AVOIR LA PENSÉE DE CHRIST

 

Par Jean leDuc

Mai 2021

 

LA FACULTÉ DE PENSER

 

UNE SAINE RÉFLEXION

 

LA SUBSTITUTION DE CHRIST EN NOUS

 

LA PUISSANCE VIVANTE DE LA PENSÉE DE CHRIST

 


 

LA FACULTÉ DE PENSER

L'homme, c'est à dire l'être humain, se distingue de l'animal par sa faculté de penser. Pour l'animal il s'agit de l'instinct qui dirige le cours de sa vie. Cela ne signifie pas que l'homme n'agit pas aussi par instinct, mais ceci est plutôt une faculté naturelle de survie, sans nécessairement être accompagné de la pensée. La pensée est aussi une faculté naturelle à l'homme qui fait de lui un être vivant, une créature rationnelle. Malheureusement, pour plusieurs, la faculté de penser est complètement rudimentaire, elle est sans importance dans leur vie. En d'autres mots, beaucoup de gens ne savent pas comment penser. On pourrait me dire en ignorant: la pensée, c'est quoi ? C'est quoi ça mange en hiver ? Voici quelques exemples très simples: Si je vous dis que 1+1=2 vous me direz: c'est vrai et ça ne peut faire autrement, c'est ce que nous avons tous appris à la petite école. Mais si c'est tout ce que vous avez à dire, vous êtes encore assis sur les bancs de la petite école et vous n'avez rien appris, vous ne savez pas comment penser. Si je vous dit que 1+1=3, vous me direz que c'est faux, et que je suis probablement un malade mental pour faire une telle affirmation. Mais vous ne vous êtes pas vraiment demandé pourquoi je fais une telle affirmation qui vous semble impossible. Donc pour vous, vous avez raison et j'ai tort. Mais vous n'avez pas considéré le contexte dans laquelle le problème est posé. Dans une relation de couple marié qui veulent avoir un enfant 1+1=3 devient véridique. Pour savoir comment penser il faut toujours se demander quel est le contexte d'une question pour trouver toutes les éventualités, et la question à se poser est toujours POURQUOI, que veux dire l'auteur, quel est son but . Ceci est la base même pour apprendre quoique ce soit sur n'importe quel sujet, à moins que vous désiriez absolument demeurer ignorant en refusant d'apprendre. Vous seriez donc comme un singe qui ne fait qu'imiter ce que les autres singes font. Il est triste de constater que des enfants sont parfois plus intelligent que certains adultes qui supposément ont l'expérience de la vie. Mais l'expérience sans connaissance ne vaut absolument rien, elle est plutôt de la déchéance et de la dépravation intellectuelle qui réduit l'homme au statut d'un animal. Plusieurs ne sont même pas en mesure de comprendre les termes que nous utilisons ici, et encore moins de saisir le contexte de l'idée principale que nous présentons. En comprendre le sens est trop pénible pour eux, ils préfèrent demeurer dans l'imagination fertile de leur ignorance, croyant qu'ils ont raison sur tout, sans se donner la peine d'apprendre comment utiliser leur faculté de penser correctement, ce qui est nécessaire pour un bon développement intellectuel et spirituel. L'ignorant demeure dans sa cave à regarder les ombres sur les murs projetés par le petit feu qu'il alimente de bois secs. Mais l'intelligent sort de sa cave à la lumière du jour, éclairé par le soleil que Dieu a créé pour lui. Vrai qu'il fallut qu'il se donne la peine de monter une pente rocheuse pleine d'obstacles et qu'il subit plusieurs blessures avant d'arriver à la sortie de l'obscurité de sa cave, mais maintenant il se réjouie, et dorénavant il détient la capacité de diriger les autres à sortir de leurs caves où ils sont prisonniers des ombres de l'ignorance dans l'obscurité de leur conscience. Ce principe philosophique est élaboré sur une des métaphores de Platon (voir L'allégorie de la caverne de Platon).

 

Or c'est quoi exactement «penser», car plusieurs voient le mot «pensée» et ce n'est pour eux qu'un mot parmi tant d'autres. Ils peuvent le lire, mais ne comprennent vraiment pas toutes les implications qu'il détient, et s'imaginent être intelligent. Or on ne peut être intelligent et ignorant en même temps, on est soit un ou l'autre. Il n'existe pas de zones grises dans l'apprentissage de la connaissance, on est soit pour la vérité ou le mensonge. Les indécis ou les tièdes seront vomis de la bouche du Seigneur. Celui qui est véritablement de Dieu se donne à l'étude profonde et acharnée de toute la connaissance de la vérité dans tous les aspects et domaines dans laquelle elle se trouve, et il devient sage et intelligent. Mais celui qui est du diable condamne ce qu'il ne comprend pas ou se tient sur la clôture, puis s'imagine qu'il a raison, lorsqu'il est le plus grand des ignorants et des insensés. Le premier est marqué de la sagesse, le deuxième est marqué de la stupidité. Le premier est dans un stage de  réflexions, le deuxième est dans un stage de dissipation. Le mot «penser» signifie «Exercer son esprit; mettre en œuvre sa conscience. Le mot pensée (...) comprend dans son acception toutes les facultés de l'entendement et toutes celles de la volonté. Car penser, c'est sentir, donner son attention, comparer, juger, réfléchir, imaginer, raisonner, désirer, avoir des passions, espérer, craindre.» On peut ainsi qualifier la pensée comme étant la parole interne qui forme des concepts et des idées à partir de l'information reçue sur un sujet donné afin d'en élaborer les prémices, compte rendu des différents contextes qui en donnent la structure et les différentes applications. Ces choses sont encore plus importantes lorsque nous considérons que la Sainte Présence de Christ habite en ses élus pour les instruire, les éclairer, les former et les diriger dans toute la vérité. Ceux qui ont véritablement l'Esprit de Christ reçoivent toutes ses grâces dans leur faculté de penser ou de raisonner qu'ils doivent faire croître par l'étude et la recherche approfondie des instructions qu'ils reçoivent, en comparant diligemment toutes les données. Dans ce domaine il faut toujours se poser des questions pour apprendre droitement tous les concepts, mais encore faut-il savoir qu'elles sont les bonnes questions pour en obtenir l'instruction voulu qui correspond au sujet étudié. Or ceux qui ne comprennent pas ces choses ou pour qui elles sont trop pénibles, n'ont pas l'Esprit de Christ et sont encore dans l'ignorance de la chair, étant étranger à la grâce du Dieu vivant.

 

La pensée de Christ est entièrement concentré sur son sacrifice sur la croix, c'est à dire sur son renoncement en faveur de ses élus. Il doit en être de même pour nous. Nous devons renoncer à tout pour Christ et ceux enqui sa Sainte Présence demeure. Celui qui renonce peu obtient peu, celui qui renonce beaucoup obtient beaucoup. Mais celui qui renonce à rien n'obtient rien de la grâce. En d'autres mots, on récolte ce que l'on sème, soit pour la vérité soit pour la duplicité. Si la Sainte Présence de Christ est vraiment en nous, nos pensées se porteront toujours vers la croix, et nous ne ressteront pas oisif pour faire fructifier la grâce de son renoncement en nous, par une saine réflexion. Voila comment savoir penser clairement, car nous avons la pensée de Christ.

 

Il est évident que le but de la faculté de penser que Dieu a mis dans tous les hommes est pour nous garder des ténèbres de l'ignorance. Il ne nous a pas créé comme des singes, mais en son image, comme des créatures rationnelles qui détiennent la capacité de raisonner, c'est à dire de développer notre intelligence, tout comme un homme laboure la terre pour planter sa semence et en récolter les fruits. Refuser de labourer la terre du jardin de notre cerveau serait donc un péché grave qui offenserait Dieu, et assurerait notre mort intellectuelle. Nos raisonnements deviendraient donc serpentins et dénudés de toutes substances profitables à notre croissance. Dieu ne nous a pas créé pour être des ignorants et des gens trop paresseux pour mettre la main à la charrue. L'apprentissage demande beaucoup de travail, de questions, d'études, de recherches, d'épreuves et de persistance. Ceux qui préfèrent s'asseoir au soleil avec un café pour regarder le temps passé, ne comprennent rien de la grâce de Dieu. Ils se disent peut-être «Christ a tout accompli, je n'ai donc rien à faire». Ils ne réalisent pas que la grâce est un sacrifice et qu'elle implique des sacrifices en ceux qui l'ont reçu. Il n'y a pas de place pour le doute et l'ignorance en Christ. Seuls les réprouvés demeurent séquestrés dans la caverne des ombres de leur conscience en rejetant la lumière de la vérité. Si vous n'avez pas compris le POURQUOI de l'instruction que nous venons de donner et qui demande beaucoup de réflexion, vous seriez vraiment sans espérance, ne sachant pas comment utiliser votre faculté de penser.

 

UNE SAINE RÉFLEXION

Dans l'Évangile de Jean, le Seigneur Jésus dit à plusieurs reprises qu'il est «la Lumière du monde». Aucun, toujours bien nous l'espérons, ne serait assez insensé pour dire qu'il fait référence à la lumière du soleil, quoique nous ne serions pas surpris de voir quelques évangéliques établir un tel rapport. Il est évident qu'il s'agit ici d'une lumière spirituelle dont le sens détient deux différentes applications d'un même sujet. Premièrement est la lumière de la conscience qui éclaire tous les hommes dans les principes de la loi qui donne la vie naturelle, c'est à dire qu'il est Lui-même la Source de ses instructions et l'Autorité finale de ses applications variées dans le cœur de tous les hommes sans exception. En d'autres mots, il est la vie ou l'existence même de tous, c'est à dire qu'il est le Créateur, le Père Éternel manifesté dans la chair pour le rachat de ses élus, en s'offrant Lui-même en sacrifice expiatoire comme leur Substitut. Deuxièmement, par sa Sainte Présence qui vient habiter strictement le cœur de ses élus depuis le jour de la Pentecôte, il est la lumière de la réflexion qui nous éclaire dans tous les aspects de la vérité, puisqu'il est Lui-même l'Esprit de Vérité en qui il n'y a aucun mensonge ni aucune duplicité. Les élus sont instruits et dirigés dans leurs réflexions sur toutes choses qui se rapportent aux Saintes-Écritures dans tous les domaines de la vie, sociales, religieuses, scientifiques, etc.. Notre compréhension de tous les aspects de la connaissance est vaste et illimitée, particulièrement pour connaître les merveilles de la grâce et de la profondeur de la connaissance de Christ en nous, et l'essence de son existence sans commencement ni sans fin qui sera la nôtre éternellement. Il nous convient donc d'avoir une saine réflexion, c'est à dire de réfléchir droitement et d'une façon bien équilibrée dans notre faculté de penser qui est imprégnée de la pensée de Christ qui habite en nous par sa Sainte Présence.

 

Il importe maintenant de savoir en quoi consiste la réflexion pour apprendre à penser correctement. Faculté qu'a la pensée de faire retour sur elle-même pour examiner une idée, une question, un problème; capacité de réfléchir. La réflexion est définie comme étant: «Acte de la pensée qui revient sur elle-même, qui revient sur un objet afin de l'examiner.» Dans les élus, elle consiste d'un travail de formation opéré par la Sainte Présence de Christ qui nous donne le pouvoir et le faire dans nos raisonnements charnels en vue de leur transformation à la louange de sa gloire. Dans ce processus merveilleux, rien n'est de nous, tout est de Christ qui agit en nous par la puissance de sa grâce. Nous sommes attirés irrésistiblement de réfléchir sur les instructions et les renseignements que nous recevons de toute part, pour amener toutes pensées captives à Christ. Nous sommes donc édifiés comme un temple spirituel dans tous les aspects de la vérité afin de croître dans la grâce, et produire des fruits convenables à l'Esprit des vivants.

 

Il ne serait donc pas normal pour un élu de refuser la croissance, ou de trouver cela trop pénible en cherchant à se justifier par ses faiblesses ou son manque de connaissance, car un tel comportement est inexcusable, et donnerait l'évidence qu'une telle personne ne serait pas une élue mais une réprouvée. La foi en Christ et de Christ, nous pousse inévitablement à approfondir notre connaissance de la vérité, pour que nous apprenions comment penser et ériger des concepts comme charpentes dans la maison de Dieu qui servent à l'édification de tous. Un élu oisif et indolent, ça n'existe pas dans le Corps de Christ qui est l'ensemble de tous les vrais élus. Quoique nous sommes tous égaux, tous ont différentes fonctions et tous contribuent à la perfection des saints, selon la mesure que chacun a reçu de l'Esprit des vivants pour labourer la grâce de sa Sainte Présence avec la charrue de la réflexion qui trace des sillons dans les cœur troublés et assoiffés de sa grâce. Il y a donc une manière de penser qui est de ce monde et une autre qui ne l'est pas. Or nous ne sommes pas de ce monde, mais de Christ.

 

Dans Matthieu 5: 3, Jésus dit: «Bienheureux sont les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux.» De nombreuses interprétations ont été données sur ce passage, mais nous nous baserons strictement sur le Grec original pour en obtenir la compréhension. Or le mot «pauvreté» est «ptochos» et signifie «être lent», dans le sens d'être lent d'esprit ou avoir de la difficulté à comprendre. Il s'agit généralement de personnes qui ont peu d'éducation et qui éprouvent de la difficulté à comprendre soit le sens des mots, d'un texte ou d'un livre qu'ils lisent, ou de comprendre les contextes d'un enseignement ou d'en saisir l'idée générale dans l'élaboration d'un concept. Ces gens sont considérés comme des ignorants car ils n'ont pas la connaissance requise pour faire des études profondes, et arrivent souvent à des fausses conclusions, car ils n'ont pas appris comment utiliser leur faculté de penser et en ignore les principes. Mais ils ont beaucoup d'espérance dans la simplicité de leur foi, et peuvent néanmoins apprendre à penser, quoique lentement à cause d'un engourdissement de l'esprit ou intellect. Ils sont portés ainsi à faire confiance en Christ pour toutes, et ils en récoltes de grandes bénédictions, dans la mesure que l'Esprit des vivants leur accorde pour le perfectionnement des saints. Dans de tel cas, la croissance de la grâce est peut-être lente mais elle est très efficace et produit son fruit en son temps.

 

Mais tel n'est pas le cas avec ceux qui sont dans l'ignorance et préfèrent y demeurer, car obtenir de la connaissance en apprenant à penser est trop pénible pour eux et ils aiment mieux s'en passer que de se donner la peine d'apprendre.

 

Dans Matthieu 25: 14-21, le Seigneur Jésus nous parle de la parabole des talents, qui se rapporte précisément à notre sujet:

14 Car il en est comme d'un homme qui, s'en allant en voyage, appela ses serviteurs et leur remit ses biens.

15 Et à l'un il donna cinq talents, à l'autre deux, et à l'autre un ; à chacun selon ses forces ; et il partit aussitôt.

16 Or, celui qui avait reçu cinq talents s'en alla et en trafiqua ; et il gagna cinq autres talents.

17 De même, celui qui en avait reçu deux en gagna aussi deux autres.

18 Mais celui qui n'en avait reçu qu'un s'en alla et creusa dans la terre, et y cacha l'argent de son maître.

19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint, et il leur fit rendre compte.

20 Alors celui qui avait reçu cinq talents, vint et présenta cinq autres talents, et dit : Seigneur, tu m'as remis cinq talents ; en voici cinq autres que j'ai gagnés de plus.

21 Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.

22 Et celui qui avait reçu deux talents, vint et dit : Seigneur, tu m'as remis deux talents ; en voici deux autres que j'ai gagnés de plus.

23 Et son maître lui dit : Cela est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je t'établirai sur beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.

24 Mais celui qui n'avait reçu qu'un talent, vint et dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n'as pas semé, et qui recueilles où tu n'as pas répandu ;

25 C'est pourquoi, te craignant, je suis allé et j'ai caché ton talent dans la terre ; voici, tu as ce qui est à toi.

26 Et son maître lui répondit : Méchant et paresseux serviteur, tu savais que je moissonne où je n'ai pas semé, et que je recueille où je n'ai pas répandu ;

27 Il te fallait donc donner mon argent aux banquiers, et à mon retour j'aurais retiré ce qui est à moi avec l'intérêt.

28 Ôtez-lui donc le talent et le donnez à celui qui a les dix talents.

29 Car à celui qui a, on donnera, et il aura encore davantage ; mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il a.

30 Jetez donc le serviteur inutile dans les ténèbres de dehors ; là seront les pleurs et les grincements de dents.

31 Or, quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous les saints anges, alors il s'assiéra sur le trône de sa gloire.


 

Dans le contexte de notre sujet, les deux premiers serviteurs représentent les vrais élus qui font fructifier la grâce qu'ils ont reçu gratuitement par la réflexion dans leurs pensées, par laquelle ils obtiennent des bénédictions de la révélation qui leur fut accordée. Ils maturent ainsi dans leur croissance spirituelle. Leur formation est solide et assurée, ils peuvent ainsi faire face à toutes éventualités, car ils sont comme un homme qui a construit sa maison sur le roc et que la tempête ne peut déloger. Mais le dernier est celui qui se dit élu mais qui ne l'est pas. Il refuse de faire fructifier la grâce, car il n'en comprend pas le principe de sacrifice ou renoncement nécessaires à la croissance spirituelle. Il donne ainsi l'évidence qu'il a reçu seulement l'appel extérieure commune à tous les réprouvés et les imposteurs. Or cette grâce externe est résistible, son but est la condamnation et la perdition, tout comme il fut stipulé d'avance depuis avant la fondation du monde dans le décret éternel de réprobation ou exclusion de la grâce. Il est donc comme l'homme qui a construit sa maison sur le sable et qui est tombée en ruine par la force de la tempête. Cet homme représente la totalité du christianisme contrefait moderne. Ceux qui enfouissent la grâce dans la terre de ce monde, creusent leur propre fausse, et cela n'est que le début de leurs peines. Les souffrances qui les attendent sont inimaginables.

 

LA SUBSTITUTION DE CHRIST EN NOUS

La Sainte Présence de Christ qui vient habiter le cœur de ses élus, détient plusieurs aspects inconnus de la théologie et de la philosophie dites chrétiennes. Le sujet n'a même jamais été abordé par les grands réformateurs comme Martin Luther, Jean Calvin, et plusieurs autres, surtout ceux de la foi dite Réformée ou Calviniste. Il s'agit ici de la doctrine de la Substitution. Pour les novices, ce terme signifie que Christ est notre remplaçant. La Substitution est la plus grande doctrine du christianisme authentique, elle est entièrement essentielle à la grâce du salut, car sans elle il n'y a pas de christianisme ni de salut possible. En d'autres mots, elle est l'aspect le plus merveilleux de la vérité révélée, et la plus sublime des connaissances. Il est absolument nécessaire qu'elle soit comprise dans tous ses détails par les élus. Refuser de prendre tous les moyens de notre faculté de penser pour en saisir la profondeur par la réflexion, est l'assurance d'une perdition éternelle, dans les souffrances les plus horribles d'un enfer réel. Il est donc impératif à tous les élus réels d'en prendre connaissance et de la scruter à fond pour en obtenir toutes les merveilles. Ne pas le faire serait l'évidence que vous n'êtes pas des élus, et que la Sainte Présence de Christ n'habite pas en vous. Vous en voyez donc l'importance, ne négligez pas d'appréhender cette connaissance glorieuse par tous les moyens possibles.

 

Malheureusement, tous les théologiens et philosophes de la Réforme Protestante, limitent la Substitution au sacrifice de la croix, et quelques-uns en attribuent l'extension jusqu'à dans la résurrection. Mais une telle approche a produit un christianisme sclérosé qui ne détient aucune efficacité dans le domaine de la grâce. En d'autres mots, il a produit un christianisme sans vie qui n'est qu'une imitation grossière de sa réalité. Le résultat est une organisation ecclésiastique purement mondaine qui prétend être de Christ, lorsqu'en réalité elle est du diable, le père du mensonge et de la duplicité, c'est à dire de la contrefaçon.

 

En vérité, la Substitution était décrétée depuis avant la fondation du monde, car elle fait partie intrinsèque de l'essence de l'Esprit des vivants dans l'ensemble de tous les élus, qui sont des émanations éternelles de sa Sainte Présence dans une unité indissociable. Elle fut donc déterminée d'avance en Christ dans l'Alliance Éternelle qui implique son incarnation et le décrète de rédemption. Cela signifie que la notion de Substitution était déjà en Christ depuis sa naissance miraculeuse dans la chair et dans le sein d'une vierge, et ainsi pour tout le temps de son ministère terrestre en notre faveur. Mais puisqu'elle est éternelle, la notion de Substitution ne s'arrête pas là, elle procède aussi dans son ministère d'exaltation céleste, par laquelle il vient habiter dans le cœur de tous ses élus par sa Sainte Présence. Les implications de cette révélation inconnues auparavant, sont énormes. Cela veut dire que Christ en nous agit encore comme notre Substitut dans tous les aspects de notre vie. Il manifeste ses pensées en nous et à notre place. Il engendre ses réflexions pour en faire les nôtres. Il parle par notre bouche comme s'il s'agirait de nous qui parlions. Il regarde par nos yeux ce que nous voyons. Il écrit par nos mains des instructions bienfaisantes pour notre édification, comme si cela viendrait de nous, qui sommes en réalité que des outils entre ses mains. Il est Celui qui est assis derrière votre ordinateur et détermine toutes ses fonctions à la louange de sa gloire et selon le bon plaisir de sa volonté. Il est Celui qui prend un café avec vous, comme si vous seriez celui qui le prend. Bref, il est dans tous nos agissements et dans toutes les évènements et circonstances qui nous entourent. Il est notre ami le plus intime au plus haut sens du mot. Par la Substitution nous sommes donnés la réalisation merveilleuse et sublime, qu'il est nous et que nous sommes Lui. Jamais une telle notion ne fut réalisée auparavant. Seul l'apôtre Paul en avait obtenu la révélation. Maintenant elle nous est donnée en cette fin des temps en vue de notre transformation finale dans la lumière du grand jour, lorsque la Sainte Présence de Christ émergera de nous, pour former l'ensemble d'une nouvelle race céleste et éternelle. Sans la Substitution, toutes ces merveilles de la grâce seraient impossibles.

 

Nous réalisons donc pourquoi cette doctrine glorieuse ne fut jamais pleinement comprise auparavant, car elle est strictement réservée pour les élus des derniers temps. Dans l'Apocalypse, l'apôtre Jean fut interdit d'écrire la révélation des sept tonnerres, car elle était réservée pour les derniers temps. Voici, maintenant, vous l'avez sous vos yeux, par lesquels Christ en vous en regarde l'accomplissement. Or le chiffre «sept» signifie «l'accomplissement», et le mot «tonnerre» signifie «le départ», nous indiquant clairement que cette révélation a pour but notre préparation pour notre départ prochain. En d'autres mots, Christ en nous nous prépare une habitation dans le Royaume de sa Gloire, une maison spirituelle qui sera notre demeure éternelle.

 

LA PUISSANCE VIVANTE DE LA PENSÉE DE CHRIST

Si vous avez utilisé votre faculté de réflexion correctement tout le long de cet exposé, vous avez obtenu la réalisation qu'il ne s'agit pas seulement d'un concept érigé avec des mots pour en ériger les prémices, mais qu'il s'agit d'une puissance vivante dans le moment actuel qui s'imprègne présentement dans votre pensée et votre conscience. Sinon nous vous prions de relire ce document avec plus d'attention, en prenant bien soin de comprendre le sens de tous les mots et concepts qui s'y trouvent. L'instruction dans ce document est cruciale pour votre croissance spirituelle, et nécessite toute votre concentration.

 

Avoir la pensée de Christ signifie avoir la pleine réalisation de la Sainte Présence de Christ qui habite en nous comme notre Substitut, dans le sens qu'il prend le contrôle total de notre vie de tous les jours, dans les moindres détails de notre existence en ce monde de ténèbres. Vous ne serez jamais plus pareil car les choses anciennes sont passées, et toutes choses sont devenues nouvelles. Comme une gourde est remplie d'un bon vin nouveau et exquis, vous serez remplis à déborder de la Sainte Présence de Christ.

 

Toutefois, même si vous avez toute la puissance de l'univers qui demeure en vous, et que vous possédez toutes ses richesses au-dessus de tout ce qu'un homme ne puisse s'imaginer, ne pensez pas que vous êtes des super-hommes. Au contraire, vous devez apprendre à marcher par humilité dans la réalisation du renoncement de l'Esprit des vivants en votre faveur, gardant toujours conscience de la Sainte Présence de Christ en vous, tout en vous réjouissant dans l'épanouissement de sa gloire.

 

La puissance vivante de Christ en nous, a pour but de nous transformer en son image parfaite et glorieuse, et nous connaîtrons tous une nouvelle existence éternelle, sans commencement et sans fin qui est l'héritage des saints, désigné et déterminé en Christ depuis avant la fondation du monde. Nous brillerons tous comme des lumières célestes dans les sphères de l'immensité, signifiant par cela que notre intelligence ne connaîtra plus aucune borne, et que nos pensées, qui sont la pensée de Christ, s'élèverons dans une connaissance insondable et inimaginable qui surpasse notre entendement.

 

Prenez courage et réjouissez-vous, car le départ est pour bientôt, et on se retrouvera tous là-haut dans la Jérusalem céleste, pour participer au festin des noces de l'Agneau.

 

A Christ seul soit la Gloire

Amen !

 

Rédigé par Jean leDuc sous la direction de Christ

pour la communauté mondiale des élus.bs.