MACEDO, onis, s. pr. m. Macédonien, ha-bitant de la Macédoine.
Le royaume des Macédoniens subsista sans éclat jusqu’à l’avènement de Philippe 11, père d’Alexandre, an 360 av. J.-C. Jusque là, les autres Grecs avaient même refusé le titre de Grecs aux Macédoniens. Le génie de Philippe les soumit les uns après les autres, et jeta les fondements d’un vaste empire, que la vaillance d’Alexandre étendit. — Divers efforts furent tentés par les Grecs pour rompre le joug macédo-nien, et causèrent des luttes sanglantes. Les Romains y mirent fin, en s’emparant de la Macédoine, puis de toute la Grèce, qu’ils réduisirent en province romaine, 147 ans av. J.-C.
MACEDONIA, æ, s. pr. f. Macédoine, con-trée d’Europe, dans la Grèce septentrionale.
Eile était bornée, au N. par la Dardanie, qui fait partie de la Mésie supérieure; à ΓΟ., par la mer Adriatique; au S., par l’Epire, la Thessalie et la mer Egée, et à l’E., par le fleuve Mestus (Mesto), qui la séparait de la Thrace. La ville de Pella, sur les bords d’un lac, et célèbre par la naissance d’Alexan-dre-le-Grand, en était la capitale.
La Macédoine était un pays montueux et peu fertile. Elle était arrosée par trois fleuves princi-paux : l’Axius, l’Astrée et le Strymon. ( Voir Macedo.)
MACEDONICUS, a, um, adj. Macédonique.
Paul Emile fut surnommé Macédoniens pour avoir triomphé de Persée, dernier roi de Macédoine. {Voir Paulus Æmilhis.)
Metellus (Q. Cecilius) fut également surnommé Macédoniens, pareequ’il réduisit la Macédoine en province romaine. {Voir Metellus.)
MACEDONIUS, a, um, adj. De Macédoine, Macédonien.
MACELLARIUS, a, um, adj. Qui concerne la vente de la viande.
MACELLARIUS, ii, s. m. Boucher, char-cuiller.
MACELLUM, i, s. n. Halle, marché (à la viande).
MACELLUS, a, um, adj. Un peu maigre.
MACER, era, crum, adj. Maigre.
MACERATIO, onis, s. f. Macération, cor-ruption.
MACERATUS, a, um, pari. pas. de macero.
MACERESCO, scis, scere, v. n. S’amollir, s’attendrir.
MACERIA, æ, s. f. et
MACERIES, ei, s. f. Muraille ; masure.
MACERO, as, avi, atum, are, v. ad. Affai-blir, amollir, consumer, miner, faire sécher.
MACESCO, scis, scere, v. n. Maigrir, devenir maigre.
MACHABÆI, æorum, s. pr. m. pl. Les Ma-chabées, famille illustre de la Judée.
Elle décida, par le courage et l’adresse de ses membres, !’indépendance de la Judée, attaquée par Antiochus Epiphane et par ses successeurs. {Voir Mathatias.)
-----, nom de sept frères juifs.
Us souffrirent le martyre avec leur mère, sous Antiochus Epiphane, 168 ans av. J.-C. — On leur fit souffrir tour à tour les plus affreux tourments, en présence de leur mère qui supporta courageuse-ment ce spectacle, et qui subit après eux le même supplice. {Voir ep. s., <71 195.)
MACHÆRIA, æ, s. /־. et
MACHÆRIUM, ii, s. n. Coutelas, couperet; épée, cimeterre.
MACHINA, æ, s. f. Machine, instrument, invention, adresse, artifice.
Les machines de guerre tenaient lieu d’artillerie aux Grecs et aux Romains, soit pour assiéger les places fortes,soit pour combattre en rase campagne. Elles servaient à lancer des pierres et des traits, à battre les murailles et les remparts pour les renver-ser. Les machines les plus connues pour les sièges étaient la tortue, la catapulte, la baliste, la grue, les béliers et les tours mobiles. {Voir Testudo, Ca-tapulta, Balista, Grus, Aries, Asser ci Turris.)
de vir. — Mirabilis inventor machinarum.
Inventeur de machines admirables (ch. 38). — Confugiendum est ad machinas. Il fallut avoir recours aux machines de guerre {ch. 55).
MAC1IINAMENTUM, i, s. n. Machine de guerre.
MACHINAR1US, ii, 8. m. Inventeur, ma-cbiniste, ingénieur.
MACHIA'ATIO, onis, 8. f. Machine de guerre; art de faire des machines; adresse, artifice, machinations.
MACHIXATOR, oris, 8. m. Inventeur, ma-chinisle, ingénieur.
MACUIXOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Machiner, projeter, tramer.
MACH1AOSUS, a, um, adj. Mécanique ; ingénieusement inventé.
MACIES, ei, s. f. Maigreur.
MACILENTUS, a, um, adj. Maigre, dé-charné.
MACIO, as, avi, alum, are, v. act. Rendre maigre.
MACOR, oris, s. in. Maigreur.
MACRESCO, scis, scere, v. n. Maigrir , devenir maigre.
MACRITAS, atis, s. f. et
MACR1TUD0, inis, s. f. Maigreur de la ·erre, stérilité.
MACRO, as, are, v. act. Amaigrir.
MACROR, oris, 8. m. Maigreur.
MACTABILIS, m. [., e, n. Qu'on peut im-moler.
MACTATOR, oris, s. m. Meurtrier, as-sassin.
MACTATUS, a, um, part. pas. de macto : Immolé, sacrifié.
MACTATUS, ûs, 8. m. Action d’immoler, de sacrifier.
MACTE! inlerj. Courage!
C’est plutôt le voc. de mactus, a, um. (Koir ce mot.)
ep. s. — Made animo. Ayez bon courage (ch. 98).
MACTO, as, avi, atum, are, v. act. Immo-1er, sacrifier, assommer, égorger.
de vir. — Inter pocula et dapes humanam vidimam rnadare, Égorger une victime hu-maine au milieu d’un festin {ch. 43).
MACTRA, æ, s. f. Pétrin.
MACTUS, a, um, adj. Prêt, préparé.
Ce mot est l'abréviation de magis auctus, terme que les Romains employaient pour désigner la vie-time qui avait reçu la préparation nécessaire pour être agréable à la divinité. — Cette préparation consistait à jeter sur la tête de la victime du vin, du sel, de l’encens et de la fleur de farine. On disait alors, par exemple, si c’était un taureau : “ Mactus est taurus «, c'est-à-dire, Le taureau est prêt.
MACULA, æ, s. f. Tache ; marque, note.
ep. s. — Eluere maculam, Laver une tache {ch. 202).
MACULATIO, onis, s. f. Souillure.
MACULO, as, avi, atum, are, v. ad. Tacher, faire des taches.
MACULOSUS, a, um, adj. Plein de taches, souillé; moucheté, marqueté. ·
MADEFACIO, facis, feci, factum, facere, «. ad. Arroser, humecter, mouiller.
MADEFIO, fis, faclus sum. fieri, c. pas. Être mouillé, se mouiller, s’humecter.
MADEA'S, entis, part. près, de madeo : Mouillé, humecté, trempé.
MADEO, es, ui, ere, v. n. Être mouillé, trempé.
MADESCO, scis, scere, v. n. S’humecter.
MADIANITÆ, arum, s. pr. m. p*. Les Ma-dianites, peuple de Madian, pays d’Asie, dans l’Arabie Pétrée.
Quoique descendant d’Abraham, ils étaient ido-lâtres, et immolaient des victimes humaines. — Leurs principales richesses étaient leurs troupeaux. — Ils furent souvent en guerre avec les Israélites, qui ne purent jamais les soumettre entièrement.
Les Madianites subsistèrent sous ce nom jusqu'au troisième siècle de J.-C. : après quoi, ils furent con-fondus sous ja dénomination générale d'Arabes.
MADIDÈ, adv. Avec humidité.
MADIDUS, a, um, adj. Trempé, mouillé.
MADOR, oris, s. m. Moiteur, humidité.
MÆANDER, dri, s. pr. m. Méandre, fleuve de l’Asie-Mineure.
Il prenait sa source dans la Phrygie occidentale, côtoyait la Lydie, traversait la Carie, et se jetait dans la mer Egée, entre Héraclée et Priène. — 11 était célèbre à cause des sinuosités multipliées de son cours : d'où vient le mot suivant.
MÆANDER, dri, s. m. Sinuosité, tours et détours.
MÆANDRATUS, a, um, adj. Sinueux, tortueux.
MÆCÆNAS, atis, s. pr. m. Mécène, cheva-lier romain, favori d’Auguste.
Il fit constamment servira faire le bien le crédit dont il jouissait auprès de ce prince. 11 s’est surtout immortalisé par la protection qu’il accorda aux gens de lettres. (Poir de vir., ch. 64.)
MÆNA, æ, s. f. Anchois (petit poisson de mer).
MÆNADES, um, s. pr. f. pl. Ménades.
C’est un surnom donné aux Bacchantes,parceque, dans la célébration des mystères de Bacchus, elles paraissaient agitées de transports furieux.— Le mot grec mainomai signifie Je suis furieux
MÆNALUS, i, s. pr. m. Le Ménale, mon-tagne d'Arcadie.
Elle dut son nom à Ménale, fils de Lycaon, qui régnait dans cette contrée. — Cette montagne était le séjour ordinaire du dieu Pan.
MÆONIDÆ, arum, s. pr. f. pl. Méonides, surnom des Muses.
MÆOTIS (Palus), idis, s. f. Marais Méotide, aujourd’hui mer d'Azof ou de Zabache.
C’est un bras de mer terminé au S. par le bosphore Cimmérien, qui l’unit au Pont-Euxin, et, au N., par une pointe dans laquelle vient se rendre le Tanaïs, aujourd’hui le Don, fleuve de Russie.
MÆSIA, æ, 8. pr. f. La Mésie, aujourd’hui Bulgarie et Servie.
Elle était bornée au N. par le Danube; au S., par la Dardanie et par la Thrace; à ΓΟ., par la Dacie, et à ΓΕ., par le Pont-Euxin. On la divisa en Mésie supérieure et en Mésie inférieure. Ce pays devint province romaine du temps de Cicéron.
MAGA, æ, s. f. Magicienne.
MAGALE, is, s. n. Cabane, hutte.
MAGÈ, adv. Plus, plutôt.
' MAGIA, æ, s. f. el
MAGICE, es, 8. f. Magie (art par lequel on prétend produire des effets merveilleux contre l'ordre de la nature).
MAGICUS, a, um, adj. Magique, de magie.
MAGIS, adv. Plus, davantage. — Magis ac magis, De plus en plus. (Passim.)
MAGIS, idis, s. f. Bassin, grand plat.
MAGISTER, tri, s. m. Maître, qui enseigne; général.
On appelait, à Rome, magister equitatûs le corn-mandant de la cavalerie : il était soumis immédia-tement aux ordres du dictateur. Toutefois, il avait le privilège d’avoir un cheval, tandisque le dictateur allait toujours à pied.
app. — Magister armenlorum, Conducteur des troupeaux, ou Bouvier (ch. 20).
de vir.— Ludi magister, Instituteur (ch. 45).
MAGISTERIUM, ii, s. n. Maîtrise, proies-sion d’enseigner, enseignement.
MAGISTRA, æ, s. f. Maîtresse, qui instruit; conseillère.
ph. — Divisit magistral, Il donna à celle qui lui avait indiqué ce moyen (2, 6).
MAGISTRATES, ûs, s. m. Magistrature, charge ; magistral, juge.
de vir. — Cogéré decemviros magislratu se abdicare, Forcer les décemvirs de se démettre de leur magistrature (ch. 19). — Diutiùs in magislratu esse, Conserver plus longtemps la puissance suprême (ch. 56).
MAGNALIA, orum, s. pl. n. Grandes ac-lions, œuvres magnifiques.
MAGNANIMITAS, atis, s. f. Magnanimité, grandeur d’ame.
MAGNANIMIS, m. f., e, n. el
MAGNANIMUS, a, um, adj. Magnanime, qui a de la grandeur d’ame.
MAGNATES, um, s. pl. m. Les grands.
MAGNE, adv. Grandement, fort, beaucoup.
MAGNES, etis, ÿ. m. Aimant (pierre qui attire le fer).
MAGNETICUS, a, um, adj. Magnétique (qui concerne l’aimant).
MAGNI, gén. de magnus (sous-ent. pretii) : Beaucoup.
Magni, considéré comme adverbe, ne s’emploie qu’avec un verbe de prix, d’estime.
MAGNIDICUS, a, um, adj. Qui dit de gran-des choses, qui se vante.
MAGNIFICÊ (compar. ceniiùs, superl. cen-tissimè), adv. el
MAGNIFICENTER, adv. Magnifiquement, pompeusement.
MAGNIFICENTIA, æ, s. f. Magnificence, grandeur d’ame.
MAGNIFICO, as, avi, atum. are, v. act. Faire grand cas, exalter.
MAGNIFICUS, a, um, adj. Magnifique, élevé, sublime, grand, noble, généreux.
MAGNILOQUENTIA, æ, s. f. Style sublime; ostentation, vanité.
MAGNILOQUUS, a, um, adj. Qui a un lan-gage noble, élevé.
MAGNITÜDO, inis, s. f. Grandeur, étendue, taille, grosseur.
de vir. — Magniludine insignes, Remar-
quable par sa grande taille (ch. 24). — Magni-ludo ingenii, Hauteur d’esprit (ch. 57).
ep. s. — Vir mirœ magniludinis, Homme d’une taille étonnante, ou extraordinaire (ch. 116).
ph. — Tantœ magniludinis, D’une telle gros-seur (1, 25). — Magnitudo principum , pour Magni principes (4, 6).
MAGNOPERÈ, adv. Fort, beaucoup, gran-dement, avec grand soin.
MAGNUS, a, um, adj. Grand, considérable, puissant, illustre.
de vir. — Magnis itineribus, A marches forcées (ch. 27 el 44). — Magna pecunia, Une grande somme d'argent (ch. 28). — Cujus post-quàm audivil Pyrrhus magnum esse apud Ro״ manos nomen, Quand Pyrrhus eut appris que Fabricius jouissait d’une grande considération à Rome (ch. 28). —Magna classis, Flotte nom-breuse (ch. 52). — Magni œstimari, Être sin-gulièrement apprécié (ch. 45).
ph. — Magnus, Si vous êtes fort, puissant (1, 27). — Magno (prelio), Cher (1, 28). — Magna minari, Faire de grandes menaces (h, 18).
MAGO, onis, s. pr. m. Magon, nom de plu-sieurs Carthaginois célèbres.
L’un d’eux, commandant de la flotte carthagi-noise, remporta, l’an 596 av. J.-C., sur Denys-l’An-cien la bataille navale deCatane. qui coûta à ce prince cent vaisseaux et plus de vingt mille hommes. Quelques années après, Magon fut de nouveau en-voyé en Sicile avec une armée nombreuse; mais, après une courageuse défense, il fut tué dans un combat, l’an 385 av. J.-C.
L’aïeul du grand Annibal et le frère de celui-ci s’appelaient aussi Magon.
MAGUS, i, s. m. Mage, savant, docteur, ma-gicieii. (Voir Suppl.)
Les mages étaient, ehez les Perses, un ordre de prêtres qui jouissaient de la plus haute considéra-tion. Ils adoraient le feu. On présume qu’ils recon-nurent les premiers les deux principes du bien et du mal. Ils étaient versés dans l'astronomie et dans les mathématiques. Ils ne voulaient ni temples ni autels : ils fesaient leurs sacrifices sur les montagnes les plus élevées.
j MAHARBAE, alis, s. pr. m. Maharbal, lieutenant d’Annibal.
11 était d’avis que, après la bataille de Cannes, An-nibal poussât immédiatement jusqu’à Rome. L’avis contraire ayant prévalu, Maharbal ne put pas s’em-pêcher de dire : « Tu sais vaincre, Annibal, mais tu ne sais point profiter de la victoire. » (Voir de vir., ch. 57.)
ΜΑΙΑ, æ, s. pr. f. Μαία, fille d’Atlas, et mè־׳e de Mercure.
Après sa mort, elle fut mise au nombre des Piéia-des, constellation qui parait au mois de mai.
MAIUS, ii, s. pr. m. Mai (cinquième mois de l’année).
On le nommait ainsi en l’honneur des sénateurs et des nobles de la ville qui s’appelaient majores. Ce mois était consacré à Apollon : les anciens le re-gardaient comme malheureux pour les mariages.
MAJESTAS, atis, s. f. Majesté, dignité, rang éleve.
de vir. — Verecundiâ majeslatis paterne**
Par respect pour son titre de père (ch. 56). — Mu lia majestas, Une grande majesté (ch. 40). — Ex majestale reipublicœ, Comme il conve-venait à la dignité de la république (ch. 47). — Quem Marius vullùs majestale delerruil, Marius l’arrêta par la seule majesté de son vi-sage (ch. 55).
doctr. — Majeslas regia, Souverain pouvoir, ou Trône (2, 15).
MAJOR, m. us, n.,adj. Plus grand, pre-mier, aîné, du premier ordre.
de vir. — Ul majorem inslitulis suis aucto-rilatem conciliarel, Pour donner plus d’auto-rité à ses institutions (ch. 5). — Major avun-culus, Grand-oncle (ch. 64).
doctr. — Major natu, Plus grand par l’âge, c.-à-d. Plus âgé (Préf. ; 5, 45; 5, 15).—Major pars, La plus grande partie (2, 5) ; — Le plus grand nombre (2, 25).
ep. gr. — Major cœdes editur, Le carnage devient plus considérable (ch. 15).
ep. s. — Majore ex parle, En très grande partie (ch. 141).
ph. — Mullà majoris (s.-enl. pre/ïî), Beau-coup plus cher (2, 5). — Nihil habere majus, N’avoir rien de plus important à faire (4, 2 . — Majorem exhibere molesliam, Importuner -davantage (4, 7). — Majus pretium. Un meil-leur prix (5, pro/.).— Vel majore incommodo, Alors même que je devrais me faire encore plus de mal (5, 51.
MAJORES, um, s. m. pl. Ancêtres.
MAJUMÆ, arum, s. pr. f. pl. Les Majumes, fête chez les Romains.
Elle se célébrait le premier jour de mai, en l’hon-neur de Maia ou de Flora. Cette fête durait sept jours, et se solennisait avec beaucoup de somptuosité.
MAJUSCULUS, a, um, adj. Un peu plus grand; majuscule.
Se dit des lettres (caractères) plus grandes que les lettres ordinaires.
MALA, æ, s. f. Joue, mâchoire,
MALACH1AS, æ, s. pr. m. Malachie, le der-nier des douze petits prophètes.
MALACIA, æ, s. f. Bonace ( calme sur mer).
MALAGMA, atis, s. n. Cataplasme émoi-lient.
MALE (compar. pejùs, superl. pessimè), adv. Mal, à peine, malheureusement.
app. — Sibi male devincire, S’attacher d’une manière criminelle {ch. 22). — Male curiosi, Cédant à une funeste curiosité [ch. 27).
de vir. — Male re gestâ, L’affaire ayant été mal conduite, c.-à-d. Lorsqu’il s’était laissé battre (ch. 51).
ep. s. — Re male gestâ, Ayant été vaincu (ch. 180).
ph. — Dicere male alicui, Médire de quel-qu’un (1, 1). — Dimiltere male, Refuser mal-à-propos, ou sottement (4, 20).
MALEDICE, adv. Méchamment, outrageu-sement.
MALEDICENS, entis, part. près, de male-dico : Médisant, qui maudit.
MALEDICENTIA, æ, s. f. Médisance; ma-lédiction.
La médisance n’est point un mensonge; la calom-nie en est un : ces deux mots ne sont donc pas synonymes.
MALEDICO, is, xi, ctum, ere, v. n. Dire du mal, injurier, maudire; parler durement, gronder.
ph. Maledicere alicui, Médire de quelqu’un (1, 1)·
MALEDICTIO, onis, s. f. et
MALEDICTUM, i, s. n. Malédiction ; injure, médisance.
doctr. — Inseclari malediclis, Poursuivre par ses injures, ou en injuriant (2, 19).
MALEDICTUS, a, um, part. pas. de male-dico : Maudit.
MALEDICUS, a, um, adj. Médisant, qui outrage.
MALEDÎXTI, pour maledixisti, de maledico.
MALEFACIO, facts, feci, factum, facere, ®. act. Faire du mal, mal faire.
MALEFACTOR, oris, s. m. Malfaiteur. MALEFAÇTUM, i, s.n. Mauvaise action MALEFICE, adv. Avec malignité. MALEFICENTIA, æ, s. f. Dégât, dommage. MALEFICIOSÈ, adv. Avec malignité. MALEFICIUM, ii, s. n. Méfait; maléfice. Les maléfices étaient de prétendues opérations magiques qui se fesaient par !,intervention de mau-vais esprits, et dont le but était de nuire à un en-nemi.
ph. — Maleficî, pour maleficii. — Lûerepœ-nas maleficî, Etre puni de son imposture (1, 17).
MALEFICUS, a, um, adj. Malfesant, mal-faiteur, méchant, pervers, scélérat.
ph. — Malefico, A cette méchante bête, ou A ce méchant animal (2, 5).
MALEFIDUS, a, um, adj. A qui l’on ne doit pas se fier.
MALEOLENS, entis, m. f. n. Qui sent mau-vais, qui a une mauvaise odeur.
MALESANUS, a, um, adj. Malsain; fou.
MALESUADUS, a, um, adj. Qui donne de mauvais conseils.
MALEVOLENS, entis, adj. Malveillant, qui veut du mal à.
MALEVOLENTIA, æ, s. f. Malveillance, malignité.
MALEVOLUS, a, um, adj. Malveillant, qui veut du mal à.
ep. s. — Esse malevolo animo in, Avoir de mauvaises intentions contre (ch. 120).
MALIGNE, adv. Malignement ; avec avarice. MALIGNITAS, atis, s. f. Malignité, mal-veillance, méchanceté ; avarice.
doctr. — Malignilas naturœ, Injustice ou Vice de la nature (4, 12).
MALIGNUS, a, um, adj. Malin, malicieux ; chiche, avare.
MALILOQUAX, acis, m. f. n. Médisant. MALIM, près, du subj. de malo.
MALINUS, a, um, adj. De pommier.
MALITIA, æ, s. f. Malignité, fourberie, méchanceté ; finesse, adresse.
MALITIOSÈ, adv. Malicieusement, avec ruse,
.MALITIOSUS, a, um, adj. Malicieux, ma-lin, rusé.
MALLEATOR, oris, s. m. Forgeron.
MALLEATUS, a, um, adj. Forgé, travaillé au marteau.
MALLEOLUS, i, s. m. Petit marteau ; mar-cotte (rejeton de vigne, de figuier, etc.).
MALLEUS, i, s. m. Marleam maillet.
MALLUVIUM, ii, s. n. Cuvette, bassin (pour laver les mains}.
MALO, mavis, malui, malle, v. ad. irrég. Aimer mieux, préférer.
MALTHA, æ, s. f. Sorte de bitume, de ci-ment.
MALTHO, as, avi, atum, are, «. ad. En-duire de ciment.
MALUM, i, s. n. Mal, malheur, disgrace, chagrin ; vice.
de vir. — Malo affici, Être puni {ch. 1).
doctr. — Malum inferre, Faire du mal (5, 19).
ep. gr. — His fradi malts, Épuisés par tous ces échecs {ch. 59). — Nihil malt accipere, N’éprouver aucun mal {ch. 167).
ep. s. — Afficere malts, Accabler de maux {ch. 107 et 201).
ph. — Malo affici, Être maltraité (1, 5). — Exlrahere malum. Retirer ce qui blesse (1, 8). — Nostra mala Mon malheureux sort, ou Ma misère (1, 9). — Mala videre, Voir là dessous quelque fraude, pour Se tenir en garde contre une intention criminelle (1, 16). — Malts ne-quiliœ, Par les maux delà méchanceté, c.-à-d., Par une méchanceté criminelle, ou Par de mauvais penchants, par la difformité (5, 7). — Malo alterius, Aux dépens d’autrui (4, 9). — Nostra mala, Nos défauts (4, 10).—Esse malo, Être nuisible, funeste (5, 4).
MALUM, i, s. n. Pomme ; fruit {en général}. — Persicum malum, Pêche.
MALUS, a, um, adj. Mauvais, méchant, nuisible.
doctr. — Dare animo malo. Donner dans une mauvaise intention (1, 12).
ep. s. — Animo malo, A mauvaise intention, ou Méchamment {ch. 79 et 121).
ph. — Malorum munera, Les présents des méchants (4, 11).
MALUS, i, s. m. Mât de navire.
MALUS, i, s. f. Pommier.
MALVA, æ, s. f. Mauve {plante médicinale}. MALVACEUS, a, um, adj. De mauve.
MAMERCUS, i, s. pr. m. Mamercüs, tyran de Catane.
11 se ligua d’abord avec Timoléon, puis le trahit pour faire alliance avec les Carthaginois. Timoléon le battit, le fit prisonnier, et le conduisit à Syracuse, ou il devait être jugé par le peuple. Mamercüs, voyant qu’on ne voulait pas l’entendre, essaya de se donner la mort. N’ayant pas pu y parvenir, il subit le dernier supplice, l’an 540 av. J.-C.
----{Emilius}, célèbre Romain.
lï fut nommé trois fois dictateur.—Durant sa première dictature, l’an 516 de Rome, il défit les Fidénates-, durant la deuxième, l’an 526, il réduisit a un an et demi le terme de la dictature qui était de cinq ans, durant la troisième, il défit les Véiens, les Falisques et les Fidénates coalises.
MAMERTIINI, orum, s. pr. m. pl. Les Ma-mertins, habitants de Mamerlium.
On a ■donné particulièrement ce nom à des sol-dats mercenaires, natifs de Mamertium, qui pas-sèrent en Sicile, à la prière d’Agathocle. — Chassés de la Sicile, ils se retirèrent à Messine, égorgèrent une partie des habitants, épousèrent leurs femmes, et demeurèrent maîtres de cette ville importante. — Menacés par les Carthaginois, ils appelèrent les Romains à leur secours, et furent ainsi cause de la première guerre punique, vers l’an 180 av. J.-C.
MAMILIUS, ii, s. pr. m. Mamilius, gendre de Tarquin-l’Ancien.
Son beau-père se réfugia chez lui, à Tusculum {Frascati}, quand il fut chassé de Rome. — Manti-lins marcha sur Rome à la tête des Antemnates et des Camériens, pour y rétablir Tarquin sur le trône, mais il fut tué à la bataille de Régille, Fân 494 av. J.-C. {Foir de vir. ch. 15.)
MAMILLA, æ, s. f. Petite mamelle.
MAMILLARE, is, s. n. Mouchoir de cou.
MAMMA, æ, s. f. Nourrice ; mamelle.
MAMMOSUS, a, um, adj. Mamelu, qui a de grosses mamelles.
On donnait à Cérès le surnom de Mammosa.
MANABILIS, m. f., e, n. Qui peut couler.
MANASSES, is, s; pr. m. Manassès, fils aine de Joseph.
Jacob, avant de mourir, le bénit ainsi que son frère Ephraim; mais, comme celui-ci était le plus jeune, Jacob, en leur donnant sa bénédiction, croisa les mains, de sorte que sa main droite était au dessus de la tête d'Ephraïm, lequel fut ainsi pré-féré à Manassès qui était l’aîné. {Foir ep. s., ch. 77.)
-----, fils d’Ézécbias, et père d’Amon.
11 s’abandonna avec fureur à toutes les supersti-lions de l’idolâtrie, éleva des autels à Baal, appela à sa cour des augures, des mages, des devins, et força le peuple à imiter son exemple. Le prophète Isaïe osa lui reprocher sa tyrannie : Manassès le fit scier en deux. Vaincu et fait prisonnier par les As-syriens, il se repentit de ses fautes, remonta sur le trône, et ne s’occupa plus que du bonheur de son peuple. {Foir ep. s., ch. 179.)
MANCEPS, cipis, s. m. Partisan ; enchéris-seur; geôlier.
MANCIOLÆ, arum, s. f. pl. Menottes {fers que Ton met aux mains des prisonniers}.
MANC1PATIO, onis, s. f. et
MANCIPATUS, ûs, s. m. Aliénation volon-taire de biens.
Cet acte se fesait en présence de cinq témoins. Celui qui recevait la chose à titre de mancipation donnait au vendeur une pièce de monnaie, en em-ployant une formule prescrite.
MANCIPATUS, a, um, adj. Aliéné, asservi, dépendant.
MANCIPIUM, ii, s. n. Droit ne propriété, vente, contrat; sujet, esclave.
On donnait le nom de mancipia aux esclaves pris à la guerre.
MANCIPO, as, avi, alum, arc, v. ad. Ven-dre, aliéner; asservir.
MANCUS, a, um. adj. Manchot {qui a perdu une main ou un bras].
MANDATOR, oris, s. m. Qui donne ordre, qui fait agir.
MANDATUM, i, s. n. et
MANDATES, ûs, s. m. Ordre, commande-menl, commission. — Dare mandatum alicui, Charger quelqu’un de. (Passim.)
MANDATES, a, um, part. pas. de mando, as. MANDIBULA, æ, s. f. Mâchoire.
MANDO, as, avi, alum, are, v. act. Com-mander, donner ordre, confier, charger.
MANDO, is, i, sum, ere, v. act. Manger, mâcher.
MANDO, onis, s. m. Grand mangeur.
MANDRA, æ, s. f. Etable.
MANDRITA, æ, s. m. Solitaire. '
MANDUCATIO, onis, s. f. Action de
manger.
MANDUCO, as, avi, alum, are, v. act. et
MANDECOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Manger, mâcher.
MANDUCUM, i, s. n. Mets, comestible.
ΛΙΑΝΕ, s. n. indécl. Le malin, la matinée.
de vir. — Primo statimmane, De grand ma-tin, ou Dèsqu’il fit jour (ch. 45).
doctr. — Summo mane, De grand matin (6, 5). ,
ΛΙΑΝΕ, adv. Le malin, au matin.
ΛΙΑΝΕΟ, es, mansi, ere, v. n. Demeurer, durer, persévérer ; être réservé.
ep. s. — Manere in fide, Rester fidèle (ch. 145).
ph. — O, si maneret sensus patri, Oh, si le père vivait encore (4, 5) !
MANES, ium, s. pr. m. pl. Manes, génies ou ombres des morts, ou, selon d’autres, divi-nités infernales.
En Égypte et chez plusieurs nations de l’Asie, on honorait les Ombres. — Le culte des dieux Manes se répandit dans le Péloponése, et on leur adres-sait des vœux dans les malheurs publics. — Les Mânes étaient aussi honorés dans toute l’Italie, où l’on croyait qu’ils veillaient à la garde des tombeaux. On entourait leurs autels de branches de cyprès : les fèves leur étaient aussi consacrées. La vue du feu leur était agréable : c'est pour cela qu’on renfermait des lampes dans les tombeaux : des esclaves étaient chargés de les alimenter.
MANGO, onis, s. m. Marchand d’esclaves; maquignon (marchand de chevaux).
MANGONIUM, ii, s. n. Maquignonage.
MANGONIZO, as, avi, atum, are, v. act. Déguiser, farder.
ΛΙΑΝΙΒΕΕΑ, æ, s. f. Manivelle.
AIANICA, æ, s. f. Manche (d'habit) ; au pl. Menottes, brassards.
ΛΙζ<ΝΙ€ΑΤυ8, a, um, adj. Qui a des manches. [charrue.
MANICULA, æ, s. f. Petit manche de MANIFESTE, adv. et
MANIFESTO, adv. Manifestement, évidem-ment.
MANIFESTO, as, avi, atum, are, v. act. Manifester, mettre en évidence.
ΛΙΑΝΙΕΕ8Τϋ8, a, um, adj. Manifeste, évi-dent, notoire ; découvert.
»e vir. — Manifesta cœdes, Meurtre qu’on ne peut pas révoquer en doute (ch. 4). — Ma-nifestum facere, Prouver, établir l’existence de (ch. 9). — Etsi manifestum erat, Bien qu’il fût évident (ch. 44).
ep. s. — Res est manifesta, La chose est hors de doute (ch. 67).
MANILIUS, ii, s. pr. m. Manilius, nom de plusieurs Romains, parmi lesquels on en re-marque surtout trois.
L’un (Sextus) fut tribun, l’an de Rome 305: l’autre (Marcus) fut consul, 149 av. J. C. ; le troi-sième (Caius) fut tribun du peuple, 68 ans av. J.-C-, et proposa plusieurs lois populaires.
MANIPULARIS, is, s. m. Simple soldat.
MANIPULARIS, m. f., e, n. De la troupe, de la compagnie.
MANIPULATÎM, adv. Par bandes, par pelotons.
MANIPULES, i, s. m. Fagot, faisceau, botte de foin ; compagnie de soldats.
Originairement, les armées romaines n’avaient pour enseigne qu’une botte de foin qu’on portait au bout d’une perche. Plus tard, le mot manipulas s’est dit d’un corps de troupes, environ le tiers d’une cohorte. (Foir ce mot.) — Il paraît que, à partir de Marius, la division de l’armée en manipules cessa d’exister : ce mot ne désigna plus que ce que nous appelons une poignée de soldats.
ep. s. — Ligare manipules, Lier des gerbes (ch. 59).
MANIES, ii, î. pr. m. Manius, prénom de plusieurs familles romaines. (Voir Curius.)
ΛΙΑΝΕΙΑ, æ, s. pr. f. Manlia, famille patri-cienne de Rome.
Elle descendait d’Octavius Manlius Tusculanus, gendre de Tarquin-le־Superbe. — Ses branches prin-cipales étaient les Vulso, les Capitolinus et les Tor-quatus. Cette dernière branche existait encore du temps de Caligula.
MANLIUS, ii, s. pr. m. Manlius, nom corn-mun à un grand nombre de Romains.
Les plus célèbres sont : Marcus Manlius Capi-tolinus, Manlius Imperiosus et Manlius Torquatus.
Le premier avait été consul, l’an de Rome 362, et, vainqueur des Eques sur le mont Algide, près de Tusculum, il avait reçu les honneurs du triomphe, lorsque, deux ans après, Rome ayant été prise par les Gaulois, il se réfugia dans le Capitole, à la tête de la jeunesse romaine. Une nuit, les Gaulois ten-tèrent de surprendre cette forteresse : Manlius se ré-veilla au cri des oies, et renversa les Gaulois du haut du Capitole. Dans la suite, mécontent, il excita des troubles; il conçut même le projet d’usurper la puis-sance souveraine. Accusé par les tribuns du peuple eux-mêmes, il fut condamné à mort, et précipité de la roche Tarpéienne, l’an de Rome 370. Sa maison fut abattue, et l’on défendit à ses descendants de prendre le prénom de Marcus.
-----(L.-lmperiosuf), dictateur, l’an 565 av J.-C.
C’est le père de Torquatus. — Il fut obligé d’ab-diquer la dictature, à cause des levées d’hommes qu’il entreprit de faire pour livrer la guerre aux [Jerniques. Ses violences le rendirent odieux, et son ! despotisme lui fit donner le surnom d’Imperiosus.
-----(Tilus-Torquatus).
Outre le fait rapporté dans le doctr. mob. , 2, 10 Titus Manlius se distingua encore par la victoire qu'il remporta sur un Gaulois qui l’avait provoqué en combat singulier. Après l’avoir tué, il lui prit son collier et sé le passa au cou. C’est de là que mi vint le surnom de Torguatus. Quelques années après, il fut créé dictateur, et eut ainsi la gloire d’être le premier Romain élevé à cette dignité, avant d’avoir été consul.— Étant consul pour la troisième fois, il défit les Sabins, près du fleuve Veseris, qui coule non loin du mont Vésuve.
Autant Titus Manlius montra de tendresse filiale envers son père, autant il se montra cruellement in-flexible envers son fils. Il lui fit trancher la tête, pour avoir combattu sans ordre, bien que ce jeune ïiomme fût resté vainqueur. (Fbir de vir., ch. 22.)
ΜΑΝΝΑ, æ, s. f. Manne, sorte de nour-riture.
On lit dans !’Ecriture sainte que Dieu la donna aux Israélites, dans le désert, durant quarante an-nées.—C’était, dit-on, un petit grain blanc, de forme ronde. — La manne tombait tons les malins, ex-cepté le jour du sabbat, avec la rosée; et, lorsque celle-ci était dissipée par la chaleur du soleil, la inanne restait sur la terre. {Voir ep. s., ch. 89.)
MANNUS, i, s. m. Bidet, petit cheval.
MANO, as, avi, atum, are, υ. n. Couler, se répandre, découler.
de vîr. — Manat rumor, Cette nouvelle se répand {ch. 14,). — Manare ad, Se répandre dans, parmi {ch. 42).
doctr.—Manare ad. Arriver jusqu’à (2, 28).
MANSI, parf. de maneo.
MANSIO, onis, s. f. Demeure, séjour.
On appelait Mansiones Salïoruni une maison où les prêtres Saliens déposaient leurs boucliers pen-dant le temps de la fête de Mars.
MANSITO, as, avi, atum, are, v. n. Séjour-ner, demeurer.
MANSIUNCULÆ, arum, s. f. pl. Cabanes, petites maisons.
MANSUEFACIO, facis, fcoi, factum, facere, «. act. Apprivoiser, adoucir, apaiser.
MANSUEFACTUS, a, um; part. pas. de mansuefacio : Apprivoisé ; civilisé; amolli.
MANSUEFIO, fis, factus sum, fieri, v. pas. S’adoucir, s’apprivoiser.
MANSUESCO, scis, suevi, scere, v. n. S’a-doucir, s’apaiser.
MANSUETÈ, adv. Doucement, avec dou-ceur.
MANSUETUDO, inis, s. f. Douceur, bonté.
MANSUETUS, a, um, adj. Apprivoisé ; doux, obligeant envers.
MANSURA, æ, s. f. Masure.
MANSURUS, a, um, part. fat. de maneo.
MANSUS,. a, um, part. pas. de mando, is : Mâché.
MANSUS, i, 5. m. Ferme, métairie.
MANTES, æ, s. m. Devin.
MANTICA, æ, s. f. Malle, valise, besace.
MANTICE-, es, s- f. Art de deviner, divi-nation.
MANTICULATUS, a, um, part. pas. de manticulor.
MANTICULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Duper, filouter.
MANTILE, is, s. n. Essuimain, serviette, nappe.
MANTINEA, æ, s. pr. f. Mantinée, ancienne ville du Péloponèse dans l’Arcadie.
Cette ville est surtout célèbre par la victoire qu’Epaminondas, général thébain, remporta, dans le voisinage, sur les armées coalisées du Pélopo-nèse, de l’Achaïe et d’Athènes. — Ce grand homme y fut tué au sein de la victoire. {Koir ep. gr , eh. 8/,.)
MANTISCINOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Deviner.
MANTUA, æ, s. pr. f. Mantoue, ville de la Gaule Transpadane, c.-à-d. au delà du Pô, sur le Mincius.
Cette ville fut prise par Auguste, qui dépouilla ses iiabitants de leurs biens. — Virgile naquit au village d’Andes, près de !Mantoue.
MANUALIS, m. f., e, n. Qu’on peut em-poigner.
MANUARIUS, a, um, adj. Qui se fait avec la main.
MANUATUS, a, um, adj. Mis en faisceau.
MANUBALISTA, æ, s. f. Arbalète {arc en acier, monté sur un bois de fusil').
MANUBIÆ, arum, s. f. pl. Dépouilles des ennemis.
MANUBIALIS, m. f., e, n. Qui concerne le bulin.
MANUBIARIUS, a, um, adj. Qui apporte du butin.
MANUBRIATUS, a, um, adj. Emmanché.
MANUBRIUM, ii, s. n. Manche.
MANUFACTUS, a, um, adj. Fait avec la main, artificiel.
MANULEARIUS, ii, s. m. Tailleur.
MANUMISSIO. onis, s. f. Affranchisse-ment.
C’est un acte par lequel ôn rendait la liberté a un esclave.
A Sparte, le peuple seul pouvait affranchir les esclaves; cette grace n’était accordée que pour de grands services rendus soit aux citoyens, soit à la république. — On déclarait l’esclave libre en lui mettant une couronne sur la tête.
A Athènes, le maître pouvait affranchir son es-clave. Il le déclarait libre en lui mettant la main sur la tête : après quoi, le héraut annonçait l'affranchis-sement au peuple.
A Borne, !’affranchissement commença sous Ser-vius Tullius, qui voulut par là augmenter la popu-lation de la ville. Il y avait trois manières priuci-pales d’affranchir un esclave : 1° par le cens, en l'inscrivant sur les registres publics; 2° par la ha-guette : le magistrat le déclarait ainsi libre, en lui frappant la tête avec une baguette; 5° par testament, lorsqu'un patron déclarait dans son testament qu’il accordait la liberté à tel esclave. — Après leur affranchissement, les esclaves se coupaient les che-veux, et recevaient un bonnet, signe de la liberté.
MANUMITTO, is, isi, issum, ere, v. ad. Affranchir, mettre en liberté.
MANUOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Dé-rober.
MANUS, ûs, s. f. Main, travail; petite troupe, poignée.
de vir. — Manibus sinistris gerere. Porter à la main gauche [ch. 2).—Manus ferreas quas corvos vocavêre, Des crochets en fer qu’on ap-pela harpons- {ch. 51). — Manus mililum, Poignée de soldats \ch. 52). — Venire in ma-nus hoslium, Tomber au pouvoir des ennemis (ch. 40 el 65).—Manum conserere, Se serrer la main, c.-à-d. En venir aux mains (ch. 24 et 51).
Avant d'engager le combat, deux guerriers (un de chaque côté) se serraient la main : ce que nous ap-nelons se donner une poignée de mains.
doctr. — Comploduntur scepiùs manus, On frappe souvent des mains (2, 16). — Sud manu, De ses propres mains, ou Lui-même (2, 26Ί. — Confligere manu, En venir aux mains (5, 2).
ep. gr. — Quanta manus virorum, Quel nombre, ou Quelle quantité d’hommes (ch. 187).
ep. s. — Conserere manus cum aliquo. En venir aux mains avec quelqu’un (ch. 111). — Inferre manus violentas alicui, Maltraiter quelqu’un (ch. 154). — Exigud manu, Avec une petite troupe (ch. 196).
ph. — Posita manu Luculli. Construite par Lucullus (2, 5). — Tangi manibus, Etre pris à la main, Être lu (5, prol.}. — Inficere manus, Souiller ses mains (4, 7).
MAPPA. æ, s. f. Serviette.
MARATHON!CUS, a, um, adj. et
MARATHONIUS, a, um, adj. De Ma-rathon.
MARATHON, onis, s. pr. f. Marathon.
C’était une petite ville de l’Attique, à peu près à trois lieues et demie E. d’Athènes, près de laquelle douze mille Athéniens, sous la conduite de Miltiade, d’Aristide et de Thémistocle, défirent l’armée des Perses, forte de plus de cinq cent mille hommes, 490 ans av. J.-C.
MARATHRUM, i, s. n. Fenouil (plante aro-malique).
MARCELLUS, i, s. pr. m. Marcellus, branche de la famille Claudia.
Elle commença à devenir célèbre 331 ans av. J.-C., et s’éteignit 308 ans après, dan-; la personne du jeune Marcellus, neveu et gendre d’Auguste.
-----(Marcus-Claudius}, célèbre général romain.
il fut consul, pour la première fois en 222 av. J.-C.; il défit les Gaulois, prit Milan et réduisit en province romaine la Ligurie et l’insubiie. Opposé, en Italie, à Annibal, il le battit deux fois à Noies. Envoyé en Sicile, il prit Syracuse après trois ans de siège, en enleva les statues, les tableaux et les meubles précieux pour en décorer Rome. Consul pour la quatrième fois, il vainquit de nouveau Annibal à Canusium, reprit la plupart des villes Samnites qui s’étaient révoltées, et fit trois mille Carthaginois pri-sonniers. Dans une dernière campagne, Fan 208 av. J.-C., Marcellus fut tué d.’un coup de lance, dans une embuscade, à l’âge de soixante ans, au moment où il al’.ait, avec peu de monde, reconnaître une hauteur entre le camp des Romains et celui des Carthaginois.
----(M.-Claudius}, connu sous le nom de jeune Marcellus.
Auguste, son oncle, lui donna sa fille en mariage, le nomma édile, et le désigna pour son successeur; mais il mourut subitement, à l'âge de dix-huit ans, universellement regretté à cause de ses vertus et de son affabilité.
MARCENS, entis. part. prés, de marceo : Flétri, fané, passé.
MARCEO, es, cui, ere, v. n. et
MARCESCO, scis, scere, v. n. Se flétrir, se faner, se passer.
MARCIA, æ, s. pr. f. Marcia, nom de plu-sieurs Romaines célèbres.
C’était, entre autres, le nom de la femme de Ré-gulus, de la fille de Caton le censeur, et de la femme de Caton d’Utique.
MARCIDUS, a, um, adj. Flétri, fané, passé.
MARCIUS, ii, s. pr. ni. Marcius, nom d'un grand nombre de Romains.
Parmi eux furent Ancus Marcius et Marcius Co-riolanus. (Voir Ancus et Coriolanus.)
MARCOR,’oris, s. m. Corruption, lâcheté.
MARCUS, i, s. pr. m. Marcus, prénom ro-main. (Voir Aurelius, Camillus et Valerius.)
MARDOCHÆUS, 1, s. pr. m. Mardochée, oncle d’Esther.
Ayant refusé de s’agenouiller devaut Aman, mi-nistre favori du roi Assuérus, celui-ci voulut le faire mourir; mais Esther, ayant fait connaître au roi ie projet d’Aman d’exterminer tous les Juifs, le mi-nistre fut pendu, et Mardochée devint ministre à sa place. (Voir ep. s., ch. 185 et suiv.}
MARDONIUS, ii, s. pr. m. Mardonius, gé-néral, et beau-frère de Xerxès.
L’an 496 av. J.-C., il vint, à la tète d'une armee de Perses, au secours des villes grèques de l’Asie-Mineure, et leur restitua leur gouvernement démo-cratique. Dans la suite, il commanda les armée« de Xerxès contre les Grecs, aux Thermopyles et à Salamine. 11 fut vaincu et tué à la bataille de Platée. (Voir ep. GR., ch. 1 9 et suiv.}
MARE, is, s. n. Mer.
app. — Incerlo mari, Au gré des flots (ch. 5 et 28).
MARGA, æ, s. f. Marne (terre blanche propre à engraisser les champs}.
MARGARITA, æ, s. f. Perle.
MARGARITARIUS, ii, s. ♦n. Joaillier.
M/VRGINATUS, a, um, part. pas. de mai-gino : Qui a un bord.
MARG1NO, as, avi, atum, are, v. act. Border.
MARGO, inis, s. f. Bord, margelle (pierre qui ferme l’ouverture d'un puits).
ph. — Margo altior, Bord trop élevé (4, 9).
MARIANUS, a, um, adj. De Marius.
MARINES, a, um, adj. Marin, de mer.
MARIS, gén. de mare et de mas.
MARISCA, æ, s. f. Grosse figue.
MARISCUM, i, s. n. et
MARÏSCUS, i, s. m. Jonc marin.
MARITALIS, m. f., e, n: Marital, d’époux.
MARITIMUS, a, um, adj. Maritime, de la mer.
MARITO, as, avi, atum, are, v. act. Marier, accoupler; féconder.
MARITUS, a, um, adj. De mari, de ma-riage.
MARITUS, i, s. m. Mari, époux.
MARIUS, ii, s. pr. m. Marius (Caius}, ce-lèbre général romain, né d’une famille obscure, dans le territoire d’Arpinum.
Il fit ses premières armes en Espagne , sous Sci-pion, qui l’avait pris en amitié. Lieutenant du con-sui Métellus en Numidie, il le supplanta. Nommé une seconde fois consul, il défit les Teutons et les Cimbres qui étaient venus foudre, au nombre de
500,000, sur ie territoire de lu république. Chassé de Rome par Sylla, 11 fut réduit à sc cacher dans les joncs d’un marais, puis à fuir en Afrique. Nais bientôt, profitant de l’absence de Sylla qui était allé combattre Mithridate, il rentra dans Rome, et y mit au pillage les maisons et les biens des nobles ses ennemis. Enfin, il mourut, l’an 86 av. J.-C., sous le poids des ans et des fatigues, après avoir été consul pour la septième fois. Le jour de sa mort fut un jour de joie pour Rome. (ï'oir de vir., ch. 55.)
MAJRMOR, oris, s. n. Marbre, statue de marbre ; mer calme.
MARMORARIUS, ii, s. m. Marbrier.
MARMORATUM, i, s. n. Feuille de marbre.
MARMORATUS, a, um, adj. Revêtu de marbre.
MARMOPJEUS, a, um, adj. De marbre, blanc comme le marbre.
MARMOROSUS, a, um, adj. De la nature du marbre.
MARS, lis, s. pr. m. Mars, dieu de la guerre.
Il était fils de Jupiter et de Junon. — Son culte a été peu répandu chez les Grecs, mais il dominait chez les Romains, qui regardaient ce dieu comme le protecteur de leur empire. Aussi, lorsque les con-suis se disposaient à entrer en campagne, ils ton-chaient sa lance, en s'écriant : » Mars, vigila, Mars, veille ausalutde l’empire. ׳>—LesSaliens, sesprêtres, formaient à Rome un collège sacerdotal fort cé-lèbre. —On immolait à Mars le taureau, le verrat (cochon mâle) et le bélier : quelques peuples lui sa-crifiaient des chevaux, des chiens et même des ânes. — Parmi les animaux, le coq et le vautour lui étaient consacrés; le chiendent, parmi les plantes.
On représentait Mars sous la forme d’un guerrier armé d’un casque, d’une lance et d’un bouclier. Il était généralement assis sur un char attelé de deux coursiers, conduits par sa sœur Bellone. La Terreur et !’Effroi, ses fils, l’accompagnaient.
ep. gr. — Æquo Marte, Ayant eu des succès égaux (ch. 58). — Marte infelici uli, Essuyer des revers (ch. 189).
MARSI, orum, s. pr. m. pl. Les Marses, nation d’Italie.
Ils étaient originaires de la grande Germanie, où se trouve un peuple du même nom. — Les Marses furent soumis avec peine par les Piomains. Ils se ré-voilèrent à diverses reprises, et ne cessèrent d’être à craindre que quand on leur eut accordé le droit de bourgeoisie.
MARSUPIUM, ii, s. n. Bourse, gibecière.
MARSYAS, æ, s. pr. m. Marsyas, satyre et musicien célèbre.
Il osa disputer à Apollon le prix du chant. Après l’avoir vaincu, Apollon l’écorcha vivant. — Marsyas avait des statues dans plusieurs villes libres: il en avait aussi à Rome.
MARTES, is, s. f. Marte (petit quadrupède carnivore, dont lapeau s’emploie en fourrure).
MARTIALIS, m. f., e, n. Martial, de Mars.
On appelait Martiales ludi des jeux célébrés à Rome, le 1er août, en l’honneur de Mars. — On y fesait des courses à cheval, et on y livrait des corn-bats d’hommes contre les bêtes.
MARTICOLA, æ, $. m. et f. Qui aime la guerre.
MARTIUS, a, um, adj. De Mars, martial, du mois de mars. — Campus Martius, Champ-de-Mars. (Voir Campes.)
MARTIUS,.ii, pr. s. m. Mars (troisième mois de l’année).
Ce mois était sous la protection de Minerve : i! passait pour être funeste aux mariages.
Avant Numa, l’année commençait par le mois de mars. Le premier jour de ce mois était consa-cré à Mars : c’est probablement de là que lui vient son nom ; ou bien, pareeque c’était alors que les ar-mées quittaient leurs quartiers d'hiver pour entrer en campagne.
MARTULUS, i, s. m. Marteau (de chau-dronnier).
MARTYR, ris, s. m. Martyr.
MARTYRIUM, ii, s. n. Martyre (mort, tourments').
MAS, aris, s. m. Mâle, enfant mâle.
app. — Editas mares devorare, Dévorer les’ mâles le jour de leur naissance (ch. 1).
MASCULETUM, i, s. n. Treille, vigne.
MASCULINES, a, um, adj. Masculin, mâle.
MASCULUS, a, um, adj. Mâle, viril, cou-rageux.
app. — Mascula proies, Enfants mâles, gar-çons (ch. 1).
MASINISSA, s. pr. m. Masinissa, célèbre roi des Numides.
Après la défaite d’Asdrubal, Scipion ayant ren-voyé à Masinissa son neveu Massiva, qui avait été fait prisonnier, Masinissa fut tellement touché de ce procédé, qu’il se mit du côté des Romains contre les Carthaginois. Scipion lui fit présent d’une cou-ronne d’or, pour le récompenser de sa fidélité et de sa belle conduite à la bataille de Zama, contre An-nibal. Masinissa mourut à 97 ans : il en avait régné soixante. A sa demande, Scipion divisa son royaume entre Micipsa, GulussaetManastabal, fils légitimes de Masinissa. (Foir de vir., ch. 40.)
MASSA, æ, s. f. Masse, bloc.
MASSAGETÆ, arum, s. pr. m. pl. Les Massagètes, peuple de la Scythie.
Ce peuple avait à peu près les mêmes mœurs et les mêmes usages que les autres Scythes. — Les Massagètes étaient braves, et combattaient avec adresse, soit à pied, soit à cheval. Ils vivaient de leurs troupeaux et des poissons de l’Araxe. Ils n’en-semencaient point leurs terres. Le lait était leur boisson ordinaire. Us fesaient mourir leurs vieil-lards, et adoraient exclusivement le soleil. Ils lui sacrifiaient particulièrement des chevaux.
MASSIVA, æ, s. pr. m. Massiva, prince nu-mide, neveu de Masinissa.
Massiva se montra toujours opposé à Jugurtha, qui le fit assassiner, afin d’empêcher qu’il obtînt le royaume de Numidie. (Foir la conduite de P. Sci-pion à l’égard de ce jeune homme, de vir, ch. 40.)
MASTICHE, es, s. f. Mastic.
MASTRUCA, æ, s. f. Vêtement fait de peaux.
MATARA, æ, s. f. Javelot.
MATAXA, æ, s. f. Ficelle ; botte, fagot.
MATAXATUS, a, um, adj. Mis en botte.
MATELLA, æ, s. /־.,et
MATEJLLIO, onis, s. f. Pot-de-chambre.
MATEOLA,æ. s.f. Sarcloir (instrument pour arracher les mauvaises herbes).
MATER, tris, s. f. Mère.
ep. gr. — Mater Argiva, Femme d’Argos (cA. 189).
MATERIA, æ, f. Matière, sujet, matériaux.
ph. — Maleriam polire, Trailer un sujet (1, prol.). — Materia exigua, Sujet qui prête peu (4, 20;.
MATERIALIS, m. f., e, n. Matériel.
MATERIAR1US, ii, s. m. Charpentier. MATERIATIO, onis, s. f. Charpente.
MATER1ES, ei, s. f. Matière, sujet.
MATERIO, as, avi, atum, are, v. act. et
MATERIOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire provision de matériaux; bâtir en char-pente.
MATERA’US, a, um, adj. Maternel, de mère.
MATERTERA, æ, s. f. Tante maternelle.
MATHAN, s. pr. m. indéct. Mathan, prêtre de Baal.
ii fut tué devant l'autel de ce dieu, par ordre du grand-prêtre Joïadj, vers l’an 876 av. J.-C.
MATHATHIAS, æ, s. pr. m. Mathathias, fils de Jean Machabée.
Le premier, il opposa de la résistance aux rois de Syrie pendant le deuxième siècle av. .J.-C. — Il quitta Jérusalem lorsque le< envoyés d’Antiochus-Epiphane voulurent contraindre les Juifs à sacrilier aux idoles. Il se retira à Modin, s i patrie, et appela hautement le peuple à l'indépendance. Ses fils le suivirent dans les montagnes voisines, ainsi que d’autres Juifs. Réu-ms en armée, ils chassèrent les Syriens, et relevèrent les autels de leur Dieu. Mathathias mourut alors, 167 ans av. J.-C., laissant le commandement â Judas, le troisième de ses fils. Il en avait encore quatre antres : Jean, Simon, Eléazar et Jonathas. (Foir ep. s., <71. 194.)
MATHEMATIC A, æ, s. /־. Les mathéma-tiques (science qui a pour objet la grandeur et ses propriétés).
MATHEMATICAL, i, s. m. Mathématicien.
MATR1CIDA, æ, s. m. et [. Qui a tué sa mère.
MATRICIDIUM, ii, s. n. Meurtre de sa mère.
MATRICVLA, æ, s. f. Matricule (registre, liste).
HIATRIMONIALIS, m. f., e, n. Matrimo-niai, de mariage.
MATRIMONIUM, ii, s. n. Mariage.
Chez les Hébreux, le mariage était une obligation rigoureuse : celui qui ne mariait passes enfants était déshonoré. Les festins de noce duraient sept jours.
Les Assyriens et quelques autres nations assem-filaient, tous les ans. dans un meme lieu, toutes les filles qui étaient en âge d’être mariées : un crieur les mettait a prix, en commençant parles plus jolies. Cet argent servaità maiier les plus laides qui avaient ainsi une dot : ces derniers mariages se fesaient au rabais.
Eu Grèce, surtout a Lacédémone, les hommes ne se mariaient qu'à trente ans: les filles n’apportaient en dot à leurs maris que l’honneur et la vertu. — Dans les autres parties de la Grèce, lorsqu’on était convenu de la dot, et que le contrat était signé, on procédait à la cérémonie du mariage. Elle était à peu près partout la même : en général, elle avait heü le soir, à la clarté des flambeaux. Une partie essentielle de cette cérémonie était de mettre la main droite de la jeune fille dans celle de son fiancé.
A Rome, comme en Grèce, c‘était le père seul qui disposait de sa fille. Quand le contrat était dres*é, on le scellait du cachet des parents. On donnait ordinal -rement une fête, et le mari présentait a son épouse un anneau quelle mettait au dernier doigt de sa main droite. Dans les premiers siècles de Rome, on mettait sur la tête des fiancés une espèce de joug de charrue, pour leur apprendre que le mariage est un joug: d'où sont venus les mots conjugium et con-juges. — Les lois romaines défendaient la poly-garnie.
app. — Habere in matrimonio, Avoir pour épouse (ch. 20).
ep. gr.— Recipere in malrimonium, Épouser (ch. 120).
ep. s. — Accipere in malrimonium, Prendre en mariage (ch. 121).
MATRONA, æ. s. f. Dame romaine.
MATRONALIA, orum, s. pr. pl. n. Matro-nales.
C'était une fête que célébraient les dames romai-ncs aux calendes de mars. La magnificence et la joie y présidaient. Les femmes se rendaient, le matin, an temple de Junon, lui présentaient des fleurs et s'en couronnaient c־lle>־mêmes. Dans la matinée du même jour, les hommes mariés se rendaient au temple de Janus, pour lui faire aussi leurs sacri-fiers — La solennité finissait par de somptueux festins que les maris donnaient à leurs épouses. —■ Dans cette fête, les dames accordaient à leurs servantes les privilèges dont les esclaves jouissaient aux Satur-nales.
MATR0NAL1S, m. f., e, n. De dame, de mère de famille.
MATRUELIS, is, s. m. et f. Cousin germain, cousine germaine.
MATTA, æ, s. f. Natte.
MATL’LA, æ.. s. f. Pot-de-chambre.
MATURATE, adv. Promptement.
MATURAT10, onis, s. f. Empressement, di-ligence.
MATURATUS, a, um, part. pas. de maturo : Mûr: achevé; pressé.
MATURE (compar. iùs, super, issimè), adv. A temps, à propos, mûrement, avec réflexion.
ph. — Jussus est parare cœnam maturiiis, Reçut l'ordre de préparer à souper plus lût qu’à l’ordinaire, ou le plus tôt possible (5,17).
MATURESCO, seis, turui, scere, v. n. Mûrir, devenir mûr.
MATUR1TAS, atis, «./■.Maturité; perfee-lion.
MATURO, as, avi, alum, are, v. act. Mûrir; hâter, précipiter.
MATURUS, a, um, adj. Mûr ; prompt; favo-râble.
ep. s. — Matura deditio, Prompte soumission (ch. 177).
MATUTINÈ, adv.. et
MATUT1NÔ, adv. Le malin, du malin.
MATUT1NUS, a, um, adj. Du matin, ma-final.
doctr. — Malulinum lempus, Le malin (1, 10). | MAURI, orum-, s. pr. m. pl. Les Maures, ha-bitants de la Mauritanie.
Les M.iiires étaient nomades, c’est-à-dire qu’ils ii’3-
avec eux. Ils avaient à peu près la même religion, les mêmes lois, le même gouvernement( notrPkRSEs). Ils instituèrent d’abord un gouvernement républi-cain; mais ils ne le gardèrent que jusqu’en 700 avant J.-C. Vers 560, sons le règne d’Astyage, Cyrus, roi de Perse, s’empara de la Médie et la réunit à l’empire des Perses, dont elle ne fut jamais séparée depuis.
Les Mcdes, qui ne connaissaient d'abord que l’art de la guerre, étaient surtout renommés pour dresser les chevaux et manier l’arc avec adresse. Ils empoi-sonnaient leurs flèches avec une liqueur bitumineuse appelée naphthe. Leurs mœurs étaient primiiivemcnt pures et sévères, mais ils s’abandonnèrent dans la suite an faste et à la mollesse.
MEDIA, æ, $. pr. f. Médie, grande et célèbre contrée d’Asie, bornée au N. par la mer Cas-pienne, au S. parla Perse, et à l’O. par l’Arménie.
On croit qu’elle tira son nom de Médus, fils de Médée. Elle se divisait en deux parties principales : Gaza était la capitale de la première; Ecbatane, de la seconde.
MEDIALE, is, s. n. Le milieu, le cœur d'un arbre.
MEDIANUS, a, um, adj. Mitoyen (aumilieu, entre deux).
MEDIATIO, onis, s. f. Médiation, entremise, intervention.
MEDIATOR, oris, s. m. Médiateur.
MEDICA, æ, s. f. Sainfoin (fourrage).
MEDICABILIS, m. f., e, n. Guérissable; mé-dicinal.
MEDICAMEN, inis, s. n. Médicament, re-mède.
MEDICAMENTARIUS, a, um, adj. Qui con-cerne les remèdes.
MEDICAMENTARIUS, ii, s. m. Apothi-caire.
MEDICAMENTOSUS, a, um, adj. Médicinal, médicamenteux (qui a la vertu d'un médie a-ment).
MEDICAMENTUM, i, s. n. Médicament, re-mède; préparation, mixtion.
MEDICATIO, onis, s. f. Application d’un remède ; préparation, mixtion.
MEDICATUS, a, um, part. pas. de medico · Mêlé; teint.
| MEDIC1NA, æ, s. f. Remède, médecine, opé ration.
ph.— Periculosam alicui facere meâteinam. Faire à quelqu’un une opération dangereuse (1, 8). — Medicinam facere, Exercer la méde-cine (1, 14).
MEDICINALIS, m. f.,e,n. Qui concerne la médecine.
MEDICO, as, avi, atum, are, v ad. Mêler, teindre.
MEDICOR, aris, atus sum, ari, v. dcp. Gué-rir, traiter, administrer des remèdes.
MEDICUS, i, s. m. Médecin.
En Grèce, il y eut de bonne heure des médecins. Aucun d'eux ne pouvait exercer sans avoir prêté ser-ment de traiter les maladies suivant les règles d Hip-pocrate.
A Rome, on fut longtemps sans médecins On re-courut, pour la première fois, à eux, en l'an 501 de Rome , à l’occasion d’une peste qui enleva la moitié des citoyens. Bien que, cent cinquante ans après, οη
I eût encore besoin d’eux pour combattre le même
vaient point de demeures fixes. Ils étaient presque toujours armés, combattaient ordinairement à che-val avec des lances, mais ils portaient aussi des épées. Ceux qui se battaient à pied avaient pour boucliers des peaux d’éléphants.
MAURITANIA, æ, s. pr. f. Mauritanie, (royaumes du Maroc, de Fez et d’Alger).
C’était une vaste contrée de l'Afrique occidentale, vers le détroit de Gibraltar, sur la côte de Barbarie, et à ΙΌ. de la Numidie. Elle était séparée du pays des Gélules par le mont Atlas. — La Mauritanie était, dit-on, extrêmement fertile, excepté en quel-ques endroits déserts. On y voyait des arbres d’une grosseur prodigieuse, entre autres, des ceps de vigne que deux hommes ne pouvaient pas embrasser. — Les éléphants, les panthères, les singes et les cro-codiles s’y trouvaient en grande quantité: c’est sur-tout de là que les Romains les tiraient pour les jeux publics.
MAUSOLÆUM, i, s. n. Mausolée (tombeau).
MAUSOLUS , i, s. pr. m. Mausole, roi de Carie, pays de l’Asie-Mineure.
Quand il fut mort, 35S ans avant J -C., sa femme Artémise lui fit élever un tombeau, ou mausolée, qui fut mis au rang des sept merveilles du monde, et quia donné son n&m aux monuments de ce genre.
MAYORS, ortis, s. pr. m. Mars, dieu de la guerre. ( Foir Mars.) [rier.
MAVORTIUS, a, um, adj. De Mars, guer-MAXILLA, æ, i. f. Mâchoire.
ep. s. — Arreplâ maxillâ asini, Ayant saisi une mâchoire d’âne (ch. 102).
MAXILLARIS, m. f., e, n. Maxillaire (de la mdchoire).^
MAXIME, adv. Très, fort, beaucoup, princi-paiement, extrêmement.
MAXIMUS, a, um, adj. Très grand, le plus grand, très nombreux.
de vir. — Mihi maximum est, Est le plus grand à mes yeux (ch. 40). — Maximo studio, Par la chaleureuse intervention (ch. 62).
ep. gr. — Maximus ex filiis, L’aîné des fils (ch. 91).
ep. s. — Maximus natu, L’aîné (ch. 195).
MAXIMUS, i. s. pr. m. Maximus, surnom d’une des branches de la famille des Fabius. ( Voir Fabius.)
ME, acc. et abl. de ego.
MEABILIS, m. f., e, n. Par où l’on peut passer.
MEATUS, ûs, 5. m. Allure, démarche.
MECUM, pour Cum me.
MEDEA, æ, s. pr. f. Médée, magicienne fa-meuse, fille d’Eétès, roi de Colchide.
Lorsque Jason vint à la tête des Argonautes réclamer la toison d’or, elle le fit triompher, par sa puis-s ince magique, des obstacles qui s’opposaient à son entreprise ; puis elle s’enfuit en Grèce avec le vainqneur.— Jason l’ayant répudiée, elle fit périr Créuse, sa rivale, étrangla, sous les yeux de son mari, les entants que celle-ci avaiteusde lui, et disparutsur un char emporté par des serpents ailés.(APP·, ch. (8.)
MEDELA, æ, s. f. Remède.
MEDEOR, eris, eri, v.dép. défecl. Remédier.
1MEDI, orum, s. pr. m. pl. Mêdes, peuple d’Asie.
Quoique plus barbares que les Perses, les Mèdes ·v aient cependant beaucoup de traits de ressemblance
fléau, ce ne fut que vers l’an 600 que les médecins commencèrent à acquérir quelque considération. Jules-César leur donna le droit de bourgeoisie, et Auguste les exempta de payer les impôts.
ph. — Medicûm, pour medicorum (1, 14).
MEDICUS, a, um, adj. Médical, médicinal, de médecin.
MEDIÈ, adv. A moitié.
MEDIOCRIS, 7n. f., e, n. adj. Médiocre.
MEDIOCRITAS, atis, s. /־. Médiocrité, sim-plicité.
MEDIOCRITER, adv. Médiocrement.
MEDIT AMEN, inis, s. n. et
MEDITA MENTUM, i, s. n. Projet, prépara-tioii.
MEDITATE, adv. Avec réflexion.
MEDITAT1O, onis, s. f. Méditation, ré-flexion.
MEDITATUS, a, um, part. pas. de meditor : Qui a médité, qui a considéré attentivement.
MEDITERRANEUS, a, um, adj. Qui est au milieu des terres. — Mare Mediterraneum, Mer Méditerranée.
C’est une vaste mer qui s’étend entre l’Europe, l’Asie-Mineure et l’Afrique. Elle est renfermée entre des continents, excepté à ΓΟ, où elle communique par le détroit de Gibraltar avec !’Océan atlantique.
MEDITOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Mé-diter, réfléchir, résoudre.
ep. gr. — Meditari regnum, Convoiter un royaume {ch. 185).
ep. s. — Nihil mali medilamur, Nous n’a-vous aucune mauvaise intention {ch. 56).
MEDIUM, ii, s. n. Milieu, centre ; public.
app. — E medio (vivorum) tollere, Faire mou-rir (eh. 18).
de vir. — Auferri aurum de medio jubet, Il ordonne de porter cet or ailleurs (ch. 21). — In medium protulit, Apporta dans la caisse du tré-sot {ch. 57).
MEDIUS, a, um, adj. Qui est au milieu.
app. — Medium iter ac tulum tenere, Tenir un chemin qui est au milieu et sûr, c'est-à-dire Garder un juste milieu pour sa propre sûreté (ch. 29).
de vir. — Per medias hostium custodias, A travers les gardes ennemies {ch. 25).
doctr. — Intervenu mediis cogitationibus, 11 arrive au milieu de nos pensées (1, 6). — Per medios hostes transire, Passer au milieu des en-nemis (1, 9).—In medium procedere, Se pré-senter (5, 29). — Medio sole, Au milieu du· jour (5, 40).
ep. s. — Habentes Judam medium, Ayant Ju-das au milieu d’eux {ch. 199).
ph. — Media œtas, Age mûr (2, 2).— Media arbor , Le milieu d’un arbre (2, 4). — Medio sole, A midi (5, 17).
MEDIUSFIDIÙS, adv. Par Hercule.
MEDULLA, æ, s. f. Moelle ; cœur.
MEDULLARIS, m. f., e, n. De moelle.
MEDULLATUS, a, um, adj. Qui a de la moelle ; dont on a tiré la moelle.
MEDULLITÙS, adv. Jusque dans la moelle ; jusqu’au fond du cœur, du fond du cœur.
MEDULLOSUS, a, um, adj. Moelleux.
MEDUS, i, s. pr. m. Médus, fils de Médée et de Jason ou d’Égée.
Il donna, dit-on, son nom à la Médie. — Devenu grand, il alla â la recherche de sa mère, qui avait fui d’Athènes à l’arrivée de Thésée. Étant venu dans la Colchide, son oncle Persée,qui avaitusurpé le trône, le fit, par crainte, mettre en prison. Médus se fit alors passer pour le fils de Créon, roi de Corinthe. Médée étant venue aussi dans la Colchide, et voulant se venger de Créon, dit à Persée que son prisonnier était véritablement le fils de Médée,et qu’il était venu dans le dessein de l’assassiner. Elle pria donc Persée de le lui livrer; mais alors elle reconnut son fils. Elle l’arma du glaive qu’elle avait préparé contre lui, et lui ordonna d’en percer l’usurpateur. Après ce meur-tre, Médée fit connaître son fils au peuple, qui le pla-ça sur le trône d’Eétès, dont il était l’héritier.
MEDUSA, æ, s. pr. f. Méduse, fille de Phor-eus, et l’une des Gorgones.
Danssa jeunesse, elle était un modèle de beauté: sa chevelure surtout était admirable. Neptune, sous la forme d'un oiseau, se fit aimer de Méduse, l’en-leva et la transporta dans un temple de Minerve. Celle-ci, irritée, changea en serpents sa belle cheve-lure, et donna à ses yeux la vertu de changer en pierre tous ceux qu’elle regardait. Persée, armé du casque de Pluton, qui le rendait invisible , et d’un miroir magique, coupa la tête de la Gorgone, et la porta depuis dans toutes ses expéditions, afin de pétrifier ses ennemis: il consacra ensuite cette tèteà Minerve. Depuis lors, elle fut gravée sur l’égide de la déesse et sur sa cuirasse
MEGALENSES (ludi}, ium, adj. Jeux Mé-galésiens.
Ces jeux accompagnaient, à Rome, les Mégalésies. Les dames romaines y dansaient devant l’autel de Cybèle; les magistrats y assistaient en robe de pour-pre. L’image de la déesse y était portée en triomphe dans les rues: on représentait aussi sur le théâtre des comédies choisies.
MEGALESIA, orum, s. pr. n. pl. Mégalé-sies, fêle en l’honneur de Cybèle.
L’oracle avaitannoncé que lesRomainsvaincraient leurs ennemis, et qu’ils les chasseraient d’Italie, si la mère Jdéenne (Cybèle était principalement honorée sur le mont Ida) était apportée de Pessinuute à Ro-me. Le sénat envoya des députés vers Attale, qui leur remit une pierre que les gens du pays appelaient la mère des dieux. Cette pierre, apportée à Rome, fut reçue par Scipion Nasica, qui la déposa dans le tem-pie de la Victoire, sur le mont Palatin, le (4 avril, jour auquel on établit les Mégalésies. {Pinr app., 'ch. 2.)
MEGALIUM, ii, s. n. Sorte de parfum.
MEGALOPOLIS, is, s. pr. f. Megalopolis, capitale de l’Arcadie.
Celte ville fut bâtie par Epaminondas, général Thébain. — Les Spartiates la virent longtemps d’un œil d'envie et de haine :ils l’assiégèrent sans succès. Cependant plus tard Cléomène s’en empara, la fit piller et incendier par ses troupes. Mégalopolis fut rebâtie peu de temps après. Cette ville est célèbre par la naissance de l’hilopétnen. (Foir ce nom.)
MEGALOPOLITANI, orum, s. pr. m. pl. Mégalopolitains, habitants de la ville de Méga-lopolis.
ils furent, dans l’origine, composés d’émigrés des villes et des bourgs d’Arcadie.
MEGARA, æ, s. pr. f. Mégare, fille de Créon et femme d’Hercule, qui la fit périr avec scs en-fants dans un moment de fureur. (Voir app., ch. 15.)
MEGARA, æ, s. pr. f. et
HEGARÆ, arum, s. pr. f. pl. Mégare, ville de l’Altique, aujourd’hui Livadie.
Mégare a conservé son nom. Elle avait été bâtie, entre deux rochers, par Mégarée, fils de Neptune, à peu près à la même distance de Corinthe et d’Athènes. Elle était belle, mais petite : beaucoup de temples l’ornaient, entre autres, ceux de Jupiter Olympien. Elle ne fut jamais puissante, et ne joua aucun rôle parmi les états influents de la Grèce. — On y voit encore de beaux restes de !’antiquité ; mais elle n’est plus habitée que par de pauvres gens.
MEGARENSES, ium, s. pr. m. pl. Méga-riens, habitants de Mégare.
iis furent originairement gouvernés par des rois : dans la suite, ils sc formèrenten république; puis ils sc laissèrent mettre sous le joug par les Athéniens.
MEGARENSIS, m. f., e, n. De Mégare.
MEGÆRA, æ, s. pr. f. Mégère, une des Irois Furies. Les deux autres s’appelaient Alecto et Tisiphone.
Ce fut, dit-on, Mégère que les dieux déchaînèrent ·ontre Etéocle et Polynice. C'était aussi elle qui, or-dinairement, allait tourmenter les âmes à l’approche de la mort.
ME 1IERCLÈ. interj., et
"ME HERCULE, inlerj. Par Hercule {jure-ment), vraiment, certes, parole d’honneur, sur ma parole.
MEÎ, gén. de ego.
MEI, gén. de Meus et de meum.
ME1O, meis, minxi, mictum, meiere, v. n. Uriner.
MEL, mellis, ■5. n. Miel ; douceur.
ep. s. — Mel agreste, Miel sauvage {ch. 115).
MELAMPUS, i, s. pr. m. Mélampe, devin et médecin.
il était né à Argos, et demeurait à Pylos, ville du Péloponèse. — 11 reçut les honneurs divins après sa mort.
MELANCHOLIA, æ, s. f. Mélancolie {tris-tesse, rêverie). [lique.
MELANCH0L1CUS, a, um, adj. Mélanco-MELANIA, æ, s. f. Noirceur, tache noire.
MELEAGER, gri, s.pr. m. Méléagre, célèbre héros de l’antiquité.
Il était fils d’OEnée, roi de Calydon. — Dans sa jeunesse, il prit part à l’expédition des Argonautes. — 11 tua le sanglier que Diane avait envoyé pour se venger des mépris d’OEnée, qui l’avait oubliée dans ses sacrifices. Une dispute s’étant élevée au sujet des dépouilles du sanglier, Méléagre tua les deux frères de sa mère Althée. Celle-ci, saisie d’uu vif ressenti-ment, voua son fils aux furies.
-----, un des lieutenants d’Alexandre.
Après la mort de ce prince, il reçut la Lydie en partage. Mais bientôt il fut condamné à mort pour avoir attenté aux jours de Perdiccas.
MELEAGRIS, idis, s. f. Pintade (oiseau de la grosseur du dindon, à plumage-d’un gris bleud-Ire ).
MELICERTA, æ, s. pr. m. Méligerte, fils d’Athamas et d’Ino. {Voir Ino, et app., ch. 10.)
MEL1NUM, i, s. n. Sorte d’ocre {terre jaune).
MELINUS, a, um, adj. Couleur de coing, jaune.
MELIOR, m. f., us, n. Meilleur, plus fort.
de vir. — Ulra gens sit melior belle, Quelle est la nation qui sait le mieux se battre {ch. 22). — Aut melior ibus parendum esse, Ou souscrire à des conditions plus avantageuses {ch. 44).
doctr. — Melius est, 11 vaut mieux ( 2, 22). — Longé melior, Bien préférable (6, 6).
ep. gr. — Melior bello, Plus habile dans les combats {ch. 111).
ep. s. —Revocare ad menlem meliorem, Rap-peler à de meilleurs sentiments ( ch. 174). — Quo essent vullu meliore, Afinqu’ils eussent meilleur visage {ch. 182).
ph. — Tanto melior, C’est d’autant mieux (.3,3).
Cela veut dire : Tu n’en es que plus brave homme à mes yeux. C’était une formule d’approbation en usage dans la conversation. Nous disons, nous : C’est fort bienfait à toi.
MELIS, is, s. f. Blaireau {quadrupède qui se cache sous terre).
MELIÙS, adv. Mieux.
doctr. — Emere meliüs. Acheter meilleur marché (5, 28). v
MEL1USCULÈ, adv. Un peu mieux.
MELLAR1UM, ii, s. n. Lieu où l’on élève les mouches à■ miel. {Voir Suppl.)
MELLEUS, a, um, adj. De miel, doux comme le miel.
MELL1FER, a, um, adj. Qui produit du miel.
MELL1F1CATIO, onis, s. f. et
MELLIF1CIUM, ii, s. n. Travail des abeilles
MELL1F1CO, as, avi, atum, are, v. n. Faire du miel.
MELL1FLUUS, a, um, adj. D’où coule le miel.
MELL1GENUS, a, um, adj. De la nature du miel.
MELL1TUS, a, um, adj. Mielleux. ־ MELO, onis, s. m. Melon.
MELODIA, æ, s. f. Mélodie {harmonie, mu-sique agréable).
MELODUS, a, um, adj. Mélodieux.
MELOS, eos, s. n. Chant mélodieux, poésie; vers lyriques.
ph. — Melos egregium, Un fort beau poème (4. 17).
MELPOMENE, es, s. pr. f. Melpomène, l’une des neuf Muses.
Elle présidait à la tragédie. On la représente or-dinairement sous la figure d’nne jeune femme, avec un air sérieux, superbement vêtue, chaussée du cothurne, et tenant un poignard à la main. {Voir Müsa.)
MEMBRANA, æ, s. f. Membrane, peau dé-liée, pellicule.
MEMBRANEUS, a, um, adj. Fait de par-chemin.
MEMBRANULA, æ, s. f. et
MEMBRANULUM, i, s. n. Petite mem-brane.
MEMBRATÎM, adv. Par parties, pièce à pièce.
MEMBRATURA, æ, s. f. Membrure (pièce de bois).
MEMBRUM, i, s. n. Membre.
Chaque partie du corps humain était consacrée à quelque divinité : la tête à Jupiter, le front au dieu du génie, les sourcils à Junon, les yeux à Cupidon, l’oreille à la déesse de la mémoire, la poitrine à Neptune, la ceinture à Mars, la main à la Foi, les doigts à Minerve, le dos à Pluton, les reins à Vénus, les pieds à Mercure.
app. — Dissipare membra, Disperser les membres (ch. 18).
MEMINI, sti, ni, nisse, v. irrég. et defect. Se souvenir, conserver la mémoire, faire mention.
app. — De quo meminit Ovidius, Dont Ovide fait mention (ch. 14). — JVon meminit mutare vela, Il oublia de changer les voiles (ch. 16).
MEMNO, onis, s. pr. m. Memnon, fils de !’Aurore et de Tithon.
11 assista Priam durant la guerre de Troie, vers la dixième année du siège : il fut tué par Achille.
Les honneurs rendus à Memnon après sa mort ne calmèrent pas la douleur de !’Aurore; et, chaque jour depuis, elle n’a cessé de verser des larmes. C’est de ces pleurs que se forme la rosée qui tombe le ma-tin.—Memnon avait une statue à Thèbes, en Egypte. Lorsque les rayons du soleil la frappaient, elle ren-dait, dit-on, un son harmonieux.
MEMNONIDES, um, s. pr. f. pl. Memno-nides, oiseaux.
Ils naquirent des cendres du bûcher sur lequel fut consumé le corps de Memnon tué par Achille. Avant de se séparer, ils firent trois fois le tour du bûcher, en poussant tous lé même cri.
MEMOR, oris, m. f. n. Doué de mémoire, qui se souvient; reconnaissant.
doctr. — Esse memorem, Se souvenir (6, 6). MEMORABILIS, m. f., e, n. Mémorable.
ep. s. — Nullâre memorabili gestâ, N’ayant rien fait de remarquable (ch. 209).
MEMORANDUS, a, um, part. fut. pas. de memoro : Mémorable. [moro.
MEMORATUS, a, um, part. pas. de me-MEMORIA, æ, s. f. Mémoire, souvenir.
A Rome, on en avait fait une divinité allégorique, que l’on représentait sous les traits d’une femme d’un moyen âge, tenant le bout de son oreille avec les deux premiers doigts de la main droite.— C'est la même que Mnémosyne. (Foir Mnemosyne.)
doctr. —Memoriam retinere, Garder le sou-venir (5, 14).
ep. s. — Ad sempiternam facii memoriam, Pour perpétuer le souvenir de ce fait (ch. 94).
ph. — Memoriâ meâ, De mon temps (5, 9).
MEMORITER, adv. De mémoire, par cœur.
MEMORO, as, avi, atum, are, v. act. Ra-conter, dire, rapporter. — Memoratur, On rapporte. (Passim.)
MENÆCEUS, i. ( Voir Mœneceus.)
MENANDER, dri, s. pr. m. Ménandre, cé-lèbre poète comique d’Athènes. (Voir Suppl.)
Il florissait à la fin du 4θ siècle av. J.-C. Il fut le fondateur de la nouvelle comédie, et composa plus de cent pièces, dont il ne reste que quelques frag-ments.
MENDA, æ, s. f. Défaut, imperfection, faute.
MENDACITAS, atis, s. f. Habitude de mentir.
MENDACITER, adv. Faussement, en men-teur.
MENDACIUM, ii, s. pr. n. Le Mensonge.
C’était une divinité infernale. On croit que ce dieu était chargé de conduire les ombres dans le Tartare. On le représentait avec un' air affable et sé-duisant. Il y a lieu de penser que, par cette divinité allégorique, il s’agit de'Mercure.
MENDACIUM, ii, s. n.Mensonge, imposture. ep. s.— Dicere mendacium, Mentir (ch. 15). ph. — Limare mendacium, Confondre un mensonge (5, 9)..
MENDAX, acis, m. f. n. Menteur, faux, trompeur.
MENDICATIO, onis, s. f. Mendicité.
MENDICÈ, adv. En mendiant.
MENDICITAS, atis, 5. f. Mendicité.
MENDICO, as, avi, atum, are, v. act. et
MENDICOR, aris, atus sum, ari, v. dép Mendier.
MENDICUM, i, s. n. Petit voile.
MENDICÜS, i, 5. m. Mendiant; fourbe.
MENDOSÈ, adv. D’une manière défectueuse.
MENDOSUS, a, um, adj. Plein de fautes, incorrect.
MENDUM, i, s. n. Faute ( d’ortogra-phie, etc.).
MENELAUS, i, s. pr. m. Ménélas, père d’Agamemnon, et mari d’Hélène.
Tyndare, roi deSparte, en lui donnant sa fille en mariage, lui céda le trône. Peu de temps après, Paris, prince troyen, vint à la cour de Ménélas. Profitant de son absence, il séduisit Hélène et l’enleva. Le roi sollicita l’intervention de tous les princes grecs, et tous s’armèrent en sa faveur: telle fut la cause de la guerre et de la ruine de Troie.— Ménélas ramena Hélène à Sparte, où il mourut, peu de temps après son retour. (Voir Helena, Paris et Trqja.)
MENENIUS, ii, s. pr. m. Ménénius. (Voir Agrippa.)
MENIDAS, æ, s. pr. m. Ménidas, un des lieutenants d’Alexandre· le-Grand.
11 fut blessé dangereusement à la bataille d’Ar-bêles.
MENIPPE, es, s. pr. f, Ménippe, néréide, mère d’Orphée.
---, une des amazones qui allèrent au se-cours d’Eétès, roi de Colchide.
MENIPPUS, i, s. pr. m. Ménippe, lieute-nant de Périclés.
----, lieutenant de Philippe, avant-dernier roi de Macédoine.
MENS, mentis, s. f. Esprit, intention, des-sein, jugement, raison, sens.
Les Romains en avaient fait une divinité qu’ils adoraient pour qu’elle suggérât de bonnes pensées. Le préteur T. Otacilius lui consacra un temple près du Capitole.
de vir. —Mentes deditœ eranl, L’attention était fixée (ch. k2).—Mentem perspicere, Deviner la pensée, ou Voir où l’on veut en venir (ch. 27).
doctr. —> Mente purd, Avec un cœur pur (1, 2).
ep. gr. — Eâ mente ut, Dans l’intention que (ch. 157).
ep. s. —- Venit illis in mentem. Il leur vint â l’idée {ch. 42). — Revocare ad mentem me-liorem, Rappeler à de meilleurs sentiments (ch. 174). — Redire ad mentem sanam, Venir à résipiscence {ch. 201).
ph. — Non mens est mihi, Je n’ai pas l’in-tention (5, prol.'). — Rara mens, 11 y a peu d’intelligences, ou peu d’hommes assez intelli-gents, ou profonds (4, 2). — Mente cœcâ, Aveu-glément (4, 16). — Tenere mentes, S’emparer des esprits (5, 5).
MENSA, æ, s. f. Table, bureau.
doctr. — Mensa posita negligenliùs, Cou-vert mis sans soin (2, 18).
ep. s. — Accumbere mensœ, ou Mensæ dis-cumbere, Se mettre à table {ch. 159).
MENSARII, orum, s. m.pl. Les Mensaires.
Ou appelait ainsi cinq officiers romains qui te-naient leurs séances dans les marche's, fesaient corn-paraître devant eux les créanciers et les débiteurs, examinaient leurs affaires, et prenaient des précau-lions pour que le débiteur s’acquittât.
MENSARlUM, ii, s. n. Ce qui est sur la table.
MENSARIUS, a, um, adj. De caisse, de banque.
MENSARIUS, ii, s. n. Banquier.
MENSIO, onis, 5. f. Mesurage.
MENSIS, is, s. m. Mois.
Les anciens distinguaient deux sortes de mois : les mois lunaires et les mois solaires.
Les mois lunaires, mesurés par la révolution de la lune autour de la terre, sont de 29 jours et demi. Les mois solaires, mesurés par la révolution de la terre autour du soleil, égalent le douzième, ou en-viron, de cette révolution, laquelle est de 365 jours et six heures.
Les Hébreux, les Athéniens et les Macédoniens comptaient par années lunaires (354 jours) : leurs mois avaient alternativement 29 et 30 jours —. Les mois des Egyptiens avaient tous 30 jours : 360 pour une année, à laquelle on ajoutait tantôt 5 jours complémentaires, tantôt 6. — Les mois romains avaient le même nombre de jours, que les nôtres. (Foir Cklendæ, !dus et Nonæ.)
app. — Menses legitimi partûs, Le temps naturel de l’enfantement {ch. 7).
de vir. — In sex menses, Pour six mois {ch. 17).
ph. — Ante hos sex menses, Il y a plus de six mois (1, 1). — Cerlis mensibus, Pendant un certain nombre de mois (5, 15).
MENSOR, oris, 5. m. Mesureur.
Chez les Romains, on appelait Mensores ceux qui dressaient le plan du camp, et qui assignaient à chaque régiment son quartier. — Le mot mensores désignait aussi les arpenteurs, les architectes et les experts des bâtiments civils.
MENSTRUALIS, m. f., e, n. Qui se fait, ou Qui arrive tous les mois.
MENSURA, æ, s. f. Mesure.
MENSUS, a, um, part. pas. de metior : Mesuré.
ΜΕΝΤΑ, æ, s. f. Menthe {herbe odori-féranle).
MENTIGO, ginis, s. f. Sorte de dartre.
MENTIO, onis, s. f. Mention, conversation.
de vir. — Menlio incidit de, La conversation tomba sur {ch. 8). — Menlio ulla pacts facta, Personne ne parla de faire la paix {ch. 57). — Sine ulld criminis mentione, Sans dire un mot du crime dont il était accusé {ch. 40).—De An-nibale mentione factd, La conversation étant tombée sur Annibal {ch. 44).
doctr. — Mentionem facere alicujus ou de aliquo, Faire mention, ou Parler de quelqu’un (4, 16).
ep. s. — Facere mentionem, Parler de (ch. 60).
MENTIOR, iris, itus sum, iri, v. dép. Mentir, dissimuler.
de vir. — Menliri se filium, Dire faussement qu’on est le fils {ch. 50).
MENTITIO, onis, 3. f. Mensonge, flatterie. MENTITUS, a, um, part. pas. de mentior. MENTUM, i, s. n. Menton.
MEO, as, avi, atum, are, v. n. Couler; se glisser.
MEPHITIS, is, s. f. Méphitisme {odeur in-fecte).
MERCABILIS, m. f., e, n. et
MERCALIS m. f., e, n. Qui est à vendre.
MERCATIO, onis, s. f. Négoce, marchan-dise.
MERCATOR, oris, s. m. Marchand. MERCATORIUM, ii, s. n. Marché. MERCATORIUS, a, um, adj. De marchand, mercantile.
MERCATURA, æ, s. f. Marchandise; corn-merce, négoce, trafic.
MERCATUS, a, um, part. pas. demercor.
MERCATUS, ûs, s. m. Marché, foire, trafic.
MERCEDIS, gén. de merces.
MERCEDULA, æ, s. f. Prix faible, salaire, petite récompense.
MERCENARIUS, a, um, adj. Mercenaire, acheté, fait moyennant salaire.
• MERCENARIUS. ii, s. m. Ouvrier (qui Ira-vaille pour de l’argent).
MERCES, edis, s. f. Prix, récompense, salaire.
de vir. — Haud magnd mercede, Moyennant une faible somme {ch. 21).
doctr. — Quœrere mercedem jusliliœ, De-mander une récompense pareequ’on est juste (5, 7).
ep. gr. — Pactd mercede, Etant convenus d’une indemnité {ch. 92).
ph. — Sine mercede. Sans profit, ou Inutile-ment (4, 2). — Mercede acceptâ, Moyennant salaire, ou Pour de l’argent (4, 17).
MERCIMONIUM, ii, s. n. Denrée, mar-chandise.
MERCIS, gén. de merx.
MERCOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Acheter.
MERCURIALIA, orum, 3. pr. n. pl. Mer-CURIALES.
Ces fêtes, en l’honneur de Mercure, étaient célé-brées à Rome la veille des ides de juillet, c.-à-d. le 14. — Elles duraient huit jours.— Elles étaient fort communes en Grèce, et surtout en Crète, sous le nom d’Herme'es.
1 MERCURIALIS, m. f., e, n. De Mercure.
MERCURIUS, ii, s. pr. m. Mercure, dieu de l’éloquence et du commerce.
11 était fils de Jupiter et de Maïa. Interprète et ministre fidèle des autres dieux, et en particulier de son père, il les servait avec un zèle infatigable. 11 avait soin de toutes les affaires qui regardent la paix et la guerre; il présidait aux jeux et aux assemblées : il était en outre chargé de conduire aux enfers les âmes des morts. En qualité de négociateur des dieux, il portait le caducée, emblème de la paix. On le re-présentait avec des ailes aux pieds et à sa coiffure. {Voir APP., ch. 8.)
MERE, adv. Purement.
MERENDA, æ, s. f. Collation.
C’est le repas que nous appelons goûter.
MEP1E0, es, ui, itum, ere, v. act. et
MEREOR, eris, itus sum, eri, v. dép. Mériter, gagner, acquérir.
de vir. — Primum stipendium meruit, 11 servit pour la première fois {ch. 43). — Meliùs mereri de, Rendre plus de services à {ibid.).
doctr.—Bene mereri de aliquo, Rendre ser-vice à quelqu’un (5, 57).
ep. gr. — Mereri optimè de aliquo, Rendre un très grand service à quelqu’un {ch. 118).
MEP1ETRICIUS, a, um, adj. De courtisane. MERETRIX, icis, s. f. Courtisane.
MERGA, æ, 5. f. Faucille.
MERGES, itis, s. f. Botte, gerbe.
MERGO, is, si, sum, ere, v. act. Plonger, enfoncer dans l’eau, couler bas, submerger.
de vir. — Mergere in aquam, Jeter à l’eau {ch. 54).
MERGUS, i, s. m. Plongeon {oiseau}.
MERIDIALIS, m. f., e, n. Méridional {du Midi}.
MERIDIANÔ, adv. A midi, en plein midi.
MERIDIANUS, a, um, adj. De midi.
MERIDIATïO, onis, s. f. Méridienne {som-meil après le diner}.
MERIDIES, iei, s. m. Midi, sud.
app. — Sub meridiem, A midi {ch. 20).
MERIDIO, as, avi, atum, are, v. n. et MERIDIOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire la méridienne.
MERITÔ, adv. Avec raison, à bon droit, justement.
MERITUM, i, s. n. Service, bienfait, mérite.
ph. —Merili pretium, Prix ou Récompense d'un service (1, 8). — Meritum inane, Un ser-vice qui n’en est pas un (1, 21).
MERITUS, a, um, part. pas. de mereor : Qui a mérité ; qui est mérité.
MERSI, parf. de mergo.
MERSO, as, avi, atum, are, v. act. Plonger.
MERSUS, a, um, part. pas. de mergo : Coulé bas.
MERULA, æ, s. f. Merle {oiseau}.
MER.UM, i, s. n. Vin pur.
MERUS, a, um, adj. Pur, sans mélange.
MERX, cis, s. f. Marchandise.
ep. gr. — Compensatio mercium, Échange des marchandises {ch. 51).
MESOPOTAMIA, æ, s. pr. f. Mésopotamie, contrée d’Asie, entre le Tigre et l’Euphrate. {Mésopotamie signifie entre des rivières.)
On distingue la Mésopotamie supérieure, une des contrées les plus populeuses et les plus fertiles de l’Asie, et la Mésopotamie inférieure, contrée aride et déserte.
Après avoir été indépendante, la Mésopotamie, qui vit naître Abraham, Sara, Rébecca, Rachel et les onze premiers fils de Jacob, fit, dans la saite^ partie des empires d’Assyrie et de Babylone.
MESPILUM, i, s. n. Nèfle {fruit qui con-tient des osselets très durs).
MESPILUS, i, s. f. Néflier {arbre}. MESSALA, æ, s. pr. m. Messala.
Man. Valerius Maximus, consul, l’an de Rome 491 (av. J.-C. 265), porta le premier ce nom, en mémoire de la prise de Messane.
MESSANA, æ, s. pr. f. Messane, aujour-d’hui Messine, sur le détroit qui sépare la Si-cile de l’Italie.
Cette ville avait d’abord porté le nom de Zancle. Ses premiers habitants n’étaient que des corsaires; mais, plus faibles que ceux de Cumes, et se voyant continuellement exposés à leurs attaques, ils appe-lèrent à leur secours les Messénlen«, qui venaient d’être chassés du Péloponèse par les Lacédémoniens. Zancle prit alors le nom de Messana.— Prise par les Mamertins, cette ville tomba, dans la suite, avec le reste de la Sicile, au pouvoir des Romains, qui y en-voyérent un préteur. Elle était très peuplée, et ses environs produisaient des vins excellents.
Le détroit de Messine, bras de mer qui sépare l’Italie de la Sicile, a toujours été regardé comme un passage dangereux, à cause de la rapidité des courants.
MESSAPIA, æ, s. pr. f. La Messapie, au-jourd’hui Terre d’Otranle, petite contrée de l’Italie méridionale.
MESSENIA, æ, s. pr. f. Messénie, province du Péloponèse.
Elle était située entre la Laconie, !'Elide, l’Ar-cadie, la mer Ionienne et la Méditerranée. C’était une des provinces de la Grèce les plus riches en beaux sites; mais sa célébrité principale fut due aux luttes sanglantes qu’elle soutint contre les La-cédémoniens.
MESSEN1I, orum, s. pr. m. pl. Messéniens.
Ils soutinrent trois guerres contre les Lacédémo-niens. La première commença vers l’an 745 av. J.-C., dura dix-neuf ans, et finit par la soumission des Messéniens. La seconde guerre eut lieu l’an 685 av. J.-C. Vainqueurs d’abord, ils furent défaits en bataille rangée, assiégés dans la ville d’Ira, et obli-gés de se rendre. Deux cents ans après, les Messéniens secouèrent une troisième fois le joug des Lacédé-moniens; mais, cette fois encore, ils furent forcésdc se soumettre. Ils devinrent esclaves pour la plupart : les autres se retirèrent surtout en Sicile, où ils fou-dèrent la ville de Messane. Ils ne rentrèrent dans leur patrie que vers l’an 570 av. J.-C.. sous la pro-tection d’Epaminondas. ( Voir ep. gk. , ch. 54 et suiv.)
MESSIO, onis, s. f. Époque où l’on fait la moisson; temps de la récolte.
MESSIS, sis, s. f. Moisson.
MESSOR, oris, s. m. Moissonneur.
MESSORIUS, a, um, adj. De moissonneur, propre à la moisson.
MESSUI, parf. de meto, is.
MESSURA, æ, s. f. Sciage des blés.’
MESSUS, a, um, part. pas. de mclo, is : Moissonné.
METALLIFER, a, um, adj. Qui produit des j métaux.
METALLUM, i, s. n. Métal (minéral pesant, [ brillant, fusible, combustible, etc.).
METAMORPHOSIS, is et eos, s. f. Mêla-morphose.
Les métamorphoses étaient des changements de forme. Ces changements étaient très fréquents dans la mythologie.— Les dieux avaient le don de se mé-tamorphoser pour ainsi dire à volonté, sauf à re-prendre ensuite leur forme naturelle, comme aussi I de changer les hommes en animaux, en arbres, en plantes et même en pierre.
METAPHORA, æ, s. f. Métaphore.
C’est une figure de rhétorique par laquelle on transporte un mot de son sens propre et naturel dans un autre sens. Ex. : La lumière de l’esprit;— La tendresse du cœur; —L’ivresse du plaisir.
METATIO, onis, s. f. Plan, dessin, aligne-ment.
METATOR, oris, s. m. Qui prend des ali-gnements.
METATUS, a, um, part. pas. de metor : Qui a mesuré.
ΜΕΤΕΙΧΑ, æ, s. pr. f. Métella, branche illustre de la famille plébéienne Cécilia. — Elle fournit à la république une suite nombreuse de grands hommes.
METELLÜS, i, s. pr. m. Métellüs, nom de plusieurs Romains.
----(L. Cccilius).
Il s’était mis à la tête de plusieurs jeunes patri-r iens qui, après la bataille de Cannes, conspiraient l’abandon de l’Italie. P. Scipion, par son énergie et sa présence d’esprit, les fit rentrer dans le devoir. (Voir de vir., ch. 40.)
----(Q. Cec. Macedonicus), consul et prêteur en Macédoine.
H battit le faux Philippe Andriscus, parvint à se rendre maître de sa personne, et l’envoya à Rome. Il défit également l’aventurier Alexandre, et réduisit la Macédoine en province romaine, l’an 147 av. J.-C.: । ce qui lui fit donner le surnom de Macedonicus. La même année, le Péloponèse s’étant révolté, Métellüs s’empara de Mégare et de Thèbes : à son retour à Rome, il reçut les honneurs du triomphe. Consul, l’an 145 av. J.-C., il fit la guerre avec succès contre les Ccltibcres, et prit par ruse Contrebie, autre ville d’Espagne. —Métellüs fut préteur, consul, censeur et augure. Il mourut dans un âge très avancé. Il eut quatre fils, qui parvinrent à de hautes dignités.
----(Q. Cec. Numidicus), consul, an 109av.J.-C.
Le surnom de Numidicus lui fut donne parceque, après avoir vaincu Jugurlha, roi de Numidie, il ra-vagea ce pays, dont il prit les principales villes. Il revint à Rome, et reçut les honneurs du triomphe. 11 fut créé censeur, l’an 102 av. J.-C. Exilé par les in-trigues de Marius et de Saturninus, pour n’avoir pas voulu jurer obéissance à une loi funeste à son pays, il fut rappelé à la mort de Saturninus : sa rentrée à Rome fut pour lui un véritable triomphe. (Voir de vir., ch. 51.)
----, lieutenant d’Antoine. (Voir de vir., I ch. 64.) ׳
METIIODICE, es, s. f. Méthode (partie de la grammaire).
METHODES, j, s. f. Méthode, manière, moyen.
METHONA, æ, s. pr. f. Méthone, aujour-d’hui Mélon, ville de la Messénie, dans le Pélo-ponèse.
Ce fut près de là que Philippe remporta sa pre-mière victoire sur les Athéniens, 560 ans av. J.-C.
METHYMNA, æ, s. pr. f. Méthymne, au-jourd’hui Molino, ou Porto Petero, ville de l’île de Lesbos, à l’extrémité de la côte méri-dionale.
Sa grandeur, sa population et scs richesses en firent la seconde ville de l’île. Son territoire était fertile, et ses vins étaient excellents. — Lorsque Lesbos se révolta contre les Athéniens, Méthymne fut la seule ville de l’île qui leur resta fidèle.
METICULOSUS, a, um, adj. Craintif, mé-ticuleux.
METIOR, iris, mensus sum, iri, v. dép. Me-surer, juger, apprécier.
app. — Metiri potentiam, Faire consister son pouvoir (ch. 16).
METITOR, oris, s. m. Mesureur, arpenteur.
METIUS, ii, s. pr. m. Métius (Curtius), général sabin.
11 fut un des généraux qui combattirent contre les Romains après l’enlèvement des Sabines, et qui furent désarmés par !’intervention des nouvelles épouses. (Noir de vir. , ch. 2.)
METO, is, ssui, ssum, ere, v. act. Cueillir, moissonner, recueillir.
METONYMIA, æ, s. f. Métonymie (change-ment de nom).
C'est une figure de rhétorique, par laquelle on prend l’effet pour la cause et réciproquement, le contenant pour le contenu. Ex. : Il vit de son tra-vail, c.-'a d. du produit de son travail; — Flotte de cent voiles, c.-à-d. de cent vaisseaux.
METOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Tracer, mesurer, faire des alignements.
ep. s. — Metari castra, Établir un camp (ch. 116).
METRA, æ, s.pr.f. Métra, fille d’Erisichlhon.
Son père, qui méprisait le culte de Cérès, avait abattu une forêt consacrée à cette déesse. Celle-ci, irritée, Ten punit par une faim dévorante. — Métra, aimée de Neptune, obtint de ce dieu le pouvoir de prendre différentes figures —Elle fit usage de cette faculté pour soulager la faim de son père, en se laissant vendre à differents maîires, tantôt sous la formed’unegénisse, tantôtsous celle d’un cerf, d’un oiseau, d’une vache, d’nn mouton, d’un cheval, etc״
METRICÈ, adv. En vers.
METRICUS, a, um, adj. Métrique (qui con-cerne la mesure).
METRUM. i, s. n. Mesure, métré.
METUENDUS, a, um, part. fui. pas. de metuo : Redoutable.
METUO, is, i, ere, v. act. Craindre, appré-hender, redouter.
METUS, ûs, s. m. Crainte, épouvante, ter-reur.
ep. s. — Incuteremetum, Inspirer de la crainte (ch. 81).
MEUS, a, um, adj. Mon, ma; mien, mienne.;״ pron. Le mien, la mienne.
MÎ, voc. de meus.
de vir. —Aft Cinea, Mon cher Cinéas (ch. 27).
MI, pour mihi, dal. de ego.
MICA, æ, s. f. Grain de sable, miette.
MICHAEL, élis, s. pr. m. Michel, archange.
MICIPSA, æ, s. pr. m. Micipsa, fils de Masi-nissa, roi de Numidie.
Il partagea d’abord les états de son père, après la mort de celui-ci, avec Gulussa et Manastabal, ses deux frères (voir Masinissa); mais bientôt la mort imprévue de ces deux jeunes princes le rendit posses-seur de tout le royaume. — Micipsa eut deux fils î Adherbal et Hiempsal. Il adopta Jugurtha, fils de son frère Manastabal. {Voir Jugurtha.)
MICO, as, ui, are, v. n. Briller, éclater.
MICTURIO, is, ivi et ii, ire, v. n. Avoir envie d’uriner.
MICTUS, us, s. m. Action d’uriner.
MIDAS, æ, s. pr. m. Midas, fils de Gorgius et de Cybèle.
Ιζrégna dans cette partie de la grande Phrygie où coule le Pactole. — Bacchus, reconnaissant d’un service rendu, dit à Midas de lui demander tout ce qu’il souhaiterait. Le roi desira que tout ce qu’il tou-cherait devînt or. Cette grace lui ayant été accordée, Midas s’en repentit bientôt; caries mets qu’il tou-chait se changeaient eu or. 11 pria alors Bacchus de lui retirer le don funeste qu’il lui avait fait. Le dieu lui ordonna de se baigner dans le Pactole, qui, de-puis ce temps, roule du sable d’or. (Mythologie.)
Le fait des oreilles d’âne qu’Apollon aurait données à Midas n’est pas moins fabuleux.
-----, roi d’une partie de la Macédoine.
Il fut dépouillé de ses états par Caranus. {Voir ep. gr., ch. 88.)
MIGMA, atis, s. n. Mélange.
MIGRATIO, onis, s. f. Action de déloger, déménagement.
MIGRATUS, ûs, s. m. Transport (d'un lieu ά un autre).
MIGRO, as, avi, atum, are, v. n. Abandonner, émigrer, se retirer à, changer de demeure.
app. — In alia migrare corpora, Passer dans d’autres corps (ch. il).
MIHI, dal. sing, de ego : A moi, pour moi.
de vir. — Mihi maximum est. Est le plus grand à mes yeux (ch. 40).
MILES, ilis, s. m. Soldat.
de vir. — Militi familiaris, Familier avec les soldats (ch. 24).
MILETUS, i, s. pr. f. Milet, ville fameuse de la Carie, dans l’Asie-Mineure, au N. d’Hali-carnasse.
C'était la patrie du philosophe Thaïes, un des sept sages, et d'Anaximandre, qui fit voir à la Grèce les premières cartes géographiques.—Cette ville fut fon-dée l’an 1076 avant J.-C., par les Ioniens. Elle avait quatre ports assez considérables. Après diversesguer-res. elle tomba au pouvoir des Perses : longtemps après, les Romains s’en emparèrent. Elle n’offre plus aujourd’hui qu’un monceau de ruines, qu’on nomme Pala-sha.
MILIARIUS, a, um, adj. Qui se nourrit de millet.
MILITARIS, m. f., e, n. De guerre, guer-lier, militaire.
de vir.— Besmililaris, Art militaire (ch. 57).
M1LITARITER, adv. En soldat.
MILITIA, æ, s. f. Guerre, service militaire ; combat.—MïZïtiœ, En temps de guerre (Passim).
EP. gr. — Mililia longinqua, Guerre loin-taine (ch. 154).
MILITO, as, avi, atum, are, v. n. Porter les armes, être ou aller à la guerre.
ep. s. — Vir tibi militons, Un homme qui se bat pour toi {ch. 128).
MILIUM, ii, s. n. Millet (graine que Γοη donne aux oiseaux).
MILLE, indécl. Mille (dix fois cent). MILLESIMES, a, um', adj. Millième. MILLIA, um, s. n. pl. Mille.
doctr. — Per mulla millia, Dans une grande étendue (2, 16).
MILLIARE, is, s. n. et
MILLIARIUM, ii, s. n. Mille (espace de chemin).
Le mille était une mesure romaine pour les gran-des longueurs.il valait mille pas (environ 1,500 mè-très): c’est de là que lui vient son nom. Les Romains comptaient les distances par milles,comme nous les comptons par kilomètres, et marquaient chaque mille par une borne appelée milliaire: ce que nous fesons également.
Le milliaire doré (milliariu.m aureum) était une colonne fameuse, surmontée d'une borne en or. Elle fut placée par Auguste au milieu du Forum. — C’est de là que l’on commençait à compter par milles la distance de Rome à toutes les villes de l’empire : ce qui donna lieu à ces expressions tertio, quarto ab urbe lapide. Le mot pierre signifie ici borne.
A Paris, la première borne est placée au parvis Notre-Dame : c’est de ce point que sont comptées les distances.
MILLIARIUS, a, um, adj. Pesant un mille. MILLIES, adv. Mille fois.
de vir. — Milliès seslerliûm, pour Milliès centena millia seslerliorum, Mille fois cent mille sesterces, c.-à-d. Cent millions (ch. 60).
Cent millions de sesterces équivalaient à dix-neuf millions 575,000 fr. de notre monnaie. ( Voir Ses-tertium et Sestertius).
MILLUS, i, s. m. Collier de chien.
MILO, onis, s. pr. m. Milon, célèbre athlète de l’antiquité.
11 était né à Crotone, en Italie. — Six fois vain-queur aux jeux olympiques, il s’y présenta une sep-tième fois, mais personne ne voulut se mesurer avec lui. — On raconte de Milou plusieurs traits qui dé-notent une force de corps extraordinaire. Ainsi, il mettait le pied sur un palet graissé d’huile : quelque effort que l’on fît, il n’était pas possible de l’ébranler ni de lui faire lâcher pied.— Ce qu’on dit de sa vo-racité est presque incroyable. Uue fois, ayant par-couru toute la longueur du stade (ensiron 185 mè-très), en portant sur ses épaules un taureau de quatre ans, il l’assomma d’un coup de poing, et le mangea tout entier dans la journée. — Il mourut malheu-reusement. Ayant trouvé un vieux chêne entrouvert par des coins, il voulut achever de le fendre avec see mains. L’effort qu’il fit ayant dégage les coins, ses mains restèrent prises, de manière que, n’ayant pu les retirer, il fut dévoré par les loups, vers l’an 500 avant J.-C.
-----, lieutenant de Persée, dernier roi de Macédoine.
11 commandait les Crétois dans une bataille contie les Romains, l’an 171 avant J.-C.
----Romain célèbre par son amitié pour Cicéron.
11 avait épousé la fille de Sylla. Un jour, suivi de nombreux esclaves, il rencontra en route Clodins, son plus mortel ennemi, qui revenait à Home, ac-compagne de domestiques bien armés. Une querelle s’étant élevée parmi ces gens-là, Clodius, blessé, se réfugia dans une maison, où il fut tué par ordre de Milon : son corps fut rapporté à Rome. Les amis de Clodius traduisirent Milon en jugement. Faiblement défendu par Cicéron , qu’effrayaient les cris de la multitude, il fut exilé à Marseille. — Choqué de ne point avoir été rappelé par César, il s’avançait vers Rome, suivi de gens sans aven qui s’étaient joints à lui, lorsqu’il fut tué d’nn coup de pierre au siège de Compsa, chez les Hirpins.
MILTIADES, s. pr. m. Miltiade , fameux capitaine athénien. !
Il fut d’abord envoyé, à la tête d’une colonie, dans la Chersonèse. Devenu maître du pays, il s’empara ensuite de Lemnos et des Cyclades.
Darius, ayant résolu de faire la conquête de la Grèce, envahit l'Attique avec une armée formidable. Miltiade fit tête à l’orage, et, avec douze mille soldats seulement, il tailla en pièces une armée de trois cent mille hommes, dans la plaine de Marathon, l’an 490 avant J.-C. — Quelque temps après, il reçut l’ordre de punir les îles qui avaient embrassé le parti des Perses. On lui donna, à cet effet, une flotte de 70 voiles. Il eut d’abord de grands succès; mais, sur le faux avis que la flotte des Perses venait l’attaquer, 11 leva le siège de Paros et revint à Athènes. —Accusé de trahison, il fut condamné à une amende de cin-quante talents (voir ce mot). N’ayant pas pu payer cette somme, il fut mis en prison. Il y mourut de ses blessures, vers l’an 439 avant J.-C.
La véritable cause de la condamnation de Miltiade fut la défiance des Athéniens, qui craignaient qu’il s’emparât du souverain pouvoir.
MILVINA, æ, s. f. Flûte.
MILVINUS, a, um, adj. De milan.
MILVIUS, ii, s m. et
MIL VUS, i, s.m. Milan (oiseau de proie). MIMICE, adv. En farceur, en bouffon. MIMICUS, a, um, adj. De bouffon.
MIMUS, i, s. m. Rôle, pièce; comédien, far-ceur, bouffon. ( Fot’r Suppl.)
Les mimes, à Rome, étaient des espèces de farces dramatiques, le plus souvent grossières, dans les-quellesla pantomime et le jeu d'imitation des acteurs fesaient à peu près tout. — Ces farces, qui firent longtemps les délices delà populace, prirent quel-que chose de pins régulier vers le temps de Jules-César.
de vir. — Agere mimum vilœ, Jouer son rôle dans la vie (ch. 64).
MINA, æ, s. f. Mine (portion de terre conte-nanti2Q pieds carrés).
Chez les Athéniens, la mine poids valait 456 gram-mes d’aujourd’hui. La mine monnaie était la soixan-tième partie du talent : elle valait 92 fr. 16 c.
MINACITER, adv. En menaçant, avec me-naces.
MINÆ, arum, s. f. pl. Menaces.
MINANTER, adv. En menaçant, avec me-naces.
MINATIO, onis, s. f. Action de menacer. MINAX, acis, ni. f. ·n. Menaçant.
MINCIUS, ii, s. pr. ni. Le Mincius (aujour-d'hni Mincio), fleuve de la Gaule cisalpine.
Il passe à Manione, et se jètedans le Pô.
MINDARUS, i, s.pr. m. Mindare, comman-dant de la flotte lacédémonienne.
11 fut vaincu par les Athéniens, l’an 411 avant J.-C· (Koir ep. GR., ch. 54·)
MINERA, æ, s. f. et [raux.
MINERALIA, ium, s. n. pl. Mines, miné-MINEIDÆ, arum, s.pr. f. pl. Les Minéides, filles de Minée, roi d’Orcliomène, en Béolie.
Elles étaient trois : Leuconoé, Leucippe et Alci-thoé. S’étant moquées des fêtes de Bacchus, ce dieu, pour lc8 punir de leur impiété, leur inspira le désir de manger de la chair humaine. Elles tirèrent au sort pour savoir qui d’entre elles donnerait son fils à manger aux antres: ce fut le fils de Leucippe qui fut ainsi dévoré. — Les trois sœurs furent changées en chauves-souris.
MINERVA, æ, s. pr. f. Minerve, déesse des arts, de la guerre et de la sagesse.
Elle sortit tout armée du cerveau de Jupiter. Son culte était universel. Athènes lui dédia un temple magnifique, où l’on célébrait en son honneur des fêtes dont la solennité attirait des spectateurs de toute la Grèce, L'olivier lui était consacré, parce-quelle lui donna naissance.—On la représente ordi-nairement avec un casque ombragé d’un panache flottant, une pique à la main, un bouclier de l’autre, et l'égide sur la poitrine. Cette égide était une cui-rasse, au milieu de laquelle était la tête de Méduse. (Fbir app-, c/u 4, et Pallas.)
MINERVALE, is, s. n. Paiment, salaire (de celui qui enseigne).
MINERVALIA, orum, s. pr. n. pl. Les Mi-nervales, fêles en l’honneur de Minerve.
Elles se célébraient au mois de mars et au mois de juin. Les écoliers, qui avaient alors congé, fesaient à leurs maîtres des présents appelés minervalia, du nom de Minerve, protectrice de la littérature et des beaux-arts.
MINGO, is, xi, ctum, gere, v. n. Uriner. MINIARIA, æ, j. f. Mine de vermillon.
MINIATUS, a, um, adj. Peint de vermillon. MINIME, adv. Nullement, point du tout.
MINIMUM, adv. Au moins, pour le moins. MINIMUM, i, s. n. La moindre partie.
MINIMUS, a, um, adj. Très petit, le plus petit, le moindre.
doctr. — Ad minimum, Au plus bas (2, 18). — Minimis rebus, Pour des futilités, pour des riens (2, 18).
En français, on dit familièrement: Pour des choses qui n’en valent pas la peine. '
ΜΙΝΙΟ, as, avi, alum, are, v. act. Peindre avec du vermillon.
MINISTER, tri, s. m. Ministre, exécuteur, qui est l’instrument.
MINISTERIÜM, ii, s. n. Ministère, occupa-tion, emploi, charge.
de vir. — Ministerium ventris, Les fonctions du ventre (ch. 16).
MINISTRA, æ, s. f. Servante ; exécutrice ; qui est l’instrument.
MINISTRATOR, oris, s. m. Valet, serviteur; échanson.
MINISTRO, as, avi, atum, are, v. act. et n. Servir.
app. — Domini servis accumbenlibus menses ministrabant, Les maîtres servaient leurs do-mestiques à table (cà. 1).
ep. s. — Ministrare alicui, Être le ministre de quelqu’un (ch. 106 et 182).
MINITABUNDUS, a, um, adj. Menaçant.
MIN1TANS, antis, part. prés, de minito : Me-naçant, qui menace.
MINITO, as, avi, atum, are, v. act. et
MIN1TOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Me-nacer.
MINIUM, ii, s. n. Vermillon (oxyde de mer-cure sulfuré rouge ; — la couleur même qu'on en tire}.
MINOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Menacer.
DE vir. — Minantes voce, D’une voix mena-çante (ch. 58).
ph. — Magna minari, Promettre monts et merveilles (4, 18).
MINOR, m. f.,\1s, n. Moindre, plus petit, second, cadet.
de vir. — Minore pretio, A meilleur marché (ch. 57). — Nec minor pugna fuit, Le combat ne fut pas moins acharné (ch. 55).
MINORATIO, onis, s. f. Diminution.
MINORATUS, a, um, adj. Diminué, amoindri.
MINOS, ois, s. pr. m. Minos, nom de deux rois de Crète (Candie}.
Le premier était fils d’Astérion et d’Europe. — Il gouverna son royaume avec beaucoup de sagesse et de douceur. 11 fut le législateur des Crétois. — Son équité l’a fait considérer, après sa mort, comme l’un des trois juges des enfers : les deux autres étaient Eaque et Rhadamante.
Le second était petit-fils de Minos I. — Il épousa Pasiphaé, fille du Soleil et de Perséis. Il fit la conquête des îles voisines. 11 déclara la guerre aux Athéniens pour venger la mort de son fils Androgée, que le roi d’Athènes, Egée, avait fait assassiner sur le chemin de Thèbes. Non content de les avoir vaincus, il les obligea d’envoyer, chaque année, en Crète, sept jeu-nés garçons et autant de jeunes filles, pour servir de pâture au Minotaure. Ce sanglant tribut fut aboli par Thésée, qui tua ce monstre, moitié homme et moitié taureau.
MINOTAURUS, i, s. pr. m. Le Minotaure, monstre moitié homme et moitié taureau, né de Pasiphaé, femme de Minos IL
Ce monstre était renfermé dans le fameux laby-rinthe de Crète : il se nourrissait de chair humaine. Le tribut imposé par Minos II aux Athéniens (voir Minos) fut payé trois fois; mais, à la quatrième, Thésée s’offrit pour délivrer ses concitoyens, tua le Minotaure, et affranchit ainsi sa patrie de ce tribut aussi cruel qu’humiliant. (Voir app., ch. 16, et Theseus.)
MINTURNÆ, arum, s. pr. f. pl. Minturnes, ville du Latium, sur les frontières de la Cam-panie.
Cette ville fut livrée aux Romains par trahison, l'an 440 av. J.-C. — Ce fut dans les marécages voi-sins que C. Marius se cacha pour se dérober aux re-cherches des satellites de Sylla. Ils l’y découvrirent et le conduisirent à Minturnes, où il fut condamné à mort. Mais les habitants , touchés du sort de ce grand homme, facilitèrent son évasion.— Minturnes était au lieu dit aujourd’hui Trajetto.
MINUO, is, i, tum, ere, v. ad. Diminuer, dé-croître; affaiblir, amoindrir.
doctr. — Minuere calamitatem , Alléger le malheur (4, 2).
MINURITIO, onis, s. f. Ramage des petits oiseaux.
MINUS, adv. Moins, peu.
de vir. — Minus dignum prœmium, Récom-pense trop peu digne (ch. 64).
ep. gr. — Si minus rex intereat, Si le roi n’est pas tué (ch. 12).— Si minùs ipsi, Sinon pour lui-même (ch. 185).
ph. — Sin minùs, Si vous ne le lisez pas ( 5, prol.}. — Hoc minùs, D’autant moins de (5, èpil.}.
MINUSCULES, a, um, adj. Minuscule (un peu plus petit}.
MINUTATIM, adv., et
MINUTE, adv. Par petits morceaux ; peu à peu, insensiblement.
MINUTIUS, ii, s. pr. m. Minutius, divinité.
Les Romains l’invoquaient pour les choses de peu d’importance (mimitœ res}. Il avait un petit temple près de la porte Minutia.
MINUTIUS, ii, 5. pr. m. Minutius (M.-Au-gurinus}, consul romain.
Il fut le chef d’une famille d’où sortirent plusieurs illustres consuls et de grands magistrats —11 vivait 497 ans av. J.-C.
-----(P.-Augurinus ), consul, l’an 492 av. J.-C.
Sous son consulat, le peuple souffrit une famine cruelle, occasionnée par sa retraite sur le mont sacré. (Voir de vir., ch. 16.)
----- (L.-Augurinus}, consul, l’an 460 av. J.-C.
Il fut battu par les Eques, qui auraient anéanti son armée, si le dictateur Q. Cincinnatus n’était pas venu à son secours. Pour le punir, le dictateur le dépouilla de sa dignité, et le fit servir en qualité de lieutenant. (Voir de vir., ch. 18.)
----- (M.-Rufus}, consul, l’an 221 av. J.-C.
Il soumit les peuples d’Istric. L’an 218 av. J.-C., étant maître delà cavalerie, sous Fabius Maximus, contre Annibal. il osa désobéir au dictateur qui ne voulait point hasarder la bataille. Minutius fut ap-prouvé par le peuple, et obtint un pouvoir égal à ce-lui du dictateur. Mais bientôt après, il fut battu par Annibal. et ne dut son salut qu’au secours de Fabius. Il en fut si reconnaissant, qu’il déposa son autorité aux pieds de son libérateur, et jura de lui obéir comme un fils à son père. (Voir de vir., ch. 56). — Minutius fut tué, l’année suivante, à la bataille de Cannes.
M1NUTUS, a, um, adj. Menu, petit, mince, diminué.
doctr. — Minuit nummi, De la petite mon-naie (5, 50).
ph. — Minuta plebes, La populace (4, 6).
MIRABILIS, m. f., e, n. Admirable, surpre-nant.
de vir. — Res visu mirabilis, Chose éton-nante à voir (ch. 24).
MIRABILITER, adv. Admirablement, mer-veilleusement.
MIRABUNDUS, a, um, adj. Plein d’admira-tion. étonné.
de vir. — Alii alios întuebanlur miral undi, On se regardait avec étonnement (ch. hh).
M1RACU1A1M, i, s.n. Miracle‘, prodige, mer-veille.
Les sept merveilles du monde étaient, dans l'an-tiquité, des ouvrages qui dépassaient les autres en beauté et en magnificence. C’étaient : 1° les jardins suspendus de Sémiramis; 2״ les murs de Babylone; 30 les pyramides d’Egypte; 4° la statue de Jupiter Olympien ; 5° le colosse de Rhodes; 6° le temple de de Diane à Ephèse ; 7° le tombeau de Mausolc.
de vir. — Miraculo allonilus, Surpris de celte action étrange (ch. 11).
doctr. — Miraculum audaciœ, Prodige de hardiesse, powr Courage extraordinaire (1, 9).
pu. — Novum miraculum, Prodige inconnu (1, 11).
MIRANDUS, a, um, part. fut. pas. de rniror: Admirable, merveilleuse.
MIBANS, antis, part. prés, de miror : Qui admire, étonné.
ph. — Laudare mirans, Louer avec admi-ration (1, 12).
MIRATIO, onis, s. f. Surprise, étonnement, admiration.
MIRATOR, oris, s. m. Admirateur.
MIRATUS, a, um, part. pas. de miror : Qui a admiré, ayant admiré.
MIRE, adv. Admirablement; beaucoup, fort.
MIRIFICE, adv. Merveilleusement.
MIRIFICUS, a, um, adj. Admirable, mer-veilleux, étonnant.
MIRMILLO, onis, s.m. Gladiateur.
MIROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Admirer; être surpris, s’étonner.
ph. — Laudare mirans, Louer en s’extasiant (1, 12).
MIRUM, i, 5. n. Merveille.
MIRUS, a, um, adj. Étonnant, merveilleux, surprenant ; admirable. — Mirum in modum, Prodigieusement, extrêmement, singulièrement. (Passim.)
MISAEL, élis, s. pr. m. Misael, jeune captif de la nation juive.
C’était un des compagnons de Daniel. 11 fut, lui troisième, jeté dans une fournaise. (Pair ep. s., ch. 182 et 183.)
MISCELLANEA, orum, s. n. pl. Mélanges. MISCELLANEUS, a, um, adj. et MISCELLUS, a, um, adj. Mêlé, mélangé. MISCEO, es, cui, stum el xtum, ere, v. act.
Mêler, troubler; confondre.
app — Nectar miscere, Verser le nectar (ch. 4).
ph. — Miscere civilatem, Jeter le trouble dans la ville (1, 2). — Miscens dolorem hosli, Confondant la douleur qu’il causait à son en-nemi (1, 27). — Quia dolor et gaudium mis-cent tolam vilam, pour Quia tola vita misce-lur dolore et gaudio, Parceque la douleur et la joie se partagent la vie, ou Parceque la vie n’est qu’un mélange de douleur et de joie (A, 14).
MISELLUS, a, um, adj. Misérable, digne de compassion.
MISËNENSIS, m. f., e, n. De Misène.
Le cap Misène (capo Miseno) dans la Campanie occidentale, province de Naples, au S. de Baies, fui ainsi nommé du trompette Misène, compagnon d’É-I née, qui périt sur cette côte.—Ce cap, très agréable par la beauté et l’étendue de la vue, et la douceur du climat, était rempli de belles maisons de plai-sance, parmi lesquelles on distinguait celle de Lu-cullus : elle appartint depuis à l’empereur Tibère. Du haut de cette éminence, on voit la mer de Tos-cane, et, dans le lointain, la mer de Sicile.
MISER, a, um (compar. ior, super l. rimus), adj. Misérable, infortuné, malheureux.
ph. — Cogitque miseras, Et il nous contraint, malheureuses que nous sommes (1, 6).
MISERABILÈ, adv. Pitoyablement, miséra-blement.
MISERABILIS, m. f., e, n. Qui excite la pitié; touchant, triste, plaintif.
ep. gr.— Exitu miserabili comperto, Ayant appris la fin malheureuse (ch. 160).
MISERABIL1TER, adv. Malheureusement, avec compassion.
M1SERANDUS, a, um, part. fut. pas. de miseror : Malheureux, pitoyable, digne de pitié.
MISERANTER, adv. Avec compassion.
MISERATIO, onis, s. f. Commisération, compassion, pitié.
MISERATUS, a, um, part. pas. de miseror: Qui a eu pitié, qui a été louché de compassion.
MISERE, adv. Misérablement, d’une ma-nière à faire pitié.
MISEREO, es, ere, v. n. defect. et
MISEREOR, eris, eritus et ertus sum, eri, v. dép. et
MISERESCO, scis, scere, v. n. défect. Avoir pitié.
MISERET, eritum et ertum est, ש. unipers. Avoir pitié; être fâché.
MISERIA, æ, s. f. Affliction, malheur, mi-sère.
MISERICORDIA, æ, s. pr. f. La Miséri-CORDE.
C’était une divinité allégorique, dans le temple de laquelle les malheureux trouvaient un refuge assuré.— Elle avait un autel célèbre à Athènes.
MISEPkICORDIA , æ, s. f. Miséricorde , compassion, pitié.
doctr. — Àlovere misericordiam, Faire pitié (2, 23).
ep. gr. — Misericordiâ rnoti, Touchés de pitié (ch. 192).
ph. — Misericordiâ proclivis, pour Prodi-* vis ad misericordiam (3, épil.).
MISERICOPkS, ordis, m. f. n. Compatissant,, miséricordieux.
MISERITUS, a, um, part. pas. demisereor :: Qui a eu compassion, pitié.
MISERO, as, avi, atum, are, v. ad. et
MISEROR., aris, atus sum, ari, v. dép. Avoir compassion, plaindre quelqu’un.
app. — l>iis miserantibus, Les dieux étant touchés de pitié (ch. 19).
MISERTUS, a, um, part. pas. demisereor î Qui a eu compassion, pitié.
MISERÙM, adv. Hélas!
MISI, parf. de mitto.
MISRAIM, s. pr. m. indécl. Misraïm, fils de Cham.
11 régna sur l’Egypie. De lui sont sortisles différents
peuples qui Tout habitée ainsi que les pays voisins. — On pense que c’est lui qui, après sa mort, fut adoré sous le nom d'Osiris, d’Apis et d'Adonis.
MISSA, æ, s. f. Messe.
MISSILE, is, «. n. Javelot, flèche, trait. {Voir Hasta, Pilum et Telum.)
MISSILIA, orum, s. n. pl. Missiles.
C’étaient des dons en argent que l'on jetait au peuple, surtout sous les derniers empereurs. On en-veloppait l’argent dans des morceaux de drap, pour qu’il ne blessât personne. On fesait de ces présents à l’occasion des couronnements. — Quelquefois, au lieu d’argent, on distribuait des oiseaux, des noix, des dattes, des figues : on jetait aussi des dés. Ceux qui pouvaient s’en saisir allaient ensuite se faire déli-vrer le blé, les animaux, l'argent, les habits dési-gnés par leur dé.
Nous avons eu en France nos distributions gra-tuites à la fête du roi ; et, aujourd’hui encore, dans beaucoup de localités, aux mariages et aux baptêmes, on jète aux enfants du peuple de l'argent et des dragées en sortant de l’église.
M1SSILIS, m. f., e, n. Qu’on lance.
M1SSIO, onis, s. f. Envoi, congé, renvoi, ambassade. {Voir Suppl.)
MISSITIUS, a, um, adj. Congédié, licencié.
MISSUS, a, um, part. pas. de milto : En-voyé, renvoyé, congédié.
de vir. — Missum factum esse, Avoir été licencié {ch. 45).—Quôd nondùm misso senalu discederet, De ce qu’il se retirait du sénat, alors que la séance n’était pas encore levée (cA. 61).
doctr. — Facere missum, Renvoyer, ou Laisser libre (2, 10).
ep. s. — Lapide misso fundd, Ayant lancé une pierre avec sa fronde {ch. 119).
ph. — Missus subito, Tombé subitement (*. 2)·
MISSUS, ûs, s. m. Envoi.
MISTIM, adv. Pêle-mêle.
MISTIO, onis, s. f. Mélange, mixtion.
MISTUS, a, um, part. pas. de misceo. MITÉ, adv. Doucement, avec douceur.
MITESCO, scis, scere, v. n. S’adoucir; de-venir mûr, s’attendrir.
MITHRA, æ, s. pr. m. Mithras, nom, du Soleil chez les Perses.
Les Romains adoptèrent ce dieu des Perses comme ils avaient adopté ceux de toutes les nations. Le culte de Mithras fut porté en Italie du temps de la guerre des pirates, l’an de Rome 687, et y devint très célèbre, surtout durant les derniers siècles de l’empire.
MITHRIDATES, is, s. pr. m. Mithridate, nom commun à plusieurs princes de Pont, du pays des Parthes, et à plusieurs personnages de diverses contrées.
Le plus remarquable, sans contredit, et le plus célèbre fut Mithridate, surnommé le Grand et Eu-pator (d’illustre origine), septième roi de Pont. Né l’au 133 av. J.-C., il succéda, à l'âge de douze ans, à son père Mithridate Evergète, qui mourut assas-siné. — Dèsqu'il se vit solidement établi sur son trône, il tourna ses premières armes contre les Scythes du Bosphore et contre d’autres peuplades barbares de l’Asie, dont la conquête facile aguerrit ses soldats, qu’il préparait ainsi à combattre un ennemi plus puissant; car, jaloux de l’agrandisse-
ment des Romains en Asie, il était en outre irrité contre eux de ce qu’ils lui avaient enlevé la Phrygie, et avaient proclamé libres la Paphlagonie et la Cap-padoce, où régnait un jeune fils' de Mithridate. Ce fut là l’origine de sa haine contre les Romains. Lorsqu’il se crut assez puissant, il conquit tour-à-tour la Paphlagonie et la Cappadoce, la Bithynie, la Phrygie. les Cyclades, et envahit la Grèce où il fit mas-sacrer tous les sujets de la république. Alors éclata la première guerre des Romains contre Mithridate, l’an 88 av. J.-C. Il les combattit vingt-quatre ans, tantôt vainqueur, tantôt vaincu, aussi grand dans l’infortune que dans la prospérité. Son fils Pharnace ayant été proclamé roi par les soldats révoltés, Mi-thridate se tua de désespoir, 64 ans av. J.-C., après avoir éprouvé que le poison, auquel il s’était accou-tumé dès son jeune âge, ne pouvait pas lui donner la mort. Il était âgé de soixante-huit ans, et en avait régné cinquante-six.
MITHR1DATICUS, a, um, adj. De Mithri-date.
de vir. — Bellum Milhridaticum, Guerre contre Mithridate {ch. 55).
MITIFICATIO, onis, s. f. Adoucissement.
MITIFICATUS, a, um, part. pas. de miti-fico : Adouci, apprivoisé.
MITIFICO, as, avi, atum, are, v. ad. Adou-cir, apprivoiser.
MITIFICUS, a, um, adj. Apprivoisé, apaisé. MITIGATIO, onis, s. f. Adoucissement.
M1TIGATORIUS, a, um, adj. Adoucissant, qui sert à adoucir.
MITIGATUS, a, um, part. pas. de mitigo : Adouci, calmé.
MITIGO, as, avi, atum, are, v. ad. Apaiser, adoucir, calmer, apprivoiser.
MITIS, m. f., e, n. Doux,, calme, tranquille, traitable.
MITRA, æ, s. f. Mitre {ornement de tête des prélats, etc.).
MITRATUS, a, um, adj. Mitre, qui porte la mitre.
MITTENDARII, orum, s. m. pl. Mitten-daires.
C’étaient des commissaires que l’on envoyait dans lés provinces,en certaines circonstances importantes, pour examiner la conduite des gouverneurs. — On les appelait aussi quelquefois missi, c’est-à-dire envoyés.
MITTO, is, isi, issum, ere, v. ad. Envoyer, jeter, lancer, congédier. —Mitiere sub jugum, Faire passer sous le joug. {Passim.)
doctr. — Mi Itéré suum robur, Faire passer son courage (5, 19).
ph. — Mittere panem, Jeter un morceau de pain (1, 22). — Mittere vocem, Faire entendre sa voix (5, 16). — Religio misit vocem, La di-vinité fit entendre ces paroles (4, 11).
MITULUS, i, s. m. Moule {poisson à co-quillage).
MITYLENÆ, arum, s. pr. f. pl. Mitylêne (aujourd’hui Castro), capitale de l’île de Lesbos {Métélin), au S. de Ténédos, dans la mer Egée.
j 11 en est parlé dans l’antiquité comme d’une ville très florissante et d’un séjour très agréable; mais elle fut exposée, en différents temps, à de grandes
1 calamités. Dans la guerre du Péloponèse, elle eut
beaucoup à souffrir de la part des Athéniens. Prise plus tard et ruinée par les Romains, ceux-ci la relevèrent ensuite, à cause de l’avantage de sa position et de la fertilité de son territoire. Entre autres superbes édifices, Mitylène avait un théâtre si beau, que Pompée en fit faire le modèle pour en construire un semblable à Rome.—La gloire principale de cette ville fut celle des lettres et des sciences. Sapho, que ses poésies ont illustrée, y était née, ainsi que le poète Alcée, et Pittacus, un des sept sages de la Grèce.
MIXTERA, æ, s. f. Mélange.
MIXTES, a, um, part. pas. de misceo : Mêlé, mélangé.
MNEMONICA, orum, s. n. pl. Règles pour la mémoire, pour apprendre par cœur.
MNEMOSYNE, es, s. pr. f. Mnémosyne, ou la déesse Mémoire, fille du Ciel et de la Terre.
Elle était la mère des neuf Muses qu’elle mit au monde sur le mont Piérius. — On accorde généra-lement à cette déesse le premier usage de tout ce qui sert à rappeler la mémoire des choses dont nous voulons nous ressouvenir. {Foir Memoria.)
MOAB, s. pr. indécl. Fils de Loth.
Il fut le père des Moabites, peuple delà Palestine.
MOBILIS, m. f., e, n. Mobile (qu'on peutre-muer').
MOBILITAS, atis, s. f. Mobilité ; in-constance.
MOBILITER, adv. Légèrement, prompte-ment.
MOBILITO, as, avi, atum, are, v. ad. Rendre mobile.
MODERABILIS, m. f., e, n. Où l’on peut garder de la modéralion.
MODERAMEN, inis, s. n. Direction, gou-vernement, conduite.
MODERANTER, adv. et
MODERATE, adv. et
MODERATÎM, adv. Modérément.
MODERATIO, onis, s. f. Modération, re-tenue ; gouvernement.
MODERATOR, oris, s. m. Régulateur, modérateur; gouverneur.
doctr. — Moderator omnium, Le souverain (5, 4).
MODERATRIX, icis, s. f. Modératrice, gouvernante, directrice.
MODERATES, a, um, part. pas. de mode-ror : Modéré, réglé.
MODERO, as, avi, atum, are, v. ad. et
MODEROR, aris, atus sum, ari, v. dèp. Modérer, gouverner, conduire, diriger, régler.
app. — Modcrabalur veluli clavum, Tenait, pour ainsi dire, le gouvernail (ch. 12).
MODESTE, adv. Modérément, modeste-ment.
MODESTIA, æ, s. f. Modération, retenue ; modestie, pudeur. (Voir Virtus.)
MODESTES, a, um, adj. Modéré, modeste, retenu, réservé, chaste.
MODICÈ, adv. Médiocrement, modérément. MODICÈM, adv. Peu, médiocrement.
M0D1CEM, i, s. n. Peu de chose.
MODICES, a, um, adj. Modéré, réglé, mé-diocre, moaeste, peu considérable.
MODIFICATIO, onis, s. f. Modification, changement.
MODIFICATOR, oris, s. m. Oui règle la mesure.
MODIFICATES, a, um, part. pas. de mo-difico : Modifié.
MODIFICO, as, avi, atum, are, v. ad. et
MODIFICOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Mesurer, modérer.
MODIOLES, i, s. m. Moyeu (de roue) ; coupe, baril.
MODIEM, ii, s. n. et
MODIES, ii, «. m. Mesure, boisseau, muid.
Cette mesure, qui ne servait qu’aux choses »o-lides ou sèches, contenait 8 litres 65 centilitres.
MODO, adv. Tantôt, tout-à-l’heure, bientôt, seulement, à peine, auparavant. — Modo.....
modo.... Tantôt... tantôt.
de vir. — Modè parta libertas, La liberté à peine acquise (ch. 9). — Modo defunclus vitd, Qui.vient de rendre le dernier soupir (ch. 61).
ph. — Vos modo, Vous du moins (2, 8).
MODO, conj. Pourvu que.
MODELAMEN, inis, s. n. et
MODELAMENTEM, i, s. n. Harmonie; chant.
MODELATE, adv. Avec mesure, avec mo-dulation.
MODELATIO, onis, s. f. Modulation, chant, mélodie, arrangement harmonieux.
MODELATOR, oris, s. m. Chanteur, mu-sicien.
MODELATES, a, um, part. pas. de modu-lor : Mesuré, réglé.
MODELATES, ûs, s. m. Modulation, chant, mélodie, arrangement harmonieux.
MODELOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Chanter avec mesure.
MODELES, i, s. m. Mesure, air.
MODES, i, s. m. Manière, moyen ; accord, forme; terme; dimension, longueur.
app. — Excedere modum lecli, Dépasser la mesure du lit (ch. 16).
de vir. — Id autern hoc modo fiebat, Or, voici comment la chose avait lieu (ch. 5). — Et ad eum modum verba fecit. Et lui parla ainsi \ch. 40). — Non feslos solemnium pom-parum modos, sed bellicum sonanles, Ne fesant point entendre des airs de fête, mais sonnant la charge (ch. 45).
doctr. — Ejus modi, Comme ceux-là (2, 15). —Imponere modum; Mettre des bornes (2, 15). — In mirum modum , Extraordinairement (2, 24). — Modo ferarum, A la manière des bêtes féroces (5, 8). — Nullo modo, En au-cune façon (5, 20). —Ad modum Dei, Comme Dieu , ou A l’égal de Dieu (5, 45). — Facere modum. Mettre un terme (5, 4 5). — Procter 1 modum, Outre mesure, excessivement (6, 15).
ep. gr. — Sœvum in modum. D’une manière cruelle, ou Cruellement (ch. 107).—In modum triumphi, En forme de triomphe (ch. 191).
ep. s. — In modum navis, Ayant la forme d’un vaisseau (ch. 11). — Mirum in modum, Prodigieusement (ch. 81).
ph. — Simili modo. De nouveau (1, 25). — Tah modo, De cette façon (4, 5). — Variis modis, Sous mille formes (4, 7).
MOECHA, æ, s. f. Courtisane.
MŒCHATOR, oris, s. m. Adultère.
MŒCHOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Com-mettre un adultère.
MOECHUS, i, s. m. Adultère (homme)·, qui vit avec les courtisanes.
MŒNECEÜS, i, s. pr. m. Ménécée, fils de Créon, roi de Thèbes.
Le devin Tirésias avait déclaré à Créon que, s’il voulait sauver Thèbes, il fallait que Ménécée pérît pour venger la mort du dragon tué par Cadmus. Créon, voulant donner sa vie pour son fils, lui or-donne de fuir ; mais Ménécée, trompant son père, partit, déterminé à baigner de son sang l’antre du dragon : ce qu’il exécuta. — On voyait sur son tom-beau un grenadier, dont le fruit se fendait quand il était mûr, et semblait jeter du sang. (Voir app., ch. 21.)
MŒN1A, ium , s. n. pl. Murailles, rem-parts.
MOEN1TUS, a, um, adj. Fortifié.
MŒRENS, entis, part. prêt, de mœreo : Trille, affligé, mécontent.
MŒREO, es, rere, v. n. Être triste, affligé ; s’affliger.
MOERIS, is, s. pr. m. Moeris, célèbre lac d’Egypte.
Il avait été creusé par ordre du roi Mœris, pour remédier aux irrégularités des inondations du Nil, tantôt trop abondantes, tantôt trop faibles.
MOEROR, oris, s. m. Chagrin, affliction.
ep. s. —Mœrore oppressus, Accablé de cha-grin (ch. 67).
MŒSTÈ, adv. Tristement.
MOESTIFICO, as, avi, atum, are, v. act. Attrister.
MOESTITER, adv. Tristement.
MŒSTITIA, æ, x. f. et [grin.
MŒSTITUDO, inis, s. f. Tristesse, cha-MOESTUS, a, uin, adj. Triste, affligé.
MOLA, æ, s. f. Meule ; mâchoire ; espèce de pâle.
Celte pâte était faite de farine et de sel : on en frottait, avant le sacrifice, la tète de la victime. (Fbir Immolo et Placenta.)
MOLARIS, m f., e, n. et
MOLAR1US, a, um, adj. De meule ; propre à moudre.
MOLEND1NARIUS, a, um, adj. De moulin.
MOLES, is, s. f. Masse, poids; difficulté; digue,chaussée. (Voir Suppl.)
app. — Mole viribusque speclandi, Remar-quables par leur corpulence et par leur force (ch. 5).
de vir. — Moles mari injecit, Il opposa des jetées, c.-à-d. des digues à la mer (ch. 57).
ep. s. — Mole vaslâ corporis lerribiles. Effrayants par leur énorme grosseur (ch. 205).
MOLESTÉ (compar. iùs, superl. issimè), adv. Avec peine, avec chagrin.
MOLESTIA, æ, s. f. Importunité, incom-modité, désagrément; chagrin, ennui, inquié-tude.
ph. — Majorem exhibere molestiam, Impor-tuner davantage (4, 7).
MOLESTO, as, avi, alum, are, v. act. Mo-lester, chagriner; être importun, fâcheux.
MOLESTUS, a, um, adj. Importun, incom-mode, désagréable.
app. — Liberare socio molesto. Débarrasser d’un compagnon incommode (ch. 18).
ph. —Sibi molestus, A charge à soi-même (2, 5). — Si ille molestus, Si cet importun (3, 17). — Tibi esse ne videar molestior, Pour que je ne te paraisse pas trop importun, c.-à-d. Pour ne pas t’ennuyer (5, épil.). — Molestus litteris (pour lilteralis), Importun aux écri-vains, ou aux gens de lettres (4, 7).
MOLETRINA, æ, s. f. Moulin.
MOL1LE, is, s. n. Manivelle.
MOLIMEN, inis, s. n. et
MOL1MENTUM, i, s. n. Effort, peine.
MOLINA, æ, s. f. Meule ; moulin à eau.
MOLIOR, iris, itus sum, iri, v. dép. Remuer, mouvoir; entreprendre, s’efforcer, préparer, tramer.
de vir. —Moliri portas, Enfoncer les portes (ch. 58).
ep. gr. — Moliri res novas, Méditer de nou-veaux soulèvements (ch. 194).
ph. — Moliri fraudem, Méditer une ruse (4, 9).
MOLITIO, onis, s. f. Entreprise, effort pé-nible.
MOLITOR, oris, s. m: Créateur, auteur, inventeur; meunier.
MOL1TRIX, icis, s. f. Meunière.
MOLITURA, æ, s. f. Mouture (action de moudre; ce qui est moulu).
MOLITUS, a, um, part. pas. de molior : Qui s’est efforcé.
MOLLESCO, scis, scere, v. n. S’amollir, devenir mou; s’énerver.
MOLL1CULUS, a, um, adj. Un peu mou ; tendre, délicat; galant.
MOLLIFICATIO, onis, s. f. Action d’a-mollir.
MOLLIMENTUM, i, s. n. Soulagement.
MOLLIO, is, ivi, itum, ire, v. act. Amollir, adoucir ; énerver, efféminer.
MOLLIS, m. f., e, n. Mou, doux; lâche, sans vigueur, efféminé.
doctr. — Mollissimo cullu, Avec la plus grande mollesse (5, 14). — Quid dam molle na-lurâ, Une certaine mollesse naturelle (6, 1).
MOLLITER, adv. Mollement, faiblement; voluptueusement.
MOLLITIA, æ, s. f. et
MOLLITIES, ei, s. f. Mollesse, délicatesse, volupté.
MOLLITES, a, um, adj. Amolli.
MOLO, is, ui, ere, v. ad. Moudre, briser (avec la meule).
MOLO, onis, s. pr. m. Molon, rhéteur fort distingué de Tile de Rhodes.
II vint à Rome, l’an 87 av. J.-C. Cicéron et Jules-César furent ses élèves. (Voir de vie., ch. 62.)
MOLOCH, s. pr. indécl. Moloch.
C’était une des divinités des Ammonites et des Moabites. On lui offrait des victimes humaines. Son culte fut adopté par les Phéniciens, d’où il fut porté
à Carthage. — La statue de cette divinité représen-tait un buste d'homme avec une tête de veau. Cette statue était creuse : on brûlait dedans les enfants qu’on sacrifiait à Moloch.
MOLOCHE, es, «. f. Mauve (plante médicinale ).
MOLOCTHUS, i, s. m. Sonde.
MOLOSSI, orum, s. pr. m. pl. Les Molosses, anciens habitants d’une partie de l’Epire, en Grèce.
MOLOSSIS, is, s. pr. f. Molosside , petite contrée de l’Épire.
La Molosside était renommée par la grosseur, l’intelligence et l’intrépidité de sês chiens.
MOLOSSUS, i, s. m. Dogue (gros chien). I MOLY, s. n. indécl. Moly (herbe).
C’était une plante (espèce d’ail) à laquelle les anciens attribuaient des vertus merveilleuses. La racine en était noire, dit-ou, et la fleur blanche comme du lait. Il n’était presque pas au pouvoir des mortels d’arracher cette plante.
app. — Instructus herbâ Moly, sapientiœ symbolo, Muni, ou Par le moyen de l’herbe Moly, symbole de la sagesse (ch. 27).
MOMENTANEES, a, um, adj. Momentané.
MOMENTUM, i, s. n. Importance; mo-ment.
de vir.—levis moment{, Une circonstance fort peu importante (ch. 56).
doctr. — Momenta, En un instant (2, 5).
ph. — Momentum horæ, Le court espace d’une heure, c.-à-d. Très peu de temps, une seconde (5, prol.).
MOMORDI, parf. de mordeo.
MOMUS, i, s. pr. m. Momus, fils.du Sommeil et de la Nuit.
Il était le dieu des jeux, des amusements, de la raillerie et des bons mots. Il s’occupait uniquement à examiner les actions des dieux et des hommes, et à les critiquer en toute liberté. Les dieux, lassés de ses sarcasmes, le chassèrent de !’Olympe. — On le représente ôtant un masque à un visage, et tenant une marotte à la main.
MONACHUS, i, s. m. Moine (religieux qui vit séparé du monde).
MONARCHA, æ, s. m. Monarque (qui gou-verne seul).
MONARCHIA, æ, 5. f. Monarchie (état gou-verné par un roi, par un empereur).
MONASTERIUM, ii, 5. n. Monastère, cou-vent.
MONEDULA, æ, 5. f. Choucas (espèce de corbeau ou de corneille).
MONEO, es, ui, itum, ere, v. ad. Avertir, prévenir, informer.
de vir. — Qui monerent Gallos ut, Pour in-viter les Gaulois à (ch. 21).
ph. — Monere vitam, Diriger dans la vie (1, prol.).
On peut traduire aussi par avertir les hommes, car, du temps de Phèdre, vita s’employait pour homines vitam degentes.
MONERIS, is, s. f. Galiote (bateau long et couvert).
MONETA, æ, 5. f. Monnaie.
Les monnaies n’eurent pas d’abord une valeur et une dimension déterminées. L’or, l’argent, le cuivre, le fer même en furent la matière. C’était au poids
(pondo) que l’on comptait chaque somme. — Les Syriens passent pour avoir les premiers battu de la monnaie d’or et d’argent. La pins ancienne monnaie des Grecs portait l’empreinte d’un bœuf; a Del-phes, c’était un dauphin ; à Athènes, une chouette; en Macédoine, un bouclier ; à Rhodes, le soleil. — Lycurgue avait ordonné aux Lacédémoniens de ne faire usage que de la monnaie de fer.
Les premières monnaies des Romains étaient en cuivre, en bois peint, en cuir, et même en terre cuite. Servius Tullius fit fabriquer de la monnaie d’airain (cuivre mélangé avec de l’étain) : l’an 485 de Rome, on fit de la monnaie d’argent. Les pièces furent d’abord carrées, puis oblongues (carré long), ovales, enfin rondes. Les plus anciennes portaient l’effigie d’un animal (pecus) : d’où vint le mot pecu-nia. L’an 547, on frappa des pièces d’or.—La mon-naie se fabriquait dans le temple de Junon-Moneta: de là le nom de moneta.
MONETARIUS, ii, «. m. Monnayeur.
MONILE, is, s. n. Collier.
ΜΟΝΙΜΑ, æ, s. pr. f. Μόνιμε, femme de Mithridate.
Elle était non moins célèbre par son courage et sa vertu que par sa beauté. Elle était de Milet, capitale de l’Ionie.
MONITIO, onis, s. f. Avis, remontrance.
MONITOR, oris, s. m. Qui avertit, qui donne un avis ; moniteur.
Ce nom s’appliquait à divers emplois. — Par exemple, on appelait monitores (domestici) des es-claves chargés d’éveiller leurs maîtres, et de les pré-venir aux heures des repas, de la promenade et du bain. — On donnait aussi le nom de monitores aux instituteurs des enfants.
MONITUM, i, s. n. Conseil, avertissement, avis.
ep. s. — Salutaribus monitis hortari, Ex-horter par d’utiles avertissements, ou par de sages conseils (ch. 146).
MONITUS, a, um, part. pas. de moneo.
ph. — Monitus prœcepto, Averti par la leçon que renferme cette fable (5, 7).
MONITUS, ûs, s. m. Conseil, avertissement, avis.
MONOCEROS, otis, s. m. Licorne (animal fabuleux qu’on représente avec une corne au milieu du front).
MONOGRAMMES, a, um, adj. Composé d’une seule lettre.
MONOPOLIUM, il, s. n. Monopole, privi-lège (droit conféré à un seul ou à un petit nombre).
MONOSYLLABUS, a, um, adj. Monosylla-bique (qui n’a qu’une syllabe).
MONS, montis, s. m. Mont, montagne.
MONSTRABILIS, m. f., e, n. Remar-quable.
MONSTRÂRO, pour monstravero, du v. monstro.
MONSTRATIO, onis, s. f. Action de mon-trer; renseignement.
MONSTRATOR, oris, s. m. Celui qui mon-tre, inventeur.
MONSTRATUS, a, um, part. pas. de monstro.
MONSTRATUS, ûs, s. m. Action de mon-trer; renseignement.
MONSTRAVI, parf. de moostro.
MONSTRIPARUS, a, um, adj. Qui engendre des monstres.
MONSTRO, as, avi, atum, are, v. act. Mon-trer, enseigner, faire voir.
ph. — Nisi monstrdro quid sit faciendum tibi, Si je ne te montre pas comment tu dois t’y prendre (2, 6).
MONSTROSÈ, adv. Monstrueusement.
MONSTROSUS, a, um, adj. Monstrueux. MONSTRUM, i, s. n. Monstre, prodige. MONSTRUOSUS, a, um, adj. et MONSTRUUS, a, um, adj. Monstrueux, dif-forme.
MONTANUS, a, um, adj. De montagne, jnontueux.
MONTICOLA, æ, s. 7n. et f. Montagnard, 1 montagnarde.
MONTIVAGUS, a, um, adj. Qui erre sur les montagnes.
MONTOSUS, a, um, adj. et
MONTUOSUS, a, um, adj. Montueux.
MONUI, parf. de moneo.
MONUMENTUM, i, s. n. Monument, torn-beau.
ep. s. — Perenne monumentum, Monument éternel (ch. 94).
MORA, æ, s. f. Délai, retard, lenteur.
app. — Afferre moram bello, Prolonger la guerre (ch. 24).
de vir. — Mord frangere, Arrêter par des lenteurs (ch. 56).
ph. — Tenere mord, Retarder, suspendre (5, prol.}.—Mora longi temporis, Un long retard (4, 5).—Facere moram, Différer (4, 20).
MORALIS, m. f., e, n. Moral.
MORAMENTUM, i, s. n. Retard. MORATÏM, adv. En arrêtant.
MORATIO, onis, s. f. Retard, retardement.
MORATOR, oris, s. m. Qui s’arrête. 1 MORATUS, a, um, part. pas. de inoror : I Qui s’est arrêté, qui a séjourné. ,
MORATUS, a, uni, adj. Qui a de bonnes mœurs.
MORBIDUS, a, um. adj. Malade, malsain, morbide.
MORB1FICUS, a, um, adj. Qui rend ma-lade.
MORBOSUS, a, um, adj. Maladif, malsain.
MORBUS, i, s. m. Maladie, indisposition.
de vir. — In mor bum incidere, Tomber ma-lade (ch. 61).
MORDAC1TAS, atis, s. f. Apreté piquante.
MORDACITER, adv. D’une manière mor-dante (au figuré}, avec âcreté.
MORDAX, acis, m. f. n. Mordant, piquant.
ph. — Appelere mordaciorem, Attaquer un plus méchant que soi (4, 8). — Invidia mor-dux, L’envie mordante ou malveillante (5,·. prol.}.
MORDEO, es, momordi, morsum, ere, v. act. Mordre, piquer, dévorer; offenser.
MORDICATIO, onis, s. f. Picotement.
MORDICO, as, avi, atum, are, v. ad. Pi-coter.
MORDICUS, adv. Opiniâtrément, sans de-mordre, à belles dents.
MORE, abl. de mos.
MORES, um, s. m. pl. Mœurs, caractère, inclination, humeur.
ep. s. —Simplex moribus, Simple de carac-tère (ch. 27). — Moribus perditis, De mœurs dissolues (ch. 106). — Desciscere a moribus paternis, S’écarter de, ou Ne pas imiter la con-duite de son père (ch. 110).
MORETUM, i, s. n. Sorte de ragoût.
MORIA, æ, s. f. Folie.
MORIBUNDUS, a, um, adj. Mourant, mo-ribond.
MORIENS, entis, part. prés, de morior : Mourant.
MORIGERATIO, onis, s. f. Complaisance, condescendance.
MORIGERO, as, avi, atum, are, v. ad. et
MORIGEROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Complaire, avoir de la complaisance, condes-cendre.
MORIGERUS, a, um, adj. Complaisant, obéissant.
MORIO, onis, s. m. Bouffon, baladin.
MORIOR, eris, mortuus sum, i, v. dép. Mourir.
de vir. — Mori in sud dignitate, Mourir avec les marques de sa dignité (ch. 21). — Moriar, Mourons (cA. 62).
MORIS, gén. de mos.
MORITURUS, a, um, part. fut. de morior.
MOROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Arrê-ter, tarder, retarder; s’arrêter, rester, de-meurer. — Moratur, On tarde, on s’amuse. (Passim.)
app. — Ut morardur patrem persequenlem. Pour causer du retard à son père qui était à s״ poursuite (ch. 18).
ph. — Morari inter aras, Demeurer sur les autels, ou au milieu des autels (4, 19).
MOROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Extra-vaguer.
MOROSE (compar. iùs, superl. issimè), adv. D’une manière chagrine, par caprice, par fantaisie.
MOROSITAS, atis, s. f. Morosité, bizar-rerie.
MOROSUS, a, um, adj. Morose, chagrin, bizarre, fantasque.
MORPHEUS, i, s. pr. m. Morphée, ministre du Sommeil.
11 était fils du Sommeil et de la Nuit : il était le seul qui, parmi les Songes, annonçât, dit-on, la vérité. — On le représentait sous les traits d’un gros enfant endormi. On lui donnait pour attributs une plante de pavot, avec laquelle il touchait ceux qu’il voulait endormir, et des ailes de papillon, pour ex-primer sa légèreté.
MORS, mortis, s. f. Mort, décès.
Les anciens regardaient la Mort comme une di-vinité infernale, fille delà Nuit. Elle fut adorée sur-tout par les Lacédémoniens. Les Grecs la représen-taient souvent sous la figure d’un enfant noir, avec des pieds tortus : on la représente aujourd’hui par un squelette armé d’une faulx.— On consacrait à cette divinité l’if, le cyprès et le coq, parceque le
chant de cet oiseau semble troubler le silence qui doit régner dans les tombeaux.
de vir. — Quum ad mortem quœreretur, Comme on le cherchait pour le faire mourir (ch. 60). — Mortem oppetere, Affronterla mort, se tuer (ch. 65).
doctr. — Morli addictus, Condamné à mou-rir (5, 45). — Morte mulctari, Être condamné à mort (5, 49).
ep. gr. — In mortis ultionem, Pour venger leur mort (ch. 14). — Mortem oppetere, Être tué (ch. 129). — Mortem occumbere, Se faire tuer (ch. 154).
ep. s. — Morte instante, Aux approches de la mort (ch. 166). — Pœnâ mortis propositâ, Ayant déclaré qu’il ferait mourir (ch. 183). — Oppetere mortem, Souffrir la mort (ch. 191 et 195).
ph. — Mors professa, Mort déclarée publi-quement, c.-à-d. certaine (4, 7). — Morte, En le tuant (5, 5).^
MORSICATÏM, adv. En mordillant.
MORSICATIO, onis, s. f. Picotement.
MORSICATOR, oris, s.m. Qui picote.
MORSICO, as, avi, atum, are, v. act. Pi-coter.
MORSUS, a, um, part, pas de mordeo.
MORSUS, ûs, s. m. Morsure; chagrin cui-sant; critique.
de vir. — Acrem fuisse doloris morsum ostendit, Il fit voir combien il avait souffert (ch. 55).
ep. gr.— Detinere navem morsu, Retenir une barque avec les dents, ou avec la bouche (ch. 10).
MORTALIS, m./■., e,n. Mortel; au plur., Les hommes.
MORTALITAS , atis, s. f. Mortalité.
MORTARIUM, ii, s. n. Mortier (vase pour piler) ; mortier (sable et chaux mélangés).
MORTICINUS, a, um, adj. De cadavre, de charogne.
MORTIFER, a, um, adj. Mortel ( qui cause la mort).
MORTIFERE, adv. Mortellement.
MORTIFERES, a, um, adj. Mortel (qui cause la mort).
MORTIFICATIO, onis, s. f. Mortification.
MORTUARIUS, a, um, adj. Mortuaire (qui concerne les morts).
MORTUUS, a, um, part. pas. de morior : Mort.
C'était un des points essentiels du culte religieux chez les anciens d’honorerla mémoire des morts. On les honorait sous le nom de Manes (voir ce mot).— On présumait que les morts apparaissaient quelque-fois sur la terre, soitd’eux-mêmes, soit par l’effet des évocations magiques. —De nos jours, les gens su-perstitieux et peureux croient encore aux revenants. (Voir Funds.)
doctr. — Flere aliquem mortuum, Pleurer la mort de quelqu’un (5, 42).
ph. — Mortuo, Aujourd’hui qu’il est mort (*, 1)·
MORUM, i, s. n. Mûre (fruit du mûrier).
MORUS, 1, s. f. Mûrier (arbre).
MORUS, a, um, adj. Fou.
MOS, oris, s. m. Usage, coutume; auplur., Mœurs. (Voir Mores.) — More, ou de more, ex more, pro more, Selon la coutume. (Passim.)
de vir.—Ei in omnibus rebus morem gerebat, 11 lui obéissait complaisamment en tout (ch. 61).
ep. s. — Gerere morem alicui, Avoir de la complaisance pour quelqu’un (ch. 7). — More leonum, Comme des lions (ch. 202).
ph. — Mqs senis, La manière du vieillard, c.-à-d. d’Esope (2, prol.).— More translatilio, A la manière accoutumée (5, 7).
MOSES, Voyez Moïses.
MOTABILIS, m. f., e, n. Qu’on peut mou-voir.
MOTIO, onis, s. f. Mouvement, agitation.
MOTO, as, avi, atum, are, v. act. Mouvoir, agiter.
MOTOR, oris, s. m. Moteur (qui met en mouvement).
MOTUS, a, um, part. pas. de moveo.
app. — Pueruli lacrymis et libérait formd motus, Touché par les larmes et par les graces du jeune enfant (ch. 20).
de vir. — Nihil motus, Nullement ému (ch. 50).
doctr. — Motus nihil, Nullement ému (1, 9).
ep. gr. — Misericordiâ moti, Touchés de pitié (ch. 192).
MOTUS, ûs, s. m. Trouble, mouvement, sou-lèvement.
ep. gr. —Magnos motus facere, Causer une vive émotion (ch. 181). — Animorum motus diver si, Les esprits étaient diversement agités (ch. 124).
MOVEO, es, movi, motum, ere, v. act. Tou-cher, émouvoir, faire sortir, renvoyer, chasser.
app. — Movere rixam, Exciter une querelle (ch. 16).
de vir. — Movere animum, Irriter, mettre en colèrè (ch. 4). — Movere castra, Lever le camp (ch. 18 et 55).—Movere senatu, Expulser du sé-nat (ch. 28 et 43). — Movebat omnes fortuna viri, Le sort de cet homme touchait tout le monde, pour Tout le monde plaignait le sort de cet homme (ch. 40). — Tribu movit, 11 chassa de sa tribu (ch. 47). —Risum omnibus movit, Excita un rire général (ch. 58).
doctr. — Movens omnia, Mettant tout en mouvement(!, 3). — Moveri, Être mis en mou-vement (1, 4).— Movere misericordiam, Faire pitié ( 2, 23). — Movere blandè caudam, Re-muer tendrement la queue (5, 39).
ep. gr. — Movere bellum. Déclarer la guerre (ch. 5); — entreprendre une guerre (ch. 18). — Movere sedilionem, Occasionner un soulè-vement (ch. 19). — Bellum motum est, 11 s’é·· leva une'guerre (ch. 124).
ph. — Môvere risum, Provoquer le rire, faire rire, amuser, plaire (1, prol.).MOX, adv. Bientôt, ensuite.
MOYSES ou MOSES, sis, s. pr. m. Moïse, législateur des Juifs.
Il naquit en Égypte, l’an 1571 av. J -C. — Exposé sur les eaux, il fut sauvé par la fille du roi, et fut instruit dans toutes les sciences des Egyptiens. A l’àge de quarante ans, il quitta la cour, et se réfugia dans
le désert de Madian, pareequ’il avait tué un Egyptien qui maltraitait un Israélite. — Choisi par Dieu pour conduire les Hébreux dans la terre de Chanaan, il somma Pharaon de les laisser aller sacrifier dans le désert. Sur le refus du roi, dix plaies affligèrent l’Egypte. Il fut alors permis aux Hébreux de partir. Mais aussitôt Pharaon les .poursuit jusqu’à la mer Rouge. Là, il est submergé avec son armée, tandis-que les Israélites passent la mer à pied sec.—Moïse les conduisit ensuite dans le désert. Pour les nourrir, il fit tomber la manne du ciel et jaillir l’eau des rochers. Il reçut la loi de Dieu sur le mont Sinaï. Arrivé sur les limites du pays de Chanaan , il gravit le mont Nébo et découvrit la terre promise. Moïse mourut sur cette montagne, l’an 1451 avant J.-C., à l’âge de 120 ans. (Voir ep. s., ch. 82 et suiv.)
MUCEO, es, ere, v. n. et
MUCESCO, scis, scere, v. n. Moisir, être moisi.
MUCIDUS, a, um, adj. Moisi.
MUCIUS, ii, s. pr. m. Muctus, célèbre Ro-main.
Son intrépidité l’avait fait d’abord surnommer Cordus ( plein de courage) ; il reçut plus tard le sur-nom de Scévola, pareeque, n’ayant pas réussi à poignarder Porséna, qui assiégeait Rome, il brûla sa main droite dans un brasier, pour la punir de s’être trompée. Le roi, admirant son courage, lui rendit alors son épée : Mucius ne put la recevoir que de la main gauche (scœà. volâ, en ancien romain) : d’où l’on a fait le surnom Scevola, c’est-à-dire gaucher. (Voir de vir., ch. il.)
MUCOR, oris, s. m. Moisissure.
MUCOSUS, a, um, adj. Morveux.
MUCRO, onis, s. m. Pointe ; poignard, épée. MUCRONATUS, a, um, adj. Pointu, fait en pointe.
MUCUS, i, s. m. Morve.
MUGIL1S, is, s. m. Mulet (poisson de mer ά grosse tête).
MUGIO, is, ivi, itum, ire, v. n. Mugir, meu-gler (comme le bœuf}.
MUGITUS, ûs, s. m. Mugissement. MULA, æ, s. f. Mule (quadrupède). MULARIS, m. f., e, n. De mulet, de mule. MULCATUS, a, um, part. pas. de mulco :
Battu, maltraité, éconduit.
MULCEDO, inis, s. f. Attrait, douceur, charme ; flatterie, caresse.
MULCEO, es, si, sum, cere, v. act. Adoucir, amollir, apaiser, charmer.
MULCIBER, bri, s. pr. m. Molciber, surnom de Vulcain.
Ce mot vient du verbe mulcere, amollir , pareeque Vulcain amollit le fer par le moyen du feu.
MULCO, as, avi, atum, are, v. ad. Frapper (pour punir), châtier; éconduire.
MULCT A, æ, s. f. Amende.
MULCTATIO, onis, s. f. Condamnation à l'amende.
MULCTATUS, a, um, part. pas. de mulcto. ph. — Mal'emulclatus graculus,Le geai mal-traité (1, 5).
MULCTO, as, avi, atum, are, v. ad. Châtier, punir, condamner à l’amende.
MULCTRA, æ, s. f. Action de traire.
MULCTRALE, is, s. n. Vase dans lequel on trait■
MULCTRUM, i, s. n. Action de traire.
MULGEO, es, xi et si, ctum et sum, ere. v. ad. Traire.
MULIEBRIS, m. f., e, n. De femme, qui concerne les femmes.
La Fortune avait, sous le nom de Muliebris, un temple hors de Rome, dans l’endroit où Véturie et Volumnie avaient fléchi Coriolan (voir ce nom). On y fesait, tous les ans, un sacrifice auquel présidait une dame romaine, nommée à cette fonction par les femmes.
app. — Cultus muliebris, Ajustements de femme (ch. 15).
doctr. — Venustatem debemus ducere mu-liebrem, Nous devons considérer la beauté comme étant l’apanage des femmes (6, 15).
MULIEBRITER, adv. Comme une femme, avec faiblesse.
de vir. — Ornamenta sua muliebriter os-tentare, Faire parade de ses bijous avec la va-nité ordinaire aux femmes (ch. 48).
MULIER, eris, s. f. Femme.
MULIERCULA, æ, s. f. Jeune femme.
de vir. — Deperire amore mulierculœ, Ai-mer éperdument une jeune femme (ch. 56).
MULIEROSUS , a, um, adj. Adonné aux femmes.
MULINUS, a, um, adj. De mulet, de mule.
MULIO, onis, 5. m. Muletier, cocher.
MULLULUS, i, s. m. et
MULLUS, i, s. m. Surmulet (poisson de mer).
MULSEUS, a, um, adj. Miellé, où il y a du miel.
MULSI, parf. de mulceo et de mulgeo.
MULSUM, i, s. n. Vin miellé.
MULSUS, a, um, adj. Miellé (où Von a mis du miel}, doux.
MULTA, æ, s. f. (Voir Muleta.)
MULTI, æ, a, plur. de multus, a, um : Beaucoup.
MULTICOLOR , oris, m. f. n. De plusieurs couleurs.
MULTIFARIÀM, adv. et
MULTIFARIÈ, adv. Diversement, de plu-sieurs façons ; en beaucoup d’endroits.
MULTIFARIUS, a, um, adj. Divers, varié, qui est de plusieurs façons.
MULTIFER, a, um, adj. Très fertile.
MULTIFORMIS, m. f., e, n. Qui a plusieurs formes.
MULTIGENUS, a, um, adj. De plusieurs sortes*
MULTILOQUIUM, ii, s. n. Caquet, babil.
MULTILOQUUS, a, um, adj. Bavard.
MULTIPATENS, entis, m. f.n. Qui a plu-sieurs ouvertures.
MULTIPEDA, æ, s. f. Cloporte (insecte à quatorze pates : il vit dans les lieux humides).
MULTIPES, edis, m. f. n. Qui a plusieurs pieds.
MULTIPLEX, icis, m. f. n. De plusieurs sortes, multiple.
de vir. — Multiplex clades, Plusieurs dé-faites (ch. 47).
doctr. — Multiplex plausus, Nombreux ap-plaudissements (5, 43).
MULTIPLICABILIS, m. f., e, n. Qui a plu-sieurs replis.
MULTIPLICATIO, onis, s. f. Multiplication, augmentation de quantité.
MULTIPLICITER, adv. Eu plusieurs façons, de plusieurs sortes.
MULTIPLICO, as, avi, atum, are, v. ad. Multiplier, augmenter.
MULTIPOTENS, entis, m. f. n Qui peut beaucoup, qui a beaucoup de pouvoir.
MULTISONUS, a, um, adj. Qui fait beau-coup de bruit.
MULTITUDO, inis, s. f. Multitude, foule.
de vir. —Multitudo superat, Le grand nom-bre l’emporte {ch. 32). — Ingens cœsorum fuit multitudo, Le nombre de ceux qui périrent fut considérable {ch. 56).
ep. gr. — Omnis multitudo effusa, Tout le monde accourant {ch. 55).
MULTIVAGUS, a, um, adj. Errant, vaga-bond.
MULTIVIUS, a, um , adj. Qui a plusieurs chemins.
MULTIVOLUS, a, um, adj. Qui souhaite plusieurs choses.
MULTO, as. {Voir Mulcto, as.)
MULTÔ, adv. Beaucoup.
ph. — Multô potior, Bien préférable (5, 10).
MULTOPERÊ, adv. Bien, beaucoup.
MULTOTIÈS, adv. Plusieurs fois, souvent, tant de fois. \
MULTÙM, adv. Beaucoup, fort, grandement, extrêmement.
MULTUS, a, um, adj. Nombreux ; auplur. : Plusieurs, beaucoup.
de vir. — Multus successus, Nombreux suc-cês {ch 14). — Multa majestas, Une grande majesté {ch. 40).
• doctr. — Quàm multi, Combien (2, 1). — Per multa millia, Dans une grande étendue (2, 16). — Cedere multa mullis , Concéder beaucoup aux autres (5, 22).
ep. GR. — Non multô post, Peu de temps après {ch. 188, 190 et 192).
On sous-entend tempore après niulto.
ph. — Quid multa, Que dirai-je de plus? ou Enfin (2, 4).
MULUS, i, s. m. Mulet {né d'un cheval et I d’une ânesse, ou d’un âne el d'une jument}.
MULXI, parf. de mulgeo.
MUMIA, æ, s. f. Momie ( corps embaumé qu'on retrouve dans les sépulcres d’Égypte}.
MUMMIUS, ii, s. pr. m. Mummius , nom de plusieurs Romains.
-----{L.-Achaicus), consul, 146 ans avant J.-C.
Il fut envoyé dans le Péloponèse contre les Achéens, les battit, s’empara de Corinthe et mit fin à la ligue achéenne, en réduisant toute la Grèce en province romaine, sous le nom d’Achaïe. Il reçut les honneurs du triomphe, et fut surnommé Achaicus. Mummius fut censeur avec P. Scipion Emilien,. au grand déplaisir de ce dernier (voir de vir., ch. 47). — Mummius était aussi désintéressé qu’ignorant. 11 ne voulut point s’enrichir des dépouilles de Corinthe. On dit qu’il connaissait si peu le prix et le mérite
des chefs-d’œuvre de tout genre qu'il fit transporter à Rome, qu’il dit aux gens chargés de ce transport que, s’ils en perdaient, ils seraient obligés de les re-faire. (Voir de vir., ch. 49.)
MUNDANDUS , a, um, part. fut. pas. de mundo : Qu’il faut nétoyer.
MUNDANUS, a, um, adj. Mondain ( qui est attaché aux choses du monde).
MUNDATIO, onis, s. f. Action de nétoyer, de purifier.
MUNDATOR, oris, s. m. Qui nétoie. MUNDÈ, adv. Proprement.
MUNDITER, adv. Avec propreté, nette-ment.
MUNDITIA, æ, s. f., et
MUNDITIES, ei, s. f. Parure, propreté.
de vir. — Non cultus munditiis, Remar-quable non point par une toilette recherchée {ch. 40).
MUNDO, as, avi, atum, are, v. act. Nétoyer, purifier.
MUNDUS, a, um, adj. Net, propre.
MUNDUS, i, s. m. Monde, univers; propreté.
ph. — Mundus muliebris, Tout ce qui con-cerne la toilette d’une femme (4, 5).
MUNERARIUS, a, um, adj. Libéral, qui fait des présents.
MUNERATIO, onis, s. f. Récompense, lar-gesse.
MUNERATOR, oris, s. m. Qui récompense, qui fait des présents.
MUNERATUS, a, um, part. pas. de munero et de muneror : Récompensé; qui a fait des présents.
MUNERO, as, avi, atum, are, v. act., et
MUNEROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire présent, récompenser.
MUNGO, is, xi, ctum, ere, v. ad. Moucher.
MUNIA, orum, s. n. pl. Fonctions, emploi, office, devoir.
de vir. — Munia obire, Faire les corvées (ch. 24). — Obire ducis munia, Remplir les devoirs d’un général {ch. 58).
MUNICEPS, cipis, 8. m. Citoyen d’une ville municipale.
MUNICIPALIS, m. f., e, n. Municipal ( qui est d’une ville, ou (fui concerne une ville mu-nicipalé).
MUNICIPALITER, adv. Parmi les bourgeois־ MUNICIPATÎM, adv. De ville en ville.
MUNICIPIUM, ii, s. n. Ville municipale,
Les Romains donnaient ce titre aux villes étran-gères dont les habitants, en jouissant des mêmes droits et des mêmes privilèges que ceux de Rome, se gouvernaient par leurs propres lois. — 11 n’y eut d’abord de villes municipales qu’en Italie; mais bien-tôt les provinces en eurent aussi.
MUNIFICÈ, adv. Libéralement, magnifique-! ment.
MUNIFICENTIA, æ, s. f. Libéralité, géné-rosité.
doctr. — Munificentiam senlire, Ressentir les effets de la munificence (1, 5).
MUNIFICO, as, avi, atum, are, v. ad. Don-ner, faite présent.
MUNIFICUS, a, um, adj. Libéral, généreux·״
MUNIMEN, inis, s. n. et
MUNIMENTUM, i, ». n. Fortification, rem-part, boulevart.
Les fortifications ne consistèrent d’abord qu’en une enceinte de pieux ou de palissades. On éleva en-suite des murailles défendues par un fossé; puis on ajouta, au devant de ces murailles, des tours rondes et carrées, communiquant chacune aux fortifications par un pont de bois. Les meilleures places fortes des anciens étaient sur des hauteurs. — Les ports de mer, tels que ceux d’Athènes, de Syracuse , etc. étaient également fortifiés : l’entrée en était fermée par de grosses chaînes de fer, ou par des barrières appelées portûs claustra. — De tous les peuples de l’antiquité, les Lacédémoniens seuls laissaient leurs villes ouvertes de toute part. Ils regardaient les for-tifications comme honteuses pour des gens de cœur.
MUNIO, is, ivi, itum, ire, v. act. Fortifier, munir, garantir.
MüNITIO, onis, s. f. Fortification, rempart, retranchement.
MUNITOR, oris, s. m. Qui travaille aux fortifications.
MUNITORIUM, ii, s. n. Fort, forteresse.
MUNITUS, a, um, part. pas. de munio : Fortifié.
ep. s. — Loca parùm munita, Les endroits faibles {ch. 56).
MUNUS, eris, s. n. Présent, don; devoir, charge, commission; apanage.
app. —Recepit munus, Fut chargé de{ch. 5).
doctr. — Esse munus proprium sapientiœ, Être le propre de la sagesse, ou du sage (2, 4).
ep. gr. — Munera magnœ pecuniœ, De riches présents {ch. 185).
ep. s. — Restiluere alicui munus suum, Ré-tablir quelqu’un dans ses fonctions, ou Lui ren-dre sa charge {ch. 49). —Fungi munere, S’ac-quitter d’un emploi {ch. 53).
ph. — Munera malorum, Les présents des méchants (4, 11). — Et usurpare ornatum vestri muneris, pour Et habere ornamentum vobis datum munere naturœ, Et posséder un ornement de votre sexe (4, 13).
MUNUSCULUM, i, s. n. Petit présent.
MUNXI, parf. de mungo.
MUNYCHIA, orum , s. pr. n. pl. Les Mu-NYCHIES.
C’était une fête annuelle qu’on célébrait à Athènes, en l’honneur de Diane, dans le port de Munychie, le 16 du mois Munychion, dixième mois de l’année athénienne.
MURÆNA, æ, s. f. Murène, lamproie (pots-son de mer').
MURALIS, m. f., e, n. Mural, de muraille.
MURALIUM, ii, s. n. Pariétaire {plante qui pousse sur les murs).
MURCIDUS, a, um, adj. Lâche, poltron, paresseux.
MURE, abl. de mus.
MURENA, æ, s. pr. m. Muréna (L.-Lici-nius), célèbre général romain. «
Il commandait une des ailes de l’armée de Sylla à la bataille que celui-ci livra à Archélaüs, près de Chéronée, 87 ans av. J.-C. ; il contribua puissam-ment à la victoire. Il reçut à Rome les honneurs du triomphe.
------( L. Licinius), fils du précédent.
11 fut un des lieutenants de Lucullus, en Asie, et se distingua dans la guerre contre Mithridate. Il brigua le consulat, et, pour ce fait, fut traduit en justice. Eloquemment défendu par Cicéron, il fut acquitté.
MUREX, icis, s. m. Pourpre {espèce de co-quillage dont les anciens tiraient la couleur de pourpre).
MURIA, æ, s. f. Saumure ( liqueur formée du sel fondu et du suc de la chose salée).
MURIATICUS, a, um , adj. Qui a trempé dans la saumure.
MURICA, æ, s. f. Tamarin {plante). MURINUS, a, um, adj. De rat ou de souris. MURIS, gén. de mus, et dat pl. de murus. MURMUR, uris, 5. n. et MURMURATIO, onis, s. f. Bruit, murmure, plainte, bourdonnement.
MURMURILLO, as, avi, atum, are, v. n. et. MURMURO, as, avi, atum, are, v. n. et MURMUROR, aris, atus sum, ari, v. dép. Murmurer, faire du bruit.
MURTHINA, æ, s. f. Hipocras ( liqueur : vin sucré, avec eau-de-vie, cannelle, etc.).
MURUS, i, s. m. Mur, muraille, rempart.
ep. gr. — Evadere in murum, S’élancer sur la muraille , c.-à-d. Monter à l’escalade {ch. 169). — Intra muros urbis, Dans l’intérieur de la ville {ch. 176),
ph.—Circa murum, Au pied des murs(4, 19).
MUS, mûris, s. m. Rat, souris. — Mus rus-ticus, Mulot {espèce de rat qui fait son trou sous terre).
de vir. — Nec muribus abstinuerunt, Ils mangèrent même des rats {ch. 38).
MUSA, æ, s. f. Muse; air, chant.
Les Muses étaient des déesses qui présidaient à la poésie, à la musique , à la danse et à tous les arts | libéraux. L’opinion le plus généralement répandue les fait naître de Jupiter et de Mnemosyne sur le mont Piérius, et les met au nombre de neuf.—Voici leurs noms : Calliope, muse de l’éloquence et de la poésie épique; Clio , de l’histoire; Erato, de l’élégie ■ et de la poésie érotique; Thalie, de la comédie; Po-lymnie, de l’hymne et de l’ode; Uranie, de 1'astro· nomie ; Melpomène, de la tragédie ; Terpsichore, de la danse; Euterpe, des instruments à vent. Le Par-nasse, l’Hélicon et le Pinde étaient leur demeure or-dinaire: les fontaines Hipppcrène et Castalie, ainsi que le fleuve Permesse, leur étaient consacrés.
On peint les Muses jeunes, belles, modestes, sim-I plement vêtues, mais avec des attributs différents, puisque chacune d’elles préside à un art particulier. Souvent on les représente dansant ensemble, pour montrer la liaison nécessaire qui existe entre les sciences et les arts. Apollon est à leur tête, la lyre à la main, et couronné de laurier, (J'ofr chacun des noms des Muses.)
MUSÆUM, i, s. pr. n. Musée.
C’était un édifice de la ville d’Alexandrie, où l'on entretenait, aux dépens du public, des gens de let-très, des savants et des philosophes, qui n’avaient d’autre occupation que de se livrer à l’étude.
De nos jours, un musée est un lieu destiné à ras-! sembler les monuments des sciences et des arts, tels I que tableaux, vases, objets d’histoire naturelle, etc.
MUSCA, æ, s. f. Mouche.
MUSCARIUM, ii, s. n. Emouchoir, chasse-mouche.
MUSCARIUS, a, um, adj. Qui concerne les mouches.
MUSCIDUS, a, um, adj. Couvert de mousse.
MUSC1PULA, æ, s. f. et
MUSCIPULUM, i, s. n. Ratière, souricière. MUSCOSUS, a, um, adj. Couvert de mousse. MUSCULOSUS, a, um, adj. Plein de muscles. MUSCULUS, i, s. m. MuscleÇparh'e du corps, composée surtout de fibres charnues, et destinée à exécuter les différents mouvements du corps) ; petit rat.
MUSCUS, i, s. m. Mousse.
MUSEUM, i, «. n. (Voir Musæum.)
MUS1CA, æ, s. f. et
MUSICE, es, 5. f. Musique.
Tous les peuples anciens ont cultivé la musique; mais il n’y en a point qui l’aient fait avec plus de succès que les Grecs : c’était une espèce de déshon-neur chez eux de l’ignorer. Les Lacédémoniens ai-maient et cultivaient la musique ; mais les Athéniens y excellèrent, comme dans tous les autres arts. 11 y avait à Athènes un théâtre de musique nommé Odéon, où, à la fête des Panathénées, on distribuait des prix aux musiciens qui s’étaient le plus distingués dans cet art.
Les Romains cultivèrent la musique avec beau-coup moins d’enthousiasme que les Grecs. On doute même si elle était exercée par des Romains ou par des étrangers, par des personnes libres ou par des esclaves.
MUSICARIUS, ii, s. m. Luthier (fabricant d'instruments de musique).
MUSICÈ, adv. En musicien.
MUSICUS, a, um, adj. Musical, harmo-nieux.
MUSICUS, i, s. m. Musicien.
MUSSATIO, onis, s. f. et
MUSSITATIO, onis, s. f. Action de parler entre ses dents.
MUSSITATOR, oris, s. m. Qui murmure tout bas entre ses dents.
MUSSITO, as, avi, atum, are, v. n. et
MUSSO, as, avi, atum, are, v. n. Parler tout bas, murmurer.
MUSTARIUS, a, um, adj. De moût, de vin doux.
MUSTELA, æ, s. f. Belette (petit animal carnassier, long, roux, et â museau poin-tu).
MUSTELINUS, a, um, adj. De belette.
MUSTULENTUS, a, um, adj. Qui a la dou-ceur du vin doux.
MUSTUM, i, s. n. Moût (vin doux qui n’a point encore bouilli ).
MUTABILIS, m. f.,e, n. Changeant, in-constant, variable.
MUTAB1LITER, adv. Avec inconstance.
MUTATIO, onis, s. f. Changement, échange, inconstance.
DE vir. — Videre exemplum insigne muta-tionis rerum humanarum, Avoir sous les yeux un exemple frappant des vicissitudes humaines (ch. 45).
doctr. — Mulatto officiorum, Échange de services (3, 11).
MUTATUS, a, um, part. pas. de muto : Changé.
de vir. — Mutald veste, Ayant changé d’ha-bits (ch. 60).
ph. — Mutatus ad faciem serenam, Étant de-venu beau, ou Ayant tourné au beau (4, 14).
MUTESCO, scis, scere, v. n. Devenir muet; se taire.
MUTILATIO, onis, s. f. Mutilation.
MUTILATUS, a, um, part. pas. de mutilo : Mutilé, tronqué.
MUTILO, as, avi, atum, are, v. act. Mutiler (couper quelque membre); tronquer.
MUTILUS, a, um, adj. Mutilé.
MUTILUS, i, s. m. Moule (mollusque ren-fermé dans un coquillage).
MUTINA, æ, s. pr. f. Mutine, aujourd’hui Modène, ville au S. E. de Parme, dans la Gaule Cisalpine.
On attribue la fondation de cette ville aux Étrus-ques. Elle eut beaucoup à souffrir dans la guerre du triumvirat: Décimus Brutus y soutint un long siège contre Antoine, lan 48 av. J.-C.—Elle était devenue colonie romaine, l’an 183.
MUTINENSIS, m. f., e, n. De Modène.
MUTIO, is, ivi, itum, ire, v. n. Murmurer, desserrer les dents pour se plaindre; parler bas.
ph. — Pal dm mutire, Se plaindre tout haut (5, épil.)
MUTITIO, onis, s. f. Action de parler bas.
MUTO, as, avi, atum, are, v. act. Changer, varier, échanger.
app.— Mulare muliebri cullu, Changer con-tre des habillements de femme (ch. 15).
ph. — Mulare dominum, Changer de maître (1, 15).
MUTUATIO, onis, s. f. Emprunt.
MUTUATITIUS, a, um, adj. D’emprunt, qu’on prête.
MUTUATUS, a, um, part. pas. de mutuor : Emprunté.
MUTUÈ, adv. et
MUTUÔ, adv. Mutuellement, réciproque-ment.
MUTUO, as, avi, atum, are, v. act. et
MUTUOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Em-prunier, demander à.
MUTUS, a, um, adj. Muet, qui se tait.
doctr. — Mutus naturd, Muet de naissance (2, 9)·
MUTUUM, i, s. n. Argent qu’on prêle ; ar-gent qu’on emprunte.
MUTUÙM, adv. Réciproquement.
MUTUUS, a, um, adj. Réciproque, mutuel, de part et d’autre.
de vir. — Mutuavulnera, Blessures qu’on se fait les uns aux autres (ch. 55).
doctr. — Muluus amor, Attachement réci-proque (5, il).
MYCALES, is, s. pr. m. Mycale, ville et mon-tagne de l’Ionie méridionale.
La montagne, en s’avançant dans la mer, forme le promontoire Trogilium, où eut lieu le combat naval dans lequel les Grecs, commandés par Xantippe, d’Athènes, et Léotychide, de Sparte, défirent entière-ment les Perses, au nombre de cent mille hommes,
l'an 479 av. J.-C., le jour même de la victoire de Platée.
MYCENÆ, arum, s. pr.f. pl. Mycènes, ville d’Argolide, dans le Péloponèse.
Cette ville fut fondée vers l’an 1344 av. J.-C.—On la confond souvent avec Argos, dont elle était voi-sine. — On y rendait un culte spécial à Junon.
MYOPARO, onis, s. m. Brigantin, frégate légère.
MYOPS, opis, m. f. n. Myope (qui a la vue courte'}.
MYRIAS, adis, s. f. Myriade (dix mille).
MYRICA, æ, g. f. et
MYRICE, es, s. f. Bruyère (arbuste).
MYRMECIUM, ii, s. n. Porreau.
MYRMEX, ecis, s. f. Fourmi.
MYRMIDONES, um, s. pr. m. pl. Myrmi-dons , peuples des contrées méridionales de la Thessalie. (Fotr Suppl.)
Ils accompagnèrent Achille au siège de Troie.
MYRO, onis, s. pr. m. Myron, célèbre sta-tuaire grec.
Il florissait vers l’an 442 av. J.-C. — Il excellait dans l’imitation de la nature. Il fit une vache si par-faite, qu’elle paraissait animée, et que les bœufs même s'y trompaient.
MYRONIDES, is, s. pr. m. Myronjde, un des capitaines les plus habiles parmi les Athé-, niens.
Il s’acquit une gloire immortelle par la campagne qu’il fit, 458 ans av. J.-C., contre les Thébains. Il remporta sur eux une victoire que l’on a comparée à celles de Marathon , de Salamine et de Platée. Il soumit ensuite les Locriens et les Phocéens, et péné-tra jusque dans la Thessalie.
MYROPOLA, æ, s. m. Parfumeur.
MYROPOLIUM, ii, s. n. Parfumerie.
MYRRHA, æ, s. f. Myrrhe (résine odorifé-rante ).
MYRRHÆUS, a, um, adj. et
MYRRHINUS, a, um, adj. De myrrhe.
MYRTETUM, i, s. n. Lieu planté de myrtes.
MYRTEUS, a, um, adj. De myrte.
MYRTILUS, i, s. pr. m. Myrtile, cocher du roi Œnomaüs. (Voir app., ch. 22.)
MYRTOSUS, a, um, adj. Plein de myrtes.
MYRTUS, i, s. f. Myrte ( arbrisseau tou-jours vert).
Il était consacréàVénus et aux nymphesde la mer
MYSIA, æ, s. pr. f. La Mysie, contrée de l’Asie-Mineure.
Elle était divisée en deux parties. — La grande Mysie comprenait, entre autres pays, lYolide et la Troade. — Les principales villes de la petite Mysie étaient Lampsaque et Cyzique.
MYSTAX, acis, s. m. Moustache.
MYSTERIUM, ii, s. n. Mystère (ce qui est secret, caché, inexplicable).
Les païens nommaient mystères certaines cérémo-nies relatives au culte de leurs principales divinités. Les plus célèbres de leurs mystères étaient ceux de Cérès et d’Isis, que l’on croit être les mêmes.
MYSTICUS, a, um, adj. Mystique, secret.
MYSTUS, i, s. m. Barbeau ( poisson de ri-vière ).
MYTHOLOGIA, æ, 5. f. Mythologie (histoire fabuleuse des dieux, etc.)
MYTHOLOGICÜS,. a, um, adj. Mytholo-gique.
MYTHOLOGUS, i, s. m. Mythologue (qui sait la mythologie, qui conte des fables).