NAB

NABARZANES, is, s. pr. m. Nabarzane, un des principaux officiers de Darius.

Il commandait la cavalerie et vingt mille archers à la bataille d'issus. — Deux ans après, il s'unit avec Bessus pour assassiner Darius, afin de s’em-parer du royaume. Après cet assassinat, il sc retira dans !’Hyrcanie, et fit sa paix avec Alexandre.

NABILIS, m. f., e, n. Navigable.

NABLIUM, ii, s. n. et

NABWM, i, s. n. Psaltérion (instrument de musique ά plusieurs cordes).

NABUCHODONOSOR, oris, s.pr. m. Nabu-chodonosor, roi de Ninive et de Babylone.

Il vivait dans le septième siècle av. J.-C. — Vainqueur des Mèdes, il envoya en Judée, vers l'an 690, Holopherne, général de ses armées, avec cent trente-deux mille hommes. Ce général fut tué par Judith.

----- H, surnommé le Grand, fils du précédent.

Il succéda à son père, vers l'an 606 av. J.-C·, et se rendit maître de presque toute l’Asie. Il pritJérusalem, et emmena une partie de ses habitants en captivité à Babylone. Trois ans plus tard, il prit de nouveau Jérusalem, enleva tous les trésors du tem-pie; enfin, les habitants de la Judée s’étant révoltés encore une fois, il subjugua entièrement ce pays, et mit fin au royaume de Juda, 5S7 ans av. J.-C. — Orgueilleux de ses succès, Nabuchodonosor fit élever à Babylone une statue d’or, et ordonna, sous peine de mort, de l’adorer. (Voir, à ce sujet, l’histoire des trois jeunes hommes dans la fournaise, ep. s-, ch. 183.) Il soumit ensuite les Tyriens, les Philis-tins, les Moabites, puis il conquit l’Egypte et une partie de la Perse. Il mourut l’an 563 av. J.-C., après un règne de quarante-trois ans-

INACTUS, a, um, part. pas. de nanciscor.

PH. — Feles nacta cavernam, La chatte ayant trouvé un trou (2, 4).

NADAB. s. pr. m. indécl. Nadab, fils d’Aa-ron.

Il fut dévoré par le feu du ciel.

------, roi d’Israël.

Il succéda à son père Jéroboam. 11 se livra à toute sorte de sacrilèges et d’impiétés. Il fut tué par un de ses généraux, après un règne de deux ans.

NÆ, adv. Certes, certainement.

NÆBIS, is, s. m. Brebis sauvage.

A’ÆNIA, æ, 5. f. Jeux d’enfant, baga-telles.

Ce mot s’emploie ordinairement au pluriel.

NÆVIUS, ii, s. pr. m. NÉvics, augure, con-temporain de Tarquin-l’Ancien.

On rapporte que, voulant convaincre le roi de la puissance de son art, il coupa, à la demande de

Tarquin, une pierre avec un rasoir. Tarquin lui fit élever une statue qui existait encore du temps d’Au-guste. Tout auprès, était un autel, devant lequel on obligeait les témoins, dans les causes civiles, d’af-firmer par serment la vérité de leur déposition. (Foir de vir., ch. 6.)

NÆVUS, i, s. m. Signe, marque.

NAIAS, adis, s. pr. f. Naïade, divinité des fleuves, des sources, des puits et des fon-taines.

On supposait les Naïades filles de Jupiter, et mères des Satyres. On les représentait sous les traits de vierges jeunes et belles, penchées sur une urne, d’où s’échappe une nappe d’eau. On leur immolait des chèvres et des agneaux; on leur offrait du lait, des fruits et des fleurs, et on leur fesait des libations de vin, de miel et d’huile.

NAM, conj. et

NAMQUE, conj. Car, en effet.

NANCISCOR, sceris, nactus sum, sci, v. dép. Acquérir, rencontrer, trouver.

app. — Nactus est cognomen, Il reçut le sur-nom (ch. 5).

NANUS, a, um, adj. Qui est nain.

NANUS, i, s. m. Nain.

NAPÆÆ, arum, s. pr. f. pl. Les Napées, nymphes.

Elles présidaient aux bois, aux montagnes, aux vallons, aux prairies et aux bocages. On leur ren· dait à peu près le même culte qu’aux Naïades. (Foir ce mot.)

NAPHTA, æ, s. f. Naphte (bitume liquide). NAPUS, i, s. m. Navet.

NARCISSINUS, a, um, adj. De narcisse. NARCISSUS, i, s. pr. m. Narcisse.

C’était un jeune homme d’une grande beauté : il était fils du fleuve Céphise et de la nymphe Liriope. Orgueilleux de sa beauté, il méprisa la nymphe Echo, qui sécha de douleur en le voyant insensible; mais, peu de temps après, les dieux le punirent de ses dédains. Ayant vu sa propre image dans une fontaine, et la prenant pour unenymphe des eaux, il en devint amoureux. Désespéré de ne pouvoir pas 8e réunir à elle, il se donna la mort. — Son sang fut changé en une fleur qui porte encore son nom.

NARCISSUS, i, s. m. Narcisse (plante qui produit une belle fleur).

NARCOTICUS, a, um, adj. Narcotique, as-soupissant.

NARDUM, i, s. n. et

NARDUS, i, s. f. Nard (plante aromatique; parfum des anciens).

NARIS, aris, s. f. Narine ; aupl. Nez.

PH. — Totis naribus trahere, Flairer de toutes ses forces (3, 1).

NARRABILIS, m. f., e, n. Qu’on peut ra-conter.

NARRANDUS, a, um, part. fut. pas. de narro.

ep. s. — Venit narranda nunc, Il convient de raconter maintenant (ch. 189).

NARRATIO, onis, s. f. Récit, fable, nar-ration.

NARRATOR, oris, s. m. Qui raconte.

NARRATUS, a, um, part. pas. de narro.

NARRATUS, ûs, s. m. Récit, fable, nar-ration.

NARRAVI, parf. de narro.

NARRO, as, avi, atum, are, v. act. Racon-ter, dire.

ph. — Narrandi locus, Le sujet que je traite (2, prol.). — Narrabit quod quis voluerit, Chacun dira ce qu’il voudra (3, 15).

NARTHECIUM, ii, s. n. Boîte à parfums.

NASCENTIA, æ, s. f. Naissance, nativité.

NASCITURUS, a, um, part. fut. de nascor:

Devant naître, qui doit naître.

NASCOR, sceris, natus sum, sci, v. dip. Naître, venir au monde; provenir.

NASICA, æ, s. pr. m. Nasica, surnom de l’un des Scipion. (Voir de vir., ch. 42, et DOCTR., 2, 22.)

NASO, onis, s. m. Qui a un gros nez.

NASSA, æ, s. f. Nasse (instrument en osier servant à prendre du poisson).

NASTURTIUM, ii, s. n. Cresson.

NASUM, i, s. n. et

NASUS, i, s. m. Nez.

NASUTÈ, adu. Délicatement, en pointillant, avec finesse, avec raffinement.

ph. — Nasulè scripta destringere, Critiquer avec malice les écrits (4, 7).

NASUTUS, a, um, adj. Qui a du nez, du discernement; moqueur, railleur.

ΝΑΤΑ, æ, s. f. Fille.

NATALES, ium, s. m. pl. Naissance, ex-traction, race.

NATALIS, m. f., e, n. Natal, de la nais-sance ; qui préside à la naissance.

ep. s. — Dies nalalis, L’anniversaire de la naissance (ch. 49).

ph. — Natali (die). Le jour de ma naissance (5, 13).

NATALITIA, orum, «. n. pl. Présent qu’on fait à quelqu’un, le jour de sa naissance.

NATALITIES, a, um, adj. Natal, qui con-cerne le jour de la naissance.

NATATIO, onis, s. f. La nage, action de nager.

NATATOR, oris, s. m. Nageur. [phéte.

NATHAN, 5. pr. m. indécl. Nathan, pro-

C’est lui qui reprocha à David sa conduite avec Bethsabée, femme d’ITrie, et qui lui fit faire péni-tence. (Foir ep. s., ch. 126 et suiv.)

NATIO, onis, s. f. Nation.

La différence de ce mot avec gens, c’est que ce dernier a rapport à la race {genus) des habitants, et que natio a rapport au pays natal.

ph. — Est ardelionum quœdam Romœ natio, Il y a à Rome certaine engeance d’importuns (2, 5)·

NATIO, onis, s. f. Action de nager.

NATIS, is, s. f. Fesse.

NATIVITAS, atis, s. f. Nativité, naissance.

Le jour de la naissance était honoré particulière-ment chez les Romains. La fête de ce jour se renou-vêlait tousles ans. On dressait un autel de gazon, entouré de toutes les herbes sacrées, et l’on immo-lait un agneau. — De nos jours, danr beaucoup de familles, on célèbre encore par un repas l’anniver-saire de la naissance.                    *

NATIVES, a, um, adj. Naturel, natif, simple, primitif.

app. — Frigus nativum, Fraîcheur naturelle (eh. 7).

NATO, as, avi, atum, are, v. n. Nager; être en mer.

doctr. — Nova classis nalavil, Une nouvelle flotte prit la mer (3, 50).

NATRIX, icis, s. f. Sorte de serpent.

NATU, abl. sing, de natus, ûs, inusité: Par l’âge.

doctr. — Natu major, Plus grand par l’âge, c.-à-d. Plus âgé {Pré[.).— Natu grandis, Très âgé (3, 43).

ep. s. — Qui natu major erat, Qui était l’aîné {ch. 77).

NATURA, æ, s. pr. f. Nature, divinité allé-gorique, mère, femme ou fille de Jupiter.

Les anciens philosophes croyaient que la Nature n’était autre chose que Dieu même, et que Dieu n’é-tait autre chose que le monde. — Les Assyriens adoraient la Nature sous le nom de Bélus; les Phé-niciens, sous celui de Moloch; les Egyptiens, sous celui à'Ammon; les Grecs, sous celui de Zeus, d’où les Latins ont fait Deus; les Arcadiens, sous celui de Pan (mot grec qui signifie tout). En un mot, la Na-ture, pour les anciens, était le Grand Tout, c.-à-d. l'univers.                                                    '

NATURA, æ, î. f. Nature, caractère.

doctr. — Naturâ, Naturellement (2, 7). — Mutas naturâ, Muet de naissance (2, 9). — Nalurœ aplus, Naturel (3, 46). — Quiddam molle naturâ, Une certaine mollesse naturelle (6, 1). — Negare naturœ, Refuser à la nature (6, 4).

ph. — Vox naturœ, Cri naturel (5, 5).

NATURALIS, m. f., e, n. De la nature, naturel.

NATURALITER, adv. Naturellement, par nature.

NATUS, a, um, part. pas. de nascor : Né, issu, provenu.

app. — Inde nalum, D’où vient que {ch. 12). — Ante Romam nalam, Avant la fondation de Rome (ch. 23).

doctr. — Natus palriœ, Né pour sa patrie (3, 11). — Sœviliœ el superbiœ natus, Natu-Tellement cruel et orgueilleux (4, 8).

ph. — Natus humilie, D’une humble nais-sance (1,26).—Quôd natus vir, De ce qu’étant homme (3, 7). — Natus diisiralis, Né un jour que les dieux étaient en colère (4, 16).

NATUS, i, s. m. Petit d’un animal ; fils, enfant.

NATUS,ûs, s. m. inusité. {Voir Natu.)

NAUCI, gén. de naucum, inusité, Zeste de noix; rien.

NAUCIFACIO, is. (Foir Nihili facio.)

NAUCLERUS, i, s. m. Pilote {celui qui dirige la marche d‘un vaisseau).

NAUFRAGIUM, ii, s. n. Naufrage.

C’était une coutume, chez les Grecs et chez les Romains, que ceux qui s’étaient sauvés d'un naufrage représentassent dans un tableau ce qui leur était arrivé. —Quand ils avaient tout perdu, ils se servaient de ce tableau pour exciter la compassion publique. Ils pendaient ce tableau à leur cou, et en expliquaient le sujet par des chansons qui exprimaient leur misère. {Voir naufrage de Simonide, PB. 4» 17.)— L’usage de ces chansons, que nous ap-pelons cowtpZainies, s’est continué jusqu’à nous.

NAUFRAGO, as, avi, atum, are, c. n·. et NAUFRAGOR, aris, atus sam, ari. v. dép.

Faire naufrage.

NAUFRAGUS, a, um, adj. Naufragé, qui a fait naufrage.

NAULA, æ, s. f. Psaltérion {instrument de musique à plusieurs cordes).

NAULUM, i, s. n. Fret {louage, prix du loyer d’un vaisseau).

NAUMACHIA, æ, s. f. Naumachie {repré-senlation d’un combat naval).

Ces spectacles, que l’on donnait chez les Romains, sous les empereurs, avaient lieu sur des étangs creusés exprès. Il arrivait souvent que des hommes y étaient blessés ou noyés, et que même des vaisseaux étaient coulés à fond : aussi, ceux qui combattaient dans ces jeux étaient ordinairement des captifs ou des criminels condamnés à mort.— Nos joutes sur l’eau ne présentent pas les mêmes dangers.

NAUPEGIUM, ii, s. n. Chantier où l’on construit les vaisseaux.

NAUPEGUS, i, s. m. Charpentier de navire.

NAUPHRACTUM, i, s. n. Sabord {outer-ture d'un vaisseau par laquelle on lire le ca-non) ; armée navale.

NAUPLIA, æ, s. pr. f. Naüplie, aujourd’hui Napoli di Romania, ville de l’Argolide.

Elle est située au fond d’un golfe du même nom, qui servait de port à Argos.

NAUPLIUS, ii, s. pr. m. Nauplius, fils do Neptune et d’Amymome, une des Danaïdes.

11 épousa Climène, et en eut Palamède, un des princes grecs qui allèrent au siège de Troie. Ce jeune homme ayant péri par l’effet des artifices d’Ulysse, Nauplius en conçut un si grand désir de vengeance, que, au retour de la flotte des Grecs, il fit allumer, la nuit, des feux parmi les rochers de son île : les vaisseaux s’y brisèrent en grande partie. Ulysse s’étant échappé, Nauplius, de désespoir, &e jeta dans la mer. (Voir app., ch. 25.)

app. — Nauplii scelere, Par la perfidie de Nauplius (ch. 25).

NAUSEA, æ, s. f. Nausée, envie de vomir.

NAUSEAJBILIS, m. f., e, n. Qui excite à vomir.

NAUSEABUNDUS, a, um. adj. Sujet aux nausées ; qui cause des nausées.

NAUSEO, as, avi, atum, are, v. n. Avoir mal au cœur, envie de vomir; faire le de-goûté.

NAUSEOSUS, a, um, adj. Qui soulève le cœur.

NAUTA, æ, s. m. Matelot, marin.

NAUTICUS, a, um, adj. De matelot, nau-tique,

NAUTIUS, ii, s. pr. m. Naütius, nom de plusieurs personnages consulaires.

NAVALE, is, s. n. Havre, port; au plur. Arsenal de marine.

NAVALIS, m. f., e, n. Naval, qui concerne la marine.

NAVARCHUS, i, s. m. Amiral.

NAVÊ, adv. Diligemment, soigneusement.

NAVIA, æ, 5. f. Auge (bois creusé pour donner ά boire aux chevaux) ; canot {pelite chaloupe).

NAVICULA, æ, s. f. Petite barque; brigan-tin {petit vaisseau à voiles et d rames).

NAVICULATOR, oris, s: m. Matelot, pilote. NAVICULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Naviguer.

NAVIGABILIS, m. f,, e, n. Navigable.

NAVIGATIO, onis, s. f. Navigation, tra-versée.

On attribue aux Phéniciens, ou aux habitants de Tyr et de Sidon, la découverte de la navigation. — Pendant longtemps, les Romains n'attachèrent au-cun intérêt à cet art. Dans les premiers temps, ils n’avaient que des bateaux construits avec de grosses planches. Ce ne fut qu’au commencement de la première guerre punique qu’ils commencèrent à avoir quelques bâtiments importants. {Poir Navis.)

app. — Repetilâ navigatione, S’étant remis en mer {ch.- 27).

NAVIGATOR, oris, s. m. Navigateur. NAVIGIUM, ii, «. n. Vaisseau, navire.

NAVIGO, as, avi, atum, are, v. n. Navi-guer, aller en mer.

NAVIS, is, s. /,.Vaisseau, navire, barque.

Les vaisseaux des anciens se divisaient en deux classes. Les uns, de forme ovale, et sans pont, étaient destinés au transport des vivres et des trou-pes : on les appelait onerariæ naves, vaisseaux de charge; les autres, faits pour combattre sur mer, étaient appelés longœ naves, vaisseaux longs. Ils étaient pontés pour mettre les rameurs et les sol-dats à couvert des traits ; ils avaient la proue ar-mée d’un éperon, ou grosse pointe en fer ou en cuivre, pour percer les vaisseaux ennemis, et les couler à fond. Les parties qui composaient les vais-seaux étaient la proue (l’avant), la poupe (l’arrière), et la carène (le milieu). La carène n’était proprement que la poutre du fond. — Les vaisseaux de guerre des Romains étaient, comme ceux des Grecs, distiu-gués par le nombre des rangs de rames : birènies, trirèmes, quadrirémes et quinquirèmes : ces der-niers étaient les plus grands. — Tous les vaisseaux des anciens allaient à la rame et à la voile en même temps.

ep. gr. — Comprehendit navem, Il saisit la barque {ch. 10).

NAVITA, æ, 8. m. Matelot, nocher.

NAVITaS, atis, s. f. Soin, adresse, dili-gence.

NAVITER, adv. Diligemment, soigneuse-ment.

NAVITIES, ei, s. f. Soin, adresse, dili-gence.

NAVO, as, avi, atum, are, t>. act. S'em-ployer avec soin. — Navare operam, Rendre service. (Passim.)

NAVUS, a, um, adj. Soigneux, actif, vi-gilant.

NAXOS, i, 5. pr. f. Naxos, île de la mer Égée, et la plus petite des Cyclades.

Elle abonde en fruits et en vins excellents.— C’est dans cette île que Thésée abandonna Ariane qu’il avait enlevée. (Pair app., ch. 16.)

NAZARENUS, a, um, adj. Nazaréen, de Nazareth.

NAZARETH, s. pr. f. indécl. Nazareth, ville de la Galilée, dans la tribu de Zabulon, sur une montagne.

Elle est célèbre pour avoir été la résidence de la Sainte Famille, depuis son retour d’Egypte jusqu’au baptême de J.-C.

NAZAREUS, a, um, adj. Nazaréen, de Na-zareth.

NE, adv. interrog. (pour an), Est-ce que?

ep. s. — Tu-ne es Esaüs, Es-tu véritable-ment Esaü {ch. 51)? — Vivil-ne adhuc pater meus, Mon père vit-il encore (ch. 69)?

NE, conj. De peur que... ne, afinque... ne, pour ne pas.—Ne quidem, Pas même.(Passim.)

11 faut remarquer que ne et quidem sont presque toujours séparés par un mot : Ne unus quidem, Pas même un seul.

doctr. —Ne sis, Ne soyez pas (2, 17).

ep. s. — Ne quis exiret, Afinque personne ne sortît (ch. 105). — Verilus ne, Craignant que ne... (ch. 150).

ph. — Ne primus forem, De sorte que je n’ai pas pu être le premier, ou Pour que je ne fusse pas le premier (2, épil.).

NEAPOLIS, is, s. pr. f. Naples, ville d’Ita-lie, dans la Campanie, sur le golfe de Cumes.

Elle avait été fondée par les Grecs sous le nom de Parthénope. Les habitants de Cumes la détrui-sirent et la rebâtirent sous le nom de Neapolis, c.-à-d. Pille-Neuve. — S’étant soumise aux Romains dès la première guerre punique, elle leur resta constam-ment attachée : ce qui lui fit obtenir le titre de ville libre confédérée. — C’était une des villes les plus agréables del’ltalie. On y célébrait desjeux solennels: la littérature et les beaux-arts y étaient en honneur. La douceur de son climat, son heureuse situation, la beauté de la campagne, la fesaient préférer à Rome même.

NEARCHUS, i, s, pr. m. Néarûue, amiral d’Alexandre.

Par ordre de ce prince, il parcourut !’Océan, de-puis les bouches de !’Indus jusqu’à celles de l’Eu-phrate, pour explorer les côtes de la Perse.

NEBULA, æ, s. f. Brouillard épais, nuée, vapeur.

NEBULO, onis, s. m. Fourbe, mauvais sujet.

NEBULOSUS, a, um, adj. Nébuleux, cou-vert de nuages.

NEC, conj. Ni, et ne pas.

Quand on traduit mot-à-mot, on décompose nec en et non.

NECATOR, oris, s. m. Assassin, qui tue.

NECATUS, a, um, part. pas. de neco : Tué, mis ά mort.

NECDÙM, adv. Et ne... pas, et non pas encore.

NECE, abl. sing, de nex, necis.

NECESSARIÈ, adv. Nécessairement.

NCESSARII, orum, s. m. pl. Les parents, les amis.

NECESSARIÔ, adv. Nécessairement.

NECESSARIUS, a, um, adj. Nécessaire, ; indispensable.

NECESSE, s. n. indécl. Nécessaire.

doctr. — Necesse esset, Il fallait absolument (5, 10). — Nihil necesse est, Ce n’est pas né-cessaire (5, 11).

| ep. gr. — Necesse habere, Reconnaître qu'il , est nécessaire {ch. 45).

I NECESSITAS, atis, s. f. Nécessité, besoin, obligation.

La Nécessité était une divinité allégorique, fille de la Fortune. Elle était adorée par toate la terre : sa ! puissance était telle, que Jupiter lui-même était obligé de lui obéir. Personne, excepté ses prêtresses, j n’avait le droit d’entrer dans son temple à Co-rinthe. (Fb־״ Vis.)

de vir. — Nécessitas sociorum, La faim de j leurs alliés {ch. 58). — Aucta necessitate, Ex-citée par le besoin {ch. 55).

ph. — Non nécessitas, Et non pas un besoin naturel (5, 15).

NECESSITUDO, inis, s. f. Nécessité ; liaison. parenté.

NECIS, gén. de nex.

NEC NON, conj. Et, et même, aussi, aussi bien que.

NECO, as, avi et cui, atum et nectum, are, v. act. Faire mourir, tuer.

doctr. — Necandus, Pour être livré à la mort (5, 45).

ep. s. — Necare per insidias, Assassiner {ch. 207).

NECOPINANS, antis, m. f. n. et

NECOPINATUS, a, um, adj. et

NECOPINUS, a, um, adj. Qui ne s’y attend pas, sans s’y attendre.

NECROMANTIA, æ, s. f. Nécromancie, évocation des morts.

C’était une sorte de divination par laquelle on prétendait évoquer les morts pour les consulter sur l’avenir. Elle était fort en usage chez les Grecs, et surtout chez les Thessaliens. Ils arrosaient de sang chaud un cadavre, et prétendaient ensuite en rece-voir des réponses certaines; mais, pour cela, il fallait avoir fait auparavant les expiations prescrites par le magicien qui présidait à cette cérémonie, et sur-tout avoir apaisé par quelque sacrifice et par des présents les mânes du défunt.

NECTAR, aris, s. n. Nectar.

C’était le breuvage des dieux. Les poètes le disent neuf fois plus doux que le miel : il était rouge. Ga-nymède la servait au maître du tonnerre : Hébé en servait aux autres divinités.

NECTAREUS, a, um, adj. De Nectar.

NECTO, ctis, nexui, nexum, ctere, v. ad. Nouer, lier, attacher.

NECUBÏ, adv. Nulle part.

NECUI, parf. de neco.

NECUNDÈ, adv. De peur que, de quelque part.

NEDÙM. adv. Loin de, bien loin de.

NEFANDUS, a, um, adj. Dont on ne doit point parler; détestable, abominable.

NEFARIÈ, adv. et

NEFARIÔ, adv. Méchamment.

NEFARIUS, a, um, adj. Criminel, coupable, détestable.

de vir. — Nefaria est ista vox, Ces paroles sont bien criminelles {ch. 48).

NEF AS, s. n. indécl. Ce qui n’est pas permis, crime.

doctr. —Ducere esse nefas, Penser que c’?st un crime (5, 15). — Habebatur nefas, C’était un crime (5, 55).

NEFASTUS, a, um, adj. Illicite {non per-mis), défendu; malheureux, funeste, impie.

Voir Dies, pour les jours fastes et les jours néfastes.

NEFRENS, endis, s.m. Petit agneau, ou Petit cochon, qui ne tète plus.

NEGÂRUNT, pour negaverunt, du v. nego.

NEGATIO, onis, s. f. Négation, refus.

NEGATIVES, a, um, adj. Négatif, qui nie, qui refuse.

NEGATUR, v. unipers. On nie, on refuse. {Voir Nego, as.)

NEGATÜS, a, um, part. pas. de nego.

NEGLECTIO, onis, s. /־. et

NEGLECTUS, ûs, s. m. Négligence ; mé-pris, abandon.

NEGLECTUS, a, um, part. pas. de néglige : Qui a été négligé.

ph, — Jure negledo, Laissant de côté les formalités du droit (4, 5).

NEGLEXI, parf. de negligo, is.

NEGLIGENS, entis, part. prés, de negligo : Négligent, insouciant.

doctr. —Negligens omnis officii, Ne s’acqujt· tant d’aucun devoir, ou Complètement oisif (2, 15).

NEGLIGENTER, adv. Négligemment.

ph. — Negligenler, Comme sans intention (4, 2).

NEGLIGENTLY,, æ, s. f. Négligence, défaut de soin.

NEGLIGENTIÙS, adv, au compar. Plus ou trop négligemment.

doctr. — Mensa posita negligentiùs, Couvert mis sans soin (2, 18).

NEGLIGO, is, exi, ectum, ere, v. ad. Négli-ger, omettre.

doctr. — Alia sunt negligenda, Il y a des choses qu’il faut négliger, ou auxquelles il ne faut pas faire attention (2, 17). — Negligent maritum, Oublier son époux (5, 45).

ph. — Negligunt hordeum, Ils dédaignent l’orge (2, 7).

NEGO, as, avi, atum, are, v. ad. Nier, re-fuser, dire que... ne.

de vir. — Negavit se unquàm vidisse, Dit qu’elle n’avait jamais vu {ch. 45). — Negavit-que salvam esse posse rempublicam, Et soutint que la république ne serait jamais en sécurité, ou que l’existence de la république ne serait jamais assurée {ch. 45).—Negat enim, qui miles non sit, jus esse, Car il prétend que celui qui n’est pas soldat n’a pas le droit {ch. 45). — Ne-gavilid sefacturum, Répondit qu’il ne le ferai* pas {ch. 61). — Negare invitanli, Refuser une invitation {ch. 64).

ep. gr. — Negavit se velle, Dit qu’il ne vo־a-lait pas {ch. 158).

ph. — Negare se esse, pour Dicere se non esse, Soutenir qu’on n’est pas (1,10).—Negavit, Répondit qu’il ne le pensait pas (1, 15).

NEGOTIALIS, m.f., e, n. De négoce.

NEGOTIATIO, onis, s. f. Négoce, corn-merce.

NEGOTIATOR, oris, s. m. Négociant,trafi-quant.

NEGOTIOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Commercer, négocier, trafiquer.

NEGOTIOSUS, a, um, adj. Occupé, embar-rassé d’affaires.

NEGOTIUM, ii, s. n. Affaire, occupation, commerce, commission. — Negolium dare, Charger. (Passim).

de vir. — Veluti nihil negolii bello susce-pissent. Comme s’ils se fussent peu inquiétés de cette guerre (ch. 49).

ph. — Oportel (ut) races a negotiis, Il faut ne vous occuper d’aucune affaire (5, prol.).

NEHEMIAS, æ, s. pr. m. Néhémie, pieux et savant Juif.

Il naquit à Babylone,durant la captivité. Artaxeroe Longuemain , roi de Perse, dont il était l’échanson, lui permit de rebâtir les murs de Jérusalem , l’an 454 av. J.-C. — Néhémie y resta jusqu’à sa mort, gouvernant les Juifs avec autant de sagesse que de piété.— Il est auteur du second des livres de la Bible qui portent le nom d’Esdras.

ΝΕΜΕΑ, æ, s. pr. f. Némée, forêt de l’Argo-lide, en Grèce.

Elle reçut son nom d’une ville voisine. — C’est dans cette forêt qu’Hercule tua le fameux lion dont il portait la dépouille. (Voir app., ch. 15.)

------, ville de l’Argolide.

Elle était célèbre par les jeux que l’on y célébrait, et qui portaient le nom de Jeux néméens. Ils furent, dit-on, institués par Hercule, en mémoire de la vie-toire qu’il remporta sur le lion de la forêt de Némée.

NEMESIA, orum, s. pr. n. pl. Les Némésies, fêtes en l’honneur de Némésis.

Elles furent instituées pareeque l’on croyait que cette divinité prenait même les morts sous sa pro-tection, et qu’elle véngeait les injures faites à leurs tombeaux.

NEMESIS, is, s. pr. f. Némésis, divinité de l’enfer, déesse de la vengeance, chargée de pu-nir les crimes et de récompenser la vertu.

Elle était fille de Jupiter et de la Nécessité. On l’ap-pelait aussi Rhamnnsia, pareequ’on l’adorait surtout à Rhamnus, ville de l’Attique. — Son empire s’éten-dait sur toute la terre, et son culte était universelle-mentrépandu : ilavaitété porté en Grèce par Orphée. A Rome, on lui avait consacré au Capitole un autel, où les guerriers venaient lui immoler des victimes et lui offrir un glaive, avant d’aller combattre.

NEMO, inis, s. vu. et f. Personne, aucun, *nul.

NEMORALIS, m. f., e, n. et

NEMGRENSIS, m. f., e, n. De bois, de forêt.

NEMORIVAGUS, a, um, adj. Qui court dans les forêts.

NEMOROSUS, a, um, adj. Couvert de bois; des bois, des forêts.

NEMPÈ, adv. En effet, c’est-à-dire, assuré-ment, sans doute.

ph. — Nernpè abigeris, C’est-à-dire que vous êtes chassée (4, 19).

NEMRODUS, i, s. pr. m. Nemrod, fils de Chus, petit-fils de Cham, et arrière-petit-fils de Noé.

Il éleva, dit-on, les murs de Babylone, dans le pays de Sennaar, sur l’emplacement de la Tour de Babel: !’Ecriture lui attribue aussi la fondation de Ninive. il régna soixante-cinq ans. Après sa mort, sous le nom de Tammuz, ses sujets lui dressèrent des autels. (Voir app., ch. 7.)

NEMUS, oris, s. n. Bois, forêt. Nemrod, un géant de race noire, était le premier Antichrist après le déluge, le dieu brillant de l'Empire du Soleil, et le constructeur de la pyramide de Chéops en Égypte, dite aussi Tour de Babel ou en Chaldéen Tour du Chaos. Cette construction avait pour but de retourner parmi les étoiles, ce qu'ils firent. Selon le Livre du Juste, les nègres qui participèent a cette construction furent transformés en babouins et ils en prirent les traits jusqu'a nos jours et pour toujours.

ph. — Sus nemoris cultrix, La laie, habitante des forêts (2, 4). ־־

NENIA, æ, ». /י. ( Voir Nænia.)

NEO, nés, nevi, netum, nere, v. act. Filer.

NEOPHYTUS, i, s. m. Néophyte (nouvellement converti, initié ou baptisé).

NEOPTOL.EMUS, i, s. pr. m. Néoptolème, roi des Molosses, en Épire. ( Voir Suppl.)

Il était le père d’Olympias, femme de Philippe, roi de Macédoine,et mère d’Alexandre-le-Grand. (Voir ep. or., ch. 95.)

NEOTERICÈ, adv. Nouvellement.

NEOTERICUS, a, um, adj. Moderne, nou-veau.

ΝΕΡΑ, æ, s. m. Scorpion (insecte venimeux).

NEPHALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Népha-lies, fêtes grèques en l’honneur de Mnémo-syne, de !’Aurore et de Vénus.

Les Athéniens les célébraient en offrant une simple boisson d’hydromel à ces divinités. — Ils brûlaient aussi sur leurs autels toute sorte de bois, excepté la vigne et le figuier.

NEPHELE, es, s. pr. f. Néphélé, seconde femme d’Athamas, roi de Thèbes.

Comme elle était sujète à des accès de folie, le roi la répudia, pour reprendre Ino, sa première femme. Ayant appris qu’Ino voulait faire périr Phrixus et Hellé, enfants de Néphélé, celle-ci, pour les dérober à la fureur de sa rivale, leur donna le fameux bélier à la toison d’or, qui les porta dans la Colchide. (Voir Ino et Phrixus.)

NEPHTALI, s. pr. m. indécl. Nephtali , sixième fils de Jacob.

Il fut le chef de la tribu qui portait son nom. Cette tribu occupait une partie de la Galilée-Infé-Heure, le long du Jourdain, depuis sa source jusqu’au lac de Génésareth.

NEPOS, otis, s. m. Petit-fils; débauché.

NEPOTALIS, m. f., e, n. Débauché.

NEPOTATUS, ûs, s. m. Vie de débauché.

NEPOTES , um, s. m. pl. Les descendants, la postérité.

NEPOTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Vi-vre dans la débauche.

NEPTIS, is, s. f. Petite-fille.

NEPTUNALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Neptünales.

Ces fêtes en l’honneur de Neptune étaient célébrées à Rome le 23 juillet. Pendant leur durée, on cou-ronnait de fleurs les chevaux et les mulets. Ces ani-maux jouissaient alors d’un repos que personne n’eût osé troubler.

NEPTUNIUS,a, um, adj. De Neptune.

NEPTUNUS, i, s. pr. m. Neptune, fils de Saturne et de Cybèle.

Dans le partage que les trois fils de Saturne (Jupi-ter, Neptune et Pluton) firent entre eux des états de leur père, Neptune obtint l’empire des mers. — On le représente debout, sur un char en forme de con-que et traîné par des chevaux marins. Il tient, pour sceptre, un trident avec lequel il agite ou calme les mers: les monstres marins l’environnent.

Neptune était adoré presque partout. On lui im-molait le bœuf et le cheval. Les Grecs célébraient en son honneur les jeux isthmiques, et les Romains les fêtes consuales. (Voir Consualia, au Suppl.)

NEQUÀ, adv. De peur que; par quelque endroit.

NEQUAM, indécl. Méchant, qui ne vaut rien.

NEQUANDÔ, adv. De crainte qu’un jour.

NEQUAQUÀM, adv. Nullement, aucune-ment.

NEQUE, conj. Ni, et ne pas. (Voir Nec.)

NEQUEO, is, quivi et quii, ire, v. n. Ne pouvoir pas.

NEQUICQUÀM, adv. En vain, inutilement.

NEQUIDEM, adv. Pas même.

NEQUIOR, m. f., us, n. Plus méchant.

C’est le comparatif de l’adj. indéclinable nequam.

NEQUIS, nequa, nequid et nequod, adj. Que personne, que nul.

Cet adjectif est composé de la conj. ne et de quis : il veut le subjonctif après lui.

NEQUISSIMUS, a, um, adj. Très méchant. C’est le superlatif de l’adj. indéclinable nequam. NEQUITER, adv. Méchamment.

NEQUITIA, æ, $. f. Méchanceté, malice, scé-lératesse, débauche.

ph. — Malis nequiliœ, Par les maux de la méchanceté, c.-à-d. Par une méchanceté cri-minelie, ou Par de mauvais penchants (5, 7).

INEQUITIES, ei, s. f. Méchanceté, malice, scélératesse, débauche.

NEREIS, idis, s. pr. f. Néréide.

Les Néréides, tilles deNérée et de Doris, étaient des nymphes de la mer. Elles étaient au nombre de cin-qualité. — On les invoquait comme les autres divi-nités. C’était principalement sur les côtes de la mer qu’on leur élevait des autels. On leur offrait du lait, de l’huile et du miel : quelquefois aussi on leur im-inolait des chèvres. On les représente sous les traits de jeunes et belles filles, assises sur des dauphins, et tenant à la main des guirlandes de fleurs.

NEREUS, i, s. pr. m. Nérée, fils de !’Océan et de la Terre, ou de Téthys.

C’était un des dieux de la mer. Il épousa Doris, sa sœur, avec qui il eut les Néréides {voir ce nom). — On représente Nérée sous les traits d’un vieillard, avec une longue barbe couleur d’azur. 11 avait le don de prophétie, et annonçait à ceux qui le consultaient le sort qui leur était réservé. C’est lui qui prédit à Paris les suites funestes de l’enlèvement d’Hélène.

NERO, onis, s. pr. m. Néron, surnom d’une branche des Claudius, illustre famille romaine.

-----{Gaius-Claudius'), général, consul, et censeur.

Il fut d’abord lieutenant du consul Marcellus, puis préteur, ensuite, après la mort des deux Scipion, général des troupes romaines en Espagne. Nommé consul en 207 av. J.-C., avec Livius Salinator, son mortel ennemi, ils sacrifièrent tous les deux leur haine au salut de la patrie, et promirent d’agir en tout de concert. Néron eut d’abord de légers enga-gements avec Annibal, dans le Brutium et dans la Lucanie. Mais Asdrubal venait de passer les Gaules, amenant à son frère des renforts considérables. Né-ron en est informé : il part avec 7,000 hommes d’é-lite, traverse à la hâte l’Italie dans toute sa longueur, rejoint son collègue, et taille en pièces l’armée d’As-drubal : celui-ci reste lui-même sur le champ de ba-taille. Néron revient aussitôt, à marches forcées, dans la Lucanie, fait jeter la tête d’Asdrubal dans le camp d’Annibal, et y répand ainsi la terreur et le découra-gement. — Il reçut les honneurs du triomphe, et fut pommé censeur six ans après. {Voir de vir., ch. 59.)

-----( Tiberius-Claudius), questeur.

J1 combattit Octave, tantôt sous les ordres d’Antoine, tantôt avec ses propres forces, il fut enfin ré-duit à fuir en Sicile ; puis, dégoûté des affaires, il revint à Rome. — Il avait épousé Livie, qu’il con-sentit à répudier pour quelle devînt la femme d'Oc-tave. Celui-ci adopta Tibère, fils de Néron, ainsi que Drusus, qui naquit trois mois après son mariage.— Néron mourut quelques années après.

-----{L.-Domilius), empereur romain, fils d’Agrippine, et fils adoptif de l’empereur Claude.

Il eut pour précepteurs Burrhus et Sénèque, les deux hommes les plus capables de le former à la vertu et d’orner son esprit. — Il monta sur le trône en 54, à l'âge de dix-sept ans, au préjudice de Bri-taunicus, fils de Claude et de Messaline. Il se montra d’abord juste , libéral, affable, et son cœur parais-sait sensible à la pitié; mais bientôt, pour se débar-rasser de Britannicus, il le fit empoisonner dans un repas; puis il se livra aux plus grands excès, se fit un jeu du vol et de l’assassinat, et sacrifia à sa fu-reur Octavie et Poppée,ses deux femmes,Burrhus et Sénèque : sa mère elle-même périt par son ordre. S’abandonnant de plus en plus à ses dérèglements, il joua sur le théâtre, disputa, en Grèce, le prix de la course aux jeux olympiques. Peu de temps après, il fit mettre le feu aux quatre coins de Rome : l’in-cendie dura neuf jours, et cet affreux spectacle fut pour lui un sujet de joie. On conspira alors contre lui : Galba, gouverneur en Espagne, se fit proclamer empereur et reconnaître par toutes les provinces. Néron, déclaré ennemi public par le sénat, fut con-damné à être précipité du haut de la roche Tar-péienne, 2t se poignarda pour prévenir ce supplice. 11 était âgé de trente-deux ans.

NERVA, æ, s. pr. f. Nerva, surnom de plu-sieurs familles romaines.

NERVOSÈ, adv. Avec force.

NERVOSITAS, atis, s. f. Force, vigueur.

NERVOSUS, a, um, adj. Nerveux, plein de nerfs.

NERVUS, i, s. m. Nerf ; force, effort; corde à boyau.

Les anciens se servaient beaucoup de nerfs pour faire des cordes.

NESCIENS , entis, pari. prés, de nescio : Qui ne sait pas.

doctr. — Cunctis nescienlibus, A l’insu de tout le monde (2, 10).

NESCIENTER, adv. Faute de savoir, par ignorance.

NESCIO, is, ivi, itum, ire, v. acl. Ne savoir pas, ignorer.

NESCIUS, a, um, adj.. Qui ne sait pas, qui ne connaît pas.

NESSUS, i, s. pr. m. Nessus, centaure, fils d’Ixion et de la Nue.

Voyant Hercule et Déjanire arrêtés sur les bords d’un fleuve, dont les eaux étaient grossies par les pluies d’hiver, il offrit à Hercule de passer Déjanire. Ayant voulu lui faire violence, Hercule le perça d’une de ses flèches. Le centaure, pour se venger, trempa, avant de mourir, sa tunique dans son sang, la remit à Déjanire, en l’assurant que c’était un moyen in-faillible pour conserver l’amour d’Hercule. ( Fbir app., ch. 15, Dejanira et Hercules.)

NESTOR, oris, s. pr. m. Nestor, petit-fils de Neptune.

Il régna à Pylos, en Élide. — Il se distingua de bonne heure par sa valeur dans les combats, et se trouva aux noces de Pirithoiis, où les Lapithe* et les Centaures se livrèrent une bataille sanglante. (Foir AP., ch. 16.) Après la guerre de Troie, durant laquelle il avait joué un rôle important, Nestor re-tourna dans la Grèce, où il jouit, au sein de sa fa-mille, de la paix dont sa sagesse et son grand âge le rendaient digne. — Quand les Grecs et les Latins voulaient souhaiter à quelqu’un une longue vie, ils lui souhaitaient les années de Nestor.

NETIO, onis, s. f. Action de filer. NETORIUM, ii, s. n. Fuseau {pour filer). NETUM, i, s. n. Fil.

NETUS, a, uni, part. pas. de neo.

NEU, conj. Ne, et ne, ou ne, ni.

NEUTER, tra, trum, adj. Ni l’un ni l’autre.

de vir. — Neutra senlentia, Aucun de ces deux avis {ch. 25).

NEUTIQUÀM, adv. Nullement, aucune-ment.

KEUTRALIS, m. f., e, n. Neutre.

NEUTRÔ, adv. Ni d’un côté ni d’un autre.

NEVE, conj. (pour vel ne), Ou ne.

NEVI, parj. de neo.

NEVROBATES, æ, s. m. et f. Danseur de corde.

NEX, necis, s. f. Mort, meurtre.

alors signifie mort naturelle, tandisque nex signifie mort violente.

app. — Necem sioi atlulit, Se donna la mort {ch. 16).

de vir. — Necem sibi consciscere, Se donner la mort {ch. 64).

ep. s. — Dareneci, Faire mourir {ch. 100).

PH. — Occidere tristi nece, Périr misérable-ment (2, 6). — Fugere necem venatorum, Fuir les coups mortels des chasseurs (2, 8). — Oc-cumbere neci, Périr (4, 2).

NEXILIS, m. f., e, n. Qu’on peut nouer, qui peut se lier.

NEXIO, onis, 5. f. Action de lier, de nouer.

NEXUI, parf. de necto, is.

NEXUM, i, s. n. et

NEXUS, i, s. m. et

NEXUS, ûs, s. m. Lien, nœud ; contrat, obli-galion.

NEXUS, a, um, part. pas. de necto : Lié, attaché. {Voir Addictus.)

NI, conj. Si... ne, à moins que... ne.

NICANOR, oris, s. pr. m. Nicanor, général d’Antiochus Epiphane, roi de Syrie.

Il vinten Judée pour s’opposer aux entreprises de Judas Machabée. 11 fut vaincu et forcé de fuir, l’an 166 av. J.-C. — Envoyé de nouveau par Démétriüs Soter contre Judas, il fut tué dans une bataille où il perdit trente-cinq mille hommes. Judas lui coupa la tête et les mains, et les envoya à Jérusalem. {Voir ep. s., ch. 196 et 205.)

NICIAS, æ, s. pr. m. Nicias, célèbre général athénien.

Il débuta dans la carrière des armes durant la guerre du Péloponèse, 424 ans av. J.-C., par la con-quête de l’île de Cythère, qu’il enleva aux Lacédé-moniens : il prit ensuite une partie de la Thrace. — Les Athéniens ayant résolu de porter la guerre en Sicile, l'an 415 av. J.-C., Nicias fut mis à la tête de cette expédition. 11 bloqua Syracuse, et il allait s'en emparer, lorsque Gylippe, général lacédémonien, accourut au secours de la ville assiégée. Nicias, qui venait d’éprouver plusieurs échecs, demanda alors des renforts à Athènes. Démostliènes (l’ancien), qui lui fut envoyé avee une puissante flotte, livra ba-taille malgré l’avis de Nicias, fut vaincu, et força ainsi les Athéniens à se rendre à condition ; mais les Siciliens violèrent les clauses de la capitulation, et Nicias fut condamné à mort avec Démosthènes. {Voir ep. GB.jdi. 45 et suiv.)

NICO, is, ere, v. n. Faire signe de la main.

NICODEMUS, i, s. pr. m. Nicodème, Athé-nien.

C’est à lui que Conon donna le commandement de la flotte qu’il envoya au secours d’Artaxercc.

------, sénateur juif.

Il était de la secte des Pharisiens, et fut disciple de J.-C., à qui il rendit les derniers devoirs avec Joseph d’Arimathie.

NICOMEDES, is, s. pr. m. Nicomède, nom commun à trois rois de Bithynie, et à quelques personnages de divers pays.

Nicomède Ier monta sur le trône, vers l’an 278 av. J.-C. Sous son régne, la Bithynie commença ?1 acquérir quelque importance. Il se coalisa avec plu-sieurs peuples voisins pour déjouer les projets d’An-tiochus Soter qui voulait s’emparer de la Bithynie.

Nicomède II, surnommé Philopator, chassa du trône son père Prusias II, et le fit tuer dans un temple, l'an 149 av. J.-C. Il régna ensuite dans une paix profonde : il eut cependant quelques démêlés avec Mithrida te,lesquels furent vidés par lesRomains. Nicomède mourut assassiné par Socrate, l’un de ses fils, vers l’an 92 av. J.-G.

Nicomède III, fils du précédent, fut d’abord dé-trôné par Socrate, son frère, que soutenait Mithri-date; mais il fut rétabli par les Romains, qu’il insti-tua ses héritiers, car il mourut sans postérité.

NICTATIO, onis, s. f. Clignement des yeux.

NICTO, as, avi, atum, are, v. n. et

NICTOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Cligner les yeux, clignoter.

NICTUS, ûs, s. m. Clignement des yeux.

NIDIFICIUM, ii, s. n. Construction d’un nid.

NIDIFICO, as, avi, atum, are, v. n. Faire son nid, construire un nid.

NIDIFICUS, a, um, adj. Qui fait son nid.

NIDOR, oris, s. m. Odeur forte {d’une chose qui brûle).

NIDULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Nicher, faire son nid.

NIDULUS, i, 4. m. Petit nid.

NIDUS, i, s. m. Nid, nichée, les petits d’un nid.

NIGELLA, æ, s. f. Nielle {maladie des grains, qui convertit l’épi en une poussière noire ).

NIGELLUS, a, um, adj. Noirâtre.

NIGER, gra, grum, adj. Noir, de couleur noire. {Voir Jus.)

NIGRAMEN, inis, s.n. et

NIGREDO, inis, J. f. Noirceur.

NIGREO, es, ui, ere, v. n. et

N1GPJESCO, scis, scere, v. n. Devenir noir.

NIGRICANS, antis, m. f. n. Noirâtre, qui tire sur le noir.

NIGRIS, is, s. pr. m. Le Niger, fleuve de la Libye.

NIGRITES, um, s. pr. m.pl. Les Nigrites.

Les anciens donnaient ce nom en général aux peuples qui habitaient les bords du Niger, dans la Libye intérieure.

NIGRITIA, æ, s. f. et

NIGRIT1ES, ei, s. f. et

NIGR1TUDO, inis, s. f. Noirceur.

NIGRO, as, avi, atum, are, v. act. Noircir, rendre noir; n., devenir noir.

NIGROR, oris, s. m. Noirceur.

NIHIL, s. indécl. Rien; aucunement.

λpp. — Neque nihil, Beaucoup (ch. 15).

de vir. — Veluti nihil negolii be.H0 susce-pissent, Comme s’ils se fussent fort peu inquiétés de cette guerre (ch. 49). — Nihil motus, Nul-lement ému ( ch. 50). — Nihil eo nuntio mo-veri visus est, Cette nouvelle ne parut aucune-ment l’émouvoir (ch. 51). — Nihil agis, Tu as beau faire (ch. 59).

doctr. — Nihil motus, Nullement ému, ou ef-frayé (1, 9). — Nihil refert, Il n’importe pas, ou Peu importe (5, 7). — Nihil damni, Aucun dommage (4, 4). — Nihil necesse est, Ce n’est pas nécessaire (5, 11). — Qud nihil mihi opus est, Dont je n’ai nullement besoin (6, 5).

ep. gr. — Nihil mali accipere, N’éprouver aucun mal (ch. 167).

ph. — Nihil habere majus, N’avoir rien de plus important à faire (4, 2). — Ferre nihil, Ne rien emporter (4, 5). — Nihil laboro, Je ne fais rien (4, 19).

NIHILDÙM, adv. Rien encore, ne pas en-core.

NIHILIFACIO, is, feci, factum, cere, v. ad. Ne faire aucun cas.

NIHILÔ, adv. En rien.

NIHILOMAGÎS, adv. Pas plus.

NIHILOMINÙS , adv. Néanmoins , cepen-dant.

NIHILOPLUS, adv. Pas plus.

NIHILUM, s. n. Un rien, le néant.

ep. s. — Ducere pro nihilo, Compter pour rien (ch. 195).

NIL pour Nihil.

NILUS, i, s. pr. m. Le Nil, célèbre fleuve d’Egypte.

Sa source fut toujours inconnue aux anciens, comme elle l’est encore aujourd’hui. Le Nil coule du S. au N., traverse l’Egypte et, après s’être divisé en plusieurs branches, se jète dans la Méditerranée par sept embouchures. — Tous les ans, vers le mois de mai, le Nil s’enfle insensiblement, franchit ses rivages et inonde la contrée. C’est à ces inondations périodiques que l’Egypte doit sa fertilité, à cause du précieux limon que le fleuve dépose sur les campa-goes. La crue des eaux dure cent jours : elles mettent le même espace de temps à se retirer. Les terres sont alors mises en culture, et, sur un sol aride et brûlé par le soleil, on voit croître une moisson abon-dan te.

NIMBATUS, a, um, adj. Voilé.

NIMBOSUS, a, um, adj. Chargé de nuées.

NIMBUS, i, s. m. Ondée, pluie soudaine (qui tombe avec impétuosité') ; auréole.

NIMIA, orum, 5. n. pl. Superfluités. NIMIÈ , adv. Trop, excessivement. NIMIETAS, atis, s. /,.Tropgrande abondance.

NIMIÔ, adv. Trop.

NIMIOPERÈ, adv. Beaucoup trop, avec excès.

NIMIRÙM, adv. Certainement, savoir.

NIMÎS, ad. et

NIMIÙM, adv. Trop, avec excès.

NIMIUS, a, um, adj. Trop grand, excessif, plus qu’il ne faut, de trop.

doctr. — Quod est nimium, Ce qui est de trop (4, 19).

ph. — Nimia brevitas, Un trop grand laco-nisme (3, 9).

NINGIT, xit, gere, v. unipers. Il neige.

NINGUIS, is, s. f. Neige.

NINIVE, es, s. pr. f. Ninive, ville d’Assyrie, sur le bord oriental du Tigre.

Cette ville, l’une des plus anciennes du monde, fut fondée par Nemrod: elle fut embellie et fortifiée par Ninus, qui lui donna son nom. Elle avait, dit-on, cinq myriamètres de circuit : ses murs avaient une telle épaisseur, qu’on pouvait y faire passer ai-sèment trois chars de front. — Ninive fut prise deux fois : la première, vers l’an 820 av. J.-C., par Arb.ace et Bélésis; la seconde, l’an 606 av. J.-C., par Nabo-polassar, roi de Babylone. et par Astyage , roi des Mèdes,qui la détruisirent entièrement.

NINUS, i, s. pr. m. Ninus, nom de trois rois d’Assyrie.

Ninus lfir, fils de Bélus, régnait vers l’an 2059 av. J.-C. Il inventa le culte des idoles, en ordonnant d’adorer la statue qu’il avait élevée à son père.— Il embellit cl fortifia Ninive, et jeta les fondements de la puissance des Assyriens, dont il fut le premier roi. Il étendit ses conquêtes depuis l’Egypte jus-qu’aux extrémités de l’Inde et de la Bactriane. — 11 régna cinquante-deux ans, et laissa, en mourant, son royaume à Sémiramis, sa femme. — Après sa mort, il reçut les honneurs divins : il fut le Jupiter des Assyriens et l’ilercule des Chaldéens.

Ninus II est le même que Sardanapale qui périt lors de la révolte d’Arbace. — Il régnait vers l’an 763 av. J.-C. (Foir Sardanapalds.)

Ninus III monta sur le trône vers l’an 667 av. J.-C., et régna vingt-six ans.—Il eut pour successeur Nabuchodonosor.

NIOBE, es, s. pr. f. Niobé, fille de Tantale, roi de Lydie.

Impie comme son père, elle tourna Latone en dédain, et vit, pour ce fait, tous ses enfants tués à coups de flèches par Apollon et Diane. Elle fut changée en rocher. (Foir app , ch. 22.)

NIPTRA, orum, s. n. pl. Bains.

NISI, conj. Si ne, si ce n’est, excepté, à moins que ne.

doctr. — Nisi mens, Si ce n’est comme un esprit (i, 5).

ep. gr. — Non nisi ut ostenderet, Unique-ment pour faire voir (ch. 57).

ep. s. ·— Nisi confeclis hostibus, Avant la défaite des ennemis (ch. 115).

ph. — Nisi monstrdro quid sit faciendum tibi, Si je ne te montre pas comment tu dois t’y prendre (2, 6).

NISUS, a, um, part. pas. de nitor : Appuyé, fortifié, soutenu.

NISUS, i, s. m. Aigle de mer.

NISUS, ûs, s. m. Effort, contention.

ph. — Majore nisu intendere cutem, Enfler

sa peau, ou S’enfler avec un plus grand effort (1, 25).

NITEDULA, æ, s. f. et

NITELA, æ, s. f. Mulot (espèce de rat qui fait son trou sous terre).

NITENS, entis, part. prés, de niteo : Bril-lant, luisant, poli, gras.

NITEO, es, tui, ere, v. n. et

NITESCO, scis, scere, v. n. Reluire, briller, être luisant (de santé).

ph. — Undè sic nites, D’où te vient cet éclat (5,θ)? ,

NITIDE, adv. Clairement, nettement, pro-prement.

NITIDITAS, atis, s. f. Propreté, poli, bril-lant.

NITIDO, as, avi, alum, are, v. act. Nétoyer, rendre luisant.

NITIDUS, a, um, adj. Net, propre, brillant, frais.

NITOR, oris, s. m. Clarté, éclat ; poli, brillant.

ph. — Qui nitor est pennarum tuarum, Que tes plumes sont brillantes, ou Que ton plumage est beau (1, 15) !

NITOR, eris, nisus sum et nixus sum, i, v. dép. S’appuyer, s’efforcer, tâcher.

app. — Binis pedibus nitilur, Se soutient sur deux pieds, c.-à-d. Marche sur deux pieds (ch. 20).

NITROSUS, a, um, adj Nitreux, plein de nitre.

NITRUM, i, s. n. Nitre (salpêtre, nitrate de potasse).

·NIVALIS, m. f., e, 71. De neige, blanc comme neige.

NIVATUS, a, um, adj. Rafraîchi â la neige.

NIVE, abl. de nix, nivis.

NIVEUS, a, um, adj. De neige, blanc comme neige.

NIVOSUS, a,um, adj. Plein de neige, neigeux.

NIX, nivis, s. f. Neige.

ph. — Nives patior, J’endure le froid (5, 6).

NIXUS, a, um, part. pas. de nitor : Ap-puyé, soutenu.

de vir. — Genu nixus, Ayant un genou en terre (ch. 64).

NIXUS, ûs, 5. m. Effort, travail.

NO, nas, navi, natum, nare, v. n. Nager.

NOBILIS, m. f., e, n. Noble, illustre, re-marquable, célèbre, excellent.

de vir. — In nobilissimum quemque capti-vum sœvire, Sévir contre les prisonniers les plus importants (ch. 64).

NORILITAS, atis, s. f. Noblesse, richesse, célébrité, gloire.

de vir. — Hoc nobilitas ita accepit quasi posceret diadema, Ce mouvement fit croire à la noblesse qu’il demandait le diadème (ch. 48).

NOBILITATUS, a, um, part. pas. de no-bilito.

NOBILITER, adv. Noblement.

NOBILITO, as, avi, atum, are, v. act. Ano- : blir, ennoblir, rendre célèbre, illustre.

NOBISCUM, pour cum nobis.

NOCENS, tis, part.près, denoceo : Nuisible; coupable.

ph. — Consilio nocens, Coupable à dessein, ou avec intention (5, 5).

NOCENTER, adv. D’une manière nuisible.

NOCEO, es, ui, itum, ere, v. n. Nuire, causer du dommage, faire du mal.

ep. s. — Nec illi nocuit quidquam, 11 ne lui nuisit pas en quelque chose, pour II ne lui fit aucun mal (ch. 57).

ph. — Nulli nocendum, Il ne faut faire de mal à personne(!, 25).

NOCIVUS, a, um, adj. Nuisible, fâcheux.

NOCTAMBULES, a, um, adj. Qui se pro-mène la nuit.

NOCTE, abl. de nox, noctis

NOCTESCO, scis , scere, v. n. Devenir obscur; et v. unipers. Faire nuit.

NOCTIFER, a, um, adj. Qui amène la nuit.

NOCTIS, gén. de nox.

NOCTIVAGUS, a, um, adj. Qui erre la nuit, coureur de nuit.

NOCTU, indècl. De nuit, pendant la nuit.

NOCTUA, æ, s. f. Chouette, hibou (oiseau de nuit).

NOCTURNUS, a, um, adj. Nocturne, de nuit.

app. — Ignés noclurnos e cautibus extulit, Alluma, la nuit, des feux sur les rochers (ch. 25).

NOCTURNUS) i, s. pr. m. Nocturnus, dieu qui présidait aux ténèbres.

NOCUI, parf. de noceo.

NOCUUS. a, um, adj. Nuisible, préjudi-ciable.

NODATIO, onis, s. f. Nœud (d’arbre).

NODO, as, avi, atum, are, v. act. Nouer, lier, attacher.

NODOSUS, a, um, adj. Noueux, plein de nœuds.

NODUS, i, s. m. Nœud, lien; difficulté.

app. — Solvere nodum, Résoudre une diffi-culté (ch. 20).

ep. gr. — Compluribus nodis astrictum, Serré par un grand nombre de nœuds (ch. 158).

NOEMUS, i, s. pr. m. Noé, célèbre pa-triarche, fils de Lamech.

Il naquit l’an 2949 av J.-C., et fut le seul, avec sa famille, qui mérita d’être préservé du déluge universel. Ayant construit une arche par ordre de Dieu, il y entra avec sa femme, ses trois fils, Sem, Cham et Japhet, et leurs femmes : il y renferma aussi un couple de tous les animaux. Noé sortit de l’arche un an après. II s’exerça ensuite à cultiver la terre et planta la vigne. Noé mourut à l’âge de 950 ans : ses trois fils repeuplèrent le monde. (Foir kP. s. ch. i i et suiv.)

NOUA, æ, s. pr. f. Noue, petite ville au S.-E. de Capoue, et l’une des plus fortes de la Campanie.

Cette ville fut prise par le consul Pétilius, l’an 514 av. J.-C. Dans la seconde guerre punique, elle fut assiégée par Annibal, mais courageusement dé-fendue par Marcellus, qui le battit deux fois.— C’est à Noie que mourut Auguste, en allant de Néapolis à Rome. (Foir ©e vir., eh. 58 et 64.)

NOLARIUM, ii, >. n. Clocher.

NOLENS, entis, pari. prés, de nolo : Qui ne veut pas.

NOLI, imper, de nolo.

NOLO (non vis, non vult, nolumus , non vultis, nolunt), nolui, nolle, v. act. Ne vou-loir pas.

doctr. — Non nolle, Ne pas ne pas vouloir, c.-à-d. Consentir (4, 17).

ep. s. — Errare noli, Ne vous y trompez pas (ch. 195).

ph. —JVbZï imputare, Ne t'attribue pas (1, 21).

NOMADES, um, g. m. pl. Nomades.

C'est un nom générique donné à diverses peu-plades qui n’avaient point de demeure fixe, et qui en changeaient continuellement, afin de trouver de nouveaux pâturages pour la nourriture de leurs troupeaux.—Il y avait des peuples nomades en Scy-thie, dans l’Inde, en Arabie et dans l’Afrique. Ces derniers furent, par altération, appelés Numides. (Foir Numidje.)

NOMEN, ims, s. n. Nom, titre, renommée.

Les Hébreux donnaient un nom à leurs enfants, huit jours après leur naissance.—En général, chaque personne ne portait qu’un nom.

Les Egyptiens ne portaient également qu’un nom, auquel ils joignaient celui de leur père.

Il en était de même chez les Grecs, ainsi que chez les peuples de !’Orient : seulement, au lieu du nom du père ou du grand-père, on ajoutait celui de la ville natale, ou un surnom qui. ordinairement, fe-sait allusion à un fait remarquable, à quelque action bonne ou mauvaise.

Les Romains ne portaient que deux noms, quel-quefois même un seul; mais, dès le commencement de la république, les hommes libres et d’origine romaine en portèrent trois : le prénom, le nom et le surnom. Les prénoms étaient ce que nous appe-Ions aujourd'hui noms de baptême ; le jeune Romain recevait son prénom le 9e jour de sa naissance.

app. — Fecerunt HH celali nomen aureœ, Firentdonneràcelâge le nom d'âge d’or (ch. 1). —Mentis Januarius duxit nomen ab eo, C’est de lui que le mois de Janvier tira son nom (ch. i). — Id nominis, Ce nom (ch. 4). — Fe-vit nomen. Donna son nom (ch. 16).

de vir. — Cujus postquam audivit Pyrrhus magnum esse apud Romanos nomen, Lorsque Pyrrhus eut appris que Fabricius jouissait d’une grande considération à Rome (ch. 28). Nomina dare, Se faire inscrire (ch. 29 et 57).

doctr. — Glaucus nomine, Nommé Glau-eus (5, 15). — Nomine tributs, A titre de tri-but (5, 54).

ep. gr. — Nomine Athis, Nommée Athis (ch. 2). — Hippias nomine, Nommé Hippias {ch. 8). — Nomine sororis, Au nom de sa sœur (ch. 108).

ph. — Locare nomen, Engager son nom, ou Emprunter (1, 16).

NOMENCLATIO, onis, s. f. Nomenclature (liste et dénomination de chaque chose).

NOMENCLATOR, oris, s. m. Nomenclateur (qui fait des listes).

NOMENCLATURA, æ, ». f. Nomenclature.

( Foir Nomenclatio.)

NOMINALIS, m. f., e, n. Nominal (qui concerne un nom, les noms).

NOMINAT1M, adv. Par nom, nommément.

NOMINATIO, onis, s. f. Nomination (action de nommer).

NOMINATES, a, um, part. pas. de no-mino.

NOMINO, as, avi, alum, are, v. act. Nom-mer.

ph. — Ego nominor leo, Je m’appèle lion (1, 3).

NON, adv. Non, ne pas. — Non tantum, Non seulement. — Non quia, Non que... (Passim.).

ph. — Jam non, Ne plus (1, 8).

NONÆ, arum, î. f. pl. Nones.

Les Romains nommaient ainsi un des jours du mois, qui était tantôt le septième, tantôt le cin-quième, selon l’époque à laquelle tombaient les ides : toutefois, les nones commençaient toujours neuf jours avant les ides; et sans doifte c’est de là que vient leur nom, nona dies, neuvième jour. — En mars, mai, juillet et octobre, il y avait six jours de nones : il n’y en avait que quatre dans les autres mois.—Nonas signifie avant les nones (s. ent. ante); nonis, le jour des nones ; comme calen das, avant les calendes, calendis, le jour des calendes; idus, avant les ides, idibus, le jour des ides.

de vir. — Tertio nonas septembris, Le troi-sième jour avant les nones de septembre, c.-à-d. le 5 septembre (ch. 45).

NONAGENARIUS, a, um, adj. De nouante, ou De quatre-vingt-dix.

NONAGENARIUS, ii, s. m. Nonagénaire (qui est âgé de 90 à 100 ans).

NONAGENI, æ, a, adj. pl. Nouante, ou Quatre-vingt-dix.

NONAGESIMUS, a, um, adj. Nonantième, ou Quatre-vingt-dixième.

NONAGIÈS, adv. Nonante fois, ou Quatre-vingt-dix fois.

NONAGINTA, indécl. Nonante, ou Quatre-vingt-dix.

NONDÙM, adv. Pas encore (avec une né-gation).

NONGENTI, æ, a, adj. pl. Neuf cents.

NONINGENTESIMUS, a, um, adj. Neuf centième.

NONINGENTI, æ, a, adj. pl. Neuf cents. NONINGENTIÈS, adv. Neuf cents fois.

NONNE, conj. N’est-ce pas? est-ce que... ne... pas?

NONNIHIL, adv. Un peu, quelque peu.

NONNISI, adv. Seulement, ne... que.

NONNULLUS, a, um, adj. Quelque. — Au plur. Quelques, quelques uns.

NONNUNQUÀM, adv. Quelquefois. NONNUSQUÀM, adv. Quelque part. NONUS, a, um, adj. Neuvième.

NORIM, is, pour noverim, du v. nosco.

NORMA, æ, s. f. Équerre (instrument en fer ou en bois ayant celte forme f־, pour tracer des angles droits) ; règle, modèle.

NORMALIS, m. f., e, n. Fait à l’équerre, ou selon la règle; normal.

NORMALITER, adv. A l’équerre, avec l'équerre.

NORMATUS, a, um, adj. Dressé à l’é-querre

NORTIA, æ, s. pr. f. Nortia, déesse des Étrusques.

Les clous attachés dans son temple désignaient le nombre des années. — On la croit la même que Némésis: d’autres pensent que cette déesse était la Fortune. — On plaçait un jeune enfant dans ses bras, parcequ’elle favorisait plus particulièrement les hommes dans l’âge de l’innocence.

NOS, plur. de ego : Nous.

NOSCIB1LIS, m. f., e, n. Reconnaissable.

NOSCITO, as, avi, atum, are, v. acl. Re-connaître.

doctr. — Quasi noscilans eum, Comme s’il l’eût reconnu (5, 39).

NOSCO, scis, novi, notum, scere, v. ad. Connaître, savoir.

ep. s. — Nostis-ne, Connaissez-vous {ch. 55)?

NOSMET, pron. pl. de la lre pers. (com-posé de nos et de met), Nous-mêmes.

NOSMET1PS1, pron. pl. de la lre pers. (composé de nos-met-ipsi}, Nous-mêmes.

NOSOCOMIEM, ii, s. n. Hospice, hôpital.

NOSOCOMES, a, um, adj. Qui guérit.

NOSOCOMES, i, s. m.Directeur d’un hospice3 NOSSE, pour novisse, du v. nosco, scis.

NOSTER, tra, trum, adj. Notre ; pron. Le nôtre, la nôtre.

NOST1,pour novisti, duv. nosco, scis.

NOST1N’, pour novistine ? duv. nosco, scis.

NOSTRAS, atis, m. f. n. De notre pays.

NOSTRAT1M, adv. A notre manière.

NOTA, æ, s. f. Etiquette, marque ; déshon-neur, marque d’infamie, flétrissure, opprobre.

Λ Borne, les censeurs infligeaient des notes de fié-trissure aux citoyens répréhensibles.

ep. s. — Inurere notam lurpiludinis, Im-primer une marque de déshonneur {ch. 192).

ph.—Discernere notas, Caractériser (4, 19).

C’est une manière de s’exprimer empruntée de l’étiquette, nota, que les anciens mettaient à leurs vins, pour en reconnaître la nature.

NOTAB1L1S, m. f., e, n. Visible, notable, remarquable.

NOTABILITER, adv. Notablement, consi-dérablement.

NOT AMEN, inis, s. n. Marque, note.

NOTANDUS,a, um, part. fut. pas. de noto: Qu'il faut remarquer, remarquable.

NOTARIES, ii, s. m. Secrétaire, notaire.

C’étaient, chez les Romains, des esclaves qui, par des procédés tacliygraphiqnes (écriture rapide), pre-naient note de tout ce qui se passait dans les pro-cédures. — Ils étaient à-peu-près ce que sont nos greffiers, et étaient comme les serviteurs des tabel-lions, qui répondent assez à nos notaires. {Voir Ta-bellio.)

NOTATIO, onis, s. f. Marque, remarque.

NOTATES, a, um, part pas. de noto, as.

NOTESCO, scis, notui, scere, v. n. Venir à la connaissance de, être connu.

NOTRES, a, um, adj. Bâtard

app. —Filius nolhus, Fils naturel {ch. 22).

NOTIFICO, as. avi, alum, are, v. ad.' No-tifier, faire connaître.

ΝΟΤΙΟ, onis, s. f. Notion, idée, jugement.

NOTITIA, æ, s. /־. et

NOT1TIES, ei, s. f. Connaissance.

NOTO, as, avi, atum, are, v. acl. Inscrire, marquer; signaler, censurer, blâmer, flétrir.

doctr. — Nolare mores, Signaler les mœurs, ou Faire allusion aux mœurs (2, 23).

ph. — Nolare singulos, Montrer du doigt les individus (3, prol.}.

NOTES, a, um, part. pas. de nosco : Connu.

ph. — Nolis est derisui, Il sert de risée à ceux qui le connaissent (1, 11). — Candore noto, Avec la franchise que je te connais (3, prol.}.—Nolior paulô, Assez connu (5, 7).

NOTES, i, s. m. Vent du midi.

On l’appèle aussi Âuster.

NOVACELA, æ, s. f. Rasoir.

de vir. — Secare novaculd, Couper avec un rasoir {ch. 6).

ph. — Pendens in novaculd. Courant sur un rasoir (5, 8).

NOVALIS, m. f., e, n. Qu’on laisse reposer un an {au sujet de la terre cultivée}.

NOVAT1O, onis, s. f. Renouvellement.

NOVATOR, oris, s. m. Novateur, qui in-nove, c.-à-d. qui introduit des nouveautés.

NOVATES, a, um, part. pas. de novo, as : Renouvelé, fait de nouveau.

NOVÈ, adv. D’une manière nouvelle.

NOVELLETEM, i, s. n. Jeune plant, vigne nouvelle.

NOVELLES, a, um, adj. Nouveau.

NOVEM, indécl. Neui.

NOVEMBER, bris, s. pr. m. Novembre (11e mois de l’année}.

11 est ainsi nommé, parcequ’il était le 9« mois quand l’année commençait au mois de mars.

NOVENARIES, a, um, adj. Neuvième.

NOVENDIALIS, m. f., e, n. Qui dure neuf jours. ( Voir Suppl.)

NOVENDIEM, ii, $. n. Neuvaine {espace de neuf jours}.

NOVENI, æ, a, adj. pl. Neuf.

NOVERCA, æ, s. f. Belle-mère, marâtre.

NOVI, parf. de nosco, scis.

11 faut remarquer que ce parfait se traduit très souvent par le présent. Ainsi novistine signifie as-tu connu et connais-tul

NOVIÈS, adv. Neuf fois.

ph. — Fecunda noviès, Neuf fois féconde (3, prol.}.

NOVISSIMÈ, adv. Finalement, enfin, der-niérement,

NOVISSIMES, a, um, super l. de no vus : Dernier, récent.

NOVITAS, atis, s. f. Nouveauté.

NOVITER, adv. Nouvellement, récemment.

NOVIT1ES, a, um, adj. Nouveau, novice.

NOVO, as, avi, atum, are, v. ad. Renouve-veler, rendre nouveau, réparer.

NOVES, a, um, adj. Nouveau, récent, mo-derne.

doctr. —Nova classis nalavil, Une nouvelle flotte prit la mer (3, 50).

ph. — Novum miraculum, Prodige inconnu (1, 11). — Res nova, Sujet nouveau (4, prol.}. — In colhurnis novis, Avec des cothurnes qu’il chausse pour la première fois (4, 7).

NOX, noctis, s. pr. f. La Nuit, divinité, fille du Ciel et de la Terre.

Elle était mère de la Lumière et du Jour, quelle eut de l’Erèbe. Elle épousa aussi l’Achéron, dont elle eut les Furies, les Parques, les Songes, la Dis-corde, le Destin, la Mort, Momus et la Fraude. — On lui rendait un culte solennel. On lui offrait des brebis noires; on lui immolait aussi un coq, parce-que cet oiseau annonce, pendant les ténèbres, le retour de la lumière. — On la représente assise sur un char, couverte d’un voile parsemé d’étoiles, et précédée des constellations, qui lui servent de mes-sagers. — On la représente encore sous les traits d’une femme en habits de deuil, couronnée de pa-vots, et assise sur un char traîné par des chauves-souris. {Foir Vigilia.)

de vir. — Per singulas nodes. Chaque nuit (ch. 60).

doctr. — Node, Pendant la nuit (2, 2).

EP. gr. — Obductd node, La nuit étant close (ch. 192).

NOXA, æ, s. f. Tort, perte, dommage; faute.

NOXALIS, m. f., e, n. Qui concerne un tort, un dommage.

NOXIA, æ, s. f. Faute volontaire ; tort, préjudice.

NOXIOSUS, a, um, adj. Capable de faire du mal.

NOXIUS, a, um, adj. Nuisible, préjudiciable; ennemi ; coupable, criminel.

NUBECULA, æ, s. f. Petit nuage.

» NUBES, is, s. f. Nuée, nue, nuage.

ep. s.--Obducere nubes coelo, Couvrir le

ciel de nuages (ch. 14).

NUBIFER, a, um, adj. Qui amène, qui attire des nuées.

NUBILA, orum, s. n. pl. Nuées, nues.

NUBILIS, m. f., e, 71. Nubile (qui est en. âge d'être marie).

NUBILO, as, avi, atum, are, v. n. et

NUBILOR, aris, atus sum, ari, v. dép. S’ob-scurcir, se couvrir de nuées.

NUBILUM, i, s. n. Temps couvert.

NUBILUS, a, um, adj. Nébuleux, obscur. NUBIS, gén. de nubes.

NUBITUR, v. unipers. pas. On se marie.

NUBO, is, psi, ptum, ere, v. n. Se marier (en parlant d’une femme').

NUCALIS, m. f., e, n. Qui concerne les noix.

NUCAMENTUM, i, s. n. Fleur de noyer. NUCE, abl. de nux.

NUCETUM, i, s. 71. Lieu planté de noyers. NUCEUS, a, um, adj. De noix, de noyer.

NUCIPERSICA, orum, s. n. pl. Pèches, brugnons.

NUCIS, gén. de nux.

NUCLEUS, i, s. m. Noyau, amande.

NUDATIO, onis, s. f. Nudité, action de mettre à nu.

NUDATUS, a, um, part. pas. de nudo, as : Découvert, mis à nu.

NUDÈ, adv. A nu; sans dissimulation.

NUDITAS, atis, s. f. Nudité ; manque d’élo-■quence.

NUDIUS, ii■, s. m. Le jour d’avant celui-ci.

NUDO, as, avi, atum, are, v. act. Mettre à nu, dépouiller ; priver.

ph. — Nu dare animi conscientiam, Mettre à nu le fond de sa conscience (3, prol.).

NUDUS, a, um, adj. Nu, découvert.

ph. — Nudo corpore, Complètement nu (S, 8).

NUGÆ , arum , s. f. pl. Bagatelles , bali-vernes.

NUGARIUM, ii, s. n. Toilette de femme.

NUGATOR, oris, s. m. Badin, folâtre, qui dit des sottises.ύ

NUGATORIÈ, adv. D’une manière badine.

NUGATORIUS, a, um, adj. \rain, frivole, futile, badin.

NUGAX, acis, m. f. n. Badin, sot.

NUGOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Badiner, folâtrer.

NULLATENÙS, adv. En aucune manière.

NULLIBÎ, adv. Nulle part.

NULLOMODÔ, adv. En aucune manière.

NULLUS, a, um, gén. nullius, dat. nulli, adj. Aucun, nul, personne (avec une négation).

doctr. — Nulla bona res, Rien de bon (2, 5).

ph. — Nulli nocendum, 11 ne faut faire de mal à personne (1, 25).

NÙM, conj. Si, est-ce que?

ep. s. — Nùm ego sum, Suis-je (ch. 9)?

NUMA, æ, s. pr. m. Numa, prénom de Pompilius, second roi de Rome. (Voir Pompilius.)

NUMANTIA, æ, s. pr. f. Numance, ville d’Espagne ( en ruines) près de la source du Douro.

C’était une des plus célèbres villes de l’Ibérie. et la capitale des Arévaques. Elle soutint avec succès, durant quatorze ans (147-153 av. J.-C.), la guerre contre les Romains, quoiqu’elle n’eùt pas de fortificalions. Sa destruction fit presque autant d’houneur à Scipion-Emilien que celle de Carthage, à cause de la longue résistance de ses habitants. {Voir de viris, ch. M.)

NUMANTINI, orum, s. pr. m. pl. Numan-tins, habitants de Numance.

Scipion-Emilien fut surnommé Nurnantinus pour avoir pris Numance.

NUMEN, inis, s. n. Esprit, volonté, dieu.

doctr. — Numen divinum, Divinité (1, 2); — Volonté de Dieu (1, 8).

ep. s. — Numina falsa, Faux dieux (ch. 179).

NUMERABILIS, m. f., e, n. Qu’on peut compter.

NUMERAMEN, inis, s. n. Calcul.

NUMERARIUS, ii, s. m. Calculateur.

NUMERATIO, onis, s. f. Compte, calcul, dénombrement.

NUMERATÔ, adv. En argent comptant, au comptant.

NUMERATOR, oris, s. m. Calculateur.

NUMERATES, a, um, part. pas. de nu-mero.

NUMERO, as, avi, atum, are, v. act. Comp-ter, calculer, dénombrer.

| NUMEROSÈ, adv. En grand nombre ; par ( mesure, avec nombre.

f NUMEROSUS, a, um, adj. Nombreux.

! NUMERUS, i, s. m. Nombre, quantité; me-

sure, cadence. — Numéro, abl. A point nommé, justement, à terme.

On appèle, dans la Bible, livre des Nombres le quatrième livre du Pentateuque, parceque la plus grande partie en est consacrée au dénombrement du peuple d’Israël.

NUMIDÆ, arum, s. pr. m. pl. Numides.

Ces peuples, que l’on compte parmi les nations nomades, ainsi que l’indique leur nom, vivaient sous un gouvernement monarchique. Ils habitaient, pour la plupart, sous des tentes qu’ils pouvaient transporter facilement d’un lieu à un autre, lisse nourrissaient principalement du lait et de la chair de leurs troupeaux. Masinissa (voir ce nom) parvint à les civiliser un peu, et à en tirer des troupes disci-plinées. — Ils montaient leurs chevaux sans selle et sans mors : la voix et l’éperon suffisaient pour les diriger. — On croit que les Berbères d’aujourd’hui sont les descendants des Numides.

NUMIDIA, æ, s. pr. f. Numidie, grande con-trée d’Afrique, bornée au N. par la Méditer-ranée, au S. par la Gétulie, à l’O. par la Mau-vitanie, et à l’E. par l’Afrique propre.

Ce pays ne fut connu des Romains que vers la seconde guerre punique. L’an de Rome 552, il fut réuni sous un seul chef, Masinissa, qui embrassa le parti des Romains. Dès lors, cet état s’éleva à un haut degré de puissance. — Il resta attaché aux Romains jusqu’au temps de Jugurtha,auquel on fit une guerre longue et sanglante. L’an 707 de Rome, la Numidie fut réduite par César en province romaine, et Juba, son roi, fut emmené captif à Rome; mais Auguste, dans le partage qu’il fit delà Numidie en Mauritanie Césarienne et en Numidie propre, lui donna la pre-mière pour royaume. (Foir de vir., ch. 40 et 60.)

NUMIDICUS, a, um, adj. Nuroidique.

Ç. Metellus fut surnommé Numidicus pour avoir conquis la Numidie presque tout entière. (Foir Me-tellus et de vir., ch. 51.)

NUMISMA, atis, s. n. Médaille.

L’art de frapper les médailles, né dans la Grèce dix siècles av. J.-C., ne s’annonça d’abord que par des essais informes. Sur un des côtés d’une pièce de métal, on figura d’abord une feuille d’arbre, un bou-clier, un animal. — Les médailles peuvent se diviser en cinqclasses, par rapporta ce qu’elles représentent: 1° les rois, 2° les villes grèques et les villes latines, 3° les familles consulaires, 4° les empereurs, 5° les divinités.

NUMITOR, oris, s. pr. m. Numitor, fils aîné de Proca, roi des Albains, et frère d’A-mulius.

11 succéda à son père, et régna avec son frère. Ce-lui-ci le détrôna, fit périr Lausus, fils de Numitor, et força Rhéa Sylvia, sa fille unique, à se faire vestale. Néanmoins, elle donna le jour à deux jumeaux, Rémus et Romulus. Amulius les fit jeter dans le Tibre; mais ils furent sauvés, et, devenus grands, ils tuèrent Amulius, et replacèrent Numitor, leur grand-père, sur le trône, 752 ans av. J.-C. ( Foir de vir., ch. 1.)

NUMMARIUS, a, um, adj. Qui concerne la monnaie.

NUMMATIO, onis, s. f. Abondance d’ar-gent.

NUMMATUS, a, um, adj. Qui a de l’argent.

NUMMOSUS, a, um, adj. Qui a beaucoup d’argent.

NUMMULARIUS, ii, s. m. Banquier.

NUMMUS, i, î. m. Écu, argent, pièce de monnaie.

Le nummus aureus valait 17 fr. 79 c.; le nu ni mu j argenteus, 80 centimes. Nummus, sans autre indica-tion, était le sesterce, et valait environ 20 centimes de notre monnaie.

doctr. — Nummi minuit, De la petite mon-naie (5, 30).

NUMNÀM, adv. Est-ce que?

NUNC, adv. Maintenant, en ce moment. — Nunc répété signifie tantôt.

ph. — Nunc unus, Aujourd’hui qu’il est seul (l, 6).— Nunc demùm, Maintenant enfin, pour Trop lard (1, 12). — Nunc quia. Mais puisque (1, 21).

NUNCIA, æ. (Voir Nunlia, æ. )

NUNCUBI, adv. Est-ce que, en quelque en-droit?

NUNCUPATÎM, adv. Nommément.

NUNCUPATIO, onis, s. f. Dénomination, dé-claration.

NUNCUPATES, a, um, part. pas. de nun-cupo : Appelé, déclaré.

NUNCUPO, as, avi, alum, are, v. act. Dire, nommer, appeler, déclarer.

app. — Hinc triformis diva nuncupalur. C’est pourquoi elle est appelée triple déesse (ch. 6).

NUNDINA, æ, s. pr. f. Nundina, divinité.

Cette déesse présidait à la purification des enfants, le neuvième jour après leur naissance. Sou nom vient de novem, neuf, et de dies, jour.

NUNDINÆ, arum, s.f.pl. Foires, marchés.

Ces jours étaient ainsi appelés à Rome, parcequ’ils revenaient tous les neuf jours. — Les habitants de la campagne se rendaient à ces foires pour y vendre leurs denrées.

NUNDINARIUS, a, um, adj. De foire, de marché.

NUNDINATIO, onis, s. f. Trafic, négoce.

NUNDINATOR, oris, s. m. Qui va aux foires, aux marchés.

NUNDINO, as, avi, atum, are, v. act. et

NUNDINOR, arts, atus sum, ari, v. dép. Trafiquer.

NUNDINUM, i, s. n. Foire, marché.

NUNQUÀM, adv. Jamais (avec une néga-lion).

NUNQUÏD, adv. Est-ce que? si.

NUNQUIS, quæ, quod et quid, pron. Est-ce que quelqu’un?

NUNTIA, æ, s. f. Messagère.

NUNTIATIO, onis, s. f. Annonce.

NUNTIATOR, oris, s. m. Qui annonce^ NUNTIATUM, i, s. n. Message.

NUNTIATUS, a, um, part. pas. de nuntio.

NUNTIO, as, avi, atum, are, v. act. Annon-cer, rapporter, mander.

doctr. — Nunliatum est, On annonça(2, 27).

NUNTIUM, ii, s. n. Nouvelle.

NUNTIUS, ii, s. m. Nouvelle; messager.

de vir. — Ut prœvenerit nuntios de se, Qu’il arriva avant les couriers qui devaient annoncer son retour (ch. 60).

I NUPER, adv. Dernièrement, naguère.

j NUPERUS, a, um, adj. Récent, nouveau.

NUPSI, parf. de nubo, is.

NUPTA, æ, «. f. Mariée.

NUPTIÆ, arum, 5. f. pl. Noce, mariage.

Voir, pour les développements, Matrimonium.

NUPTIALIS, m. e, n. Nuptial, de ma-riage.

Les dieux nuptiaux, nuptiales dii, étaient au nombre de cinq : Jupiter, Junon, Vénus, Suada et Diane. On leur adressait des vœux pour les prier de rendre les mariages heureux.

NUPTURIO, is, ii, ire, v. n. Avoir envie d’être mariée.

NUPTURUS, a, um, part. fut. de nubo : Qui doit épouser, pour épouser.

NUPTUS, a, um, part. pas. de nubo, is : Marié.

NUPTUS, ûs, s. m. Mariage, action de marier une fille.

NURUS, ûs, s. f. Belle-fille, bru.

de vir. — Deprehendunt nurus regias in convivio et luxu, Ils surprênent les brus du roi au milieu d’un splendide festin (ch. 8).

NUSPIÀM, adv. et

NUSQUÀM, adv. Nulle part, en aucun lieu.

NUTABILIS, m. f., e, n. et NUTABUNDUS, a, um, adj. Chancelant.

NUTAMEN, inis, s. n. et

NUTATIO, onis, s. f. Balancement.

NUTANS, antis, part. prés, de nuto : Qui chancèle.

NUTO, as, avi, atum, are, v. n. Faire signe ; balancer, chanceler, pencher.

NUTRIBILIS, m. f., e, n. Nourrissant.

NUTRICATIO, onis, s. f. et

NUTRICATUS, ûs, s. m. Action de nourrir.

NUTRICIS, gén. de nutrix.

NUTRICO, as, avi, atum, are, v. act. et

NUTRICOR, aris, atus sum, ari, v. dép.

Nourrir.

NUTRIMEN, inis, s. n. et                I

NUTRIMENTUM, i. s. n. Nourriture, ali-ment.


NUTRIO, is, ivi et ii, itum, ire, «. act. Nourrir, alimenter, entretenir, conserver.

NUTRITIUM, ii, s. n. Nourriture, aliment. NUTRITIUS, a, um, adj. Qui nourrit.

NUTRITUS, a, um, part, pas de nutrio.

NUTRITUS, ûs, s. m. Nourriture, aliment.

NUTRIX, icis, s. f. Nourrice, celle qui nourrit.                                     [guise.

NUTUS, ûs, s. m. Signe de tête; volonté, NUX, nucis, s. f. Noyer; noix.

Jouer aux noix, à pair ou non, était un jeu fort en usage parmi les enfants à Rome: ce jeu s’est con־ tinué jusqu’à nous.

C’était aussi une coutume à Rome, que les nou-veaux mariés jetassent des noix aux petits enfants. Cela voulait dire qu’ils quittaient les amusements de cet âge, pour se livrer aux affaires sérieuses.

NYCTICORAX, acis, s. m. Oiseau de nuit.

NYMPHA, æ, s. f. Nymphe.

Les nymphes étaient des divinités subalternes : les unes, appelées Uranies ou Célestes, gouvernaient la sphère du ciel; d’autres, Epigies ou Terrestres, pré-sidaient à la terre. Ces dernières étaient divisées en nymphes des eaux et en nymphes de la terre, qui étaient elles-mêmes subdivisées en plusieurs classes. — Il y avait des nymphes même dans les enfers.

On n accordait pas aux nymphes une immortalité absolue, mais on croyait quelles vivaient très long-temps. On leur rendait un culte particulier, et on leur offrait en sacrifice de l’huile, du lait et du miel : quelquefois même on immolait des chèvres en leur honneur.

NYMPI1ÆA, æ, s. f. Nénuphar ( plante aquatique').

NYSA, æ, s. pr. f. Nysa, ville d’Éthiopie.

Elle était consacrée à Bacchus, qui y fut élevé par les nymphes. Ce dieu était appelé, comme on sait, Dionysius, de dios et de Nysa. Il fit de cette ville la capitale de son empire. (Voir app., ch. 7.)

NYSÆUS, a, um, adj. De Nysa.

C’était aussi un surnom de Bacchus, parcequ’il avait été élevé à Nysa, et qu’il y était principalement honoré.