DÉCLARÉS SAINTS ÉLUS

AVANT LA FONDATION DU MONDE

 

Par Jean leDuc

Mai 2020

 

VÉRITÉ ET PERVERSION DE L'ANTICHRIST

 

AUCUNE DISTINCTION DE LA SANCTIFICATION

 

LA GRÂCE DE L'ÉLECTION ET LA SANCTIFICATION

 

L'APPEL EFFICACE DE LA GRÂCE DE L'ÉLECTION

L'efficacité de la grâce

Les délires de la disgrâce

 

L'ÉGLISE DANS LA GRÂCE DE L'ÉLECTION

L'Évangile de la grâce

Définition de la Grâce

Répugnance de la fausse grâce

 


 

VÉRITÉ ET PERVERSION DE L'ANTICHRIST

Le principe de devenir saint se nomme la sanctification, (du Lat. sanctificatio dériv. de sanctificare, sanctifier; sanctus, saint - facere, faire; trans. du Gr. hagiazien, sacré, faire saint, devenir hagios, être saint) est de toute éternité l'œuvre de la grâce de l'Esprit des vivants par laquelle ceux qui sont donnés d'avoir la foi ou assurance en Christ, sont libérés du péché et édifiés dans la sainteté parfaite et inaltérable une fois pour toute. Être saint signifie littéralement être mis à part, être placé dans un état d'être, être choisi dans un but spécifique selon le bon plaisir de l'Esprit des vivants pour la gloire de son Nom. Ce choix a été déterminé d'avance avant la fondation du monde dans le décret d'élection de la double prédestination dont le but est notre mise à part dans notre identification ou assimilation au sacrifice de Christ sur la croix en faveur de ses élus seuls. Dans son essence, la sanctification porte la notion de consécration c'est à dire de la purification des péchés dans le sang de Christ qui devient notre justification par laquelle nous devenons des fils d'adoption pour l'héritage de la promesse d'une gloire éternelle. Or être sanctifié, c'est-à-dire être déclaré saint, signifie aussi être innocenté, être blanchi dans le sang de l'Agneau aux yeux de l'Esprit des vivants qui nous est rendu favorable par le sacrifice de la croix. Nous sommes donc réconciliés avec Lui et nous avons la paix de l'assurance qui nous comble de nombreuses bénédictions en ce monde et en l'autre. Pour le chrétien authentique le péché n'existe plus, car la puissance du péché c'est la loi et nous ne sommes plus sous la loi mais sous la grâce. La condamnation et la culpabilité du péché n'ont plus aucun pouvoir sur nous, car Christ notre Substitut et notre Médiateur en a pris la charge et nous en sommes libérés. Ceci est la grâce de l'assurance que nous avons pour le salut de nos âmes, car l'Esprit des vivants est miséricordieux envers nous et pleinement satisfait dans l'offrande de la croix en notre faveur.

 

La sanctification par laquelle nous sommes désignés comme des saints élus, n'est pas du choix de l'homme qui cherche à se justifier par l'illusion d'un choix personnel de croire et d'accepter Jésus comme son Sauveur. Puisque selon les Saintes-Écritures, la nature humaine est entièrement déchue, complètement corrompue, une telle notion est impossible, elle est même une abomination odieuse qui s'attaque à la souveraineté de l'Esprit des vivants et au sacrifice de la croix. Un élément crucial dans cette position diabolique est qu'il faut faire des efforts pour se sanctifier comme par l'obéissance aux dix commandements ou la persévérance dans une présomption qu'ils nomment de la foi, car sans ces choses il y aurait un danger de perdre son salut. Il faut donc, selon eux, mortifier le corps et mettre à mort les œuvres de la chair afin de contribuer à son salut. Que le chrétien authentique ait déjà été crucifié avec Christ (Gal. 2:20) ne veut rien dire pour eux. En fait ils s'opposent à cette vérité essentielle qui est déjà réalisée une fois pour toute. Tous les péchés ne seraient donc pas pardonnés dans le sacrifice de la croix, et la grâce du salut que certains nomment l'hypogrâce, dépendrait entièrement des caprices de l'homme. Le salut par la grâce qu'ils nomment l'hypergrâce est considéré comme une doctrine diabolique et répugnante.

 

Cette position qui est celle des sectes dites évangéliques et particulièrement des charismatiques, enseigne donc en réalité un salut par disgrâce afin de maintenir la dignité de l'homme qui se veut maître de son destin. Il s'agit d'une des pires hérésies du christianisme contrefait moderne que l'on retrouve parmi un faux peuple de Dieu qui était désigné pour apparaître vers la fin des temps (2 Thes. 2:2-12) et que plusieurs nomment l'Antichrist, c'est-à-dire le Mouvement Évangélique qui a engendré la grande apostasie, décrite figurativement dans l'Apocalypse comme «Satan relâché de sa prison». Le Mouvement dit Évangélique est reconnu pour ses exagérations abominables et pour ses perversions de la vérité en la déformant à leur guise. Leurs prétentions ne connaissent aucune borne et leurs malices surpassent celle de leur maître, Satan. Puisque le Seigneur Jésus leur a donné une puissance d'égarement pour qu'ils croient au mensonge et soient condamnés, ne nous opposons pas à sa volonté et laissons-les dans leur condition de réprouvés destinés à la perdition éternelle.

 

AUCUNE DISTINCTION DE LA SANCTIFICATION

Dans la théologie protestante et même celle dite réformée ou calviniste avec ses grands théologiens comme A. Custance, H. Bavinck, A. Hodge, C. Sproul, L. Berkof, B. Warfield, J. Murray, G.T. Shedd, J. Owen, G.D. Long, C.H. Spurgeon, B. Kuiper, et plusieurs autres, soutiennent tous l'hérésie que l'homme coopère avec Dieu dans sa sanctification de peur de s'opposer à l'illusion du libre-arbitre du croyant. Dieu serait entièrement souverain, mais à une certaine limite car il ne s'opposerai jamais à la volonté libre de l'homme, et cela après avoir dit que la volonté de l'homme est esclave de la chair et du péché et que son cœur est tortueux par-dessus toutes choses. Ils sont évidemment en contradiction avec eux-mêmes démontrant que leur théologie n'a aucune crédibilité, puisqu'elle s'oppose à la souveraineté absolue du Dieu vivant et Tout-puissant. En voici les grandes lignes:

, La sanctification se distingue de la justification et de la régénération, qui sont toutes deux à sa racine, et de ce qui n’est en fait séparables; dans la mesure où la justification du terme se limite à l’acte judiciaire ou à la peine de Dieu, par laquelle le pécheur est déclaré avoir droit, en considération de ce que Le Christ a fait en son nom, à la faveur de Dieu, et dont la sanctification est l’exécution efficace; et le terme régénération se limite à l’acte efficace initial par lequel la nouvelle vie est donnée, dont la sanctification est le développement progressif. La régénération et la justification sont des actes momentanés, et des actes de Dieu dans lesquels le pécheur est passif ; la sanctification, d’autre part, est une œuvre progressive de Dieu, dans laquelle le pécheur coopère.

 

Or par analogie, la régénération dite aussi nouvelle-naissance détient un parallèle étroit avec la femme enceinte qui porte son enfant en son sein. La sanctification, doctrine dans laquelle les élus sont déclarés saints en Christ avant la fondation du monde, correspond ainsi à la formation de l'enfant dans le sein de sa mère. Or il est clair et évident que l'enfant ne contribue rien à sa croissance, tout vient de sa mère qui le supporte. Il en est de même au niveau spirituel, le chrétien qui traverse la phase de formation par la puissance du Saint-Esprit ne peut rien contribuer à son développement.

 

Nous voyons ainsi que la notion du protestantisme sur la sanctification est complètement fausse et très subtile et pourrait séduire les élus, si cela serait possible. En réalité et contrairement à l'hérésie du protestantisme, la sanctification ou disposition d'être saint a été déterminée depuis avant la fondation du monde, et est reliée de façon intrinsèque avec la grâce du salut dans le sacrifice de la croix. Elle est inséparable de la régénération et de la justification et donc instantanée lors de la conversion, car on ne devient pas saint de façon progressive mais selon le dessin arrêté du bon plaisir de la volonté suprême. Des saints progressifs ça n'existe tout simplement pas. On est soit saint ou on ne l'est pas, et si on est saint on est aussi des élus car ces deux aspects de la grâce sont conjoints.

 

Lorsque nous sommes sauvés par la grâce nous ne sommes pas à moitié sauvé, nous le sommes pleinement dans l'anticipation d'un nouveau jour et d'une nouvelle vie. Que notre formation soit graduelle ou progressive, ne signifie aucunement que nous serons plus sanctifiés que nous le sommes. Le processus de croissance demeure toujours entre les mains de l'Esprit des vivants qui est le Maître absolu de toutes les circonstances et de tous les événements, rien n'échappe à sa volonté suprême. Le salut et la sanctification sont entièrement des œuvres de l'Esprit des vivants, l'homme ni a aucune part ni aucun mot à dire, il doit plier le genou en toute humilité dans la reconnaissance que le Seigneur est Tout-puissant et qu'il a déterminé la voie de chacun de ses élus pour la gloire de son Nom.

 

Le protestantisme a manqué le but avec sa théologie mondaine et charnelle, dite aussi ecclésiastique, qui cherche constamment et par tous les moyens à glorifier la dignité humaine et cela à n'importe quel prix. La croissance qui se trouve dans notre formation graduelle n'est pas de la sanctification, mais l'élargissement de la grâce dans la confiance certaine en Christ pour toutes choses dans notre vie, car nous traversons tous des conflits et des épreuves pour purifier notre foi. Ainsi nous pouvons dire avec assurance: une fois sauvé, toujours sauvé; une fois sanctifié toujours sanctifié. On est soit des saints élus où on ne l'est pas, il n'y a pas de progression dans cette vérité, mais le fondement inébranlable du Souverain Suprême en qui il n'y a le moindre changement. Celui qui est sauvé est sanctifié, celui qui est sanctifié est sauvé, sa décision est irrévocable, il n'y a pas de distinction en cela car tout vient de la grâce.

 

LA GRÂCE DE L'ÉLECTION ET LA SANCTIFICATION

La doctrine de l'Élection est l'aspect primaire et positif de la Double Prédestination qui inclue aussi l'aspect négatif de l'Exclusion. La Double Prédestination est selon le décret irrévocable de l'esprit des vivants, notre Souverain Suprême et Maître absolu de l'univers et de tout ce qui y est contenu. Dans la doctrine de l'Élection être déclaré saint et être déclaré élu est la même chose. Un saint est un élu et un élu est un saint, il n'y a pas de différence entre les deux, et ce principe repose sur le choix de la souveraineté absolue de l'Esprit des vivants qui a déterminé la voie de toutes choses pour la gloire de son Nom, à savoir JÉSUS, le Nom qui est au-dessus de tous noms.

 

Nombreux sont ceux qui sont hostiles à la doctrine de la Double Prédestination, ils n'ont jamais appris que faire un choix implique par nécessité faire une exclusion. L'Élection consiste en l'édification des élus, et l'Exclusion consiste en la destruction des réprouvés. La première implique la sanctification des élus qui sont déclarés saints, la deuxième implique la corruption des réprouvés qui sont déclarés damnés. Au détriment du contraire, la Double Prédestination est une doctrine solidement biblique. La clé est de comprendre ce qu'elle signifie dans les Saintes-Écritures.

 

Le pourquoi que la doctrine de la Double Prédestination est tellement détestée, surtout de nos jours par les Évangéliques, est que l'homme craint de perdre sa précieuse liberté qui n'est en réalité qu'une illusion philosophique. Il considère donc la Double Prédestination comme une menace à son existence et va utiliser tous les moyens possibles pour la défaire et la détruire. La liberté, et particulièrement l'hérésie du libre-choix, est devenue une idole moderne et toutes les nations, surtout celles qui sont démoncratiques, et tous les gens prétendument chrétiens comme non chrétiens adorent à ses pieds. On a qu'à regarder la Statue de la Liberté dans le port de la ville de New York aux États-Unis pour s'en convaincre. Des guerres interminables ont été livrées pour préserver le principe de cette liberté illusoire, et non seulement aux États-Unis mais dans toutes les nations de la Terre, allant même jusque dans la préhistoire. L'homme se veut maître de son propre destin et il ne peut tolérer quiconque que ce soit ou quoique ce soit qui s'y opposerait. Il ne permettra jamais ni à Dieu ni au diable de la lui refuser et pour la défendre il déclare, en déformant les Écritures, que l'homme n'a pas été créé comme un robot ou un automate mais comme un être libre et responsable. Cette fausse notion sophistiquée valorise la dignité humaine et l'élève à un niveau supérieur qui fait de l'homme un dieu: «vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.» (Gen. 3:5).

 

Le mot «prédestination» est un terme composé de «pré» qui désigne «avant», ce qui est «antérieur» ou «préexistant»; et de «destin» qui désigne «l'existence», le fait «d'être conscient» ou «de vivre». Dans son ensemble il signifie «être destiné à partir d'une existence antérieure vers une certaine existence» ultérieure, et implique une puissance divine extérieure à la volonté humaine qui a déterminée d'avance l'être ou l'existence d'une personne et qui a fixé ou établit de façon irrévocable le cours des événements dans sa vie. La prédestination est double, elle contient deux éléments d'un même décret divin: 1- l'élection au salut des saints élus qui est la doctrine de la grâce sans laquelle personne ne peut être sauvée; et 2- l'exclusion ou réprobation à la perdition des rejetés ou damnés, qu'on peut nommer aussi «l'exclusion à la grâce», Dieu ayant déterminé d'avance la chute et le péché dans son décret de rédemption par la loi d'interdiction, le jugement et le châtiment éternel dans son décret de condamnation de ceux qu'il a rejeté en ne leur accordant pas la grâce du salut, les laissant récolter le salaire de leurs égarements. Il n'existe pas de prédestination simple sauf dans la postdestination des réprouvés qui décrit la rébellion de l'homme face à Dieu.

 

La «postdestination» est le terme utilisé pour expliquer le contraire de ce qui vient d'être dit sur la Double Prédestination. Il représente la fausse position adverse populaire maintenue dans le christianisme contrefait moderne, que Dieu prévoyait ceux qui étaient pour croire et les prédestina sur cette base de leur choix de croire par une décision personnelle de leur volonté supposément libre. Cette notion subtile et subversive remet le salut entre les mains de l'homme et de ses choix captieux d'une volonté qui est esclave de la chair et du péché, négligeant le fait que la nature humaine est complètement déchue et entièrement corrompue et que le cœur de l'homme est tortueux par-dessus toutes choses. Comme le premier, le terme postdestination est un terme composé de «post» qui désigne «après», ce qui vient «à la suite», ce qui est «ultérieur», une action qui est la conséquence d'un procédé ou d'un évènement spécifique subordonné à l'homme; et de «destin», mais ici dans le sens d'une puissance interne de la volonté humaine qui détermine son action d'exister ou de vivre par soi-même. L'indépendance est son facteur principal, et dans son ensemble il signifie la capacité de la volonté humaine à prendre des choix variables ou des décisions elle-même et sans contrainte, ce qui est désigné comme le «libre-arbitre» ou «libre-choix» qui rend l'être humain le seul responsable de ses actions. La postdestination contient aussi deux éléments: 1- l'élection éclectique du croyant qui choisit lui-même son salut, Dieu n'ayant pas le choix de reconnaître et d'approuver sa décision; et 2- la réjection de la réprobation, Dieu n'ayant prédestiné personne à la perdition puisque l'homme est un agent libre et responsable, libre de choisir son propre destin. Pélagianisme, Semi-pélagianisme, Arminianisme, Évangélisme, Éclecticisme, sont tous des termes qui signifient une seule et même chose dans l'hérésie de la postdestination.

 

Ainsi la PréDestination implique la Souveraineté de Dieu et la PostDestination implique la souveraineté de l'homme. Avec ces deux termes nous avons la différence entre le ciel et l'enfer et nous entrons dans une guerre qui existe depuis le début des temps et qui se terminera à l'apparition finale de Christ en ce monde de ténèbres.

 

La doctrine de la Double Prédestination ne provient pas de Calvin, ni d'Augustin, ni même de l'apôtre Paul, car nous la retrouvons dans le Jardin d'Éden même avec «l'arbre de la vie» et «l'arbre de la connaissance du bien et du mal» que Dieu a fit surgir de la fondation de l'existence (Gen. 2:9), procédé ou méthode d'opération de la volonté souveraine de Dieu qui a prédéterminé toutes choses qui existent par la puissance de sa Parole. Nous la retrouvons aussi dans le conflit entre Caïn et Abel (Gen. 4), entre l'Égypte et Israël, et à plusieurs autres endroits. Conséquemment cela nous indique que la source de la Double Prédestination se trouve avant même la Création et qu'elle est une décision résolue dans le décret éternel de Dieu. Avant que toutes choses existent. La Parole de Dieu nous dit que le Seigneur Jésus-Christ a été prédestiné pour le rachat de ses élus: «vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, non par des choses périssables, comme l'argent et l'or, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, qui fut prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté dans ces derniers temps à cause de vous...» (1 Pierre 1:18-20). Ce passage merveilleux est la base de notre prédestination au salut puisque nous étions en Lui avant le début des temps. Pour que Christ soit prédestiné ainsi de toute éternité, il fallait absolument que tout l'enchaînement du plan du salut soit aussi prédestiné, il ne peut en être autrement car un ne va pas sans l'autre, tout comme le salut et la perdition sont deux éléments d'un même décret éternel. En d'autres mots, il n'y a pas de salut sans perdition, ni de perdition sans salut, car un implique l'autre. La Double Prédestination implique donc par nécessité du décret éternel «la création de l'homme, la chute et le péché, ainsi que le salut de ceux qui ont été choisis d'avance en Christ, de même que la perdition de ceux qui ont été rejeté et laissé de côté pour subir les peines d'un châtiment éternel» et manifester la justice de Dieu. Ainsi ceux qui sont déclarés saints selon la vraie doctrine de la sanctification hériteront la vie éternelle. Tandis que ceux qui sont déclarés damnés ou exclus de la grâce hériteront la perdition éternelle dans des souffrances sans fin.

 

La Bible affirme clairement que les chrétiens réels ont été choisis pour le salut en Christ depuis avant la fondation du monde car ils pré-existaient en Lui de toute éternité: «Selon qu'il nous a élus [au salut] en lui avant la fondation du monde, afin que nous soyons saints et sans reproches devant lui dans le renoncement; Nous ayant prédestinés [au salut] pour être ses enfants adoptifs par le moyen de Jésus-Christ, d'après le bon plaisir de sa volonté... C'est en lui aussi que nous sommes devenus héritiers, ayant été prédestinés [au salut], d'après le décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté.» (Éph. 1:4,5,11). Il n'y a pas de place dans la prédestination au salut pour le «libre-arbitre» ou «libre-choix» et cela est évident, car elle est, comme l'affirme la Parole de Dieu, «d'après le bon plaisir de sa volonté». Elle est en fait un «décret» (v.11), c'est-à-dire «une décision irrévocable émanant de l'autorité souveraine de Dieu contre laquelle on ne peut rien» et devant laquelle on doit s'humilier et plier le genou. On ne peut avoir une définition plus claire de la prédestination au salut, la Bible ne donne aucune autre description du sujet, elle affirme clairement et précisément que la Double Prédestination dépend entièrement de la volonté souveraine de Dieu et non de l'homme. Puisque Dieu est le Maître absolu de la Double Prédestination, il est évident que l'homme n'y a aucun rôle à y jouer et qu'il ne peut rien y contribuer, que ce soit un choix ou une décision personnelle, sa foi, sa repentance, son obéissance, ou sa persévérance. La décision appartient à Dieu seul. Tout est de Dieu dans la prédestination au salut, rien n'est de l'homme. Il est clair aussi que dire autrement serait un viol sérieux de la Parole de Dieu et une fausse doctrine qui détiendrait des conséquences désastreuses en cette vie et en l'autre.

 

Qu'en est-il donc de ceux qui disent que la prédestination au salut est basée sur la préconnaissance de Dieu, dans le sens que Dieu savait d'avance que certains étaient pour croire en Christ et les choisi ou élu sur la base de leur foi? comme l'affirme le réprouvé Jean-Pierre Schneider dont la fausse notion représente celle du consensus général du christianisme contrefait moderne: «La prédestination n'est nullement un choix arbitraire, car elle est basée sur la préconnaissance de Dieu. Dès avant que nous ayons existé, Dieu nous connaissait. Il savait que Paul se convertirait sur le chemin de Damas; il l'a donc appelé, et il l'a justifié à cause de sa foi. Il en va de même pour chaque enfant de Dieu: connu - prédestiné - appelé - justifié - glorifié». En d'autres mots, selon ce faux chrétien qui déforme le sens clair des Écritures, la prédestination au salut n'est pas «selon le bon plaisir de Dieu», elle n'est pas «un décret», elle se base sur le choix de l'homme, sur sa faculté de croire. En plus, cette définition remet le salut entre les mains de l'homme qui décide de croire, et non plus entre les mains de Dieu qui l'a décrété en Christ avant la fondation du monde (1 Pierre 1:18-20). Selon cette notion diabolique que l'on retrouve chez les évangéliques, adorateurs orgueilleux des idoles du libre-choix et de l'estime de soi, Christ n'a pas été prédestiné pour notre salut avant la fondation du monde, comme l'atteste fortement la Parole de Dieu, le salut ne serait donc pas «un choix arbitraire» de Dieu, il en aurait simplement pris connaissance par le fait qu'il sait toutes choses d'avance. En d'autres mots Dieu ne serait pas impliqué dans le sacrifice de la croix avant qu'il se produise et seulement là à ce moment il en reconnaissait les bienfaits pour le salut de tous les hommes. Cette doctrine infernale est extrêmement dangereuse, elle est une attaque directe au sacrifice de la croix, à la Souveraineté de Dieu, à la divinité de Christ qui est séparé de Dieu dans cette notion aberrante, et à l'inspiration et la suffisance des Saintes-Écritures qui mentionnent la venue du Messie à travers toutes ses pages, de la Genèse à l'Apocalypse. Qui ne peut voir la subtilité de la séduction dans une telle proposition néfaste. Elle contredît catégoriquement ce que la Parole de Dieu a affirmée dans le premier chapitre d'Éphésiens que nous avons vu plus haut.

 

Christ a été prédestiné avant la fondation du monde pour notre salut, et non après que le fait historique se soit produit, ce qui serait une postdestination et non plus une prédestination. Le salut dépend entièrement de Dieu et non de la faculté ou du choix de l'homme de croire ou d'agir. Les passages favoris de ces imposteurs réprouvés pour élaborer leur fausse doctrine sur la prédestination sont Romains 8:29,30: «Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés». Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche nous dit que le mot Grec pour «connaître d'avance» est «proginosko», mot composé de «pro» ou «avant, antérieurement, en premier» et de «ginosko» ou «connaître, concevoir, résoudre, décider d'avance, déterminer», et il implique clairement «une décision prise avant les faits», et non «après les faits» comme le prétendent les évangéliques modernes. En d'autres mots, ce terme porte la notion de «connaître» dans le sens de «concevoir d'avance» ou «engendrer d'avance» comme la formation d'un enfant par fécondation. Le mot «ginosko» détient dans une de ses nuances le sens d'un idiome Juif pour parler de la relation sexuelle entre l'homme et la femme. Le prolongement du verbe primaire de ce mot ou «ginomai» signifie: «venir dans l'existence, commencer à être». Ce mot apparaît seulement deux fois dans le Nouveau Testament, dans Rom. 8:29 et Rom. 11:2 et il porte le même sens dans ces deux passages: «Dieu n'a point rejeté son peuple, qu'il a connu d'avance...» (Rom. 11:2). Cela est fortement supporté par le passage suivant qui concerne le peuple d'Israël: «Tu as abandonné le ROCHER qui t'a engendré, et tu as oublié le Dieu qui t'a formé.» (Deut. 32:18). Il n'y a aucun doute que le sens du mot «connaître» ou «proginosko» est de «concevoir ou d'engendrer d'avance» et qu'il porte la notion «d'une décision résolue», «de désigner une personne à un destin préétablit»; et non Celui d'une prévoyance ou d'une prévision sur la foi d'une personne qui déciderait de croire en Christ comme l'enseignent les hérétiques qui déforment le sens de la Parole de Dieu pour soutenir leur fausse doctrine.

 

Nous avons été choisis en Christ avant la fondation du monde (Éph. 1:4), et non après la fondation du monde, le texte de la Bible est clair sur cela, nous avons été prédestinés au salut et non postdestinés. En d'autres mots, selon le sens de «ginosko» nous avons été formés en Christ pour le salut, ou plus précisément nous avons été engendrés en Christ, notre existence a été déterminée en lui de toute éternité pour que nous devenions un avec lui dans sa gloire éternelle. Cet engendrement est un processus progressif de régénération qui a débuté en Christ dans l'éternité. Elle se nomme aussi «la nouvelle naissance» qui est rendue évidente par le sacrifice de la croix et notre conversion, et dont le but final est notre transformation en l'image de Christ lors de sa dernière apparition. La régénération selon le décret d'Élection est essentielle au salut. Ainsi dit le Seigneur Jésus dans une traduction littérale de Jean 3:3 - «En vérité, en vérité je te dis que si quelqu'un n'est régénéré dès l'origine, il ne peut percevoir le royaume de Dieu». Dans le décret d'Élection, la régénération des saints élus implique que nous avons été imprégnés de l'Esprit de vérité qui se manifeste lors de notre conversion pour nous donner l'assurance dans les mérites du sacrifice de la croix qui nous sont attribués gratuitement et sans aucune condition, la repentance et la foi en sont les fruits de la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en nous. En d'autres mots, on ne croit pas pour naître de nouveau, on est né de nouveau pour croire. La foi vient après la nouvelle naissance et non avant, mais les évangéliques ont inversé le principe pour soutenir leur hérésie du libre-choix.

 

Quoique parfois au niveau des peuples communs le mot «ginosko» est traduit par «connaître» dans le sens d'avoir une connaissance intellectuelle d'un fait quelconque, il ne détient pas ce sens dans le Grec du Nouveau Testament de ces passages de l'Épître aux Romains. Lorsqu'il s'agit d'une connaissance intellectuelle d'un fait, on utilise généralement le mot «gnosis» d'où nous avons aussi le mot «gnostique». Ainsi Rom. 8:29 se traduit selon l'original: «Car ceux qu'il avait désignés d'avance, il les avait aussi [premièrement] prédestinés [au salut] pour être conformes à l'image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né d'entre plusieurs frères». Remarquons aussi que l'expression «être conformes à l'image de son Fils» implique par nécessité le salut des élus qui ont été déclaré saints. La sanctification désigne donc le fait qu'un élu est déclaré saint et pur par le sang de Christ versé sur la croix en sa faveur, tout comme il avait été déterminé d'avance avant la fondation du monde. Celui qui ne reconnaît pas cette vérité ne peut être sauvé.

 

L'APPEL EFFICACE DE LA GRÂCE DE L'ÉLECTION

On ne peut vous présenter les nombreux textes de l’Écriture qui parlent de la grâce. Non plus, il est impossible dans un court essai, de traiter en détails tous les éléments variés de la grâce de l'Esprit des vivants. Pourtant, il y a plusieurs vérités que nous devons connaître de la grâce. Pour bien saisir l’idée de la grâce, il y a en particulier deux éléments qui requièrent une emphase. En première place, dans notre langue, la racine grammaticale du mot grâce, est beauté ou merveille. Celui qui est gracieux est celui qui est plaisant en apparence, il est Merveilleux. Deuxièmement, le terme grâce décrit dans son essence primaire «une offrande», puis deuxièmement «une faveur» qui est démontrée à quelqu’un en particulier, et non à tous. En d'autres mots, la grâce est sélective car elle est désignée uniquement pour certains qui ont été choisis pour la recevoir. Souvent dans les Écritures le terme grâce est plutôt utilisé que ses variations, mais nous ne devons pas négliger leurs significations. Nous lisons souvent dans son texte sacré à propos de ceux qui ont trouvé grâce et faveur dans les yeux d’un autre, et surtout de l'Esprit des vivants notre Souverain Suprême et Seigneur, JÉSUS.

 

La grâce est cet attribut de l'Esprit des vivants qui amplifie le fait de son infinité et glorieuse perfection. Toute justice, vérité, sainteté, et résignation sont trouvés sans mesure dans l'Esprit des vivants éternel. Ces perfections infinies sont sa beauté ou merveille de sa grâce. Le Psalmiste David le voyait bien dans le Psaume 27:4, «J'ai demandé une seule chose au SOUVERAIN SUPRÊME, et je la rechercherai: c'est d'habiter dans la maison du SOUVERAIN SUPRÊME tous les jours de ma vie, pour contempler la beauté du SOUVERAIN SUPRÊME, et pour visiter son palais.». Cette «beauté» est la grâce merveilleuse de l'Esprit des vivants envers ses saints élus.

 

La grâce de l'Esprit des vivants en l'essence de son existence sublime, est l’attribut dans lequel, Il voit ses propres perfections, et trouve faveur à ses propres yeux au regard à Lui-même. L'Esprit des vivants éternel, se regardant Lui-même, et se réjouissant éternellement d’être le Souverain Suprême de toutes les perfections, nous a révélé cette grâce merveilleuse en dehors de Lui-même, et cela selon le bon plaisir de sa volonté souveraine. Cet attribut de l'Esprit des vivants est reflété dans son peuple de saints élus pour la gloire de son propre Nom. Nous pouvons lire dans Romains 5:15: «Mais il n'en est pas du don (de l'offrande) gratuit comme de l'offense. Car, si par le péché d'un seul plusieurs sont morts, à plus forte raison la grâce de L’ESPRIT DES VIVANTS, et le don (l'offrande) par la grâce qui vient d'un seul homme, savoir Jésus-Christ, s'est répandu abondamment sur plusieurs!» Il a plu à l'Esprit des vivants de révéler ses propres perfections en dehors de Lui-même à ce peuple qu’il avait choisi, par grâce, de toute éternité. Cette grâce de l'Esprit des vivants à son peuple est une faveur non méritée. N’avons-nous pas l’habitude d’utiliser ce terme de cette façon? L’Écriture déclare dans Romains 4:4, «Or, le salaire de celui qui travaille, est regardé, non comme une grâce, mais comme une dette.». Remarquez le contraste entre les œuvres et la grâce dans ce passage. La grâce, ici, est la faveur imméritée de l'Esprit des vivants, dont nous ne sommes pas dignes, mais qu’il a plu à l'Esprit des vivants de nous l’accorder par la résignation du Seigneur Jésus dans l'offrande de Lui-même pour le rachat de ses saints élus. C’est immérité, parce que nous ne méritons pas de la recevoir. Nous sommes morts dans nos péchés. Nous ne méritons rien. Ainsi il est dit dans Éphésiens 2:8-10 (Bible de Machaira 2020): «Car par grâce vous êtes sauvés en raison de cette assurance de Christ; et cela est l'offrande de L’ESPRIT DES VIVANTS et donc pas de vous-même. Ce n'est point par vos efforts*, afin que personne ne s'en vante. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour les réalisations gracieuses de la foi, que L’ESPRIT DES VIVANTS a préparées d'avance, afin que nous y marchions».

 

Ce que Dieu nous confère n’est pas mérité ou gagné par nous, mais ça nous est simplement donné par sa grâce libre et souveraine. Or la grâce de Dieu est une grâce qui «œuvre», c'est-à-dire qu'elle se réalise en ceux qui ont été choisis d'avance en Christ depuis avant la fondation du monde. Cette faveur de l'Esprit des vivants qu’Il reflète à son peuple et dans son peuple, est une beauté qui est aussi une puissance manifestée dans le sacrifice de la croix d'après le décret d'Élection. Elle façonne et forme son peuple de saints élus selon le propre dessein de l'Esprit des vivants. Voici ce que l’apôtre Paul disait dans 1 Cor. 15:10: «Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis.». Une déclaration est très brève mais quelle richesse elle contient! Paul avait persécuté les chrétiens dans le passé; il les avait poursuivis jusqu’à Damas; il les avait emprisonnés et a même participé à leurs exécutions. Ce même Paul fut touché par cette merveilleuse grâce de l'Esprit des vivants qu’il ne méritait aucunement, et fut transformé, de sorte que le persécuteur devint lui-même le persécuté, résultat de son union avec Christ. Maintenant Paul était emprisonné, on se moquait de lui, et il reçut le fouet plus d’une fois. «Par la grâce» il dit, «Je suis ce que je suis.» En fait, le Seigneur lui avait même dit: «Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse» (2 Cor. 12:9). Nous apprenons ici une leçon précieuse, à savoir que dans les saints élus, les faiblesses de la chair, autant variées qu'elles puissent être, servent à manifester la puissance et la gloire de l'Esprit des vivants. Nous avons été faits les récipients de cette grâce merveilleuse à la louange de sa gloire afin que nous vivions par sa puissance dans tous les aspects de notre vie en ce monde, dans lequel nous portons le flambeau de la vérité dont la lumière de la grâce éclaire les consciences enténébrées.

 

La puissance de la grâce de l'Esprit des vivants façonne son peuple de saints élus à la gloire de son Nom. Il les forme afin qu’ils puissent dorénavant démontrer sa gloire. Ceci est la grâce merveilleuse de notre Esprit des vivants, le Souverain Suprême de gloire, à savoir Jésus-Christ notre Seigneur et Sauveur.

 

Quelle est l’importance d’une telle grâce? N’oubliez pas, en premier, la puissance de cette grâce merveilleuse! Ce n’est pas juste une influence, mais la puissance même de Christ en nous qui accomplit ce qu’Il a déterminé de faire. En deuxième, cette puissance de la grâce est révélée seulement en Jésus-Christ qui est Lui-même l'Esprit des vivants manifesté dans la chair. Sa faveur est démontrée en nulle autres façons dans notre vie de tous les jours. Ce n’est démontré à nul autre peuple que ceux qu'il a choisi d'avance avant la fondation du monde. Finalement, ce que nous devons aussi retenir: il y a seulement «une» grâce de Dieu, et non deux. Cette grâce qui existe en l'Esprit des vivants Lui-même, c’est la grâce qu’Il nous révèle en dehors de Lui-même. Et cette grâce qui vient de Lui est révélée seulement à son peuple de saints élus et à nul autre.

 

L'efficacité de la grâce

Maintenant il importe de savoir que la grâce de l'Esprit des vivants est irrésistible, aucun élu ne peut la résister. Son appel est efficace et accomplit sans manquer le but qu'elle s'est proposée. Pour comprendre l’ampleur du terme «irrésistible», le «Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales» en donne la définition: «A- Qui agit, se développe avec une telle force qu'il n'est pas possible de résister; B- Qui force l'adhésion intellectuelle, (spirituelle), émotive, sans que l'on puisse s'y opposer.». Un pécheur élu, avant sa conversion par la puissance de l'Esprit Éternel, ne peut résister à la grâce car il est spirituellement mort, il est soumis à la corruption et est déjà dans un état de décomposition spirituelle de sa conscience charnelle. Il ne peut pas ni ne veut pas accepter la grâce, cela est impossible pour lui à cause de sa nature humaine déchue et corrompue. La grâce doit s'imposer pour le relever à la vie en forçant son adhésion à Celui qui se trouve sur la croix, meurtri et versant son sang en sa faveur comme son Substitut. Elle accomplit cela par le brisement du cœur et le bouleversement de la volonté du pécheur. Elle l'abaisse dans la poussière de l'humilité, et le traîne forcément dans son désespoir à la croix comme un esclave rebelle et désobéissant, et lève son regard vers Celui qui s'y trouve. Le brisement est le moyen par lequel l'Esprit de Christ pénètre en lui pour le relever à une nouvelle vie. Le déchirement de l'être est ainsi nécessaire au salut, car aucun ne peut venir par lui-même sans premièrement réaliser sa perdition, il doit atteindre le bas fond de son être dépravé. L'Esprit de Christ le réveille à son état de pécheur, il doit subir le plein châtiment de la loi en Christ pour l'avoir transgressé, il doit mourir à la croix et à ce moment seul il est pardonné et relevé pour participer à la gloire de la résurrection par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter en lui (Romains 6:3-7). Il va presque sans dire que la grâce irrésistible ne connaît aucun libre-arbitre, et rien de ce que l'homme puisse faire ne peut l'entraver. L'Esprit des vivants est entièrement Souverain, le choix du salut lui appartient, lui seul en est le Maître, notre destin est entre ses mains et nous nous en réjouissons.

 

Ne pensez pas que la grâce irrésistible est une sorte de force aveugle qui arrache simplement le pécheur rebelle et récalcitrant, pour l’amener au ciel contre sa volonté, comme par exemple, un policier traînerait un prisonnier rebelle pour le mettre en prison. La grâce de l'Esprit des vivants n’est pas ce genre de puissance qui oblige d’aller au ciel ceux qui ne le désirent pas. La grâce de l'Esprit des vivants se rapporte aux élus seulement car ils sont à Lui depuis avant la fondation du monde et il les a imprégnés de l'Esprit de vérité. La grâce est ainsi sélective et particulière, elle n'oblige pas les saints élus, elle s'impose à eux dans son appel à renaître. Le pécheur élu n'a aucun choix ici, il ne décide pas de son salut car sa volonté est esclave de la chair et du péché, ce n'est que par grâce qu'il est sauvé par le moyen de l'assurance dans le sacrifice de Christ en sa faveur. Ceux qui n'en veulent pas, qui la rejettent ou la déforment, sont les réprouvés qui en ont été exclus depuis avant la fondation du monde dans le décret de réprobation.

 

Les délires de la disgrâce

N'importe quelle personne peut entendre l'appel de la grâce, mais si une personne n'est pas choisie pour la recevoir, la grâce ne pénétrera pas en elle. Tout ce qu'elle en obtiendra est un aperçu superficiel sans puissance de transformation réelle sur lequel elle fondra ses opinions chétives. Le résultat est la déformation de la grâce souveraine en une contrefaçon qui plaît à l'entendement des réprouvés pour glorifier la dignité humaine dans ses choix, ses efforts, et son obéissance aux commandements. En d'autres mots, il s'agit d'une disgrâce malveillante et malicieuse pleine de duplicités et de présomptions qui se basent sur les apparences et les sentiments. Les principes de son existence sont les idoles du libre-choix et de l'estime de soi qui dominent sur leurs pensées et leurs agissements. L'orgueil, l'arrogance, et la condescendance sont les motifs de leur croyance, et ils utilisent l'intimidation pour s'imposer à leurs victimes, sinon ils ont recourt à la diffamation pour détruire ceux qu'ils considèrent comme leurs ennemis. Cela est l'esprit du christianisme contrefait moderne des sectes dites évangéliques qui répandent leur poison venimeux sur le monde entier. Ils ne sont pas appelés à la grâce mais rejetés de la grâce, exclus de la présence de l'Esprit des vivants pour l'éternité. Ainsi dit la Parole de Dieu: «Beaucoup sont appelés, mais très peu sont élus».

 

Dans leurs délires ils ont le sentiment d'être justifiés pour se dire «nés de nouveau», lorsqu'en réalité ils ne le sont pas. Le sentiment du salut n'est pas la grâce du salut. Pour eux la nouvelle naissance est un but à atteindre, et non un fait déjà accomplit en Christ. Ils ont transformé la justification par la foi en une justification par le choix, ce qui fait du salut par grâce un salut par les œuvres. Nous savons d'ailleurs que faire un choix est une œuvre de la volonté et que le cœur de l'homme est tortueux par-dessus toutes choses (Jérémie 17:9), jamais il ne parviendra à la vérité car la duplicité est son lot. L'être humain est un hypocrite orgueilleux par nature et ce n'est pas une fausse grâce qui va changer cela. Les ennemis de la grâce irrésistible sont nombreux, leur ensemble ou collectivité est «le faux peuple de Dieu» que l'apôtre Paul nomme en sens figuratif comme étant «le fils de la perdition», faisant référence à Judas le traître (2 Thessaloniciens 2:3; Jean 17:12), c'est-à-dire «l'Antichrist». La doctrine du libre-choix dans la grâce du salut est la doctrine de l'Antichrist, inutile donc de rechercher l'ennemi plus loin, il se trouve devant vos yeux sous déguisement chrétien. La prétention est sa caractéristique prédominante chez les sectes chrétiennes traditionnelles comme évangéliques, ces ennemies de la croix sont très subtiles, car l'apparence est tout pour eux, elle est la base du christianisme contrefait moderne avec ses nombreuses fausses doctrines.

 

L'ÉGLISE DANS LA GRÂCE DE L'ÉLECTION

Rarement nous entendons parler de l'Église dans le contexte de l'Élection, et pourtant c'est bien là qu'elle est située. Mais le sujet n'existe pratiquement pas dans les grandes théologie Protestantes et Réformées. L'Église est généralement considérée comme un sujet complètement à part. La raison pour cela est simple, l'Église est généralement conçue comme une institution ou organisation humaine avec ses bâtiments, ses ministres et pasteurs, ses doctrines particulières, ses disciplines et ses coutumes.

 

Depuis de nombreuses générations les réprouvés cherchent à nous faire croire que le mot «église» signifie littéralement «assemblée» et qu'il se rapporte à des églises dites locales, surtout ceux de la trempe dite Évangélique. Mais la Parole de Dieu dit autrement. Or le mot Grec pour «église» est «ek-klesia», un mot composé qui signifie littéralement «appelé hors de» et non «assemblée». Pour justifier leur fausse doctrine sur l'Église, les évangéliques disent que le sens de «appelé hors de» signifie que les chrétiens sont «appelés à s'assembler» en des groupes locaux ecclésiastiques, déformant ainsi le sens de l'original afin de soutenir leur prétention, ce qui leur donne l'illusion d'une crédibilité aux yeux des gens simples et des ignorants. Mais «appelé hors de» ne détient pas ce sens, il indique plutôt que l'Église est «un appel» qui vient de l'Esprit des vivants envers ses saints élus, et non une institution ou organisation religieuse ou ecclésiastique conçue dans l'imagination tordue d'hommes dépravés qui désirent le monopole de la foi et des consciences. Ils agissent ainsi afin de se faire une réputation et de s'enrichir sur le dos de gens ineptes et naïfs qui gobent tout comme étant la vérité, du temps qu'elle provient de la bouche de leurs supposés pasteurs qui manipulent leur conscience sans qu'ils s'en rendre compte. Il faut être complètement insensé pour mettre sa confiance en un pasteur, car la Bible dit que «le cœur de l'homme est tortueux par-dessus toutes choses» (Jérémie 17:9), elle ne fait pas d'exception pour ces imposteurs qui sont tous «des loups ravisseurs» (Actes 20:29,30).

 

Par sa signification «appelé hors de» on voit que l'Église est «un état d'être spirituel», l'état de sortir d'une vie charnelle sous la condamnation du péché, vers une nouvelle vie spirituelle engendrée par la Sainte Présence de Christ en nous qui en dirige tous les aspects. L'Église fait donc partie du décret d'Élection envers les élus qui sont déclarés saints et les récipients de l'appel de la grâce. En ce sens biblique, la notion d'être «appelé hors de» prend toute sa dimension dans la désignation «d'appel à renaître» qui est la signification réelle du mot «Église». Il s'agit en effet de l'appel de la grâce irrésistible envers les saints élus pour qu'ils reviennent à la vie, désigné aussi comme étant l'appel du Bon Berger à ses brebis qui connaissent sa voix (Jean 10:2-5). C'est le même appel que Lazare reçu du Seigneur Jésus lorsqu'il était dans la tombe depuis quatre jours, son corps étant déjà dans un état de décomposition (Jean 11:39-44). Lazare fut recréé et revint à la vie par l'appel à renaître de la grâce irrésistible, de même que les saints élus reviennent à la vie par le même appel de l'Esprit des vivants. L'appel à renaître s'adresse strictement aux saints élus, car eux seuls sont destinés à croire pour obtenir la vie éternelle (Actes 13:48). Le reste sont rejetés de cette grâce merveilleuse (Proverbes 16:4; Romains 9:18-24), car ils sont désignés de toute éternité à être condamnés (Jude 4) et ils périront tous misérablement (1 Thessaloniciens 1:6-9; Apocalypse 20:9,10,15).

 

On peut décrire «l'appel à renaître» comme étant «une convocation» autoritaire, par laquelle les saints élus ou enfants de la promesse sont attirés irrésistiblement par la puissance de l'Esprit Saint à se rendre auprès de Christ pour recevoir la vie éternelle selon le décret d'élection. Dans le Nouveau Testament, le mot «Église» s’applique à tous «les appelés à renaître» de l’ère présente, à tous ceux dont Christ affirme: «Je bâtirai mon église» (Matthieu 16:18) ou selon une traduction littérale du même passage: «Et moi, je te dis aussi à toi qui es Pierre, que sur le rocher de cette révélation j'établirai mon appel à renaître, et les portes de la dissimulation ne résisteront point contre elle». Sous l’inspiration du Saint-Esprit, l’apôtre Paul définit l’Église comme le Corps de Christ (Éphésiens 1:22-23), c'est-à-dire l'ensemble ou totalité d'un appel divin purement spirituel qui s'adresse à tous les saints élus en ce monde. En aucune façon représente-il l'idée moderne d'une assemblée chrétienne locale, notion qui n'est pas en accord avec les Saintes-Écritures, et qui doit être rejetée comme une contrefaçon de la vérité. L'Église comme Corps de Christ désigne «un état d'être spirituel» et non une organisation religieuse locale, nationale, ou universelle qui répond aux caprices des hommes. L'Église a toujours été le sacerdoce spirituel de tous les croyants (1 Pierre 2:4-10), le terme n'a jamais désigné une organisation quelconque sauf par ceux qui désirent le monopole de la foi et des consciences dans l'édification d'une fausse église et la proclamation d'une fausse grâce.

 

L'Évangile de la grâce

Le message central du Nouveau Testament est l’Évangile de la Vérité ou Évangile de la Grâce par la foi seule. Quand l’apôtre parle de «l’Église de Dieu», comme dans 1 Corinthiens 10:32 «Ne soyez en scandale ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l’Église de Dieu», il désigne l'appel irrésistible de la grâce envers les saints élus dans la collectivité des chrétiens pour les distinguer des Juifs comme des non Juifs. L’apôtre désigne constamment les croyants ordinaires par le terme «Église», c'est-à-dire «les appelés à renaître» dans une localité quelconque. Également, tous les messages donnés par le Seigneur à l’apôtre Jean s’adressaient également à des appelés à renaître (églises) dans une localité spécifique (Apocalypse 1:11), il ne s'agissait pas d'organisation mais d'individuels qui recevaient la grâce du salut par la proclamation de la Parole de Dieu de la part de messagers qui voyageaient dans ces régions. L’Évangile de la Souveraineté de Dieu ou de la Royauté actuelle de Christ était le facteur d’unité des appelés à renaître dans les localités primitives. Ils croyaient et enseignaient l’Évangile de la grâce inconditionnelle de l'Esprit des vivants envers ses saints élus. Cet Évangile authentique était pour eux «la puissance de Dieu pour le salut de chacun qui croit» (Romains 1:16); «et tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle, crurent.» (Actes 13:48); «Car il leur a été gratuitement donné de croire en Christ» (Philippiens 1:29). La foi seule ou assurance du salut dans le sacrifice de Christ, en accord avec la Bible, est le don ou plus précisément l'offrande de l'Esprit des vivants à ses saints élus. En d'autres mots, la foi n'est pas un sentiment ou une faculté intellectuelle du choix de l'homme, car cette faculté de choisir en chacun de nous est esclave de la chair et du péché et ne peut en aucune façon contribuer à la grâce du salut et de la sanctification dans laquelle les élus sont déclarés saints dans le décret d'Élection. Que l'Évangile soit une Bonne Nouvelle, comme disent les réprouvés évangéliques, est entièrement faux. Aucun insensé ne viendrait vous annoncez la mort de votre fils comme étant une bonne nouvelle dont il faut se réjouir. Il risquerait de le rejoindre dans la mort. Non, l'Évangile n'est pas une Bonne Nouvelle, mais le Message de la grâce dans la mort atroce de Christ sur la croix où il souffrit des douleurs inimaginables pour le rachat de ses saints élus. Si de telles atrocités plaisent à votre entendement et que vous considérez cela comme une Bonne Nouvelle, il est grand temps d'aller vous faire soigner car vous avez perdu la raison. Seulement un malade mental penserait de la sorte, car il a perdu tout contact avec la réalité. Seulement un homme cruel et désespérément méchant se réjouirait devant les souffrances de Christ sur la croix, puis déclarer que cela est une Bonne Nouvelle. La délivrance de nos péchés que nous obtenons dans le sacrifice de la croix est une grâce qui implique de grandes souffrances, et cela il ne faut jamais l'oublier.

 

Nous sommes dits que dans le christianisme, la grâce est une aide surnaturelle accordée par Dieu aux hommes pour faire leur salut, qui est le fait d'échapper à la damnation éternelle. Premièrement aucun homme ne peut «faire son salut» avec la grâce de Dieu. Deuxièmement cette notion d'un don de Dieu est grandement déformée dans le christianisme contrefait moderne, elle n'est sûrement et en aucune façon accordée à tous les hommes car tous seraient sauvés sans exception. La grâce peut aussi correspondre au pardon, à l'affection, à l'amour et à la bienveillance divine, sans que cela signifie précisément la grâce du salut dans le décret d'Élection. En Occident, les rapports de la grâce, qu'elle soit efficace ou suffisante, et du libre arbitre, ont été au cœur de controverses théologiques importantes entre le calvinisme qui proclame la souveraineté de Dieu sur toutes choses, et l'arminianisme qui remet cette souveraineté au choix de l'homme par lequel il contribue à son salut et même à sa perdition. On se retrouve donc dans un combat entre la grâce conditionnelle au choix de l'homme, et la grâce inconditionnelle au choix de Dieu, c'est à dire dans une guerre spirituelle entre l'homme et Dieu et nous savons déjà qui est le Vainqueur.

 

Chose certaine, le concept de grâce est étroitement lié au principe de la double prédestination et ne peut en être séparée, ce que les disciples du libre-choix ne peuvent tolérer puisque cela les abaisse forcément dans la poussière de l'humilité, discréditant ainsi la dignité de la nature humaine déchue avec ses prétentions à l'indépendance. La révolution est en voie depuis la Chute en Éden, mais l'homme est perdant, il est voué à l'échec depuis le début des temps. La race humaine périra, elle sera rayée de la pensée de Dieu à ne plus jamais y revenir, elle sera détruite au complet, sauf les saints élus que Christ a choisis pour former une nouvelle race céleste et éternelle. La grâce du salut est le facteur déterminant qui nous ouvre l'entrée dans le Royaume de l'Esprit des vivants, où tous les saints élus participeront à sa gloire dans des joies et bénédictions indescriptibles d'une vie éternelle parfaite et sans borne. Il importe ici de mettre certaines choses au clair, car certains demandent de savoir quelle est la différence entre un saint élu et un non-élu. La réponse est pourtant simple, un saint élu est celui qui est choisi de Dieu; un non-élu est celui qui choisit Dieu. Le premier est un enfant de Dieu, un chrétien authentique destiné à la gloire éternelle; le deuxième est un enfant du diable, un faux chrétien destiné à la perdition.

 

Définition de la Grâce

Le mot «GRÂCE» est sans doute l'un des termes de la Bible les moins compris. La GRÂCE n'est pas, comme on peut le penser, une sorte d'énergie qui, à un moment ou à un autre, se déverserait sur nous et nous rendrait capables de donner le meilleur de nous-mêmes. Elle n'est pas non plus une sorte d'accommodement de Dieu à notre misère. Absolument pas. Dans la Bible la GRÂCE a un autre sens, elle est généralement conçue comme étant la faveur de l'Esprit des vivants envers ceux qu'il a choisi d'avance de toute éternité pour la recevoir. La Grâce de l'Esprit des vivants ne nous est pas octroyée parce que nous sommes méritants, ce ne serait plus une grâce, ce serait un mérite. En d'autres mots elle n'est pas conditionnelle à nos actions, nos agissements, nos désirs ou nos choix. Elle ne nous est pas donnée parce que nous en sommes dignes, elle ne serait plus la grâce, elle serait une chose que l'Esprit des vivants nous doit. La Grâce passe à côté de ceux qui s’en jugent dignes et elle atteint ceux qui s’en estiment indignes. Jugez par vous-mêmes, jamais on n’a gracié un innocent; seuls les coupables peuvent être graciés, et ceux-là seuls seront graciés qui se reconnaissent coupables et indignes de la faveur divine. Mais il y a plus que cela à la définition de la grâce si nous voulons demeurer dans le sens littéral que le mot détient dans le Grec original. La grâce est une personne divine, à savoir le Seigneur Jésus-Christ Lui-même, mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification.

 

Dans le Grec le mot «charis» ou «grâce» porte un très grand nombre de signification qui peuvent être utilisées dans différents contextes, mais qui sont presque inutiles à notre étude. Il en détient toutefois certaines qui se rapportent au sacrifice de la croix d'où nous obtenons la grâce du salut selon l'Élection divine qui nous déclare saints, purs et innocents. En regardant sous la lettre X ou Chi dans le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche, nous trouvons que le mot «charis» porte les significations présentes qui se rapportent au contexte de notre sujet: gratifier, favoriser, accorder, donner, pardonner, rendre agréable, combler de bienfaits, don, largesse, offrande, sacrifice. Ce terme rejoint aussi la notion «d'affranchir, d'être délivré, d'être libéré, d'être exonéré ou acquitté, d'être racheter». Dans toutes ces définitions, celles de «offrande» et de «sacrifice» nous touchent particulièrement puisqu'elles se rapportent à l'offrande du Seigneur Jésus dans son sacrifice sur la croix pour racheter ses saints élus des malédictions de la loi qui est la puissance du péché. La grâce est donc «une offrande», c'est-à-dire «un sacrifice», et en ce sens elle est reliée aux termes «renoncement, résignation, abnégation, démission», tous des termes qui impliquent un sacrifice, détenant aussi le sens de «amour» mais non dans le sens d'un amour sentimental comme chez les êtres humains qui n'est que de l'affection, mais d'une attitude de renoncement sublime et majestueuse qui est l'essence de l'existence suprême de l'Esprit des vivants.

 

Répugnance de la fausse grâce

Un aspect trompeur et séduisant de la grâce se retrouve dans la mouvance évangélique moderne qui nous dit: «La grâce est la manifestation imméritée de l’amour de Dieu envers des hommes pécheurs.». Ces paroles mielleuses, artificieusement conçues, peuvent sembler juste à l'entendement des crédules et des ignorants, mais elles sont loin de l'être. Vraie que la grâce est imméritée, mais les réprouvés y ajoutent deux perspectives subtiles et raffinées qui en déforment le sens, afin de maintenir intact leurs fausses doctrines d'un faux salut et d'un faux évangile.

 

Le premier point à remarquer est qu'ils affirment que la grâce est «l'amour de Dieu». Or nous savons que pour eux l'amour de Dieu ou «agapé, agapao» est un sentiment de tendresse comme lien affectif entre des personnes, une attirance, affectueuse ou physique, qu'en raison d'une certaine affinité, un être éprouve pour un autre être, auquel il est uni ou qu'il cherche à s'unir par un lien généralement étroit. Mais ceci est la définition de l'amour humain et non de l'amour divin. En d'autres mots ces réprouvés proclament un salut par les sentiments qui recherchent des expériences émotives. Or nous savons que les évangéliques se spécialisent dans la manipulation des sentiments afin de garder leurs meutes sous contrôle, et d'empêcher toutes notions contraires qui pourraient déstabiliser leurs prétentions et l'apparence chrétienne qu'ils donnent au public. Comme nous l'avons indiqué, la grâce est un sacrifice et dans ce sens elle rejoint la définition réelle des termes «agapé, agapao» faussement traduit par «amour» et dont la signification authentique a été mentionnée plus haut. La grâce des évangéliques se révèle ainsi comme étant une disgrâce odieuse et répugnante. Leur interprétation de la grâce est une attaque directe au sacrifice de la croix. Nous sommes donc extrêmement loin du sentiment évangélique par lequel ils professent d'être sauvés.

 

Le deuxième point à remarquer est qu'ils affirment que la grâce, qu'ils considèrent comme un sentiment d'amour, est «envers des hommes pécheurs». Or il y a un sérieux problème ici, car la Bible enseigne clairement que tous les hommes, sans exception, sont pécheurs. Puisque la grâce réelle et véridique est le salut même, cela voudrait dire que tous les hommes sont sauvés, ou le seront seulement s'ils le veulent, faisant du salut un choix de l'homme et non un choix de Dieu. Cette définition est extrêmement et dangereusement subtile puisqu'elle donne à l'homme la capacité de contribuer à son salut par sa faculté de choisir en prenant une décision personnelle pour Christ. Mais la vérité est toute autre car la grâce n'est pas «envers des hommes pécheurs», mais envers les élus seuls qui ont été prédestinés au salut en Christ depuis avant la fondation du monde. Ceux-là seuls sont rachetés par Christ dans son sacrifice sur la croix, et cela selon le choix de Dieu et non de l'homme. Comme nous l'avons déjà mentionné, la grâce est sélective puisqu'elle dépend du choix de l'Esprit des vivants envers ses saints élus, ayant été prédéterminés avant le début des temps dans le décret d'Élection.

 

A Christ seul soit la Gloire