AVONS-NOUS DES APÔTRES MODERNES ?

 

par Jean leDuc

 

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CHAPITRE 1

Apôtres et imposteurs

 

CHAPITRE 2

L'Apôtre de la foi que nous confessons

 

CHAPITRE 3

Différentes catégories d'apôtres

 

CHAPITRE 4

L'Esprit-Saint et les apôtres

 

CHAPITRE 5

Les hérésies apostoliques modernes

 

CHAPITRE 6

Notre situation contemporaine

 


 

CHAPITRE 1

Le ministère d'apôtre a été créé et établi par le Seigneur Jésus-Christ lui-même dans une situation particulière et dans une période transitoire: Il voulait confier à des hommes choisis par lui, et non par un conseil de dirigeants dit spirituels, ses enseignements pour l'engendrement de sa Convocation à la délivrance parmi les peuples de la terre, ce qu'on nomme aussi en d'autres termes «l'enfantement de son Église». Des hommes qui seraient aussi les témoins oculaires de ses œuvres, de sa mort et de sa résurrection, afin de proclamer sa Parole parmi les nations accompagnée de signes miraculeux qui la confirmaient. Des hommes qui allaient poser le fondement de la foi pour ceux qui allaient croire en Christ pour toutes les générations à venir, jusqu'à l'apparition finale de leur Maître à la fin des temps. Ce fut des hommes accompagnés d'une manifestation de puissance extraordinaire qui accréditait leur message et leur ministère, les revêtant de la pleine autorité du Nom de leur Maître.

 

Jésus a donné lui-même le nom d'apôtre à ceux qu'il a choisis, appelés et établis (Luc 6:12,13). Le mot grec "apostolos" (apôtre)  signifie «envoyé en avant, un ambassadeur, un ministre, un représentant, celui qui manifeste ou exprime un état d'être ou un message». Ce mot est aussi parfois traduit par «messager», quoique celui-ci correspond plus proprement au terme «aggelos» d'où nous avons le mot «ange» qui vient du Hébreu «malak». Dans l'Ancien Testament, le verbe "envoyer" est la traduction du mot hébreux: chalaH et dans le Nouveau testament il s'agit du verbe  grec:  apostellô qui a donné apostolos,  littéralement: l’envoyé. Le sens général du mot "chalaH" est: "chargé de mission". C'est le sens qui lui est donné en Exode 23:20  et en Genèse 24:7: «Voici, j’envoie un ange devant toi, pour te protéger en chemin, et pour te faire arriver au lieu que j’ai préparé... lui-même enverra son ange devant toi.»

 

À cause d'un grand nombre d'imposteurs, qui de nos jours déforment la vérité pour s'attribuer injustement un ministère qui ne leur appartient point, il importe de spécifier fortement que le ministère des apôtres était temporaire et intransmissible, mais que leur message demeure vivant et actif durant tout le temps de la grâce entre les deux avènements de Christ. Pour être apôtre il fallait vivre au temps de Jésus avec ses disciples et être témoin de sa résurrection. La Parole de Dieu est très claire sur cela: «Il faut donc que des hommes qui ont été avec nous pendant tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis la consécration de Jean, jusqu'au jour où le Seigneur a été recueilli d'avec nous, il y en ait un qui devienne témoin avec nous de sa résurrection. Alors ils en présentèrent deux: Joseph, appelé Barsabas, surnommé Juste, et Matthias. Et priant, ils dirent: Toi, Seigneur, qui connais les cœurs de tous, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi; afin qu'il ait part au ministère et à l'apostolat que Judas a abandonné pour aller en son lieu. Et ils présentèrent leur condition; et la part fut communiquée à Matthias, qui, d'un commun accord, fut mis au rang des onze apôtres.» (Ac. 1:21-26) Or, à moins de tordre le sens précis de la Parole de Dieu, il est évident qu'aucun homme moderne ne peut s'attribuer le rôle d'apôtre, ni s'approprier de leur ministère et s'assigner la puissance prodigieuse qui leur était réservée pour l'enfance de l'Église. La fondation de l'Église ou Convocation à la délivrance ou renaître étant posée, l'appel étant lancée dans le monde, le ministère d'apôtre n'est plus nécessaire, mais le message de la grâce du salut qu'ils proclamèrent devint depuis l'apanage de tous les chrétiens authentiques qui invoquent le NOM glorieux du Seigneur Jésus. Ainsi nous dit l'apôtre Paul, témoin fidèle de la résurrection du Seigneur Jésus qui lui apparut sur le chemin de Damas (Ac. 9:3-8; 1 Cor. 15:3-12):

 

«Voilà la Parole de la foi que nous prêchons. Elle dit que si tu confesses de ta bouche que JÉSUS EST YEHOVAH, et que tu croies dans ton cœur que comme Dieu il a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car du cœur, un homme croit pour déclarer l'intégrité déjà obtenue, et l'on fait confession de la bouche pour professer le salut déjà reçu... Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n'ont point cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a pas quelqu'un qui prêche? Et comment prêchera-t-on, si l'on n'est pas apôtre? selon ce qui est écrit: Qu'ils sont précis les pieds de ceux qui annoncent le message de la grâce de la paix, de ceux qui amènent cette joie gracieuse et salutaire! Mais tous n'ont pas été soumis au message de la grâce; car Ésaïe dit: Seigneur, qui a cru à notre prédication? La foi vient donc de ce qu'on entend; et de ce qu'on rapporte de LA PAROLE DE DIEU. Mais je demande, ne l'ont-ils point entendue? Au contraire, leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde (Rom. 10:8-10;14-18) «Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire.» (Éph. 2:20) Et l'apôtre Pierre ajoute: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux, en vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse; vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ... Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.» (1 Pi. 2:2-5,9)

 

Selon la Parole de Dieu, comme nous venons de voir, les apôtres ont pleinement accomplis leur ministère, c'est un fait accomplit et non renouvelable: «leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités du monde.» (Rom. 10:8-10;14-18). Tous les commandements que Jésus donna aux apôtres étaient spécifiquement pour eux et non pour les gens de nos jours, aucune charge qu'ils ont reçu du Seigneur ne s'applique à nous en aucune façon. Tout était pour l'enfance de l'Église, autant de l'évangélisation des nations que des dons de puissances, et cela est fortement attesté par les Saintes-Écritures. Toutes reprises modernes d'un ministère supposément apostolique s'avèrent donc être fausses. Mais le cœur de l'homme est tortueux par dessus toutes choses (Jér. 17:9). Les chrétiens modernes, surtout ceux de la mouvance évangélique, et particulièrement les pentecôtistes et les charismatiques, sont passés maîtres dans l’art de redéfinir les concepts dans le but de justifier leurs points de vue sur les Saintes-Écritures. Ces imposteurs vont argumenter leur droit au ministère apostolique avec toutes sortes de raisonnements subtils. Mais les Saintes-Écritures disent clairement que ces gens sont «des faux apôtres, des ouvriers trompeurs, qui se déguisent en apôtres de Christ.» (2 Cor. 11:13)

 

Trop de faux apôtres, de faux docteurs, de faux évangélistes, de faux pasteurs, et de faux prophètes circulent aujourd'hui impunément. Le Saint-Esprit appelle tous ceux qui ont l'amour de la vérité à se lever pour les confronter publiquement! La majorité de ceux qui enseignent la Parole de Dieu, soit dans des églises, dans des groupes dissidents, sur des sites Internet, ou individuellement, émettent un son confus et impur. Même s'ils embouchent la trompette, ils sont remplis d'hypocrisie, d'hérésie, de perversités et de mensonges. Tous sans exception laissent échapper les flatulences cervicales de leur conscience déréglée, car tous enseignent des erreurs doctrinales majeures et sont dans une forme ou une autre de séduction spirituelle au niveau du salut, de la sanctification, et de la délivrance. Aujourd'hui, la tolérance envers le commérage, l'intimidation, la manipulation, la duplicité, les libre-choix individuels ou hérésies, et les fausses doctrines de toutes sortes qui valorisent la dignité humaine et ses efforts pour plaire à Dieu, se parent d'un faux amour qui est bien loin de la vérité biblique ! De toutes évidences ces faux chrétiens sont prisonniers d'une sorte de malédiction, d'une puissance d'égarement que Dieu leur impose afin qu'ils croient au mensonge et soient condamnés (2 Thes. 2:7-12), et parce que cette falsification est selon son décret de Réprobation, nous ne pouvons rien pour eux sauf de constater les dommages et en réduire l'impact en les exposant. Puisque tous les vrais chrétiens ont l'Esprit de Christ, ils ne peuvent rester silencieux lorsqu'ils voient de tels dérèglements de la part des imposteurs qui déforment la vérité. Ne rien dire serait d'être complices de leurs traîtrises et de leurs blasphèmes hautains. Le véritable amour, celui qui renonce à tout pour la vérité, choisira toujours de parler !

 

CHAPITRE 2

Le premier, le plus grand des apôtres, l'envoyé qui est la manifestation de l'Éternel, l'Apôtre par excellence, c'est le Seigneur Jésus-Christ, telle que le proclame la Parole de Dieu: «Et Jésus s'écriait donc dans le temple, enseignant, et disant: Vous me connaissez aussi, et vous admirez la source de mon existence, et que je ne me suis pas édifié moi-même. Toutefois celui qui m'a introduit est véritable, et vous ne le connaissez point. Moi, je le connais; car JE SUIS son existence, moi celui qui le manifeste.» (Jean 7:28,29) Ici la racine du verbe «manifester» est «apostolos», un envoyé, celui qui manifeste ou exprime un état d'être ou un message. Une telle révélation était bouleversante, elle était inacceptable pour les judéens (juifs) qui en étaient frustrés au plus haut degré, c'est pour cela qu'ils voulaient le saisir car ils considéraient une telle affirmation comme un blasphème sérieux qui méritait la mort: «Ils cherchaient donc à se saisir de lui; mais personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue.» (Jean 7:30) L'Apôtre divin, l'envoyé qui était la manifestation même de Dieu dans la chair, était le Père Éternel qui s'était révélé à Moïse sous le nom de JE SUIS, et eux qui prétendirent connaître les Saintes-Écritures ne purent en saisir la Vérité. Pourtant Jésus leur déclara à maintes reprises la même vérité, les avertissant même qu'ils étaient pour périr dans leur péché s'ils ne la recevaient point: «C'est pourquoi je vous ai dit, que vous mourrez dans vos péchés; car si vous ne croyez pas que JE SUIS (YEHOVAH), vous mourrez dans vos péchés... Ils ne comprirent point qu'il leur parlait du Père... Jésus leur dit: En vérité, en vérité je vous le dis: Avant qu'Abraham fût, JE SUIS... Alors ils prirent des pierres pour les jeter contre lui...» (Jean 8:24,27,58,59) Mais leur conscience déréglée était hostile à une telle révélation. Qu'un homme puisse se déclarer comme étant l'Esprit Éternel lui-même qui s'était révélé à Abraham et à Moïse comme étant le Père céleste, et avait prit un corps de chair parmi eux, était un concept aberrant qui ne pouvait point être toléré. Il arrive de même à tous vrais disciples qui en reçoivent la révélation (Luc 10:22; Jean 15:20). Les répliques hostiles de prétendus chrétiens traditionnels comme évangéliques contre cette même révélation sont suffisantes pour en indiquer la vérité.

 

Comprenons que les imposteurs sont fiers d'affirmer que Jésus est Dieu, mais pour eux cela signifie qu'il est un être spéculatif qu'ils nomment «Dieu le Fils», lorsque l'expression biblique est plutôt «Fils de Dieu» qui dans l''original est «le Fils, Dieu même». Pour ces déformateurs de la vérité, Jésus serait par l'expression «Dieu le Fils» la deuxième personne d'une trinité de personnes en Dieu qui aurait été engendré du Père dans l'éternité. Nonobstant qu'il ne s'y trouve aucun passage dans tout le corpus des Saintes-Écritures qui affirme une telle chose, sans y introduire des conjectures qui font dire au texte ce qu'il ne dit pas, ils persistent dans leurs aberrations à diviser le Dieu indivisible en trois personnes ou subsistances distinctes et individuelles, ce qui est nul autre que du trithéisme. Tout comme les judéens (juifs) du temps de Jésus, ils ne peuvent saisir que Jésus est le Père manifesté dans la chair comme Fils et qu'il est lui-même le Saint-Esprit qui se forma un corps de chair dans le sein d'une vierge (Luc 1:35). Si tel ne serait pas le cas Jésus aurait deux pères, la personne du Père et la personne du Saint-Esprit, et il arriverait même que Marie serait une courtisane qui aurait trompé la personne du Père avec la personne du Saint-Esprit et Jésus serait un bâtard, car il est bien clair dans Luc 1:35 qu'elle est tombée enceinte du Saint-Esprit et non du Père. Mais notre Dieu n'est pas un bâtard, notre Sauveur est bel et bien Fils légitime de Dieu puisqu'il est Dieu lui-même. En d'autres mots, Jésus qui est le Dieu Éternel s'est formé un corps de chair dans le sein d'une vierge et se révéla au monde comme Fils de Dieu et non comme Dieu le Fils. Le texte sacré et inspiré des Saintes-Écritures affirment clairement que Jésus est «Dieu manifesté dans la chair» (1 Tim. 3:16) et non pas «Dieu le Fils manifesté dans la chair». Même que l'Évangile de Jean nous dit: «Et la Parole a été faite chair, et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du seul Fils engendré du Père.», ou comme dit l'original «une gloire comme celle du seul Père engendré comme Fils.» (Jean 1:14) (le mot «Fils» ne se trouve pas dans le texte Grec et est ajouté en italique). Il n'est pas écrit que «Dieu le Fils a été fait chair» mais que «la Parole a été faite chair» et tous ceux qui sont sain d'esprit savent très bien qu'une parole n'a pas de forme mais qu'elle est esprit, ni est-elle une personne car ce terme s'applique uniquement à des entités corporels individuels qui sont de chair et d'os, tandis que Jésus affirme clairement que «Dieu est Esprit» et non une personne, et encore moins trois. L'Épître aux Hébreux nous dit même, en parlant du Fils: «et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne...» (Héb. 1:3). Or il est bien dit que le Fils est «l'empreinte de sa personne» (singulier) et non «l'empreinte de ses personnes» (pluriel). Même si le mot «personne» ici est une traduction captieuse et inepte du mot grec «hupostasis» ou «essence», il en advient que le terme est singulier et non pluriel. Aucun exégète ni théologien compétents oseraient dire qu'il y a «trois essences en Dieu», et puisque Dieu est d'une seule essence, il en advient que traduire ce terme par le mot «personne» indique aussi par inadvertance qu'il y a une seule et unique Personne en Dieu, à savoir le Seigneur Jésus. Ainsi nous voyons que la providence divine va même jusqu'à étendre sa main sur la maladresse d'un traducteur pour maintenir sa vérité intact. Donc, en gros, les gens ont besoin de réapprendre à lire sans ajouter des mots qui ne se trouvent point dans un texte qu'ils lisent.

 

Nous savons tous que Jésus, l'Apôtre de la foi que nous confessons, est Sauveur et que de ce fait il est le Messie (L'Oint, l'Élu, le Christ) venu en chair, inutile d'en développer la doctrine pour en spécifier tous les détails. Comment pouvons-nous donc concilier ces faits véridiques avec ce que disent les prophètes de l'Ancien Testament:

 

«Car Je suis l’Eternel (Yahweh), Ton Dieu (Élohym), le Saint d’Israël, Ton sauveur... Il n'y a point eu de Dieu (El) formé avant moi, et il n'y en aura point après moi. C'est moi, c'est moi qui suis l'Éternel (Yahweh), et il n'y a point de Sauveur que moi. C'est moi qui ai annoncé la délivrance, qui l'ai donnée, et qui l'ai fait connaître; et ce n'a point été parmi vous un dieu étranger; vous êtes mes témoins, dit l'Éternel, et je suis Dieu (El).» (Ésaïe 43:3,10-12); «Il n’y a de sauveur que Moi» (Osée 13:4); «Tu es mon Père, mon Dieu (El) et le rocher de mon salut.» (Psm. 89:27).

 

Il est clair d'après ces textes que Yahweh lui-même est notre Sauveur, qu'il n'y en a point d'autre, et que Yahweh est celui qui est révélé comme étant le Père. C’est ce qui est avancé, et si nous acceptons les affirmations de Jésus qu'il est notre Sauveur, nous devons reconnaître qu’il est lui-même Yahweh. Les Saintes-Écritures nous révèlent que les deux sont identique et cela est indéniable, ces textes prophétiques n'indiquent aucunement qu'il s'agit de deux personnes, une qui se nommerait le Père et l'autre le Fils.  Jésus est donc Yahweh le Père Éternel manifesté dans la chair comme Fils, et puisque Dieu est Esprit et qu'il est Saint, il est évident que Jésus est le Saint-Esprit qui se forma un corps dans le sein de la vierge Marie pour devenir notre salut. En effet, les écrivains du Nouveau Testament se réfèrent de nombreuses fois à Jésus-Christ comme Sauveur (par exemple 1 Jean 4:14; Tite 2:13). En fait, son nom même l’identifie comme tel. L’ange a déclaré à Joseph, au sujet de la vierge Marie: «Elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est Lui qui sauvera son peuple de ses péchés.» (Matt. 1:21) Lorsque nous savons ce que signifie ce nom, ce verset prend toute sa signification. Car le mot français «Jésus» est en fait la forme grecque du nom hébreu «Joshua». Et «Joshua» signifie «Sauveur». Même qu’en Matthieu 1:21, les formes hébraïque et araméenne de «Jésus» et «Il sauvera» sont similaires. Le fait serait suggéré par une traduction plus littérale: «Tu lui donneras le nom de Sauveur, parce qu’Il sauvera… » Comme nous avons signalé, le mot «Jésus» est l’orthographe grecque de la forme hébraïque de «Joshua». Il est aussi à remarquer que «Joshua» peut être traduit «Sauveur». Cela est correct, toutefois, la traduction «Sauveur» ne rend qu’une partie de la signification hébraïque. Dans l’Hébreu original, «Josué» signifie littéralement «Yahweh sauve» ou «Yahweh-Sauveur», car la première syllabe de «Joshua» dans l’Hébreu est «Yah», une forme abrégée de Yahweh. Et le nom simple «Yah» comme autre forme de Yahweh, a été utilisé de nombreuses fois par le Roi David et d’autres écrivains de l’Ancien Testament. Or puisque le nom «Jésus» signifie, dans la langue hébraïque, «Yahweh-Sauveur», et que selon les prophètes il y a un seul Sauveur et non deux, un qui se nommerait le Père et l'autre le Fils, il est indéniable que Jésus est le Père Éternel manifesté dans la chair comme le Messie promit et attendu depuis si longtemps. Ainsi Jésus, dans son nom même, est directement identifié au Dieu des Écritures de l’Ancien Testament. Le grand JE SUIS, le Rocher, le Berger, le Créateur – Yahweh Lui-même – est devenu notre Sauveur, et le nom «Jésus» affirme cela: Yahweh-Sauveur. Ainsi dit le prophète Ésaïe: «Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, et l'autorité est mise sur son épaule: on l'appellera l'ADMIRABLE, le CONSEILLER, le DIEU fort, le PÈRE ÉTERNEL, le PRINCE de la paix.» (És. 9:6)

 

Or, dissocier le Fils du Père pour en faire deux personnes distinctes, trois avec le Saint-Esprit, est une des pires perversions de la vérité en existence. Premièrement elle fait de Yahweh, le Tout-Puissant, un menteur puisqu'il a dit «qu'il est le seul Sauveur et qu'il n'y en a point d'autre»; deuxièmement elle détruit l'autorité des Saintes-Écritures qui affirment la vérité, tout en prétendant défendre la divinité de Christ; et troisièmement elle revient à nier ou rejeter que le Seigneur Jésus est Yahweh le Messie venu en chair. En cela elle rejoint l'aberration doctrinale qui dit que Jésus ne serait pas de la postérité de David biologiquement. Ces deux blasphèmes hautains nous indiquent que ceux qui les proclament sont des «antichrists»: «Petits enfants, c'est ici la dernière heure; et comme vous avez entendu dire que l'Antichrist vient, même qu'il existe déjà plusieurs antichrists qui inversent la foi; par où nous connaissons que c'est la dernière heure. Ils sont sortis d'entre nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils eussent été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous; mais c'est afin qu'il fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres. Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part du Saint, et vous connaissez toutes choses. Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et parce que nul mensonge ne vient de la vérité. Qui est menteur, si ce n'est celui qui nie que Jésus est le Messie? Celui-là est l'antichrist, qui nie que le Père soit le Fils. Car celui qui nie le Fils, n'a pas non plus le Père; mais celui qui confesse le Fils, a aussi le Père.» (1 Jean 2:18-23; Bible de l'Épée) Avec de telles fausses doctrines ils en arrivent inévitablement à la proclamation d'un faux évangile, d'un faux Jésus, d'un faux esprit et d'une fausse foi. Il en advient que l'Apôtre de la foi que nous confessons n'est pas le même que le leur, et qu'ils doivent être exposé et condamné publiquement. «Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé…qu’il soit anathème (maudit, damné)» (Galates 1:8).

 

CHAPITRE 3

Les douze que Jésus a choisis et établis  pour une mission très particulière qui n'a été déléguée à personne d'autres après eux, des témoins oculaires  dès le commencement, qui  sont devenus des ministres de la parole et nous ont transmis les enseignements du Seigneur Jésus-Christ. (Luc 1:2) Il dira d'eux qu'il les envoie comme le Père l'a envoyé:

Jean 17:18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde.

Jean 20:21 Jésus leur dit de nouveau: La paix soit avec vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.

Ils ont été les  témoins de sa vie dès le commencement,  depuis le baptême de Jean, témoins de ses œuvres,  de ses souffrances, de sa  mort et de sa résurrection, jusqu'à son ascension au ciel. C'est ce que confirmait l'apôtre Pierre et après lui l'apôtre Jean:

Actes 5:32 Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent.

1 Jean 1:1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie...

Des témoins choisis d'avance par Dieu: 

Actes 10.39/41 Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois.
Dieu l’a ressuscité le troisième jour, et il a permis qu’il apparût, non à tout le peuple, mais aux témoins choisis d’avance par Dieu, à nous qui avons mangé et bu avec lui, après qu’il fut ressuscité des morts. 

Actes 1.21/22  Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection.

Les douze apôtres ont une place exceptionnelle et à part, non seulement comme témoins mais aussi comme dépositaires de la doctrine de Christ. Ils ont reçu les paroles du Seigneur, sa doctrine qui a été scellée en eux par le Saint-Esprit, afin d'établir les fondements de l'Église de Jésus-Christ, la pierre principale, le rocher sur lequel s'élève tout  l'édifice.

Actes 1.1/2 Théophile, j’ai parlé, dans mon premier livre, de tout ce que Jésus a commencé de faire et d’enseigner dès le commencement jusqu’au jour où il fut enlevé au ciel, après avoir donné ses ordres, par le Saint-Esprit, aux apôtres qu’il avait choisis.

Jean 14.25/26  Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous.
Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

L'apôtre Paul rappelle que l'Église, composée de ceux qui ont cru au Seigneur Jésus-Christ est construite sur l'enseignement des apôtres, dont le fondement principal est la personne même de Christ.

Éphésiens 2:20.21 Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur.

Éphésiens 4:16 C’est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s’édifie lui-même dans la charité.

Les douze apôtres de Christ ont une place particulière dans la construction de l'Église du Seigneur:

 

    Apocalypse 21:14 La muraille de la ville avait douze fondements, et sur eux les douze noms des douze apôtres de l’agneau.

 

Après eux l'apôtre Paul a été choisi par le Seigneur Jésus-Christ lui-même, pour être son apôtre parmi les païens,  l'apôtre des incirconcis, pour lesquels il a reçu l'enseignement qu'il développe dans toutes ses lettres. Quoique l'apôtre Paul n'était pas des douze, il était néanmoins un témoin fidèle de la résurrection du Seigneur Jésus qui lui apparut sur le chemin de Damas (Ac. 9:3-8; 1 Cor. 15:3-12)

Galates 2.6/9 Ceux qui sont les plus considérés-quels qu’ils aient été jadis, cela ne m’importe pas: Dieu ne fait point acception de personnes, - ceux qui sont les plus considérés ne m’imposèrent rien.
Au contraire, voyant que l’Évangile m’avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, - car celui qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi l’apôtre des païens, -  et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.

1 Corinthiens 4:17 Pour cela je vous ai envoyé Timothée, qui est mon enfant bien-aimé et fidèle dans le Seigneur; il vous rappellera quelles sont mes voies en Christ, quelle est la manière dont j’enseigne partout dans toutes les Églises.

On observe dans l'œuvre de Paul toute la dimension et l'autorité du ministère d'apôtre:

  • Il fonde des églises, non pas des institutions mais des convocations à venir à Christ, il pose la fondation à la renaissance en Christ pour le salut des élus.
  • Il  nomme des anciens ou surveillants dans les communautés qui reçoivent le message.
  • Il donne des instructions précises à ceux qui ont été convoqués, et il enseigne les règles de doctrine et de discipline pour une bonne démarche chrétienne.
  • Il enseigne des hommes dans le ministère de la Parole et les consacre avec d'autres à veiller sur le troupeau sans dominer sur eux.
  • Il visite les convoqués et veille à ce qu'ils demeurent et croissent dans la foi.
  • Il veille sur les bergers pour qu’ils soignent le troupeau convenablement, et sur les enseignants qui forment les consciences afin qu'ils ne dévient pas de la vérité.

 

Paul peut à juste titre se déclarer apôtre à cause de son appel sur le chemin de Damas et de la vision qu’il eut de Jésus ressuscité. Il affirme qu'il a reçu son ministère directement du Seigneur et non des hommes, il se réclame de la volonté de Dieu et du choix souverain du Seigneur Jésus-Christ, comme apôtre de Christ:

Galates 1:1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et Dieu le Père, qui l’a ressuscité des morts,

1 Timothée 1:1  Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance,

1 Corinthiens 9:1  Ne suis-je pas libre? Ne suis-je pas apôtre? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur?

C'est encore lui, l'apôtre Paul qui définit les marques et les preuves d'un véritable apôtre:

1 Corinthiens 9:2 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.

2 Corinthiens 12:12 Les preuves de mon apostolat ont éclaté au milieu de vous par une patience à toute épreuve, par des signes, des prodiges et des miracles.

Enfin d’autres sont devenus apôtres, non en fonction de leur ministère, mais à cause qu'ils furent eux-aussi témoins de la résurrection de Christ. Le Seigneur est apparu «à plus de cinq cents frères» (1 Cor. 15:3-12), et ceux-ci firent tous parti du groupe: Jacques, le frère du Seigneur. Galates 1.19, Barnabas Actes 14.14, Andronicus et Junias Romains 16.7, Silas 1 Th 2.6, et Epaphrodite désigné par ce terme dans Philippiens  2.25.

 

On peut aussi signaler le terme "envoyé" dans des circonstances particulières:

 

D'entre les témoins de la résurrection, il y  eût des hommes "envoyés" par le Saint-Esprit. Il importe de remarquer que le Saint-Esprit n'est pas une troisième personne spéculative en un dieu fictif à trois têtes, mais le Seigneur Jésus lui-même dans son ministère d'exaltation qui se continue jusqu'à la fin des temps. 

Actes 13:4  Barnabas et Saul, envoyés par le Saint-Esprit, descendirent à Séleucie, et de là ils s’embarquèrent pour l’île de Chypre.

Et les "envoyés" des églises

2 Corinthiens 8:23 Ainsi, pour ce qui est de Tite, il est notre associé et notre compagnon d’œuvre auprès de vous; et pour ce qui est de nos frères, ils sont les envoyés des Églises, la gloire de Christ.

 

CHAPITRE 4

Les apôtres choisis par Jésus étaient des gens du peuple, des travailleurs, des pécheurs sur le lac de Galilée. L'un d'eux Matthieu, était percepteur d'impôts, collaborateur des romains, détesté de tous. Nathanaël ou Barthélémy était un vrai Israélite (Jean 1:45-10) Les évangiles nous les présentent comme des hommes en tout semblables aux travailleurs de leur temps. Certains voulaient les premières places dans le Royaume de Dieu, d'autres voulaient faire descendre le feu du ciel sur le village qui refusait d'accueillir Jésus, ce qui franchement serait un don particulier très pratique de nos jours, surtout lorsque nous regardons toutes les aberrations au niveau des sectes dite Évangéliques, particulièrement celles de tendances mystiques et extatiques comme les Pentecôtistes et les Charismatiques qui déshonorent le Maître de notre salut et le sang de la Nouvelle Alliance. Faire rôtir quelques-uns de ces groupes servirait sûrement d'exemples aux autres, toutefois le Seigneur Jésus ne nous le permet pas, il se réserve cela à lui-même à la fin des temps, d'ailleurs sa colère sera beaucoup plus terrible que la nôtre «Car notre Dieu est aussi un feu dévorant.» (Héb. 12:29)

 

Jésus dira aussi un jour à Pierre: " Arrière de moi, Satan, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu. " Un jour, Jésus leur fait même remarquer qu'ils ne sont pas très ouverts: " Vous aussi, vous êtes à ce point sans intelligence " (Marc 7,18)
 

Oui, les apôtres ont beaucoup de mal à comprendre Jésus. Ce sont vraiment des gens simples qui disent ce qu'ils pensent et désirent, des gens sans éducation pour la grande part. Ils n'arrivent pas à comprendre que Jésus refuse d'être le Messie Roi. D'ailleurs, bien que Jésus les ait préparé à sa passion, eux sont convaincus que cela ne lui arrivera pas. Ils sont incapables de comprendre que Jésus, si puissant en actes, en miracles, en signes, en parole, se laisse ainsi arrêter et condamner. Quand Pierre affirme, à trois reprises, "Je ne connais pas cet homme" (Matthieu 26, 74) Il dit vrai: lui ne connaissait que Jésus puissant en paroles et en actes, mais pas ce Jésus qui, par amour sacrificiel, donne sa vie pour sauver tous ses élus et accepte humiliations, calomnies, flagellation, mépris, couronnement d'épines, portement de croix, crucifixion et mort nu sur une croix, comme un malfaiteur.

 

Nous voyons que Jésus après sa résurrection, fortifiera ses apôtres dans leur foi, mais ils ne pourront réaliser leur mission qu'après son ascension, lorsque l'Esprit Saint prendra possession de tout leur être. En effet, le jour de la Pentecôte après avoir reçu l'onction de l'Esprit Saint, ils sont tous transformés. Les apôtres, les disciples et les saintes femmes dont Marie, mère de Jésus, étaient en prière, quand l'Esprit Saint vint sur eux, sous forme de langues de feu. De ces hommes timides, craintifs, IL en fait des hommes pleins d'audace, de force, de maîtrise d'eux-mêmes. Alors ils sortent et proclament à la foule ce qui vient d'arriver. Pierre rappelle à cette foule médusée, (parlant les langues des différentes nations et comprenant les apôtres), que se réalise les prophéties du prophète Joël (Joël 3) En effet, les apôtres s'expriment en langues qu'ils ne connaissaient aucunement, pas le charabia des Pentecôtistes et des Charismatiques modernes, mais des langues intelligibles et comprises par les juifs des différentes nations qui s'y trouvent et en sont témoins. L'Esprit Saint parle en eux, c'est pourquoi les auditeurs se disent : "Ils sont ivres de vin doux" (Actes 2:1-13).

 

Non, ils étaient ivres de l'Esprit Saint, ils étaient tous transportés de joie en réalisant que le Seigneur Jésus était revenu par son Esprit habiter en chacun d'eux, comme il leur avait promis (Jean 14:16-20). La révélation était foudroyante et ils ne pouvaient se contenir, car en regardant leurs frères ils voyaient Christ. Ainsi l'Esprit Saint est le fondateur de l'Église, de la Convocation à la délivrance (à la renaissance) qu'ils proclamèrent à ceux qui étaient présent lors de ce prodige, car ce jour-là après l'enseignement de Pierre et des apôtres «trois mille personnes furent consacrées et ajoutées aux disciples» (Actes 2:41). Voilà la première merveille de l'Esprit Saint de la Présence de Christ qui donne naissance au nouveau peuple de Dieu: l'Église, la Convocation à renaître qui a engendré la foi en Jésus afin que «tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent» (Actes 13:48). Les actes des apôtres nous révèlent que ces hommes complètement transformés, n'ont plus peur des scribes, des pharisiens, du Sanhédrin. Jésus leur a donné l'ordre d'aller dans le monde entier, proclamer le message de la grâce du salut à toutes les nations et il les accompagnait, les dirigeait et les instruisait durant tout le temps de leur ministère par l'Esprit de sa Sainte Présence. C'est cela la vraie Pentecôte, le retour de Jésus dans son ministère d'exaltation après avoir retourné à sa gloire première, la révélation de sa Sainte Présence en nous, l'espérance de la gloire jusqu'à son apparition finale ! Les apôtres sont en effet aussi les premiers témoins de la résurrection spirituelle (la régénération d'en haut) en ce que Christ était ressuscité en eux les faisant renaître à une nouvelle vie, ils étaient les premières lueurs de la nouvelle naissance qui engendra la foi dans tous les élus qui suivirent depuis. En ce sens nous voyons que l'Église n'est pas une institution ou organisation, car le mot «église» n'a jamais été traduit, il a été plutôt translittéré ou adapté à notre langage. Ce terme peut se traduire proprement par «Convocation à renaître», nous indiquant que l'Église est plutôt un état d'être, l'état de renaître, d'être délivré de la condamnation du péché, d'être unis à Christ pour l'éternité, en d'autres mots «l'appel irrésistible de la grâce».

 

Mais de même que Jésus a été persécuté, les apôtres vont eux aussi, connaître la persécution, tout comme chaque vrai disciple la connaitra d'ailleurs dans les siècles qui vont suivre. Jésus les avaient d'ailleurs prévenus: (Matthieu 10, 10-31) (Marc 13,9-13) (Luc 6,22-23) (Luc 10,3) (Luc 12,11) (Luc 21,12) (Jean 16,1-2) (Jean 16,33). Les apôtres voient se réaliser ce que Jésus leur avait dit: «Voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru: En mon Nom, ils chasseront les démons (les esprits mauvais), ils parleront en langues nouvelles…ils imposeront les mains aux malades et ceux-ci seront guéris…» (Marc 16:17-20) Il est extrêmement important de remarquer ici que les paroles «ceux qui auront cru» ne sont pas un message qui s'adresse à toutes les générations de croyants qui vont suivre, comme le prétendent un grand nombres qui fraudent les dons de l'Esprit et qui dérobent aux apôtres la gloire de leur ministère. Les incroyants mentionnés dans ce dernier chapitre de l'Évangile de Marc sont les onze apôtres à qui Jésus reprocha leur incrédulité (v.14) pour ne point avoir cru en sa résurrection (v.11). Aussi il faut comprendre que les dons de puissances qui furent les signes particuliers de leur apostolat se manifestèrent qu'après la Pentecôte. Ils étaient temporaires et désignés uniquement pour l'enfance de l'Église, comme nous l'avons déjà fait remarqué. Dans certains cas les apôtres purent transmettre à d'autres certains de leurs dons par l'imposition des mains dans cette période transitoire, mais ceux qui les avaient reçu ne purent les transmettre à d'autres et ils disparurent ayant accomplit le but qu'ils furent désigné pour. Les dons modernes sont des imitations frauduleuses de ces dons et sont généralement l'apanage de gens qui sont dérangés mentalement, surtout de ceux qui souffrent des délires de névrose et psychose, sans compter ceux qui font seulement les perroquets pour être acceptés dans leurs groupes particuliers, car dans ces milieux pestilentiels les apparences sont toutes.

 

Comme Pierre, au Nom de Jésus, a guéri l'impotent de la belle porte du temple, cela contrarie le sanhédrin qui était convaincu que la mort de Jésus leur permettait de garder leurs privilèges; de même, les scribes et les pharisiens. Pour eux, cette guérison est une vraie catastrophe, d'autant plus que déjà cinq mille hommes déjà, croient en Jésus Ressuscité. Les apôtres sont donc arrêtés et comparaissent devant le tribunal. Ils en profitent pour proclamer que c'est Jésus qui a fait ce miracle (Actes 4) Ce tribunal est très surpris de l'assurance de Pierre et de Jean, qui sont des «gens sans instruction, ni culture». Rien désormais ne pourra plus empêcher Pierre et les autres apôtres de proclamer Jésus ressuscité et de rappeler à tous le message de la grâce du salut sans les œuvres de la loi. Ils acceptent les menaces, les coups, la prison, avec joie: «Pour eux, ils s'en allèrent du sanhédrin tout heureux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le Nom de Jésus.» (Actes 5:41)

 

Les apôtres refusent donc de se compromettre avec tout pouvoir, afin d'être fidèle à Jésus ressuscité. Ils ont en eux la force de l'Esprit Saint, de la Sainte Présence de Christ, c'est pourquoi, ils vont instituer sept diacres pour le service des tables. (Actes 6:1-4) afin d'être totalement disponibles à la prière et au service de la Parole. Ainsi l'Esprit Saint va accomplir dans les apôtres, mais aussi dans les diacres, les signes que Jésus avait annoncés en les envoyant en mission.

 

Les actes des apôtres sont les actes de l'Esprit Saint, ou plus précisément «les Actes de la Sainte Présence de Christ». Aujourd'hui, c'est le peuple de Dieu qui continue sur la fondation posée des apôtres avec le message de la grâce du salut, grâce inconditionnelle donnée gratuitement à tous les vrais élus qui forment le Corps de Christ, corps spirituel et sans forme qui est libre comme le vent de l'Esprit. Nous n'avons pas à laisser l'Esprit Saint agir en nous, car il agit malgré nous pour la gloire de son nom et de son Royaume. Ce que les apôtres ont fait, aucun chrétien ne peut le revivre ni devrons-nous chercher à le faire comme plusieurs imposteurs cherchent à imiter l'Église primitive, et s'accaparer du ministère des apôtres et des signes miraculeux de leur apostolat afin de se glorifier. Christ n'est pas assez pour eux, la grâce ne leur suffit point, ils veulent la puissance et les sentiments plutôt que de glorifier Christ avec humilité dans la reconnaissance qu'ils sont rien et ne peuvent contribuer rien à sa grâce merveilleuse et souveraine. Nous avons qu'à tomber à genoux devant sa majesté glorieuse et il nous remplira de sa Sainte Présence sans que nous ayons besoin de rien d'autre. En fait, que pouvons-nous désirer autre que d'être rempli de Christ dans nos pensées, nos désirs, nos imaginations, nos sentiments, notre vie entière. Rien n'est comparable à une telle grâce, pourquoi donc chercher la gloire de la puissance de dons spirituels éphémères et être privé de la gloire de Christ éternellement ? Si seulement leurs yeux seraient ouvert que pour une fraction de seconde à cette vérité glorieuse, des multitudes tomberaient à genoux et on entendrait des gémissements et des lamentations de repentance mondialement comme le monde n'a jamais entendu auparavant.

 

Oui Christ en nous est l'espérance de la gloire et malheur à vous si vous en êtes privés. Vous voulez jouer à l'Église, faire de l'esprit de clocher, partager vos flatulences cervicales comme si elles étaient la pure vérité, déformer la vérité de la grâce du salut, vous amusez avec des puissances dont vous ne connaissez rien sous prétentions qu'elles sont mentionnées dans la Bible, vous moquer de ceux qui vous avertissent de changer vos voies, hey bien sachez que vous allez récolter ce que vous avez semé. Vous ne voulez pas de la gloire de Christ et être comblé de la joie et de la paix de sa Présence, et vous recherchez votre propre gloire et cela au nom de Christ, vous blasphémez contre l'Esprit de Dieu et vous n'échapperez point à la colère à venir.

 

CHAPITRE 5

Dans l'histoire contemporaine de l'Église on trouve souvent le mot «missionnaire» pour désigner des hommes et des femmes partant dans des pays éloignés du leur, où en général il n'y a pas ou presque pas d'églises, afin d'y annoncer ce que la chrétienté moderne nomme «la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ», d'y créer des églises et de les organiser. Il y a aussi des prédicateurs-missionnaires, qui travaillent dans des régions où existent déjà des églises, mais qui vont remplir une supposée mission de restauration du message de la Parole de Dieu. Ils vont être à l'origine de nouvelles églises, qui formeront un mouvement nouveau. Il y a eu dans le passé et il y a encore des hommes appelés "des revivalistes", instruments de "réveils" sataniques, qui sont malheureusement considéré comme de véritables apôtres. Dans les différents mouvements, dénominations, ou fédérations, ceux qui exercent un ministère qui fait autorité sur plusieurs églises, peuvent aussi être considérés comme des apôtres par tous ces groupes d'imposteurs.

 

Considérons premièrement que le mot «missionnaire» n'a absolument rien à voir avec celui d'apôtre au sens biblique. Un missionnaire n'est pas un apôtre en aucun sens du mot, même si certaines particularités puisse se ressembler. On voudrait bien nous faire croire autrement, mais les évidences sont contraires à toutes les allégations avec lesquelles on veut nous bourrer le crâne. Le Dictionnaire Crisco de l'Université de Caen, nous dit qu'un missionnaire est «une personne qui est membre d'une mission religieuse, généralement en pays de tradition non-chrétienne». Il est le représentant, non de Christ, mais d'une organisation ou dénomination dite chrétienne et sa mission est de propager la foi ou plutôt la croyance particulière de sa confession ou secte. En ce sens, il est un agent, un propagateur d'un mouvement ou d'une doctrine particulière au groupe qu'il représente.

 

Dans les pays démocratiques où le christianisme institutionnalisé est déjà implanté depuis plusieurs générations, un missionnaire est souvent décrit comme un fondateurs d'églises locales et ce rôle est généralement attribué à un pasteur qui est supporté par une association religieuse, jusqu'à ce que son groupe devienne financièrement indépendant et puisse le supporter en retour. Dans de telles circonstances on penserait qu'il serait assez difficile de voler des brebis à une autre église pour construire la sienne. Mais ne sous-estimez pas ces gens, ils sont des vendeurs professionnels et ils savent très bien comment vendre leur salade spirituel au nom de Christ, et les poissons qui mordent au crochet ne manquent pas. La majorité des gens sont facilement dupé par le charme, l'érudition, la soif du pouvoir, les sentiments, les flatteries, et l'orgueil de la gloire personnel. Un pasteur ou plus précisément un marchand d'illusions, a subi un entraînement psychologique, science qu'il apprend à utiliser pour manipuler les gens et les situations. Certains, surtout parmi les groupes à tendances mystiques et extatiques, sont plus habiles que d'autres dans ce domaine et vont, comme Benny Hinn, utiliser les pouvoirs du mesmérisme pour atteindre leur but; tandis que d'autres, comme la névrosée Michelle d'Astier de la Vigerie, surnommée aussi «la reine des démons», vont même avoir recours à des puissances occultes qu'ils assimilent à leur ministère sous des noms chrétiens et bibliques, ex. la voyance devient du discernement, la divination devient des prophéties, l'extase mystique devient l'onction, etc.

 

L'implantation d'églises locales est aussi une supercherie bien orchestrée. L'Église de Christ a déjà été établie par les apôtres, ils en ont posé la fondation, donc former des églises locales revient à poser une autre fondation qui n'est pas l'originale. Les apôtres allaient de lieux en lieux fonder des églises dans différentes villes et nations, mais ces églises n'étaient pas des institutions ou organisations. l'Église de Christ est une Convocation et c'est exactement cela que les apôtres firent en rentrant dans un endroit. Ils se mirent à convoquer les gens au nom de Christ en proclamant le message de la grâce du salut. Leur mission n'était pas d'organiser des groupes de gens dans le but de former des assemblées locales mais de prêcher la Parole. Que les nouveaux convertis se rassemblèrent dans des maisons pour partager leur nouvelle foi n'était qu'une conséquence logique de ces évènements, rien n'était plus naturel. Le concept moderne d'une église n'existait même pas dans leurs pensées. Ils faisaient parti du Corps spirituel de Christ et cela était suffisant. En fait la Bible n'existait même pas, il n'y avait aucune rencontre pour faire des études, aucune réunion de prières, aucune soirée de louanges, etc. Tout se déroulait normalement comme dans la vie de tous les jours, sauf que Christ était présent en chacun d'eux. Contrairement les gens modernes qui cherchent à fonder des églises ou à appartenir à une assemblée quelconque, indique par ce fait qu'ils ne font pas parti du Corps de Christ.

 

La Parole de Dieu nous dit clairement que plusieurs se disent apôtres et ne le sont pas: Apocalypse 2:2 Je connais tes œuvres, ton travail, et ta persévérance. Je sais que tu ne peux supporter les méchants; que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont pas, et que tu les as trouvés menteurs; 2 Corinthiens 11:13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Mentionnons l'importance d'éprouver et de discerner les serviteurs de Christ, afin de distinguer les vrais et de réfuter les faux. Nous savons que le discernement est en grand manque dans le christianisme moderne, en fait il est presque inexistant. Pourtant rien n'est plus facile que de distinguer entre un faux chrétien et un vrai. Tout dans la vie d'un imposteur est axé sur ses prétentions au libre-choix, la fierté de son obéissance, le mérite de ses efforts, l'élégance et les délicatesses du sentiment de l'amour, le prestige des apparences, la louange de la renommée, la vertu de sa sainteté, et son estime pour les dons surnaturels. Tandis que tout dans la vie d'un chrétien authentique est axé sur l'humilité, sur la reconnaissance à Christ pour son salut et sa direction, sur la confiance dans le Seigneur Jésus pour toutes choses dans sa vie, et en général sur la souveraineté absolue du Dieu Tout-Puissant. Un faux chrétien accepte Jésus comme son Sauveur personnel d'après la suffisance de ses désirs, un vrai chrétien reçoit le Seigneur dans l'humiliation de l'abaissement et dans la soumission de sa volonté (Jean 1:12,13). Mais en ce qui concerne de discerner entre les faux et les vrais apôtres, le sujet est encore plus simple car des vrais apôtres ça n'existe plus. Ceux qui se disent apôtres de nos jours ou qui prétendent à détenir un ministère apostolique quelconque comme l'évangélisation, l'implantation d'églises, la propagation de dons surnaturels, sont des menteurs et des escrocs ou des gens qui ont été séduits par une fausse théologie qui valorise la dignité humaine.

 

Dans certains mouvements évangéliques modernes des apôtres sont reconnus et consacrés officiellement parmi d'autres ministères. Mais souvent ces fausses églises se satisfont de quelques ministères: évangélistes, docteurs et pasteurs, ces derniers ayant la prépondérance. Ils refusent de reconnaître que tous ces ministères étaient donnés uniquement pour l'enfance de l'Église, et cela est compréhensible car l'escroquerie spirituelle est très rentable de nos jours. Ces parasites préfèrent vivre au dépend de leur membres plutôt que d'aller travailler honnêtement pour subvenir à leurs besoins. D'autres vivent en autarcie, repliées sur elles mêmes et cloisonnées, fonctionnant, avec un prétendu pasteur qui contrôle tout et fait tout. C'est un homme orchestre, un dictateur, un petit pape, un manipulateur professionnel. Or nous savons que dans la pensée de Christ les choses ne sont pas ainsi. Nous l'avons dit et nous le répétons, les cinq ministères mentionnés dans Éphésiens 4:11 n'existent plus, ils étaient pour l'enfance de l'Église «l'édification première du Corps de Christ» (v.12). La fondation de la foi ayant été posée, ces ministères déclinèrent et disparurent, mais leur message du salut par la grâce continua avec l'achèvement des Saintes-Écritures et devint l'apanage de tous les chrétiens authentiques à travers l'histoire, jusqu'à nos jours. Mais après la mort des apôtres, la bête du formalisme et du cléricalisme fit surgir sa tête odieuse pour dominer sur la foi et la conscience des gens qui se convertissaient à différentes formes de christianisme. L'apôtre Paul en avait donné l'avertissement: «Car je sais qu'après mon départ, il s'introduira parmi vous des loups ravissants, qui n'épargneront point le troupeau. Et qu'il s'élèvera parmi vous des hommes qui annonceront des doctrines pernicieuses, afin d'attirer les disciples après eux.» (Actes 20:29,30) Il en est ainsi depuis et l'histoire témoigne abondamment de ces abus à travers les siècles.

 

Le christianisme contrefait prit forme graduellement pour aboutir à l'apostasie générale de nos jours, tandis que le christianisme authentique s'éclipsa dans les déserts et les montagnes et demeura une minorité à travers les âges jusqu'à nos jours. Ses caractéristiques prédominantes ont toujours été la liberté en Christ, l'amour de la vérité, et la Royauté actuelle de Christ dans le cœur de ses élus. Le ministère de la Parole leur a été transféré et ils en sont des témoins authentiques et véritables, tout comme le souligna l'apôtre Pierre: «Désirez avec ardeur, comme des enfants nouvellement nés, le lait authentique de la Parole non-polluée, afin que vous croissiez par son moyen. Puisque vous avez goûté que le Seigneur est gracieux, En vous approchant de lui; qui est la Pierre Vivante rejetée des hommes, mais choisie de Dieu, et précieuse; Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés, pour être une maison spirituelle, une sacrificature sainte, afin d'offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu, par Jésus-Christ... Mais vous, vous êtes une génération élue, la sacrificature royale, la nation sainte, le peuple acquis, pour proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière; Vous qui autrefois n'étiez point un peuple, mais qui êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n'aviez point obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde.» (1 Pierre 2:2-5,9,10) Dans cette «maison spirituelle» tous sont libre comme le vent de l'Esprit (Jean 3:8), et tous sont instruits par l'Esprit de Christ qui les habite: «Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part du Saint, et vous connaissez toutes choses... Mais l'onction que vous avez reçue de lui, demeure en vous; et vous n'avez pas besoin que personne vous enseigne; mais comme cette même onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable, et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui, selon qu'elle vous a enseignés.» (1 Jean 2:20,27)

 

Il est presque superflu de souligner le fait qu'aucun homme vivant aujourd'hui n'a été un témoin oculaire de la résurrection du Seigneur Jésus. Comme nous avons vu, c'est là une des caractéristiques essentielles d'un apôtre (I Cor. 9:1). Qui oserait prétendre aujourd'hui être revêtu de la même autorité apostolique que ceux qui furent appelés par Dieu à poser le fondement de l'Église et compléter le canon des Écritures ? Néanmoins il existe un grand nombre d'imposteurs et c'est à chacun de nous de veiller et d'exposer tous ces escrocs de la foi pour ce qu'ils sont.

 

CHAPITRE 6

Nous ne serons jamais trop imprégnés du premier amour et du zèle qui animaient les premiers chrétiens. Leur vie reste un modèle pour toutes les générations. Mais, souvenons-nous que le livre des Actes des Apôtres nous décrit une période transitoire entre l'ancienne et la nouvelle alliance. Le premier siècle était une époque unique, précisément à cause de la présence des apôtres. Nous n'avons pas à vouloir à tout prix faire aujourd'hui les mêmes choses que l'Église primitive. Une comparaison avec l'histoire d'Israël peut nous aider à comprendre ce fait. Moïse et Aaron furent suscités par Dieu à un moment précis et pour un ministère qui ne s'est pas répété. Dans le temps des Juges ou à l'époque de Néhémie ou d'Esdras, Dieu n'est pas intervenu de la même façon que lors de la sortie d'Égypte.

 

Dieu reste le même, la vérité ne change pas, mais Dieu n'agit pas nécessairement de la même manière à des époques différentes de l'histoire. La crucifixion et la résurrection, aussi bien que la descente du Saint-Esprit à la Pentecôte, sont des faits historiques qui ne se répéteront pas. De même, les temps apostoliques sont révolus. Les apôtres ne sont plus avec nous, mais leur enseignement demeure. Le Saint-Esprit ne nous pousse pas à la recherche de dons spectaculaires, mais il veut produire en nous le fruit décrit dans Galates 5:22. Il ne manquera pas d'éclairer le croyant qui est droit et qui veut connaître toute la vérité.

 

Notre situation est radicalement différente de celle des premières communautés chrétiennes. Ils avaient le privilège d'accueillir un apôtre vivant au milieu d'eux. Nous n'avons plus aucun apôtre aujourd'hui. Ils ont pu entendre un apôtre leur parler. Ce n'est plus notre cas aujourd'hui. Comment pouvons-nous donc apprendre la Parole de Dieu, plusieurs siècles après les apôtres ? Le Seigneur a préservé et transmis le message des apôtres dans le Nouveau Testament. Il n'y a rien de nouveau ici. De même, les prophètes de l'Ancien Testament prêchèrent la Parole de Dieu aux hommes de leur génération. Mais les générations successives n'eurent accès à leur message que par les livres qui composent l'Ancien Testament. Ils n'y ont rien ajouté. Les Juifs étaient censés trouver la Parole de Dieu dans les Saintes Écritures et elles seules, pas dans quelque tradition orale parallèle ni dans les prédications de pasteurs astucieux. En fait, le Seigneur Jésus leur reproche, dans Marc 7, d'avoir annulé la Parole de Dieu en la remplaçant par leurs traditions.

 

De même, nous recevons aujourd'hui les enseignements des prophètes et des apôtres dans les écrits inspirés des Écritures du Nouveau Testament. Irénée s'est exprimé ainsi: «Nous n'avons eu connaissance du plan du salut que par ceux qui nous ont transmis l'Évangile. Ils l'ont, en leur temps, proclamé publiquement. Par la suite, selon la volonté de Dieu, ils nous ont transmis ce message dans les Écritures, pour qu'il devienne le fondement et le pilier de notre foi.» (Saint Irénée, Contre les Hérésies, III.1.1). Or nous n'avons point à poser un autre fondement, mais à proclamer tous «les louanges de celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière.»

 

Avons-nous des apôtres modernes ?

NON

mais nous avons à proclamer un message ancien dans une langue moderne

 

A Christ seul soit la Gloire

 

 

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