L'APOCALYPSE SPIRITUELLE Christ en nous l'anticipation de la gloire
Par Jean leDuc Mai 2016
Les sept points principaux du pneumillénarisme
LE ROI DU ROYAUME SPIRITUEL DE LA GRÂCE
L'INTERPRÉTATION DU LIVRE DE L'APOCALYPSE
LE SYSTÈME DU PARALLÉLISME PROGRESSIF 1) la première section consiste des chapitres 1 à 3 2) la deuxième section consiste des chapitres 4 à 7 3) la troisième section consiste des chapitres 8 à 11 4) la quatrième sections consiste des chapitres 12 à 14 5) la cinquième section consiste des chapitres 15 et 16 6) la sixième section consiste des chapitres 17 à 19 7) la septième section consiste des chapitres 20 à 22 La pleine réalisation de Christ en nous
Le livre de l'Apocalypse ou Révélation de Jésus-Christ est un des plus remarquable dans la Bible, contenant la richesse d'un symbolisme éblouissant dans lequel chaque image détient une valeur de mille mots. En fait tout dans le livre de l'Apocalypse doit s'interpréter d'une manière figurative, autrement nous finirions, par l'interprétation littérale, à voir des dragons à sept têtes voler dans notre ciel, et puisque personne en a jamais vue un il est évident que le sens littéral d'interprétation n'est pas la bonne approche pour comprendre ce livre mystérieux. Il a piqué la curiosité de grandes multitudes et à même frayé son chemin jusque dans de nombreux films de science-fiction. De nombreuses interprétations lui ont été données, certaines plus délirantes que d'autres, partant de la platitude jusqu'à l'absurde, à cause de son contenu complexe et difficile à comprendre pour les gens de notre génération. Pourtant il porte une grande bénédiction: «Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites; car le temps est proche.» (Apoc. 1:3). Mais de toutes évidences personne ne l'a jamais récoltée, car cette bénédiction a été tournée en malédiction pour un grand nombre. La raison est que la grande majorité des gens dits chrétiens ne le sont pas en réalité, la Sainte Présence de Christ n'habite pas en eux pour les instruire dans les voies de la vérité. Mais il y a aussi des chrétiens authentiques qui sont perplexes devant le sujet, étant encore dans la confusion d'un manque de connaissance, ou voulant tout simplement ne pas se donner la peine de l'appréhender en faisant confiance en Christ pour en recevoir l'instruction. Qu'il s'y trouve des choses difficiles n'est pas une excuse pour en négliger la lecture en demeurant dans l'humilité et la simplicité, c'est à dire sans se donner à des exagérations qui éloignent l'attention de son sujet principal, à savoir «la révélation du Seigneur Jésus-Christ». Il importe de réaliser que Christ est Maître de la révélation et qu'il en accorde la connaissance seulement aux élus qui lui font pleinement confiance et qu'il a désigné d'avance pour la recevoir.
D'entre toutes les interprétions millénaristes qui élaborent leurs positions sur les passages de Apocalypse 20:1-7, très peu sont dignes de confiance. Elles doivent êtres rejetées comme des fabrications d'imaginations fertiles issues de la nature humaine déchue. Les deux plus populaires se trouvent au sein des sectes évangéliques et se nomment: le Prémillénarisme et le Dispensationnalisme et souvent elles sont mélangées ensembles. Ceux qui les maintiennent sont reconnus pour déformer le sens des prophéties et de l'histoire pour supporter leurs fausses doctrines d'un règne de mille ans littéral sur la terre, établi par Christ à son retour qui règnerait dans un temple reconstruit à Jérusalem. Mille et une exagérations absurdes ne manquent pas de s'y ajouter, dans lesquelles le sens des Saintes-Écritures est complètement tordu pour plaire à leurs caprices insidieuses. Nous rejetons complètement ces interprétations millénarismes. Nous les reconnaissons comme des doctrines diaboliques qui cherchent à usurper la gloire de Christ pour l'attribuer à Satan. L'accusation est grave mais elle sera justifiée dans le reste de notre exposé.
Mais il existe aussi deux autre positions millénaristes très peu connues et qui sont fortement bibliques, l'une plus que l'autre. Il s'agit de l'Amillénarisme et du Pneumillénarisme. L'Amillénarisme est la doctrine des Réformateurs du 16ie siècle. Le Pneumillénarisme est la doctrine des Rénovateurs du dernier siècle, c'est à dire de la fin des temps. Les premiers étaient des réformateurs ecclésiastiques, c'est à dire de l'Église comme institution ou organisation. Les deuxième sont des rénovateurs de la foi réelle pour qui l'Église est spirituelle dans son sens original de «appelé hors de» d'un appel à renaître en Christ dans une nouvelle vie. Toutefois les deux présentent un Royaume Spirituel de Christ et regardent le millénium dans un sens figuratif, ce qui est la base de la vérité. Pour nous, nous sommes Pneumillénaristes comme christophiliens ou amis de Christ (Jean 15:14-16), et nous vous présentons ici ces deux positions pour but de comparaison et pour votre instruction dans un sujet grandement négligé, à savoir «Christ en nous, l'anticipation de la gloire», sujet qui est la clé du Royaume Spirituel de Christ et que nous élaborerons d'avantage plus loin dans notre exposé. Comprenons aussi que si la clé sert à ouvrir la porte aux élus pour qu'ils entrent dans le Royaume, elle sert aussi à barrer la porte à ceux qui en sont exclus pour les empêchés d'entrer. En d'autres mots, tous ceux qui se disent chrétiens ne sont pas nécessaire chrétiens, ou comme l'apôtre Paul dit: «tous ceux d'Israël ne sont pas Israël» (Rom. 9:6), c'est à dire que «seulement les enfants de la promesse, les élus, sont les vrais (Rom. 9:8) et peuvent utiliser la clé pour ouvrir la porte et entrer dans le Royaume, et une fois entrer ils barrent la porte de nouveau pour exclure les indésirables.
Nous devons premièrement dire quelque chose sur la terminologie. Le mot amillénarisme n’est pas assez précis. Il suggère que les amillénaristes ne croient pas en un millénaire à cause que le mot commence par une négation ( a ), ou qu’ils ignorent simplement les six premiers versets de l’Apocalypse 20 qui parlent d’un règne millénaire. Aucune de ces deux affirmations n’est vraie. Bien qu’il soit vrai que les amillénaristes ne croient pas en un règne terrestre littéral de mille ans qui suivra le retour du Christ, le terme amillénarisme n’est pas une description exacte de leur vue. Le professeur Jay E. Adams, du séminaire de Westminster à Philadelphie, a suggéré que le terme amillénarisme soit remplacé par l’expression « Millénarisme réalisé». Ce dernier terme, pour être sûr, décrit la position amilléniale plus précisément que le terme habituel, puisque les amillénaristes croient que le millénaire d’Apocalypse 20 n’est pas exclusivement futur mais qu'il est maintenant dans un processus de réalisation. L’expression réalisé le Millénarisme, cependant, est un peu maladroite, remplaçant un simple préfixe par un mot à trois syllabes. Malgré les inconvénients et les limitations du mot, ils continuent à utiliser le terme plus court et plus commun de amillénarisme. Néanmoins, puisqu'il s'agit d'une interprétation spirituelle, nous préférons le terme « pneumillénarisme » qui signifie littéralement «un millénium spirituelle» ce qui est plus dans le contexte pour décrire le Royaume de Christ. L'Amillénarisme et le Pneumillénarisme ont beaucoup de similarités mais aussi des différences assez considérables. Les deux ne proviennent pas d'une même source et n'arrivent pas à la même conclusion, malgré les ressemblances.
Dans la pensée moderne le mot «Royaume» évoque des images d'un domaine avec des terres, des villages, et des villes avec des ouvriers, des industries et des entreprises, c'est à dire un État gouverné par un roi ou par une reine; ou encore un pays ou une nation dirigé par un gouvernement quelconque, généralement et supposément démocratique, aves ses dirigeants ou ministres politiques qui en ont la charge pour administrer les lois. Mais il n'en est pas ainsi dans la Bible lorsqu'il s'agit du Royaume de Dieu ou de Christ. Jésus dit clairement dans Jean 18:36: «Mon royaume n'est pas de ce monde». Or pour mettre immédiatement un frein à l'imagination fertile de plusieurs, ces paroles de Jésus ne signifient pas que son royaume se trouverait sur une autre planète à quelque part dans l'univers. Ses paroles signifient simplement que son Royaume n'est pas de cette création., et non cela ne veut pas dire qu'il s'agirait ici d'une création parallèle à la notre. Le concept d'un univers parallèle est le domaine de la science-fiction et non de la révélation biblique. Il y a néanmoins une dimension d'existence spirituelle qui est hors de la portée de l'homme charnel et rebelle (Héb. 12:22-24): «Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité de L’ESPRIT DES VIVANTS, l'Existence même, de la Jérusalem céleste, et de la compagnie d'anges innombrables. De l'assemblée des convoqués à renaître, des premiers-nés inscrits dans les cieux, d'un juge qui est L’ESPRIT DES VIVANTS de tous, des esprits des justes parvenus à la perfection. Et de Jésus, Médiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion, qui prononce de meilleures choses que celui d'Abel.».
Dans le monde antique, le roi était considéré comme le représentant de Dieu, et même comme son fils; les empereurs et les papes étaient regardés ainsi par les peuples ignorants et superstitieux. Le roi, le royaume, la Cité ou l’État étaient alors non seulement des idées politiques, mais aussi des symboles religieux chargés d’une fausse espérance parmi les peuples païens et les chrétiens nominatifs.
L’annonce de l’avènement du Règne de Dieu à travers l’Ancien et le Nouveau Testament culmine en Jésus-Christ, crucifié et glorifié. C’est pourquoi, dans le Nouveau Testament, Jésus-Christ reçoit le titre de Roi. De même qu’il est le Messie de la croix, il est aussi Roi sur la croix (cf. Mc 15,2.18.26; Jn 19,14-15.19-22). A cet égard, la scène la plus significative est celle où Jésus, raillé par la foule hurlante, battu, humilié, couvert de sang, couronné d’épines, est interrogé par Pilate: «Es-tu le roi des Juifs?. Jésus répond affirmativement, mais ajoute aussitôt: Ma Royauté n’est pas de ce monde.». Sa royauté consiste en ce qu’il rend témoignage à la vérité et rassemble son peuple d’élus dans la vérité (cf. Jn 18,33-37). C’est en ce sens-là qu’il est Roi des rois et Seigneur des seigneurs (l Tm 6,15; cf. Ap 19,6).
La royauté de Jésus-Christ ne justifie donc pas une forme de gouvernement théocratique, que ce soit dans l’Église, dans l’État ou à un niveau quelconque de la société civile. Le Règne de Jésus-Christ n’est pas une utopie ni une idéologie applicable comme telle en ce monde. Le Règne de Christ est un règne de grâce et de sainteté, un règne de justice, d’amour et de paix. Il est impossible de tracer une frontière visible entre le Royaume de Dieu ou du Christ conçu par les théoriciens catholiques et le royaume du monde; les deux réalités sont étroitement mêlées, aussi bien dans la chrétienté contrefaite que dans la société et dans l’État. Dans son célèbre ouvrage sur La Cité de Dieu, saint Augustin a montré que les deux royaumes se distinguent par deux façons d’aimer: amour de soi et amour de Dieu, vie selon la chair et vie selon l’Esprit. Mais on ne réalisait pas encore que l'amour de Dieu n'est pas un sentiment ou une émotion comme chez les hommes. L'amour de Dieu est un principe de renoncement que l'on retrouve dans le terme «sacrifice», une attitude de résignation envers un principe ou des personnes d'une foi commune.
Le mot «royaume» contribue souvent à embêter les gens. Dans le Grec le mot «royaume» ou «basileia» signifie «royauté, souveraineté». Ce terme est utilisé pour désigner un état d'être et non une localité, un endroit ou un pays quelconque. Le terme le plus précis est celui de «Royauté» et non de «Royaume». Lorsque la Bible parle du «Royaume de Christ», comme dans Jean 18:36, elle parle en réalité de la «Royauté Sublime de la Majesté Suprême», d'une existence divine qui n'est pas accessible au commun des mortels, sauf pour les élus en Christ depuis avant la fondation du monde. Ceci se voit d'avantage dans la signification du mot «monde» ou «kosmos» dans le Grec, terme qui signifie littéralement «l'ordre établi» c'est à dire «la disposition charnelle de l'existence», l'agencement des choses, coutumes, habitudes ou attitudes dans un contexte historique donné. L'état du monde est opposé, c'est à dire l'ennemi de l'état d'être de la Royauté de Christ (1 Jean 2:15-17):
La Royauté de Christ est caractérisée par ces paroles de l'apôtre Paul: «Christ en nous l'anticipation de la gloire» (Col. 1:27). Vous remarquerez que nous utilisons le terme «anticipation» plutôt que celui «espérance». La raison est que dans la pensée moderne le mot «espérance» n'a aucune notion de certitude ou d'assurance. Il décrit généralement une éventualité ou une probabilité et en ce sens il rejoint le domaine de la chance. Une personne va dire: «j'espère faire mon voyage sans accident; j'espère que tout va bien; j'espère gagner à la loterie; j'espère qu'on va avoir du beau temps; j'espère terminer mon travail à temps». Dans notre société moderne le mot «espérance» n'a rien de solide, rien ce concret, il est utilisé dans un sens frivole et superficiel, tellement que par son abus il ne détiens plus aucune valeur. Mais il n'est pas ainsi dans la Bible. Le mot «espérance» est une méchante traduction du mot Grec «elpis» qui provient de «elpo» et dont la signification littérale est «anticiper, anticipation», terme qui signifie «avoir un avant-goût», c'est à dire «la réalisation d'une action avant le moment attendu ou prévu». On peut la décrire comme un repas gastronomique savoureux qu'on commande dans un restaurant chic de haute classe très renommé. On nous apporte en premier les entrées délicieuses comme avant-goût du repas principal à venir, que nous allons prendre par après dans un palais somptueux avec un vin exquis, une musique charmante et un service exceptionnel hors pair. Or dans un sens spirituel «Christ en nous l'anticipation de la gloire» est exactement cela. Par sa Sainte Présence en nous, nous avons un avant-goût de la gloire à venir qui nous est réservée avec assurance en ce qui est nommé figurativement «le festin des noces de l'Agneau» (Apoc. 19:1; 22:21). De même l'apôtre Paul nous dit dans Rom. 8:25 «Mais si nous anticipons ce que nous ne voyons pas, c'est que nous l'attendons avec patience.». Ainsi nous participons présentement à la Royauté de Christ et nous y participerons pour l'éternité. Nous sommes des nouvelles créatures et nous participeront à une nouvelle création. C'est l'aboutissement de la nouvelle-naissance lorsque l'enfant nouveau-né sort du sein de sa mère à la lumière d'un nouveau jour, d'une nouvelle vie. Nous serons transformés en l'image parfaite de Christ de gloire en gloire dans une existence divine sans fin dans laquelle toutes les merveilles de Dieu s'ouvriront à nous. Une telle existence ou état d'être n'a rien de comparable avec la fausse notion d'un royaume terrestre de 1,000 ans en ce monde. Ceux qui attendent un royaume terrestre ne participerons pas au Royaume céleste ou Royauté Sublime de la Divinité Suprême, ils en seront isolés pour l'éternité, exclus de sa splendeur à jamais.
Lorsqu'on parle de «Royaume» on parle évidemment de «Royauté» et ainsi du Roi lui-même dans toute sa Souveraineté absolue. Car le Roi est le Royaume et le Royaume est la Royauté Sublime de la Divinité Suprême. Il est Souverain sur toutes choses et rien n'échappe à sa Volonté. Il est le Maître absolu sur toutes les circonstances et tous les évènements, il est le Dieu Tout-puissant et n'a pas besoin de la permission ou des opinions de personne pour agir. Il est Dieu sur tout ou il n'est pas Dieu du tout. Ainsi est la Royauté de notre Dieu et Père, Jésus-Christ qui demeure en ses élus d'où Il règne présentement, et son règne n'aura pas de fin. Nous sommes à ce moment même dans le Royaume et sa sainte Présence nous suffit et nous suffira pour tous les temps, et ce que nous sommes nous ne le voyons pas encore, mais en un instant, en un clin d'œil nous serons tous transformés en son image parfaite pour former le Nouvel Homme, une race céleste et éternelle. Croyez en ces paroles pour votre bonheur éternel, car elles sont la vérité; ou du moins croyez en Christ qui est La Vérité d'une gloire céleste sans fin. Nous comprenons ainsi pourquoi Jésus est appelé «Roi des rois et Seigneur des seigneurs» (Apoc. 19:16», car en Lui nous sommes rois et nous règneront avec Lui éternellement. Ceci est le Règne ou Royaume spirituel de Christ, de son premier avènement jusqu'à son apparition finale en ce monde et au-delà dans l'éternité. Il s'agit du règne de la grâce souveraine de la foi ou assurance du salut obtenue dans le sacrifice de Christ sur la croix, et attribuée gratuitement et inconditionnellement à tous ceux qui ont été élus en Christ depuis avant la fondation du monde. Le Royaume est toujours en relation directe avec le sacrifice de la croix, il ne peut en être séparé, puisque la base du Royaume est le renoncement de Dieu Lui-même en faveur des siens, c'est à dire pour le rachat de ses élus seulement. Ceci est l'interprétation réelle du mille ans retrouvé dans le chapitre 20 du livre de l'Apocalypse ou Révélation de Jésus-Christ (Apoc. 1:1). L'élaboration de ces principes marquants et anticipatoires est ce qui est nommé du Pneumillénarisme, la forme purement spirituelle de l'Amillénarisme développée sous la plume de l'auteur et sous la direction de Christ il y a environs une quarantaine d'années, mais élaboré ici pour la première fois.
L'interprétation pneumillénaire est presque la même que la position amillénaire spirituelle, sauf que celle-ci prend son nom du Grec «Pneuma» qui signifie «l'Esprit» et «le vent», et par conséquent exprime plus précisément «un Millénium Spirituel» du règne de Christ dans ses élus sur la terre comme au ciel. Dans cette interprétation le mille ans ou millenium mentionné dans Apocalypse 20:1-9 est regardé comme étant figuratif et représente le temps de la grâce mentionné dans 2 Pierre 3:8,9 qui débute à la Pentecôte jusqu'à la fin des temps. Ce «Millenium Spirituel» est relié au trois ans et demi du reste de la prophétie de Daniel (Dan. 9:26,27). Les trois ans et demi de reste dans la prophétie de Daniel se rapporte après la mort de Christ sur la croix qui fit «cesser la validité des sacrifices et les offrandes» dans le temple pour le pardon des péchés, en s'offrant lui-même sur la croix pour le rachat de ses élus. Il fut crucifié à la moitié de la 70ie semaine de la prophétie de Daniel qui était d'une durée de 7 ans, ce qui veut dire qu'il restait encore une période de 3 ans et demi pour l'accomplissement final de la prophétie. Cette période se termina lors de son retour au jour de la Pentecôte comme il l'avait promis (Jean 14:16-19), lorsqu'il vint habiter le cœur de ses élus par sa Sainte Présence. Ainsi comme révélation spirituelle de la présence de Christ, le trois ans et demi prennent une dimension intemporelle qui s'étend jusqu'à la fin des temps lors de l'apparition finale de Christ en ce monde. C'est ce qui se nomme «le temps de la grâce» ou «Royaume de la Sainte Présence» de Christ en nous, l'anticipation de la gloire. Dans son Épître aux Hébreux, l'apôtre Paul nomme cette période «le nouveau jour» (Héb. 4:7), «le chemin nouveau et vivant» (Héb. 10:16-20). Pour vous positionner au niveau de l'histoire et de la prophétie de Daniel, la voici en entier:
Que les Soixante-dix semaines sont déterminées signifie qu'elles se suivent conséquemment l'une après l'autre sans interruption, c'est à dire qu'elles ne peuvent êtres brisées ou séparées, autrement elles ne seraient pas déterminées mais indéterminées ou illimitées dans le cours de leur accomplissement prophétique, ce qui n'aurait aucun sens. Ceci est un point décisif de la prophétie de Daniel. Il n'est aucunement mentionné d'un Antichrist futur dans ces passages qui ferait une alliance avec Israël, ni d'une parenthèse imaginaire entre la 69ie et la 70ie semaine que les apostats et imposteurs du Prémillénarisme Dispensationnaliste nomment «le temps de l'Église», pour justifier leur aberration doctrinale d'un royaume terrestre de mille ans. En fait, et cela est très important, attribuer la 70ie semaine (v.27) à un futur Antichrist est d'attribuer le sacrifice de la croix à Satan, car ce passage se rapporte clairement au sacrifice de Christ qui a fait «cesser le sacrifice et l'offrande» qu'exigeait la loi pour le pardon des péchés du peuple d'Israël, par le sien. En séparant la 69ie semaine de la 70ie semaine les réprouvés pourraient bien aussi transférer le temps désigné pour la mort de Christ sur la croix comme se rapportant seulement à la fin des temps, annulant ainsi la grâce du salut, car le sacrifice de la croix n'aurait pas encore eut lieu. Mais que dis-je, car c'est exactement ce qu'ils font, car si la 70ie semaine se rapporte à la fin des temps, comme ils l'affirment, le sacrifice de la croix s'y rapporte aussi dans cette abomination infernale dans laquelle ils crucifient Christ de nouveau (Héb. 6:6). En plus, comme nous avons vu, les 70 semaines ne peuvent êtres séparées car elles sont déterminées. Or le «conducteur qui viendra et détruira la ville et le sanctuaire» mentionné dans le v.26 n'est pas l'Antichist mais l'empereur romain Titus qui détruisit la ville de Jérusalem et le temple en l'an 70 de notre ère avec les armées romaines. Tous les prémillénaristes et les dispensationnalistes sont ainsi des faux prophètes et sont coupables de ce péché horrible qui les mène à la perdition, et tout cela par l'entêtement de supporter une fausse doctrine qui plaît à leurs caprices insidieux. Ils déforment la prophétie et non satisfait de cela ils déforment aussi l'histoire. Ils ne sont pas seulement des ignorants mais des malfaiteurs malicieux, ce qui est commun dans les sectes évangéliques modernes qui déforment constamment la vérité révélée dans les Saintes-Écritures, et le pire est qu'ils s'imaginent être dans la vérité. Assurément ils ont reçus de Dieu une puissance d'égarement pour croire au mensonge afin qu'ils soient condamnés (2 Thes. 2:11,12). Nous exhortons ces gens, s'il est encore possible, à réfléchir à ce qu'ils disent et à ce qu'il font avant qu'il soit trop tard, et de se séparer de ceux qui enseignent une telle doctrine néfaste sous prétexte qu'ils veulent votre bien et le salut de votre âme, lorsque tout indique le contraire.
Le terme «amillénarisme» détient une négation du fait qu'il signifie littéralement «pas de millénium», mais celui de pneumillénarisme est plus précis pour exprimer la vérité d'un Royaume spirituel de Christ dans le cœur de ses élus. De son nom, cette position est très peu connue puisqu'elle a été développée seulement en l'an 1978 au sein d'un christianisme marginal non institutionnalisé et libre comme le vent de l'Esprit. Cette interprétation du Royaume millénariste spirituel de Christ prit forme sous la plume de Jean leDuc, auteur même de ce document, lorsqu'il fut donné de comprendre par l'Esprit de Christ que la nation moderne d'Israël s'oppose radicalement à tout ce que la chrétienté traditionnelle s'imagine sur cette nation, renaissant de ses cendres comme le Phénix dans la mythologie antique. L'Israël moderne n'est pas le peuple de Dieu comme plusieurs ont été séduit à le penser, mais le peuple de Satan, un faux peuple Juif qui en réalité est la restitution politique Sioniste de l'ancien empire des Khazars, «l'image de la bête» (Apoc. 13:11,12) qui surgit du sein de la terre des nations en l'an 1948. Il s'agit du faux peuple de Dieu dont la marque est la justification par les œuvres de la loi ou justification par le choix de croire d'une décision personnelle, car les deux sont une seule et même chose, par laquelle ils cherchent à marchander avec Dieu pour le salut de leurs âmes, tout comme Caïn avait fait dans son offrande qui fut refusée et qui engendra le meurtre de son frère. Ainsi, par son orgueil, ce faux peuple de Dieu engendrera la destruction du monde et périra lui-même dans la flamme de son arrogance. Considérez cela comme votre dernier avertissement, car le jour est à la porte et le Seigneur ne tardera pas pour l'accomplissement de son œuvre, comme l'apôtre Pierre nous dit dans 2 Pierre 3:10-12:
Le pneumillénarisme est fondée sur «l'Alliance de la Grâce» qui se manifeste dans le règne présent de Christ dans le cœur de ses élus qui le reconnaissent comme «le Roi des rois» dont le Royaume est spirituel et actif dans le moment même que vous lisez ces lignes. Ainsi ceux qui attribuent le millénium à un temps futur dans lequel Christ établirait un règne littéral de mille ans sur la terre, s'opposent à ce que le Seigneur Jésus règne sur eux dans le présent même et s'attaquent à la grâce du salut. Le pneumillénarisme est une position radicale qui exalte Christ comme Dieu et Roi, et ne fait aucune concession à ceux qui s'opposent au règne souverain de la grâce de Dieu, et qui compromettent la vérité des Écritures par leur tiédeur, leur laxisme, ou leurs opinions personnelles ou collectives. Le pneumillénarisme est strictement souverainiste en ce qu'il affirme avec les Écritures que Dieu détient une souveraineté absolue dans le salut et la sanctification de ses élus, tout comme l'enseigne les doctrines de la grâce énumérée dans TULIPE, document historique de la Réforme qui est crucial et extrêmement important, étant chargé d'autorité et demeurant toujours d'actualité. Ainsi dans son ensemble le pneumillénarisme s'oppose farouchement au prémillénarisme et au dispensationnalisme des sectes dites Évangéliques qui déforment le salut par la grâce seule pour en faire un salut par les œuvres d'une décision personnelle qui valorise le libre-choix illusoire de l'homme. Tandis que l'eschatologie pneumillénariste est relié étroitement et solidement à la sotériologie puisque le Royaume c'est aussi le Roi de gloire dans son ministère de Rédemption.
Il va presque sans dire que le pivot du pneumillénarisme est la présence même de Jésus en ses élus. De cette présence elle enseigne, non un retour, car le terme retour implique une absence et Christ est toujours présent avec nous (Matthieu 28:20), mais l'émergence de la Sainte Présence de Christ de ses élus qui les transformera à son image dans une lumière glorieuse, et tout œil le verra en chacun d'eux lorsqu'ils seront tous réunis en un seul Corps dont la tête est Christ glorifié. Cette émergence marquera la fin des temps et le début d'une nouvelle race céleste et éternelle dans la gloire de Christ que l'Apocalypse nomme «les noces de l'Agneau». Contrairement à l'amillénarisme, pour le peneumillénarisme l'Église, qui dans le Grec signifie «appelé hors de», n'est pas une institution ou organisation, mais un état d'être spirituel qui est l'appel irrésistible de la grâce à être délivré de la condamnation du péché et à renaître en Christ dans une vie nouvelle et éternelle. Tel est l'enseignement du Seigneur Jésus, notre Dieu et notre Roi et tel est notre mandat.
Les sept points principaux du pneumillénarisme: 1- Le baptême de Jésus (oindre le Saint des saints dans Daniel 9:24) marque la fin de la 69ie semaine de la prophétie de Daniel et le début de la 70ie semaine. A son baptême Jésus prit sur lui la charge de Souverain Sacrificateur pour l'expiation de nos péchés dans son sacrifice sur la croix pour le rachat de ses élus seuls. 2- La 70ie semaine de Daniel (Daniel 9:27) se rapporte à la Nouvelle Alliance dans le sang de Christ qui fit cesser la valeur des sacrifices sanglant dans le Temple pour la purification des péchés du peuple Juif, et non à un futur Antichrist qui ferait alliance avec Israël pour sept ans. Puisque chaque semaine de Daniel est de sept années, le fait que Christ fut «retranché à la moitiés de la semaine» indique que le ministère de Jésus fut précisément de 3 ans et demi. Les trois autres années qui restent s'appliquent au moment de la Pentecôte lorsque Christ revient, comme il l’avait promis (Jean 14:18-20), pour habiter le cœurs de ses disciples par sa Sainte Présence, débutant ainsi le temps de la grâce entre son premier avènement et son apparition finale à la fin des temps. C’est ce qu’on nomme «le Royaume millénariste spirituel» en accord avec ce que dit l’apôtre Pierre (2 Pierre 3:8,9), et qui dit en plus: «Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ.» (1 Pierre 3:5). Le pneumilénarisme est solidement ancré dans cette position d’un Royaume spirituel qui est relié au salut par la grâce souveraine des élus de Dieu. 3- L'Église est un état d'être spirituel et non une institution organisée (1 Pierre 2:9,10). Elle est l’appel à renaître dans un Royaume spirituel par l’habitation de la Sainte Présence de Christ. 4- Satan a été attaché à la croix et non à la naissance de Christ (Colossiens 2:14,15; Apocalypse 12:10,11). Il représente ici l'esprit d'opposition de la loi et de la chair à la révélation de la vérité en Christ qui habite en nous par sa Sainte Présence. Sa marque par laquelle il cherche à séduire les gens est la justification par les oeuvres de la loi et la justification par le choix d'une décision personnelle, les deux étant identique, pour déformer la justification par la foi ou assurance de Christ que les élus reçoivent ou sont attribués dans les mérites de Christ de son sacrifice sur la croix, déformant ainsi le principe crucial du salut par la grâce seule. 5- Le règne de mille ans mentionné dans l'Apocalypse est le règne spirituel du temps de la grâce entre le premier avènement de Christ et son apparition finale (Apocalypse 20:1-10; 2 Pierre 3:8-13), période dans laquelle Christ règne en ses élus par sa Sainte Présence qui habite en leurs cœurs, anticipant ainsi la gloire à venir. 6- Que Satan est délié de sa prison vers la fin du millénium, se rapporte à la grande apostasie d'un faux peuple de Dieu, et plus précisément à l'Arminianisme des sectes dites Évangéliques qui séduisent un grand nombre avec un faux évangile du libre-choix et avec des faux dons miraculeux (2 Thessaloniciens 2:2-12). L'Antichrist est non un homme mais une doctrine qui élève la dignité humaine au rang de la divinité. Cette doctrine d'un christianisme contrefait est l'Arminianisme ou doctrine du libre-choix qui s'oppose à la souveraineté absolue de Dieu dans la grâce du salut et de la sanctification. Elle trouve son apogée dans la papauté, dans l'Israël moderne, et dans le mouvement Évangélique, les «trois esprits immondes semblables à des grenouilles», les trois esprits diaboliques contre lesquels nous luttons présentement dans une guerre spirituelle qui se nomme figurativement «la bataille d'Armageddon» (Apocalypse 16:13-16). Ce combat est décrit dans un sens figuratif dans les passages de Apocalypse 20:7-9 où il est écrit au v.9 «Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent la base de la foi des saints et la disposition bien-résignée du salut par la grâce*; mais un feu venant de L’ESPRIT DES VIVANTS descendit du ciel et les dévora.». Ces passages sont aussi reliés à 2 Th. 1. 7-10 pour nous donner l'explication d'une guerre spirituelle entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, dans laquelle les doctrines de la foi et de la grâce sont déformées par les disciples du libre-choix, mais la victoire nous est assurée. 7- Il n'y a pas d'enlèvements de l'Église pour rencontrer le Seigneur dans les airs, comme s'imaginent les réprouvés qui sont exclus du Royaume. Mais l'extase d'une exaltation des élus dans les nuées de sa Présence qui les incorpore tous en un seul Corps éternel qui forme le Nouvel Homme (1 Thessaloniciens 4:16,17). Cette exaltation sublime correspond au surgissement de Christ du cœur de ses élus à l'aboutissement de la période de la grâce qui transformera, en un clin d'œil, chacun d'eux en son image parfaite et les unira en un seul Corps glorieux pour l'éternité (1 Corinthiens 15:49-54; 2 Thessaloniciens 1:6-10; 2 Corinthiens 3:18), formant ainsi une nouvelle race céleste et éternelle. Cette nouvelle race sera comme une collectivité divine qui agit comme un seul homme, chacun étant pleinement conscient l'un de l'autre et de l'ensemble en même temps. Il n'y aura plus de différences, plus de distinctions qui les séparent l'un de l'autre, car tous seront à l'image de Christ et participeront à la même existence divine et suprême dans les merveilles inexplicables de l'essence et de l'existence de l'Esprit des vivant qui remplira tous en tout dans une parfaite unité glorieuse et éternelle.
Telle est la description du pneumillénarisme qui n'a jamais été auparavant élaboré en détails, et qui vous sont présentés maintenant pour la première fois en toute humilité par un simple disciple et ami de Christ qui a le mandat de vous les partager pour la gloire de son Nom, vous déclarant en toute vérité que «Christ en nous est l'anticipation de la gloire à venir» pour tous ceux qui ont été choisis en Christ depuis avant la fondation du monde. «Que tout ce qui respire loue L’ADMIRABLE !» Psm. 150:6). Apocalypse 5:11-14
LE ROI DU ROYAUME SPIRITUEL DE LA GRÂCE Lorsque Jésus dit «Mon royaume n’est pas de ce monde», il parlait en Roi, un Roi plus grand que Pilate, plus grand que César, plus grand que la papauté Antichrist, plus grand que les présidents des États-Unis, de la Russie, de l'Iran et de la Chine combinés, plus grand que le monde et l'univers entier. Comme l'ange avait dit à Marie «Il sera grand, et sera appelé le Fils, le Très-Haut Lui-même, et L’ADMIRABLE, et L’ESPRIT DES VIVANTS lui donnera le trône de David son père». Il était l'Admirable, le Suprême, le Majestueux, le Sublime, l'Incommensurable, l'Incomparable, Yahweh Lui-même manifesté dans la chair comme serviteur, le Père Éternel, le Messie promit depuis le début des temps (Gen. 3:15). Il ne peut l’être davantage que lorsqu’il fait cette «belle confession» devant Pilate, fournissant lui-même au gouverneur le motif de sa condamnation, en témoignage à la vérité (Jean 18:33-19:11). «Toi, tu es le Roi des Juifs ?» avait demandé celui-ci, méprisant Jésus qui l’oblige à exprimer que c’est la nation juive et ses principaux qui l’ont livré à lui et dont il condamne. Puis Il déclare: «Mon royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu, afin que je ne fusse pas livré aux Juifs; mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici». Pilate se voit en présence de bien autre chose qu’une misérable royauté d’un petit peuple: «Tu es donc roi ?» demande-t-il (non plus: «le roi des Juifs»). — «Tu le dis toi-même que JE SUIS Roi». Jésus utilise ici l'expression «JE SUIS» pour indiquer qu'il est Lui-même le Père Éternel manifesté dans la chair, le Dieu invisible, Roi de l'univers, sous une enveloppe corporelle visible. Et voici de quoi relève cette Royauté Sublime: «Moi, JE SUIS né pour ceci, et c’est pour ceci que JE SUIS venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix». Malheureusement très peu à travers les âges ont écoutés sa voix, les hommes en ont fait un dieu à trois faces, un dieu en trois personnes, un dieu qui donne le libre-choix qui est l'idole du christianisme contrefait traditionnel comme évangélique, le pivot de toutes hérésies et de toutes fausses doctrines, ainsi que du Culte de l'Intelligence de la religion dite Réformée qui est en réalité qu'une église déformée d'un raisonnement tordu et idolâtre. Nombreuses sont les sectes dites chrétiennes qui n'écoutent pas la vérité révélée en Jésus-Christ mais qui prétendent la connaître, de celles-ci est la secte Baptiste qui porte la couronne de la duplicité, de l'hypocrisie, de la manipulation et de l'intimidation; suivie de toute une gamme d'in-sectes nuisibles comme les Darbystes, les Pentecôtistes, les Charismatiques, les Messianiques, les Adventistes, etc., tous des nids de vipères et de vermines insalubres qui déforment la vérité plutôt que de s'y soumettre en toute humilité afin d'être redressé dans la bonne voie. Mais ils refusent obstinément d'écouter ces paroles du Seigneur Jésus: «Quiconque est de la vérité écoute ma voix», car pour eux l'apparence de la vérité est plus importante que la Vérité même, autrement ils ne pourraient plus s'enrichir et se glorifier sur le dos des crédules et des ignorants. Ils donnent donc une fausse représentation de Christ et de sa grâce du salut afin d'éblouir leur esprit avec une érudition académique déplorable et insidieuse pour les séduire. Mais en ceci nous reconnaissons la vérité révélée en 1 Jean 5:19-21:
Son Royaume n’est pas de ce monde parce que lui n’en est pas; il y est venu, faire entendre une voix, celle de la vérité, que la foi seule entend, et faire briller une lumière que la foi authentique seule peut voir, et cette foi est l'assurance inébranlable de Christ Lui-même en son sacrifice sur la croix qui est attribuée aux élus seuls. Pilate atteint dans sa conscience sort, se dérobe à cette voix, à cette lumière glorieuse, et retrouve «ce monde» et son inimitié contre Dieu. Après avoir iniquement fait fouetter et outrager Jésus par ses soldats, troublé mais lâche devant les principaux Juifs, il interroge de nouveau Jésus. Cette fois il se targue de son pouvoir de le relâcher comme de le crucifier, mais c’est pour voir son autorité remise à sa vraie place: «Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi s’il ne t’était donné d’en haut». Et le malheureux cède aux principaux sacrificateurs qui proclament: «Nous n’avons pas d’autre roi que César» qui pourrait aussi être interprété de façon figurative qui s'applique à nos temps modernes: «Nous n'avons pas d'autre pasteur et instructeur que le pasteur de notre église». Au juste ils ont préféré Barabbas, au Roi Éternel sur Sion, ils préfèrent César l’oppresseur, ou encore dans un sens figuratif «le pasteur d'une église, le petit César des réprouvés et des imposteurs». Mais Jésus a parlé au nom de la puissance devant laquelle tout doit plier, comme il est dit dans Philippiens 2:9-11:
Ainsi le représentant de toute la puissance romaine devra rédiger l’écriteau qui, dans son esprit, invitait les passants à la dérision et à l’insulte, mais qui malgré lui proclamait la vérité: «Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs», mais aussi le Roi des rois de tous les élus ou enfants de la promesse dans Gen. 3:15 et dans Rom. 9:8.
Le Royaume, dans ce sens, existe réellement sur la terre par la Sainte Présence de Christ en ses élus qui anticipent la gloire à venir. Il «n’est pas manger et boire, mais justice, et paix, et joie dans l’Esprit Saint» — il est la vie de Dieu devenue évidente dans des hommes pécheurs rachetés par la puissance de Dieu. Il se joint à cela cette pensée plus précieuse encore, que nous avons été «délivrés de la puissance des ténèbres, et (Il) nous a fait passer dans la Royauté Sublime de son Fils entièrement résigné. En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés.» (Col. 1:13,14).
Telle est la position présente du Seigneur Jésus et des siens vis-à-vis du monde. Elle n’a pas changé. Les chefs de ce siècle, qui ont crucifié le Seigneur de gloire, les sages indifférents à la vérité comme ceux qui s’en moquent, la synagogue de Satan sous toutes ses formes ecclésiales, les masses appâtées par les choses qui se voient et qu'ils admirent, tous ne veulent pas plus croire en Lui dans sa gloire présente que lorsqu’il était ici-bas le pauvre et l’affligé et qui demeurent maintenant dans le cœur de ses élus par sa Sainte Présence. Ceux qui ont été donné la grâce de le reconnaître comme Seigneur et Sauveur, même s’ils ne sont pas persécutés mais au contraire flattés en vue de les séduire, sont méprisés et haïs dans la mesure où ils sont fidèles à la vérité révélée. Ils sont là avec leurs infirmités et leurs manquements, leur marche si souvent incertaine, ils manquent parfois de sagesse et de discernement, ils trébuchent et tombent mais sont relevés, et ils seraient vite réduits à rien par le criblage de l'ennemi évangélique si le Seigneur ne veillait sur son grain battu et le fruit de son aire. Ils sont appelés à porter leur croix, c'est à dire le fardeau de la foi qui est éprouvée par des épreuves et des conflits de tous genres, mais il les mène assurément en avant, vers cette gloire qu’il leur a acquise et dont l’Esprit Saint ou Sainte Présence est les arrhes ou dépôt du rachat de sa part, anticipant ainsi le jour de leur délivrance finale lors de sa dernière apparition en ce monde.
Dès maintenant il «les a faits rois et sacrificateurs». Dès maintenant ils «reçoivent un royaume inébranlable». Ils ont à combattre, mais il met à leur disposition les armes spirituelles de l’armure de Dieu. Ses serviteurs n’ont pas à combattre afin qu’il ne soit pas livré à ses ennemis — ou pour lui assujettir les puissances terrestres, comme la supposée Église responsable a si souvent prétendu le faire, ni pour changer ce monde condamné — mais pour y manifester des effets de Sa victoire, remportée dans la honte où sa gloire a brillé. Ils y sont laissés pour «rendre témoignage à la vérité», comme Lui l’a fait; envoyé pour cela, il nous envoie de même (Jean 20:21) parmi les loups qui prétendent êtres chrétiens. Nous avons à continuer à dire: Le royaume de Dieu est venu, mais on a rejeté Celui qui l’apportait, néanmoins Il est glorifié en ses élus et Il apparaitra de nouveau; sachez ceci, que le Royaume de Dieu ou Royauté Sublime de la Majesté Suprême s’est approché; malheur au monde qui ne veut pas que «Celui-ci règne» sur lui; craignez-le et croyez, «avant que sa colère s’embrase tant soit peu». Mais «bienheureux qui se confie en Lui» (Ps. 2:12).
L'INTERPRÉTATION DU LIVRE DE L'APOCALYPSE Les amillénaristes et pneumillénaristes voient dans le millénium un nombre symbolisant l'état béni des saints. L'amillénarisme et le pneumillénarisme ont l'avantage d'être l'interprétation eschatologique la plus juste des Écritures, puisque basées sur l'aspect spirituel de la Sainte Présence de Christ en ses élus, quoique l'amillénarisme ne précise pas cet aspect retrouvé uniquement dans le pneumillénarisme. L’approche amillénariste et pneumillénaire rejette l’interprétation littérale du millénium (Apocalypse 20:1-10), Christ ne régnera donc pas mille ans sur la terre à la fin des temps comme prétendent les réprouvés et les imposteurs. Cette approche a été érigée en doctrine théologique premièrement par Augustin (mort en 430 ap. JC) qui considérait le millénium comme étant un Royaume Spirituel dans le cœur de tout converti à Christ, comme nous le voyons dans les Évangiles ainsi que dans les Épîtres de Paul. Mais si Augustin donna une forme à cette doctrine, il en est pas pour autant l'auteur, car cette interprétation d'un Royaume Spirituel est celle de l'Église primitive des apôtres et des premiers disciples. Ce règne de la grâce souveraine avance au fur et à mesure que l’Évangile progresse dans la vie de tous ceux qui sont appelés à renaître. L'erreur magistrale d'Augustin est qu'il voyait l'Église comme une institution ou organisation en due forme avec son administration, plutôt qu'un état d'être spirituel de convocation à renaître en une nouvelle vie en Christ, et cette même erreur se trouve aussi dans l'amillénarisme, mais non dans le pneumillénarisme.
Ici on trouve une différence majeure entre l'Amillénarisme et le Pneumillénarisme. Si l'Amillénarisme se réclame d'Augustin, ce n'est pas le cas pour le Pneumillénarisme qui se réclame strictement de la révélation écrite et inspirée des Saintes-Écritures et par la Sainte Présence de Christ en ses élus qui nous en donne l'instruction. Ainsi le Pneumillénarisme a un différent départ, une différente source.
Mais l'amillénarisme et le pneumillénarisme ont en commun la croyance en un retour ou en une apparition finale de Christ en ce monde, quoique les détails varient considérablement entre les deux. Pour les amillénaristes il s'agit d'un retour physique et corporel de la personne de Christ, puis vient le jugement et l'état final de tout ce qui existe. Mais pour les pneumillénaristes Christ est déjà revenu spirituellement à la Pentecôte pour habiter le cœur de ses élus par sa Sainte Présence, établissant ainsi son Royaume Spirituel. Son apparition finale est donc la manifestation de toute sa gloire qu'aucun homme ne peut voir sans mourir instantanément. Il s'agit d'un émergement dans lequel Christ surgira du cœur de ses élus en les transformant en un clin d'œil en son image, les unissant en un seul Corps visible et glorieux, et en un instant tout œil le verra, ce qui sera en même temps le jugement dernier dans lequel la terre sera détruite, puis viendra l'existence d'une nouvelle race céleste et éternelle dans la Royauté Sublime de la Majesté Suprême. Donc pour les amillénaristes il s'agit d'un retour physique, mais pour les pneumillénaristes il s'agit d'une apparition spirituelle de la gloire de Dieu dans toute son essence divine qui forme le Corps de Christ, dans lequel tous les élus sont membres pour l'éternité. Cette apparition spirituelle sera vue par tous en ce monde, car elle éclairera les consciences de tous les hommes d'une lumière divine si brillante et glorieuse que tous mourront en un instant et seront jugés devant le trône de Dieu, puis condamnés selon leurs œuvres tel que déterminé dans le décret de réprobation, car tout a été prédestiné d'avance, tant pour les élus que pour les réprouvés, car notre Admirable Esprit des vivants est le Souverain absolu sur toutes choses.
Quoique nous sommes Pneumillénaristes, nous maintenons un grand respect pour l'Amillénarisme qui a été accusé par quelques ignorants comme étant une doctrine de l'église catholique romaine, ce qui est entièrement faux. Celle-ci est plutôt postmillénariste dans son idéologie d'expansion pour la domination du monde par des conversions forcées. Les tenants de cette théorie croient que l'Évangile parviendra à christianiser progressivement le monde entier et que le résultat de ce pseudo-miracle sera l'établissement de l'Age d'Or ou Millénium. Georges Wamock, «La Fête des Tabernacles», dit que «des faux enseignements du Latter Rain (Pluie de la Dernière Saison) ont pénétré le Renouveau charismatique et le Mouvement de la Restauration. L'Église, c'est à dire l'église catholique romaine, doit «posséder le pays», et gouverner le monde, avant le retour de Christ. Ils auront ainsi la puissance de juger les ennemis de leur Dieu chimérique, et de détruire tous ceux qui refusent de se repentir». Si une telle chose se produirait réellement, il y aurait ainsi un bain de sang incontrôlable sur toute la face de la terre pour soumettre toutes les nations sous le contrôle absolu de la papauté. Il est indéniable qu'une telle position est de la pure folie qui provient du gouffre infernal de la nature humaine déchue à son plein potentiel de cruauté. Une telle notion est inconcevable dans tous ses aspects délirants. Ce n'est pas l'homme qui va détruire le monde par sa folie, mais l'apparition de Christ Lui-même dans la lumière se sa gloire éternelle que rien en ce monde ne peut supporter sans périr. Cette lumière divine est aussi la puissance de transformation qui les changera les élus à l'image de Christ lorsqu'elle surgira d'eux pour les unir en un seul Corps glorieux.
Nous pouvons diviser l'Amilliénarisme en trois écoles de pensées: 1) l'Amilliénarisme historique qui considère l'importance d'événements historiques spécifiques comme étant l'accomplissement de certaines prophéties du Nouveau Testament. Le danger de cette position est de confiner le millénium à une certaine période de l'histoire comme fit Augustin qui croyait que le monde était pour terminer en l'an 650. Très peu tiennent cette position de peur de s'égarer dans des faux raisonnements sur le millénium et dans des spéculations imprécises; 2) l'Amilliénarisme intermédiaire dont l'enseignement est que le millénium se rapporte uniquement aux saints qui sont présent avec le Seigneur dans le ciel; 3) l'Amilliénarisme indéfini ou spirituel qui est supporté par la majorité des chrétiens Protestants depuis la Réforme. Cette position enseigne que tous les saints, vivants et morts, règnent présentement avec Christ dans un millénium continuel entre les deux avènements. Grosso modo, l'Amilliénarisme a plus de fondement scripturaire que le Postmillénarisme ou le Prémillénarisme, mais malheureusement, son refus de préciser certaines prophéties dans leurs contextes historiques évidents, comme la prophétie de l'Apocalypse qui décrit la bête de la mer comme étant la fondation de l'église catholique romaine au temps de Constantin; l'Israël moderne comme étant la Bête qui surgit de la terre des nations en 1948; la femme assise sur la bête comme étant l'union infernale de la justification par les œuvres et la justification par le choix en une système de séduction qui se nomme «la mouvance évangélique; laisse cette position dans une situation déficiente et délicate. Toutefois il faut considérer que la position Amillénariste fut fondée avant l'accomplissement historique de ces dernières prophéties qui sont considérées uniquement dans la position Pneumillénaire. Nous pouvons dire, en ce sens, que la position Pneumillénaire est une extension factuelle et contemporaine de la position Amillénaire.
Dans son affirmation que le Royaume est présent actuellement, l'amillénarisme est en parfait accord avec le pneumillénarisme et les Saintes-Écritures. Dans cette position, la présence du Royaume Spirituel indique qu'il est aussi à venir dans la manifestation finale de sa gloire. Tandis que la terre court vers sa fin, que les forces du mal semblent se multiplier et qu'une période de persécution et de tribulation s'abat sur l'Église avant la Parousie, l'espérance amillénariste demeure intacte. Un des plus grand défenseurs de l'Amillénarisme, William E. Cox, «Amillennialism Today», nous décrit ce système d'interprétation: «Le caractéristique général de l'Amillénarisme est qu'il refuse un règne littéral de Christ sur la terre. Satan est conçu comme étant attaché depuis le premier avènement de Christ. L'ère actuelle entre le premier et le deuxième avènement est l'accomplissement du Millénium. Certains de ses adhérents sont divisés sur le point du millénium, à voir s'il est un accomplissement terrestre dans l'Église ou s'il est un accomplissement céleste avec les saints qui sont présent avec Christ dans le ciel. L'Amillianisme peut être résumé dans l'idée qu'il n'existe aucun Millénium sauf maintenant, et que l'état éternel suit immédiatement le deuxième avènement de Christ.».
LE SYSTÈME DU PARALLÉLISME PROGRESSIF Il nous convient maintenant de parler de la structure littéraire du livre de l'Apocalypse, exposée d'une manière remarquable par le regretté William Hendriksen, dans son livre «Plus que Vainqueurs». Ce système formidable d'interprétation unique, nommé «Parallélisme Progressif», divise le livre de l'Apocalypse en sept sections qui s'étendent parallèlement les unes à côté des autres. Ceci nous donne le moyen par excellence pour comprendre ce livre énigmatique. Chaque section dépeint le développement progressif de l'histoire entre les deux avènements de Christ, ainsi chaque section reste parallèle à la section qui la précède et à celle qui la suit. Les sept différentes sections commencent toutes au même point, à la naissance du Seigneur Jésus jusqu'au jugement dernier, et élaborent son ministère chacune de sa façon, nous donnant différentes images ou perceptions d'un même sujet qui forment un ensemble. Puisque le mot «Église» apparaît souvent dans les définitions de ce système d'interprétation, il est bon de se rappeler que ce terme, dans sa signification originale «appeler hors de», ne se rapporte à aucune institution, organisation, association ou dénomination quelconque, mais qu'il signifie proprement «l'appel ou convocation à renaître» qui s'adresse aux élus seuls qui sont entrés dans le Royaume Spirituelle de la Sainte Présence de Christ qui les habite. Il s'agit donc de l'appel irrésistible de la grâce souveraine proclamée dans les mérites du sacrifice de la croix qui sont attribuées gratuitement et inconditionnellement à ceux qui ont été choisis en Christ depuis avant la fondation du monde. En aucune façon désigne-il un bâtiment, une organisation, une congrégation, une association ou une assemblée universelle ou locale, choses qui sont des déformations de sa signification réelle, conçues par des hommes réprouvés et imposteurs qui veulent dérober la gloire à Christ pour se donner une crédibilité illusoire aux yeux de leurs pareils, afin d'obtenir le monopole sur les consciences par la manipulation et l'intimidation. Ces loups en vêtements de brebis sont légions dans notre génération. Donc soyez vigilants et priez pour avoir du discernement, car cette qualité est en grand manque de nos jours.
Ce système d'interprétation qui divise le livre de l'Apocalypse en sept sections superposées selon l'interprétation du Parallélisme Progressif Historique, nous montre clairement que le Millénium est l'âge durant lequel l'Évangile est proclamé et dans lequel nous nous trouvons présentement depuis le jour de la Pentecôte. Nous recommandons fortement ce système à ceux qui désirent étudier sérieusement le livre de l'Apocalypse. Ce système a été adopté par le Pneumillénarisme et se retrouve aussi dans la Bible de Machaira 2020 dans les divisions des chapitres du livre de l'Apocalypse.
Le parallélisme progressif provient du spécialiste américain du Nouveau Testament, William Hendriksen, qui propose, à la suite d’autres théologiens réformés, une lecture profitable de l’Apocalypse. La méthode, que voici, s’appelle «parallélisme progressif ». Ce qui nous indique qu'il n'y a pas d'ordre chronologique dans la lecture du livre de l'Apocalypse. Une étude attentive du livre révèle sa composition littéraire en sept sections. Celles-ci progressent de manière parallèle. Elles recouvrent toutes et chacune individuellement la période qui s’étend de la première venue du Christ à son apparition finale. Chaque fois qu’une section parvient au jour du jugement, l’auteur revient en arrière pour aborder une nouvelle section et pour recommencer dès le début. Celle-ci décrit de nouveau la même période, mais sous un angle différent et avec des symboles différents. Voici un tableau qui, de manière schématique, explique le contenu et le message du livre: 1. Apocalypse 1 à 3 - Les chandeliers. L’Église est habitée par le Christ dans le monde; 2. Apocalypse 4 à 7 - Les sceaux L’Église souffre de la persécution; 3. Apocalypse 8 à 11 - Les trompettes. L’Église est vengée, protégée et victorieuse; 4. Apocalypse 12 à 14 - Le Christ et le dragon. Le Christ est opposé par le dragon et ses légions; 5. Apocalypse 15 et 16 - Les coupes. Le courroux final de Dieu frappe l’impénitent; 6. Apocalypse 17 à 19 - Babylone. La chute de Babylone et celle des bêtes; 7. Apocalypse 20 à 22 - La consommation finale. La condamnation du dragon; la victoire du Christ et de l’Église.
Ces sections présentent donc la période qui s’étend entre la première venue du Christ et son apparition finale dans toute sa gloire. Celui-ci sera en même temps, en un clin d'œil, le jugement dernier ainsi que du renouvellement total de l’univers. Ces sections ne sont pourtant pas de simples répétitions. Chacune d’elle ajoute un nouvel élément à la pensée de la section précédente. En outre, elle se trouve exactement à sa place, à l’endroit où elle doit se trouver. Il n’existe aucune confusion. Ainsi, on voit l’Église fonctionner comme un chandelier; elle porte et répand la lumière. Mais quel en est le résultat? Toujours et à nouveau, le monde enveloppé de ténèbres persécute l’Église, mais les persécutions en générale viennent de ceux qui se disent chrétiens mais qui ne le sont pas en réalité. Tel est le sens des sept sceaux de la persécution. Cependant, Dieu ne laisse pas les persécuteurs impunis. Il exerce aussi son jugement sur le monde, symbolisé par les sept trompettes. Si le monde ne tient pas compte de ce jugement, il reçoit les sept coupes remplies de la colère divine.
Tout ceci est d’une grande beauté et d’une force de consolation immense. Nous y trouvons une véritable philosophie de l’histoire. Par l’intermédiaire du Christ, Dieu dirige le cours des événements. Il prend soin de son Église, et ce, malgré les apparences, malgré l’apparente défaite de celle-ci. Cet enseignement tiré des sept sections du livre est en accord avec tout l’enseignement de la Bible. Comparer, par exemple, les chandeliers du témoignage (Apoc. 1 à 3) avec «Vous êtes la lumière du monde» (Matt. 5:14); les sceaux de la persécution (Apoc. 4 à 7) avec «Dans le monde vous aurez des tribulations, mais prenez courage, car j’ai vaincu le monde» (Jn 16:33); les trompettes du jugement (Apoc. 8 à 11) avec «Dieu ne vengera-t-il pas ses élus qui lui crient jour et nuit? » (Luc 18:7); l’Agneau s’élevant contre le dragon (Apoc. 12 à 14) avec «Je mettrai l’inimitié entre toi [le dragon, Satan] et la femme et sa postérité» (Gen. 3:15); les coupes de la colère dont le contenu est déversé sur les persécuteurs impénitents (Apoc. 15 à 16) avec «Par ton endurcissement et par ton cœur impénitent, tu t’amasses un trésor de colère pour le jour de la colère et de la manifestation du juste jugement de Dieu» (Rom. 2:5); la chute de Babylone et celle des deux bêtes (Apoc. 17 à 19) avec «Le monde passe et sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement» (1 Jn 2:17); le règne mille ans ou millénium (Apoc. 20:1-4) avec «Toutefois, bien-aimés, n'ignorez pas une chose, c'est que pour le Seigneur un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. Le Seigneur ne retarde point l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns croient qu'il y ait du retard ; mais il use de patience envers nous, ne voulant point qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance.» (2 Pi. 3:8,9); enfin la fin du dragon et la Jérusalem céleste (Apoc. 20 à 22) comparé avec «Il a réservé pour le jugement du grand jour, enchaînés éternellement par les ténèbres, les anges qui n’ont pas gardé leur dignité, mais qui ont abandonné leur propre demeure» (Jude 6) ainsi que «Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein» (Rom. 8:28).
Pour voir le contexte de la vision Millénaire comme Royaume Spirituel, nous devons tout d’abord nous préoccuper de la question de l’interprétation du livre de l’Apocalypse. Supposons, par exemple, que le livre de l’Apocalypse doit être interprété dans un sens exclusivement futuriste, en se référant uniquement aux événements qui doivent se produire autour ou au moment de la seconde venue du Christ. Supposons en outre que ce qui est présenté dans Apocalypse 20 doit nécessairement suivre, dans l’ordre chronologique de ce qui a été décrit dans le chapitre 19. Nous sommes alors pratiquement obligés de croire que le règne de mille ans représenté en 20:4 doit venir après le retour du Christ décrit dans 19:11. Mais si nous voyons Apocalypse 20:1-6 comme décrivant ce qui se déroule pendant toute l’histoire de l’église, en commençant par la première venue du Christ, nous aurons une compréhension du Millénaire de l’Apocalypse 20 qui est tout à fait différente de celle qui vient d’être mentionnée. Pour cette raison, il sera nécessaire d’abord de dire quelque chose sur la façon dont le livre de l’Apocalypse doit être interprété. Le système d’interprétation du livre de l’Apocalypse qui me semble le plus satisfaisant (bien qu’il ne soit pas sans difficultés) est celui connu sous le nom de parallélisme progressif, défendu de façon durable par William Hendriksen dans son livre Plus Que Vainqueurs, son commentaire sur l'Apocalypse ou Révélation. Selon cette présentation, le livre de l'Apocalypse se compose de sept sections qui s’exécutent parallèlement les unes aux autres, chacune représentant l’Église (les convoqués à renaître) et le monde à partir du temps de la première venue du Christ jusqu'à l’époque de son apparition finale.
1) la première section consiste des chapitres 1 à 3 La première de ces sept sections se trouve dans les chapitres 1-3. On voit premièrement que l'apôtre Jean reçoit la révélation du Seigneur Jésus «pour montrer à ses dépendants les choses qui doivent arriver bientôt». Or le mot «bientôt» ou «ginomai» dans le Grec signifie «commencer à être», marquant ainsi un début des choses qui doivent suivre dans le moment que Jean en reçoit la révélation. Ce terme ne se rapporte aucunement à des évènements futur éloignés, mais à une époque particulière qui est celle de Jésus et des premiers disciples, ainsi que de la fondation de l'Église jusqu'à l'établissement de sa contrefaçon au Concile de Nicée en l'an 325. Il donne néanmoins, par analogie, un court aperçu de certains évènements qui vont se produire dans le futur vers la fin des temps et l'apparition finale du Seigneur Jésus en ce monde. Jean voit aussi le Christ ressuscité et glorifié se promener au milieu de sept chandeliers dorés qui représentent l'Église au point de vue historique, car ce sont des églises réelles qui existent à cette période, mais aussi elles représentent l'Église dans ses différentes phases d'existence à travers l'histoire. Par exemple, l'Église de d'ÉPHÈSE représente «l'Église Primitive; l'Église de SMYRNE représente l'Église des Martyrs; l'Église de PERGAME représente l'Église Constantinienne; l'Église de THYATIRE représente l'Église du Moyen Âge; l'Église de SARDES représente l'Église Protestante du temps de la Réformation au 16ie siècle; l'Église de PHILADELPHIE représente l'Église de l'amour fraternel au 19ie siècle avant la Grande Apostasie qui débuta en 1881 par la falsification du texte du Nouveau Testament; l'Église de LAODICÉE représente l'Église du libre choix de la fin des temps. Cette dernière correspond à l'œcuménisme, et au mouvement évangéliques, c'est à dire aux disciples du libre-choix qui est l'idole du christianisme contrefait moderne avec ses nombreuses sectes à prétentions chrétiennes.
En obéissant au commandement du Christ, Jean procède maintenant à écrire des lettres à chacune des sept églises d’Asie mineure. La vision du Christ glorifié ainsi que les lettres aux sept églises forment évidemment une unité. En lisant ces lettres, nous sommes impressionnés par deux choses. Premièrement, il y a des références à des événements, des personnes et des lieux de l’époque où le livre de l’Apocalypse a été écrit. Deuxièmement, les principes, les éloges et les avertissements contenus dans ces lettres ont une valeur pour l’église de tous les temps. Ces deux observations, en fait, fournissent un indice pour l’interprétation de l’ensemble du livre. Puisque le livre de l’Apocalypse a été adressé à l’Église du premier siècle apr. J.-C., son message faisait référence aux événements survenus à cette époque et était donc significatif pour les chrétiens de ce jour. Mais puisque le livre était également destiné à l’Église à travers les âges, son message est toujours pertinent pour nous aujourd’hui. Mais l'Église des derniers temps n'écoute pas l'avertissement et persiste dans son entêtement, dans son orgueil et sa défiance et sera vomie de la bouche du Seigneur: «Ainsi, parce que tu es tiède, ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche... Je te conseille d'examiner devant moi mes épreuves, pour fructifier et être vêtu de ma justice, afin que l'évidence de ta disgrâce ne se manifeste point, et d'éclaircir ta perception.» (Apoc. 3:16,18).
2) la deuxième section consiste des chapitres 4 à 7 La deuxième de ces sept sections est la vision des sept sceaux trouvés dans les chapitres 4-7. Jean est amené au ciel et voit Dieu assis sur son trône rayonnant. On voit alors l’Agneau qui avait été tué en prenant le parchemin scellé avec sept sceaux de la main de Celui qui était assis sur le trône. Les différents sceaux sont brisés, et divers jugements divins sur le monde sont décrits. Dans cette vision, nous voyons l’Église souffrir le procès et la persécution contre le fond de la victoire du Christ. On voit l'humilité et la soumission des vingt-quatre Anciens, l'efficacité et la gloire du sacrifice de Christ sur la croix, et le fait que les élus sont faits rois et sacrificateurs et régnerons sur la terre par la Sainte Présence de Christ en eux. Il s'agit donc ici du Royaume Spirituel de la grâce souveraine.
3) la troisième section consiste des chapitres 8 à 11 La troisième section, qui se trouve dans les chapitres 8-11, décrit les sept trompettes du jugement. Dans cette vision, nous voyons l’église vengée, protégée et victorieuse. On y trouve les évènements de la fin des temps qui correspondent à ce qui est dit dans 2 Pierre 3:7-13 à propos de la destruction de la terre et de l'univers entier. Une mention particulière de scorpions qui sortent du puits de l'abîme se rapporte aux Jésuites qui sont des empoisonneurs professionnels au service de la papauté qui est décrite comme «Apollyon», dont la signification dans le Grec est «Exterminateur». On y voit aussi la mention des voix des sept tonnerres qui représente l'accumulation totale de la colère de Dieu qui va s'abattre sur la terre. Aussi on voit le temple et l'arche de l'alliance qui s'ouvre dans le ciel, représentant la manifestation de la Royauté Sublime de la Divinité Suprême dans toute sa gloire qui est impossible à l'homme de concevoir sans périr, mais qui est réservée aux élus pour l'éternité.
4) la quatrième sections consiste des chapitres 12 à 14 La quatrième section, chapitres 12-14, commence par la vision de la femme qui donne naissance à un fils tandis que le Dragon, terme qui signifie littéralement «le souverain illustre d'une nation» (dragon rouge ou de feu), attend que l'enfant soit né pour le tuer. Il s'agit ici d'une référence évidente à la naissance du Christ et le massacre des innocents par le roi Hérode dans sa folie meurtrière pour tuer l’enfant Jésus. Le reste de la section décrit l’opposition continue du Dragon qui représente les conflits de Jésus et ses disciples avec le pharisiens et les hérodiens. Le Dragon qui est précipité sur la terre représente la fin de l'autorité de la loi et la destruction de Jérusalem et du temple par les armées romaines en l’en 70. Cette section nous présente également les deux bêtes qui sont les aides du Dragon: la bête hors de la mer et la bête hors de la terre. Or le mot «bête» ou «therion» dans le Grec signifie «quelqu'un de féroce», un «destructeur» et se rapporte à des souverains de différentes nations qui agissent en tyrans ou despotes, c'est à dire «des oppresseurs, des persécuteurs». La référence ici se rapporte évidemment à l'empire romain et à la papauté qui en prit la relève, et aussi à un faux peuple de Dieu désigné pour apparaître à la fin des temps et qui se trouve présentement sur la terre. Élaborons d'avantage sur ces symboles sans entrer dans tous les détails historiques qui les accompagnent, car nous n'aurions pas assez de place dans un seul document pour tout mentionné.
La bête qui sort de la mer (v.1) représente l'église catholique romaine qui reçoit son pouvoir de l'empereur Constantin (v.4), c'est à dire de l'empire romain. Le nom de blasphème (v.1) est celui de Souverain Pontife qui était celui des empereurs romains comme chefs des mystères chaldéens de l'ancienne Babylone, mais qui fut transféré à la papauté par l'empereur Gratien, en d'autres mots il s'agit par sa définition de la désignation «Antichrist». Les «grandes choses qui sortent de la bouche de la bête (v.5) sont les Symboles Œcuméniques qui sont la fondation du mystère d'une trinité de trois personnes en Dieu, adaptée des religions à mystères du paganisme et du néo-platonisme par des théoriciens astucieux. De cette façon la papauté séduit le monde qui l'adore (v.8).
La bête qui sort de la terre (v.11) et l'édification de son image (v.14) détient une double signification prophétique. Elle représente un faux peuple de Dieu dans l'union de deux puissances. Il s'agit de deux principes mais aussi de deux peuples en un seul, de deux démographies ou en ce cas il serait peut-être mieux de dire «démon-graphie», ce qui serait plus approprié dans ce contexte. La bête qui sort de la terre est la nation moderne d'Israël qui sortit de la terre des nations en 1948. L'édification de son image (v.12) est la reprise de Jérusalem en l'an 1967 où fut établi le siège de l'autorité et de la puissance du gouvernement d'Israël. Ainsi la première corne de la bête est Israël mais un faux Israël qui est en réalité le plan sioniste d'établir l'ancien empire des Khazars en Palestine sous la désignation artificieuse du nom «Israël». En d'autres mots, l'Israël moderne n'est pas le peuple de Dieu mais le peuple de Satan, et cela se voit d'avantage à ce qu'elle utilise l'ancien symbole occulte de Babylone, l'étoile à six pointes, qui contient en elle même le numéro 666 pour s'identifier devant un monde aveugle. La deuxième corne de la bête représente le peuple qui forme le mouvement Évangélique. La puissance de séduction dans l'union de ces deux peuples est: 1- La justification par les œuvres, et 2- La justification par le choix d'une décision personnelle ou hérésie de la doctrine du libre-choix. L'union de ces deux principes est possible par le fait qu'ils signifient dans leur essence primaire une seule et même chose. Même que Jérusalem est devenu une idole au sein de la mouvance évangélique à côté de celle du libre-choix. Or Jérusalem est la Grande Prostituée mentionnée dans l'Apocalypse et détient les mêmes honneurs que le Vatican. Ainsi la bête de la mer et la bête de la terre forment un tout pour la séduction du monde entier.
Les cent quarante-quatre mille personnes (14:1) représentent tous les élus sous l'Ancienne et la Nouvelle Alliance, du commencement des temps jusqu'à la fin des temps.
La chute de la grande ville Babylone (14:8) représente la chute du faux christianisme, c'est à dire l'anéantissement du christianisme contrefait traditionnel, évangélique, et ses branches ou sectes extatiques, spirites ou mystiques. La juste colère de Dieu va s'abattre sur eux sans pitié et ils seront détruit jusqu'au dernier. Ce passage se rappote à celui de Apoc. 20:9,10. Le mot «Babylone» détient ici deux aspects figuratifs et représente aussi la destruction totale de Jérusalem et du Vatican qui sont les sièges de la puissance de séduction dans le monde.
5) la cinquième section consiste des chapitres 15 et 16 La cinquième section se trouve dans les chapitres 15-16. Elle décrit les sept coupes d'or de la colère, représentant ainsi d’une manière très graphique la visite finale de la colère de Dieu sur ceux qui restent impénitents. Le «lin pur et éclatant» des anges (15:6) ou messagers représente la pureté absolue de Dieu et leurs ceintures d'or la justice de Dieu qui agit pour venger les saints en détruisant le camp de leurs ennemis. Jésus est déclaré juste pour avoir exercé ces jugements (16:5,7). Un passage particulier (16:13) mentionne «trois esprits pervers, semblables à des grenouilles» qui vont rassembler les puissances du monde pour la guerre d'Armageddon. Évidemment il s'agit ici d'une guerre spirituelle contre les élus et dont les armes sont des fausses doctrines. Il s'agit ici de la Grande Apostasie d'un faux peuple de Dieu qui s'en prend aux élus, cherchant à les séduire par des fausses doctrines diaboliques: 1- La doctrine de la trinité de trois personnes en Dieu; 2- La doctrine de la justification par les œuvres; 3- La doctrine du libre-choix. Ces trois aspects touchent aussi la religion, la politique et la philosophie qui sont les sources principales d'éducation dans le monde. La grenouille est un animal impure, elle est aussi «un symbole de la profession» et représente «une personne faisant preuve d'une dévotion excessive et affectée.», en d'autres mots elle est un symbole d'hypocrisie, de prétention et de duplicité. On la trouve souvent dans des rituels occultes et de haute-magie. Elles représentent les dispositions de consciences déréglées qui produisent des phénomènes surnaturelles dans le faux christianisme, comme le parler en langues, faire des prophéties, et faire des prétendues guérisons miraculeuses. Nous pouvons dire aussi qu'elles représentent les trois plus grandes religions du monde: le christianisme romain génocidaire qui inclue le protestantisme apostat; le Judaïsme Sioniste meurtrier; et l'Islam terroriste persécuteur.
6) la sixième section consiste des chapitres 17 à 19 La sixième section, chapitres 17-19, décrit la chute de Babylone et des bêtes. Babylone représente la ville mondaine et les forces de laïcité et d’impiété qui s’opposent au Royaume de Dieu. La fin du chapitre 19 représente la chute et la punition finale des deux assistants du Dragon: la bête hors de la mer, et le faux prophète, qui semble être identifié avec la bête hors de la terre (voir 16:13). Le chapitre 17 traite de la Grande Prostituée, la Babylone mystérieuse qui est la mère de toutes les prostituées, mais avec un aspect nouveau: la femme qui est assise sur la bête. Ces passages correspondent à la la quatrième sections, mais mentionne un élément nouveau, «la bête qui sort de l'abîme» (v.8) et donne une description des dix cornes (v.16). La femme assise sur la bête démontre une alliance entre le Vatican et l'Israël moderne, soit une alliance de principes ou une alliance politique, puisque les deux ont un même père, le diable (Jn. 8:44) et les deux partagent une même idéologie: la domination du monde. Tant qu'aux dix cornes de la bête, elles représentent les nations arabes qui sont venues en pouvoir avec la naissance de l'Israël moderne ou peuple de Satan. La fin de ce chapitre nous indique que les nations arabes, c'est à dire Islamiques, vont attaquer et détruire la ville de Jérusalem juste avant l'apparition finale de Jésus, ou possiblement au même moment. Toutefois, figurativement parlant, la femme assise sur la bête représente aussi l'union de deux principes diaboliques insidieux: la justification par les œuvres et la justification par le choix, le résultat étant la destruction totale de l'humanité à la Parousie.
Avec le chapitre 19 nous entrons dans la dernière phase, l'apparition finale de Jésus, la fin du monde et le jugement dernier.
7) la septième section consiste des chapitres 20 à 22 Avec le chapitre 20 nous retournons au début du parallélisme progressif et on se retrouve en plein dans l'époque du ministère de Jésus, particulièrement au temps de la crucifixion, de la résurrection et de l'ascension jusqu'au jour de la Pentecôte. En d'autres mots, nous entrons dans le Royaume Spirituel de la grâce en la Sainte Présence de Christ en nous pour anticiper la gloire à venir. On voit que Satan est enchaîné et relâché vers la fin du mille ans de la grâce. Il s'agit d'une courte période dans laquelle le principe de la justification par les œuvres de la loi sous une nouvelle désignation, celle de l’hérésie de la justification par le choix d’une décision personnelle pour séduire les nations, est relâché pour séduire les gens de la terre face au véritable Évangile de la Souveraineté de Dieu dans la grâce du salut. Cette période, dans laquelle nous sommes présentement, est désignée pour mettre un comble à la condamnation des réprouvés afin qu'ils soient jugés et condamnés aux châtiments éternels. Les élus en souffrent mais ne succombent pas à la séduction, ils sont gardés par la puissance de Dieu et aucun d'eux ne périra. Alors vient la fin et l'apparition de la Jérusalem céleste qui représente le Corps de Christ dans toute sa gloire. C'est le festin des noces de l'Agneau qui représente la nouvelle existence d'une nouvelle race céleste et éternelle qui surpasse toutes imaginations.
La septième section, chapitres 20-22, raconte la malédiction du Dragon, complétant ainsi la description du renversement des ennemis du Christ. En outre, il décrit le jugement définitif, le triomphe final du Christ et de son Église (les convoqués à renaître), et l’univers renouvelé, ici appelé le nouveau ciel et la nouvelle terre. Notez que si ces sept sections sont parallèles les unes aux autres, elles révèlent également une certaine quantité de progrès eschatologiques. La dernière section, par exemple, nous emmène plus loin dans l’avenir que les autres sections. Bien que le jugement définitif ait déjà été annoncé en 1:7 et qu’il ait été brièvement décrit dans le 6:12-17, il n’est pas exposé en détail tant que nous n’en venons pas à 20:11-15. Bien que la joie finale des rachetés dans la vie à venir ait été insinuée en 7:15-17, ce n’est que lorsque nous atteignons le chapitre 21 que nous trouvons une description détaillée et élaborée de la béatitude de la vie sur la nouvelle terre spirituelle d'une nouvelle création incompréhensible (21:1-22:5). Par conséquent, cette méthode d’interprétation est appelée parallélisme progressif. Il y a une progression eschatologique dans ces sept sections, non seulement en ce qui concerne les sections individuelles, mais aussi en ce qui concerne le livre dans son ensemble. Si nous accordons que le livre de l’Apocalypse représente la lutte entre le Christ et son Église d’une part, et les ennemis du Christ et de l’Église de l’autre, nous pouvons dire que la première moitié du livre (chapitres 1-11) décrit la lutte des chrétiens authentiques sur la terre, en regardant l’Église persécutée par le monde et surtout par les pseudo-chrétiens ou réprouvés, La seconde moitié du livre, cependant (chapitres 12-22), nous donne l'aspect spirituel plus profond de cette lutte, décrivant la persécution de l’Église par le Dragon (Satan) et ses assistants, c'est à dire par un christianisme contrefait et son administration. À la lumière de cette analyse, nous voyons comment la dernière section du livre (chapitres 20-22) est en place. Cette dernière section décrit le jugement qui tombe sur Satan, c'est à dire sur la concurrence ecclésiastique à prétention chrétienne et son dernier malheur. Puisque Satan est l’adversaire suprême du Christ, il est de raison que son malheur doit être raconté en dernier, car le dernier ennemi a être détruit est l'esprit de la nature humaine déchue. Nous sommes maintenant prêts à procéder à l’interprétation d’Apocalypse 20:1-6, le seul passage de la Bible qui parle explicitement d’un règne millénaire. Notons d’abord que le passage se divise manifestement en deux parties: les versets 1-3, qui décrivent l'enchaînement de Satan; et les versets 4-6, qui décrivent le règne millénaire des âmes avec le Christ.
L’hérésie de l'interprétation prémillénaire de ces versets les voit comme décrivant un règne millénaire du Christ sur la terre qui se produira après sa seconde venue. Et il est vrai que la seconde venue du Christ a été mentionnée dans le chapitre précédent (Voir 19:11-16). Si, alors, on pense à Apocalypse 20 comme décrivant ce qui suit chronologiquement après ce qui est décrit dans le chapitre 19, on conclura en effet que le millénaire d’Apocalypse 20:1-6 viendra après le retour du Christ. Toutefois, comme cela a été indiqué ci-dessus, les chapitres 20-22 comprennent la dernière des sept sections du livre de l’Apocalypse et ne décrivent donc pas ce qui suit le retour du Christ, car nous retournons au début de la période du ministère de Christ. Or Apocalypse 20:1 nous ramène encore une fois au début de l’ère du Nouveau Testament. Que c’est l’interprétation correcte de ces versets est clair non seulement de ce qui a été développé ci-dessus, mais aussi du fait que ce chapitre décrit la défaite et le malheur final de Satan qui s'est produit au sacrifice de la croix (Héb. 2:14). La défaite de Satan ou «suprématie de la loi», esprit de la nature humaine déchue, a sûrement eut lieu avec la première venue du Christ à sa ort et sa résurrection, comme cela a déjà été clairement énoncé dans le chapitre 12:7-9. Que le règne millénaire décrit dans les versets 4-6 se produise avant la seconde venue du Christ est évident du fait que le jugement définitif, décrit dans les versets 11-15 de ce chapitre, est représenté comme venant après le règne de mille ans. Non seulement dans le livre de l’Apocalypse, mais aussi ailleurs dans le Nouveau Testament, le jugement définitif est associé à la seconde venue du Christ. (Voir Apocalypse 22:12 et les passages suivants: Mt. 16:27; 25:31-32; Jude 14-15; et surtout 2 Thess. 1:7-10.) Cela étant le cas, il est évident que le règne millénaire de la révélation 20:4-6 doit se produire avant et non après la seconde venue du Christ.
La pleine réalisation de Christ en nous Regardons maintenant attentivement Apocalypse 20:1-6. Nous commençons par les versets 1-3, reproduits ici de la nouvelle version internationale: «Et j’ai vu un ange descendre du ciel, ayant la clef de l’abîme et tenant dans sa main une grande chaîne. Il saisit le Dragon, ce serpent ancien, qui est le diable, ou Satan, et le lie pendant mille ans. Il l’a jeté dans les Abysses, et l’a enfermé et scellé sur lui, pour l’empêcher de tromper les nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Après cela, il doit être libéré pendant une courte période.»; ou encore dans la nouvelle édition de la Bible Machaira 2020:
Dans ces versets, nous avons une description de la liaison de Satan. Le Dragon, ici clairement identifié comme le diable, ou Satan, c'est à dire «l'esprit de la loi et de la nature humaine déchue» est dit être lié pendant mille ans, puis jeté dans un endroit appelé l’abîme. Le but de cette liaison est de le garder de ne plus tromper les Nations jusqu’à ce que les mille ans soient terminés. Le livre de l’Apocalypse est plein de chiffres symboliques. Évidemment, le nombre de mille qui est utilisé ici ne doit pas être interprété dans un sens littéral. Nous pouvons ainsi réaliser que l’expression mille ans est une période complète, une période très longue de longueur indéterminée. En accord avec ce qui a été dit ci-dessus sur la structure du livre et à la lumière des versets 7-15 de ce même chapitre qui décrivent la petite saison de Satan, la bataille finale et le jugement définitif, nous pouvons conclure que cette période de mille ans s’étend de la première venue de Christ jusqu'à son apparition finale. Mais il y a plus, car ce même principe se retrouve aussi dans 2 Pi. 3:8,9 qui le confirme fortement sans l'ombre d'aucun doute: «Toutefois, très-résignés, n'ignorez pas une chose, c'est que pour L'ADMIRABLE un jour est comme mille ans, et milles ans sont comme un jour. L’ADMIRABLE ne retarde point l'exécution de sa promesse, comme quelques-uns estiment qu'il y ait du retard; mais il use de patience envers nous, ne voulant point que certains élus d'entre les hommes périssent, mais que chacun d'eux cèdent à la reconsidération.». Il est clair ici que «le mille ans» est le temps de la grâce du Royaume Spirituel de Christ par sa Sainte Présence en ses élus. Même que l'apôtre Pierre dit aussi: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que L’ADMIRABLE est gracieux, en vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de L’ESPRIT DES VIVANTS, et précieuse; Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison par la réflexion d'une sacrificature sainte, afin de vous transporter par cette considération dans l'unique sacrifice accepté de L’ESPRIT DES VIVANTS avec Jésus-Christ. Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.» (1 Pi. 2:1-5,9).
Nous concluons donc que l'enchaînement de Satan, pendant l’âge de l’Évangile, signifie qu'il ne peut empêcher la propagation du message de la grâce souveraine; mais qu'à son déchaînement, il pourra pour un court temps le déformer et présenter un faux évangile, c'est à dire un évangile de disgrâce ou évangile du libre-choix et de la justification par les œuvres d'une volonté corrompue qui est esclave de la chair et du péché depuis la chute en Éden. On se retrouve donc présentement à quelques secondes de minuit qui verra la lumière glorieuse de l'apparition finale de Christ en ce monde de ténèbres. Finalement la réalisation de «Christ en nous, l'anticipation de la gloire» sera pleinement manifestée dans la transformation des élus à l'image parfaite de Christ pour l'éternité. Notre nouvelle naissance sera complète dans la lumière d'une gloire indescriptible. Aucun ne devancera l'autre, nous traverserons tous les eaux du Jourdain ensemble pour entrer dans la terre promise, et nous serons tous assis ensemble à la table du festin des noces de l'Agneau, et nous nous réjouirons tous ensemble éternellement.
Telle est la position du Pneumillénarisme et nous anticipons qu'elle sera aussi la vôtre si l'Esprit de Christ est en vous.
A Christ seul soit la Gloire Amen
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