JABES, 5. pr. indécl. Jabès, ville de Palestine, dans la demi-tribu de Manassé, au delà du Jourdain, au pied des monts Galaad.

Ses habitants ayant refusé de prendre part à la guerre contre les Benjamites, la ville fut assiégée, et ils furent tous tués ou réduits en esclavage par les autres Israélites, leurs compatriotes —Saül et ses trois fils furent ensevelis près de Jabès. (Koir ep. s., ch. 125.)

JACENS, entis, part. prés, de jaceo : Qui est couché, étendu, situé, malade; mort.

JACEO, es, cui, ere, ס. n. Être couché, être étendu mort.

doctr. — Jacere in viâ, Se trouver sur un chemin (5, 5).— Jacere el moerere, Être abattu et se lamenter (5, 18).

ep. s. — Ubi jacebant, Où ils reposaient (cA. 78).

ph. — Quum jaceret diuliùs mersum limo, Comme il restait longtemps sans remuer dans le marais où il était enfoncé (1, 2). — Rupto jacuit corpore, Elle creva et mourut (1, 25). — Jaces indigno loco, Dans quel lieu indigne tu te trouves (5, 10) ! — Jacent régna, Le trône a disparu (4, 7).

JACJO, is, jeci, jactum, ere, v. ad. Jeter, lancer, darder.

ep. s. — Jacere fundamenta, Jeter les fon-dements (cA. 188).

JACOBUS, i, s. pr. m. Jacob, fils d’Isaac et de Rébecca.

11 fut le troisième patriarche. Son histoire étant racontée dans Γερ. s., ch. 27 et suiv., nous nous abstiendrons de la rapporter ici. Jacob reçut d’un ange le nom à'Israel : c’est ce nom qu’il laissa à ses descendants. (F־oir Israel et Israelitæ. ) — Ses douze enfants furent les chefs des douze tribus du peuple de Dieu.

JACTANS, antis, part. prés, de jacto : Qui se loue, qui se vante.

JACTANTER, adv. Avec jactance, ostenta-lion, forfanterie.

JACTANTIA, æ, s. f. Forfanterie, jactance, vanterie.

JACTAT10, onis, s. f. Mouvement, agi-tation.

de vir. — Jaclalio navis, Mouvement d’un navire (ch. 62).

JACTATOR, oris, s. m. Qui vante, prôneur; vain, présomptueux.

JACTATUS, a, um, part. pas. de jacto : Agité.

app. — Maximis jadati periculis, Ballottés par les plus grands dangers, c.-à-d., Après avoir essuyé les plus grands dangers (ch. 21), JACTATUS, ûs, s. m. Agitation, mouve-ment.

JACTITANS, antis, part. prés, dejactito : Qui vante souvent.

JACTITO, as, avi, atum, are, v. act. Van-ter, dire souvent; se vanter.

JACTO, as, avi, atum, are, v. ad. Jeter, agiter, tourmenter; vendre ; vanter, se vanter.

PH. — Jadare collo clarum lintinnabulum, Faire résonner, en l’agitant, une sonnette atta-ehée au cou (2, 7). —Familia jactat frusta, Lès valets me jètent les restes (5, 6). — Jac-tare se formosum, Se vanter d’élre beau (5, 7). — Jadare basia, Envoyer des baisers (5, 7).

JACTURA, æ, s. f. Perte, dommage; ce qu’on jète.

JACTUS, a, um, part. pas. de jacio : Jeté, lancé.

JACTUS, ûs, s. m. Jet (action de jeter ou de lancer).

JACUI, parf. de}AC,eo.

JACULABILIS, m. f., e, n. Qu’on peut lan-cer ou jeter.

JACUEATIO, onis, 5. f. Action de lancer, de darder.

JACULATOR, oris, s. m. Qui lance (un javelot).

JACULATUS, a, um, part. pas. de jaculo.

JACULI, orum, s. m. pl. Courroies.

JACULO, as, avi, atum, are, v. ad. el

JACULOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Lan-cer (un javelot), darder, jeter.

JACULUM, i, s. n. Dard, javelot, trait.

JAM, adv. Déjà, bientôt, tantôt, sur-le-champ, sur le point de.

ph. — Jam non, Ne plus (1, 8).

JAMDIÙ, adv. et

JAMDUDÙM, adv. Depuis longtemps.

JAMJAM, adv. Sur-le-champ, bientôt.

JAMPRIDEM, adv. Depuis longtemps.

JAMPRIMÙM, adv. D’abord.

JANICULUM, i, s. pr. n. Le Janicule, la plus élevée des sept collines de Rome, au delà du Tibre.

Ancus Marcius le fit entourer de murs, et y mit une forte garnison pour protéger le commerce, qui se fesait par eau, contre le brigandage des Etrus-ques. Il le joignit à la ville par le pont Sublicius, ou pont de bois, le premier peut-être que l’on con-struisit en Italie. Numa Pompilius fut enterré sous le mont Janicule. Porsenna, roi d’Etrurie, y établit son camp, lorsqu’il fit le siège de Rome.

JANITOR, oris, s. m. Portier.

JANUA, æ, 5. f. Porte.

doctr. — A janud, Sur le seuil de la porte (2, 22).

JANUARIUS, ii, s. pr. m. Janvier, pre-mier mois de l’année Julienne.

JANUALIA, orum, 5. pr. n. pl. Les Ja-nuales.

C’étaient des fêtes célébrées à Rome, le premier janvier, en l’honneur de Janus. Ce jour-là, les citoyens, revêtus de leurs plus beaux habits, et les consuls, en robe de cérémonie, allaient au Capitole offrir des sacrifices à Jupiter. — Alors, comme au-jourd’hui encore, on se fesait, les uns aux autres, des présents et d’heureux souhaits. — On offrait à Janus des dattes, des figues et du miel, la douceur de ces fruits étant regardée comme le symbole de présages favorables pour l’année.

JANUS, i, s. pr. m. Janus, le plus ancien roi d’Italie.

Il était fils d’Apollon et de la nymphe Créuse. Saturne, pour le récompenser de ce qu’il l’avait reçu dans ses Etats, le gratifia d’une rare prudence, avec la connaissance du passé et de l’avenir : c'est pourquoi il fut surnommé Geminus (double), ou Bi-frons (àdeux visages).—Les temples qu’on lui avait élevés étaient à quatre faces, emblème des quatre saisons de l’année, et, à chaque côté, trois fenêtres, emblème des trois mois de chaque saison. A Rome, le temple de Janus restait ouvert en temps de guerre, et ne se fermait qu’en temps de paix. Aussi, ne fut-il fermé que deux fois jusqu’à l’empire : la première, sous le règne de Numa, et, la seconde, après la première guerre punique; mais il le fut trois fois sous le règne d’Auguste. {Voir app., ch. 1, et de vir., ch. 3.)

JAPHETUS, i, s. pr. m. Japhet, fils de Noé. C’est lui qui, après le déluge, peupla l’Europe.

JASON, onis, s. pr. m. Jason, fils d’Eson, roi de Thessalie.

Sa mère le fit élever en secret par le centaure Chiron, qui lui apprit la médecine. — A vingt ans, il se rendit à la cour de Pélias, son oncle, pour ré-clamer l’héritage de son père; car Pélias, beau-frère d’Eson, l’avait détrôné. Pélias parut consentir; mais, pour se défaire de lui, il l'engagea à aller re-prendre en Colchide le bélier à toison d'or, entre-prise très périlleuse. Jason saisit avec avidité l’oc-casion de se couvrir de gloire. Il partit donc à la tête de la jeunesse de la Grèce. {Voir Argonautæ.) Junon et Minerve aplanirent tous les obstacles. Par leur secours, l’enchanteresse Méde'e devint éprise de Jason, à qui elle promit de le faire triompher dans son entreprise : ce qui eut lieu en effet. De retour à Colchos, et Pélias ayant été tué par ses filles à l’instigation de Médée, sous prétexte de le rajeunir, Jasôn ne monta cependant par sur le trône, Acaste, fils de Pélias, s’en étant emparé. Jason se retira alors à Corinthe où il répudia Médée pour épouser Cre'use, fille du roi Créon. Médée, furieuse, fit périr sa rivale, et tua les enfants que celle-ci avait eus de Jason. Après cet événement, Jason mena une vie errante. Suivant certains au-leurs, il aurait été tué par une poutre qui se serait détachée du vaisseau Argo; selon d’autres, il serait retourné en Colchide, se serait emparé de cette contrée, y aurait régné longtemps, heureux et tran-quille. Après sa mort, il reçut les honneurs accordés aux héros. {Voir app., ch. 8, et Vellus.)

JASPIDEUS, a, um, adj. De jaspe.

JASPIS, idis, s. m. Jaspe {silex ou caillou de couleur fort variée').

JECHONIAS, æ, s. pr. m. Jéchonias, roi de Juda et fils de Josias.

Sous son règne, Nabuchodonosor prit Jérusalem et emmena Jéchonias prisonnier. On ignore l’époque de sa mort. {Voir ep. s., ch. 181.)

JECI. par[, de jacio.

JECUR, oris, ou cinoris, s. n. Foie.

JEHU, s. pr. m. indécl. Jéhu, célèbre roi d’Israël.

11 était d’abord capitaine des gardes de Joram. Il tua celui-ci d’un coup de flèche, et s’empara du trône. — Ayant rencontré sur le chemin de Sama-rie quarante-deux frères d’Ochosias, il les fit tous massacrer. Ensuite, il rassembla tous les prêtres de Baal, les fit égorger sur les autels de leur dieu, et détruisit leur temple.—Jéhu mourut après un règne de 28 ans.—lient pour successeur son fils Joachaz, l’an 856 av. J. C.

JEJUNATIO, onis, s. f. Jeûne. {Voir Je-junium.)

JEJUNATOR, oris, s. m. Jeûneur {qui fail abstinence).

JEJUNÈ, adv. A Jeun.

JEJUNITAS, atis, s. f. Aridité, sécheresse; ׳«־entre vide

JEJUNIUM, ii, s. n. Jeûne {abstinence).

L’usage du jeûne religieux remonte à la plus haute antiquité. Chez les Egyptiens, tous les sacri· fices étaient précédés de jeûnes destinés à purifier ceux qui devaient y assister. A Jérusalem, le jeûne était ordonné par la loi, comme une préparation nécessaire avant les grandes solennités.

JEJUNO, as, are, v. n. Jeûner.

JEJUNUS, a, um, adj. A jeun {qui n’a pas mangé du tout).

JENTACULUM, i, s. n. Déjeûner. {Voir Prandium.)

JENTO, as, avi, atum, are, v. n. Déjeûner.

JEPHTE, s. pr. m. indécl. Jephté, septième juge d’Israël.

11 marcha contre les Ammonites et fit vœu d’im-moler à Dieu la première créature vivante qu’il rencontrerait à son retour, s’il remportait la vie-toire. 11 défit complètement les Ammonites. Comme il revenait, sa fille, empressée de lui témoigner sa joie, accourut la première au devant de lui. Jephté se repentit alors de son vœu téméraire : il n’en ac-complit pas moins le sacrifice.

JERICHO, s. pr. indécl. Jéricho, ville de Palestine, de la tribu de Benjamin.

Elle était située à sept lieues de Jérusalem : elle avait appartenu d’abord aux Chananéens. Ce fut la première ville dont les Hébreux s’emparèrent sous la conduite de Josué. {Voir ep. s., ch. 95.) — Une autre Jéricho fut bâtie plus tard près des ruines de l’ancienne. La nouvelle ville fut assiégée et prise par Vespasien et Titus, empereurs romains, ans 69 et 79 de J.-C.

JEROBOAMUS, i, s. pr. m. Jéroboam, pre-mier roi d’Israël, 975 ans av. J.-C. {Voir Ro-boamus et ep. s., ch. 145 et 144.)

JESUS, u, s. pr. m. Jésus, nom du Sauveur. {Voir Christüs.)

JOABUS, i, s. pr. m. Joab, général des ar-mées de David.

11 vainquit Abner, et le tua par trahison quand il venait faire alliance avec David. — Il réconcilia, une première fois, Absalon avec David, son père; mais, après la révolte de ce jeune prince, il fut son plus ardent ennemi, et le tua malgré la défense formelle de David. {Voir ep. s., ch. 134.) — Salomon, contre qui Joab s était déclaré, le fit massacrer an pied de l’autel où il s’était réfugié, l’an 1015 av. J.-C.

JOACHAS, æ, s. pr. m. Joachas, roi de Juda et fils de Josias.

Il fut choisi par le peuple pour succéder à son père, l’an 608 av. J.-C. H ne régna que trois mois. Nécliao, roi d’Egypte, .״u retour de son expédition contre les Babyloniens, le détrôna et l’emmena en Egypte, où il mourut.

JOADAS, æ, s. pr. m. Joad. {Voir Joiadas.) JOANNES, is, s. pr. m. Jean, un des cinq fils de Mathathias.

- - , Jean-Baptiste, précurseur du Messie.

----, Jean , !’évangéliste, l’un des douze apôtres.

JOAS, æ, s. pr. m. Joas, fils d’Ochosias, et roi de Juda.

Il échappa, par les soins de Josabeth, femme du grand-prêtre Joad, au massacre qu’Athalie fit faire de la famille royale. Il fut élevé dans le temple jus-qu’à 1 âge de huit ans. Alors, le grand-prêtre le montra au peuple, qui le reconnut pour roi, 878 ans av. J.-C. Leu premières années de ce prince furent heureuses, taut qu’il suivit les conseils de Joad, niais, ;1 la mort de celui-ci, Joas s’abandonna à ses pas-.sions. Dieu, pour le punir, l’abandonna à Hazael, roi de Syrie. Rendu à la liberté, il fut tué, l’année suivante, par ses propres sujets. {Foir ep. s., ch. 170 et 171.)

JOCABUNDUS, a, um, adj. Enjoué, badin.

JOCALITER, adv. En plaisantant.

JOCANS, antis, part. prés, de jocor : Qui raille, qui plaisante.

JOCASTA, æ, s. pr. f. Jocaste, femme de Laïus, roi de Thèbes, mère d’Œdipe, qu’elle épousa sans le connaître.

Elle en eut deux fils, Etéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène. — Après avoir inutile-ment tenté de réconcilier ses deux fils, et avoir été témoin de leur mort tragique, elle se perça de l’épée d’Etéocle, et tomba morte sur le corps de son fils. {Foir OEdipus.)

JOCATIO, onis, s. f. Badinage, plaisan-te rie.

JOCATUS, a, um, part. pas. dejocor.

JOCO, abl. de jocus : Pour rire, en plai-santanl.

JOCOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Badiner, plaisanter, se divertir.

JOCOSÈ, adv. Plaisamment, pour rire, en plaisantant.                             [enjoué.

JOCOSUS, a, um, adj. Plaisant, badin, JOCULANS, antis, m. f. n. Qui raille, qui plaisante.

JOCULARIS, m. f., c, n. Badin, plaisant, ridicule, propre à faire rire.

ph. — Joculare tibi videtur, (Ce que je viens de raconter) ne vous paraît que plaisant (4, 2).

JOCULARITER, adv. En plaisantant.

JOCULARIUS, a, um, adj. Badin, plaisant, ridicule, propre à faire rire.

JOCULATOR, oris, s. m. Railleur, plaisant, bouffon.

JOCULATORIUS, a, um, adj. De railleur, de raillerie.

JOCUS, i, s. m. Jeu, plaisanterie, badinage. —Per jocum, ou Joco, Pour rire, par plaisan-terie, en riant. {Passim.)

Les Jeux (Joe ן) étaient des divinités qui prési-daient aux agréments de l’esprit et du corps. On les représente sous les traits de jeunes enfants, portés sur des ailes de papillons. Ils voltigeaient en folâ-trant autour de Vénus, leur reine, et composaient, avec les Piis et les Amours, le cortège de cette déesse.

de vir. — Esse jocorum studiosus, Aimer à se récréer {ch. 26).

doctr.—Jocï gratiâ, Par plaisanterie, (2,28).

ph. — Esse jocum, Servir de jouet (1, 20).— Fictis jocis, Au moyen de plaisanteries inven-tées à dessein (5, prol.). — Hoc jocorum ge-nus, Ce genre d’amusement, ou de distraction (4, 7).

JOIADAS, æ, s. pr. m. Joiada ou Joad, grand-prêtre des Juifs.

Il parvint, avec Josabeth, son épouse, à arracher le jeune Joas {voir ce nom) à la fureur d’Athalie, qui voulait exterminer toute la race de David. En considération de ses services, Joas le fit inhumer 'a Jérusalem dans le tombeau des rois.

JONATHAS, æ, s. pr. Jonatiias, !ils do Saül.

Il fut aussi célèbre par sa valeur que par l’amitie qu’il conserva toujours pour David. (Foir ses ex-ploits, etc-, ep. s., ch. 112 et 115.)

-----, fils de Mathathias.

JORAMUS, i, s. pr. m. Joram, roi d’Israël, et fils d’Achab.

Il succéda à son frère Ochosias, l’an 896 av. J.-C., et régna en même temps que Joram, roi de Juda. lî vainquit les Moabites, mais il fut à son tour assiégé dans Samarie par le roi de Syrie. On dit qu’il fut délivré par un prodige de Dieu : ce qui n’empêcha pas Joram de persévérer dans l'idolâtrie. Il fut tué d’un coup de flèche, et son cadavrè, jeté dans le champ de Naboth, fut dévoré par les chiens.

—-—, roi de Juda, et fils de Josaphat.

Il épousa Athalie, fille d’Achab, qui l'entraîna dans toute sorte de crimes.

JORDANIS, is, s. pr. m. Le Jourdain, fleuve de Palestine.

Il prend sa source dans les montagnes d’Hermon, traverse le lac de Génésareth, arrose la Judée, et se jète dans la mer Morte. — C’est sur ses bords que J.-C. fut baptisé par Jean.

JOSABETH, s. pr. f. indécl. Josabeth, fille· de Joram, et sœur d’Ochosias, rois de Juda.

Elle épousa le grand-prêtre Joad. Elle sauva du poignard d’Athalie Joas, fils d’Ochosias, et le seul rejeton de la maison de David.

JOSAPHATUS, i, s. pr. m. Josaphat roi de Juda.

Il succéda à son père Asa, l’an 914 av. J.-C. Il détruisit les idoles, et envoya partout des prêtres cr des lévites pour enseigner au peuple la loi de Dieu.

JOSEPHUS, i, s. pr. m. Joseph, fils de Ja-cob et de Rachel. (Voir son histoire, ep. s., ch. 58 et suiv.)

----, Joseph, époux de la vierge Marie.

On ignore le temps et le lieu de sa mort.

----, Joseph d’Arimathie, bourg de la tribu d’Éphraïm.

C’était un des principaux citoyens de Jérusalem. Il ne voulut point participer au jugement qui con-damnait Jésus. Après la mort du Christ, Joseph redemanda son corps à Pilate, et le fit enterrer dans un sépulcre de pierre, creusé dans son jardin.

JOSIAS, æ, s. pr. m. Josias, fils et succès-seur d’Amon, roi de Juda.

11 monta sur le trône 641 ans av. J.-C — Après un règne de 33 ans, il mourut des blessures qu’il avait reçues dans une bataille contre Néchao, roi d’Egypte. — Josias fit renverser les idoles et répa-rer le temple.

JOSUE, es, s. pr. m. JosuÉ, intendant et successeur de Moïse.

Il était de la tribu d’Ephraïm. Ce fut lui qui in-traduisit les Israélites dans la terre promise, et qui en fit le partage entre les douze tribus. Le premier miracle que Dieu opéra en faveur de Josué fut de suspendre le cours du Jourdain : peu de temps après, il s’empara de Jéricho, dont les murs torn-bèrent d’eux-mêmes au son de la trompette. Josué acheva en six années la conquête du pays de Cha-naan. 11 plaça l’arche dans la ville de Silo, et mou-rut après avoir gouverné les Israélites durant vingt quatre ans, 1426 av. J.-C. (Foir ep. s., 071. 93» et suiv.)

JOVIS, gén. de Jupiter

JUBA, æ, s. pr. m. Juba, roi des Numides.

Il fut vaincu par César, lorsque, avec Scipion, il cherchait à réunir et à réchauffer en Afrique le reste des partisans de Pompée. {Foir de vir., ch. 60.) Son royaume devint province romaine, et Salluste, qui a écrit !’histoire de ce pavs-là, en fut le premier gouverneur.

JUBA, æ, s. f. Crinière.

JUBAR, aris, s. n. Éclata étoile du matin et du soir.

JUBATUS, a, um, adj. Qui a des crins, de longs poils ou une crête.

JUBEO, es, jussi, jussum, ere, v. ad. Or-donner, commander, enjoindre, faire.

ep. s. — Deo jubente, Par l’ordre de Dieu {ch. 84, 89 et 114).

ph. — Jubel vigilare, Me fait un devoir de veiller (1, 22). — Jubere pont, Faire donner (5, 4).

JUBEOR, eris, jussus sum, eri, e. pas. de jubeo : Recevoir ordre.

app. — Jussus est consistere, Reçut ordre de s’arrêter {ch. 19).

JUBILA, orum, s. n. pl. Cris de joie.

JUBILATIO, onis, s. f. et

JUBILATUS, ûs, s. m. Acclamation, cri de joie.

JUBILO, as, avi, atum, are, v. n. Pousser des cris de joie.

JUCUNDÈ, adv. Agréablement.

JUCUNDITAS, atis, s. f. Agrément, gaité.

JUCUNDUS, a, um, adj. Agréable, qui plaît.

JUDÆA, æ, s. pr. f. Judée, aujourd’hui Palestine, en Syrie.

On l’appelait terre de Çhanaan, avant l’entrée des Israélites: elle reçut alors le nom de terre £ Israel. Les Grecs et les Romains l’appelaient Palestine, du nom des Philistins, qu’ils appelaient Palestins. Le nom de Judée lui vient de Judas, l’un des douze fils de Jacob. — Divisée d’abord en plusieurs petits Etats, la Judée fut réunie, dans la suite, en un royaume composé de douze provinces ou trihus. — C'est en Judée que naquit le Christ.

JUDÆI, orum, s.pr. m. pl. Les Juifs.

Ils s’appelèrent d’abord Hebrœi, c -à־d. étrangers, pareequ’ils étaient venus d’un pays étranger dans la Terre-Sainte, puis Israelite, du nom d’Israël que Dieu donna à Jacob. Ils s’appelèrent ensuite Judœi (juifs), pareeque la tribu de Juda devint la plus considérable. — Ce ne fut que du temps des inva-sions assyriennes, mais surtout sous la domination romaine, qu’ils commencèrent à se livrer à la cul-ture des lettres, des sciences et des arts industriels. —L'histoire des Juifs remonte a Abraham, qui, par ordre de Dieu, alla, de la Chaldée, s’établir dans la terre de Chanaan. — Cette histoire se trouve suffi-samment racontée dans 1’ep. hist. s.

JUDÆUS, a, um, adj. Juif, de la Judée.

JUDAICE, adv. En juif, judaïquement {en mauvaise part).

JUDAICUS, a, um, adj. Juif, judaïque, des juifs.

JUDAS, æ, s. pr. m. Juda, fils de Jacob et de Lia.

Il naquit en Mésopotamie, l’an 1751 av. J.-C. — 11 fut chef d’une des douze tribus)—Jacob en mou-rant lui fit cette prédiction fameuse, que le sceptre ne sortirait pas de la maison de Juda jusqu’à la ve-nue du Messie.

-----{Machabée), un des cinq fils de Matha-thias. {Voir ep. s., ch. 194 et suiv. et le mot Machabæus.)

JUDEX, icis, s. m. Juge. {Voir Tribunal.) doctr. — Judex acris, Juge sévère (2, 25). ph. — Deduct ad forum vespd judice, Etre soumis au jugement de la guêpe (5, 11).

JUDICATIO, onis, s. f. Action de juger, jugement.

JUDICATÔ, adv. Après une mûre délibé-ration.

JUDICATRIX, icis, s. f. Celle qui juge.

J UDI CAT UM, i, s. n. Ce qui est jugé, chose jugée.

JUDICATUS, a, um, part. pas. de judico.

JUDICATUS, ûs, s. m. Judicature, autorité de juge.

JUDICIALIS, m. f., e, n. et JUDICIARIUS, a, um, adj. Judiciaire.

JUDICIS, gén. de judex.

JUDICIUM, ii, s. n. Jugement, sentence, avis, opinion, accusation.

doctr. — Judicio aliorum, D’après l’opinion publique (2, 14). — Judicio mulliludinis, Par l’opinion de la foule (2, 25). —In judicium vo~ caïus, Appelé en justice (4, 15).

ep. gr. — Judicii causa, Le motif du pro-cès {ch. 98).

ph. — Stare pro judicio erroris sui, Per-sister dans son erreur (5, 5).

JUDICO, as, avi, atum, are, v. ad. Juger, décider, estimer, s’imaginer.

de vir. — Judicare cavendum, Penser qu’il faut faire en sorte {ch. 45).

doctr. — Quidnam judicaret de, Ce qu’il pensait de (4, 17).

ph. — Quid judicare cogüet. Le jugement qu’elle se propose de rendre (4, Phèd.).

JUGALIS, m. f., e, n. Qui lie, qui tient sous le joug ; qui concerne le mariage. ( V. Sup.)

JUG AMENTUM, i, s. n. Linteau {pièce de bois en travers) de porte ou de fenêtre.

JUGARIUS, ii, s. m. Bouvier {qui garde les bœufs, les vaches).

JUGATUS, a, um, part. pas. dejugo.

JUGER, eris, s. n. et

JUGERUM, i, s. n. Arpent.

L'arpent était appeléjugerum ou jugum (joug), pareequ’il contenait tout le terrain qu’un joug, c’est-à-dire une paire de bœufs, pouvait labourer en un jour. H se composait environ de 9.600 m. carrés.

JUGERATÎM, adv. Par arpent.

JUGES, um, S. m. pl. Paire de bœufs.

JUGIS, m. f., e, n. Continuel, perpétuel.

JUGITER, adv. Continuellement, perpé-tuellement.

JUGLANS, andis, s. f. Noyer {arbre).

JUGO, as, avi, atum, are, v. ad. Atteler, lier {sous le même joug).

JUGOSUS, a, um. adj. Montueux.

JUGULARIS, m. f., e. n. Jugulaire, du gosier.

JUGULATIO, onis, s. f. Action d’égorger.

JUGULATUS, a, um. part. pas. de jugulo.

JUGULO, as, avi, alum, are, v. act. Egor-ger, faire mourir, tuer.

JUGULUM, i, s. n. et

JUGULUS, i, s. m. Gorge, gosier.

JUGUM, i, s. n. Cime, sommet; joug, timon, attelage.

Passer sous le joug, c’était, chez les anciens et surtout chez les Romains, un genre de flétrissure très ignominieux. Dans les jugements civils, celui qui était condamné à cette peine était contraint de passer entre deux poteaux, au dessus desquels on en avait placé un troisième.—Dans les armées, le joug consistait en deux piques fichées en terre, avec une troisième attachée aux extrémités supérieures des deux autres.

DE vir. — Subjugum mittere ou traducere, Faire passer sous le joug (ch. 4 et 25).

ph. — Jugum Pierium, Le sommet du Pié-rius ^5, prol.). — Tempérai meum jugum, Me gouverne, moi qui suis sous le joug, ou atte-lée (5, 5).

JUGURTHA, æ, s. pr. m. Jügürtha, roi des Numides, peuples d’Afrique, aujourd’hui habitants du pays d’Alger.

Micipsa, son oncle, qui avait hérité du royaume de Masinissa, le fit élever comme ses propres fils Hiemps^l et Adherbal. Envoyé au siège de Numance, en Espagne, 153 ans av. J.-C., Jugurtha s’y distin-gua et se concilia l'estime de Scipion, qui comman-dait l’armée romaine. A la mort de Micipsa, Jugur-tha fit périr Hiempsal, dépouilla Adherbal de ses Etats, et le força de se réfugier à Rome. Jugurtha, attaqué par les Romains, battit d’abord successive-ment trois généraux . Métellus le vainquit enfin, ainsi que Marius. Quelque temps après, 106 ans av. J.-C., Bocchus, roi de Mauritanie et son beau-père, le livra à Sylla qui l’emmena en triomphe à Rome. Jugurtha fut renfermé dans une prison, où il mourut insensé, d’autres disent assassiné.

JUGURTHINUS, a, um, adj. De Jugurtha.

JULIA, æ, s. pr. f. Julie, nom de plusieurs Romaines célèbres.

!0 ----, tante de Jules-César.

Elle épousa C. Marius, 108 ans av. J.-C. — César prononça publiquement son oraison funèbre.

2° ——, femme de M. Antoine, et mère d’An-toine le triumvir.

Elle était de la maison de César, mais d’une autre branche.

5° -----, sœur de Jules-César.

Elle fut mariée à Actius Balbus dont elle eut Actia.

4® ----, fille de Jules-César et de Cornélie.

Elle était célèbre par sa vertu et par sa beauté. Son père l’obligea de renoncer à Cépion, son fiancé, pour épouser le grand Pompée.

—ה-, fille unique d’Auguste et de Scri-bonie.

Elle fut aussi célèbre par la licence de ses mœurs que par sa beauté et son esprit. — Tibère, son troisième mari, la fit mourir de faim, l’an 14 de J.-C.

6° ----, fille de la précédente et d’Agrippa.

Elle imita les déréglements de sa mère. Elle fut reléguée, l’an 9 de J.-C., dans l’île de Tremiti, sur les côtes de l’Apulie, et y resta vingt ans.

7° ----, fille de Germanicus et d’Agrippine.

Elle mourut à l’âge de 24 ans. Sa conduite fut aussi le scandale de Rome.

JULIUS, ii, s. pr. m. Jules, prénom romain.

----, Juillet (7e mois de l’année, ainsi appelé en l’honneur de Jules-César).

Le mois de juillet s’appelait auparavant, chez les Romains, quintilis, c.-à-d. cinquième, parceque l'an-née commençait alors au mois de mars.

.JUMENTARIUS, a, um, adj. Qui concerne les bêtes de somme.

JUMENTUM, i, s. n. Bête de somme (che-vaux, ânes, mulets).

JUNCETUM, i, s. n. Lieu où il croît du jonc.

JUNCEUS, a, um, adj. De jonc.

JUNCIDUS, a, um, adj. Menu comme un jonc.

JUNCINUS, a, um, adj. De jonc.

JUNCOSUS, a, um, adj. Plein de joncs.

JUNCTIM, adv. De suite, sans discontinua-tion.

JUNCTIO, onis, s. f. Jonction, liaison.

JUNCTURA, æ, s. f. Jointure, assemblage JUNCTUS, a, um, part. pas. dejungo. de vir. — June tum vehiculum, Char attelé (ch. 45).

JUNCUS, i, s. m. Jonc (plante marécageuse, canne).

JUNGITO, impér. dejungo.

JUNGO, is, xi, ctum, ere, v. act. Joindre, lier, assembler, unir.

de vir. — Jungi alicuî, Être mariée avec quelqu’un (ch. 20). — Jungere amicitiam, Se lier d’amitié (ch. 59 et 40).

doctr. — Jungere amicitiam inter se, S’u-nir ou Se lier d’amitié (5, 47).

EP. gr. — Jungere pacem, Faire la paix (ch. 117). — Jungere civitates alicui, Réunir des villés au parti de quelqu’un (ch. 182).

ep. s. — Jungere amicitiam cum, Faire amitié avec (ch. 140 et 168).

JUNIA, æ, s.pr. f. Junia.

C’était une famille romaine qui prétendait des-cendre d’un des compagnons d’Enée. — L. Junius Brutus, allié par sa mère au sang des rois de Rome, était de cette famille.

JUNICULUS, i, s. ?n. Vieille branche de vigne.

JUNIOR, m. f., ius, n. Plus jeune, jeune homme.

app. — Vesta junior, La plus jeune des deux Vestas (ch. 2).

doctr. — Dionysius junior, Denis-le-jeune (4, 2).

JUNIPERUS, i, s. f. Genévrier ( arbuste qui produit le petit fruit rond et noir avec lequel on fait le genièvre).

JUNIUS, ii, s. pr. m. Junius, nom d’homme.

M. Junius, l'un des principaux citoyens de Rome, épousa Tarquinia, fille de Tarquin-l’Ancien. Il en eut plusieurs enfants, entre autres, le célèbre L. Ju-nius Brutus. (Voir Brutus.)

JUNIUS, ii, s. pr. m. Juin (cinquième mois de l’année).

JUNIUS, a, um, adj. De juin.

JUNIX, icis, s. f. Génisse (jeune vache qui n’a point encore porté).

JUNO, onis, s. pr. f. Junon, sœur et épousé de Jupiter, reine des dieux.

De toutes les divinités du paganisme, il n’y en

16 avait pas dont le culte fût plus répandu et plus solennel. — Junon était particulièrement honorée à Argos, à Samos, à Carthage et à Rome. — Elle présidait aux mariages, et accordait une protection particulière aux femmes vertueuses. Elle était aussi la protectrice des royaumes et des empires. —On la représente assise sur un trône, avec un diadème sur la tête, et un sceptre d’or à la main. Quelque-fois, elle traverse les airs sur un char traîné par des paons, oiseaux qui lui étaient consacrés.

JUNONES, um, s. f. pl. Junons.

On appelait ainsi les génies des femmes. Chaque femme avait sa junon, comme chaque homme avait son génie.

JUNXI, parf. de jungo.

JUPITER, gén., Jovis, s, pr. m. Jupiter, le plus puissant des dieux, fils de Saturne et de Rhée.

S’étant révolté contre son père, 11 le chassa du ciel, et le força à se retirer dans le Latium. Devenu par là le seul maître du monde, il en partagea l’empire avec ses frères : il se réserva les cieux, donna la mer à Neptune et l’enfer à Pluton.—Tous les dieux, à l’exception du Destin, étaient soumis à sa volonté : on l'appelait, pour cette raison, le père des dieux. — On le représente ordinairement assis sur un trône d’or ou d’ivoire, tenant la foudre à la main, et ayant à ses pieds un aigle aux ailes dé-ployées. — Le chêne lui était consacré, parcequ’il avait le premier enseigné aux hommes à se nourrir de glands.

JURAMENTUM, i, s. n. Serment. ( Voir Jusjurandum.)

ue vir. — Solitum juramentum prœstare, Faire le serment accoutumé (cA. 62).

A Rome, les consuls, en sortant de charge, de-vaient jurer qu'ils n’avaient rien fait contre les lois.

JURATÔ, adv. Avec serment.

JURATOR, oris, s. m. Qui fait serment.

JURATUS, a, um, part. pas. de jura : Qui a juré, protesté.

JURE, abl. de jus : Avec droit, avec raison.

JUREJURO, as, avi, atum, are, v. act. Ju-rer, faire serment.

JUREUS, a. um, adj. Fait de jus.

JURGAMEN, inis, s. n. et

JURGATIO, onis, s. f. Procès. JURGIOSUS, a, um, adj, querelleur.

JURGIUM, ii, s. n. Dispute, querelle, dis-sension.

ph. — Inferre causant jurgii, Chercher dis-pule, (1, 1).

JURGO, as, avi, atum, are, v. n. et

JURGOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Que-relier, disputer.

JURIDICIALIS, m. f., e, n. Judiciaire.

JURIDICINA, æ, s. f. Juridiction (pouvoir du juge; étendue de ce pouvoir}.

JURIDICUS, a, um, adj. Juridique (qui est selon les formes de la justice).

JURISCONSULTES, i, s. m. Jurisconsulte (savant en droit).

JURISDICTIO, onis, s. f. Juridiction {pou-voir du juge; étendue de cepouvoir).

JURISJURANDI, gén. de jusjurandum.

JURISPERITUS, i, s. m. Savant en droit, ■versé dans la connaissance des lois.

JÜRISPRUDENTIA, æ, s. f. Jurisprudence (science du droit} ; manière habituelle de juger.

JURO, as, avi, atum, are, v. n. Jurer, affir-mer avec serment.

de vir. — Jurare in legem, Jurer obéissance à une loi (ch. 31).

doctr. — Quum, juratur, Quand on jure (5, 25).

ep. s. — Jurare in verbapatris, Jurer con-fermement aux ordres de son père (ch. 76).

JURULENTUS, a, um, adj. Succulent, plein de jus.

JUS, juris, .v. n. Bouillon, jus, sauce, brouet.

Le brouet noir {jus nigrum) était le mets le plus exquis de la table frugale des Spartiates. Ce n’était pourtant qu'un grossier mélange de sel, de vinaigre, de sang et de petits morceaux de viande. — L’ap-périt, provoqué par la fatigue, en était le meilleur assaisonnement.

doctr.— Jus nigrum, Brouet noir (6, 7).

JUS, juris, s. n. Droit, justice, puissance.

app. — Jus dicere, Rendre la justice, dicter des lois (ch. 25).

de vir. — Jure, A bon droit, à juste tilre (ch. 4, 6 et 47). — Sunt belli sicut et pads jura, La guerre a ses lois aussi bien que la paix (ch. 21). — Jus gentium, Le droit des gens (ibid.}. — Ne guis ad eum in jus irel, Que per-sonne ne vînt plaider devant lui (ch. 52).

doctr. — Vocare in jus, Appeler en justice (3, 22).—Dicere jus, Rendre la justice (5, 49).

ep. gr. — Esse sui juris, Être libre, indé-pendant (ch. 110). — In jus vocare, Appeler en justice (ch, 118). — Jure, Avec raison {ch. 120). — Facere proprii juris, Rendre in-dépendant (ch. 195). — Jam non sui juris, Ayant perdu tous ses droits (ch. 194).

ph. — Jure simili, De la même manière, ou Au même titre (1, 25). — Jure neglecto, Laissant de côté les formalités du droit (4, 5).

JUSCULUM, i, s. n. Bouillon.

JUSJURANDUM, gén. jurisjurandi, s. n. Serment.

On appelait Jusjurandum le dieu du Serment. Il était fils de !’Ether et de la Terre.

Rien n’était plus sacré pour les anciens que le serment. Nous en avons la preuve par la conduite de Régulus. (Voir de vir., ch. 53, et doctr., 5, 24.) —On fesait, comme aujourd’hui encore, prêter ser-ment à tous ceux qui prenaient part aux affaires de l’Etat. Les juges s’engageaient aussi par serment à juger, conformément à la loi, le mieux qu’il leur serait possible.—Les dieux eux-mêmes ne pouvaient pas, sans perdre leur divinité, violer le serment qu’ils fesaient sur le Styx.

de vir. — Dato jurejurando, Ayant promis, sous la foi du serment (ch. 55). — Jusjuran-dum conservare, Garder son serment (ch. 55).

ph. — Ut adjuvaret fidem jurisjurandi, D’aider la foi ou la conservation du serment, pour De conserver intact, par son intervention, le serment qu’il avait prêté de rendre bonne justice (5, 9).

JUSSI, parf. de jubeo.

JUSSIO, onis, s. f. et

JUSSUM, i, 4. n. et

JUSSUS, ûs, s. m. Ordre, commandement.

JUSSUS, a, um, part. pas. de jubeo : Qui a reçu ordre.

app. — Jussus perire, Condamné à mourir {ch. 22).

JUSTA, orum, s. n. pl. Derniers devoirs, funérailles.

JUSTE (compar. iùs, superl. issimè), adv. Justement, à juste titre, avec justice, avec équité.

JUSTITIA, æ, 5. f. Justice, équité ; force.

La Justice, divinité allégorique, était fille de Ju-piter et de Thémis. On la représente sous la figure d'une jeune fille, tenant, d’une main, une balance égale des deux côtés, et, de l’autre, une épée nue. — La balance signifie l’équité, et le glaive, la force, la puissance de la justice, {Voir Themis.)

doctr. — Quœrere mercedem justitiœ, De-mander une récompense, pareequ’on est juste (5, 7). — Vacare justitid, Manquer de justice, pour N’être pas juste (5, 8). — Justitia vieil, L’amour de la justice l’emporta sur (5, 21).

ep. gr. — Florere justitiâ, Briller par son esprit de justice {ch. 4).

JUSTITIUM, ii, s. n. Vacances.

app. — Indicebatur justitium, On publiait des vacances {ch. 2).

JUSTIÙS, comp. de justè, adv. Avec plus de justice, de raison.

JUSTUS, a, um, adj. Juste, vrai, conve-nable, légitime.

de vir. — Justa deditio, Livraison conve-nable, sérieuse, dans les règles habituelles {ch. 25).

doctr. — Plus justo, Plus qu’il ne convient (6, 12).

ep. s. — Exercitus juslus, Armée complète (ch. 194).

JUVAMENTUM, i, s. n. Aide, secours.

JUVANS, antis, part. prés, de juvo : Ai-dant,qui aide.

JUVAT, v. unipers. Il aime à, il se plaît à.

JUVENALIA, orum, s. pr. n. pl. Juvénales, fêtes en l’honneur de la déesse Juventa.

Dans cette cérémonie, les jeunes Romains of-fraient à la déesse Juventa les prémices de leur barbe, qu’ils jetaient dans un brasier On croit que cette fête fut instituée par Néron, lorsqu'il sc fit la barbe pour la première fois.

JUVENALIS, m. f.. e, n. De jeune homme.

JUVENCA, æ, s. f. Génisse {jeune vache qui n'a point encore porté}.

JUVENCULA, æ, s. f. Jeune fille.

JUVENCULUS, i, s. m. Jeune taureau, jeune homme.

JUVENCUS, i, s. m. Jeune taureau.

JUVENESCO, scis, scere, v. n. Devenir jeune, rajeunir.

JUVENILIS, m. f., e, n. De jeune homme, de jeunesse.

JUVENILITAS, atis, s. f. Temps de la jeu-nesse.

JUVENILITER; adv. En jeune homme.

JUVENIS, is, s. m. Jeune homme.

JUVENIS, m. f., e, n. Jeune.

JUVENOR, aris, atus sum, ari, v. dép. Faire le jeune homme.

JUVENTA, æ, s. f. et

JUVENTAS, atis, s. f. et

JUVENTUS, utis, s. f. Jeunesse, jeune âge.

On appelait aussi Juventa, Juventas et Juventus la déesse de la Jeunesse.

Les Romains l’invoquaient lorsque leurs enfants quittaient la robe prétexte. (Voir Prétexta.) —Elle présidait à l’intervalle qui s’écoule depuis l’enfance jusqu’à l’âge viril.—Elle est la même que YHébé des Grecs. — On la représentait sous les traits d’une belle nymphe.

JUVO, as, juvi, jutum, are, v. act. Aider, secourir, être utile, faire plaisir.

doctr. — Ad homines juvandos, Pour secou-rir les hommes (5, 50).

ep. s. — Egenos juvare suis opibus, Aider de son argent les nécessiteux {ch. 147).

JUNTA, prèp. acc. Près de, selon, confor-mément à.

JUXTÀ, adv. Autant, également, comme, de même que.

JUXTIM, adv. Auprès, tout proche.