gine. Longtemps indépendants, ils avaient été ensuite soumis par Philippe et Alexandre, rois de Macé-doine. Plus tard, les Romains pénétrèrent chez eux, sous la conduite de Jules-César. — La Pannonie fut totalement conquise sous le règne de Tibère.

PANNOSUS, a, um, adj. Couvert de haillons.

ep. gr. — Pannosus in castra hostium in-gredilur, Il entre, couvert de haillons, dans le camp ennemi {ch. 3).

PANNUM, i, s. n. et

PANNUS, i, s. m. Drap, étoffe, linge.

PANOPIO, onis, s. pr. m. Panopion, ci-toyen romain.

Il évita le glaive de la proscription par le géné-reux dévoument de son esclave. {Coir doctr. mor., 3, 29.)

PANTHEON, i, s. pr. n. Panthéon , temple de tous les dieux.

C’était un des édifices les plus magnifiques et les plus célèbres de Rome. Il avait été construit après la bataille d’Actium, dans le Champs-de·Mars, par Agrippa, gendre d’Auguste. Il était circulaire et sur-monté d’une voûte, dans le milieu de laquelle était une ouverture qui éclairait l’intérieur. Le Panthéon, ayant été frappé de la foudre, fut détruit en partie : l’empereur Adrien le fit restaurer. — C’est aujour-d’hui la Santa-Maria Rotonda, ou simplement la Ro-tonda. — Athènes possédait aussi son Panthéon : il fut décoré par Praxitèle.

PANTHERA, æ, s. f. Panthère {quadrupède carnassier et féroce, probablement le même que le léopard).

PANTHERINES, a, um, adj. De panthère ; changeant, variable.

PANTOMIMES, i, s. m. Pantomime.

On donnait ce nom à des comédiens qui représen-taient des pièces de théâtre sans parler. — Par le seul moyen des gestes, ils exprimaient et fesaient comprendre tout ce qu’ils voulaient. — Les deux plus fameux pantomimes furent Bathylle et Pylade, sous l’empereur Auguste.

Nous appelons pantomimes {s. f.) des pièces où l’on ne parle pas : les acteurs ne s’expriment que par des gestes.

PANECELLIEM, ii, s. n. Bobine chargée de fil.

PANERGIA, æ, s. f. Espièglerie, fourberie.

PANX1, parf. de pango, j’enfonce.

PAPA, æ, s. m. Papa; pape.

PAPAVER, eris, s. n. Pavot {plante sopo-rifiquê, c<-à-d. qui fait dormir).

P AP AVERATES, a, um, adj. Où l’on a mis du pavot.

PAPAVEREES, a, um, adj. De pavot, som-nifère (qui endort).

PAPHLAGONIA, æ, s. pr. f. La Paphlago-nie, contrée de l’Asie-Mineure.

Elle était séparée de la Bithynie, à l’O.,par le fleuve Parthénius; du royaume de Pont, à ΓΕ., par l’Ha-lys. Elle était bornée au N. par le Pont-Euxin, et au S., par la Galatie. — Soumise par Alexandre, elle passa, après sa mort, sous la domination des rois de Pont : plus tard, elle devint province romaine.

PAPHES, i, s. pr. f. Paphos, aujourd’hui Bafo, ville de l’île de Chypre.

L’ancienne Paphos était située à dix stades (1840 mètres) de la côte occidentale. Elle possédait un temple consacré à Vénus qui, dit-on, était sortie des eaux près de là. — Là nouvelle Paphos, à peu de distance de l’ancienne, fut fondée 1184 ans av. J.-C. — La déesse de la beauté, Vénus, y était honorée d’un culte particulier. On avait érigé en son hon-neur cent autels où l’on brûlait, tous les jours, l’en-cens le plus pur.— Les habitants de Paphos étaient plongés dans la plus grande mollesse.

PAPIA lex, s. pr. f. Loi Papia.

Décrétée sous les auspices de Papins, tribun du peuple, l’an de Rome 688, cette loi avait pour objet d’expulser tous les étrangers. Dans la suite, elle fut confirmée et étendue par la loi Junia.

PAPILIO , onis, s. m. Papillon; pavillon, tente.

PAPILLA, æ, s. f. Bouton de la mamelle ; mamelle.

PAPIRIA, æ, s. pr. f. Papiria, femme de Paul-Émile, qui la répudia.

C’était la mère du second Scipion-l’Africain.

PAPIRIES, ii, s. pr. m. Papiriüs, nom de plusieurs Romains.— Le plus illustre est Papi-rius Cursor.

Il fut successivement : maîtrede la cavalerie,an de Rome 414, — consul, 421, — dictateur, 450. Il fut encore nommé consul en 454, 455 et 459 de Rome, et dictateur en 445. Il remporta de grands avantages sur les Sabins, sur les Prénestins et sur les Sam-nites. Il mourut dans un âge avancé, respecté du sénat, mais peu regretté du peuple, à cause de son extrême sévérité. — Il avait reçu le surnom de 1 Cursor, pareequ’il était très bon marcheur. (Coir de vir., ch. 26.)

PAPELA, æ, s. f. Pustule, bouton.

PAPELOSES, a, um, adj. Plein de boutons.

PAPYREM, i, s. n. et

PAPYRES, i, s. f. Papyrus {sorte de roseau d'Egypte, dont on fesait des voiles, des cordes, et une sorte de papier.)

Cette plante était une des principales richesses de l’Egypte, pareeque, de tontes les parties du monde civilisé, on y venait acheter du papier. — On éten-dait les pellicules du papyrus sur une table, dans toute leur longueur, et l’on collait en travers des membranes de même espèce. — On cessa de faire usage de ce papier vers le douzième siècle, quand le papier de coton, charta bombyeina, eut été décou-vert. {Voir Liber, livre.)

PAR, paris, s. n. Paire, couple.

PAR, paris, m. f. n. Pareil, égal, du même âge.

app. — Ut par erat, Comme il convenait (ch. 16). — Donee par foret per œtatem, Jus-qu’à ce qu’il fût en âge de (ch. 18).

de vir. — JVec spe nec viribus pares, N’ayant plus ni autant de confiance ni autant de force (ch. 4). — Qui par pari referri volebavt, Qui demandaient qu’on lui rendît la pareille (ch. 53).

ep. gr. — Quàm par erat, Qu’il était conve-nable (ch. 178).

ph. — Par esse, Être aussi fort (1, 18). — llli pares videri, Paraître du même âge que lui (2, 2). — Par gratia, Un traitement semblable (5, 2).—Par est color, La couleur est la meme (5, 11).— Dum non sint pares vestrœ forlitu-dini, Pourvu qu’elles ne vous égalent ni en force ni en courage (4, 13).

PARABILIS, 'm. f., e, n. Facile à préparer» à trouver.

de vir. — Aliam avem quœ parabilis esset sibi apponi jussit, il ordonna de lui servir un autre oiseau que l’on pourrait se procurer aisé-ment (ch. 59).

PARABOLA, æ, s f. Parabole ( allégorie, comparaison).

PARACLETES, i, s.m. Consolateur.

PARADIGMA, atis, s. n. Paradigme ( exem-pie).

PARADISES, i, s. m. Paradis.

Ce jardin, où, immédiatement après la création du

monde, Dieu plaça Adam el Eve, était situé dans l'Arménie. C’est, du moins, l’hypothèse le,plusgéné-râlement admise; car la Genèse, le premier livre de la Bible, nomme les principaux fleuves qui arrosaient le paradis : c'étaient, entr’autres, l'Euphrate et le Tigre, lesquels coulent en Arménie, c.-à-d. dans l'Asie-Mineure orientale.

PARADOX!)»!, i, s. n. Paradoxe (proposi-tion contraire à l’opinion commune),

PARAGRAPHES, i, s. m. Paragraphe (par-tie de chapitre, etc.).

PARALLELES, a, um, adj. Parallèle (sedit de deux lignes toujours à égale distance Vune de Vautre ).

PARALYSIS, is, s. f. Paralysie (privation du mouvement naturel).

PARALYTICUS, a, um, adj. Paralytique.

PARAN YMPI1I, orum, s. m. pl. Para-nymphes.

Les Grecs nommaient ainsi une espèce d’officiers qui, dans les mariages, présidaient à la noce, pour en régler les réjouissances et le festin.

A Rome, les paranymphes étaient trois jeunes gar-çons qui conduisaient la nouvelle mariée dans la maison de son mari. — Nous avons nos garçons et nos filles d'honneur.

PARAPHRASIS, is, s. f. Paraphrase (expli-cation étendue).

PARARIUS, ii, s. m. Entremetteur, inlri-gant.

PARASITOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire le métier de parasite.

PARASITES, i, s. m. Parasite, écornifleur.

A Athènes, on donnait ce nom à certaius minis-très des autels qui prenaient soin du blé qu’on ré-coïtait sur les terres affectées à chaque temple ef à chaque dieu. Ils recevaient aussi le blé que les par-ticuliers offraient aux dieux. Ces officiers étaient au nombre de dix ou de douze, chaque tribu ayant le sien. — Leurs fonctions étaient presque semblables à celles des épulons à Rome. ( Voir Epulo.)

Dans l’origine, cette dignité était très considérée. Par la suite, elle dégénéra, et ne fut bientôt plus qu'un terme de dérision que l’on donnait à ceux qui fréquentaient assidûment les repas publics. — Un parasite s’appèle chez nous écornifleur ou pique-assiette.

PARASTATA, æ, s. f. Pilier, pilastre.

PARASTICA, æ, s. f. Pilastre.

PARATÈ, adv. Avec préparation.

PARATUS, a, um, part. pas. de paro : Pré-paré, prêt à.

ep. gr. — Parato ad moriendum animo, Bien déterminés à mourir (ch. 12).

PARATUS, ûs, s. m. Préparatif, apprêt; appareil.

PARAVI, parf. de paro.

PARCA, æ, s. f. Parque ; destin, sort.

Les Parques, divinités des enfers, étaient filles de l’Erèbe et de la Nuit. — Elles étaient trois : Clotho, Lachésiset Atropos. — Elles présidaient à la nais-sauce et à la vie des hommes, c.-à-d. qu’elles étaient les arbitres de la vie et de la mort. Elles dispensaient les biens et les maux. Elles filaient de la laine blan-che pour une vie longue et heureuse, et de la laine noire pour une vie malheureuse et courte. Elles mê-!aient ces deux sortes de laines, quand la vie était mêlée de bonheur et de malheur. (Voir le nom de chacune d’elles.)

PARCE, adv. Avec épargne, sobrement ; modérément, rarement.

doctr. — Quum parce juratur, sanctèjura-tur, En jurant peu souvent, on jure religieuse-ment (5, 25).

PARCENDUS, a, um, part. fut. pas. de parco : Qu'il faut épargner.

PARCILOQUIU»!, ii, s. n. Réserve, retenue, à parler.

PARCI»IONIA, æ, s. f. Épargne, économie, sobriété ; retenue, réserve.                [tion.

PARCITAS, atis, s. f. Parcimonie, modéra-PARCITUS, a, um, part. pas. de parco.

PARCO, is, peperci, parcilum et parsum, ere, v. n. Épargner, ménager ; pardonner.

de vir. — Parcere capili, Ne pas faire de mal, ou Épargner la vie (ch. 58).

ph. — Parco sciens, Je m’en abstiens avec intention (5, épil.).

PARCUS, a, um, adj. Économe, ménager, frugal.

de vir.—Somni parcus,1DormATApeu^h.^).

ep. gr. — Parcus pecuniœ, Peu avide d’ar-genl, c.-à-d. Désintéressé.

PARDALIS, is, s. f. Panthère. ( Foir Pan-lhera.)

PARDUS, i, s. m. Léopard (quadrupède car-nassier et féroce, qui a la peau mouchetée).

PARENS, entis, s. m. f. Père, mère, parent.

de vir. — Parens patriœ, Père de la patrie (ch. 21).

doctr. — Parentes mei, Mon père et ma mère (5, 45).

ep. s. — Orbus utroque parente, Qui a perdu son père et sa mère (ch. 185).

PARENS, entis, part. prés׳, de pareo.

PARENTALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Pa-RENTALES.

C’étaient des fêtes que les Romains célébraient, chaque année, au mois de janvier, en l’honneur des morts. Les parents et les amis des. morts se réunis-saient en cette occasion pour offrir des sacrificeset faire des festins, dans lesquels on ne servait presque que des légumes. — On pense que c’est Numa qui a institué les Parentales.

PARENTALIS, m. f., e, n. Qui concerne le père, la mère, les parents.

PARENTELA, æ, s. f. Parenté (qualité de parent, ou tous les parents ).

PARENTES, um, s. m. pl. Parents, aïeux. PARENTHESIS, is, s. f. Parenthèse.

PARENTIA, æ, s. f. Obéissance.

PARENTO, as, avi, atum, are, v. n. Faire les funérailles de ses aïeux.

PARENTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Immoler.

PAREO, es, ui, ere, v. n. Obéir.

DE vir. — Aut melioribus parendum esse, Ou souscrire â des conditions plus avantageuses (ch. 44).

doctr. — Et cui pareatur, Et à qui on obéit (1, 1)·

PARERE»!, es, et, imparf. du subj. de pareo, et de pario, is.

PARIES, etis, s. m. Mur, muraille.

doctr. — Inter privatos parietes, Au foyer

domestique, ou Sous les yeux de leurs parents (4, 14).

PARIETINÆ,arum, 8. f. pl.Masures, ruines.

PARILIS, m. f., e, n. Égal, pareil, sem-blable.

PARILITAS, atis, 8.f. Égalité. PARILITER, adv. Également.

P/aRIO, as. avi, atum, are, v. ad. Égaler.

PARIO, is, peperi, partum et paritum, ere, v. ad. Procurer, acquérir ; enfanter, engendrer, produire, mettre au monde.

de vir. — Parère cognomen, Faire donner le surnom {ch. 47).

PARIS, idis, s. pr. m. Paris, surnommé Alexandre, fils de Priam, roi de Troie.

Pendant qu’Hécube le portait dans son sein, elle rêva qu’elle avait en elle un flambeau qui devait un jour embraser Troie. Les devins prédirent, d’après ce songe, que cet enfant serait la cause de la ruine de la ville. Priam voulait donc le faire périr quand il vint au monde; mais llécube le fit élever en secret par des bergers du mont Ida. Paris se distingua bientôt par sa beauté, son esprit et son adresse. 11 devint si célèbre, que Jupiter le choisit pour juger le différend qui s’était élevé entre Junon, Pallas et Vénus au sujet de la pomme d’or jetée par la Dis-corde aux noces de Thétis et de Pélée, et sur laquelle était cette inscription ; « A la plus belle. » On sait que Pâris adjugea la pomme à Vénus.

Paris qui, sans les connaître, avait vaincu ses frères dans des jeux publics, fut reconnu par Cassan-dre, sa sœur, et fut reçu avec beaucoup de joie par Priam. — Ayant été en Grèce, il séduisit et emmena Hélène, femme de Ménélas, roi de Sparte. — De là, la guerre et la ruine de Troie. Pâris se distingua au siège de cette ville : il refusa pourtant de se battre avec Ménélas, et, s’il tua Achille, ce fut par ruse. — Il mourut d’une blessure qu’il avait reçue en corn-battant contre Philoctète. {Voir app., ch. 25, 24 et 25.)

PARISH, orum, 8. pr. m. pl. Paris, capi-taie de la France.

C’était anciennement, c’est-à-dire du temps de Jules-César, une des plus misérables villes de la Gaule. On l’appelait alors Lutetia , et elle était renfermée dans une petite île de la Seine, connue aujourd’hui sous le nom de Cité. — Paris ne corn-mença à prendre quelque accroissement que dans Je 4,e siècle, époque à laquelle l'empereur Julien y séjourna.

PARITER, adv. Ensemble, avec, tout à la fois; également, de même.

PARITURUS. a, um, part. fut. de pario, is.

PARMA, æ, s. pr. f. Parme, ville d’Italie, entre Modéne et Plaisance.

Elle fut fondée par les Etrusques, et appartint suc-cessivement aux Boiens et aux Romains, qui y éta-blirentune colonie, l’an 570 de Rome.

PARMA, æ, s. f. Petit bouclier.

PARMATUS, a, um, adj. Qui porte un petit bouclier.

PARMENIO, onis, s. pr. m. Parménion, cé-lèbre général macédonien.

Il fut le compagnon de gloire et l’ami le plus intime de Philippe et d'Alexandre. Il se distingua au passage du Granique, dans les plaines d’issus et à Arbèles. Pour le récompenser, Alexandre lui confia le gouvernement de la Médie. Sur de faux rapports, Alexandre le fit poignarder, l’an 330 av. J.-C. Par-ménion était alors âgé de 70 ans. Il était générale-ment aimé : sa mort excita de violents murmures.

PARNASSIUS, a, um, adj. Du Parnasse.

PARNASSUS, i, s. pr. m. Parnasse, célébré montagne de la Phocide, en Grèce.

Elle était dédiée à Apollon et aux Muses, qui y avaient fixé leur séjour. — Delphes était située sur l’un de ses deux sommets. — C’était du sein de cette montagne que sortait la fameuse fontaine de Cas ta l ie.

PARO, onis, s. f. Brigantin {petit vaisseau à voiles et à rames, pour aller en course).

PARO, as, avi, atum, are, v. ad. Préparer, apprêter, disposer.

de vir. — Parare exercitum, Rassembler ou Lever une armée {ch. 62).

ep. gr. — Parare insidias, Dresser des pié-ges, des embûches {ch. 28 et 156). — Parare bellum, Se disposer à la guerre {ch. 106).

ph. — Parare ornatum, Acheter des orne-ments, ou des objets de luxe (4,5).

PAROCHIA, æ, s. f. Paroisse.

PAROCHUS, i, s. m. Pourvoyeur; curé.

PARODIA, æ, s. f. Parodie {imitation bur-lesque).

PAROS, ois, s. pr. f. Paros, aujourd’hui Para, île de la mer Égée, une des Cyclades, entre Naxos et Délos, à VE., et Oliaros, à l’O.

Cette île fut peuplée d’abord par les Phéniciens, ensuite par les Crétois. Les Athéniens lui déclarèrent la guerre, et s’en emparèrent, parcequ’elle avait embrassé le parti des Perses, lorsqu’ils envahirent la Grèce. Dans la suite, Pompée réduisit cette île en province romaine.

Elle renfermait plusieurs villes dont la capitale se nommait aussi Paros. — Elle était riche, puissante et célébré pour ses beaux marbres, dont les plus habiles statuaires fesaient toujours usage. Les meil-leures carrières étaient celles de Marpèse. — Paros était encore renommée pour ses bestiaux, ses per-drix et ses pigeons.

PAROXYSMUS, i, 8. m. Paroxysme {accès, redoublement d’une maladie, etc.).

PARRICIDA, æ, s. m. et f. Parricide ( qui tue son père ou sa mère).

PARRICIDATUS, ûs, s. m. Parricide {ac-tion de tuer son père ou sa mère).

PARRICIDIALIS, m. f.. e, n. De parricide.

PARRICIDIOSÈ, adv. En parricide.

PARRICIDIUM, ii, s. n. Parricide {action de tuer son père ou sa mère).

PARS, partis, 3. f. Part, partie, portion, côté ; au pl., charges, devoirs, parti.

app. — Vocati in partem, Appelés à prendre leur part (ch. 5). — Accipere in regiæ partem, Admettre aux honneurs de sa cour (ch. 25).

de vir. — Inclinante sud parte, Voyant que son corps d’armée faiblissait {ch. 25).— Patris sibi parles desumere, Se charger des obliga-lions du père {ch. 28). — In partem aliam turbd abreptus fuerat, Avait été emporté par la foule d’un autre côté {ch. 45). — Qud in parte, Du côté où {ch. 51). — Partes Mariants, Parti de Marius {ch. 58).

doctr. —· Ex pluribus parlibus, De plusieurs côtés, ou En plusieurs endroits (2, 6). — Ma-jors pars, Le plus grand nombre (2, 25). — In

optimum partem, Sous les meilleurs rapports (3, 44).

ep. gr. — Suscipere partes, Prendre parti pour(c,7r. 115). — Pars robustissima, L’élite {ch. 189).

EP. s. — Ex und parte, D’un côté (ch. 85).— Majore ex parle, En très grande partie ( ch. 141). — Dimidiapars, La moitié (ch. 165).

ph. — Partibus fadionum conspiratis, Des parties de factions, pour Des factieux ayant conspiré (1, 2). — Partibus factis, Après avoir divisé les parts (1, 5). — In bonas parles, En bonne part (2, prol.). — Parlibus, Aux deux parties (3, 11). — Partes sunt vobis dales arbilrio falorum , Le destin vous a fait à chacun votre part (5, 16). — J’ua? sunt partes, C’est votre tour maintenant (3, épil.).

PARTHENIÆ, arum, s. pr. m. pi. Les Par-THÉKIENS.

PAR.TIIENIUS, a, um, adj. Virginal.

PARTIIENOPÆUS, i, s. pr. m. Parthé-nopée, roi d’Arcadie.

Il était fils de Méléagre et d’Atalante.— 11 fut l’un des sept chefs qui accompagnèrent Adraste, roi d’Argos, dans son expédition contre Thèbes. Il y fut tué.

PARTHI, orum, s. pr. m. pl. Les Parthes, habitants de la Parlhie.

Ils étaient Scythes d’origine. Ayant fait une inva-sion dans les provinces méridionales de l’Asie, ils s'établirent dans le voisinage de l’Hircanie. Long-temps obscurs , et tributaires tour-à-tour des Assy-riens, des Mèdes et des Perses, ils subirent le joug d’Alexandre, et passèrent successivement sous la do-mination d’Eumènc, d’Antigone, de Séleucus Ni-canor et d’Antiochns. Fatigués de l’oppression, ils se révoltèrent, et Arsace, qui s’était mis à leur tête, jeta les fondements de l’empire des Parthes, vers l'an 250 av. J.-C. Ils devinrent si formidables, qu’ils con-quirent tous les pays compris entre la mer Caspienne etle golfe Arabique,et disputèrent avec succès l’em-pire du monde aux Romains.

Les Parthes avaient une excellente cavalerie. Ils combattaient en fuyant : ce qui a fait dire que leur fuite était plus redoutable que leur attaque.

PARTHIA, æ, 5. pr. f. La Parthie, aujour-d’hui Arack, célèbre contrée d’Asie, contigüe à la Médie et à l’Hircanie.

Elles renfermait 25 villes. — L’an 229 de J.-C., eile devint une province du nouveau royaume de Perse, rétabli par Artaxerce.

PARTICEPS, cipitis, m. f. n. Qui a en partage, qui est participant; complice.

doctr. — Parliceps rationis. Qui a la raison en partage (1, 7; 2, 4). — Ut fieret parliceps consiliorum, Pour participer aux conseils (4, 5).

ep. gr. — Participem aliquem facere, Com-muuiquer à quelqu’un (ch. 177).

PARTICIPAT!(), onis, «· f. Participation, part.

PARTICIPIÜM, ii, s. n. Participe (d’un verbe).

PARTICIPO, as, avi, atum, are, υ. act. Faire part, participer, partager.

PARTICULA, æ, s. f. Parcelle (petite par-lie), portion ; particule.

app. — Aliqua parlicula candidi liquoris, Une petite goutte de liqueur blanche (ch. 15).

PARTICCLATÎM, adv. Par parlies.

PARTICULO , onis, s. pr. m. Particiîlok, Romain à qui Phèdre adressa le 4e livre de ses fables.

On ne sait pas précisément quel était ce Particu-Ion ; mais on peut supposer, d’après ce qu’en dit le fabuliste, que c’était un homme de lettres dont on recherchait !’approbation.

PARTILIS, m. f., e, n. Divisible.

PARTÎM, adv. En partie.

PARTIO, is, ivi, itum, ire, v. act. et

PARTIOR, iris, itus sum, iri, v. dép. Par-tager, diviser, distribuer.

ph. — Parliri caritatem, Partager sa ten-dresse (5, 7\.

PARTITE, adv. Avec distribution , en di-visant.

PARTITIO, onis, s. f. Division, partage.

PARTITÔ, adv. Par parties, par portions.

PARTITOR, oris, s. m. Celui qui fait les parts, qui partage.

PARTITES, a, um, part. pas. de parlio et de parlior.

PARTOR, oris, s. m. Acquéreur.

PARTURA, æ, s. f. Enfantement, accouche-ment.

PARTURÎBAT, pour Parturiebal.

PARTURIENS, entis, part. près, de partit-rio : Etant sur le point de mettre bas.

ph. — Mons parluriens, La montagne en travail (4, 18).

PARTURIO, is, ivi et ii, itum, ire, v. act. Mettre bas, être en travail d’enfant, accoucher; produire, pousser.

PARTUS, a, um, part. pas. de pario : Ac-quis, obtenu, gagné.

de vir. — Parlant maxime ejus operd, A laquelle il avait eu la plus grande part (ch. 18 1.

ph. — Mihi parta laus est, Je suis certain de ma gloire (4, prol.).

PARTUS, ûs, s. m. Couches, accouche-ment.

app. —Enixa uno parlu, Étant accouchée en même temps (ch. 1). — Prœesse parlubus féliciter edendis, Présider aux heureux accou-chemenls (ch. 4).

PARUI, parf. de pareo.

PARÙM, adv. Peu, un peu.

PARUJÎPER, adv. Un peu, quelque temps.

de vir. — Quùm parumper hœsilâssel, Après quelques instants d’hésitation (ch. 46).

PARVÈ, adv. Un peu.

PARVI (sous-entendu pretii), Peu.

PARVIDUCO, is, xit ctum, ere, v. ad. et

PARV1FACIO, is, feci, factum, ere, v.aet. et

PARV1PENDO, is, i, sum, ere, v. act. Faire peu de cas, estimer peu.

Ces trois verbes se rencontrent le plus souvent eu deux mots : paroi duco, parvi facio, parvipendo. Alors paroi signifie peu : on sous-entend pretii.

PAR VITAS, atis, s. f. Petitesse.

PARVO, adv. Pour peu de chose, avec peu.

PARVUEÙM, adv. Fort peu.

PARVUEUS, a, um, adj. Fort petit.

ph. — Parvula volucris, Insecte (5, 3).

PARVÜLUS, i, s. m. Petit enfant.

PARVUS, a, um, adj. Petit, jeune; peu de.

de vir. — Quum id parvd pecuniâ fieri po-tuisset, Bien que cela pût se faire à peu de frais (ch. 57). — Parvum præsidium, Faible garnison (ch. 58).

doctr. — Parvo contentus, Content de peu (6, 2 et 4).

ph. — Parva res. Peu de chose (4, 4). — Parvâ patientid, Avec un peu de patience, ou Un peu patiemment (4, 7).

PASCENDUS, a, um, part. fut. de pasco : Qu’il faut faire paître.

PASCHA, æ, s. f. et

PASCHA, atis, s. n. La Pâque, nom de la solennité juive la plus célèbre.

Cette fêle, dont le nom signifie passage, fut insti-tuée par Moïse, en mémoire de la sortie d’Egypte et du passage de la mer Rouge. — Elle durait sept jours. Chaque famille immolait un agneau, ou un chevreau de l’année. On le mangeait debout, en ha-bit de voyageur, avec des azymes et des laitues sau-vages. On devait manger l’agneau tout entier. Si par hazard, il en restait quelque chose le lendemain, il fallait le jeter au feu. En même temps, on teignait avec son sang le haut et les jambages de la porte de la maison. — Toutes ces cérémonies rappelaient les événements qui avaient eu lieu la nuit où les juifs avaient quitté l’Egypte. (Voir Azymus.)

PASCIIALIS, m. f., e, n. Pascal, de la Pâque. (Voir Agnus.ו

PASCITO, as, avi, atum, are, v. act. Faire paître souvent.

PASCO, scis, pavi, pastum, scere, v. ad. et

PASCOR, sceris, paslus sum, sci, v. dép. Paître, faire paître, entretenir des troupeaux ; se nourrir.

« Pascite linguam, Contenez votre langue » (comme le berger contient ses brebis), expression dont se servait le héraut, au commencement des sa-crifices, pour imposer silence à la foule.

PASCUUM, i, s. n. Pâturage, pacage, pâture.

PASCUUS, a, um, adj. De pâturage.

PASIPHAE, es, s.pr. f. Pasiphaé, célèbre reine de Crète, et épouse de Minos II.

Elle passait pour être la fille du Soleil et de la nymphe Perséis. — Comme Circé, Pasiphaé était savante dans la connaissance des simples, et dans la composition des poisons. (Voir Minotaurus.)

PASSER, eris, s. m. Moineau, passereau.

PASSERCULUS, i, s. m. Petit moineau.

PASSIBILIS, m. f., e, n. Passible (qui peut, ou qui doit souffrir).

PASSIM, adv. Çà et là, de côté et d’autre, de tous les côtés; pêle-mêle, en désordre.

PASSIO, onis, s. f. Souffrance, passion, martyre.

PASSIVE, adv. Passivement.

PASSIVES, a, um, adj. Passif.

PASSULÆ, arum, s. f. pl. Raisin cuit.

PASSUS, a, um, part. pas. de patior : Qui a souffert.

doctr. — Ægrè passus, Souffrant avec peine (2, 10).

PASSUS, a, um, part. pas. de pando : Ou-vert, étendu, déplié, épars.

de vir. — Crinibus passis, Les cheveux * épars (ch. 2),


PASSUS, ûs, s. m. Pas, démarche.

Le pas, passus, était, chez les Romains, une me-sure de distance valant cinq pieds romains, c.-à-d. 1 m. 48 c. — Il ne faut pas confondre le passus avec le gradus, qui ne valait que deux pieds et demi, c.-à-d. 74 centimètres.

PASTILLUS, i, s. m. Pastille.

PAST1NACA, æ, s. f. et

PASTINACO, onis, s. f. Panais ( plante po-tagère).

PASTING, as, avi, atum, are, v. ad. Re-muer la terre avec la houe.

PASTINUM, i, s. n. Houe (sorte de pioche, à fer large et courbe).

PASTIO, onis, s. f. Action de faire paître.

PASTOR, oris, s. m. Berger, pasteur.

PASTORAL1S , m. f., e, n., Pastoral, de berger.

ep. s. — Pedum pastorale, Houlette de berger (ch. 118).                               [berger.

PASTORIUS, a, um, adj. Pastoral, de PASTURA, æ, 5. f. Pâture.

PASTUS, a, uni, part pas. de pasco.

PASTUS, ûs, s. m. Pâture, nourriture ( des animaux').

PATAVIUM, ii, s.pr. n. Patavium, aujour-d’hui Padoue, ville de la Gaule cisalpine, près de la mer Adriatique.

Elle fut, dit-on, fondée parAnténor.—Elle devint une des plus florissantes ei des plus riches villes d’Italie, avantages quelle dut à son commerce ma-ritime. — Tite-Live naquit à Padoue.

PATEFAC1O, is, feci, factum, ere, v. ad. Ouvrir, découvrir, faire voir.

PATEFACT1O, onis, s. f. Action d’ouvrir, de découvrir; déclaration, manifestation.

PATEFACTUS, a, um, part. pas. de pa-lefacio.

PATEFIO, is, factus sum, fieri, v. irrég. Être ouvert, être découvert.

PATELLA, æ, s. f. Petit vase (pour les sacrifices) -, assiette.

PATENA, æ, s. f. Patène (pour couvrir le calice).

PATENS, enlis, part. prés, de paleo : Ou-vert, large, étendu.

app. — Centum portis patens, Qui avait cent portes (ch. 19).

ep. s. — Patens recessu vaslo, Dont l'enfon-cernent était vaste (ch. 125).

PATENTER, adv. Ouvertement.

ΡΛΤΕΟ, es, ui, ere, v. n. Être ouvert, être clair ou évident; être étendu; se prêter.

ep. gr. — Flalibus ventorum patere, Être ouvert à l’impétuosité des vents (ch. 41). — Scies quàm late noslri pateant campi, Tu verras combien s’étendent au loin nos campa-gnes (ch. 165).

ep. s. — Non dubitavil intrare mare quà patebat, 11 entra, sans hésiter, dans la mer à l’endroit où un chemin était ouvert (ch. 87).

ph. — Vindicla palet, La vengeance est permise, ou facile (1, 27).

PATER, tris, s. m. Père ; au plur. Patriciens, nobles, sénateurs.

Romulus donna le nom de Patres aux citoyens

les plus distingués par leur naissance, leur mérite ou leur fortune. — Les descendants de ces pères furent ensuite appelés patriciens, et composèrent 1.1 noblesse romaine. (Koir Patricii.)

011.ml à la dénomination de patres conscripti, elle fut donnée aux sénateurs dans les commencements de la république. — T.arquin־le־Superbe avait fait mourir un grand nombre de ceux-ci durant son règne. Les consuls, pour les remplacer, choisirent les plus distingués de l’ordre des chevaliers, et les fireni inscrire (conscribere) dans les rangs des séna-leurs.

de vir. — Patrem exuere, Se dépouiller des sentiments d’un père , c.-à-d., Faire taire ses sentiments paternels (ch. 9).

PATEIVA, æ, s. f. Coupe.

La patère était un instrument dont on se servait dans les sacrifices pour recevoir le sang des victimes, ou pour en faire des libations.

ep. gr. — Palerâ vinum dus libare, Offrir aux dieux du vin dans une coupe (ch. 165).

PATERE, impér. de patior.

PATERFAMILIAS, patrisfamilias, s. m. Père de famille.

PATERNES, a, um, adj. Paternel, de père.

de vir. — Paternœ fines, Royaume de son père ch. 56).

PATESCO, scis, scere, v. n. S’ouvrir, se découvrir, s’étendre.

PATET, patuit, patere, v. unipers. Il est clair, il est constant, évident.

PATIIETICES, a, um, adj. Pathétique (qui émeut les passions).

PATHMOS, s. pr. indécl. Pathmos, île de la mer Egée, sur la côte de la Carie, vis-à-vis de Milet.

C’est une des îles où les Romains envoyaient leurs exilés. — C’est là que S. Jean l’évangéliste fut relégué par Domitien et écrivit son Apocalypse, l’an de J. G. 96.

PATIBULATUS, a, um, adj Pendu, alla-ché au gibet.

PATIBELEM, i, s. n. et

PATIBELES, i, s. m. Potence, gibet.

PATIENS, entis, part. près, de patior : Qui souffre, qui supporte; patient.

PATIENTER, ado. Patiemment, avec pa-tience.

PATIENTIA, æ, s. f. Patience, constance à souffrir ; souffrance.

ep. gr. — Post longam malorum patientiam, Après de longues souffrances (ch. 55).

ph. — Parvâ patienlid, Avec un peu de patience (4, 7).

PATINA, æ, s. f. Assiette, plat.

PATIOR, eris, passus sum, i, v. dép. Pâtir, souffrir, essuyer; permettre.

de vir. — Patere me exspirare, Laisse- moi mourir (ch. 37).

doctr. — tfatura non patitur, La nature ne permet pas, ou ne veut pas (3, 11). — Quod-cumque passus fueris, Quoi que vous ayez souffert, ou Quelles qu’aient été vos souffrances (3, 20).

ep. gr. — Allevari se passa 'est, Se laissa relever (ch. 144).

ph.— Nives patior, J’endure le froid (5, 6).

PATRATIO, onis, s. f. Accomplissement.

PATRATOR, oris, s. m. Celui qui fait, qui exécute.

PATRATUS, a, um, part. pas. de patro : Accompli, exécuté.

ph. — Ordo rei patralœ, Comment la chose s’est passée (4, 20).

PAT RAVI, parf. de patro.

PATRES, um, pl. de pater.

PATRIA, æ, 5. f. Patrie, pays natal ; état.

de vir. — Patriâ Ilispanus, Né en Espagne, ou Espagnol (ch. 52).

PATRIARCHA, æ, s. m. Patriarche (chef de famille).

PATRICIATES, ûs, s. m. Patriciat (dignité)·, qualité de patricien.

PATRICIDA, æ, s. m. et f. Parricide (qui tue son père, sa mère).

PATRICII, orum, s. m. pl. Les Patriciens.

Getifit un titre particulier aux anciennes familles de Rome qui formaient la noblesse romaine. Outre la division en tribus, en centuries, etc., il y en avait une plus générale en deux classes : l’une cornpre-naît les patriciens, c.-à-d., les familles nobles; Vautre, les plébéiens. Romulus était l’auteur de cette division. ( Pair Pater. ) Parmi les patriciens, on dis-linguait deux classes : 1° Patres majorum gentium, qui descendaient des deux cents sénateurs nommes par Ilomulns; 2° Patres minorum gentium, qui des-cendaient des sénateurs nommés par Tarquin, ou après lui.

Durant longtemps, les patriciens furent seuls en possession des dignités de la république : mais, dans la suite, les plébéiens se firent admettre aux emplois publics. On appelait hommes nouveaux ceux qui s’élevaient ainsi par leur propre mérite et sans le secours de la naissance. (Pair Plcbs.)

PATRIÇIES, a, um, adj. De patricien.

PATRIE, ado. En père, paternellement.

PATRIMONIES!, ii, s. n. Patrimoine (bien qu’on lient de son père, de sa mère).

PATRINES, i, s. m. Parrain.

PATRISSO, as, avi, atum, are, v. n. Tenir de son père, lui ressembler, avoir ses ma-nièces.

PATRITES, a, um, adj. Qu’on tient de sou père.

PATRIES, a, um, adj. Paternel, de son père ; de la patrie, du pays.

PATRO, as, avi, atum, are, v. act. Faire, accomplir, exécuter, terminer; commettre.

PATROCINATIO, onis, s. f. Patronage, action de servir de patron.

PATROCINATOR, oris, s. m. Défenseur, protecteur.

PATROCINIEM, ii, s. n. Défense, protec-tion ; patronage.

On verra, aux mots Cliens et Patronus, ce qu’était le patronage en Grèce et à Rome. Ajoutons ici que le droit de patronage s’étendit avec les conquêtes des Romains Des villes alliées, des colonies, des provinces, conquises par les armes, se donnèrent aussi des patrons à Rome. Elles choisissaient ou leurs vainqueurs ou quelques autres personnages distingués, auxquels elles confiaient te soin de leur défense et de leurs intérêts auprès du sénat et auprès du peuple.

Nos colonies françaises ont à Paris leurs délégués* chargés par elles d’une mission tout-à-fait sem-Liable.

de vir. — Patrocinîum suscipere, Prendre sous sa protection {ch. 64).

PATROCINÔR, aris, atus sum, ari, υ. dép. Défendre, protéger.

PATROCLES, is, s. pr. m. Patroclès, un des officiers de Séleucus Nicanor.

Il fut chargé par ce prince du gouvernement de la Babylonie, vers l’an 312 av. J.-C. Il a écrit une histoire des Indes.

PATROCLUS, i, 3. pr. m. Patrocle, guer-rier grec qui se signala au siège de Troie.

Il fut élevé par le centaure Chiron avec Achille, dont Patrocle devint l’ami et le compagnon fidèle. Lorsqu’Achille, irrité eontre Agamemnon, qui lui avait ravi Briséis (voir ce nom), refusa aux Grecs le secours de son bras, il permit à Patrocle de se revêtir de ses armes. A la vue de eellcs-ci, les Troyens s'enfuient en désordre. Patrocle les poursuit; mais il est d’abord blessé par Euphorbe, puis tué par Hector. — Aehillc oublie alors son ressentiment, reparaît dans les combats, et venge la mort de son ami par eelle d’Hector.

PATRONATUS, ûs, s. m. Défense, protec-tion; patronage.

PATRONUS, i, s. m. Palron, avocat.

On appelaitpatroni,chez les Romains, les protec-teurs que les citoyens pauvres se choisissaient parmi les grands : les protégés s’appelaient clients. Le de-voir du patron consistait à donner conseil à ses clients, à veiller au bien de leurs affaires domes-tiques, enfin à leur procurer les avantages et la tranquillité qui dépendaient de lui. {Foir Clicns et Patrocinîum.)

PATRUELIS, is, 3. m. Cousin (du côté du père).

PATRUUS, a, um, adj. D’oncle paternel.

PATRUUS, i, 3. m. Oncle {du côté du père).

PATUI, parf. de pateo.

PATULUS, a, um, adj. Épais, touffu; large, étendu.

PAUCI, æ, a, adj. pl. Peu de, en petit nombre, en petite quantité.

de vir. — Paucos denarios prolulil, Il en lira quelques deniers {ch. 64).

PAUCIÈS, adv. Peu souvent, rarement.

PAUCITAS, atis, 8. f. Petit nombre.

PAUCUS, a, um, adj. Peu nombreux.

. PAULATÎM, adv. Peu-à-peu.

PAULISPER, adv. Un peu de temps, tant soit peu.

PAULÔ, adv. Peu, un peu.

ph. — Paulà nolior, Assez connu (5, 7). PAULULÙM, adv. Un peu, tant soit peu. PAULULUS, a, um, adj. Très petit, en très petit nombre.

PAULÙM, adv. Un peu, quelque peu, guère.

PAULUS, i, s. pr. m. S. Paul, apôtre des Gentils.

Il naquit à Tarse en Cilicie, deux ans av. J.-C., d’un juif de la tribu de Benjamin. 11 s’appelait d’a-bord Saul. — Persécuteur du christianisme, il con-tribua à la mort de S. Etienne , qui fut lapidé. Parti pour Damas, avec la mission de se saisir des chrétiens, il approchait du ternie de son voyage, lorsque, ébloui par une vive lumière, et tombant par terre, il entendit une voix qui lui criait : « Saul» Saul, pourquoi me persécutez-vous? » Bien que de-venu aveugle, il arriva à Damas, où il fut instruit par le disciple Ananias, qui le baptisa. Il tomba alors de ses yeux des espèces d’écailles, et il recouvra la vue. Converti par ee miracle, il se mit à annoncer, dans la synagogue même de Damas, que Jésus était le messie. — Après de nombreuses prédications en Orient, S. Paul, qui était déjà venu à Rome, y revint, et se trouva, dit-οπ, enveloppé dans l'arrêt de mort lancé par Néron contre les chrétiens. 11 eut la tète tranchée, l’an 66 de J.-C.

PAULUS-ÆMILIUS, 8. pr. m. Paul-Émile, général romain, fils du consul L. Emihus Paulus, qui fut tué à la bataille de Cannes.

Il se rendit célèbre par ses victoires, et fut sur-nommé Macédoniens, pour avoir conquis la Macé-doine. — Il se distingua des sa jeunesse par son zèle pour la discipline militaire. C’est à sa valeur que les Romains durent les grands succès qu’ils rempor-lèrent en Espagne, 190 ans av. J.-C. — Il était alors préteur. Nommé consul pour la première fois, l’an 182, il conquit la Ligurie et obtint le triomphe. L’an 168, il fut élevé une seconde fois au consulat, lorsque Perséc, roi de Macédoine, eut déclaré la guerre aux Romains. Paul-Emile était alors âgé de soixante ans. Vainqueur de Persée sous les murs de Pydna, il se rendit maître de la Macédoine en deux jours, et rentra à Rome aux acclamations du peuple. La cérémonie de son triomphe dura trois jours. Per-sée et sa famille marchaient à pied devant le char du vainqueur.—Nommé censeur, Paul-Emile se conduisit avec la plus grande modération. Sa mort, qui arriva l’an 138 av. J.-C.. plongea Rome dans un deuil universel. (Voir de vir., ch. 45.)

PAUPER, eris, m. f., e, n. Pauvre, indi-gent, nécessiteux.

de vir. — Demillere manum in pauperem crumenam, Fouiller dans sa bourse presque vide {ch. 64).

ph. — Pauperes, La classe malheureuse (1, 15). — Pudor pauper, La modestie est tou-jours pauvre (2, 1).

PAUPERCULUS, a, um, adj. Fort pauvre. PAUPERIES, ei, 8. f. Pauvreté, indigence. PAUPERO, as, avi, atum, are, v. acl. Ap pauvrir, rendre pauvre.

PAUPERTAS, atis, s. f. Pauvreté, indi-gence.

011 en avait fait une divinité allégorique, fille du Luxe et de !Oisiveté : on la disait aussi fille de la Nuit. On lui donnait pour sœur la Faim.

PAUSA, æ, 3. f. Pause, repos, cessation.

PAUSANIAS, æ, 8. pr. m. Pausanias, géné-ral Spartiate. (Voir Suppl.)

11 gagna sur les Perses la fameuse bataille de Platée, l'an 479 av. J.-C. Il passa ensuite en Asie et y fit des conquêtes; mais bientôt, enflé par ses suc-cès, il prit les mœurs des barbares qu’il avait vain-eus, déploya un grand luxe, et devint arrogant. Il alla jusqu'à conspirer contre sa patrie. Son projet ayant été découvert, il se réfugia dans le temple de Minerve. On en iriura la porte, et il y mourut de faim, vers l’an 477 av. J.-C. (Voir ep. gr., ch. 26.)

-----, géographe célèbre.

Il était né en Phrygie. — Il a écrit un Voyage en Grèce : cet ouvrage est divisé en dix livres. — Il s’était établi à Rome, l'an 170 de J -C., et y mourut dans un âge très avancé.

PAXILLUS, i, s. m. Échala», petit pieu. PECCÂSSET, pour peccavisset.

PECCATOR, oris, s. m. Pécheur. PECCATRIX, icis, s. f. Pécheresse. PECCATUM, i, s. n. Faute, péché. doctr. — Quod fuerat peccatum, Ce qui avait été mal fait, ou manqué (2, 14).

PECCO, as, avi, atum, are, v. n. Pécher, mal agir, faire une faute.

de vir. — Peccare in cœde, Se tromper en assassinant {ch. 11).

doctr. — Peccare aliquid in aliquem, Man-quer à quelqu’un, l’offenser (5, 2). — Peccandi voluntas, Intention de mal faire (5, 15).

ep. s. — Adigere ad peccandum, Pousser à commettre une faute {ch. 195).

ph.— Nepeccet imprudens religio mea, Pour que, par ignorance, je ne viole pas mon ser-ment (5, 11). — Peccare casu, Faire ou Com-mettre une faute par hazard (5, 2).

PECORA, um, pl. de pecus, oris.

PECORARIUS, ii, s. m. Qui a soin du bé-tail, des troupeaux.

PECORINUS, a, um, adj. Qui concerne le bétail.

PECOROSUS, a, um, adj. Abondant en bétail.

PECTEN, inis, s. n. Peigne ; herse.

PECTINARIUS, ii,, s. m. Fabricant de peignes.

PECTINO, as, avi, atum, are, v. act. Pei-gner; herser.

PECTO, is, xi et xui, xum et ctitum, ere, v. act. Peigner, carder.

PECTORA, um, pl. de pectus.

PECTORALE, is, 5. n. Pectoral {armure qui couvre la poitrine, ou étoffe qui couvrait l’es-tomac du grand-prêtre des juifs).

PECTORALIS, m. f., e, n. De la poitrine. PECTOROSUS, a, um, adj. A large poitrine. PECTUS, oris, s. n. Poitrine, sein; courage, cœur, affection

Les anciens croyaient que la poitrine, ou le cœur, était le siège de l’esprit.—On croit aujourd’hui que le siège de !’intelligence est dans la tête.

doctr. — In pectus inlimum, Dans le fond de notre ame (1, 6). — In pectore, En soi-même (5, 15).

ph. — Pectus solutum, Esprit libre, ou dé-barrassé des affaires (5, prol.). — Ante pectus, Par-devant (4, 10).

PECU, 5. indécl. au sing. Le bétail. — Au plur., Pecua, uum.

PECUARIA, orum, s. n. pl. Troupeau, bétail ; impôt sur les bestiaux.

PECUARIUS, a, um, adj. De bétail, de troupeaux.

PECUARIUS, ii, 5. m. Pâtre, bouvier, berger.

PECUDES, um, pl. de pecus, dis.

PECULATOR, oris, s. m. Concussionnaire {voleur de deniers publics).

PECULATUS, ûs, 5. m. Péculat {vol de de-nier s publics).

־ ! La restitution de l’argent volé, la privation de« emplois et l’exil étaient la peine de ce crime.

PAUSO, as, avi, atum, are, v. n. Faire une pause, cesser, s’arrêter.

PAUXILLÙM, adv. Un peu.       [paon.

PAVA, æ, s. f. Paonne {panne), femelle du PAVEFACTUS, a, um, part. pas. de pave-fio : Epouvanté.

PAVEFIO, is, factus sum, fieri, v. irrég. ' Être épouvanté.

PAVEO, es, vi, ere, v. n. et                 1

PAVESCO, scis, scere, v. n. Avoir peur, craindre, être épouvanté.

PAVI, parf. de pasco et de paveo.

PAVICULA, æ, s. f. ?־lie, ou demoiselle {instrument pour enfoncer les pavés).

PAVIDÈ, adv. Avec frayeur.

PAVIDUS, a, um, adj. Effrayé, tremblant, craintif.

ph. — Pavidum genus, Race craintive, ou peureuse (1, 2).

PAVIMENTO, as, avi, atum, are, v. act. Paver, carreler.

PAV1J1EMW, i, 5. n. Pavé.

PAVIO, is, ivi, itum, ire, v. act. Battre {pour aplanir).

PAVISCO, scis, scere, v. n. Avoir peur, être épouvanté.

PAVITANS, antis, part. prés, de pavito : Effrayé, qui a peur.

PAVITO, as, avi, atum, are, v. n. Avoir sou-vent peur, être sujet à avoir peur.

PAVO, onis, 5. m. Paon {oiseau domestique, d'un beau plumage : on prononce pan).

PAVOGAJLLUS, i, 5. m. Dindon.

PAVOR, oris, s. m. Peur, frayeur, épou-vante.

La Peur avait été divinisée chez les Grecs et les Romains : on la supposait fille de Mars et de Vénus. — Elle avait un temple à Sparte, près du palais des éphores, soit pour que ces magistrats eussent tou-jours devant les yeux la crainte de faire quelque chose indigne de leur rang, soit pour inspirer aux citoyens la crainte de violer les lois. — A Rome, on honorait la Peur concurremment avec la Pâleur. On la représentait avec des cheveux hérissés, un visage étonné, une bouche ouverte et un regard ex-primant l’épouvante.

de vir. — Defixerat pavor Gallos, La peur tenait les Gaulois immobiles {ch. 22).

PAX, acis, s. f. Paix, silence, tranquillité.

C’était aussi une divinité allégorique des anciens. — Les Athéniens la représentaient tenant Plutus sur ses genous, pour indiquer que la paix est la source des richesses.—Les Romains la représentaient te-nant d’une main une branche d’olivier, et de l’autre, la corne d’abondance.—L’empereur Vespasien lui bâtit un temple, qui fut la proie des flammes sous le règne de Commode.

de vir. — De pace, Pour traiter de la paix {ch. 18). — Pacem dissuadere, Dissuader de faire la paix {ch. 27).—Pacem componere, Faire fa paix {ch. 56).

doctr. — Pace, En temps de paix (5, 5).

ep. gr. — Pangere pacem, Faire la paix {ch. 59).

ep. s.—Adigere ad petendam pacem, Forcer à demander la paix {ch. 207).

PECULIAR1S, m. f., e, n. Particulier, propre.

PECULIARITER, adv. Particulièrement.

PECULIATUS, a, um, part. pas. de peculio: Qui a acquis du bien par ses soins.

PECULIO, as, avi, atum, are. v. act. Piller, enlever les épargnes.

PECULIOSUS, a, um. adj. Riche de ses épargnes.

PECULIUM, ii, s. n. Pécule, épargnes (ce qu'on a amassé en économisant).

Les Romains appelaient peculium les profits que fesaient les esclaves, lorsqu'ils n’étaient point occu-pés au service de leurs maîtres. — Ils pouvaient employer cet argent pour leur propre utilité.

PECULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Vo-1er les deniers publics.

PECUNIA, æ, 5. f. Argent monnayé, amende; au plur.., Biens, richesse, opulence.

Le mot pecunia vient de pecus, troupeau, parce-que les premières pièces de monnaie frappées à Home portaient, dit-on, l’empreinte de quelque bète domestique.

Les Romains invoquaient la déesse Pecunia pour avoir de l’argent en abondance.

de vir.— Pecunia magna. Une grande somme d’argent (cA. 28). —Pecunia publica, L’argent du trésor public (ch. 53). — Quùm id parvd pecunid fieri potuisset, Bien que cela pût se faire à peu de frais (ch. 57). — Lucio Sci-pioni collata est pecunia... On offrit à Lucius Scipion l’argent... (ch. 41). — Pecunias impe-rare, Exiger de l’argent, c.-à-d., Rançonner (ch. 60).

ep» gr.—Munera magnœ pecuniœ, De riches présents (ch. 185).

ph. — Cum pecunid, Pleins d’argent (2, 7). — Pecunia dicta, Somme d’argent prescrite par le testament (4, 5). —Pecuniam conferre, Donner sa part d’argent (4, 5).

PECUNIARIÈ, adv. Par argent.

PECUNIARIUS, a, um, adj. Pécuniaire.

PECUNIOSUS, a, um, adj. Qui a beaucoup d’argent.

PECUS, oris, s. n. Troupeau de bêtes, bétail.

ph. — Pecus trucidât, pour Pecora trucidât (5, 2).

PECUS, udis, s. f. Bête, troupeau de bêtes.

PEDA, æ, s. f. Trace, vestige, pas, em-preinte du pied.

PEDALIS, m. f., e, n. Qui a un pied (en longueur).

PEDAMEN, inis, i. n. et

PEDAMENTUM, i, s. n. Échalas (bâton pour soutenir un pied de vigne).

PEDATÎM, adv. Pas à pas.

PEDATURA, æ, s. f. Certain nombre de pas.

PEDATUS, ûs, s. m. Fois.—Pedatu primo, La première fois. (Passim.)

PEDES, um, pl. de pes.

PEDES, itis, s. m. Qui va à pied; fantassin.

ep. gr.—Sexaginlamillia peditum, Soixante mille hommes d’infanterie (ch. 145).

PEDESTER, tris, s. m. Piéton (qui va à pied).

PEDESTRIS, m. f., e, n. Qui va à pied. — Pedeslris exercilus, Infanterie. (Passim.)‘

PEDETENTÎM, adv. Pas â pas.

PEDICA, æ, s. f. Lacet, collet (pour pren-dre le gibier).

PEDICULARIS, m. f., e, n. Pédiculaire (qui concerne les pous , où il y a beaucoup de pous ).

PEDICULOSES, a, um, adj. Pouilleux.

PEDICULUS, i, s. m. Petit pied ; pou (ver-mine).

PEDIS, gén. de pes.

PEDISEQUA, æ, s. f. Suivante, femme-de-chambre.

PEDISEQUUS, i, s. m. Valet-de-pied, la-quais, page.

PEDITATUS, ûs, s. m. Infanterie.

PEDITES, um, pl. de pedes, ditis.

PEDO, as, avi, atum, are, v. act. Échalasser (mettre des échalas).

PEDO, onis, s. m. Qui a de grands pieds.

PEDUM, i, s. n. Houlette ; crosse.

Le pedum, bâton pastoral, était recourbé par le bout. C’était le caractère distinctif des acteurs co-miques, parceque Thalie, muse de la comédie, était aussi la muse de l’agriculture.

ep. s. — Pedum pastorale, Houlette de ber-ger (ch. 118).

PEGASUS, i, s. pr. m. Pégase, cheval ailé.

Il naquit du sang de Méduse, lorsque Persée lui eut coupé la tête. Il habitait les monts Parnasse, Hélicon et Piérns. — Les poètes feignent qu’il sert de monture à tous ceux qui fréquentent les bords de la fontaine d’Hippocrène, qu’il fit jaillir d’un coup de pied.

PEGMA, atis, s. n. Pègme.

C’était une immense machine théâtrale qui ser-vait, chez les anciens, à changer les décora lions. U paraît que, pour l’ordinaire, elle avait plusieurs étages.

ph. — Dùm pegma rapitur, Au moment où l’on change les décors (5, 7).

PEJERO, as, avi, atum, are, v. n. Se par-jurer.

PEJOR, m. f. us, n. Pire,, plus mauvais, plus méchant.

de vir. — Reditus pejor, Un retour plus triste (ch. 55).

PEJORO, as, avi, alum, are, v. act. Rendre pire, mettre en plus mauvais état.

PEJÙS, adv. compar. Plus mal, pis.

PELAGIUS, a, um, adj. De mer.

PELAGUS, i, s. m. Mer ; la haute mer, la pleine mer.

ph. — Cursu pelagio, Par mer, ou En tra-versant la mer (4, 17).

PELARGUS, i, s. m. Cicogne.

PELASGI, orum, s. pr. m. pl. Les Grecs.

On donnait primitivement ce nom aux plus an-ciens peuples de la Grèce, originaires de l’Argolide, et appelés Pelasgi, du nom de Pelasgus, autrement Inaehus, premier roi d'Argos. Les différentes migra-lions de ees peuples ont fait donner à tous les Grecs le nom de Pélasges, et à la Grèce celui de Pélasgie, quoiqu’il appartiène plus particulièrement a la 'lhes-salie, à l'Epire et au Péloponèse.

PELEUS, ei, s. pr. m. Pelée, fils d’Éaque, et père d’Achille.

Il avait épousé Antigone, fille d'Eurytion, roi de Phthie. Après la mort de sa femme, il rechercha Thétis, une des Océanides. Après bien des refus, la déesse consentit à se marier Les dieux assistèrent à la noce, sur le mont Pélion. C’est durant cette fête que la Discorde, qui n’y avait point été invitée, jeta dans !assemblée la pomme sur laquelle étaient écrits ces mots « A la plus belle », et qui fut la source de tant de malheurs. — Pélée fut, dit-on, la tige des rois d’Epire. {Koir Thetis.)

PELIADES, um, s. pr. f. pl. Les Péliades {Antér opéra et Antinoé).

Elles furent la cause de la mort de Pélias leur père. Etonnées de voir Eson rajeuni par la magi-cienne Médée, elles prièrent celle-ci de vouloir bien user du même secret pour leur père. Médée, voulant venger Jason de l’usurpation de Pélias,y consentit; et, pour mieux les persuader, elle prit un bélier, le coupa en morceaux, le mit dans une chaudière, et, après l’avoir laissé bouillir pendant quelque temps, en retira un jeune agneau. Les Péliades n’hésitèrent plus : elles se saisirent :de leur père, et, après l’a-voir égorgé, elles le jetèrent dans la même chau-dière. Le corps de Pélias y resta si longtemps, qu’il fut entièrement consommé : ses malheureuses filles ne purent même pas lui donner la sépulture.

PELIAS, æ, s. pr. m. Pélias, fils de Nep-lune.

Il usurpa le trône de Thessalie sur Eson, à qui il appartenait. Ayant appris de l’oracle qu’il serait détrôné par un prince du sang des Eolides, il cher-cha à faire périr Jason, son neveu, qu’il croyait être celui que l’oracle avait désigné. Pour y réussir, il l’engagea à tenter la conquête de la Toison d’or; puis, profitant de l’absence du jeune héros, il em-poisonna Eson, en le forçant de boire du sang de taureau. — Les Argonautes, à leur retour, ayant appris les cruautés de Pélias, voulurent le détrôner; mais Médée se chargea de le faire périr. {Koir Jaso et.Peliades.)

PELICANUS, i, s. m. Pélican {oiseau à bec large et plat).

PELIUS, a, um, adj. Du mont Pélion.

PELIÜS, ii, s. pr. m. Pélion, montagne fa-meuse de la Thessalie, vers le S.

Elle était un prolongement de !’Olympe, et for-mait un promontoire, dont le sommet était couvert de pins. Dans la guerre contre les dieux, les Géants entassèrent le Pélion sur l’Ossa {Kissabo), afin d’es-calader le ciel. — C’est des forêts qui couvrent cette montagne qu’on tira les arbres dont fut fabriqué le navire Argo.

PELLACIA, æ, s. f. Fourberie.

PELLAX, acts, m. f. n. Fourbe.

PELLECTUS, a, um, part. pas. de pellicio.

app. — Quœ suavitate cantûs pelleclos vec-tores in brévia syrtesque perducebant, Qui en-traînaient sur les écueils et les bancs de sable les nochers séduits par la douceur de leurs chants {ch. 10).

PELLEX, icis, s. f. Concubine, courtisane.

app.—Effusus turpiter in pellicum amores, Livré à une passion honteuse pour ses concu-bines {ch. 4).

PELLEXI, parf. de pellicio.

PELLICATIO, onis, s. f. Cajolerie, fiat-terie.

PELLICATOR, oris, s. m. Cajoleur, fiat-teur.

PELLICATUS, ûs, s. m. Adultère.

PELLICEM, acc. de pellex.

PELLICEUS, a, um, adj. De peau.

PELLICIO, is, lexi, lectum, ere, v. ad. Sé-duire, tenter, attirer.

de vir. — Pellicere pretio, Séduire à prix d’argent {ch. 19). — Pellicere spe, Séduire par l’espoir d’épouser {ibid.).                [peau.

PELLICULA, æ, s. f. Peau mince, petite PELLICULO, as, avi, atum, are, v. ad.

Couvrir de peau.

PELLIO, onis, s. m. Pelletier {qui prépare et vend les pelleteries, les fourrures).

PELLIS, is, s. f. Peau, fourrure, tente.

app. — Exuere pelle, Ecorcher {ch. 5).

ph. — In propriâ pelle, Dans votre condi-tion (1, 5).

PELLITUS, a, um, adj. Vêtu de peau.

PELLO, is, pepuli, pulsum, ere, v. ad. Pousser, chasser, battre, éloigner, bannir.

doctr. — Pellere in exilium, Envoyer en exil, ou Exiler (3, 20).

PELLUCEO, es, xi, ere, v. n. Être trans-parent.

PELLUCIDUS, a, um, adj. Transparent.

PELLUVIA, æ, s. f. et

PELLUVIUM, ii, s. n. Bassin, cuvette.

PELOPEIA, æ, s. pr. f. Pélopée, fille de Thieste et mère d’Egislhe.

Quelque temps après avoir donné le jour à cet enfant, qu’elle avait eu de son propre père, Pélopée épousa Atrée, son oncle. Celui-ci fit élever Egisthe, dont il ignorait l’origine, avec ses deux fils, Agamem-non et Ménélas.—Plus tard, Pélopée, ayant reconnu le crime involontaire dont elle s’était rendue cou-pable, se donna la mort.

PELOPIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Pélo-pides, nom patronymique des descendants de Pélops.

Cette famille est célèbre, dans la fable, par ses crimes et par ses malheurs. {Koir app., ch. 22)

PELOPIDAS, æ, s. pr. m. Pélopidas, gé-néral thébain.

Il est célèbre par ses exploits, son désintéresse-ment, sa bienfesance, la simplicité de ses mœurs, et par l’amitié qui !’unissait avec Epaminondas, qui lui avait sauvé la vie dans un combat.

La ville de Thèbes avait été prise par les Lacédémoniens. Les bannis, au nombre desquels était Pélopidas, s’étaient retirés à Athènes. Douze d’entre eux conçurent le projet de délivrer leur patrie: cent hommes seulement furent admis dans le secret de la conspiration. — Un jour, on donnait une fête à Thèbes. Les conjures avaient déjà pénétré dans la ville avant qu’on fût instruit de leur marche. Pélopidas, à leur tête, entre dans la salle du festin, massacre les convives, court sur la place publique et excite le peuple à prendre les armes. La citadelle est emportée de vive force, et la garnison honteusement chassée. — Pélopidas, chef du bataillon sacré, se couvrit encore de gloire à Platée, à Thespies et surtout à Leuctres. Il mourut, l'an 564 av. J.-C., en combattant vaillamment.

PELOPONENSES, ium, s. pr. m. pl. Les habitants du Péloponèse.

Ils s’immortalisèrent, ainsi que les autres peuples

\ de la Grèce, par leur amour pour la patrie, par leur valeur dans les combats, et surtout par la guerre de vingt-sept ans qu’ils firent aux Athéniens, et qui a pris d’eux le nom de guerre du Péloponèse. Cette guerre commença l’an 451 av. J.-C. (Foir ep. gr., ch. 37 et suiv., jusqu’au ch. 63.)

PELOPONESÜS, i, s. pr. m. Le Péloponèse, grande péninsule dans la Méditerranée.—C’est aujourd’hui la Morée.

II est situé dans la partie la plus méridionale de la Grèce, à laquelle il ne tient que par l'isthme de Corinthe. — Cette péninsule était divisée en six pro-vmces :la Laconie, la Messénie, l'Argolide, l’Achaïe, l’Elide et l’Arcadie.

PELOPS, opis, s. pr. m. Pélops, fils de Tan-taie, roi de Lydie.

Tantale, ayant reçu les dieux dans son palais, voulut éprouver leur divinité. Il tua son fils Pélops, et le leur servit avec d’autres viandes. Les dieux, connaissant ce crime, refusèrent de toucher aux mets : Cérès seule en mangea. Jupiter rendit la vie à Pélops et lui remit une épaule d’ivoire, à la place de celle que Cérès avait mangée. Tantale fut préci-pité dans les enfers. Son fils se retira chez 0E110-maiis, roi d’Elide. Il le vainquit à la course de chars, épousa sa fille Hippodamie, et monta sur le trône de son beau-père. (Foir app., ch. 22.)

PELTA, æ, s. f. Pelle.

C’était une espèce de bouclier léger, et échancré en forme de demi-lune : il était surtout particulier aux amazones.

PELTASTÆ, arum, s. m. pl. Peltastes.

On appelait ainsi, chez les Grecs, un corps de troupes légères armées du pelte.

PELTATUS, a, um, adj. Armé du pelte.

PELUSIUM, ii, s. pr. n. Péluse (Tinch), au-jourd'hui en ruines.

C’était une ville importante de l’ancienne Egypte. — Elle devait son nom aux marais (en grec, pelos) dont elle était environnée, et qui en rendaient le séjour malsain. C’est la patrie du célèbre astronome et géographe Ptolémée, qui florissait à Alexandrie sous les règnes d’Adrien et de Marc-Aurèle.

PELUSIÜS, a, um, adj. De Péluse.

PELVIS, is, s. f. Bassin; plat.

PENARIA, æ, s. f. et

PENARIUM, ii, s. n. et

PENARIUS, ii, s. wi. Office, dépense, garde-~ manger.

PENARIUS, a, um, adj. Qui concerne les provisions d’une maison.

PENAS, atis, s. m. Le logis, la maison, la famille.

Ce mot est ordinairement employé an pluriel-

PENATES, um, s. pr. m. pl. Dieux Pénates.

C’étaient des dieux domestiques, c’est-à-dire, de la maison. On les nomma Pénates, parcequ’ils étaient placés dans la partie de la maison la plus secrète et la plus reculée : in penitissima œdium parte.

Les Pénates ne formaient point une classe parti-culière de divinités : ils étaient au contraire choi-sis dans chacune d’elles. C’était quelquefois Jupiter, plus souvent Vesta, ou enfin d’autres dieux du ciel, de la terre, des eaux et des enfers. Les lois des douze tables (voir Tabula) ordonnèrent de célébrer des fêtes en leur honneur, et de leur offrir des sacri-fices.

Les statues des Pénates étaient en cire, en ivoire, en terre et en argent.On leur offrait du vin, de l’cn-cens, des fruits, quelquefois des agneaux, des chèvres ou des brebis. On consacrait un jour de chaque mois à honorer ces divinités domestiques. (Foir Lares.)

PENATOR, oris, s. m. Pourvoyeur (de vivres).

PENDENS, entis, part. près, de pendeo : Suspendu, qui pend à.

ph. — Pendens innovaculd, Courant sur un rasoir (5, 8).

PENDEO, es, pependi, pensum, ere, v. n. Être pendu, être suspendu; se pendre.

ep. s. — Aquœ hinc et ind'e pendebant, Les eaux étaient comme suspendues de chaque côté (ch. 87).

PENDITUR, v. unïpers. pas. On paie.

PENDO, is, pependi, pensum, ere. v. act. Peser, estimer, payer.

ep. gr. — Pendere stipendium, Payer le tribut (cà. 166). — Pœnas inter ן ecti Phi lopœ-menis pependerunt, Furent punis du meurtre de Philopémen (ch. 192).

ep. s. — Pendere tributa, Payer des tributs (ch. 175).

ph. — Pendere pœnas alicui, Expier un crime commis envers quelqu’un (1, 26).

PENDULUS, a, um, adj. Qui pend.

PENE, adv. Presque.

PENELOPE, es, s. pr. f. Pénélope, femme d’Ulysse, roi d’Ithaque et père de Télémaque.

Elle était fille d’Icare, et nièce de Tyndare, roi de Sparte. Ulysse, qui aimait beaucoup sa femme, re-fusait de la quitter pour prendre part à la guerre de Troie. Ayant cependant été obligé de se réunir aux rois confédérés, il fut vingt ans sans revoir sa femme et son fils.

Pendant cette longue absence, Pénélope, courtisée par une foule d’adorateurs (car on avait fait courir le bruit de la mort d’Ulysse), ne voulant prendre aucun parti, promit qu’elle se remarierait quand elle aurait achevé un voile auquel elle travaillait : mais elle défesait la nuit ce qu’elle avait fait le jour. Sa ruse ayant été découverte, elle ne savait plus comment faire, quand Ulysse reparut. (Foir app., ch. 27.)

PENES, prèp. acc. En la puissance de, à la disposition de.

app. — Penes se habere, Tenir en son pou-voir, ou Retenir auprès de soi (ch. 24).

ep. gr. — Esse penes potestatem, Être au pou-voir (ch. 110).

ep. s. — Victoria fuit penes Davidcm, David fut vainqueur (ch. 135).

PENETRABILIS, m. f., e, n. Pénélrable, qu’on peut pénétrer, facile à pénétrer.

PENETRALE, is, s. n. Lieu le plus retiré d’un édifice.

PENETRALIS, m. f., e, n. Qui se fait au-dedans.

PENETRATES, a, um, part. pas. de pe-netro.

PENETRO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Entrer dedans, pénétrer, percer; gagner.

PENEUS, i, s. pr.m. Pénée, principal fleuve de la Thessalie.

Il prenait sa source sur les confins de la Macé-doine. 11 arrosait la vallée de Tempé. Par nn retour considérable, il coulait entre l’Ossa et !’Olympe,

puis venait se jeter dans le golfe Thermaique, non ioin de sa source. Après iiu tremblement de terre, le Pénée prit le nom d'Araxe, qui signifie ouverture.

PENICILLUM, i, s. n. et

PENICILLUS, i, s. m. Pinceau, brosse.

l’ENICULUM, i, s n. et

PENICULUS, i, s. m. Torchon, guenille.

PENINSULA, æ, s. f. Péninsule, presquîle {langue de terre qui avance dans la mer).

PENITÙS, adv. A fond, bien avant, entiè-renient, tout-à-fait.

ph. — Eradere penitùs corde curam habendi, Arracher entièrement de son cœur le désir d’a-masser, ouïe souci des richesses (5, prol.).

PENITUS, a, um, adj. Intérieur, qui est au-dedans.

PENNA, æ, s. f. Plume, aile, vol.

C’est, à proprement parler, une grosse plume de l'aile ou de la queue.

ph. — Qui nitor est pennarum tuarum, Que tes plumes sont éclatantes, ou bien, Que ton plumage est beau (1, 15)!   — Celerilate

pennæ (pour pennarum), Parla rapidité de leur vol (1, 50).

PENNATUS, a, um , adj. Ailé {qui a des ailes).

PENNIPES, edis, m. f. n. Qui a des ailes aux pieds.

PENNULA, æ, s. f. Petite plume.

PENSATIO, onis, s. f. Compensation; examen.

PENSATOR, oris, s. m. Qui pèse, qui exa-mine.

PENSATES, a, um, part. pas. de penso.

PENSICULATÈ, adv. Avec examen; en pesant.

PENSICULATUS, a, um, part, pas.de peu-siculo.

PENSICULO, as, avi, atum, are, v. act. Examiner, peser.

PENSILIS, m. f., e, n. Pendant, suspendu, accroché.

PENSIO, onis, s. f. Paiment, tribut.

PENSITATIO, onis, s. f. Compensation, supplément.

PENSITATOR, oris, s. m. Qui pèse, qui examine.

PENSITATUS, a, um, part. pas. de pensito.

PENSITO, as, avi, alum, are, v. act. et

PENSO, as, avi, atum, are, v. act. Payer, peser, examiner.

PENSUM, i, 5. n. Tâche, besogne.

PENSUS, a, uni, part. pas. de pendo : Payé, examiné, pesé.

PENTAGONUS, a, van,adj. Pentagone (qui a cinq angles et cinq côtés).

PENTAMETER, tra, trum, adj. Pentamètre (vers qui a cinq mesures ou cinq pieds).

PENTAPLUS, i, s. m. Pentaple.

C’était une espèce de coupe dans laquelle on mé-langeait du vin , du miel, de l’huile, du fromage et de la farine. On la donnait pour prix au jeune homme qui était vainqueur à la course dans le gymnase.

PENTAPOLIS, is, s. f. Pentapole ( nom donné à plusieurs contrées dans lesquelles il y avait cinq villes principales).

PENTATEUCHUS, i, s.pr. m. Le Penta-TELJQUE.

On appèle ainsi l'ensemble des cinq livres con>-posés par Moïse. Ce sont : la Genèse, l’Exode, le Lé'i tique, les Nombres et le Deutéronome.

PENTECOSTE, es, s. f. Pentecôte.

Les juifs instituèrent cette fête cinquante jours après la pâque, en mémoire de ce que Dieu leur donna sa loi sur le mont Sinaï cinquante jours après leur sortie d’Egypte. — Les chrétiens instituèrent la pentecôte en l’honneur de la descente du Saint-Esprit sur les apôtres, cinquante jours après la ré-surrection. Ce fut en effet le retour officiel de Jésus-Crist qui revint spirituellement comme promis, pour habiter le coeur de ses élus au moyen de sa Sainte Présence, faisant de chacun d'eux un temple de l'Esprit des vivants. — Le mot grec pentecostos signifie cin-quantième.

PENTHESILEA, æ, s. pr. f. Penthésilée, reine des Amazones.

Après la mort de sa mère Orithie, à laquelle elle succéda, elle alla porter du secours à Priam, vers la | fin du siège de Troie, et fut tuée par Achille.

PENTHEUS, ei, s. pr. m. Penthée.         t

Il succéda à Cadmus, son grand-père, sur le trône de Thèbes. Désireux de voir célébrer les mystères de Bacchus, il se rendit au mont Cithéron, et se cacha | dans un arbre, afin de voir sans être aperçu. Mais il fut découvert par les Bacchantes, au nombre [ desquelles étaient sa mère et ses tantes ; et ces femmes, égarées par l’orgie, le mirent en pièces. (Foir APP., ch. 19.)

PENULA, æ, s. f. Manteau, casaque.

C'était une espèce de surtout avec capuchon, que l’on portait en voyage pour se garantir de la pluie.

ph. — Rejectd penulâ, Rejetant le manteau sur l’épaule (5, 2).

PENULATUS, a, um, adj. Couvert d’un manteau.

PENULTIMUS, a, um, adj. Avant-dernier. PENURIA, æ, a. f. Besoin, pénurie, disette.

PENUS, i, s. m. et                          

PENUS, oris, s. n. et

PENUS, ûs, s. f. Provision de bouche.

PEPENDI, parf. de pendeo et de pendo.

PEPERCI, parf. de parco.

PEPERI, parf. de pario.                   '

PEPIGI, parf. de pango.

PEPLUM, i, s. n. Péplum; manteau, voile.

C’était une légère robe de dessus, sans manches, brodée d’or ou de pourpre : elle était attachée sur l’épaule avec des agrafes. C’est !’habillement dont on parait ordinairement les statues des dieux, et surtout celles des déesses.—Il n’est pas toujours traînant : quelquefois on le voit retroussé; assez ordinairement même il laisse voir une partie du corps à découvert. Le péplum le plus fameux dans l’antiquité est celui de Minerve.

PEPO, onis, s. m. Melon (fruit).

PEPULI, parf. de pel 10.

PER, prép.acc. Par, pendant, parmi, le long de, par le moyen, à cause de, par l’entremise 1 de ; à travers.

de vir. — Per interpretem, Au moyen, ou Avec le secours d’un interprète (ch. 24).

doctr. — Per medios hostes, Au milieu des ennemis (1, 9).

ep. s.— Per medios bostes, En traversant les rangs ennemis {ch. 204).

ph. — Per campum, A travers champs (1, 12). —_Per fabcllas, Au moyen de fables (2, prol.).

PERAMO, as, avi, atum, are, v. ad. Aimer extrêmement, tendrement.

PERAMOENUS, a, um, adj. Très agréable.

PERAMPLUS, a, um, adj. Fort grand, fort ample.

PERAMPUTO, as, avi, atum, are, v. ad.

Couper entièrement.

PERANGUSTÈ, adv. D’une manière très serrée ; très étroitement.

PERANGUSTUS, a, um, adj. Fort étroit, fort serré, fort pressé.

PERANNO, as, avi, atum, are, v. n. Durer un an, vivre une année.

PERANTIQUUS, a, um, adj. Fort ancien.

PERARATUS, a, um, part. pas. de peraro.

PERARDUUS, a, um, adj. Très escarpé, très raide, très élevé.

PERARESCO, scis, scere, v. n. Se sécher entièrement, devenir tout-à-fait sec.

PERARIDUS, a, um, adj. Très sec, tout-à-fait aride.

PERARO, as, avi, atum, are, v. ad. Labou-rer tout-à-fait.

PERBEATUS, a, um, adj. Fort heureux.

PERBIBO, is, bibi, bibitum, bere, v. ad.

Boire tout. ,                          [resses.

PERBLANDÈ, adv. Avec beaucoup de ca-PERBLANDUS, a, um, adj. Fort caressant,, très flatteur.

PERBREVIS, m. f., e, n. Fort bref, très court.

PERBREV1TER, adv. Très succinctement, en très peu de mots.

PERÇA, æ, s. f. Perche (poisson d’eau douce}.

PERCÆDO, is, cecidi, cæsum, ere, t>. ad.

Tailler en pièces.

PERCALEO, es, ui, ere, v. n. et

PERCALESCO, scis, scere, v. n. Devenir touUà-fait chaud.                       [lions

PERCAUTÈ, adv. Avec de grandes précau-PERCELEBRATUS, a, um, part. pas. de percelebro : Fameux, très connu.

PERCELEBRO, as, avi, alum, are. v. ad.

Célébrer, publier partout, vanler fort.

PERCELLO, is, culi, culsum, ere, v. aci.

Frapper, ébranler, renverser, terrasser, ruiner. PERCENSEO, es, ui, ere, v. ad. Raconter; parcourir ; supputer, compter.

PERCEPI, parf. de percipio.

PERCEPT1O, onis, s. f. Action de cueillir, récolte.

PERCEPTUS, a, um, part. pas. de percipio : Recueilli, retiré; compris, senti.

PERCIEO, es et is, ivi, itum, ere et ire, v. ad., Emouvoir fortement, toucher beaucoup.

PERCIPIO, is, cepi, ceptum, ere, v. ad.

Cueillir, recueillir, percevoir, tirer, retirer.

doctr. — Percipere prœcepta, Recevoir des leçons (2, 7). — Percipere frudus, Récolter des fruits (2, 28).

êp. gr. — Non diuturnam percepit utilila-tem, 11 ne retira pas un avantage de longue du-rée (ch. 108).

PERCITUS, a, um, part. pas. de percieo ' Outré, transporté.

[Si vous ne trouvez pas un mol composé commençant par per, cherchez le mot simple, et à la signification de ce mot ajoutez un des adverbes très, fort, tout-à-fait.]

FERA, æ, s. f. Poche, sac, besace, sac.

ph. — Peras imposait Jupiter nobis duas, Jupiter nous a mis sur l’épaule une besace à deux poches (4, 10).

PERABSURDÈ, adv. D’une manière fort absurde.

PERABSURDUS, a, um, adj. Fort absurde, très impertinent.

PERACER, cris, cre, adj. Fort âcre, très perçant.

PERACERBUS, a, um, adj. Fort âpre, fort rude.

PERACESCO, scis, scere, v. n. S’aigrir fort, devenir fort aigre.

PERACTIO, onis, s. f. Achèvement, accom-plissement, fin.

PERACTOR, oris, s. m. Qui achève, qui ter-mine.

PERACTUS, a, um, part. pas. de perago : Achevé.

doctr.— Omnibus rebus peractis ibi solem-niter, Quand il y eut solennellement accompli, toutes les cérémonies (1,9). — Ante venatio-nemperadam, Avant la fin de la chasse (5,16).

ep. gr.—Re féliciter peradd, Après avoir ter-miné heureusement cette négociation (ch. 25).

PERACUO, is, ui, utum, ere, v. act. Ai-guiser extrêmement, rendre fort pointu.

PERACUTÊ, adv. Fort ingénieusement, très subtilement.

PERACUTUS, a, um, part. pas. de peracuo : Très fin, fort subtil, plein d’esprit.

PERÆDIFICO , as, avi, atum, are, v. act. Achever de bâtir.

PERÆQUÈ, adv. Fort également, de la même manière.

PERÆQUO, as, avi, atum, are, v. act. Éga-1er entièrement.

PERÆQUUS, a , um , adj. Fort égal, fort juste.

PERAGO, is, egi, actum, ere, v. act. Ac-complir, achever, terminer, s’acquitter.

app. — Cœpta sunt peragi Cereris sacra, On commença à célébrer des fêtes en l’honneur de Gérés (ch. 2).

de vir. — Peragere postulata, Faire con-naître sa demande (ch. 5).

ph. — Peragere rem, Tenir sa promesse (5, épil.).

PERAGRÂRUNT, pour peragraverunt.

PERAGRATIO, onis, s. f. Action de voyager, voyage.

PERAGRO, as, avi, atum, are, v. act. Par-courir, voyager.

PERALBUS, a, um, adj. Très blanc.

PERAMANTER, adv. Très affectueusement.

PERAMBULATIO, onis, s. f. Action de se promener çà et là.

PERAMBULO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Se promener, courir le pays, parcourir.

PERAMICÈ, adv. Très affectueusement, d’une manière très amicale.


PERCLAMO, as, avi, alum, are, v act. S’é-crier, se récrier.

PERCOLATUS, a, um, part. pas. de per-colo, as.

PERCOLO, as, avi, alum, are, v. act. Filtrer, couler à travers.

PERCOLO, is, ui, cullum, ere, v. act. Achever de polir ; orner ; honorer.

PERCOMMODÈ, adv. Fort à propos.

PERCONTATIO, onis, s. f. Enquête, re-cherche, demande.

PERCONTATOR, oris, s. m. Curieux im-porlun, qui s’informe de tout.

PERCONTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Demander, s’informer, s’enquérir.

PER.COQUO , is, xi, ctum, ere, v. ad. Faire cuire parfaitement.

PERCREBRESCO, scis, scere, v. n. Se ré-pandre, se publier, se divulguer.

PERCREPO, as, ui, itum, are, v. n. Re-lentir, faire grand bruit, résonner fort.

app. — Percrepanlibus tibiis ac tympanis, Au bruit des flûtes et des tambours {ch. 2).

PERCUDO, is, i, sum, ere, v. acl. Percer tout-à-fait.

PERCULI, parf. de percello.

PERCULSUS, a, um, part. pas. de per-cello : Frappé.

ep. s. — Perculsus terrore, Frappé d’épou-vante {ch. 112).

PERCUNCTOR. ( Voir Percontor.)

PERCUPIO, is, ivi, itum, ere, v. ad. Sou-haiter passionnément.

PERCURRO, is, cucurri et curri, ere, v. ad. el n. Courir en hâte, parcourir.

PERCURSATIO, onis, s. f. et

PERCURSIO, onis, s. f. Action de parcou-rir ; course.

PERCURSO, as, avi, atum, are, v. ad. et n. Courir, parcourir.

PERCUSSIO, onis, s. f. Action de frapper.

PERCUSSOR, oris, s. m. Assassin, meur-trier.

PERCUSSUS, a, um, part. pas. de perçu-lio : Frappé.

de vir. — Percusso humero, Frappant sur l’épaule {ch. 55).

PERCUSSUS, ûs, s. m. Action de frapper.

PERCUTIO, is, cussi, cussum, ere, e. ad. Frapper, battre, tuer.—Percutere securi, Faire trancher la tête. {Passim.)

de vir. — Percutere fœdus. Faire alliance (ch. 2).

PERDESPUO, is, ere, v. ad. Mépriser.

PERDICCAS, æ, 8. pr. m. Perdiccas I, roi de Macédoine.

Il monta sur le trône, l’an 729 av. J.-C. — 11 conquit plusieurs provinces. Il régna quarante-un ans : son fils Argé lui suceéda. {Voir ep. gr. , ch. 89.)

-----II, roi de Macédoine.

!1 était fils d’Alexandre !er, auquel il succéda, l’an 457 av. J.-C. Il régna pendant la guerre du Péloponèse, et envoya des secours aux Lacédémo-nicns. Il subjugua aussi quelques peuples barbares. Doué d’une haute valeur et d’un grand caractère, ce prince mourut, après un règne long et glorieux, l’an 415 av. J.-C.

-----III, fils d’Amyntas et d’Eurydice.

Après la mort de son frère Alexandre, en 371 av. J.-C., il eut à disputer le trône contre un prince nommé Pausanias ; mais il fut délivré de ce con-current par Iphicrate, général athénien. — Perdic-cas fut tué dans une bataille contre les lllyriens, l’an 560 av. J.-C. (Voir ep. gr-, ch. 92.)

-----, un des plus célèbres généraux d’Alexandre-le-Grand.

C’est à lui que ce prince mourant remit son an-neau, le désignant ainsi pour son successeur. Per-diccas partagea d’abord les gouvernements entre les autres généraux; mais bientôt il voulut s’emparer pour lui-même du trône de Macédoine. Les généraux se réunirent contre lui, le battirent complètement près de Memphis, en Egypte, l’an 522 av. J.-C. — Il mourut assassiné par ses officiers, qui s’étaient ré-voltés. {Voir ep. gr. , ch. 174.)

PERDICES, plur. de perdix.

PERDIDI, parf. de perdo.

PERDIDICI, parf. de perdisco.

PERDIFFICILIS, m. f., e, n. Très difficile.

PERDILIGENS, entis, m. f. n. Fort dili-gent, très exact.

PERDISCO, scis, didici, scitum, scere, v. ad. Apprendre parfaitement.

PERDITÈ, adv. Méchamment ; éperdu-ment.                                  [!ruction.

PERDITIO, onis, 8. f. Perle, ruine, des-

PERDITOR, oris, s. m. Destructeur, qui renverse.

PERDITUS, a, um, part. pas. de perdo : Perdu, ruiné; déréglé, scélérat.

de vir. — Perdita libido, Excès d’immora-lité (ch. 45).

ep. s. — Moribus perditis, De mœurs disso-lues {ch. 106).

PERDIÙ, adv. Fort longtemps.

PERD1US, a, um, adj. Qui dure tout le jour.

PERDIX, icis, i. f. Perdrix {oiseau gros comme un pigeon, et bon à manger).

PERDO, is, idi, itum, ere, v. ad. Perdre, corrompre, détruire, ruiner.

app. — Insidiis el astu perdere. Faire périr par ruse et en tendant des embûches {ch. 14).

doctr.—Perdere operam et sumptum, Perdre sa peine et ses frais (1, 12).

ph. — Perdere operam, P jrdre son temps (1, 24).

PERDOCEO, es, cui, ctum, ere, v. ad. En-seigner parfaitement.

PERDOCTUS, a, um, adj. Fort instruit, très savant.

PERDOMISCO, scis, scere, v. n. Dormir bien et longtemps.                   [domo.

PERDOMITUS, a, um, part. pas. de per-PERDOMO, as, ui, itum, are, v. ad. Domp-ter entièrement, subjuguer.

PERDUCO, is, xi, ctum, ere, v. ad. Ame-ner, conduire, faire aller.

app. — Perducere in brévia, Entraîner sur des écueils (ch. 10).

de vir.— Proposilum ad exiturn perducere, Mettre son projet à exécution (ch. 50).

doctr. — Perduci ad finem, Être terminé (2. 20).

PERDECTO, as, avi, atum, are, v. act. Amener, conduire partout.

PERDECTES, a, um, part. pas. de per-duco : Amené.

PERDEELLIO, onis, s. f. Crime d’état.

PERDEELLIS, m. f., e, n. Criminel d’état; ennemi contre qui l’on est en guerre.

PERDERATES, a, um, part. pas. de per-duro ־. Extrêmement endurci.

PERDERESCO, scis, scere, v. n. S’endur-cir extrêmement.

PERDERO, as, avi, atum, arc, v. n. Durer longtemps.

PERDERES, a, um, adj. Fort dur.

PERDEXI, parf. de perduco.

PEREA, æ, 5. pr. f. La Pérée.

On entendait par Pérée en général toute la partie de la Palestine qui se trouvait au-delà du Jour-dain.

La Pérée se divise en deux parties, l’une à ΓΟ., qui garde le nom de Pérée, l’autre au N. E., qui porte le nom de Batanée.— A son tour, la Pérée propre se divise en Haute, qui répond à l’ancien territoire de la tribu de Gad, et en Basse, qui était la demeure de la tribu de Ruben.

PEREGI, par/’, de perago.

PEREGRÈ, adv. En voyage, dans un pays étranger.

PEREGRINATIO, onis, s. f. Voyage dans les pays étrangers.

PEREGRINATOR, oris, s. m. Voyageur.

PEREGRINITAS, atis, s. f. Manières, modes étrangères.

On appelait peregvinitas l'état de l’homme qu’on avait dépouillé du titre de citoyen romain, et qu’on avait réduit ainsi à la condition d’étranger. — Celui qui prenait le titre de citoyen romain sans l’avoir effectivement était censé reus peregrinitatis, et, quand son crime était constaté, il était vendu comme esclave.

PEREGRINOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Voyager, être chez l’étranger.

PEREGRINES, a, um, adj. Étranger.

ph. — Volucris peregrina, Oiseau de pas-sage (1, 25).

PEREGRINES, i, s. m. Voyageur, pèlerin, étranger.

PERELEGANS, antis, m. f. n. Fort élégant, très poli.

PERELEGANTER, adv. Très élégamment.

PEREMI, parf. de perimo.

PEREMPTOR, oris, s. m. Meurtrier.

PEREMPTORIES, a, um, adj. Péremptoire, définitif.

PEREMPTES, a, um, part. pas. de perimo: Tué, supprimé, aboli.

PEBENDIÈ, adv. Après-demain.

PERENDINES, a, um, adj. D’après-de-main.

PERENNE, adv. Perpétuellement, conti-nnellement.                            [rissable.

PERENN1S, m. f., e, n. Perpétuel, inta-de vir. — Odium in Romanos perenne ju-rare, Jurer une haine éternelle aux Romains {ch. 56j

ep. s. — Perenne monumenlum, Monument éternel (ch. 94).

PERENNITAS, atis, s. f. Durée continue (non interrompue).

PERENNITER, adv. Perpétuellement, con-tinuellement.

PERENNO, as, avi, atum, are, v. n. Durer longtemps.

PEREO, is, ii, itum, ire, v. n. Périr, suc״ comber, être perdu, mourir.

app. — Pereundum erat, 11 fallait mourir (ch. 11).

de vir. — Opera et impensa periit, Ma peine et mes frais sont perdus (ch. 64).

doctr. — Tempus periit, Le temps s’écoula, ou fut perdu (2, 18).

ph. — Inops périt dum vult... Le pauvre succombe s’il veut, ou quand il veut (1, 25).

PEREQEITO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Traverser à cheval.

PERERRAT1O, onis, s. f. Action de par-courir en voyageant.

PERERRATES, a, um, part. pas. de per-erro : Parcouru.

app. — Pererratis frustra variis orbis ter-rarum partibus, Après avoir parcouru inuti-lement les différentes parties de l’univers (ch. 19).

PERERRO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Parcourir, traverser (en voyageant).

PEREXIGEÈ, ado.D’une manière fort exigüe. PEREXIGEES, a, um, adj. Très petit. PERFACETÊ, adv. Fort plaisamment. PERFACETES, a, um, adj. Très plaisant. PERFACILÈ, adv. Très facilement.

PERFACILIS, m. f., e, n. Très facile. PERFECI, parf. de perficio.

PERFECTÈ, adv. Parfaitement, dans la perfection.

PERFECTIO, onis, 5. f. Perfection (qualité de ce qui est parfait ) ; achèvement.

PERFECTES, a, um, part. pas. de perficio : Achevé, accompli, parfait.

PERFECTES, ûs, s. m. Perfection, ouvrage achevé.

PERFERENDES, a, um, part. fut. pas. de perfero.

app. — Ad mandata superûm perferenda, Pour porter les ordres des dieux (ch. 8

PERFERO, fers, tuli, latum, ferre, v. ad. Porter, apporter ; supporter, endurer, éprouver.

PERFICIO, is, feci, fectum, ere, v. act. Faire, exécuter, terminer, achever; obtenir, réussir.

de vir. — Perficere consilium, Mettre un projet à exécution (ch. 52). — Id prudenli consilio perfecit, Il y parvint au moyen d’un heureux expédient (ch. 40).

doctr. — Perficere sacrum, Achever un sa· crifice (5, 15).

PERFIDE, adv. Perfidement, avec perfidie. PERFIDELIS, m. f., e, n. Très fidèle. PERFIDIA, æ, s. f. Perfidie, trahison.

PERFIDIOSÈ, adv. Perfidement, avec per-fidie.

PERFIDIOSUS, a, um, adj. et

PERFIDUS, a, um, adj. Perfide, traître.

PERFIGO, is xi, xum, ere, v. act. Percer de part en part, d’outre en outre.

PERFLABILIS, m. f., e, n. Ouvert à tous les vents.

PERFLATIL1S, m. f., e, n. Qui souffle de tous les côtés.

PERFLATUS, ûs, s. m. Air libre ; grand souffle de vent,

PERFLO, as, avi, atum, are, v. ad. et n.

Souffler avec violence.

PERFLUO, is, xi, xum, ere, v. n. Couler de tous les côtés, passer à travers, se répandre partout.

PERFODIO, is, di, fossum, ere, υ. ad.

Percer d’outre en outre, de part en part.

PERFORACULUM, i, s. n. et

PERFORALE, is, s. n. Foret, vrille, ta-rière.

PERFORATIO, onis, s. f. Perforation (ac-lion de percer, de trouer).

PERFORATES, a, um, part. pas. de per-foro.

PERFORO, as, avi, atum are, v. ad. Percer, trouer.

PERFORTITER, adv. Très courageuse-ment, très vaillamment.

PERFOSSOR, oris, s. m. Qui perce les mu-railles.

PERFOSSUS, a, um, part. pas. de perfo-dio : Percé.

PERFRACTÈ, adv. D’une manière molle; opiniâtrément.

PERFRACTIO, onis, s. f. Rupture entière.

PERFRACTÜS, a, um, part. pas. de per-fringo.

PERFREG1, parf. de perfringo.

PERFREMO, is, ui, itum, ere, v. n. Fré-mir, frissonner par tout le corps.

PERFRICATUS, a, um, part. pas. de per-frico ־. Frotté.

PERFRICO, as, avi, atum, are, v. ad.

Frotter, enduire.

PERFR1GEO, es, frixi, frictum, ere, v. n.

Être froid, être glacé, être transi.

PERFRIGERAT1O, onis, s. f. Rafraîchis-sement.

PERFRIGERO, as, avi, atum, are, v. ad.

Rafraîchir.

PERFRIGIDUS, a, um, adj. Très froid.

PERFRINGO, is, fregi, fractum, ere, v. act. Briser entièrement, rompre tout-à-fait.

PERFRUITUS, a, um, part. pas. de per-fruor : Qui a joui entièrement.

PERFRUOR, eris, fruitus sum, i, v. dép.

Jouir, avoir une entière jouissance.

de vir. — Perfrui lœtiliâ otii, Jouir gai-ment du repos (ch. 64).

PERFUDI, parf. de perfundo.

PERFUGA, æ, s. m. Transfuge, déserteur.

PERFULGURO, as, avi, atum, are, v. n. Briller comme l'éclair.

PERFUNCTIO, onis, s. f. Exercice d’une charge, d’un emploi.

PERFUNCTORIÈ, adv. Négligemment.

PERFUNCTUS, a, um, part. pas. de per-fuu;or.

PERFUNDO, is, fudi, fusum, ere, v. ad.

Verser, arroser, répandre sur.

PERFUNGOR, eris, functus sum, gi, v. dép. S’acquitter, remplir un devoir; être délivré.

PERFURO, is, ere, v. n. Être transporte de fureur.

PERFUSIO, onis, s. f. Effusion.

PERFUSORIÈ, adv. D’une manière obscure, embarrassée.

PERFUSUS, a. um, part. pas. de perfundo ep. gr. — Perfusus pulvere ac sudore, Cou-vert de poussière et de sueur (ch. 140).

PERGA MA, orum, s. pr. n. pl. Pergame.

(Voir Pergamus.)

PERGAMINUS, a, um, adj. De Pergame. — Pergamina char ta, Parchemin.

Le parchemin, ou la peau de bête préparée pour écrire, fut inventé ou, du moins, perfectionné sous Eumène, roi de Pergame, en Mysie, pareeque Pto-lémée, roi d’Egypte, avait défendu !’exportation du papyrus.

PERGAMUM, i, s. pr. n. Pergame, aujour-d’hui Bergame, ville de l’Asie-Mineure, dans la Mysie, et capitale d’un royaume assez floris-sant légué aux Romains par Altale Ill, son der-nier roi.

PERGAMUS, i, s. pr. f. Pergame, citadelle de Troie.

Les poètes donnent le nom de Pergame à Troie elle-même.

PERGITUR, v. uniper. pass. On s’avance. PERGO, is, rexi, rectum, ere, v. ad. et n.

Aller, continuer, s’avancer, marcher. PERGULA, æ, s. f. Balcon.

PERHIBEO, es, bui, bitum, ere, v. ad. et n. Dire, assurer, rendre.—Perhibent, On dit, on raconte. (Passim.)

PERHORREO, es, ui, ere, v. n. et

PERHORRESCO, scis, scere, v. n. Fris-sonner, frémir.

PERHUMANÈ, adv. D’une manière très obligeante.

PERHUMANITER, adv. Avec beaucoup de bonté, très poliment.

PERHUMANUS, a, um, adj. Très obligeant, très complaisant.

PERIGEES, is, s. pr. m. Périclès, l’un des plus grands hommes que la Grèce ait produits.

Il naquit à Athènes vers l’an 500 av. J.-C. Il eut, entre autres maîtres, Zénon et Anaxagore. Il devint grand capitaine, habile politique, et excellent ora-teur.

| Thémistocle et Aristide étant morts, et Cimon étant occupé à des guerres lointaines, Périclès, adroit et éloquent, devint l’idole du peuple, sur-tout en partageant entre les citoyens les terres conquises,en étendant leurs droits et en restreignant ceux des grands. Devenu ainsi maître absolu, il régna seul à Athènes pendant quinze ans. —A la tète d'un corps d’armée, il ravagea le Péloponèse,

doctr. — Perfugam dare. Livrer un trans-fuge (5, 24).

PERFUGIO, is, i, itum, ere, v. n. Se réfu-

·gier, se sauver vers.

PERFUG1UM, ii, s.n. Asile, refuge, retraite.

an 455 av. J.-C., il fit la guerre aux Sicyoniens, les battit ainsi que leurs alliés, et réduisit les Eubéens qui s'étaient révoltés. En 441, il prit Samos, après neuf mois de siège. — Jusque là, sa gloire et sa puissance avaient toujours été en grandissant. Ce-pendant, obligé de rendre des comptes et s'y refu-saut, il fut dépouillé de la charge de général, et condamné à l’amende. — Mais les Athéniens, se repentant bientôt, le forcèrent à reprendre les rênes du gouvernement. Peu de temps après, Périclès tomba malade de la peste, et mourut, l’an 429 av. J.-C.

Durant son administration, Athènes devint la plus belle ville du monde : des chefs-d’œuvre d'ar-chitecture, de sculpture et de peinture se succédaient rapidement. Mais, en même temps, les fêtes publi-ques, les jeux, les spectacles avaient chassé les mœurs anciennes : le goût du luxe en prit la place. — Périclès a donné son nom au siècle qui l'a vu naître. (F". Ep. GR.,ek. 59 et 40, et Agarista, au Supp.)

PERICLITABUNDUS, a, um, adj. Qui es-saie, qui éprouve.

PERICLITAIS, antis, part. près, de péri-clitor : Qui est en danger.

PERICLITATIO onis, s. f. Essai, épreuve. PERICL1TOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Essayer, éprouver, tenter ; être en danger, courir risque.

PERICLUM, pour Periculum.

PERICLYMENON, i, s. n. Chèvrefeuille {arbrisseau grimpant, à fleurs odoriférantes).

PERICLYMENUS, i, s. pr. m. Périclymène, le plus jeune des douze fils de Nélée et de Cloris.

Il avait reçu de Neptune, son aïeul, le pouvoir de revêtir diverses formes. — Afin d’éviter les coups d’Hercule, il se changea tour-à-tour en mouche, en fourmi, en abeille et en serpent. Vaincu à chaque métamorphose, il crut enfin se soustraire plus faci-lement à la mort en se transformant en aigle; mais Hercule le tua en l'air d’un coup de flèche. — Pé-riclymène avait fait partie de !’expédition des Ar-gonautes.

PERICULOSÈ, adv. Dangereusement.

PERICULOSUS, a, um, adj. Dangereux, périlleux.

ph. — Periculosum lucrum , Gain illicite (5, 4).

PERICULUM, i, s. n. Epreuve, essai ; pé-ril, danger.

doctr. — Periculum vitœ adiré, Exposer sa vie (4, 5).

ep. gr. — Vitœ periculum adiré, Exposer sa vie (cA. 65).—Facere periculum virium, Faire le dangereux essai de ses forces {ch. 165).

ph. — Venire in periculum, Tomber dans un danger(4, 9).

PERIGÆUM, i, s. n. Périgée {point du ciel le plus rapproché de la terre).

PERU, parf. de pereo.

PERILLUS, i, s. pr. m. Pérille, artiste athénien.

Il fit, pour Phalaris, tyran d'Agrigente, Je fameux taureau d’airain dans lequel on fesait brûler les vie-times à petit feu. Pérille fut le premier sur qui le tyran exerça ce nouveau genre de supplice.

PERIMO, is, emi, emptum, imere, v. ad. Livrer à la mort, tuer, détruire, anéantir.

PERINDÈ, adv. De même, comme, autant, également.

de vir. — Perindè atque casu, Comme par accident {ch. 9).

doctr. — Perindè ac si, De même que si, ou Absolument comme si (5, 15 ; 5, 5).

PERINTEGER, gra, grum, adj. Entier, ac-compli.

PERINVITÈ, adv. Fort à contrecœur.

PERIODICUS, a, um, adj. Périodique {qui parait ά époques fixes}.

PERIODUS, i, s. f. Période {mesure de temps, époque; le plus haut point où une chose puisse arriver).

PERIPHRASIS, is, s. m. Périphrase {ma-nière d’exprimer ce qu’on ne veut pas dire en termes propres).

PER1SCELLIUM, ii, s n. Jarretière.

PERISTROMA, atis, s. n. et PERISTROMATUM, i, s. n. Tapisserie. PERISTYLIUM, ii, s. n. et

PERISTYLUM, i, s. n. Péristyle {colonnes formant galerie au-devant d’un édifice}:

PÉRÎT, pour periit.

PER1TÈ, adv. Habilement; savamment.

PERITIA, æ, s. f. Habileté, expérience: savoir, science.

PERITURUS, a, um, part. fut. de pereo : Sur le point de périr, qui va périr, qui doit périr.

ep. gr. — Jam patria cunctis videtur péri-tura, Chacun croit que la patrie est près de sa perte {ch. 61).

PERITUS, a, um, adj. Habile, savant.

ph. — Perilis dolos tendere, Tendre des pièges aux gens sensés (1, 22).

PERJURATIO, onis, s. f. Parjure {action de se parjurer).

PERJURATOR, oris, s. m. Parjure {homme ou femme}.

PERJURATUS, a, um, part. pas. de per-juro : Qui a faussement attesté.

PERJURE, adv. et

PERJURIOSÈ, adv. En se parjurant.

PERJURIOSUS, a, um, adj. Accoutumé à se parjurer.

PERJURIUM, ii, s. n. Parjure {faux ser-ment, serment violé).

Le parjure était puni chez les Hébreux. Le con-pable devait confesser son crime et offrir au sacri-ficateur une chèvre ou une brebis. S’il était pauvre, et s'il ne pouvait pas se procurer un de ces deux animaux, il devait apporter deux tourterelles, ou du moins offrir la moitié d’un épha (environ seize litres) de farine· Alors le sacrificateur en offrait une partie en sacrifice, et absolvait le coupable.

ph. — Sordidum perjurium, Parjure enfanté par l’avarice (4, 16).

PERJURO, as, avi, atum, are, v. n. Se parjurer.

PERJURUS, a, um, adj. Parjure {qui viole son serment}.

PERLABÛR, eris, psus sum, i, v. dép. Cou-1er, passer par.

PERLAPSUS, a, um, part. pas. de perla-bor : Qui a pénétré jusqu à.

PERLATÈ, adv. Très au loin.

PERLATUS, a, um, pari. pas. de perfero.

PERLECTO, as, avi, atum, are, v. act. Atli-1er par ses caresses.

PERLEGO, is, i, ctum, ere, v. act. Lire entièrement.

PERLEVI, par[, de perlino.

PERLIBENS, entis, m. f. n. Qui agit de son plein gré.

PERLIBRATIO, onis, s. f. Nivèlement. ·

PERLIBRO, as, avi, atum, are, v. act. Ni-veler.

PERLIGO, as, avi, atum, are, v. act. Lier, serrer étroitement.

PERLIMO, as, avi, atum, are, v. ad. Limer parfaitement.

PERLINIO, is, ivi, itum, ire, v. act. et

PERLINO, is, levi et lini, litum, ere, v. ad. Enduire, oindre, frotter ( avec quelque li-queur).

PERLITO, as, avi, atum, are, v. n. Faire un sacrifice heureux.

PERLITUS, a, um, part. pas. de perlino.

de vir. — Ne lector io quidein per H tus, Pas même recouvert d’un enduit, ou Pas même badigeonné (ch. 45).

PERLOQGOR, eris, cutus sum, qui, v. dép. Parler à haute voix.

PERLUCEO, es, xi, ere, v. n. Briller beau-coup.

PERLUDO, is, si, sum, ere, v. n. Parcourir en jouant.

PERLUO, is, lui, lutum, ere, v. act. Laver entièrement.

PERLUSTRO, as, avi, atum, are, v. ad. Parcourir, visiter exactement.

ph. — Perlustrare omnia temple, Parcourir tous les temples (4, 19).

PERLUTUS, a, um, part. pas. de perluo.

PERMADEO, es, ui, ere, e. n. et

PERMADESCO, scis, scere, v. n. Être mouillé entièrement.

PERMADIDUS, a, um, adj. Fort mouillé.

PERMANANTER, adv. En s’étendant, en se répandant parmi.

PERMANASCO, scis, scere, v. n. Se ré-pandre.

PERMANEO, es, mansi, mansum, ere, v. n.

Rester, demeurer, durer.

ep. gr. — In fide permanere, Rester fidèle {ch. 60).

PERMANO, as, avi, atum, are, v. n. Cou-1er, se répandre dans.

PERMANSI, parf. de permaneo.

PERMANSIO, onis, s. f. Demeure habi-tuelle.

PERMANSURUS, a, um, part. fut. de per-maneo : Qui demeurera ferme.

PERMATURESCO, scis, scere, v. n. Venir à une parfaite maturité.

PERMEABILIS, m. f., e, n. Pénétrable, perméable.

PERMEATIO, onis, s. f. Passage au tra-vers, traverse.

PERMENSUS, a, um, part. pas. de perme-tior : Qui a traversé, qui a parcouru.

PERMEO, as, avi, atum, are, v. n. Passer au travers, pénétrer, traverser.

PERMESSUS, i, s. pr. m. Le Permesse. fleuve de la Béotie.

11 prend sa source dans le mont Helicon. Il était consacré à Apollon et aux Muses.

PERMETIOR, iris, mensus sum, iri, v.dép. Mesurer exactement, parcourir.

doctr. — Permetiri viam, Mesurer du che-min, c.-à-d. Marcher (5, 41).              [fort.

PERMETUO, is, i, ere, v. ad. Craindre PERM1LITATIO, onis, s. f. Service, temps de service dans les troupes.

PERMIL1TO , as, avi, atum, are, v. u. Porter les armes.

PERMINUO, is, i, turn, ere, v. ad. Dimi-nuer fort.

PERMISCEO, sees, scui, xtum et stuui scere, v. act. Mêler parmi, brouiller, con-fondre.

PERMISI, parf. de permitto.

PERMISSIO, onis, s. f. et

PERMISSUM, i, s. n. et

PERMISSES, ûs, s. m. Permission. — Per-missu, Avec permission. {Passim.)

PERMISSES, a, um, part. pas. de per-mitto.

PERMISTÊ, adv. et

PERM1STÏM, adv. Pêle-mêle, confuse-ment.

PERMISTIO, onis, 5. f. Mélange, mixtion.

PERMISTUS, a, um, part, pas, de per-misceo.

PERMITIS, m. f., e, n. Fort doux.

PERMITTO, is, si, ssum, ere, v. ad. Per-mettre, envoyer, abandonner, livrer, accorder.

app. —Permittere inferos regendos, Confier le gouvernement des enfers {ch. 5). — Per-misit Grœcos, Souffrit que les Grecs {ch. 24).

doctr. — Permittere sua poemata, Livrer, ou Soumettre ses poésies (2, 24). — Permit-lere introilum, Accorder l’entrée, ou Laisser entrer (5, 50).

ep. gr. — Administratio... permissa fuit, On confia l’administration {ch. 4). — Permit-tente populo. Avec le consentement du peuple {ch. 52). — Se permittere arbitrio vidoris, Se rendre à la discrétion du vainqueur {ch. 152).

PERMIXTÎM, adv. Confusément.

PERMIXTUS, a, um, part. pas. de per-misceo.

PERMOLO, is, ui, ere, v. ad. Moudre, broyer.

PERMOTIO, onis, s. f. Agitation violente.

PERMOTUS, a, um, part. pas. de per-moveo.

PERMOVEO, es, vi, turn, ere, v. ad. Tou-cher, émouvoir, agiter fortement, ébranler.

PERMULCEO, es, si, sum et ctum, ere, v. ad. Adoucir; flatter avec la main, caresser.

de vir. — Permulcere barbam, Caresser la barbe {ch. 21). — Permulcere iras, Apaiser . les ressentiments {ch. 24).

PERMULCTUS, a, um, et

PERMULSUS, a, um, part. pas. de per-! mulceo.

PERMULTI, æ, a, adj. pl. Beaucoup, un très grand nombre.

PERMULTÔ, adv. et

PERMULTÙM, adv. Beaucoup.

PERMUNIO, is, ivi, itum, ire, v. act. For-tifier, achever de fortifier.

PERMUNITUS, a, um, part. pas. de per-munio.

PERMUTABILIS, m. f., e, 71. Qui peut être changé.

PERMUTATIO, onis, s. f. Changement ; échange.

PERMUTO, as, avi, atum, are, v. act. Changer, échanger.

de vir. — De permutandis captivis, Pour traiter de l’échange des prisonniers (ch. 53).

PERNA, æ, s. f. Jambon.

PERNAVIGATIO, onis, s. f. Traversée de mer, navigation.

PERNAVIGO, as, avi, atum, are, v. act. Faire une traversée.

PERNEGATUR, v. unipers. pas. On nie entièrement.

PERNEGO, as, avi, atum, are, v. act. Nier absolument, jusqu’au bout.

PERNICIABILIS7 ״n. /־., e, n. et

PERNICIALIS, m. f., e, n. Pernicieux, funesle.

PERNICIBUS, dat. et abl.pl. de pernix.

PERNICIES, ei, s. f. Perte, malheur, ruine.

app. — À quo loti regions pernicies creaba-tur, Qui infestait tout le pays (ch. 15).

de vir. — Ultima pernicie vinci, Être rùiné sans ressource (ch. 33).

ph. — Pernicies paratur tibi, Un grand malheur te menace (2, 4).

PERNICIOSÈ, adv. Pernicieusement.

PERNICIOSUS, a, um, adj. Pernicieux, funeste.

PERNICIS, gén. de pernix.

PERNICITAS, atis, s. f. Légèreté, vitesse.

de vir. — Prœcipua pedum pernicitas in-erat, Il avait surtout une grande vitesse dans les pieds (ch. 26).

ph. — Ubi pernicitas ilia est, Qu’est de-venue cette vitesse (1, 9)?

PERNICITER, adv. Vite, légèrement.

PERNIMIÙM, adv. Extrêmement, beaucoup trop.

PERNIO, onis, s. f. Engelure au talon.

PERNIX, icis, m. f. n. Agile, prompt, léger.

PERNOCTATIO, s. f. Veille (action de veiller).

PERNOCTATOR, oris, s. m. Qui passe la nuit à veiller.

PERNOCTO, as, avi, atum, are, v. n. Veiller, passer la nuit.

PERNOSCO, scis, novi. notum, scere, v. act. Connaître, deviner.

PERNOTESCO, scis, ui, scere, v. n. Venir à la connaissance, devenir public.

PERNOX, ctis, m. f. n. Qui dure, ou Qui passe toute la nuit.

PERO, onis, s. m. Chaussure rustique,guêtre.

PEROBSCURUS, a, um, adj. Fort obscur.

ep. s. — Perobscura eral quœstio, Cette af-faire était pleine d’obscurités (ch. 159).

PEROLEO, es, ui, itum, ere, v. n. Avoir une odeur forte.

PERONATUS, a, um, adj. Qui porte des guêtres.

PEROPTATÔ, adv. Tout à souhait.

PEBOPTO, as, avi, atum, are, v. act. Sou-baiter fort.

PEROPUS, indécl. Besoin. — Peropus est, Il est absolument nécessaire. (Passim.)

PERORATIO, onis, s. f. Péroraison (con-elusion d’un discours).

PERORO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Haranguer, plaider; finir un discours.

PEROSUS, a, um, adj. Qui hait beaucoup.

PERPASTUS, a, um, part. pas. de perpa-scor ־. Bien nourri.

ph. — Occurrere cani perpasto, Rencontrer un chien très gras (5, 6).

PERPAUCI, æ, a, adj. pl. Fort peu.

PERPELLO, is, puli, pulsum, ere, v. act.

Persuader, exciter, pousser, forcer.

PERPENDICULARIS, m. n. Per-pendiculaire (qui ne penche ni à droite ni à gauche).

PERPENDICULUM, i, s. n. Aplomb ; plomb (dont on se sert pour mettre de niveau).

PERPENDO, is, i, sum, ere, v. act. Peser, examiner.

PERPENSA, æ, s. f. Cabaret, ou Oreille d’homme (plante).

PERPENSATIO, onis, s f. Examen scrupu-leux.

PERPENSO, as, avi, atum, are, v. act. Exa-miner avec soin.

PERPERÀM, adv. et

PERPERÈ, adv. Mal, autrement qu’il faut.

PERPERUS, a, um, adj. Impertinent, stu-pide.

PERPES, etis, m. f. n. Continuel, qui est sans interruption.

PERPESSIO, onis, s. f. et

PERPESSUS, ûs, s. m. Souffrance.

PERPESSUS, a, um, part. pas. de perpe-tior : Qui a beaucoup souffert.

PERPETÎM, adv. Continuellement.

PERPETIOR, eris, pessus sum,eti,o. dép. Souffrir, endurer; avoir de la condescendance.

PERPETRATES, a, um, part. pas. de per-petro.

PERPETRO, as, avi, atum, are,«. act. Faire, achever, consommer, conclure.

PERPETUALIS, m. f.. e, n. et

PERPETUARIUS, a, uni,.adj. Perpétuel.

PERPETUITAS, atis, s. f. Perpétuité.

PERPETUO, as, avi, atum, are, v. act. Con-tinuer sans relâche, perpétuer.

PERPETUO, adv. et

PERPETUÙM, adv. Perpétuellement, tou-jours.

app. — Virginitatem perpetuô colere, Con-server toujours sa virginité (ch. 6).

PERPETUUS, a, um, adj. Perpétuel, éter—

net — In, perpetuum (s.-ent. tempus), A vie, pour toujours. ( Passim.)

PERPICTUS, a, um, adj. Peint de tous les côtés ; bien peint.

PERPLECTOR, eris, cti, v. dép. Lier for-tement.

PERPLEXABILIS, m. f., e, n. Embarrassé, embrouillé.

PERPL EXABILITER, adv. et

PERPLEXE, adv. et

PERPLEXÎM, adv. D’une manière ambigüe.

PERPLEXIO, onis, s. f. et

PERPLEXITAS, atis, s. f. Perplexité, doute, ambiguité.

PERPLEXOR, aris, atus sum, ari, v. dép.

Embarrasser, embrouiller.

PERPLEXUS, a, um, adj. Embarrassé, em-brouillé, ambigu.

PERPLICATUS, a, um, adj. Entortillé, entrelacé.

PERPLUO, is, i, tum, ere, v. n. Faire pieu-voir dans.

PERPLURES, «1. f., ia, n. Beaucoup plus.

PERPLURIMU3I, adv. Extrêmement, beau-coup.

PERPOLIO, is, ivi, itum, ire, v. act. Ache-ver de polir, de perfectionner.

PERPOLITIO, onis, s. f. Action de polir.

PERPOLITUS, a, um, part. pa!. de per-polio : Poli, raffiné.

PERPOPULATUS, a, um, part. pas. de perpopulor.

PERPOPULOR, aris, atus sum, ari, v. dép.

Faire de grands dégâts.

PERPOTATIO, onis, s. f. Action de boire beaucoup.

PERPOTATOR, oris, s. m. Qui boit beau-coup.

PERPOTO, as, avi, atum, are, v. n. Boire beaucoup, avec excès.

PERPUGNAX, acis, m. f. n. Querelleur, hargneux.

PERPÜLI, parf. de perpello.

PERPULSUS, a, um, part. pas. de perpello.

PERPUSILLÙM, adv. Fort peu, très peu.

PERPUSILLUS, a, um, adj. Très petit, ex-trêmement petit.

PERPUTO, as, avi, atum, are, v. act. Ex-poser franchement.

PERQUÀJI, adv. Fort, beaucoup, grande-ment.

PERQUIRENDUS, a, um, part. fut. pas. de perquiro : Qu'il faut rechercher, dont il faut s’informer exactement.

PERQUIRITUR, v. unipers. pas. On fait des recherches.

PERQUIRO, is, sivi, situm,ere, v. act. Chercher exactement ; interroger, s’informer.

PERQUISITE, adv. Avec exactitude.

PERQUISITOR, oris , s. m. Qui recherche avec soin; espion.

PERQUISITUS, a, um, part. pas. de per-quiro.

PERREXI, parf. de pergo.

PERRISOR, oris, s. m. Grand rieur.

PERROGO, as, avi, atum, are, v. act. De-mander.

PERRUMPO, is, rupi, ruptum, ere, o. act. Forcer, percer, rompre .par le milieu.

doctr. — Perrumpere turbam, Fendre la foule (5, 49).

PERRUPTUS, a, um, part. pas. de per-rumpo.

PERSÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Perses, habitants de la Perside , aujourd’huiFarsistan, contrée d’Asie, qui donna son nom au vaste et puissant empire fondé par Cyrus.

Les Perses sont un des peuples les plus remar-quablesde l’antiquité. Dans la Bible, ils sont appelés Elamites, du nom d’Elam, fils de Sem. Selon les païens, ils étaient originaires de la Scythie : on les confond quelquefois avec les Partîtes. — Leur divi-nité principale était le Soleil, qu’ils adoraient sous le nom de Mithra: c’est pour cela qu'aucune céré-monie n’avait lieu sans que le feu y parût. Leurs sacrifices se fesaient en plein air, sur des hauteurs. Les Mages étaient les ministres de la religion, dont Zoroastre passe pour être le fondateur. C’est lui qui consacra la doctrine des deux principes : le bon (Oromaze), créateur de la lumière et des ténèbres ־· c’était l’auteur de tout bien; le mauvais (Arimane), l’auteur de tout mal.

Les mœurs des Perses étaient, dans l’origine, austères et graves : le bon ordre et la discipline rendaient leurs armées invincibles; mais quand les conquêtes des Grecs eurent reculé les limites du royaume, et répandu dans le sein de la Perse l’or des peuples vaincus, les mœurs s’altérèrent, la mol-lesse succéda au courage. — Parmi les arts en hon-neur dans l’empire, l’agriculture tenait le premier rang. {Voir Persis.)

PERSÆPÊ, adv. Très souvent, très fréquem-ment.

PERSALSÈ, adv. Avec finesse, avec beau-coup d’esprit.

PERSALSUS, a, um, adj. Fort plaisant, très spirituel.

PERSALUTÂSSET, pour persalutavisset.

PERSALUTATIO, onis, s. f. Action de sa-luer tout le monde.

PERSALUTO, as, avi, atum, are, v. act. Saluer avec soin, faire force salutations. ·

PERSANATIO, onis, 3. f. Entière guérison.

PERSANO, as, avi, atum, are, v. act. Guérir entièrement.

PERSCIENTER, adv. Avec beaucoup d’ha-bileté.

PERSCITUS, a, um, adj. Fort ingénieux.

PERSCRIBO, is, psi, ptum, ere, v. act. A-chever d’écrire, écrire tout au long.

PERSCRIPT10, onis, s. f. Enregistrement, ordonnance.

PERSCRIPTOR, oris, s. m. Greffier.

PERSCRIPTUM, i, s. n. Enregistrement, ordonnance.

I PERSCRIPTUS, a, um, part. pas. de per-' scribo : Écrit, enregistré.

PERSCRUTATIO, onis, s. f. Recherche

PERREPO, is, psi, ptum, ere, v. n. et I exacte.

PERREPTO, as, avi, atum, are, v. n. Se [ PERSCRUTATOR, oris, s. m. Commissaire-couler, se glisser en rampant, gravir.           ' enquêteur.

PERSCRUTO, as, avi, atum, are, r. act. et PERSCRUTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Rechercher, visiter, fouiller, examiner à fond.

doctr. — Perscrutari vestes, Visiter les poches (6, 6).

PERSE, es, s. pr. f. Persée, nom de la chienne de Tertia, fille de Paul-Émile. ( Voir de vir., ch. 45.)                         [ment.

PERSECO, as, are, v. act. Couper entière-PERSECTOR, aris, atus sum, ari, v. dép.

Poursuivre; examiner pièce à pièce.

PERSECUTIO, onis, s. f. Poursuite, persé-cution.

PERSECUTOR, oris, s. m. Qui poursuit, persécuteur.

PERSECUTUS, a, um, part. pas. de per-sequor.

PERSEDEO, es, di, ssum, ere, v. n. Être tou-jours assis.

PERSEGNIS, m. f., e, n. Qui se fait avec beaucoup de lenteur.

PERSENTIO, is, si, sum, ire, v. ad. Sentir vivement; s’apercevoir.

PERSENTISCO, scis, scere, v. n. S’aper-cevoir.

PERSEPOLIS, is, s. pr. f. Persépolis, ca-pitale de la Perside et du royaume de Perse tout entier.—C’est aujourd’hui Tchel-Minar (ruines).

Cette ville était située dans une belle plaine, arro-séc par l’Araxe, et dont l’entrée est défendue par de très hautes montagnes.—Persépolis était célèbre par sa magnificence, ses richesses, ses monuments, et surtout par le palais, résidence des rois. Elle fut prise et détruite par Alexandre.

PERSEQUOR, eris, cutus sum, i , v. dép. Poursuivre, persécuter ; continuer, exécuter, faire.

PERSERO, eris, sévi, satum, ere, v. act. Semer, publier partout.

PERSEUS, i, s. pr. m. Persée, dernier roi de Macédoine.

Son enfance se passa au milieu des armes et sons les yeux des plus habiles capitaines. Devenu maître dn trône, il résolut de poursuivre les desseins de son père, Philippe V, contre les Romains. Il attira d’abord secrètement dans son parti presque tous les peuples de la Grèce; il remporta quelques avan-tages en Thessalie, défit le consul Licinius Crassus, sur les bords da Pénée, ravagea la Thrace et dé-truisit la flotte romaine, 171 ans av. J.-C. ; envahit et pilla l’IIlyrie, malgré le consul Hostilius Mancius. Paul-Emile arriva enfin en Macédoine avec une armée redoutable, vainquit Persée, l’an 168 av. J. C., et l’emmena captif à Rome avec toute sa famille. Persée mourut en prison.—Un de ses fils, nommé Alexandre, fut fait dans la suite secrétaire du sénat. (Poir de vir., ch. 45, et Paulus-Æmilius.)

---, fils de Jupiter et de Danaé.

Acrisius, père de cette princesse, averti par l’o-racle qu’il périrait de la main de son petit-fils, en* ferma sa fille dans une tour d’airain, afin de l’em-pêcher de devenir mère. Elle donna néanmoins le jour à Persée. Acrisius mit alors la mère et l'enfant dans une nacelle à demi brisée , et les exposa à la merci des flots. Ils furent sauvés par un pêcheur, et accueillis par Polydecte, roi d’une des Cyclades. Ce roi, amoureux de Danaé, et voulant éloigner Persée, accepta l’offre que celui-ci lui fit de lui ap-porter la tête de Méduse, la seule des Gorgones qui fût mortelle. — Muni d’armes que les dieux lui don-nèrent, Persée, monté sur Pégase, cheval ailé, prit son essor à travers les airs, surprit Méduse endor-mie, et lui coupa la tête d’un seul coup. En reve-nant de cette conquête, il délivra Andromède, ex-posée toute nue sur un rocher, et prête à devenir la proie d’un monstre marin : il l’épousa. De retour chez Polydecte, qui voulait faire violence à Danaé, il !échangea en pierre, au moyen de la tête de Mé-duse; puis il rendit à Mercure ses ailes et ses talonnières, à Pluton son casque, à Vulcain son épée, et à Minerve son bouclier, sur lequel, par re-connaissance, il attacha la tête de Méduse. Il passa ensuite dans le Péloponèse, et, prenant part à des jeux publics que l'on donnait à Larisse, il tua, sans le vouloir, avec son disque un inconnu qui n’était autre qu’Acrisius. Ainsi se trouva confirmée la pré-diction de l’oracle. Refusant de succéder à son grand-père sur le trône d’Argos, il se retira sur le terri-toire de Tirynte, où il bâtit Mycènes. Il y régna trente-deux ans : on ignore en quel temps et de quelle manière il mourut. Après sa mort, il reçut les honneurs divins. (Voir app., ch. 14, Danae et Medusa.)

PERSEUS, a, um, adj. De Perse. app. — Arbor persea, Le pêcher (ch. 12). PERSEVERANS, antis, part. prés, de per-severo : Qui persévère, constant.

PERSEVERANTER, adv. Avec persévé-rance.

PERSEVERANTIA , æ, s. f. Persévérance, persistance.

PERSEVERATES, a, um,part. pas. de per-severo.

PERSEVERO, as, avi, atum, are, v. n. Persévérer, persister, durer.

PERSEVI, parf. de persero.

PERSICA, æ. s. f. Pêcher (arbre).

PERSICÈ, adv. En Perse, à la manière des Perses.

PERSICUS, a, um, adj. De Perse. — Persi-cum malum. Pêche ( fruit).

Le golfe Persique {Persicum mare, ou Persicus si-nus) était une partie de la mer des Indes, située entre la Perse, à l’E., et l’Arabie, à 1Ό. — Anjour-d’hui, Iqs habitants de ses bords l’appélent golfe de Balgora.

PERSIDEO, es, sedi, sessum, ere, v. n. et

PERSIDO, is, ere, v. n. S’arrêter, demeurer longtemps en ou sur.

PERSIGNATOR, oris, s. m. Celui qui scelle, qui cachète.

PERSIGINO, as, avi, atum, are, v. ad. Ca-cheter, sceller.

PERSIMILIS, m. f., e, n. Tout pareil.

PERSIS, idis, s. pr. f. La Perse, grand em-pire d’Asie qui s’étendait de Γ0. à l’E., depuis !’Hellespont jusqu’à l’indus.

Ce fut sous Cyrus, vers l’an 559 av. J.-C , que se forma cet empire. Dans sa plus grande étendue, il comprenait dix-huit provinces principales, au nom-bre desquelles figuraient l’Asie-Mineure, la Syrie, l’Arménie, la Babylonie, l’Assyrie, la Chaldée et la Perside, berceau de cette immense monarchie.

Le gouvernement de la Perse fut toujours despo-tique : la couronne était héréditaire. Cyrus eut pour successeurs, entre autres, Cambyse, Smerdis. Darius^ Xerxèj et Artaxerce. Sous Darius Hi, un des descen-dantsde ce dernier,la Perse fut envahie et mise sous le joug par Alexandre. C’est ainsi que finit, l’an 550 av. J.-C., le premier empire des Perses, après 209 ans «!existence.—Après la mort d’Alexandre, Séleucus Nicanor s’établit dans cette contrée, et y fonda un royaume dont les souverains s’appelèrent Séleu-cides, nom des rois de Syrie. Un empire voisin, celui des Parthes, ruina peu-à-peu cette monarchie; mais, vers l’an 229 de J.-C., les Perses recouvrèrent leur indépendance, sous la conduite d'un simple soldat nommé Artaxerce.

Ce second empire dura jusqu’à l’an 651 de J.-C. Isdegerde III, son dernier roi, ayant été complète-ment défait par le calife Omar, l’empire des Perses devint alors une portion de celui des califes.

PERSISTO, is, stiti, stilum, ere, v. n. Persister

PERSOLEO, es, ere, v. n. Être fort accou-tumé à.

PERSOLIDO, as, avi, atum, are, v. ad. Rendre solide, durcir.

PERSOLUS, a, um, adj. Tout seul, unique. PERSOLVENDUS, a, um, part. fut. pas. de persolvo : Qu’il faut payer entièrement.

PERSOLVO, is, i, lutum, ere, v. act. Payer entièrement, achever de payer. — Per-solvere pœnas, Être puni ; — officium, Payer un service rendu ; — ralionem, Rendre compte; — grates, Rendre graces; — quœstionem, Ré-soudre une question; — pr omis sum, Accom-plir une promesse; — slipendium, Payer la solde. (Passim. )

PERSONA, æ, s. f. Masque, personnage, rôle, l'apparence, le caractère ou caractéristiques qui décrivent une personne corporelle, charnelle, et rationnelle. Attribué faussent par des théoriciens réprouvés à une trinité chimérique et insensée de trois personnes en Dieu.

Le masque était une espèce de casque qui couvrait toute la tête, et qui, outre les traits du visage, représentait encore la barbe, les cheveux, les oreilles. Les anciens se servaient de masques non seulement afin de se déguiser, mais encore dans une foule de circonstances solennelles ou publiques, telles que les représentations dramatiques, les triomphes, les fêtes des dieux et les funérailles.— Les premiers masques " furent faits de feuilles d'airain : dans la suite, on les fit en cuir, doublé de toile ou deioffe; à la fin, on les fit tous en bois. Les masques tragiques étaient affreux. Les masques comiques étaient ridiculement faits, afin d'exciter la gaîté.

ph. — Persona tragica, Masque de théâtre. Le masque n'est pas une personne, mais représente les traits ou caractéristiques qui expriment l'existence d'une prsonne, d'un animal, ou d'un dieu ou héro du peuple. La signification précise de persona est donc caractéristique et non personne.

PERSONALIS, m. f., e, n. Personnel.

PERSONALITER, adv. Personnellement, 'avec des personnes.

PERSONATUS, a, um, adj. Masqué, apparent, faux.

PERSONO, as, ui, itum, are, v. n. Retentir fortement, faire grand bruit.

ep. gr. — Lamentisque et planctibus per-sonare, Retentir de plaintes et de gémissements (ch. 175).   .

PERSONUS, a, um, adj. Retentissant, ré-sonnant.

PERSORBEO, es, ere, v. n. Avaler tout.

PERSPECTÈ, adv. et

PERSPECtÎM, adv. Après un mûr examen, avec connaissance de cause.

PERSPECTO, as, avi, atum, are, v. act. Considérer attentivement.

PERSPECTUS, a, um, part. pas. de per-spicio : Connu.

ep. s. — Fides tua mini perspeda est, Ta foi m’est connue, c.-à-d. J’ai éprouvé ta foi (ch. 19).

PERSPECULATUS , a , um , part. pas. de perspeculor.

PERSPECULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Observer avec soin, épier.

PERSPERGO , is, si, sum, ere, v. act. Ar-roser, saupoudrer.

PERSPEXI, parf. de perspicio.

PERSPICACIA, æ, s. f. et

PERSPICACITAS, atis, s. f. Perspicacité (pénétration d’esprit).

PERSPICAX, acis, m. f. n. Clairvoyant, qui a la vue perçante ; intelligent.

PERSPICIENTIA, æ, s. f. Perspicacité.

PERSPICIO, is, spexi, spectum, ere, v. act.

Voir, comprendre.

de vir. — Qui nondùm Cineæ mentem per-spiciebat, Qui ne devinait pas encore la pensée de Cinéas, ou Qui ne voyait pas encore où Ci-néas voulait en venir (ch. Ή).

PERSPICUÈ, adv. Clairement, évidemment.

PERSPICUITAS , atis. s. f. Transparence, clarté, évidence.

PERSPICUUS, a, um, adj. Transparent, clair, évident, manifeste.

PERSPISSO, as, are, v. act. Rendre très épais.

PERSTERNO, is, ere, v. act. Paver entié-rement.

PERSTILLO , as, avi, atum are, v. n. Dis-tiller, dégoutter, découler.

PERSTIMÜLO, as, avi, atum, are, v. act. Animer, aiguillonner.

PERSTO, as, stiti, stitum, are, v. n. Demeu-rer ferme, persister, persévérer.

DE vir. — Perstare in fide romand, Rester fidèle aux Romains (ch. 58).

PERSTRATUS, a, um, part. pas. de per-sterno.

PERSTREPO, is, ui, itum, ere, v. n. Faire grand bruit, retentir.

PERSTRICTUS , a, um, part. pas. de per-stringo.

PERSTRINGO, is, xi, stricture, ere, v. ad. Saisir, serrer fort ; abréger, effleurer.

PERSTUDIOSÈ, adv. Avec une extrême at-lenlion.

PERSTUDIOSUS, a, um, adj. Très attaché, très zélé, très porté à.

PERSUADEO, es, si, sum, ere, v. ad. Per-suader, engager.

PERSUASIO, onis, s. f. Persuasion, ferme croyance.

PERSUASORIUS, a, um, adj. Persuasif (qui persuade ).

PERSUASUS, a, um, part. pas. de per'sua-deo. — Persuasum habere, Être persuadé. (Passïm.)

PERSUASUS, ûs, 5. m. Persuasion.

PERSUDO, as, avi, alum, are, v. n. Trans-pirer.

PERSULTO, as, avi, atum, are, v. n. Sauter, bondir; faire des courses.

PERTINGO, is, tigi, taclum, ere, «. act.

S’étendre jusqu’à.

PERTOLERAT1O, onis, s. f. Action de souffrir jusqu’au bout.

PERTOLERO, as, avi, atum, are. v. ad. Endurer, supporter jusqu’à la fin.

PERTORQUEO, es, si, tum, ere, v. ad.

Tourner de travers; tourmenter fort.

PERTRACTATE, adv. D'une manière corn-mune, ordinaire.

PERTRACTATIO, onis, s. f. Maniement, administration.

PERTRACTATUS, a, um, part. pas. de pertracto.

PERTRACTO, as, avi, atum, are, v. ad.

Manier, tâter.                            [traho.

PERTRACTUS, a, um, part. pas. de per-PERTRAHO, is traxi, tractum, ere, v. ad.

Traîner, entraîner, attirer; prolonger, tirer en longueur.

PERTRANSEO, 1s, ivi, itum, ire, n. n.

Passer outre, au-delà.

PERTRAXI, parf. de pertraho.

PERTREPIDUS, a, um, adj. Tout trem-blant.

PERTRIBUO, is, i, tum, ere, v. ad. Don-ner, accorder.

PERTRISTIS, 7n. /־., e, n. Fort triste.

PERTR1TUS, a, uni, part. pas. de pertero.

PERTULI, parf. de pèrfero.

PERTUMACITAS, atis, s. f. Sotte fierté.

PERTUNDO, is, tudi, tusum, ere, v. act.

Percer, trouer, creuser.

PERTURBATÈ, adv. Confusément, sans ordre.

PERTURBATIO, onis, s. f. Trouble, dés-ordre, confusion.

PEP1TURBAT0R, oris, s. m. Perturbateur (qui cause de Γagitation, du trouble, du dés-ordre}.

PERTURBATES, a, um, part. pas. de per-turbo : Troublé.

ph. — Perlurbatis sensibus, Ayant jeté le trouble dans les esprits (2, 4).

PERTURBO, as, avi, atum, are, t>. ad. Troubler, agiter, renverser, confondre.

PERTUSSIS, is, s. f. Toux continuelle.

PERTUSUS, a, um, part. pas. de pertundo: Percé.

PERULA, æ, s. f. Petit sac, gibecière.

PERUNCTIO, onis s. f. Onction de tout 10 corps.

PERUNCTUS, a, um, part. pas. de pe-rungo.

PERUNGO, is, xi, ctum, ere, v. ad. Oindre tout le corps (le frotter partout avec une ma-ti'ere grasse}.

PERURBANUS, a, um, adj. Très plaisant, très fin.

PERURO, is, ussi, ussum et ustum, ere, v. ad. Brûler, consumer.

PERUSIA, æ, s. pr. f. Pérouse, ville de l’Etrurie, à peu de distance du Tibfe.

Elle fut pillée et réduite en cendres vers l’an 40 av. J ·C. — Octave, devenu empereur, la releva, et 1 elle redevint florissante en peu de temps.

PERTÆDESCIT, scere, v. unipers. el PERTÆDET, uit, tæsum est, ere, v. uni-pers S’ennuyer fort.

PERTÆSUS, a, um, part. pas. de perlædet: Ennuyé, rebuté.

doctr. — P er tœ sum est me, Je m’ennuyai (3, 41).

ep. gr. — Tune civitas pertœsa servi lutis, Alors les citoyens fatigués de cette tyrannie (ch. 8).

PERTEGO, is, xi, ctum, ere, v. act. Couvrir entièrement.

PERTENDO, is, di, sum, ere, v. act. Étendre; aller droit ou vite.

PERTENTO, as, avi, atum, are, v. act. Essayer, éprouver; émouvoir.

PERTENUIS, m. f., e, n. Très délié.

PERTEREBRO, as, avi, atum, are, v. act. Percer d’outre en outre {avec la tarière}.

PERTERGEO, es, ere, v. act. et

PERTERGO, is, si, sum, ere, v. ad.Essuyer, nétoyer avec soin.

PERTERO, is, trivi, tritum, ere, v. act. User en frottant.

PERTERREFACIO, is, feci, factum, facere, v. uct. Effrayer, épouvanter, frapper de terreur.

PERTERREFACTUS, a, uni, part. pas. de perterrefacio : Fort épouvanté.

PERTERREO, es, ui, itum, ere, v. act. Effrayer, épouvanter, frapper de terreur.

PERTERRITUS, a, um, part. pas. de per-terreo : Effrayé, épouvante.

PERTERRUI, parf. de perterreo.

PERTERSI, parf. de pertergo.

PERTEXO, is, ui, turn, ere, v. act. Achever un tissu.

PERTICA, æ, s. f. Perche (long bâton}.

PERTICALIS, m. f., e, n. Propre à faire des perches.

PERTIGI, parf. de pertingo.

PERTIMEO, es, ui, ere, v. act. et

PERTIMESCQ, scis, scere, v. act. Craindre fort. — Perlimescilur, On craint extrêmement. (Passim.}

doctr. — Pertimescere de, Craindre pour (3, 14).

PERTINACIA, æ, s. f. Opiniâtreté, rési-stance, persévérance, constance.

PERTINACITER, adv. Opiniàlrément, con-slamment, avec fermeté.

PERTINAX, acis, m. f. n. Opiniâtre, con-stant, ferme.

PERTINEO , es, ui, ere, v. n. Convenir, servir à, apporter, appartenir, concerner, inté-resser.

de vir. — Ad primos usque hostium ordines pertinere, S’étendre jusqu’aux premiers rangs de l’ennemi (ch. 59).

doctr. — Quod pertinel ad usum vitœ, Ce qui concerne les besoins de. la vie, ou Ce qui est nécessaire pour vivre (5, 11). — Nihil per-tinet, Cela ne fait rien (6, 4).

ep. s. — Pertinere ad cœlum, Aller jusqu’au ciel (ch. 54).

ph. — Pertinel ad nostrum caput, Intéresse notre existence (1, 29).

PERESTES, a, um, part. pas. de peruro.

PERETILIS, m. f., e, n. Fort utile, très avantageux.

PERVADO, is, si, sum, ere, v. act. Passer, pénétrer jusqu’à ; courir; se répandre.

PERVAGATES, a, um, part. pas. de per-vagor.

PERVAGOR, aris, atus sum, ari, υ. dép. Aller, courir çà et là, se répandre, se divulguer.

PERVAGÜS, a, um, adj. Vagabond, qui rôde çà et là.

PERVASI, parf. de pervado.

PERVASTATES, a, um, part. pas. de per-vasto.

PERVASTO, as, avi, atum, are, v. act.

Dévaster, ravager, saccager.

PERVECTUS, a, um, part. pas. de per-veho.

PERVEHO, is, xi, ctum. ere, v. act. Porter, transporter, voiturer.

PERVELLO, vellis, vulsi et velli, vulsum, vellere, v. act. Tirer fortement, arracher ; émouvoir.

ph. — Pervellere aurem, Tirer l’oreille (5, 5).

PERVENI, parf. de pervenio.

PERVENIO, is, i, entum, ire, v. n. Par-venir, pénétrer, arriver. — Perventum est. On est arrivé, on est parvenu. [Passim.)

doctr. — Si pervenerunt, Si elles échoient (2, 5).

PERVENOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Chasser avec ardeur, chercher avec soin, fure-ter partout.

PERVENTERES, a, um, part. fut. de per-venio : Qui arrivera, qui parviendra.

PERVERSE, adv. Mal, à tort.

PERVERSIO, onis, s. f. Bouleversement.

PERVERSITAS, atis, s. f. Déréglement, perversité, méchanceté.

PERVERSES, a, um, part. pas. de per-verto.

PERVERTO, is, ti, sum, ere, v. act. In-tervertir, renverser, bouleverser; corrompre, gâter.

Doctr. — Pervertere officia lucis noctisque, Faire du jour la nuit, et réciproquement (6, 9).

PERVESPERÈ, adv. Fort tard.

PERVESTIGATIO, onis, s. f. Recherche exacte, faite avec soin.

PERVESTIGATOR, oris, s. m. Celui qui recherche avec soin.

PERVESTIGO, as, avi, atum, are, v. act. Rechercher avec soin.

PERVETES, ten's, m. f. n. et

PERVETESTES, a, um, adj. Fort vieux, suranné.

PERVEXI, parf. de perveho.

PERVIÀM, adv. En passant à travers.

PERVICACIA, æ, s. f. Opiniâtreté, obsti-nation.

PERVICAX, acis, m. f. n. Opiniâtre, ob-stiné.

PERVICI, parf. de pervinco.

PERVIDEO, es, di, sum, ere, v. act. Voir clairement, discerner.

PERVIGEO, es, gui, ere, v. n. Être en bon état.

PERVIGIL, ilis, m. f. n. Toujours éveillé, qui veille toujours.

PER VIGIL ΑΤΊΟ, onis, s. f. Veille conti-nuelle.

PERVIGILATOR, oris, s. m. Qui veille continuellement.

PERVIGILATES, a, um, part. pas. de per-vigilo.

PERV1GILIA, æ, s. f. et

PERVIGILIEM, ii, s. n. Veille prolongée.

On appelait Pervigilia des fêtes nocturnes qui se célébraient en l’honneur de plusieurs divinités, entre autres, de Gérés, de Vénus et de la Fortune.

PERVIGILO, as, avi, atum, are, v. n. Veil-1er continuellement.

PERVINCENDES, a, um, part. fut. pas. de pervinco : Qu’il faut vaincre, ou surmonter.

PERVINCO, is, vici, victum, ere, v. acl. Surmonter, vaincre, l’emporter, venir à bout.

PERVIES, a, um, adj. Ouvert, praticable.

PER VIVO, is, xi, ctum, ere. v. n. Vivre jusqu'au bout.

PERVOLITO, as, avi, atum, are, v. n. Vol-liger à travers, parcourir, se répandre protnp-tement.

PERVOLO, as, avi, atum, are, v. n. Voler à travers; se répandre.

PERVOLO, vis, volui, velle, v. n. Desirer avec passion, vouloir fortement.

PERVOLÉTANDES, a, um, part. fut. pas. de pervoluto : Qu’il faut feuilleter.

PERVOLETO, as, avi, atum, are, v. act. Feuilleter.                                 [volvo.

PERVOLETES, a, um, part. pas. de per-PERVOLVO, is, vi, volutum, ere, v. act.

Rouler avec force.

PERVELGATÈ, adv. D’une manière tri-viale.

PERVELGATES, a, um, part. pas. de per-vulgo.

PERVELGO, as, avi, atum, are, v. act. Di-vulguer, publier.

PERVELSI, parf. de pervello. [Suppl.)

PES, pedis, s. m.Pied; tige de plante. [Voir app. — Consequi non tardopede, Suivre de près [ch. 12).

de vir. — Pedem referre, Lâcher pied [ch. 27). — Pcdibus incedere, Aller à pied [ch. 64).

doctr. — Inferre pedem, Mettre le pied dans, ou Venir à (4, 5).

ep. s. — Trajicere sicco pede, Traverser à pied sec [ch. 94).

ph. — Quid ila cessârunt pedes? Pourquoi tes pieds refusent-ils le service (1, 9)?— De-misso pede, Levant le pied (1, 28). — Duro pede, Sans pitié (1, 29). — Referre relrà pe~ dem, Reculer, rebrousser chemin (2, 1). — Pede suspenso, Sans bruit (2. 4).

PESCIA, orum, s. n. pl. Bonnets faits de peau d’agneau.

PESSIMÈ, adv. Très mal.

PESSIMITAS, atis, s. f. Grande méchan-ceté.

PESS1M0, as, are, v. ad. Maltraiter.

PESSIMUM, i, s. «. Très grand dommage, la pire des choses.

PESSIMUS, a, um, adj. Très méchant, fort mauvais.

PESSINUNS, untis, s. pr. f. Pessinonte, ville de Phrygie.

Elle était célèbre par le tombeau d'Atys et par le culte de Cybèle, qui y avait un temple très respecté. La statue de cette déesse fut transportée à Rome avec beaucoup d’appareil : ce n’était pourtant qu’une pierre brute.

PESSULUS, i, s. m. Pêne (de serrure'), verrou.

PESSÙM, adv. En bas, au fond.

PESSUMDO, as, dedi, datum, are, v. act. Perdre entièrement, ruiner, détruire.

PESTIBILIS, m. f., e, n. Capable de don-ner la peste.

PESTIFER, a, um, adj. Pestilentiel.

PESTIFERE, adv. Pernicieusement.

PESTIFERUS, a, um, adj. et

PESTJLENS, entis, m. f. n. Pestilentiel, contagieux, mortel.

PESTILENTIA, æ, s. f. Peste, épidémie, contagion.

PESTILIS, m. f., e, n. Contagieux, nui-sible, pernicieux.

PESTILITAS, atis, s. f. Peste.

PESTINUNTIUS, ii, s. m. Qui annonce la peste.

PESTIS, is, $. f. Peste, contagion, fléau.

Les anciens, ne voyant aucun moyen capable d’arrêter ou même d’affaiblir les effets de ce fléau, en avaient fait une divinité, fille de la Nuit, et compagne de la Famine. —- On institua à Rome les jeux Tauria pour éloigner la peste. —La plus ter-rible que mentionne l’histoire ancienne est celle qui ravagea la Grèce et une partie de l’Asie, l’an 451 av. J.-C., pendant la guerre du Péloponèse.

app. — Pestes omnis generis, Des maux de toute sorte (cÆ. 5). — Ovium peslis, La ter-reur des brebis {ch. 5).

PETASATUS, a, um. adj. Qui est coiffé d’un chapeau.

PETASIO, onis, s. m. el

PETASO, onis, s. m. Jambon.

PETASUNCULUS, i, s. m. Jambonneau.

PETASUS, i, s. m. Chapeau à grands bords.

PETAURISTA, æ, s. m. et

PETAURISTARIUS, ii, s. m. Voltigeur (qui danse sur la corde).

PETAURUM, i, s. n. Corde de voltigeur.

PETAURUS, i, s. m. Voltigeur, danseur de corde.

PETENDUS, a, um, part. fut. pas. de pe-to : Qu’il faut demander.

doctr. — Quasi gratiâ opis petendœ, Comme pour me prier de le secourir (3, 40).

PETENS, entis, part. pas. de peto.

doctr, — Cunctis petentibus, A la demande générale (3, 41).

ph. — Recta cubiculum uæoris petens, Se dirigeant vers le lit de sa femme (5, 9).

PETESCO, scis, scere, v. ad. et

PETESSO, is, ere, v. ad. Demander sou-vent, ou avec instance.

PETII, parf. de peto.

PETIOLUS, i, s. m. Petit pied.

PETÎT, pour petiit.

PETITIO, onis, s. f. Demande, poursuite, pétition.

de vir. — In petitione consulatûs, Alors qu’il briguait le consulat {ch. 62). [didat.

PETITOR, oris, s. m. Demandeur; can-PETITORIUS, a, um, adj. De demandeur. PETITRIX, icis, s. f. Demanderesse.

PETITUM, i, s. n. et

PETITUS, ûs, s. m. Demande, brigue, poursuite, pétition.

PETITUS, a, um, part. pas. de peto.

app. — Petita flamma a sole, Flamme em-pruntée au soleil (ch. 2).

PETIVI, parf. de peto.

PETO, is, ivi et ii, itum, ere, t>. ad. De-mander, attaquer; aller à; tirer, prendre.,

de vir. — Professus est se petere, Déclara qu’il se mettait sur les rangs (ch. 40). — Ædi-litalem petere, Briguer l’édilité, ou Solliciter la charge d’édile {ch. 40 et 42).

doctr. — Petere cedilitalem, Solliciter ou Briguer l’édilité (2, 27). — Petere opem ab aliquo, Réclamer les secours de quelqu’un (3, 14).

ep. s. — Petere Ægyptum, Aller en Égypte (ch. 42).

ph. — Petere panem, Réclamer un pain (1, 17). — Petere silvas, Se retirer dans la forêt (2, 1). — Saxo petere, Lancer ou Jeter des pierres à quelqu’un (3, 2). — Petere auxi-Hum hominis, Réclamer le secours de l’homme (4, 4). — Petere vinum, Acheter du vin (4, 5). — Secretum petere, Se retirer dans un lieu secret(4, 20).

PETORITUM, i, s. n. Chariot.

A Rome, le petoritum, espèce de char découvert et à quatre roues, était à l’usage des femmes, ou des personnes d’un rang inférieur.

PETRA, æ, s. f. Roche, rocher, pierre, écueil.

PETRICOSUS, a, um, adj. Pierreux.

PETRO, onis, s. m. Bélier.

PETROLÆUM, i, s. n. Bitume (matière huileuse et inflammable, qui sort d'un rocher').

PETROSELINUM, i, s. n. Ache. (Voir Apium.)

PETROSUS, a, um, adj. Pierreux.

PETULANS, antis, m. f. n. Insolent, pétu-lant, querelleur.

PETULANTER, adv. Avec emportement, avec pétulance, insolemment.

PETULANTIA, æ, s. f. Pétulance, vivacité, emportement, insolence.

PETULCUS, a, um, adj. Qui frappe, qui heurte de ses cornes.

PETUNUM, i, 5. n. Pétun, tabac.

PEUCESTES, is, s. pr. m. Peuceste, un des plus illustres généraux d’Alexandre.

Lors du siège de la ville d’Oxydraques, il sauva la vie à ce prince. {Voir ep. gr., ch. 169 et l”0.)— Après la mort d’Alexandre, Peucestè obtint en par-tage le gouvernement de la Perse. Il en fut dépossédé par Antigone, qui lui donna Asclépiodore pour successeur.

PEXI el PEXUI, parf. de peclo.

PEXUS, a, um, pari. pas. de pecto : Peigné.

PHÆACIA, æ, s. pr. f. Phéacie, ancien nom de Corcyre. {Voir Corcyra.)

PHÆACI1. orum, s. pr. m. pl. Phéaciens, peuple de l’île de Phéacie, ou Corcyre, aujour-d’hui Corfou, dans la mer Ionienne.

Les Phéaciens étaient mous, efféminés et passion-nés pour les plaisirs : cependant ils avaient la répu-lation d’être bons marins.

PHÆDRA, æ, s. pr. f. Phèdre, fille de Minos II, roi de Crète, et de Pasiphaé.

Thésée l’emmena avec sa sœur Ariane, après avoir tué le Minotaure, et l’épousa ensuite.— Thésée avait un fils, Hippolyte. Phèdre en devint éperdu-ment amoureuse. — Rebutée par ce jeune homme, elle l’accusa auprès de Thésée d’avoir voulu lui faire violence. Le roi, sans permettre à son fils de se jus-tifier, l’exila et le dévoua à la vengeance de Nep-tune. — A la nouvelle de la mort d’Hippolyte {voir ce nom), Phèdre avoua son crime, et se pendit de désespoir. {Voir app., ch. 16.)

PHÆDRUS, i, s. pr. m. Phèdre, célèbre fa-buliste.

11 naquit en Thrace, sur le versant du Piérius. —Auguste, dont il était l’esclave, charmé de la beauté de son génie, lui donna la liberté, et le mit dans une certaine aisance. Sous Tibère, 11 fut en butte aux persécutions de Séjan, capitaine des gardes prétoriennes, ministre et favori de l’empereur. On ne connaît ni l’époque ni aucune particularité de la mort du fabuliste : néanmoins, il est hors de doute qu’il vécut jusqu’à la fin du règne de Claude.

Phèdre dit lui-même qu’il emprunta le fond de ses fables à Esope, le Phrygien, à l’exception de quelques unes. — Ce ne fut que vers la fin du 16e siècle que François Pithou, bibliothécaire de la ville de Reims, trouva les fables de Phèdre parmi de vieux manuscrits. Elles furent publiées pour la pre-mière fois au mois d’août 1596.

PHAETON, onis, s. pr. m. Phaéton, fils du Soleil et de Clymène, une des Océanides.

Afin de prouver à ceux qui lui contestaient son origine, qu’il était bien réellement fils du Soleil, il obtint la permission de conduire le char de son père, seulement durant un jour. Mais, incapable de le diriger, il allait incendier l’univers, lorsque Jupiter le frappa de la foudre, et le précipita dans l'Eridan, aujourd’hui le Pô, fleuve d’Italie. {Voir APP., ch. 5.)

PHAETUSA, æ, s. pr. f. Phaétuse, l’aînée des sœurs de Phaéton.

C’est elle qui fesait paître les chevaux du Soleil, son père, dans l’île de Trinacrie.

PHALÆ, arum, s. f. pl. Tours en bois, éle-vées dans le cirque à Rome.

PHALANGÆ, arum, s. f. pl. Rouleaux, perche.

PHALANGITÆ, arum, s. m. pl. Fantas-sins, infanterie macédonienne.

PHALANX, angis, s. f. Phalange {corps d'infanterie).

Cette dénomination un peu vague s’appliquait à diverses espèces de corps militaires d’infanterie. La phalange complète était de 1,600 hommes : ordinalrement, elle n’était que de 800.

La phalange macédonienne était un bataillon carré de 16,000 hommes pesamment armés : outre l'épée, ils portaient la sarisse, pique très longue. -Cette phalange se divisait en dix corps, de 1,600 hommes chacun, rangés ordinairement sur 100 de front, et 16 de profondeur. Les rangs étaient tellement serrés, que les piques du cinquième rang dépassaient de trois pieds la première ligne. Les lances des antres rangs étaient entrelacées, de ma-nière à donner à la phalange une grande force de résistance.

PHALARIS, is, s. pr. m. Phalaris, tyran d’Agrigente.

Il naquit en Sicile, d’une Famille très opulente. — Monté par la violence sur le trône d’Agrigente, il crut ne pouvoir s’y maintenir que par la cruauté. Sur de simples soupçons, il condamnait ses sujets aux pins terribles supplices. C’est lui qui fit forger ce taureau d’airain, dans lequel on brûlait vive, mais à petit feu, la victime que l’on y enfermait. {Voir Perillus.) — Enfin, le peuple révolté le fit mourir par le même supplice, après un règne de seize années, l’an 552 av. J. C.

PHALERA, æ, s. pr. f. Phalère, aujour-d’hui Tripirghi (les trois Tours).

C’était un port de l’Attique, à vingt-cinq stades au S.-E. d’Athènes, avec laquelle il communiquait par de longues murailles. Les Athéniens y abri-taient leurs vaisseaux, avant que Thémistocle les eût fait mettre auPirée.—C’est à Phalère que naquit Démétrius, dit de Phalère.

PHALERÆ, arum, s. f. pl. Caparaçons {ornement des chevaux).

PHALERATUS, a, um, adj. Caparaçonné. PHALEREUS, a, um, adj. De Phalère.

PHALERO, as, avi, atum, are, v. act. Ca-paraçonner,

PHANTASIA, æ, s. f. Fantaisie, imagina-tion.

PHANTASMA, atis, s. n. Fantôme, spectre {personne ou chose qu’on croit voir; chimère de l'esprit).

PHANTASTICÜS, a, um, adj. Fantastique, imaginaire.

PHARAO, onis, s. pr. m. Pharaon, roi d’Egypte.

Ce nom fut ensuite donné à tous les rois de ce pays. Parmi ces princes, on distingue :

1° Celui qui enleva Sara, femme <TAbraham, la croyant la sœur de celui-ci. Il la renvoya comblée de présents, aussitôt qu’il fut détrompé.

2° Celui dont Joseph expliqua les songes, et qui le mit à la tête de son gouvernement. {Voir ep. s., ch. 46 et suiv.)

5° Celui qui commença la persécution contre les Israélites, et qui ordonna de faire mourir tous leurs premiers-ués. C’est à sa cour que Moïse, sauvé des eaux, fut élevé. {Voir ep. s., ch. 81-83.)

4° Celui à qui Moïse demanda la permission d’emmener les Hébreux, et sous le règne duquel l’Egypte fut frappée de douze plaies.—Il périt avec son armée dans le golfe Arabique. {Voir ep. s., ch. 84-88.)

PHARETRA, s. f. Carquois {sorte d’étui pour mettre les flèches).

PHARETRATUS, a, um, adj. Qui porte un carquois.

PHARISÆI, orum, s. pr. m. pl. Phari-siens, secte juive, une des plus nombieuses et des plus puissantes qu'il y ait eu en Judée.

Les Pharisiens, dont le nom signifie séparés, af-fectaient en effet de se distinguer des autres juifs par une grande sévérité de principes, par une con-naissance approfondie des lois et des livres sacrés. C’est pour cela qu’ils jouissaient d’une grande con-sidération parmi le peuple. — Le grand-prêtre Hir-can ayant abandonné leur secte, ils furent, dès ce moment, poursuivis sans relâche, à ce point que, pour éviter la mort, ils étaient forcés de se retirer dans le désert.—Cependant, sur la fin du règne d’Alexandre, leurs honneurs et leurs biens leur furent rendus. Ils reprirent alors toute leur puis-sance et la gardèrent jusqu’à la ruine de Jérusalem. — On place leur origine 180 ou 200 ans av. J.-C.

PHARMACA. orum, s. n. pl. Remèdes, médicaments.

PHARMACIA, æ, s. f. Pharmacie; art de composer les médicaments.

PHARMACOPOLA, æ, s. m. Apothicaire, droguiste.

PHARMACOPOLIUM, ii, s. n. Pharmacie.

PIIARMACUM, i, s. n. Remède, médica-ment.

PIIARMACUS, i, s. m. Empoisonneur.

PHARNABAZUS, i, s. pr. m. Pharnabaze, eatrape de Darius II et d’Artaxerce, vers l’an 410 av. J.-C.

Il se concilia l’estime des Lacédémoniens en leur donnant du secours contre les Athéniens; mais il se déshonora par le meurtre d’Alcibiade, qu’il fit assassiner, après l’avoir comblé de marques d’ami-tié, pareequ’il craignait qu’Alcibiade révélât au roi de Perse une conspiration dans laquelle Pharnabaze avait trempé. Il se déclara ensuite en faveur d’A-thènes contre Sparte, et fit conclure une trêve entre les deux républiques. {Voir Alcibiades et ep. gr. , ch. 72.)

PHARNACES, is, s. pr. m. Pharnace, aïeul du fameux Mithridate, succéda à Mithridate IV, 185 ans av. J.-C.—11 régna 16 ans.

-----, fils de Mithridate-le-Grand, roi de Pont.

11 gouvernait le Bosphore pour son père. Quand il vit celui-ci sans ressources, il se joignit à ses en-nemis. Le sénat, pour le récompenser de sa perfidie, lui confirma la souveraineté de Bosphore, et le dé-cora du titre d’ami et d’allié du peuple romain. Il régna paisiblement durant quinze ans, au bout des-quels les troubles de Rome et les guerres civiles de César et de Pompée lui firent concevoir l’espérance de reconquérir les états de son père. Il battit en effet quelques légions romaines; mais César, vainqueur à Pharsale, marcha à sa rencontre, et le défit complé-tement, l’an 47 avant J.-C. — C’est à cette occasion que César, pour exprimer la rapidité de son triom-plie, écrivit au sénat : Feni, vidi,vici, Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. — Pharnace fut tué en voulant rentrer dans le Bosphore qui s’était révolté. {Voir de vir., ch. 60.)

PHARSALIA, æ, s. pr. f. Pharsale, aujour-d’hui Farsa, près du fleuve Enipée, dans la Thessalie propre, et au S.-O. de Larisse.

Cette ville est célèbre par la grande victoire que César remporta sur Pompée dans les plaines envi-ronnantes, le 12 mai de l’an 48 av. J.-C. Pompée laissa 25,000 morts sur le champ de bataille, et 24,000 de ses soldats furent faits prisonniers. On dit que César ne perdit que 1,200 hommes. {Voir .de vir., ch. 59.)

PHARSALICUS, a, um, adj. De Pharsale.

PHARSALOS, i, pr. f. el PIIARSALUM, 1, s. pr. n. et PHARSALUS, i, s. pr. f. Pharsale. ( Voir

Pharsalia.)

PHARUS, i, s. f. Phare ( tour surmontée d’un fanal pour éclairer les vaisseaux en mer}.

Dans la petite île de Phare, voisine du port d’A-lexandrie, on bâtit, sous les règnes de Ptolémée-Soter et de Ptolémée-Philadelphe, une tour en mar bre blanc, et si élevée, que, du sommet, on pouvait découvrir les vaisseaux à cent milles en mer. On allumait au haut de la tour des feux pour diriger la marche des vaisseaux durant la nuit. — On donna, par la suite, le nom de phare à toutes les tours des-tinées au même usage.

PHASELUS, i, s. 771. Chaloupe, petite barque.

Le phaselus était une espèce de vaisseau léger, qui tenait le milieu entre les vaisseaux de charge et les vaisseaux longs.—11 allait à la fois à la rame et à la voile, comme nos brigantins. — Ces navires furent nommés phaseli, de Phasélis, ville de la Lycie, où ils furent inventés.

PHASELUS, i, s. 771. et

PHASEOLUS, i, 771. Faséole ( espèce de haricot, de fève ).

C’est ce que nous appelons féverolle, du mot faba, fève.

PHASIANARIUS, ii, s. 771. Qui a soin des faisans.

PHASIANUS, i, s. 7n. Faisan ( bel oiseau dont la chair est fort estimée}.—{Voir Phasis.)

PHASIS, is, s. pr. m. Le Phase, fleuve de la Colchide.

Il sort des montagnes de l’Arménie septentrionale, et se jète dans le Pont-Euxin. Les campagnes voisines de ses rives étaient peuplées de gros oiseaux nommés faisans, du lieu de leur origine.

PHASIS, is, s. f. Apparence ; aspect de la lune; phase.

PHASMA, atis, #. 71. Apparition, vision.

PHELLUS, i, s. m. Liège {arbre}.

PHIALA, æ, s. f. Fiole. (Voir Suppl.)

PHIDIAS, æ, s. pr. m. Phidias, le plus fa-meux statuaire de la Grèce.

Il naquit à Athènes, vers le milieu du cinquième siècle av. J.-C. il fut chargé par Périclès de faire la statue de Minerve, qui fut placée dans le Panthéon d’Athènes. Cette statue était d’or et d’ivoire, et avait treize mètres de haut. — Il fit ensuite la statue de Jupiter Olympien, chef-d’œuvre de l’art, qui passe pour une des merveilles du monde. — Phidias mou-.rut peu de temps après, comblé de gloire et de richesses, l’an 452 av. J.-C.

PHIDITIA, orum, s. n. pl. Repas publics des Lacédémoniens.

PHILANTHROPE!, æ, s. f. Philantropie {amour du genre humain}.

PHILAUTLA, æ, s. f. Amour-propre.

PHILETUS, i, s. pr. m. Philétüs, ami de Phèdre, et sans doute, comme lui, affranchi d’Auguste.

PHILIPPENSES , ium , s. pr. m. pl. Habi-tants de Philippes.

PHILIPPI, orum, s. pr. m. pl. Philippes, ville de Macédome, sur les confins de la Thrace.

Elle était à quelque distance du fleuve le׳Strimon. On l’appelait d’abord Cre’nides ; mais plus tard, Philippe il, père d’Alexandre-le-Graud, lui donna son nom. Ses ruines ont aujourd’hui fait place à un lieu nommé Drame. — Cette ville est célèbre par la vie-toire décisive qu’y remportèrent dans deux combats successifs Octave et Antoine sur les troupes de Bru-tus et de Cassius, l’an 42 av. J.-C. — Dans le voi-sinage de cette ville étaient des mines d’or, d’où Philippe tira des sommes considérables.

PHILIPPUS, i, s.pr. m.Philippe, nom corn-mun à un grand nombre de rois et de princes de Macédoine et de divers pays ; de généraux et d’hommes remarquables.

Le roi le plus célèbre de ce nom est Philippe II, père d’Alexandre-le-Grand. Il naquit l’an 383 avant J.-C. — 11 apprit l’art militaire àThèbes, où il était en otage, à l’école d’Epaminondas: il y étudia avec soin les lois et les usages de la Grèce. S’étant enfui de Thèbes, quelques années après la mort de son père Amyntas, il s’empara de la couronne, au mé-pris des droits de son neveu, fils de Perdiccas. — A cette époque, la Macédoine était attaquée de tous les côtés. A force de talents et de ruse, Philippe parvint à triompher de ses ennemis. Il lui restait à vaincre les Athéniens, qui s’étaient rendus formidables à toute la Grèce. Il débuta par le siège et la prise d'Olynthe, qu’il détruisit de fond en comble, l’an 349 av. J.-C. — De retour dans la Macédoine, il at-taqua de nouveau l’Illyrie, la Thrace et la Scythie; puis, revenant en Grèce, il prit Elatée, marcha sur l’Attique, et défit les Athéniens dans les plaines de Chéronée, l’an 338 av. J.-C. — N’ayant plus d’en-nemis en Europe, et voulant faire la conquête de la Perse, avec le concours de tous les Grecs, il se fit nommer chef de cette entreprise. C’est alors qu il fut tué par Pausanias, l’un de ses gardes, l’an 336 av. J.-C., dans la 47e année de sa vie, et la 24e Je son règne. {Voir ep gr., ch. 92-125.)

-----, consul romain, très friand d’eslur-geons. ( Voir de vir., ch. 54.)

PHILISTÆI, orum, s. pr. m. pl. Les Phi-LiSTiNS, nom des habitants de la Palestine.

Avant l’arrivée des Hébreux dans la Terre pro-mise, les Philistins occupaient la Palestine presque tout entière. Chassés ensuite par les Israélites, ils se retirèrent dans la petite contrée qui s’étend de Joppé au torrent de Sihor. Domptés par David, ils tenté-rent plusieurs fois de s’affranchir : ce qu’ils n’exé-cutèrent complètement que sous les derniers rois de Juda. — Dans la suite, ils passèrent successivement sous la domination des Perses, des Macédoniens et des rois de Syrie : dans ces divers changements, ils perdirent jusqu’à leur nom.

PHILOCTETES, etis ou etæ, s. pr. m. Philoctète, fils de Pœan.

Il fut le fidèle compagnon d’Hercule, qui, en mourant, lui remit ses flèches, trempées dans le sang de l’hydre de Lerne : sans elles, Troie ne pou-vait pas être prise. Pendant que la flotte des Grecs voguait vers cette ville, une de ces flèches tomba sur un pied de Philoctète.—Il s’y forma un ulcère qui répandait une odeur si fétide, que ce malheureux guerrier fut abandonné dans l’île de Lemnos, où il passa dix ans au milieu des souffrances. On vint l’y chercher pourtant, el il fut guéri par Escülape. Il prit part aux combats, et tua, avec les flèches d’Her-cule, un grand nombre de Troyens.

PHILOLOGIA, æ, s. f. Philologie ( science qui embrasse plusieurs parties des belles-lettres}.

PHILOLOGUS , i, s. m. Philologue {qui s'occupe de littérature, surtout au point de vue de la critique}.

PHILOMELA, æ, «. f. Rossignol ( oiseau}.

PHILOMELE, es, s. pr. f. Philomèle, fille de Pandion, roi d’Athènes, et sœur de Progné.

Elle suivit imprudemment en Thrace Térée, mari de sa sœur. Après l’avoir déshonorée, Térée, irrité de ses reproches, lui coupa la langue et l’enferma dans un château. Philomèle, que Térée avait fait passer pour morte, parvint cependant à faire con-naître à sa sœur le lieu où elle était retenue captive. Progné réussit à la délivrer : elles s’enfuirent alors toutes deux, en se dirigeant vers Athènes. Pendant que Térée les poursuivait, Philomèle fut changée en rossignol, et Progné en hirondelle.

PHILOMEINUS, i, s. pr. m. Philomène, gé-néral des Phocéens.

Il s'empara du temple de Delphes, le pilla, et donna lieu par là à la guerre sacrée. — Attaqué de nouveau par les Thébains qu’il avait vaincus une première fois, et se voyant sur le point de tomber entre leurs mains, il se précipita du haut d’un rocher, l’an 354 av. J -C. D’autres disent qu'il fut tué en combattant. {Voir ep. gr., ch. 99 et 100.)

PHILOPÆMEN, enis, î. pr. m. Philopémen, général des Achéens.

Il naquit à Mégalopolis, en Arcadie—Il défendit avec vigueur cette ville assiégée et presque emportée par surprise par les Lacédémoniens. — Après avoir séjourné en Crète, pour se fortifier dans l’art de la guerre, il fut, par un accord unanime, nommé gé-néral en chef de la ligue achéenne. Il prit Sparte, y abolit les lois de Lycurgue, et rendit les Lacédé-moniens tributaires des Achéeus. Il attaqua ensuite les Messéniens qui avaient secoué le joug de la ligue; mais il tomba de cheval, au commencement du combat, et fut pris.—Renfermé dans un cachot, et condamné à mourir par le poison, il vida la coupe avec joie en apprenant que les Achéens étaient vain-queurs. — Philopémen était alors âgé de 70 ans. {Voir ep. gr., ch. 191 et 192.)

PHILOSOPHIA, æ, s. f. Philosophie (science, étude, amour de la sagesse}.

PHILOSOPHICUS, a, um, adj. Philoso-phique.

PHILOSOPIIOR, arts, atus sum, ari, v. dép. Philosopher {discuter philosophiquement}.

PHILOSOPHUS, i, s. m. Philosophe ( qui sait, qui pratique ou qui étudie la philo-Sophie}.

PHILOTAS, æ, s. pr. m. Philotas, fils de Parménion.

Il partageait avec son père la faveur d’Alexandre, dont il était un des principaux capitaines. Accusé d’avoir pris part à une conspiration contre ce prince, il fut mis à la question, et, vaincu par la douleur, il ?voua son crime : il fut lapidé.

PHILOXENUS, i, s. pr. m. Philoxène, an-cien poète grec, naquit à Cythère, et mourut à Ephése, 380 ans av. J.-C. ( Voir doctr. mor., 2, 24.)

PHILTRUM, i, s. n. Philtre ( médicament fabuleux}.

PHILYRA, æ, s. pr. f. Philyre, fille do !’Océan.

Elle fut aimée de Saturne, et en eut le centaure Chiron.—Effrayée à la vue de ce monstre moitié homme et moitié cheval, elle supplia les dieux de י la métamorphoser . elle fut changée eu tilleul.

PHIMUS, i, s. tn. Cornet pour jouer aux des.

PHINEUS, i, s. pr. tn. Phinée, frère de Cé-phée, roi d’Ethiopie.

Il aimait sa nièce Andromède, et il allait l’épouser lorsqu’elle fut exposée à un monstre marin. Désolé de ce qu’Andrpmède était mariée à Persée, son libé-valeur, Phinée, aidé de ses amis, voulut troubler leur noce; mais Persée les pétrifia tous en leur mon-Crant la tête de Méduse.

PHLEBOTOMIA, æ, f. Saignée.

PHLEBOTOMUM, i, s. n. Lancette (pour saigner).

PHLEGETON, ontis, s. pr. m. Le Phlégé-ton, fleuve de l’enfer.

Il était ainsi nommé du mot grec phlégô, je-brûle, parceque les poètes ont feint qu’il roulait des torrents de flammes. On attribuait à l’eau de ce fleuve les qualités les plus nuisibles. 11 n’y avait sur ses bords ni plantes ni arbres.—II se jetait dans l’Achéron.

PHLEGMA, atis, s. n. Flegme, pituite.

PHLEGMONE, es, s. f. Flegmon (tumeur enflammée}.

PIILEGON, onis, s. pr. m. Phlégon, un des chevaux du Soleil.

PHOCA, æ, s. f. Phoque, veau marin.

PHOCÆA, æ, s. pr. f. Phocée, ville de la Mysie, sur le golfe de Cumes.

Elle avait été fondée par des Phocéens sortis de la Phocide. Elle envoya plusieurs colonies en Espagne et sur la côte méridionale de la Gaule. C’est à une de ces colonies que l’on doit, dit-on, la fondation de Massilie, aujourd’hui Marseille, chef-lieu du dépar-tement des Bouches-du-Rhône.

PHOCÆI, orum, s. pr. m. pl. et

PHOCENSES , ium, s. pr. m. pl. Phocéens, habitants de la Phocide.

Ce peuple ne joua presque jamais qu’nn rôle secondaire dans les affaires de la Grèce. Le seul événement important que présente son histoire est la guerre sacrée. {Voir Sacer.)

PHOCIO, onis, s.pr. m. Phocion, générai athénien et grand orateur.

11 fat disciple de Platon et de Xénocrate.—A la bataille de Naxos, il décida de la victoire. Mis à la tête des affaires, il dirigea avec la plus grande habi-leîé !’administration de son pays. S’opposant aux propositions parfois inconsidérées de Démosthène, il détourna les Athéniens de déclarer la guerre à Philippe, roi de Macédoine. Cependant, il n’hésita pas à marcher contre ce dernier, et remporta sur lui de grands avantages, 540 ans av. J.-C. — Sa simpli-cité égalait ses talents. Pauvre, il se montra néan-moins toujours incorruptible, quels que fussent les présents qu’on lui offrît. Sa probité ne le mit cepen-dant pas à l’abri de la calomnie. Après la prise du Pirée (port d’Athènes), on l’accusa d’avo>r eu des intelligences avec les ennemis, et il fut condamné à mort, l’an 318 av, J.-C. Il était alors âgé de quatre-vingts ans. Peu de temps après, les Athéniens, ayant reconnu son innocence, lui élevèrent une statue. ( Foir ep. gr.,c/i. 184 et 185.)

PHOCiS, idis, s. pr. f. La Phocide , contrée de la Grèce propre, entre la Béotie et la Lo-cride.

Son nom lui vient d'un certain Phocus, qui la peupla en y amenant une colonie corinthienne. Le mont Parnasse traversait la Phocide dans toute sa longueur. — Delphes en était la capitale.

PHOEBE, es, s.pr. f. Phébé.

G’était un des trois noms principaux de Diane, considérée comme étant la lune. (Voir Diana.)

PHOEBEUS, a, um, adj. Du soleil.

PHOEBIDAS, æ, s. pr. m. Phébidas, géné-ral lacédémonien.

L’an 382 av. J.-C., il fut envoyé au secours d’A-myntas, roi de Macédoine, vivement pressé par les Thraces, et prit Thèbes, malgré la foi des traités. Dans la suite, il fut renvoyé dans la Béotie. Enfermé dans Thepsie, il périt durant le siège de cette ville, l’an 377 av J.-C.

PHOEBUS, î, s. pr. m. Phébus , surnom d’Apollon. ( Voir Apollo.)

PHOENICES, um, s. pr. m. pl. Les Phéni-ciens, habitants de la Phénicie.

11 paraît que ce peuple était une colonie venue de !’Orient.—Sa langue et son alphabet avaient des rapports avec la langue et l’alphabet des Hébreux. Leur religion dégénérée admettait le sacrifice des victimes humaines· — Leur gouvernement était ré-publicain.—Le commerce et la navigation étaient surtout en honneur parmi eux. Les premiers, ils ont fait le tour de l’Afrique, où ils établirent des colonies (Carthage, Utique, Hippone), ainsi qu’en Espagne (Gadès, etc.), en Sicile (Panorme et Lylibée), et en France (Marseille). — Leurs manufactures étaient très renommées : ils excellaient surtout à teindre en

pourpre--Ils passent pour avoir inventé l’écriture.

Après avoir été longtemps puissants et libres, ils se laissèrent enfin soumettre, et passèrent success!vement sous le joug des Perses, des Macédoniens et des Romains,

PHOENICEUS, a, um, adj. D’un rouge éclatant.

PHOENICIA, æ, s. pr. f. Phénicie, contrée d’Asie, le long des côtes orientales de la Méditerranée.

11 faut la distinguer de la Syrie, avec laquelle on l’a souvent confondue. — Son nom vient du mot grec Phœnix, palmier, parceque cet arbre croît en abondance sur son territoire.— Ses villes principales étaient Tyr et Sidon.

PHOENICIUS, a, um, adj. De Phénicie.

PHOENIX, icis, s. m. Phénix, oiseaa fabuleux.

Les Egyptiens en avaient fait une divinité. — Ils le représentaient grand et fier comme un aigle, ayant une huppe de pourpre sur la tête, les plumes couleur de pourpre et d’or, les yeux étincelants comme des étoiles. — Le phénix vivait, disait-on, de 5 à 600 ans. Lorsqu’il voyait sa fin approcher, il se formait un bûcher, sur lequel il se consumait. De la moelle de ses os naissait un ver, d’où bientôt se formait un autre phénix. Cette fable était le symbole de l’éternité des choses humaines.

PHORMIO, onis, s. pr. m. Phormion, fameux capitaine athénien.

11 succéda à Callias dans le commandement des armées de la république, l’an 432 av. J--C. Plus tard, il défit complètement la flotte lacédémonienne, près du promontoire de Rhium-

-----, philosophe, natif d’Éphèse.

Un jour, en présence d’Annibal, il prononça un long discours sur les devoirs d’un général, et sur la tactique militaire. Lorsqu’il eut fini de parler, Anni-bal ne put pas s’empêcher de dire qu'il n’avait jamais entendu un vieillard délirer (radoter) plus corn plétement. (Voir doctr., 4, 17 )

PHOSPHORUS , i, s. pr. m. Phosphorus , l’étoile du matin. ( Voir Lucifer.)

----, s. m. Phosphore (matière combustible, brûlant avec flamme à toutes les températures).

PHRAATES, is, s. pr. m. Phraate, nom de plusieurs rois des Parthes.

Le premier monta sur le trône, l’an 181 av. J.-C Il fut vaincu par Antiochus, mais il remporta de grands avantages sur les Mardes. Il mourut, jeune encore, l’an 164 av. J.-C.

Le deuxième succéda à Mithridate 1er, son père. Vainqueur d’Antiochus Sidèles, roi de Syrie, il fut «Téfait par les Scythes, qui le tuèrent, avec une grande partie de son armée, l’an 127 av. J.-C.

Le troisième, surnommé Théos, ou Dieu, monta sur le trône vers l'an 68 av. J.-C. Il fit un traité avec Tigrane, roi d’Arménie, et renouvela avec Pompée celui que son père avait déjà fait avec les Romains· Il fut assassiné par ses fils, l’an 54 av. J.-C.

Le quatrième fut roi, l’an 56 av. J.-C—11 fit avec succès la guerre à Antoine- Plus tard, il fit la paix avec les Romains, et envoya en otage à Rome ses quatre fils, jusqu’à la conclusion du traité définitif.

PHRADATES, is, s. pr. m. Phradate, lieu-tenant de Darius.

Il commandait les troupes caspiennes à la bataille d’Arbèles. — Fait prisonnier, et soupçonné d’aspirer à la royauté, il fut mis à mort.

PHRASIS, is, s. f. Phrase ( arrangement de mots formant un sens)', style, élocution.

PHRENESIS, is, s. f. Frénésie (aliénation furieuse de l’esprit).

PHRENETICUS, a, um, adj. Frénétique.

PHRENETIZO, as, avi, atum, are, v. n. Tomber en frénésie.

PHRENITIS, itidis, s. f. Frénésie, transport, délire.

PHRYGES, um, pl. de Phryx.

PHRYGIA, æ, s. pr. f. Phrygie, province de l’Asie-Mineure.

Elle était bornée au N. par la Paphlagonie, à l’E. f>ar la Galatie et la Lycaonie, au S. par la Pisidie et a Lycie, à ΙΌ. par la Carie et la Lydie. — La partie orientale de la Phrygie se composait de plaines très fertiles: au contraire, la partie méridionale, voisine de la Pisidie et de la Lycie, était remplie de monta-gneô. — Après Mydas V, la Phrygie fut réunie à la Lydie, par Crésus, l’an 560 av. J.-C. Depuis, ce pays passa successivement sous la domination des Perses, des Macédoniens, des rois de Pergame, et fut enfin réduit en province romaine.—Esope, le fabuliste, était né en Phrygie, dans un petit village appelé Arniorium.

PHRYGIUS, a, um, adj. Phrygien, de Phrygie.

PHRYX, gis, s. pr. m. Phrygien.

Les Phrygiens, appelés aussi Phryges ou Bryges, étaient, dit-on,originaires de Thrace. Leurs premiers établissements en Asie furent sur les confins de la Bithynie : c’est là que régnèrent Gordius et son fils Midas, si connu dans la fable. Les Phrygiens sont regardés comme les inventeurs des ouvrages à l’ai-guille.—Ils étaient bons musiciens.

PHRYXUS, i, s. pr.m.Phryxus, fils d’Atha-mas, roi des Thébains.

Athamas, pour obéir à l’oracle, de Delphes, allait immoler Phryxus et sa sœur Hellé : le frère, averti à temps par Jupiter lui-même,s’échappa en montant avec sa sœur sur le dos d’un bélier à toison d’or,

qui prit son essor a travers les airs. Hellé tomba dans la mer; mais Phryxus arriva heureusement dans la Colchide, où il immola le bélier sur l’autel de Mars.

11 fit présent de la toison à OEétes, roi de la Colchide.

Ce prétendu bélier n'était autre chose qu’un vaisseau qui portait à la proue la figure d’un bélier. La toison d’or signifie les trésors que Phryxus emporta de Thèbes.

PHTHISICUS, a, um, adj. Phthisique.

PHTHISIS, is, «. f. Phthisie (consomption lente; — maladie des poumons).

PHYLACA, æ, s. f. Prison.

PHYLACISTA, æ, s. m. Geôlier, guichetier.

PHYLACTERIA, orum, s. n. pl. Phylac-téres.

C’étaient des morceaux de parchemin sur lesquels les juifs écrivaient des paroles de la loi. On les rou-lait ensuite, et on les enveloppait dans une peau de I veau noire. On se les attachait au front et au bras, comme un préservatif en cas de danger.—Cet usage subsiste encore chez les Arabes.

PHYLE, es, s. pr. f. Phylé, bourg de l’At-tique.

C’est là que Thrasybule et ses amis tramèrent l’ex-pulsion des tyrans d’Athènes. (Voir ep. gr., ch. 65.)

PHYLLIS, idis, s. f. Amandier.

ΡΙΙΥΛΙΑ, atis, s. n. Clou, tumeur.

PHYSICA, æ, s. f. et

PHYSICE, es, s. f. La physique ( science qui a pour objet les corps et leurs propriétés).

PHYSICÈ, adv. Physiquement, naturelle-ment.

PHYSICUS, a, um, adj. Physique, naturel.

PHYSICUS, i, s. m. Physicien (qui s’occupe de physique).

PHYSIOGNOMIA, æ, s. f. Physionomie.

PHYSIOLOGIA, æ, s. f. Physiologie (recher-che des choses naturelles ; étude de la nature du corps humain).

PHYSIS, is, s. f. La nature.

PIAB1LIS, m. f., e, n. Qu’on peut expier.

PIACULARIS, m. f., e, n. Expiatoire.

PIACULO, as, are, v. act. Expier, apaiser.

PIACULUM, i, s. n. Sacrifice expiatoire; victime ; crime à expier.

?H. — Palàm mutire plebeio piaculum est, C’est un sacrilège pour un homme du peuple de murmurer trop haut (3, épil.).

PIACULUS, a, um, adj. Expiatoire.

PIAMEN, inis, s. n. et

PIAMENTUM, i, s. n. Sacrifice expiatoire; victime ; crime à expier.

PIATIO, onis, s. f. Expiation.

PIATOR, oris, s. m. et

PIATRIX, icis, s.f. Qui fait des expiations.

PICA, s. f. Pie (oiseau).                [poix.

PICAP1IA, æ, s. f. Lieu d’où l’on tire la PICATUS, a, um, part. pas. depico.

PICE, abL de pix.

PICEA, æ, s. f. Pin sauvage d’où découle la poix.

PICEATUS, a, um, adj. Poissé, enduit de poix.

PICENI, orum, s. pr. m. pl. et

PICENTES, um, s. pr. m. pl. Picéniens, ha-bitants du Picénum, contrée maritime de l’Italie^ â ΓΕ. de l’Ombrie et du pays des Sabins.

PIGMENTAR1US, a, um, adj. Qui concerne le fard, les couleurs.

PIGMENTARIUS, ii, s. m. Parfumeur. PIGMENTATES, a, um, adj. Fardé, coloré. PIGMENTUM, i, s. n. Fard.

PIGNERARIUM, ii, s. n. Boutique de fripier.

PIGNERATIO, onis, s. f. Action d’hypothé-quer (d'emprunter sur gage).

PIGNERATOR, oris, s. m. Qui prend un gage.

PIGNERATUS, a, um, part. pas. depignero.

PIGNERO, as, avi, atum, are, v. act. Hypo-théquer (donner une garantie, un gage).

PIGNEROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Prendre en gage, s’assurer.

PIGNUS, oris, s. n. Gage, assurance, ôtage.

DE vir. — Pignus virlulis, Marque de cou-rage (ch. 58).

ep. gr. — In pignus retinere, Garder en ôtage (ch. 25).

ph. — Conlendet quovis pignore, Il fera tel pari qu’on voudra (4, 16 bis). — Pignus aper· turn, Preuve évidente (5, 5).

PIGRÈ, adv. Paresseusement, nonchalam-ment.

PIGREDO, inis, s. f. Paresse, négligence.

PIGRESCO, scis, scere, v. n. Devenir pa-resseux; couler plus lentement.

PIGRITIA, æ, s. f. et

PIGR1TIES, ei, s. f. Paresse, négligence, lenteur, nonchalance.

On avait fait de la Paresse une divinité allege-rique, fille du Sommeil et de la Nuit. Elle fut méta-morphosée en tortue, pour avoir écoulé les flatteries de Vulcain. — La tortue et le limaçon lui étaient consacrés.

PIGRITOR, aris, atus sum, ari, v. dép. et

PIGRO, as, avi, atum, are, v. act. et

PIGROR, aris, atus sum , ari, v. dép. Être paresseux, nonchalant.

PIGUIT, parf. de piget.

PILA, æ, s. f. Balle, paume, ballon, boule, pelote.

de vir.— Transire ad pilam, Adopter le jeu de balle (ch. 64).

PILA, æ, s. f. Pile, pilier, pilastre ; grand mortier ; digue.

PILA, orum, pl. de pilum.         [paume.

PILARIS, m. f., e, n. Qui concerne la PILARIUS, ii, s. m. Joueur de gobelets.

PILATÎM, adv. Par piles.

PILATUS, a, um, adj. Armé d’un javelot.

PILATUS, i, s. pr. m. Pilate. ( Voir Pon-

TIUS.)

PILEATUS, a, um, adj. Qui a la tête cou-verte d’un bonnet.

PILENTUM, i, s. n. Voiture (suspendue sur quatre roues}.

C’est de cette sorte de litière que se servaient le» dames romaines.—Ordinairement, elle était peinte de diverses couleurs.

PILEOLUM, i, s. n. et

PILEOLUS, i, s. m. Petit bonnet.

PILEUM, i, s. n. et

PILEUS, i, s. m. Bonnet, chapeau.

Les Romains portaient cette coiffure aux jeux et

PICEUS, a, um, adj. el

PICINUS, a, um, adj. De poix.

PICO, as, avi, atum, are, v. act. Poisser, (enduire de poix}.

PICTOR, oris, s. m. Peintre.

Le nom de Pictor fut donné à C. Fabius, un des . membres delà famille Fabia, l’an de Rome 450, parcequ’il fit peindre les murs du temple du Salut.

Ce fut durant la magistrature de Q. Fabius Pictor, consul, l’an de Rome 485, que les Romains firent frapper, pour la première fois, de la monnaie d’argent.

PICTORIUS, a, um, adj. Qui concerne la peinture.

PICTUM, i, s. n. Peinture, tableau.

PICTURA, æ, s. f. Peinture, art de peindre, tableau.