La
Bible Martin est une Bible purement calviniste qui
repose sur les manuscrits originaux: Le Texte
Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte
Reçu Grec pour le Nouveau Testament. Cette Bible authentique des réformateurs français est
entièrement inspirée dans la mesure de son exactitude
dans sa traduction sur les originaux avec les termes de
son époque, et sa « Concordance Hypertext de la Société
IntraText de Rome » est grandement
utiles pour les études et les recherches sur la Parole
de Dieu, et elle est fortement conseillée à tous les
chrétiens. Cette édition de la Martin 1744 est une
révision du théologien et pasteur Pierre Roques produite
en 1736 à cause du français trop archaïque de
l'originale devenue difficile à comprendre. La langue
française est dans une évolution constante, ce qui
nécessite des révisions périodiques du texte de la Bible
avec des expressions qui conviennent aux temps et aux
époques, assurant toujours qu'elles représentent le sens
et les concepts dans leurs contextes respectifs et la
précision des termes dans les mêmes textes originaux
de l'Ancien et du Nouveau Testament utilisés par les
grands réformateurs.
Dieu a veillé avec tant de soin sur la transmission à
travers les âges du texte de sa Parole écrite que,
malgré les falsifications de ceux qui s'établissent
eux-mêmes, à la place du Saint-Esprit, comme juges de ce
qui est de Dieu et de ce qui ne l'est pas, nous pouvons,
encore aujourd'hui, malgré le magma des éditions sans
nombre de bibles fondées sur des textes dénaturées et
tendancieux de la Critique Textuelle néologique et
humaniste comme celles de la Segond, de la Tob, de la
Jérusalem, et de la Darby, encore retrouver des
traductions de la Sainte Écriture en français qui ne
trahissent pas le texte de la Parole de Dieu donnée aux
hommes une fois pour toutes afin que, par son témoignage
infaillible, ils puissent véritablement connaître avec
exactitude la pensée de Dieu avec cette édition
de la Bible Martin. Dans nos temps modernes nous vous
conseillons aussi la nouvelle
Bible de Machaira 2020, une Bible Hyper-Calviniste
qui suit les mêmes principes que la Bible Martin, et
dont le texte contient plusieurs de ses lectures et un
grand nombre de nouvelles traductions précisées sur le
sens étymologique des termes originaux et amplifiées
avec des synonymes.
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Nommé pasteur à Utrecht, David Martin publia
une traduction de la Bible à partir de la
Bible de Genève 1588 de Théodore de Bèze, qui fut
universellement adoptée par les Églises
françaises de Hollande, de Suisse et
d'Angleterre. Considérée comme une œuvre
classique, elle est restée en usage dans ces
trois pays, et les bibles françaises étaient
répandues dans le monde entier par la
société biblique de Londres. Il ne faut pas
oublier qu'à cette époque la grande majorité
des églises et sociétés bibliques françaises
avaient apostasiées à l'arminianisme, les
anglaises prirent donc la relève pour la
distribution de la Bible Martin. Il importe
de considérer aussi le fait que David Martin
était de théologie calvinisme qui s'opposait
à l'hérésie de l'arminianisme, encore
rampante de nos jours chez les évangéliques.
Adolphe Monod préférait la version de Martin
à celle d'Ostervald dont l'élégance
relative, écrit M. William Monod, ne
rachetait pas à ses yeux un certain manque
de force et de simplicité, et surtout du
fait que J.F. Ostervald était de théologie
arminienne, ennemie du calvinisme. Il
trouvait chez Martin plus de saveur et
d'énergie, et c'est de Martin qu'il se
servait habituellement. Il en avait toujours
un exemplaire en chaire.
Fils de Paul Martin, qui fut à deux reprises
revêtu de la dignité de consul à Revel, et
de Catherine Cardes (alias Corde). Martin
fit sa rhétorique à Montauban, en 1655, et
sa philosophie à Nîmes, en 1655, sous le
fameux Derodou. Le 21 juillet 1659, il prit
le grade de maître-des-arts et de docteur en
philosophie, après avoir soutenu avec éclat,
depuis le matin jusqu'au soir et sans
précédent, des thèses in universam
philosophiam. Comme il se destinait à la
carrière ecclésiastique, il se rendit à
l'académie de Puy-Laurens, où professaient
Verdier et André Martel, et il se fit
remarquer parmi ses condisciples par son
application et ses succès. L'Écriture
Sainte, les écrits des Pères et ceux des
commentateurs de la Bible étaient son étude
favorite; les langues orientales et
l'histoire ecclésiastique n'avaient guère
moins d'attraits pour lui, et la lecture des
chefs d'œuvre de l'antiquité, sacrée ou
profane, le délassait de ses travaux plus
sérieux. Son ardeur pour apprendre faillit
lui coûter la vie: une tension de l'esprit
trop soutenue, jointe au défaut d'exercice
corporel, lui occasionna une maladie qui le
conduisit aux portes du tombeau.
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À
peine guéri, il se rendit à Mazamet, où s'était assemblé
un synode provincial, qui l'admit au ministère, en 1663,
et le donna à l'église d'Espérausses, alors agitée de
funestes dissensions. Son humeur douce et conciliante ne
tarda pas à y rétablir la paix que son prédécesseur
n'avait pas su maintenir. En 1670, il fut appelé à La
Caune (Lacaune (Tarn)), où il exerça son ministère
jusqu'à l'interdiction du culte réformé. Chéri de son
troupeau, respecté de plusieurs ennemis, dont il s'était
concilié l'estime par l'aménité de ses mœurs, il ne
voulut jamais consentir à quitter son église, ni pour
celle de Milhau, dont il reçut vocation à plusieurs
reprises, ni pour la chaire de théologie à l'académie de
Puy-Laurens, qu'on lui offrit, en 1681, après la mort de
Théophile Arbussi. Il fallut que la révocation de l'édit
de Nantes l'en arrachât violemment.
Pendant les persécutions qui préludèrent à cet acte
inique, Martin rendit d'importants services aux églises.
Son zèle, sa fermeté, sa prudence étaient si bien connus
que ses collègues le chargeaient toujours de la défense
des intérêts de l'Église protestante dite Réformée dans les affaires
les plus délicates. Aussi était-il particulièrement en
butte à la haine du clergé romain. Il était impossible
qu'on ne lui suscitât par quelque procès. C'est ce qui
eut lieu, en effet; mais il se défendit avec tant de
dignité, de force et d'esprit, qu'il confondit ses
accusateurs, et, contre toute attente, força l'évêque de
Castres lui-même à reconnaitre son innocence. Son zèle
le jeta dans un plus grand danger lorsque la révocation
de l'édit de Nantes ferma son temple. Convaincu qu'il
devait obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes, il voulut
continuer les fonctions de son ministère; mais il
n'aurait pas tardé à payer cher son imprudence, si des
Catholiques de ses amis ne l'avaient averti assez à
temps qu'il allait être arrêté, et ne lui avaient
facilité les moyens de fuir, en se chargeant
généreusement de cacher sa femme et ses enfants, qui le
rejoignirent plus tard en Hollande, où il se réfugia.
Martin arriva à La Haye dans le mois de novembre 1685.
Quelque temps après, il fut placé à Utrecht comme
ministre surnuméraire. Son mérite ne pouvait tarder à
lui procurer une place de pasteur ordinaire. Dès le 16
février 1686, il fut nommé professeur de théologie à
l'École illustre de Deventer; mais la régence d'Utrecht,
qui avait déjà pu apprécier ses talents, ne voulut point
le laisser partir et le retint comme ministre de
l'église wallonne. Ce fut en vain que plusieurs
universités lui offrirent des emplois honorables; il les
refusa pour ne point se séparer de son église. Il ne
voulut pas non plus, en 1695, accepter la vocation que
lui adressa l'église de La Haye comme successeur d'Isaac
Claude, fils du célèbre Jean Claude, son amie et son
allié. Modeste et sans ambition, il n'aspirait pas à un
poste élevé; il ne cherchait pas à briller, mais à être
utile. Dans ce but louable, il ne se contenta pas de
s'acquitter de ses fonctions pastorales avec une
scrupule fidélité, et de composer des ouvrages dont
quelques-uns, comme son Histoire du Vieux et du Nouveau
Testament et sa révision de la Bible, ont, sans aucun
doute, puissamment contribué à l'instruction, ainsi qu'à
l'édification dans les églises protestantes; il
consentit même à recevoir chez lui quelques jeunes gens
pour leur enseigner la philosophie et la théologie et
leur inspirer l'amour de la vertu par ses instructions
et son exemple. Il eut l'honneur de compter parmi ses
disciples des fils même de souverains.
Le
vœu le plus ardent de Martin était de mourir en chaire;
il fut exaucé. Le 7 septembre 1721, à l'âge de 82 ans,
il fit sur la sagesse de la Providence un sermon où il
se surpassa: mais après avoir terminé sa prédication, il
se sentit si épuisé qu'il fallut le transporter chez
lui. Une fièvre violente l'enleva en deux jours. "Il
avait l'esprit vif, pénétrant et très présent, la
mémoire heureuse, le jugement excellent, lit-on dans la
Vie de D. Martin par Claude. Il cherchait toujours à
s'instruire; continuellement il faisait des questions,
sans avoir la fausse honte de donner à connaître qu'il
ignorait quelque chose; tout excitait sa curiosité,
arts, sciences, affaires; cependant rien ne se
confondait dans son esprit, il ne mettait chaque chose
qu'en sa place... Avec lui la conversation ne tarissait
jamais, il y portait la franchise et la gaité de son
pays: il était plein de feu, et il avait la repartie
prompte... A le considérer du côté du cœur, on le lui
trouvait affectueux, tendre, compatissant. Il était si
attaché à ses amis qu'on l'a vu, trente ou quarante ans
après leur mort, s'intéresser vivement au sort de ceux
qui leur avaient appartenu."
David Martin avait épousé à Castres, en 1666, Florence
de Malecare, fille de Pierre de Malecare, avocat à la
Chambre de l'édit. Il en eut trois fils, DAVID, LOUIS et
N.; et deux filles: MARIE, femme de Renouard, marchand à
Londres, et FLORENCE, qui entra dans la Société de La
Haye. C'est cette demoiselle qui fut en butte aux
calomnies de La Chapelle.
Comme écrivain, Martin mérite de prendre rang parmi les
bons prosateurs du Refuge. Il s'était appliqué avec un
soin tout particulier à l'étude de la langue française,
et s'était si bien pénétré de son esprit que, lorsque
l'Académie annonça la publication de la seconde édition
de son Dictionnaire, il lui envoya des observations que
ce corps savant trouva judicieuse, comme il le lui
témoigna dans une lettre de remerciements très
flatteuse. Son style est donc généralement clair et
correct; mais il est un peu dur et manque presque
toujours de chaleur et de mouvement. Dans ses écrits de
polémique, il se montre d'une orthodoxie rigide (ce qui
était la vogue du temps), ennemi de toute nouveauté;
cependant il combat toujours ses adversaires avec
modération et courtoisie. Ses sermons sont remplis de
pensées solides, mais monotones et froids. Dans notre
opinion, ce sont ses travaux sur la Bible qui le
recommandent surtout à l'attention de la postérité, et
qui le placent parmi les théologiens protestants du
XVIIe siècle renommés pour leur érudition.
«Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme
beaucoup le font; mais nous parlons avec sincérité,
comme de la part de Dieu, devant Dieu, en Christ.» (2
Cor. 2 :17); «C'est pourquoi aussi, nous ne cessons de
rendre grâces à Dieu de ce que, recevant de nous la
parole de Dieu que nous prêchons, vous avez reçu, non
une parole des hommes, mais, ainsi qu'elle l'est
véritablement, la parole de Dieu, qui agit avec
efficacité en vous qui croyez.» (1 Thes. 2 :13)
Jean leDuc
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