La Marque de la Bête

 

par Jean leDuc

 

 

TABLE DES MATIÈRES

 

CHAPITRE 1

BÊTE PAS BÊTE ?

 

CHAPITRE 2

LES ÉLÉMENTS DISTINCTIFS DE LA BÊTE

 

CHAPITRE 3

L'ÉTOILE DE DAVID OU SCEAU DE SALOMON

 

CHAPITRE 4

L'ANTICHRIST

 

CHAPITRE 5

ISRAEL ET LE SIONISME

 

CHAPITRE 6

L'ARMINIANISME MARQUE OFFICIELLE DE LA BÊTE

 


 

CHAPITRE 1

BÊTE PAS BÊTE ?

Beaucoup de choses ont été dites sur la marque de la bête et la grande majorité n'a aucun sens. Ce document fait un point complet sur la question. Il traite spécifiquement de la deuxième bête de l'Apocalypse, celle qui monte de la terre (Apoc. 13:11), et non de la première, celle qui monte de la mer. Cette première est identifiée au Catholicisme depuis l'empereur Constantin jusqu'à nos jours. Ce sujet est traité dans un autre document. Ici il convient de montrer à quel point il ne faut pas s'attendre à la venue d'un Antichrist, car celui-ci règne déjà sur la terre présentement et presque personne n'a d'intelligence pour le réaliser. Tous s'attendre à un temps illusoire dans lequel personne ne pourra plus acheter ni vendre sans porter sa marque, et aucun n'est conscient qu'une grande multitude de gens qui se disent chrétiens la portent déjà. La Bible nous dit que ceux qui sont marqué iront inévitablement à la perdition, sans possibilité d'y échapper, et tel est le lot de tous les réprouvés.

 

Il y a beaucoup de superstition aujourd'hui dans le christianisme concernant la marque de la bête, et même que plusieurs ne sont pas certain si c'est une bête ou pas une bête. On y associe même les cartes de crédit et les numéros de sécurité sociale. Certains, comme la secte des Adventistes, vont jusqu'à affirmer que cette marque est associée au jour du culte qui serait le dimanche, ce qui selon eux ne serait pas scripturaire ! La raison logique et biblique de cet intérêt réside dans la gravité de la condamnation associée à l'acceptation de la marque de la bête, ou au fait d'adorer son image. Lorsqu'un commandement de la loi que Dieu donna à Moïse est violé, on est pardonné par la foi en Christ qui a accompli toute la loi comme notre substitut (Col. 2:13-23). Alors que l'on ne peut plus être pardonné si l'on accepte la marque de la bête. Aucune repentance ne sera accordée à ceux qui auront accepté cette marque. À l'époque de Christ, ceux qui blasphémaient contre le Saint-Esprit en Israël ne pouvaient pas être pardonnés. Il en est de même, à la fin des temps, pour ceux qui ont accepté la marque, qu'ils en soient conscient ou non. Cette marque n'est pas apposée sur ceux qui pratiquent le culte le dimanche, comme certains faux prophètes et docteurs le prétendent, mais elle indique clairement, comme nous allons le voir, un trait de reconnaissance qui est non une marque littérale mais une attitude ou disposition du cœur envers Christ qui est une trahison et une imposture de la vérité.

 

Voici ce qui est écrit dans les versions traditionnelles de la Bible dans Apocalypse 13:16: «Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front.» La traduction littérale de ce passage est la suivante: «Et elle faisait que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, prenaient un trait distinctif à la main (action) droite, ou au front (pensées).» L'Apocalypse est un livre d'images qu'il faut interpréter figurativement d'une manière spirituelle, et non littéralement. Autrement il faudrait s'attendre à voir des dragons dans le ciel avec sept têtes et dix cornes. Celui qui verrait une telle bête dans le ciel indiquerait par ce fait même qu'il est sérieusement déséquilibré psychiquement, ou qu'il est sur l'effet d'une drogue hallucinogène comme le L.S.D.. Puisque les soi-disant chrétiens modernes ne se droguent pas au L.S.D., il reste donc seulement la première option qui demeure valide pour ceux qui interprètent ces textes d'une manière littérale. Dans un tel cas, ce n'est pas dans une église qu'il faudrait qu'ils se retrouvent, mais dans une asile d'aliénés mentaux, à moins que les églises soient elles-mêmes de telles institutions et dans biens des cas cela ne nous surprendrait pas, surtout parmi les sectes dites Évangéliques. C'est en effet dans ces milieux que nous retrouvons toutes sortes d'exagérations doctrinales, de conjectures, de fausses interprétations et de fictions de tous genres.

 

Or figurativement le mot "main" est utilisé pour désigner l'action qui répond aux directives de la pensée, et le front désigne les désirs de la volonté misent en action par la main. Les deux symboles se complètent. En d'autres mots, la marque de la bête est une façon de penser et d'agir qui caractérise les ennemis de Christ.

 

Au verset 17, il est écrit: «…et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom.» Il ne s'agit pas nécessairement du nom d'une personne directement, mais de «tout ce qu'implique le nom» ou «onoma», c'est à dire «sa renommée». Le verset 18 dit: «C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête. Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six.» Le mot «nombre» ou «arithmos» provient de la source «airo» dont la signification principale est «être relevé, restauré, rétablit» et cela est très significatif pour identifier la bête ou «therion» qui porte aussi la notion de «malignité». Une traduction de ces passages directement du Grec nous donne: «Et personne ne pouvait acheter ni vendre, s'il n'avait le trait distinctif ou la renommée de la malignité, ou le rétablissement de sa renommée. C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence, évalue le rétablissement de la malignité, car c'est une restauration d'homme, et son rétablissement est six cent soixante-six.» Il est impératif pour comprendre ces passages de savoir qui exactement est la bête mentionnée, car ce chapitre nous parle de deux bêtes, la bête qui sort de la mer et dont le mot «mer» signifie les peuples (13:1), et la bête qui sort de la terre et dont le mot «terre» signifie les nations (13:11). Presque tous les commentaires sur ce sujet ne mentionnent jamais ces point importants. Dans le contexte des versets 16 à 18 que nous avons mentionné, Il est évident qu'il s'agit ici de la deuxième bête, celle qui sort de la terre des nations. Si nous ne pouvons identifier exactement qu'elles sont ces bêtes ou malignités au nouveau historique, nous ne pourrons jamais comprendre tous les enjeux décrits dans ce chapitre ainsi que dans tous les autres endroits qui les concernent dans le livre de l'Apocalypse. Nous reviendrons sur cela plus loin. Il suffit pour le moment d'indiquer que la Parole de Dieu nous dit qu'il faut «de l'intelligence» pour comprendre le sens de ce qui est dit, et il semblerait que cette qualité est en grand manque de nos jours, surtout chez les Évangéliques où nous voyons toutes sortes d'absurdités sur ces choses.

 

Il est dit que personne ne peut plus ni acheter ni vendre sans avoir cette marque, et plusieurs ce donnent immédiatement en voyant ces mots à des interprétations extravagantes, issues d'une logique moderne qui n'ont aucun rapport avec le sens original de ce que les premiers disciples détenaient. Ainsi ils interprètent ce passage comme se rapportant à la complexité de notre société moderne, que si l'on veut disposer d'une pleine liberté pour acheter ou pour vendre, on doit certainement pouvoir disposer d'un moyen numérisé, sinon ce serait impossible à contrôler. Mais le sens est tout autre, il s'agit bien ici de l'idée de marchandage, mais de marchandage avec Dieu et non d'un système de transaction monétaire. Il se rapporte plutôt à des échanges de vues, d'idées ou d'opinions concernant les devoirs envers Dieu, donc d'exigences, de législations, ou d'observances, c'est à dire de préceptes qui sont issus de la loi et non de la grâce. Le verset 18 précise bien qu'il s'agit du nombre d'un homme, non pas d'un individuel, mais plutôt du rétablissement de sa réputation, de son estime, de son prestige. En d'autres mots, il s'agit du rétablissement d'une nation qui portait anciennement le nom d'un homme, d'une nation qui «a été, qui n'était plus, mais qui devait remonter de l'abîme pour aller à la perdition», tout comme l'indique Apoc. 17:8, et le nom de cette nation est Israël, car Israël est le nom qui a été donné à Jacob (Gen. 32:28), un homme de grande réputation pour avoir «lutté avec Dieu», c'est à dire pour avoir persisté à maintenir des exigences avec Dieu.

 

Ainsi la bête qui sort de la terre (Apoc. 13:11) n'est pas un homme, un ordinateur, un jour d'observance cultuel, un puce digitale, ou un Bar Code, mais une nation qui existait dans le passé, qui a cessé d'existé, et qui a resurgie de la terre des nations sur la scène mondiale par la puissance politique. Il est hors de tous doutes que ces choses se rapportent directement à la renaissance de l'État d'Israël le 14 mai 1948 par les manigances politiques du mouvement Sioniste pour établir l'ancien empire des Khazars sous la désignation de l'Israël moderne. Israël était, n'était plus, et réapparu. Telle est la deuxième bête mentionnée dans le chapitre 13 de l'Apocalypse. Aussi, il est question dans ce chapitre du numéro «666» qui a fait tant couler d'encre parmi les défenseurs du millénarisme. Sur la base du principe que la Bible s'interprète avec la Bible, nous retrouvons dans 1 Rois 10:14: «Le poids de l'or qui arrivait à Salomon, chaque année, était de six cent soixante-six talents d'or». Nous voyons que le numéro «666» est relié à l'or, ou plus précisément à l'économie, mais là n'est pas la question, ce qui importe est que nous voyons que ce numéro est relié intrinsèquement à la nation d'Israël, l'empire de Salomon en ce cas-ci. On ne peut avec ce numéro s'arrêter sur un principe d'économie, car toutes nations ont leur propre base économique évaluée sur l'or, ni s'agit-il ici d'un contrôle économique mondial même si nous savons que des Sociétés Secrètes de banquiers internationaux le désir. Cela n'a aucun rapporte direct avec le numéro «666» qui désigne plutôt une façon d'évaluer le rétablissement de la bête Israël, et cette manière ou marque est un signe de reconnaissance de la nation d'Israël que nous voyons dans le symbole de l'étoile de David ou Sceau de Salomon qui se trouve sur le drapeau d'Israël, et il y a sans doute là toute une signification cachée dont le terme signifie aussi «occulte». Il s'agit du nombre d'un homme, mais la bête de la terre n'est pas un homme, elle est la restauration de la renommée d'un homme qui est devenu une nation reconnue pour avoir marchandé avec Dieu.

 

CHAPITRE 2

LES ÉLÉMENTS DISTINCTIFS DE LA BÊTE

Les passages concernant la bête qui sort de la terre des nations nous montrent qu'il y a quatre éléments distincts: 1) l'image; 2) la marque; 3) le nom; 4) le chiffre. Dans son livre sur les mots grecs, Robertson écrit ceci: «La marque représente à la fois le nom et le nombre. Le nom et le nombre sont une seule et même chose...», c'est à dire que dans un sens tout est relié, tous les éléments répondent l'un à l'autre. Il y a eu dans le passé et encore de nos jours, un grand nombre de spéculations, dont nous ne devrions pas trop nous soucier, sinon pour nous amuser ou pour ridiculiser de telles tentatives absurdes et futiles. Certains ont voulu associer ce nombre au bug de l'an 2.000, et vous pouvez être sur que les insensés qui décodent les prophéties y sont parvenu et que plusieurs gens innocents ont été influencés par leurs prédictions, et que d'autres ne voulant pas prendre de chance ont fait de nombreux préparatifs pour leur subsistance dans un monde chaotique, qui heureusement ne s'est jamais manifesté. Aussi, les codes barres internationaux comprennent en général deux groupes de (six) chiffres séparés par trois barres verticales doubles, une barre double au début, une au milieu, et une à la fin. Ces barres verticales doubles sont souvent plus longues que les autres barres. Quoi qu'il en soit, elles représentent le code barre correspondant au chiffre 6, ce qui donne un 6 au début, un 6 au milieu, et un 6 à la fin des codes barres. Il fallait rien de plus pour stimuler l'imagination des alarmistes. Ces codes barres ont donc déjà intégré le nombre 666, mais que cela détienne une signification importante pour l'avenir, que personne ne pourra ni acheter ni vendre sans ce nombre, est complètement absurde et en dehors du contexte biblique de la signification réelle de la marque de la bête. Ne disons donc pas qu'un tel système est déjà en place, lorsque cela est complètement faux. Le quartier général de l'Union Européenne se trouve à Bruxelles, en Belgique. Il dispose d'un énorme système informatique appelé «la bête», «the beast» en anglais. Il s'agit simplement du sigle B.E.A.S.T., correspondant à «Belgian Electronic Accounting Surveillance Terminal» (Terminal Électronique Belge de Comptabilité et de Surveillance). Comme nous avons vu, la bête de la terre dans l'Apocalypse est une nation, et non pas une machine, ni une personne, ni une carte électronique, ni une puce digitale. Ne faisons pas monter en grade ces choses dans le but de satisfaire une curiosité malsaine qui est le produit d'une fiction chrétienne, et qui a séduit tant de monde au point même qu'il faut se demander sérieusement où sont les vrais chrétiens de nos jours?

 

1) l'image de la bête: On a attribué à l'image de la bête toutes sortes de choses, Néron, Napoléon Bonaparte, la vierge Marie, le pape, une statue, un robot, un clone, une personne ressuscitée, la radio, la télévision, l'ordinateur, l'Internet, et j'en passe. Il est horrible de constater toutes les interprétations aberrantes qui se font sur ces passages par des gens qui ont l'audace de ce dire chrétiens, surtout dans les milieux dit prémillénariste et dispensationnaliste d'où la contagion de l'apostasie règne à profusion. Il importe de mentionner aussi, afin d'éviter la confusion, que tout ce qui a trait au catholicisme se rapporte directement à la première bête et non à la deuxième. L'Apocalypse nous affirme que «l'image de la bête» est reliée à une grande séduction qui vient sur tous les gens de la terre (Apoc. 13:14), mais de quel genre de séduction s'agit-il? Évidemment qu'il s'agit ici de son identité, car aucun n'a pu comprendre jusqu'à ce jour qui elle est et conséquemment quelle est son essence primaire.

 

Sachant que la bête de la terre est elle-même la nation d'Israël moderne, le faux peuple de Dieu «semblable à un agneau mais qui parle comme un dragon» (Apoc. 13:11) qui a «reçu le coup mortel de l'épée (la Parole de Dieu), mais qui était encore en vie» (Apoc. 13:14), il y a une seule chose qui puisse avoir autorité de parler pour la bête (v,15) et cela est nul autre que la ville de Jérusalem. La Jérusalem terrestre est en fait l'image ou représentation officielle de la bête comme ville capitale de la nation qui est l'Israël moderne, car elle est le siège de son gouvernement central, le Knesset, et seulement le Knesset a le pouvoir de mettre à mort des gens: «elle fit mettre à mort tous ceux qui n'adoraient pas l'image de la bête.» (Apoc. 13:15). L'identité de l'image de la bête est donc confirmée sans l'ombre d'aucun doute. Mais il est encore question de son essence primaire. Puisqu'il s'agit ici d'un langage figuratif qui détient un sens spirituel, la réponse à ce qu'est son essence primaire va nous donner la façon qu'elle met à mort ceux qui n'adorent pas l'image de la bête, c'est à dire ceux qui ne reconnaissent pas sa puissance, ceux qui refusent de plier le genoux à son caractère, sa nature propre.

 

Quel est-donc le caractère ou l'esprit de Jérusalem, en quoi consiste sa puissance de tuer ou d'anéantir ceux qui s'y opposent? Il ne s'agit aucunement ici d'exterminer les ennemis pas les armes militaires conventionnelles, ou de leur couper la tête sur une guillotine comme le prétendent un grand nombre de faux prophètes et pseudo-chrétiens. Nous sommes ici dans une guerre spirituelle avec des armes spirituels, et il s'agit ici d'une persécution spirituelle. L'apôtre Paul nous donne la réponse en disant: «Car il est écrit, qu'Abraham eut deux fils; l'un de l'esclave, et l'autre de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair; et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces deux femmes sont deux alliances, l'une du mont Sinaï, qui enfante des esclaves, et c'est Agar. Car Agar signifie le mont Sina, en Arabie, et elle correspond à Jérusalem, la prostituée d'à présent, qui est, en effet, esclave avec ses enfants; Mais la Jérusalem d'en haut est libre, et c'est elle qui est la mère fidèle de nous tous. Car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantais point, éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas été en travail d'enfant; car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que ceux de la femme qui était marié. Pour nous, frères, nous sommes les enfants de la promesse, de même qu'Isaac. Mais, comme alors, celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, il en est de même maintenant. Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils; car le fils de l'esclave ne sera point héritier avec le fils de la femme libre. Or, frères, nous sommes les enfants, non de l'esclave, mais de la femme libre.» (Gal. 4:22-31). Tout le contexte de l'épître aux Galates nous indique que l'esclavage ici mentionné par Paul consiste en l'esclavage de la loi. La justification par les œuvres de la loi est l'esprit, l'essence même de la puissance de la Jérusalem terrestre par laquelle elle détruit ou persécute ceux qui «sont nés selon l'Esprit». Dans nos temps dit modernes, «la justification par les œuvres de la loi» se nomme de l'Arminianisme ou «justification par l'obéissance de choix personnels» que l'on nomme tout court «la justification par le choix» ou «justification par décision personnelle». Cette fausse doctrine se nomme aussi «le choix de la foi» par plusieurs évangéliques qui la maintiennent. Ce genre de justification est ce que Paul nomme «le mystère d'iniquité» qui agit déjà, qui est retenu, et qui doit réapparaître (2 Thes. 2:3-12), ce qui se nomme aussi la grande «apostasie», c'est à dire le renversement de la foi, d'inverser la foi, de lui donner une autre signification qui est une contrefaçon de sa réalité. La séduction est tellement raffinée et tellement puissante, qu'elle pourrait séduire les élus même si Dieu ne les garderai pas. Ainsi, tout comme avec l'Israël moderne nous avons un faux peuple de Dieu, avec l'apostasie de la justification par le choix nous avons un faux christianisme. Telle est la puissance de séduction de l'image de la bête, de son autorité et de son pouvoir.

 

2) la marque de la bête: Comme nous avons vu, la marque de la bête est accompagnée de toutes sortes de superstitions mensongères. Les extravagances ne manquent pas dans ce domaine. Puisque les quatre éléments distinctifs de la bête se tiennent ensemble d'une manière intrinsèque, elle aussi se rapporte à la séduction et à l'apostasie du mystère d'iniquité. Dans ce sens spirituel, la marque de la bête  est une disposition d'imposture et de rébellion du cœur tortueux de l'homme qui est l'habitation de tous les démons ou «insoumissions indomptables» d'une conscience déréglée qui provient d'un raisonnement fallacieux. C'est à dire que tous les faux chrétiens, tous ceux qui sont de foi Arminienne, qui se justifient par leur choix, tous ceux qui se disent libre de croire ou qui disent avoir accepté Christ selon une décision personnelle, sont des imposteurs et sont marqués du sceau de la bête pour la perdition éternelle.

 

La marque de la bête est une marque d'apostasie. Comme sous l'Ancienne Alliance, les juifs qui persistaient à se justifier par les œuvres furent rejeté de la grâce, sous la Nouvelle Alliance ceux qui se justifient par leurs choix individuels ou décisions personnelles, sont retranchés de la grâce: «Christ devient inutile à l'égard de vous tous qui [voulez] être justifiés par la Loi; et vous êtes déchus de la grâce. Mais pour nous, nous espérons par l'esprit d'être justifiés par la foi.» (Gal. 5:4,5) On fait beaucoup de la marque de la bête de nos jours. Nombreux sont les faux chrétiens qui tentent de prouver par le Grec que la marque serait une sorte de tatouage ou de gravure, afin d'imprimer une image, la copie exacte d'une réalité. Un nommé Robertson a écrit:: «Une marque signifie quelque chose de gravé. Le même mot grec (charagma) est employé dans Actes 17:29, traduit par "sculpté." Dans l'Apocalypse, il s'agit d'une marque sur le front, sur la main droite, ou peut-être sur les deux. Les documents officiels ou les papyrus de l'Antiquité portaient le nom et l'image du souverain, ainsi qu'une date. Il s'agissait d'un sceau officiel. La marque (charagma) figurait sur le sceau. Les animaux et les esclaves étaient souvent marqués du nom de leur propriétaire... Dans sa concordance, Strong précise que "charagma" signifie "marque imprimée" ou "empreinte." Ce mot est associé à la racine "charasso," qui signifie "tailler en pointe" (dans le but de gratter quelque chose).» Mais comme tous bons réprouvés, ils omettent de dire tout sur un sujet, car «charasso» signifie aussi par extension «décrire, dépeindre» et porte aussi la notion «d'un rempart», de «retrancher» (Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, 1860). Ceci nous indique davantage que ceux qui portent la marque de la bête sont «retranchés» de la grâce (Gal. 5:4,5).

 

3) le nom de la bête: Les déformateurs de la foi voient dans «le nom» le nom propre d'une personne et légion sont ceux dont le nom est apparu sur leur liste infernale insensée. César, Néron, Napoléon, Hitler, Georges Bush, Henri Kissinger, Saddam Hussein, Bill Gates, Benoît XVI, le Père Noel, etc. Comme nous avons vu plus haut, il ne s'agit pas nécessairement du nom d'une personne directement, mais de «tout ce qu'implique le nom». Nous voyons en effet que dans le Grec, le mot pour nom est «onoma», et ce terme porte la notion de «renommée» ou de «réputation». Ainsi la renommée ou réputation de la bête nous indique précisément sa nature fondamentale qui est une nature de rébellion et d'apostasie, rejoignant ainsi tous les autres éléments distinctifs. En d'autres mots, la renommée de la bête, Israël, est la justification par les œuvres de la loi, et la renommée du faux christianisme est la justification par le choix. Il n'y a aucune différence entre les deux. Comme nous voyons, chercher un nom propre à la bête est non seulement une exercice futile, c'est une pratique malsaine et diabolique qui contribue à la propagation de la séduction.

 

4) le chiffre de la bête: Avec le chiffre de la bête, le 666, nous arrivons dans le domaine de la plus grande superstition imaginable, même qu'il sème la terreur dans les cœurs de plusieurs. Il est connu de tous, croyants comme non-croyants, nous le retrouvons partout dans des journaux, des livres, et surtout dans des films, et seulement à entendre le numéro les gens se méfient. Plus que tous les trois éléments que nous venons de voir, le chiffre 666 contribue le plus à établir la renommée ou réputation de la bête.  Mais comme nous avons vu, ce chiffre est simplement une valeur numérique pour évaluer le rétablissement de la bête dévoilée dans un symbole, celui de l'étoile de David, symbole de rébellion et d'apostasie. Il n'est pas une marque, une carte électronique, une puce digitale, un Bar Code, mais la confirmation d'une apostasie mondiale qui a envahie tous les niveaux de la société depuis la fondation de l'État d'Israël en 1948. Non pas que le mystère d'iniquité n'existait pas auparavant, mais il fut retenu jusqu'à ce moment précis de l'Histoire. Il en advient qu'en hissant son drapeau avec l'étoile de David en 1948, Israël proclama aux yeux d'un monde spirituellement aveugle, que le royaume de Satan venait d'être établi parmi les hommes pour séduire le monde entier, et un christianisme contrefait et apostat est tombé dans le piège. Cela ne pouvait être autrement, car le poison de l'Arminianisme a infecté tous ses rangs. Le terrain avait été préparé d'avance depuis très longtemps et l'apparition de la bête de la terre, Israël, n'a fait que le confirmer. Le Seigneur Jésus décrit ce temps comme étant «l'heure de la tentation (épreuve) qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre.» (Apoc. 3:10). Il n'y a aucun doute que ces paroles se rapportent directement au fait que «Satan a été délié de sa prison pour séduire les nations...» (Apoc. 20:3,7,8), et que nous sommes présentement en plein milieu d'une guerre spirituelle entre la Vérité et le mensonge des fausses doctrines qui environnent la base de notre foi et la disposition de la grâce (v.9), nous indiquant que la fin de toutes choses est plus proche de nous que jamais auparavant. Le temps est court, soyez en conscient, l'heure du grand jour va sonner bientôt, heure de joie pour les élus et heure d'afflictions pour les réprouvés.

 

CHAPITRE 3

L'ÉTOILE DE DAVID OU SCEAU DE SALOMON

Sans aucun doute, l'étoile de David nommée aussi Sceau de Salomon, est reliée intensément à l'occultisme. Cela est un fait très bien connu et indéniable. Même que ce symbole a été adopté par les Sociétés Secrètes des banquiers internationaux comme les Rothschild, famille très impliquée dans l'occultisme comme la Kabbale et la Franc-maçonnerie. Il est aussi très révélateur que les Rothschild ont participé activement à la création de l'état d'Israël moderne. Cela est la raison principale pour laquelle le drapeau du pays porte leur symbole magique. Dans son livre THE SIX-POINTED STAR (l'Étoile à Six Pointes), O.J. Graham explique que l'hexagramme était utilisé dans les anciennes religions à mystère. C'était le symbole de Moloch, Astarté, et Saturne. Cette étoile à 6 branches est considérée comme étant le symbole de l'Antichrist, symbole de magie noire qui porte le nombre 666 dans sa composition. Elle comporte six triangles, six côtés ou angles, et six pointes, comme trois six s'insérant les uns dans les autres. Ou d'une autre manière, on relève la présence de six angles à gauche, six angles à droite encadrant six angles au centre de l'étoile. D'une certaine manière donc, avec cet aspect de symbolisme numérique, cette étoile s'apparente à la Marque de la Bête, marque liée au nombre 666.

 

L'étoile de David ou Sceau de Salomon, composée de 2 triangles équilatéraux, s'inscrit dans un cercle et si un cercle a 360° soit — [60° + 60° + 60°] + [60° + 60° + 60°] — un triangle équilatéral possède 3 angles de 60°, soit [60° + 60° + 60°]. Rappelons que les années Bibliques se calculent sur une base de 360 jours. Ces mesures permettent de comprendre pourquoi ce signe hautement occulte est lié à la résurrection d'Horus, le Dieu-homme et à la religion à mystères et ses rites initiatiques Babyloniens. Le hiéroglyphe qui représentait Horus ressuscité était une étoile à 6 branches, devenue «étoile de David» par confusion ou assimilation et «Sceau de Salomon» en connaissance de cause! L'opposition ou l'interrelation qui existe entre les deux triangles figurerait le combat permanent de la lumière et des ténèbres. A la fois mâle et femelle, les deux triangles s'entrelacent pour évoquer l'acte sexuel entre une force active et une passive, selon le schéma infâme du Yin/Yang Chinois bien connu «un peu de bien dans le mal, un peu de mal dans le bien». Ce schéma ancien d'une dualité Bien/Mal associée à des dieux est inconciliable avec le monothéisme Biblique. Les triangles sont parfois de couleur alternée blanche et noire pour rappeler cette dualité entre Sagesse et ignorance, lumière et ténèbres, Vérité et erreur ou même magie blanche contre magie noire! Cet aspect sexuel relie directement le «Sceau de Salomon» au caractère phallique de l'obélisque ou pieu sacré.» Il est dit aussi que le triangle pyramidal s'inscrit forcément dans l'étoile car son angle de 42° se place à l'intérieur de celui de 60° et on peut voir par détachement des angles nettement le compas qui coiffe la pyramide et prend de la profondeur avec ces 2 angles où il reste par soustraction -9 et -9 (69-60) en bas dans les angles aigus et le décalage des 2 angles en haut 60 - 42 = 18 (6+6+6).

 

La relation de l'étoile de David à la Kabbale juive est discutée par le grand magicien et franc-maçon, Éliphas Lévi (1860), dans son «Histoire de la Magie»: «Cette philosophie occulte, voilée sous le nom de Kabbale est indiquée par tous les hiéroglyphes des anciens sanctuaires et des rites encore connus de la Maçonnerie ancienne et moderne. Le Kabbaliste répète au fond de son cœur, avec «les Sages d'Israël»: Il n'y a qu'un Dieu, et c'est Dieu; ce qui veut dire pour un initié aux vraies sciences: Il n'y a qu'un Dieu, et c'est Dieu; et aussi: Il n'y a qu'un Être, et c'est l'Être, qui interprété selon la science occulte signifie: Ce qui est en Haut, est comme ce qui est en bas; le Tout n'est pas plus grand que la partie, et la partie n'est pas plus grande que le Tout, afin que tous soit Un.» L'étoile de David est le symbole par lequel l'homme se déclare être Dieu lui-même; et ceci est le destin que se donna le Sionisme Messianique d'Israël. Il n'est donc pas étonnant de voir que l'étoile de David contienne l'essence même du nombre 666 dans sa composition géométrique: six cotés ou angles, six pointes, six triangles. Nous avons vu qu'elle remonte en fait aux temps anciens de l'Égypte où elle était utilisée dans la magie, la sorcellerie, la divination, l'astrologie et l'occultisme en général. Mais on sait moins qu'elle était aussi associée au sacrifice d'enfants par le feu aux dieux Moloch et Baal.

 

Dans l'antiquité, le culte du feu (la destruction) était associé au culte du Soleil (l'intelligence), ainsi nous voyons que les enfants des hommes sont marqué pour la destruction par les prouesses de leur intelligence. Ils raisonnent la Parole de Dieu à leur perte, s'imaginant qu'ils peuvent marchander (acheter et vendre) ou coopérer avec Dieu dans le salut de leur âme par leur propre choix ou par les œuvres méritoires de leur obéissance, et c'est exactement là que nous trouvons la vraie marque de la bête. La grâce ne peut s'acheter ni se vendre, autrement elle ne serait pas une grâce mais une œuvre méritoire, ce qui indique que ceux qui veulent se justifier par leurs efforts, leurs actions (la main), leurs pensées (le front) et tout ce qui en découle comme leurs choix individuels, leur obéissance et leurs bonnes œuvres, ou encore leur grand savoir académique, sont marqués du sceau de la bête et sont perdus pour l'éternité. Ils veulent usurper la souveraineté de Dieu avec leur libre choix illusoire, mais Dieu ne leur laisse aucun choix, tous périront et tous subirons les peines éternelles d'un enfer réel. Telle est la signification de la marque, du nom, et du numéro 666, les trois se rapportent à une seule et même chose à savoir «la justification par les œuvres».

 

Voici la raison pour laquelle les gens de ce monde, les réprouvés, sont tellement attiré, soit d'une manière positive ou négative, par le fait que la nation d'Israël soit réapparue sur la scène mondiale avec le symbole de l'étoile de David. Il existe une attirance occulte et même irrésistible dans le cœur des gens envers la nation d'Israël moderne et conséquemment envers le symbole de l'étoile de David, tout simplement à cause qu'elle glorifie les efforts de l'homme, ses œuvres ou obéissances envers la loi, et l'élève comme un Dieu. Pour la grande majorité des chrétiens, surtout des sectes dites Évangéliques, il se dégage une fierté mystérieuse envers Israël, car ils ont reçu une puissance d'égarement de la part de Dieu pour qu'ils croient au mensonge (2 Thes. 2:11). Pour d'autres comme les Musulmans et nations arabes (les dix cornes de la bête), il se dégage une aversion pour la même nation, une haine que Dieu a mit dans leur cœur pour l'accomplissement de ses desseins (Apoc. 17:16,17).

 

Or «l'étoile de David», nommée aussi «le sceau de Salomon» par les occultistes, est un symbole sacré qui provient de la Cosmologie Babylonienne, et fut adopté par les Juifs Talmudistes lors de la déportation à Babylone. Ce symbole du Culte du Soleil Babylonien fut par la suite intégré dans la Kabbale juive, livre de la haute magie qui est la plus pure tradition de l'occultisme, pour devenir l'héritage exclusif de la nation d'Israël. Cette étoile est mentionnée dans Actes 7:43: «Vous avez porté le tabernacle de Moloch, et l'étoile de votre dieu Remphan, des figures que vous avez faites pour les adorer; c'est pourquoi je vous transporterai au-delà de Babylone...» La désignation de «Remphan» signifie «Saturne», c'est à dire «Satan». La révélation de cela est importante, elle nous indique qu'au temps du Seigneur Jésus, les Juifs, surtout les dirigeants du peuple, avaient apostasiés et servaient le diable plutôt que le Dieu Suprême et Tout-Puissant révélé à Moïses. Cela est confirmé par le Seigneur Jésus qui s'adresse aux Juifs: «Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le père du mensonge.» (Jn. 8:44) De même de nos jours, la même étoile nous indique depuis 1948 que tous ceux qui se justifient par leur libre-choix illusoire sont des enfants du diable et sont marqués du sceau de la bête, que ce soit au niveau profane ou au niveau religieux. Il en advient même que nous voyons surgir ici et là des groupes de Chrétiens Sionistes qui se glorifient de cette étoile et la porte fièrement à leur cou, tellement la contagion de la séduction est profonde.

 

La légende du Sceau confié au roi Salomon par Dieu lui-même appartient à la fois aux traditions juives, chrétiennes et musulmanes. Elle fait de ce Sceau le symbole et l'instrument de sa sagesse surhumaine. Dans l'apocryphe, le livre de la Sagesse, on reconnaît à Salomon, une connaissance infaillible de la structure du monde, des éléments, du commencement, de la fin et du milieu des temps, de l'astronomie, du pouvoir des esprits et des pensées des hommes (Sag. 7:17-21), toutes choses dont il désigne l'ensemble du nom de Sagesse, don de Dieu distinct de la simple intelligence. Il se trouve que toutes les connaissances citées sont en rapport étroit avec la construction et l'utilisation du Sceau, telles que nous le savons envisagées. Un peu plus tard, l'historien juif Flavius Josèphe (37-100ap. JC), citoyen romain, évoque dans ses Antiquités Juives les pouvoirs magiques de Salomon, à qui il attribue même l'écriture de textes d'exorcismes. L'appellation «Sceau de Salomon» semble, quant à elle, n'apparaître dans la littérature qu'au début du Moyen Age, en relation avec la légende de ce roi. L'étoile à six branches fut transmise aux futurs musulmans dès le sixième siècle ap. JC par les coptes d'Égypte. Elle est clairement associée à la légende du roi Salomon à la fin du huitième siècle. Le Coran, sans citer explicitement l'existence du Sceau, fait une large part à cette légende concernant ses pouvoirs magiques en accordant au roi Salomon (Sulaïmân ou Soliman) un pouvoir divin sur les démons (les shaïtâns, sourates 21:81-82 et 38:36-38) et les génies (les djinns, sourates 27:17, et 34, 12-14).

 

La légende du roi Salomon, telle que la rapportent les musulmans, attribue à ce roi la possession d'un talisman circulaire sur lequel figurait l'étoile à six branches, contenant elle-même le nom de Dieu en son centre, éventuellement symbolisé par un point. Elle fait de ce sceau un instrument magique qui lui permettait d'invoquer et de maîtriser, grâce à son pouvoir divin, les démons et les génies qu'il mettait ainsi à son service, en particulier pour édifier de merveilleuses constructions architecturales. Tentons donc alors d'imaginer comment une telle légende a pu se former. Salomon, érudit d'intelligence supérieure, était en possession des connaissances astrologiques chaldéennes et en connaissait les usages divinatoires. Sans doute connaissait-il également l'usage des figures géométriques comme support de méditation. A-t-il, aidé de savants chaldéens, inventé lui-même le Sceau à partir de ces deux notions, à la manière dont les inventeurs du jeu de tarots ont reproduit sur des cartes certains symboles astrologiques dans le but d'en faire des instruments de divination plus aisés à exploiter que les observations astronomiques directes ? A moins que cette pratique, déjà existante, lui ait simplement été transmise. Toujours est-il que, dans l'isolement d'une salle retirée réservée à cet effet, à l'abri des regards profanes et des influences perturbatrices, il va d'abord tracer ou plutôt faire tracer sur le sol cette figure géométrique colorée, ses idéogrammes zodiacaux et ses symboles planétaires, peut-être matérialisés par des chandeliers allumés, puis, dans la prière et le recueillement, concentrer sa méditation face à cette représentation, à la recherche de l'inspiration divine. Peut-être, dans ces instants, a-t-il eu lui-même la révélation de l'histoire du jardin d'Éden, de la tentation et de la chute, comme de celle de Noé ?

 

Quoi qu'il en soit, il est difficile d'imaginer ce prestigieux monarque préparer seul et sans aucune aide matérielle ce rituel complexe dans le plus grand secret. Des serviteurs ont dû assister et participer, en partie au moins, à cette préparation mystérieuse sans en connaître la véritable finalité. Quelle autre interprétation auraient-ils pu imaginer que d'y voir un rituel d'invocation magique d'esprits surnaturels ? La réussite du roi dans toutes ses entreprises ne s'expliquait-elle pas tout naturellement par sa maîtrise sur ces êtres mythiques ? Avec évidemment la permission et l'aide de Dieu, qui seul pouvait avoir conféré au roi un tel pouvoir. Nul secret n'étant un jour dévoilé, voilà comment aurait bien pu prendre naissance, grâce aux indiscrétions de quelques serviteurs, cette légende populaire dont nous avons peut-être retrouvé les traces les plus anciennes, et qui se serait transmise avec ses interprétations déformées dans les traditions orales, indépendamment de l'utilisation mystique et secrète du Sceau que seuls connaissaient quelques initiés sous sa forme complète. Avons-nous réellement pu rétablir l'histoire ? Peut-être un jour de nouvelles découvertes archéologiques fourniront-elles des éléments de réponses. Mais, quand bien même ces réponses seraient négatives, au moins nous resterait-il une belle illustration symbolique pour nous guider dans la lecture de la Bible, à la manière dont l'étoile a guidé les rois mages, comme l'a si bien vu l'évangéliste Matthieu. D'ailleurs, Matthieu n'aurait-il pas rencontré lui-même ses rois mages, tous des chaldéens, sur cette belle étoile de David qui serait peut-être l'étoile de Bethléem ? N'oublions pas que ces choses ne sont que des légendes et qu'on doit les prendre avec un grain de sel. Néanmoins, il semblerait que les occultistes y ont trouvés quelques éléments utiles à leur art de déception.

 

CHAPITRE 4

L'ANTICHRIST

Bien évidemment le mot «Antéchrist» ou plus précisément «Antichrist» n'apparaît que dans le Nouveau Testament et est souvent utilisé par les exégètes pour désigner l'esprit de notre monde actuel. D'autre part, il est généralement utilisé par un grand nombre de faux chrétiens pour désigner une personne dont l'identité demeurerait secrète jusqu'au temps voulu par Dieu, car, disent-ils, il viendrait en son nom propre, un nom qui peut être révélé seulement par «le faux prophète» qui se ferait très certainement passer pour le prophète Élie, annonçant la venue du Messie encore attendu par la majorité des Juifs, puisque seuls les Juifs messianiques reconnaissent Jésus-Christ comme leur véritable Messie. Voici quelques interprétations fantaisistes et aberrantes sur l'Antichrist soutenues par la grande majorité des sectes dites Évangéliques qui se donnent avec joie à de tels jeux insensés:

 

- Révélé par des prophéties et un faux prophète Juif, porté au pouvoir à la tête de l'Europe, puis " apocalypsé " en Israël par Jésus-Christ.

- Dictateur mondial, apparemment omnipotent sur terre pendant un temps, adoré au point d'être déifié, ayant autorité sur tout être humain.

- Naissance d'origine extraordinaire et ascendance obscure (anges déchus) ou falsifiée selon la biographie officielle.

- Éducation particulière et en partie falsifiée ou occultée.

- Juif converti au Catholicisme Romain puis apostat, instituant un nouveau système religieux universel dont il est l'épicentre.

- Pouvoirs prodigieux encore jamais égalés (politique, militaire, économique, culturel et surtout religieux).

- A subi une blessure mortelle lors d'un attentat et y a survécu de manière miraculeuse... on parle de résurrection...

- Impuissant et incapable de neutraliser 2 prêcheurs chrétiens et 144 000 Juifs " intouchables " pendant 1260 jours.

- Pouvoir de vie ou de mort sur tous les autres êtres humains vivant sur terre pendant 42 mois.

- Pouvoirs occultes nombreux lui valant une réputation d'irrésistibilité.

- Personnalité strato-médiatique connue et imposée comme culte à tous les hommes vivant sur terre.

- D'abord autoproclamé " Messie et Sauveur ", sera ensuite plébiscité comme tel.

- A le pouvoir de se faire entendre et de se faire comprendre par n'importe quel être humain.

- A le pouvoir de se faire voir, de jour comme de nuit, grâce à la possibilité " d'animer " son image tridimensionnelle, solide ou hologrammique à n'importe quel point du globe.

- Fortune personnelle fabuleuse et inestimable.

- Comble ses proches de cadeaux et d'honneurs.

- Rêve d'imposer le nombre de son nom «666» à tout être humain comme une marque de reconnaissance économique et un laissez-passer (un laisser vivre devrait-on plutôt dire) universels...

- Séducteur irrésistible pour les non-croyants.

- Stratège militaire génial jusqu'à sa défaite à la bataille d'Harmaguédon, vaincu par la puissance surnaturelle du souffle de Jésus-Christ.

- Seul à avoir pu restaurer la paix mondiale après des temps difficiles.

- Seul à avoir pu conclure un pacte d'alliance avec le peuple Juif.

- Premier homme, dans l'histoire de l'humanité, à être envoyé, pour y demeurer pour l'éternité, en enfer avec son bras droit, le faux prophète.

 

Le terme «Antichrist» n'a pas cessé de stimuler l'imagination des gens depuis des millénaires, surtout des réprouvés. Voici ce que dit un de ces insensés qui présente la position générale des Évangéliques sur la personne de l'Antichrist: «On parle souvent d'Antéchrist comme un personnage unique qui régnera avant le retour de JÉSUS CHRIST. Cette traduction quelque peut erronée efface la notion d'Antichrist qui est le caractère fondamental de cet homme de haine d'abord occultée par des allures d'agneau, qui séduira à coups de miracles les Juifs apostats qui l'accueilleront comme leur véritable Messie, "roi et prophète", et à qui "il sera donné" un temps de règne sans partage avec toutefois l'appui "magique" de la première Bête de Rome. Car en fait tout opposera la nature et les intentions véritables de ces deux hommes hors du commun avec celles de JÉSUS CHRIST, qu'un tableau comparatif mettra plus facilement en valeur, tant la nature contrastée d'une parodie peut être flagrante. Cette comparaison n'a qu'une valeur édificatrice ou voir même informative dans la mesure où elle pourrait être lue par une personne ignorant tout du contenu des Saintes Écritures, car un croyant ne peut oser comparer ce qui n'est pas comparable ! JÉSUS, c'est DIEU qui s'est fait homme alors que l'Antichrist n'est qu'un homme qui se prendra pour DIEU et "tentera" de se faire adorer comme tel! De manière plus générale, disons que "Antichrist" symbolise l'esprit mauvais du Malin et que "l'Antéchrist" est la personnification humaine de Satan.» Toutes ces fausses interprétations millénaires incluent un grand nombre d'absurdités et de déviations par rapport à la vérité, comme celles d'une parenthèse imaginaire dans la prophétie de Daniel qui se rapporterait uniquement à l'Église, d'une alliance fictive de sept ans entre un supposé Antichrist et la nation d'Israël, et d'un enlèvement mythique de l'Église digne des plus grands films de science fiction.

 

ORIGINE DE LA FAUSSE INTERPRÉTATION:

Très peu de gens ont l'audace de s'opposer aux fausses doctrines millénaristes. Steve Wohlberg, commentateur/directeur de «Endtime Insights Radio and TV Ministries» souligne d'une manière lucide et précise dans un de ses articles l'origine de la fausse interprétation millénaire sur l'Antichrist: «L’Enlèvement » (lorsque l’Église est «enlevée» — 1 Thessaloniciens 4:17) est interprété comme étant « la disparition soudaine des chrétiens de par le monde. Cet Enlèvement — ou retour secret— survient sept ans avant le Second Avènement de Jésus-Christ. Ceux qui rateront cet Enlèvement secret auront une «seconde chance» d’être sauvés durant une période supposée de «sept ans de Tribulations». Le véritable chrétien qui disparaîtra lors de l’Enlèvement échappera de ce fait à la Tribulation future et n’aura pas à faire face à l’Antichrist et à la Marque de la Bête.

 

Commentant la théologie de Left Behind, le journaliste Terry Lee Goodrich rapporta: «Portez vos regards au-delà des terroristes et d’Oussama ben Laden et vous verrez probablement l’ombre d’une autre silhouette se profiler pas très loin derrière: Jésus-Christ, en route vers la Terre pour donner une dernière chance à la planète. C’est ce que dit Tim LaHaye, co-auteur de la série à succès Left Behind, romans fictifs sur la fin du monde » [Fort Worth Star Telegram, 15 nov. 2002]. Regardons les alternative de trois choix logiques à Left Behind: 1) Les vrais chrétiens seront «enlevés» (1 Thessaloniciens 4:17) lors du Second Avènement visible de Jésus-Christ, à la toute fin des temps. 2) Ceux qui ne seront pas prêts à cet «enlèvement» des vrais croyants, à la Seconde Venue de Jésus-Christ, auront une «seconde chance pour être sauvés». 3) L’Église d’aujourd’hui traversera la période finale des Tribulations sur Terre et doit donc comprendre, affronter et vaincre l’Antichrist et la Marque de la Bête afin d’être prête pour le Deuxième Avènement de Christ. Toutefois la Bible dit autrement: 1) La Bible n’enseigne nulle part la «disparition de chrétiens». Au lieu de cela, comme Jésus-Christ a littéralement été «enlevé» à la vue de Ses disciples (Actes 1:9), de même les véritables chrétiens seront-ils littéralement «enlevés» lors de la bruyante Seconde Venue visible de Jésus-Christ dans toute Sa gloire. Lisez attentivement 1 Thessaloniciens 4:16-17). 2) Il n’y aura pas de «seconde chance» pour ceux qui vont rater cet événement. Paul dit clairement que ceux qui ne seront pas «enlevés» subiront une «ruine subite» et «n’échapperont point» (1 Thessaloniciens 5:3). 3) La majorité des érudits protestants (luthériens, baptistes, méthodistes, réformés, presbytériens, etc.) du 15e siècle au début du 19e siècle, appliquaient les prophéties de la Bible sur l’Antichrist à propos de la «petite corne» (Daniel 7:8) et de la «bête» (Apocalypse 13:1), à «l’apostasie» historique (2 Thessaloniciens 2:3), l’activité et l’influence mondiale de l’Église de Rome. Selon ce point de vue (appelé Historicisme — qui veut dire que la prophétie s’est réalisée durant toute l’histoire chrétienne), l’essence même de l’Antichrist comprend les présentes supercheries au sein de la supposée Église chrétienne qui éloigne de Jésus-Christ. 4) L’idée de Left Behind d’un unique individu Antichrist possédé du démon et n’apparaissant qu’à une courte période de temps future, dans la période finale des Tribulations, tire sa véritable origine de la Contre-réforme catholique romaine du 15e siècle, grâce aux Jésuites. Le dessein bien défini de cette doctrine était de détourner l’attention des chrétiens de l’Église de Rome à qui l’on appliquait la prophétie de la Bible sur l’Antichrist.

 

Cette doctrine s’insinua dans le protestantisme britannique au début du 19e siècle, par l’intermédiaire du Dr Samuel Maitland (1792-1866), Edward Irving (1792-1834), John Newman (1801-1890) et John Nelson Darby (1800-1882). Au début du 20e siècle, elle fut largement diffusée et transmise en sol américain par l’intermédiaire des annotations de la Bible de Références Scofield incroyablement populaire de Cyrus Ingerson Scofield (1843-1941). L’Institut biblique Moody, le Séminaire théologique de Dallas, John Walvoord, Hal Lindsey, Jack Van Impe, John Hagee, Peter et Paul Lalonde, Grant Jeffrey, etc., ont tous erronément, contribué à cette mauvaise compréhension massive. 5) Tout le concept d’une «période de sept ans de Tribulations» est fondé sur une mauvaise interprétation d’un seul et unique verset: Daniel 9:27. Pendant des siècles, les érudits protestants — incluant les commentaires fort respectés de Matthew Henry, du méthodiste britannique Adam Clarke, et Jamieson, Faussett & Brown — appliquèrent la pierre-angulaire «période prophétique de sept ans» de Daniel 9:27 à Jésus-Christ et non à l’Antichrist. Dans le langage de Daniel 9:27, c’est Jésus-Christ Lui-même qui a «confirmé l’alliance» Romains 15:8: «Je dis donc que Jésus-Christ a été ministre des circoncis, pour montrer la fidélité de Dieu, en accomplissant les promesses faites aux pères.» Matthieu 26:28: «Car ceci est mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui est répandu pour plusieurs, pour la rémission des péchés.» Galates 3:17: «Voici donc ce que je dis: c’est que quant à l’alliance qui a été auparavant confirmée par Dieu en Christ… » [version Bible David Martin]) et qui fit «cesser le sacrifice» (Daniel 9:27) par Sa mort agonisante sur la croix. 6)

 

Chose surprenante, un des premiers érudits de l’histoire à détourner l’application de Daniel 9:27 de Jésus-Christ vers un futur Antichrist — maintenant au cœur de l’interprétation théologique de Left Behind — fut le très doué Jésuite espagnol Franscisco Ribera (1537-1591) dont le but calculé était de contrer l’application protestante courante des prophéties bibliques sur l’Antichrist à l’endroit du Vatican. «Le premier rouage de Ribera commença par les soixante-dix semaines. Il enseigna que la 70e semaine de Daniel était encore à venir. C’était comme si Dieu avait installé une bande élastique géante sur cette mesure messianique. Cela vous semble-t-il familier ? C’est exactement le scénario utilisé par Hal Lindsey et une multitude d’autres enseignants actuels de la prophétie» [Robert Caringola, Seventy Weeks: The Historical Alternative (Les soixante-dix semaines: l’alternative historique), Abundant Life Ministries Reformed Press, 1991, p. 35]. Remontant la théologie de Left Behind jusqu’à Darby et Scofield, le journaliste David Van Biema rapporta, dans le Time Magazine: «L’homme ayant ce plan était un prêtre anglican devenu prédicateur évangélique itinérant et portait le nom de John Nelson Darby; il arriva aux États-Unis en 1862 pour la première de ses sept visites, en apportant une eschatologie radicalement nouvelle. Darby et le ministre Cyrus Scofield devinrent les propagateurs d’un futur “Antichrist, connu aussi comme la Bête” qui surgira durant une “infernale période de sept ans de Tribulations…”»

 

Or, il y a plus. «L’innovation la plus frappante [de Darby] fut la synchronisation d’un concept appelé l’Enlèvement… La plupart des théologiens le considérant comme une part de la Résurrection à la toute fin des temps, Darby le repositionna au tout début de l’Apocalypse, petit décalage aux implications majeures. Il épargnait les Tribulations aux vrais croyants, pour en laisser toute l’horreur aux non croyants et à ceux trompés sur la doctrine… » [Time, 1e juillet 2002, p. 47, article intitulé The End : How It Got That Way (La fin: comment elle a pris cette tournure)]. Sur les dangers de Left Behind, nous voyons: 1) À travers cette théologie incroyablement populaire de Ribera-Darby-Scofield-Left Behind, on enseigne maintenant aux chrétiens qu’ils vont «disparaître» avant les Tribulations et la montée de l’Antichrist; donc, ils sont inconscients de l’activité présente du réel Antichrist biblique, non plus ressentent-ils le besoin de se préparer personnellement aux jours finaux de la Terre et à la Seconde Venue de Jésus-Christ. 2) On donne l’impression aux «prétendus chrétiens», paresseux et non engagés, qu’ils auront «une deuxième chance» d’être sauvés pendant les Tribulations s’ils manquent l’Enlèvement. Cela conduira aisément à une plus grande paresse spirituelle, à l’ajournement de la décision de certains de suivre Jésus-Christ, et à la perte de leur vie ! 3) On interprète toutes les prophéties bibliques sur l’Antichrist, comprenant les sérieux avertissements de ne pas adorer la Bête, son Image, et recevoir la Marque mortelle, comme n’ayant aucun rapport avec l’Église d’aujourd’hui. Or, à la lumière des événements globaux récents du 11 septembre 2001, ces questions de vie ou de mort risquent de nous sauter bientôt aux yeux avec une force soudaine et terrible...» Il n'y a aucun doute que le faux prophète, John Nelson Darby et le faux docteur Cyrus Scofield sont à l'origine du faux enseignement sur l'Antichrist qui a séduit une grande multitude de prétendus chrétiens.

 

LE VRAI ANTICHRIST:

Pour débuter, il est très important de savoir que le mot «Christ» provient d'une traduction grecque du mot hébraïque pour Messie. Cela est d'une importance capitale pour savoir qui ou quoi est l'Antichrist. En lisant le nom de Jésus-Christ dans les Écritures, les gens ne réalisent pas qu'il s'agit de Jésus le Messie, et que ce nom n'est pas un nom de famille comme disons celui de Martin Luther ou celui de Jean Calvin. Christ n'est pas un nom de famille mais un titre prophétique donné à celui qui est l'accomplissement de la promesse qui fut donné à Adam et Ève et par après au peuple Hébreux à travers les pères comme Abraham, Jacob, et Moïse. En écrivant le nom Jésus-Christ avec un trait d'union, les traducteurs ont contribué à la confusion de ce fait, car Jésus le Christ est Jésus le Messie. Ainsi nous comprenons mieux que le terme «Antichrist» est littéralement «Anti-Messie», c'est à dire «contre le Messie» ou encore «adversaire ou ennemi de Christ».

 

L'apôtre Jean nous mentionne: «Petits enfants, c'est ici la dernière heure; et comme vous avez entendu dire que l'antichrist vient, il y a dès maintenant plusieurs antichrists; par où nous connaissons que c'est la dernière heure.» (1 Jn. 2:18) Qui sont donc ces antichrists dont il parle, précurseurs de l'antichrist qui vient et qui est maintenant ici de nos jours ? L'apôtre Paul répond à cela d'une manière claire et précise: «Car plusieurs, je vous l'ai dit souvent, et maintenant je vous le redis en pleurant, se conduisent en ennemis de la croix de Christ; Leur fin sera la perdition...» (Phil. 3:18,19); «...vous avez souffert, de la part de ceux de votre propre nation, les mêmes choses qu'elles de la part des Juifs; Qui ont même mis à mort le Seigneur Jésus, et leurs propres prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes; Qui nous empêchent de parler aux Gentils pour qu'ils soient sauvés, comblant ainsi toujours plus la mesure de leurs péchés; mais la colère de Dieu est venue sur eux pour y mettre un terme.» (1 Thes. 2:14-16)

 

Évidemment les antichrists en question sont les Juifs et Paul confirme qu'ils sont des ennemis de la croix de Christ, mais pourquoi le sont-ils ? Dans son épître aux Galates, Paul nous indique que les Juifs non chrétiens sont «des faux frères introduits furtivement, qui s'étaient insinués, pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, afin de nous réduire en servitude.» (Gal. 2:4), et la «servitude» dont il est mentionnée est la servitude des œuvres de la loi par laquelle les Juifs cherchaient à se justifier devant Dieu. Paul confirme ceci dans le contexte du même chapitre en disant: «Sachant que l'homme est justifié non par les œuvres de la loi, mais par la foi en Jésus-Christ, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ, et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi.» (Gal. 2:16)

 

Il est clair que l'esprit de la justification des œuvres de la loi est l'esprit antichrist, car elle s'oppose au ministère du Messie qui est mort sur la croix pour les péchés de son peuple choisi. La justification par les œuvres de la loi est contraire au salut par la grâce: «Car vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi; et cela ne vient pas de vous ou de votre choix, c'est le don de Dieu; Ce n'est point par les œuvres méritoires, afin que personne ne se glorifie.» (Éph. 2:8,9) Puisque tel fut le cas lors de l'existence de l'ancien Israël, il en demeure ainsi au temps de l'Israël moderne, sauf que de nos jours les termes ont changé et la justification par les œuvres de la loi est devenue «la justification par l'obéissance des choix personnels» nommée aussi «choix de la foi», mais les deux sont une seule et même chose. Ce qui veut dire que de nos jours les antichrists ou «ennemis de Christ» sont les faux chrétiens, ceux qui disent avoir le choix de croire ou non et qui font du salut une décision personnelle, faisant ainsi de la foi une faculté intellectuelle ce qui est nulle autre qu'une œuvre de la volonté de la chair et de l'homme: «Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être faits enfants de Dieu, savoir, à ceux qui croient en son nom, Qui ne sont point nés du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de la volonté souveraine de Dieu.» (Jn. 1:12,13); «Cela ne vient donc ni de celui qui veut, ni de celui qui se presse; mais de Dieu qui fait miséricorde.» (Rom. 9:16)

 

Si tel est des antichrists, qu'en est-il donc de l'Antichrist ? Lorsque l'apôtre Jean dit «que l'antichrist vient» (1 Jn. 2:18), il n'est aucunement mentionné qu'il est une personne, un individuel, et même si nous avons vu que «les antichrists» se rapportent à des personnes, des Juifs en sont temps et des faux chrétiens en le nôtre, il signifie par cela que l'antichrist ou l'anti-Messie est un esprit et non une personne. Il éclaircit son point davantage dans ses épîtres en disant: «Reconnaissez l'Esprit de Dieu à ceci: tout esprit qui confesse Jésus, le Messie venu en chair, est de Dieu; Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus, le Messie venu en chair, n'est point de Dieu. Or, c'est là celui de l'Antichrist, dont vous avez entendu dire qu'il vient, et qui est déjà à présent dans le monde.» (1 Jn. 4:2,3) Il est indéniable que Jean ne parle pas d'un Antichrist individuel à venir qui serait une personne, un genre de dictateur qui règnerait sur le monde entier à partir de Jérusalem. L'apôtre Jean ne se donne pas à des délires et des extravagances absurdes comme le font les réprouvés, comme tous les élus il connaît très bien «l'esprit de vérité et l'esprit d'erreur» (1Jn. 4:6). L'Antichrist est un esprit de rébellion contre la vérité, un esprit de séduction, d'imposture et d'apostasie, et ceux qui pensent autrement sont des faux chrétiens, ils sont séduit et sont marqué du sceau de la bête.

 

Dans les Écritures, le mot «Antichrist» ou «Anti-Messie» est relié par analogie aux deux bêtes de l'Apocalypse, celle qui sort de la mer et celle qui sort de la terre. Le problème essentiel de la marque de la bête reste celui de l'adoration de la créature au lieu de l'adoration du Créateur Souverain, et cela se fait par la doctrine Arminienne du libre-choix qui élève l'homme au niveau de Dieu. Par subterfuge, les gens accordent toute leur dévotion à la nature humaine corrompue dans une imposture subtile et raffinée qui valorise la dignité de l'homme, ses efforts et ses choix personnels, tout comme il le fut sous la loi de l'Ancienne Alliance.

 

Non besoin d'attendre un homme individuel qui serait le Grand Antichrist dont le ministère sera bien plus grand que celui de tous les autres faux Christs. L'Antichrist est un esprit et non une personne, un esprit de séduction, de rébellion et d'apostasie qui élève l'homme au même niveau que Dieu par ses propres efforts ou ses choix personnels. L'homme se dit indépendant et responsable, mais l'indépendance est un attribut qui appartient à Dieu seul et l'homme est esclave de la chair et du péché, il ne peut échapper à sa propre corruption, son indépendance est donc imaginaire et un sérieux affront à Dieu. L'Antichrist est celui qui renie que Jésus est lui-même le Dieu Éternel venu en chair comme le Messie (le Christ), et cela est la caractéristique propre des Juifs et de la nation d'Israël: «Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus, le Messie est YEHOVAH venu en chair. Un tel est le séducteur et l'antichrist.» (2 Jn. 7). En d'autres mots, la nation d'Israël était elle-même le Grand Antichrist par le fait que les Juifs refusent de reconnaître que Jésus est le Messie venu en chair qu'ils attendaient depuis longtemps. Pour eux, comme nous allons voir dans le prochain chapitre, le retour à la terre est le Messie et ils se déclarent dans la philosophie de leur idéologie, non plus le peuple de Dieu, mais le peuple Dieu. De même, le parallèle au niveau de la Chrétienté, le pape de Rome est aussi le Grand Antichrist, étant le représentant officiel de la doctrine du libre-choix qui a été introduite sournoisement par ses agents secrets, les Jésuites, au sein du Protestantisme et des mouvements Évangéliques qui sont tous de foi Arminienne ou disciples du libre-choix. Non pas deux Antichrist, mais un seul esprit Antichrist qui règne sur la terre entière et dont l'ensemble incorpore toutes les nations, toutes les religions, et tous les gouvernements, qu'ils le veulent ou non, qu'ils en soient conscient ou non. L'Antichrist c'est la doctrine qui fait de l'homme maître de son salut et de sa perdition par l'exercice de son libre-choix, doctrine des Évangéliques modernes particulièrement des pentecôtistes et des charismatiques.

 

CHAPITRE 5

ISRAËL ET LE SIONISME

Aucune étude sur le sujet de la nation moderne d'Israël ne peut être complète sans mentionner le Sionisme. P.E. Lapide, "Rome et les Juifs", Canadien d'origine, Israélien par choix, fondateur du premier Kibboutz Américain dans les montagnes de Gilboa, et dirigeant du Service de la Presse Gouvernementale à Jérusalem, nous parle d'une publication en provenance de Rome qui parut le 15 Avril 1949, dont voici l'extrait: «Bien que les Juifs orthodoxes adhèrent au Sionisme, alors qu'ils identifient la personne du Messie à l'ensemble du peuple Juif, une élite hébraïque est en train de se créer dans les Kibboutzim, où sous un régime de matérialisme collectiviste, qui rivalise avec les réalisations du Communisme, ils élèvent et éduquent une race nouvelle... Nous qui, depuis des mois, avions été dupés, avons pu, en partie du moins, après une enquête minutieuse, découvrir la vérité sur les événements de Palestine, nous ne pouvons que donner notre adhésion à l'opinion qui a été maintes fois exprimée: le Sionisme est une nouvelle forme de Nazisme". Dans une autre publication, nous voyons ces paroles révélatrices: "Le Sionisme est spirituellement inspiré par l'idée de vengeance, vieille de 2,000 ans, contre le christianisme.» Trois grandes familles spirituelles se sont affirmées au sein du Sionisme, nous dit Claude Franck, "Le Sionisme": a) les religieux qui mettent l'accent sur l'aspect traditionnel du Judaïsme; b) les socialistes qui donnent la priorité au travail; c) et les révisionnistes pour lesquels l'affirmation de l'indépendance étatique est l'impératif essentiel.

 

a) Le Sionisme religieux est le renouveau spirituel du Judaïsme qui voit dans le retour physique à la terre promise le début du processus de rédemption nationale, la première phase annonciatrice de la venue des temps messianiques. Le nationalisme juif lui apparaît comme un principe religieux, une force mystique qui représente, non une idéologie, mais un aspect permanent de l'âme juive qui par essence est nationale, et qui ne peut subsister que par un retour à sa racine qui n'est pas pour eux l'Éternel, mais la Terre d'Israël; car seul Israël pour eux est pleinement une Nation, car il symbolise à la fois un principe divin et un principe humain (les deux triangles de l'étoile de David). L'exil aurait séparé la nationalité de la divinité, et le retour à la Terre d'Israël les réunifierai.

 

b) Le Sionisme socialiste est une tendance qui a été longtemps prédominante au sein du mouvement Sioniste. Toute les nuances de la pensée socialiste y ont été représentées et plusieurs formations politiques se sont réclamés de cette idéologie. Moske Hess (1812-1875) fut le précurseur le plus important du Sionisme Socialiste. Trente cinq ans avant la réunion du premier Congrès Sioniste, ce marxiste avait rompu avec Karl Marx. Le Socialisme Sioniste camoufla l'incarnation de la subversion dans la classe possédante, et transforma la situation du Juif dans la Diaspora pour construire une société Juive régénérée en terre d'Israël. Les analyses de Hess influencèrent tous les sionistes socialistes des deux générations postérieures et, en particulier, les trois illustres représentants de ce courant de pensée: Aharon David Gordon, Nachman Syrkin, et Dov Ber Borochov.

 

  • 1) Aharon David Gordon (1856-1922), agriculteur le jour et philosophe la nuit, a élaboré une mystique de l'homme et du travail. Il concevait l'univers comme un organisme dont les éléments aspirent à unifier le tout, et l'homme comme une partie relié à l'univers. Quant à la Nation, elle lui apparaît comme le trait d'union entre la vie cosmique et la vie spirituelle de chaque individu. Il insistait sur la nécessité de créer la Nation d'Israël à l'image de Dieu. Il définit la vie cosmique de la Nation comme "la synthèse du paysage naturel de la patrie et de l'esprit du peuple qui l'habite". Cette synthèse est nommée "peuple-homme", mais les aspirations messianiques du Sionisme altérèrent cette synthèse comme "le peuple Dieu" par laquelle ils justifient leurs droits d'une domination mondiale.

 

  • 2) Nackman Syrkin (1868-1924) fut membre à la fois des "Amants de Sion" et des organisations révolutionnaires Russes; il se fit jusqu'en 1909 le champion du "territorialisme". Il défendit un socialisme utopique, mettant l'accent sur la nécessité d'édifier une société sans classe en Palestine. Le socialisme mystique de Syrkin est une synthèse des enseignements prophétiques et des doctrines du socialisme utopique moderne.

 

  • 3) Dov Ber Borochov (1881-1917) fut d'abord membre du Parti social démocrate Russe, avant de rejoindre le mouvement Sioniste. Toute son œuvre tendit à concilier la revendication étatique du mouvement national Juif avec les théories de Karl Marx. Il considérait que ceux qui, dans la Diaspora, se trouvaient au sommet de la pyramide sociale, en formeraient la base en Israël, et tirait sa célèbre métaphore de la pyramide renversée (étoile de David).

 

Ces trois idéologie de Gordon, Syrkin, et Borochov; s'unissent dans la forme symbolique représentée sur le drapeau d'Israël: l'étoile de David, formée de deux triangles ou pyramides dont un pointe vers le Haut et l'autre vers le bas.

 

c) Le révisionnisme Sioniste national se définit comme un monisme fondé sur l'idée qu'il est impossible de servir deux causes à la fois. La situation unique dans laquelle se débattait le peuple juif requérait, que tout fut subordonné à la poursuite d'un seul but: le transfert de millions de Juifs en Terre d'Israël qui entraînerait automatiquement la création d'un État Hébreu dans les frontières bibliques. Pour mener à bien cette entreprise, certaines libertés dans une conjoncture normale, devraient être sacrifiées, pour inscrire dans le programme révisionniste le principe de l'arbitrage obligatoire en matière de conflits sociaux, la stricte limitation du droit de grève, et le lancement d'un financement international destiné à la colonisation pionnière. Seulement l'Esprit de Christ peut nous éclairer sur l'émergence du Sionisme, qui nous est révélé dans sa Parole comme étant "la Bête". L'esprit mystique et subversif du Sionisme a laissé ses traces à travers l'histoire. Nous le voyons à l'œuvre parmi le complot du roi Hérode et des Pharisiens pour faire mourir Jésus, et parmi les intrigues qui se déroulent au courant de l'histoire de la Diaspora. Nous le retrouvons vers 1860 dans un mouvement qui porte le nom de "l'Alliance Israélite" dont l'influence se fait sentir universellement. La source des implications apocalyptiques de l'apparition de "la Bête" et de "la Grande Prostituée", se trouve dans ces paroles prophétiques de M. Crémieux, "Le Juif Talmudiste", président de l'Alliance Israélite: «Un nouveau règne messianique, un nouveau Jérusalem doit prendre la place des empereurs et des papes". Peu après, une organisation prit en charge le rapatriement collectif proposé par l'Alliance Israélite. En 1880, "les Amants de Sion", société fondée en Russie et en Pologne, se donnèrent pour but de préparer l'implantation de colonies agricoles juives en Palestine, les Kibboutz. Le principal idéologue de ce groupement fut Léo Pinsker, auteur d'un pamphlet intitulé "Auto-émancipation" (1882); et dix sept ans plus tard, le premier Congrès Sioniste se réunissait.

 

Théodore Herzl (1860-1904), né à Budapest, fut le fondateur du Mouvement Sioniste le 4 Juin 1897, précisément 70 ans avant la reprise de Jérusalem au début de Juillet 1967. Ce 70 ans est relié d'une manière énigmatique à la déportation à Babylone quand les Juifs y revinrent sous Néhémie pour rebâtir Jérusalem. Ces choses nous indiquent que tout ce qui concerne l'émergence du nouvel État d'Israël en 1948, la reprise de Jérusalem et son statut international, c'est à dire de l'apparition de l'Antichrist, furent préfigurées d'avance dans les trames des machinations secrètes conçues par le mouvement Sioniste, ainsi que leurs procédures, les dates et les jours. Herzl fut le premier à considérer le retour à Sion comme un problème essentiellement politique, et seule une organisation politique lui paraissait à même de mener à bien cette entreprise diabolique. Ceci n'est pas étonnant, puisque la politique est le domaine par excellence de Satan, le père du mensonge et du meurtre (Jn.8:44). Ainsi Herzl a créé des institutions qui représentent et légitiment la volonté national du peuple Juif exprimé par un pouvoir infernal organisé. Ce pouvoir procède du Congrès Sioniste, qui désigne les dirigeants des principales instances du mouvement: l'Organisation Sioniste Mondiale et, depuis 1929, l'Agence Juive.

 

Le Sionisme, soutenu financièrement par le Baron de Rothschild, comprenait plusieurs agents du Bolchevisme, dont un certain nombre de ces militaires avaient appartenu pendant la guerre, à la mission de liaison ayant servi dans le Caucase auprès de l'état-major Russe du grand Duc Nicolas. Ils apportaient avec eux un curieux fascicule, "les Protocoles des Sages de Sion", qui révélait le projet apocryphe d'un vaste complot international de domination Juive mondiale, complot qui est étrangement le même que celui des Jésuites. Les Protocoles auraient-ils été rédigés par les robes-noires, espions et assassins du Vatican, c'est fort possible. Le Juif Talmudiste, Nachamkes, métamorphosé en Stekloff, fut le premier organisateur de la Presse Bolchevique et y resta le dictateur omnipotent. Il fut le promoteur du "Mouvement sans Dieu". Il a publié à plusieurs reprise, dans le "Pravda", que le Communisme et le Christianisme ne peuvent fusionner sous aucun prétexte et que pour assurer le succès du premier, le succès du premier, il faut détruire et faire disparaître toute trace du Christianisme dans les cœurs des populations; ce qui est le but primordial des "Protocoles des Sages de Sion". Le fait que le Communisme et le Sionisme ont un même but, soit la destruction du Christianisme, est certainement une matière de réflexion, considérant que le Capitalisme de nos nations démoncratiques maintient les mêmes aspirations d'une manière plus subtile; nous indiquant que nos gouvernements sont infiltrés par des agents Sionistes, membres des Illuminatis et de la Maçonnerie, pour préparer le chemin de leur Messie. Or comme nous dit Alfred Edersheim, "The Life and Times of Jesus The Messiah": "Le Messie du Judaïsme est l'Antichrist des Évangiles". Il est clair que par l'idéologie d'Aharon David Gordon sur la déification du peuple d'Israël qui en fait «le peuple Dieu», que nous sommes en plein dans un processus identique à celui de l'Arminianisme dont la contagion a infectée la terre entière.

 

CHAPITRE 6

L'ARMINIANISME MARQUE OFFICIELLE DE LA BÊTE

La contagion Arminienne est tellement répandue à tous les niveaux de notre société que même nos dictionnaire moderne en donne une étymologie douteuse et la décrive comme: «Abandon publique et volontaire d'une religion, particulièrement de le foi chrétienne; renoncement à l'état sacerdotal ou religieux; abandon d'un parti, d'une doctrine.» (Dictionnaire Larousse). Le mot apostasie est un terme Grec qui est utilisé seulement à deux reprises dans le Nouveau Testament. Nous le retrouvons uniquement dans Ac. 21:21 et 2 Thes. 2:3 et il est traduit différemment dans ces deux contextes comme nous voyons dans différentes versions de la Bible. La Segond et la Darby le traduisent dans Ac.21:21 par «renoncer», mais dans 2 Thes. 2:3 le terme n'est pas traduit mais translittéré du Grec et demeure «apostasie», ce qui nous indique que ces traducteurs ont refusé de le traduire pour quelque raison obscure ou qu'ils n'avaient aucune notion juste du mot, ce qui semble improbable. Toutefois, nous voyons que la Bible Martin et la Bible Ostervald portent elles aussi «renoncer» dans Ac. 21:21, mais dans 2 Thes. 2:3 le terme a été traduit par «révolte», nous donnant un sens plus précis de ce qu'est l'apostasie. Or le terme «révolte» implique la violence, l'agitation, l'agression, la faction, le sectarisme, le viol, etc. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche (1860) donne les différentes nuances du mot «apostasie» comme: «séparation, abandon, défection, distance, éloignement, insurrection, trancher, exclure, accaparer, enlever une chose ou une partie ou portion de...» Renoncer à quelque chose est un abandon ou délaissement qui implique une rupture véhémente ou un viol des principes ou doctrines maintenus par un groupe quelconque sans nécessairement les avoir professer auparavant.

 

Il n'est aucunement nécessaire qu'une personne professe les même doctrines pour ce genre d'abandon. Lorsqu'un Musulman renonce à la foi chrétienne c'est qu'il la rejette comme non valide et qu'il s'y oppose avec véhémence. Il n'est aucunement nécessaire pour lui d'avoir professer la même foi pour abandonner ou délaisser une religion qu'il considère comme une menace à sa propre foi. Il abandonne la foi chrétienne non pas à cause qu'il en faisait parti et qu'il maintenait les mêmes doctrines, mais à cause qu'il se soulève contre et en viol les principes en profanant le sens qu'ils détiennent.

 

La nuance du Dictionnaire de J. Planche de «trancher, d'exclure ou d'enlever une chose ou une partie» à un élément quelconque comme à une doctrine essentielle de la foi chrétienne se rapporte précisément au terme apostasie dans le contexte biblique que nous regardons. Dans Ac. 21:21 nous voyons que l'apôtre Paul est accusé par les Juifs d'avoir retrancher ou exclu de son enseignement des principes de la loi de Moïse qu'ils considéraient essentiels comme de «ne point circoncire leurs enfants et de vivre selon les ordonnances de la loi». En d'autres mots, l'apôtre Paul était un apostat de la loi tout comme sont les vrais chrétiens, car nous retranchons la loi comme principe nécessaire au salut, sauf que nous ne sommes pas apostats de la grâce.

 

Il est évident qu'en retranchant ou enlevant un principe dans un enseignement ou doctrine qu'on en change le sens pour lui donner une signification qu'il ne détenait pas auparavant. Qui ne sait qu'enlever seulement un mot dans une phrase ou le remplacer par un autre donne souvent toute une autre signification de ce qu'elle disait. Les accusations portées contre Paul nous donnent ainsi le contexte dans lequel nous devons regarder pour obtenir le sens réel du terme apostasie. L'Apostasie réelle consiste donc à modifier la foi en lui donnant une autre signification qu'elle n'avait pas originellement. En d'autres mots, l'apostasie est un viol de la Parole de Dieu, une falsification de son enseignement, une révolte contre la souveraineté de Dieu dans son don du salut par la grâce par le moyen de la foi qu'il accorde selon son bon plaisir à ceux qu'il a désigné. Un apostat ou apostasié est ainsi celui ou celle qui déforme la vérité essentielle de la foi dans le but d'en présenter une approximation subtile qui plait aux oreilles de tous. L'interprétation du mot apostasie par les Arminiens Évangéliques et par la grande majorité du christianisme traditionnel est donc fausse et conçue spécifiquement dans un but de dissimuler la vérité et de séduire les gens. Ils portent la condamnation d'avoir modifié la justification par la foi en la remplaçant subtilement par la justification par le choix. Ils ont altéré la signification du don de la foi en la transformant en une faculté intellectuelle qui dépend de leur libre choix, et ce faisant ils s'érigent comme des dieux (Gen. 3:5).

 

En faisant du salut une décision personnelle qui est accessible par le libre choix de croire de l'individuel, celui-ci se déclare inévitablement non seulement maître de son destin mais aussi maître de son salut, ce qui l'élève au niveau de la divinité. Nous obtenons ainsi une meilleure compréhension des passages 2 Thes. 2:3,4 dont la signification demeure énigmatique pour un grand nombre à cause du temps d'apostasie dans lequel nous vivons. L'apôtre Paul dit: «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la révolte (apostasie) soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire et celui qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qu'on adore, jusqu'à s'asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu.» (2 Thess. 2: 3, 4).» Comme nous avons vu, dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «déformer la foi». Il n'est donc pas étonnant de voir que les déformateurs Évangéliques attribuent ces passages à un Antichrist à venir qui siègerait dans un temple reconstruit à Jérusalem où il se proclamerait comme Dieu. Avec les extravagances mythiques d'une telle interprétation ils jettent du sable aux yeux des gens afin de cacher la lumière de la vérité qui les expose comme des apostats.

 

L'Écriture s'interprète elle même sans l'aide de folles conjectures sophistiquées issues de leur raisonnement fautif et dépravé. Il ne s'agit ici aucunement d'un temple littéral reconstruit, mais du temple du corps dans lequel l'Esprit habite, comme l'indique clairement l'apôtre Paul: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un pollue le temple de Dieu, Dieu le ravagera de la même manière; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple (1 Cor. 3:16,17); Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n'êtes point à vous-mêmes? (1 Cor. 6:19)» Dans cette optique nous voyons que Paul nous parle dans le contexte de 2 Thes 2:3,4 d'un faux temple, d'un temple adversaire qui est une contrefaçon de celui qui est authentique dans lequel «le fils de la perdition» se déclare être Dieu. En d'autres mots, Paul nous parle ici d'un faux christianisme dans lequel les gens, sous la prétention d'être chrétien (des faux temples), s'élèvent comme Dieu, et cela ce rapporte directement à la doctrine Arminienne du libre choix dont nous savons que l'expression signifie «hérésie» dans le Grec original.

 

Il est très important de remarquer que l'expression «fils de perdition» est attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6:70,71), ce qui nous indique que dans ces passages elle détient une désignation collective, nous indiquant que l’Arminianisme Évangélique est une traîtrise envers la vérité de la foi chrétienne qu'il déforme à sa guise afin de séduire les ignorants. Ces passages nous indiquent aussi une période qui était à venir et qui maintenant est avec nous où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme mondialement par sa doctrine du libre choix de croire. Si ces passages nous parlent d'un Antichrist, celui-ci n'est pas un homme comme les apostats le prétendent, mais une doctrine d'hommes qui en fait des dieux. Cette période de séduction mondiale est ce que plusieurs nomment «la Grande Apostasie», et Il n'y a aucun doute que ces passages sont relié à cette période d'épreuve que le Seigneur Jésus mentionne dans l'Apocalypse: «Parce que tu as gardé la Parole de ma patience, moi-même je te garderai de l'heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (Apoc. 3:10)» Même qu'il y existe aussi une relation très étroite avec la courte période vers la fin du temps de la grâce (2 Pi. 3:8; Apoc. 20:2) dans laquelle Satan est délié de sa prison: «Et quand les mille ans seront accomplis, le rival sera délivré de sa prison. Et il sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et il les assemblera pour combattre; et leur nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent la base de la foi des saints et la disposition bien-aimée du salut par la grâce; mais un feu venant de Dieu descendit du ciel et les dévora. Et la concurrence séductrice, qui les trompait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la malignité et le faux prophète; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles (Apoc. 20:7-10; Bible Épée).»

 

En regardant l'état du christianisme traditionnel et Évangélique dans le temps présent, on ne peut plus avoir aucun doute que tout le christianisme en entier est tombé dans l'apostasie de l'Arminianisme, sauf quelques-uns que le Seigneur s'est réservé, et que la fin est proche. L'apparition finale du Seigneur Jésus dans laquelle il détruira tous nos ennemis est pour bientôt, et nous nous en réjouissons et nous en réjouirons éternellement. Nous avons ainsi la conclusion que l'apostasie de l'Arminianisme, que l'apôtre Paul nomme aussi «le mystère d'iniquité», est nulle autre que la marque de la bête, et ceux qui en sont marqué sont retranché de la vie éternelle et destiné aux peines de l'enfer.

 

A Christ seul soit la Gloire